… et de l'acide folique. C'est important pour le développement du bébé.
Morgan écoutait d'une oreille distraite les explications que lui donnait Timothée tout en posant des cachets successivement sur la table. Elle regarda les comprimés alignés sur la table et s'exclama:
Attends, tu es en train de me dire que je dois avaler tout ça en plus de mon petit déjeuner. C'est pas un peu tard pour que je les prenne, j'en suis déjà à 8 mois là!
Mais non tu…
Chut, l'avait-elle interrompu. Théa, monte le son de la téloche.
« … devant le domicile de Chloé Manzin, une jeune femme de 24 ans, retrouvée morte par les secouristes tôt ce matin. En effet, ses collègues ont appelé le SAMU vers 7h car elle ne s'est pas présentée pour prendre son poste ce matin et ne répondait à aucun appel de ses collègues. D'après les témoignages de ses voisin, Chloé était une jeune femme sans histoire, qui vivait seule avec ses deux chats. La police n'a encore fait aucune déclaration à l'heure actuelle. »
Hé maman, c'est pas super poulet qui est derrière la journaliste.
Mais ouai. Oh le salop, il ne m'a pas appelé. Il va m'entendre.
En disant ses mots, elle s'était dirigée vers l'entrer pour prendre son manteau et ses clés de voiture.
Morgane, non! Ne me dit pas que tu vas y aller. Tu es en congé maternité.
Congé mat' ou pas, ils ont besoin de moi pour résoudre un meurtre, ils seraient perdus sans moi.
Morgane tu mets le bébé en danger.
Mais non t'inquiète. Allez, a plus tout le monde.
Mor…, ce fut tout ce qu'elle eut le temps d'entendre avant d'avoir claquer la porte derrière elle.
Elle monta dans sa voiture, alluma le contact et mis la musique à fond. Elle avait besoin d'un échappatoire, n'importe lequel et cet homicide tombait à pic. Depuis qu'ils avaient appris l'identité du père de son bébé, David avait coupé les ponts et Karadec était distant. Quant à Timothée, il avait emménagé dans la maison de Morgane, avait déjà monté tous les meubles indispensables pour le bébé, trier tous les vêtements pour bébé par taille, fait une liste interminable de prénoms et sécurisé toute la maison. Il était au petit soin pour Morgane. Il se pliait en quatre pour satisfaire tous ses besoins, ne lui laissant rien faire de peur que le bébé arrive prématurément. C'était agréable au début, les 2 premiers jours, se persuadant que Karadec n'aurait pas fait le quart de ce que Thimothée faisait. Mais elle ne pouvait s'empêcher de rejouer la scène dans sa tête. Sauf que les résultats dans la lettre n'étaient pas les mêmes. A la place des initiale TG, AK aurait été inscrit. Ce serai lui qui se serrai agenouiller devant elle pour parler à son bébé. Leur bébé. Quoique, à bien y réfléchir, ça ne ressemblait pas à Karadec. Il serait plutôt resté figée sur le canapé pendant quelques minutes. Morgane devant le ramener à la réalité. Des larmes – de joie- aurait coulées, des deux côtés, leur visage se rapprochant l'un de l'autre, n'étant plus qu'à quelque centimètre jusqu'à …
Tut tut
Morgane fut sortie de sa rêverie par le klaxon de l'automobiliste derrière elle. En effet, le feu venait de passer au vert.
C'est bon, deux minutes, pesta Morgane.
Elle continua son chemin et se gara devant le commissariat.
Elle passa devant l'accueil et se rendit dans l'open space.
Bon alors, qu'est-ce qu'on sait sur elle?
La totalité de l'équipe la regarda et ils se regardèrent entre eux, essayant de décider qui allait parler le premier.
Morgane, vous êtes en congé maternité. Ce qui veut dire que vous devez être chez vous et non dans ce commissariat. S'exclama Céline.
C'est bon, je vais bien. Bon alors qui me fait un résumer. Demanda-t-elle en alla s'assoir, enfin tout du moins essayant de s'assoir sur le rebord de la fenêtre.
Gilles se lança:
Chloé Manzin, 24 ans. Elle a été retrouvée étranglée sur son lit ce matin par les secours. Ses collègues ont appelé le SAMU quand ils ont vu qu'elle n'arrivait pas pour prendre son poste à 6h15 ce matin. Ce n'était pas dans ses habitudes d'arriver en retard et elle n'avait prévenu personne de son absence.
OK. Des pistes sur qui aurait pu vouloir la tuée.
Non personne. D'après tout le monde, c'était la gentillesse incarnée. Elle était infirmière, ses collègues adorait travailler avec elle. Elle aidait ses voisins les plus âgés à faire leurs courses. Elle était dans une association féministe.
Ok, donc là vous êtes en train de me dire qu'on a clairement tuer Mère Thérèsa. C'est pas possible, il n'y a pas d'autre choses qu'on sait sur elle. C'est chelou d'être aussi clean dans la vie.
Non Morgane, ce n'est pas chelou, comme vous dites, d'avoir une vie calme et d'aider ses voisins, intervint Karadec.
OK, mais pourquoi on l'aurait tuée alors si elle était aussi sage?
Le reste de l'équipe se regarda, ne sachant que répondre. Daphnée se risqua:
Je n'ai pas encore fini de regarder la totalité des fichiers de son ordi et de son téléphone. Dit-elle puis se reconcentra sur l'écran de son ordinateur
Ok, et bien on va attendre que Daphnée finisse et en attendant Morgane, vous rentrez chez vous. Enchaina Karadec
Mais non, c'est bon, je peux rester ici, il y a plein de truc dans le distributeur et les toilette sont littéralement à 2 mètres. Je devrai m'en sortir.
Non Morgane, ce n'est pas prudents. Vous pouvez accoucher d'un instant à l'autre. Rentrez chez vous.
Mais non, puisque je vous dis que tout va bien s'énerva Morgane en élevant un peu la voie.
Morgane, c'est non négociable. Je vous raccompagne.
Non mais je peux rentrer toute seule, ce n'est pas le problème.
Morgane…
Euh désoler de vous interrompre mais j'ai peut-être une piste.
Tous se retournèrent vers Daphnée
J'ai l'historique de ses conversations sur un site de rencontre. Elle avait rendez-vous avec un certain Jeremy Durand le soir de sa mort.
Ok tu as l'adresse de ce Jeremy.
J'ai, s'exclama Gille. Il la nota sur un bout de papier qu'il tendit a Karadec.
Merci. Je vais aller l'interroger.
Sur ces paroles, Karadec pis sa veste qui était sur le dossier de sa chaise et se dirigea vers la sortie de l'open space.
Attendez-moi. Eh, Karadec, Attendez-moi. Dit Morgane en essayant de le rattraper.
Karadec se retourna vers la rousse qui la poursuivait.
Non Morgane. Vous êtes en congé maternité. Rentrez chez vous.
Allez Kradec, soyez sympa.
Non, il en est hors de question.
Morgane le suivit tant bien que mal jusque sa voiture et monta du côté passager.
Morgane, descendez de ma voiture. Je vous préviens, je ne démarrerai pas tant que vous serez assise sur ce siège.
Aller s'il vous plait Karadec.
Voyant qu'il n'allait pas céder, elle choisit de jouer la carte de la pitié. Elle prit une grande respiration et se lança.
Ok, la vérité c'est que je ne peux plus rester chez moi.
Pourquoi?
Je…
Elle ne finit pas sa phrase car elle avait vu au loin Timothée franchir le portail de la cour intérieur de l'hôtel de police. Elle se contorsionna comme elle put pour se cacher derrière le tableau de bord de la voiture.
Morgane? interrogea Kradec.
Son regard passa de la rousse à l'entrée du bâtiment et il reconnut Timothée.
Vous savez que vous ne pourrez pas lui échapper toute votre vie.
Je sais, mais juste deux heures. Tout ce que je demande c'est deux heures de repris. Vous ne pouvez pas savoir à quel point il est étouffant. Je vous en supplie Karadec.
Il ne pouvait résister à son regard suppliant. Alors il mit les clés sur le contact et démarra la voiture. Apres avoir fait quelque mètre, il ne put s'empêcher de regarder dans le rétroviseur pour voir Timothée regarder dans tous les sens et essayer de courir après la voiture du commandant. Ils continuèrent leur route vers le logement du suspect sans échanger une parole, avec pour seul bruit de fond la radio.
Ils se garèrent en face de la maison du suspect et sortir de la voiture. Karadec sonna à la porte. Ils attendaient que quelqu'un vienne leur ouvrir mais personne ne se présenta à la porte. C'est alors qu'ils entendirent du bruit venir du jardin. Ils firent le tour de la maison puis passèrent par un petit portillon. Au fond du jardin se trouvait un abri assez grand et construit en béton. Ils virent du mouvement a l'intérieur. Adam toqua sur la porte ouverte de l'abris pour annoncer leur présence. Le jeune homme qui leur tournait le dos sursauta.
Excuser-moi de vous avoir fait peur. Commandant Karadec, PJ de Lille et voici ma collègue. Nous aurions quelque question à vous poser sur Chloé Manzin.
Adam et Morgane s'avançaient dans l'abris pour se rapprocher de Jeremy.
Pardon mais je ne connais pas cette personne. Je suis désole de ne pas pouvoir vous aider.
Jeremy était de nouveau dos à eux.
A d'autre tu la connais pas. Tu avais rendez-vous avec elle hier soir.
Le jeune homme ne répondit pas et se retourna brusquement vers les deux coéquipiers. Il assena un coup de marteau violemment dans le genou de Karadec qui, de surprise et de douleur, s'écroula au sol. Le suspect en profita pour prendre la fuite, poussant au passage Morgane qui essayait de l'empêcher de sortir et qui elle aussi se retrouva au sol. Le temps qu'ils reprennent leurs esprits, ils étaient enfermés dans l'abris. Karadec essaya d'ouvrir la porte, de la défoncer mais la porte ne céda pas. Il prit alors la parole.
Je vais appeler Gilles pour lui demander de venir nous ouvrir.
Il sorti son portable de sa poche. Ce dernier avait un écran fissurer. Il essaya de l'allumer mais l'appareil ne coopéra pas.
Et merde. Mon portable s'est casser quand je suis tombé.
Je vais appeler Gilles, vous inquiétez pas.
Elle sortit son portable, chercha Gilles dans ses contacts et appuya sur appeler. L'appel n'aboutit jamais. Elle regarda l'écran de son portable. Aucune barre de réseaux.
Et merde. J'ai pas de réseaux.
Comment ça vous n'avez pas de réseaux.
Regarder par vous-même.
Il regarda et l'écran et vit qu'il n'y avait effectivement pas de réseau. Alors qu'il se demandais pourquoi il n'y avait aucuns réaux, il entendit Morgane réfléchir à voix haute.
Attendez deux secondes. On n'est pas dans un abri de jardin ordinaire, on est dans un abri antiatomique.
Elle se déplaça et trouva cacher derrière un rideau, une porte menant sur une pièce composer d'un matelas, d'une table et de trois étagères remplis de conserves et de livres. Elle entendit Karadec grommeler derrière elle.
C'est le deuxième qu'on voit en quelque mois. Je veux bien reconnaitre qu'on vit dans un climat anxiogène avec toutes les informations qui passe à la télévision, mais de là à avoir un abris anti atomique chez soi, je trouve ça un peu radical.
Karadec.
Non mais reconnaissez Morgane que c'est peut-être un peu excessif.
Karadec, je crois que j'ai perdu les eaux.
Karadec resta figé sur place, ne sachant quoi dire, n'y quoi faire. Il revint à la réalité lorsqu'il vit sa partenaire s'accroupir et crier pour faire passer la douleur d'une contraction. Il se précipita vers elle, s'accroupissant pour être à sa hauteur.
Morgane, vous arrivez à vous lever?
Elle hocha positivement la tête.
Venez, tenez-vous à moi, on va vous installer sur le matelas.
Elle se relava avec son aide et se dirigea vers le matelas en s'accrochant à son bras. Quand il voulut la faire s'allonger, elle le stoppa.
Je préfèrerais rester assise
Ok, pas de problème, tout ce que vous voulez.
Elle sentait la panique dans la voix de Karadec.
Karadec, vous inquiétez pas, c'est mon quatrième accouchement, je gère. Et de toute façon, avec Timothée à mes trousses, on sera sorti de la en moins de deux.
C'est juste que je me sens inutile et impuissant dans cette situation. Comment je peux vous aider? J'ai participé qu'a un seul cours de préparation à l'accouchement, et encore on est parti en plein milieu.
Eh ben voilà. Mettez en pratique ce que vous avez appris lors de ce cours.
Il se plaça alors derrière elle pour commencer à lui masser les épaules. Elle se laissa aller contre lui, son torse faisant un dossier très confortable. Elle ferma les yeux et se concentra sur les mains de Karadec sur ses épaules, mains dont elle percevait la chaleur même à travers le tissu de sa robe. Elle se concentra tellement sur cette sensation que cela atténua l'intensité des contractions qui devenait de plus en plus longue et rapprochée. Ils restèrent ainsi pendant un temps qu'il ne pourrait estimer dans un silence qui n'était ni lourd ni pesant. Ce silence fut rompu par la respiration haletante de Morgane qui se faisait de plus en plus rapide. La douleur était plus vive au niveau de son bassin. Elle ne put s'empêcher de pousser un cri lorsqu'une contraction fus plus violente que la précédente.
Karadec, qui avait arrêté son massage depuis le moment ou la respiration de sa partenaire était de devenu plus audible, s'était lever pour chercher un linge, n'importe quoi qui aurais pu couvrir le bébé lorsqu'il sera né. Il avait fait des recherches quand il était encore dans la course pour la paternité de cette enfant et avait appris qu'il fallait absolument couvrir le bébé pour ne pas qu'il perde sa chaleur corporelle. Et il avait le pressentiment que ce bébé allait arriver dans les minutes à venir alors qu'ils étaient toujours coincés dans cet abri. Il trouva des draps dans un carton sur une des étagères. Il les prit et alla se positionner devant Morgane. Cette dernière était en train de se battre pour enlever se chaussure.
Bonne initiative les draps Karadec. Maintenant, il faut trouvez quelque chose pour clamper le cordon et quelque chose pour le coupé parce que j'ai un très fort pressentiment que ce bébé à décider de venir au monde ici et maintenant.
Ok pas de problème.
Il retourna dans la pièce d'à côté. Il repéra un sécateur et s'en empara. Ne lui restait plus qu'a trouvez quelque chose pour clamper le cordon. Il trouva un rouleau de ficelle. Il revint ensuite vers Morgane qui avait fini de se battre avec ses chaussures et qui maintenant s'attelais à enlever sa culotte. Il posa le matériel qu'il avait trouvé à côté du matelas et se mis à genou devant Morgane se préparant mentalement à devoir l'accoucher. Il fut surpris lorsqu'il ne la vit pas s'allonger mais qu'a la place elle se mis à genou en face de lui, passant ses bras autour de son cou pour s'y agripper fermement. Ne sachant que faire devant cette situation a laquelle il ne s'attendais pas, son cerveau arrêta de fonctionner et il se figea. Morgane perçu son incompréhension. Alors elle releva la tête pour fixer son regard.
Karadec, restez avec moi. Je sais que c'est très peu conventionnel d'accoucher de cette manière mais je me sens plus à l'aise dans cette position.
Ne le voyant toujours pas bouger, elle ajouta:
S'il vous plait Karadec. J'ai vraiment besoin de vous sur ce coup-là.
Adam émergea enfin.
Pardon. Dites-moi ce que je dois faire et je le ferais.
Pour l'instant, j'ai juste besoin de me tenir a vous. Quand le moment sera venu, il faudra que vous récupériez le bébé avant qu'il ne tombe sur le matelas. Vous en êtes capable?
Oui.
Parfais.
Morgane poussa un autre cri lorsqu'une contraction un peu plus violente que les précédentes la frappa. Instinctivement, Adam passa ses bras autour de la taille de Morgane. Elle posa sa tête sur l'épaule de son partenaire. Il sentait son souffle erratique dans son cou. Il ferma les yeux et resserra son étreinte. Ils restèrent comme cela en silence pendant plusieurs minutes, ne sachant quoi dire, l'un comme l'autre. Puis Karadec senti avant même d'entendre Morgane prise d'un fou rire. Il ouvra les yeux et baissa la tête dans sa direction.
Qu'est ce qu'il se passe Morgane.
Rien. J'était juste en train de pensé que finalement j'avais eu ce que je voulais.
Elle croisa son regard et lu l'interrogation dedans. Alors elle clarifia ses propos, en prenant pour une fois un ton sérieux.
Vous savez, tout au fond de moi, j'ai toujours voulu que ce soit vous le père. Que ce soit vous près de moi lorsque j'accoucherai. En quelque sorte, j'ai ce que je veux, vous. J'imaginais juste pas que j'accoucherais dans un abri antiatomique.
Il prit quelque seconde pour intégrer ce que Morgane venait de lui dire.
Pour tout vous avouez Moragne, je crois que j'ai été déçu quand j'ai découvert que ce n'étai pas moi le père. Je m'étais habituer à l'idée d'être père, d'avoir un enfant à élever et à voir grandir, avec vous.
Elle colla son front contre le sien quelque seconde avant de se décoller de lui, ressentant une vive douleur au niveau périnéale.
Karadec, je crois qu'il est temps pour vous de passer à l'action.
OK.
Il attrapa le drap à côté du matelas et le tenu a quelque centimètre du périnée de Morgane, qui elle commençais a poussée. Il senti, a traves le drap, ce qui ressemblais à une tête puis des épaules de nouveau-né.
Morgane, je sens la tête et les épaule. Vous y êtes presque.
Elle poussa une dernière fois et Karadec récupéra le bébé. Il l'emmaillota dans les draps et le pris dans ses bras.
Il faut que vous coupiez le cordon. Prenez un bout de ficelle et faite un nœud serré autour du cordon. Et ensuite coupez avec le sécateur sur la partie entre le bébé et le nœud.
Karadec donna l'enfant à Morgane et s'exécuta. Un fois fini, il vint s'assoir à côté de Morgane qui s'était adosser au mur et regardait en souriant son nouveau né. Il tourna son regard vers le petit être qui avait cessé de crier et regardait les deux personnes au-dessus de lui avec des grands yeux. Karadec ne put s'empêcher de sourire et de lui parler.
Bonjour petit bonhomme.
Ils restèrent à fixer ce nouvel être humain pendant un petit moment, jusqu'à ce que Morgane pris la parole.
Vous savez Adam, c'est pas parce qu'il n'est pas de vous qu'on ne peut pas être ensemble.
Et Thimothé. Il va mal le prendre.
On s'en fiche de lui. Ce n'est pas parce que c'est le père d'un de mes enfants qu'il a quelque chose à dire sur qui je fréquente ni sur ma vie sentimentale.
Vous pensez qu'on va vraiment y arriver cette fois.
J'ai envie d'y croire. Alors s'il vous plait je vous demande d'y croire aussi.
Elle avait les larmes aux yeux. Il se pencha vers elle et posa ses lèvres sur les sienne, dans un baiser court et chaste. Ils se séparèrent et se regardèrent dans les yeux, lisant l'un comme l'autre dans les yeux de leur partenaire, le désire et l'espoir d'être ensemble. Alors il posa sa main sur la joue de Morgane et repris ses lèvres avec plus de ferveur.
Adam, Morgane, vous êtes là.
C'était la voix de Gille derrière la porte. Ils se séparèrent et Karadec se mit a crié pour signifier leur présence à son collègue. Puis ils entendirent la porte s'ouvrir suivit de bruit de pas.
Ça va vous deux…
Gilles s'arrêta sur le pas de la seconde porte de l'abris, la surprise de voir Morgane avec son bébé dans les bras le stoppant net dans son élan.
Euh, je vais appeler une ambulance, ne bougez pas de là.
Morgane et Kradec se regardèrent avant d'exploser de rire devant le regard confus de Gilles, tout en essayant de calmer le bébé que toute cette agitation avait fait pleurer.
L'ambulance arriva et les ambulanciers installèrent Morgane sur un brancard. Karadec l'accompagna dans l'ambulance. Il lui prit la main lorsqu'elle lui avait tendu la sienne et ne la lâcha pas pendant toute la durée du voyage. Ils se regardaient en espérant que cette fois sera la bonne pour eux.
