Si on le lui avait demandé, Stiles n'aurait pas parié une pièce sur la présence d'un bar dans cette petite ville des montagnes. Et puis, quel bar ! L'endroit était étonnamment vaste et fourmillait de silhouettes buvant et dansant au rythme des basses discordantes. En sirotant son verre, Stiles manqua de ricaner. A quelques mètres de lui, Isaac et Jackson semblaient tendus. En fait, ils se retenaient de grimacer. Eh bah alors mes mignons, on a les oreilles sensibles ? Se moqua-t-il intérieurement. Dans ce genre de moments, il enviait sa propre humanité. Quel bonheur que d'entendre tout à fait normalement et de ne pas avoir à, par exemple, à devoir enfoncer des bouchons discrets dans ses oreilles pour survivre à cette sortie. Être un loup-garou devait être sympa, mais ça avait son lot d'inconvénients. Il fallait bien qu'être un être surnaturel ne soit pas qu'un avantage, autrement ce serait injuste – et Stiles se sentirait un peu plus complexé qu'il ne l'était. Enfin, si tel était réellement le cas, il n'y aurait déjà plus un humain sur Terre.

Stiles se reconcentra. Lui au moins, il pouvait prendre la mission au sérieux sans être emmerdé par de potentiels soucis auditifs. Il avait toujours écouté la musique trop fort, de toute façon, alors la puissance des baffles derniers cris du bar ne lui faisaient pas peur. Être affreusement normal n'était pas si mal, en fin de compte.

Si la fine équipe de Beacon Hills se trouvait à devoir poireauter dans cet endroit, ce n'était pas par envie de s'enivrer ou de profiter de l'ambiance chaleureuse et alcoolisée qui s'y trouvait. D'ailleurs, pour être tout à fait honnête, Stiles aimait de moins en moins l'alcool. Le goût, il adorait. Disons que son père soit resté longtemps prisonnier de son addiction à la boisson l'avait quelque peu refroidi à ce sujet. Si l'on ajoutait à cela le fait que Stiles s'était retrouvé ivre à chaque fois qu'il avait eu un verre sous la main… Il était peu étonnant qu'il ait pris quelques résolutions à ce sujet. Y compris d'éviter les bars et, s'il devait tout de même se retrouver à l'intérieur, boire le moins possible. Et encore, il avait privilégié ce soir une boisson sans alcool. Déjà qu'il était obligé de faire de la surveillance dans un endroit comme celui-là en si charmante compagnie… Autant éviter tout ce qui pourrait le ridiculiser durant cette soirée. Hors de question qu'il se fasse chaperonner par deux loups qui, en soi, n'en avaient rien à faire de lui, sauf pour deux raisons. Premièrement, Derek leur ferait la misère s'il lui arrivait malheur. Il avait beau être humain, il restait un membre de la meute. En fait, l'alpha était un des seuls à le respecter réellement. Deuxièmement, il aurait des recherches à faire, notamment en fonction de ce qu'il observerait. Isaac et Jackson avaient au moins cela d'intelligent qu'ils savaient devoir coopérer avec lui pour avancer. Chacun avait un regard et une méthode d'observation différente. A noter que Stiles avait toujours été bon dans ce domaine. Ils lui reconnaissaient au moins cela…

Stiles maugréa des choses incompréhensibles dans sa barbe inexistante. D'après les informations que leur avait fourni Derek, il y avait de fortes chances que certains membres de la potentielle meute viennent régulièrement ici, d'où la nécessité de rester un peu dans cet endroit pour enquêter. L'hyperactif vit Isaac et Jackson, qui s'étaient éloignés et semblaient discuter en lui jetant quelques regards insondables de temps à autre. Stiles ne serait même pas surpris qu'ils soient en train de casser du sucre sur leur dos. Ils ne s'entendaient pas non plus, mais leur nature surnaturelle les rapprochait un peu. C'était plus facile de discuter avec un semblable plutôt qu'un être aussi inférieur que lui. Un humain. Stiles étouffa le pincement au cœur qui se fit ressentir en lui. S'attarder sur cela était inutile et contreproductif. Le but n'était pas de se déprimer en pleine mission, surtout pour des gens qui n'en valaient pas la peine. Et dire qu'ils faisaient partie de la même meute…

Stiles but une gorgée supplémentaire de son verre et en demanda un autre, qui lui fut servi rapidement – toujours sans alcool. Il balaya la grande salle du regard et sortit son téléphone pour avoir l'air naturel. Pour donner l'impression d'être un jeune homme seul, lambda, pas quelqu'un qui enquêtait.

Mais vint un moment où il eut besoin d'aller aux toilettes. Il se leva de sa table et, son verre à la main, il commença à zigzaguer entre les gens, y allant de ses meilleurs « pardon » et « poussez-vous s'il vous plaît ». Une fois son affaire faite, il revint dans la grande salle et décida qu'il ne serait pas idiot d'aller s'assoir au bar. Sa table lui fichait le cafard. Au moins, il se donnerait un style… Mais il n'eut même pas le temps de l'atteindre qu'un type le bouscula. Pour une fois dans sa vie, Stiles eut un grand sens de l'équilibre et pas une seule goutte de sa boisson n'atterrit par terre alors qu'il avait manqué de tomber. L'homme, d'âge moyen, s'excusa pompeusement, encore et encore tandis qu'un autre passait à côté d'eux. Gêné, Stiles lui assura que ce n'était pas grave du tout et que tout allait bien. Non, non, il ne s'était pas tâché. Non, il n'avait mal nulle part, mais c'était gentil de demander. Enfin, l'hyperactif parvint à le rassurer et décida finalement de retourner à sa table, dans son coin. Moins de monde, c'était mieux. Tout le monde se pressait au bar pour commander de nouvelles boissons. Cette fois, Stiles avait eu de la chance, mais elle tournait si vite qu'il aimerait ne pas se ridiculiser et tomber devant tout le monde. Encore moins se tâcher. Alors qu'il sortait finalement de la masse grouillante, il porta le verre à ses lèvres… Mais une main le lui arracha brusquement. Stiles releva la tête et jeta un regard courroucé à Jackson.

- Mais qu'est-ce qui te… Débuta-t-il d'un ton hargneux.

- Bois pas ça, le coupa le kanima.

- Commence pas à me les briser, Whittemore. Rends-moi ça !

Pour toute réponse, et sans cesser de le fixer, Jackson vida l'intégralité du verre dans le pot de la plante à côté d'eux. Stiles écarquilla les yeux, avant de fulminer. Oh qu'il avait envie de gueuler sur cet enfoiré. Oh qu'il avait envie de l'humilier – mais pas de se donner en spectacle devant tout un tas d'inconnus en train de s'alcooliser. Alors, il se retint. Serra les poings. Le fusilla du regard pour bien lui faire comprendre que son acte ne resterait pas sans réponse. Il cherchait la guerre ? Il allait la trouver et ce, sans aucun problème.

- Mais qu'est-ce que tu me veux, bordel ? Siffla-t-il entre ses dents.

C'était le mieux qu'il pouvait faire dans cet endroit. Ce qu'il rêvait de lui enfoncer son poing dans sa dentition si parfaite…

- Un conseil, Stilinski. Evite de reprendre un verre dans ce bar.

La voix de Jackson était extrêmement froide. Plus que le pôle Nord lui-même. Mais dans l'état actuel des choses, Stiles n'en avait pas grand-chose à foutre.

- Il va rester avec nous.

L'hyperactif se remercia pour son self-control car il ne sursauta pas. Et pourtant, il n'avait ni entendu, ni vu Isaac venir. Il était arrivé derrière lui, et Stiles se sentit comme… Entouré. Mais ce n'était pas agréable, loin de là. Se retrouver encerclé par deux personnes qui le haïssaient n'était pas quelque chose de sympa, surtout lorsque la règle de réciprocité s'appliquait. Il ne les aimait pas, bordel ! Sentant que le contrôle de la situation pouvait lui échapper à tout moment, Stiles prit les devants, se recula, et décida de leur dire ceci :

- Ecoutez, je ne sais pas quelle mouche vous a piquée, mais je n'ai pas l'intention de faire ce que vous voulez. On ne s'aime pas, je le conçois, mais est-ce que c'est une raison pour me pourrir ma soirée ?

Jackson ouvrit la bouche mais Stiles ne lui laissa pas le temps de répliquer.

- Je sais pourquoi on est là, mais ça n'empêche pas qu'on peut profiter un peu. Je me casse la tête toute l'année pour la meute et pour une fois, on peut faire ce qu'on a à faire dans un endroit sympa. Alors les mecs, moi, je suis gentil, mais ça va deux minutes. Vous allez me laisser mener ma soirée comme je l'entends. C'est que le début et j'en ai déjà ras le cul, bordel !

Il avait haussé le ton, mais se retenait déjà beaucoup. Au chalet, il n'aurait pas hésité à exploser mais n'oubliait pas qu'ici, le but n'était pas d'attirer l'attention, bien au contraire. Stiles hoqueta lorsqu'Isaac le prit par le bras un peu sèchement. Le regard bleu, un peu plus foncé que celui de Jackson, s'ancra de force dans le sien, ambré.

- Si Jackson t'avait laissé boire ça, t'aurais été stone dans moins de dix minutes, dit-il d'un ton sec.

Puis, il le lâcha dans un mouvement tout aussi brusque, si bien que Stiles chancela un instant. Isaac ne cessa pas de le regarder. Il vit l'expression de son visage changer lentement, aussi lentement que son odeur alors qu'il laissait ses paroles entrer en lui. L'impacter. Lui faire comprendre cette vérité à laquelle il n'avait pas pu avoir accès.

Parce qu'il avait suffi qu'il tourne la tête une seconde.

Jackson non plus ne quittait pas l'hyperactif des yeux alors que celui-ci prenait conscience de la situation. Peu à peu, une expression d'incrédulité non feinte se peignit sur son visage. Puis, il lâcha :

- Mais enfin, c'est… C'est débile. J'ai pas lâché mon verre une seule fois.

La hargne avait partiellement quitté sa voix. Il ne doutait pas réellement de leurs paroles. Il avait beau les détester, ces deux connards avaient toujours été francs. Et puis pourquoi s'embêter à lui vider son verre et à le prendre à part pour lui expliquer cela, si cette histoire était fausse ?

- Quand ce type t'a bousculé, il t'a parlé, et tu l'as regardé, expliqua simplement Jackson d'un ton froid.

- Pendant ce temps, mec est passé près de vous et a foutu un cachet dans ton verre, continua Isaac d'une voix légèrement adoucie. C'est allé très vite. Ça va toujours très vite.

Le comprimé s'était dissout en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, mais Jackson n'avait rien manqué avec ses yeux d'aigles, tout simplement parce qu'il gardait un œil sur lui depuis leur arrivée. Il avait beau ne pas l'aimer, l'hyperactif restait un membre de la meute, un simple humain. Il était par nature fragile et… Sensible à la drogue, comme tous ses congénères. Isaac et lui ne pouvaient craindre que l'aconit, le reste ne leur faisait aucun effet.

Et bizarrement, lorsqu'il avait vu ce type profiter du léger relâchement de Stiles en mettant quelque chose dans son verre, il avait vu rouge mais au lieu de se précipiter et de risquer de faire foirer leur mission, il en avait glissé un mot à Isaac. Ce dernier avait tout de suite pris la situation au sérieux également et avait surveillé les trajets de l'homme tandis que Stiles revenait doucement vers sa place initiale. C'était là que Jackson avait pu intervenir plus ou moins discrètement – ce qui était toujours mieux qu'un esclandre direct avec un passage à tabac à la clé.

- Je savais pas, murmura Stiles, le regard perdu dans le vague.

Il avait perdu de sa superbe, de son assurance également. Le volume de sa voix était atrocement bas mais Jackson et Isaac entendirent fort bien ses mots malgré les bouchons discrets qu'ils avaient enfoncé dans leurs oreilles. Son attitude les dérouta. D'un coup, l'hyperactif semblait avoir changé, être une autre personne. Sans la colère qui l'animait quelques secondes plus tôt, c'était normal. En fait, il semblait… Sidéré. Plus que ça : il était complètement abasourdi. Il les croyait. Dans ce genre de situation, il n'avait pas d'autre choix que de leur faire confiance. Il les croyait capables de bousiller sa voiture, mais pas de lui mentir par rapport à ça. Et doucement, il continuait de réaliser, sans comprendre. Pourquoi lui ? Il ne parlait pas, mais l'on voyait presque son cerveau bouillonner.

- Peut-être qu'on devrait rentrer, avança finalement Isaac en tournant la tête vers Jackson. On pourra toujours revenir demain.

- Non, souffla Stiles.

Les deux loups reportèrent leur attention sur lui. Si l'harmonie de son visage était brisée et que sa colère avait complètement disparu, son regard était fébrile. Il se racla la gorge et parla d'une voix un peu plus claire :

- On a encore des choses à faire. Je vais me recentrer et faire… Plus attention. T'façon c'est simple : t'avais raison Jackson, je vais plus rien prendre, comme ça c'est réglé.

Stiles cédait à quelque chose qui le prenait souvent. Il faisait passer ce qu'il considérait comme des priorités avant son bien-être. Il était déboussolé ? Oui, à raison. Il avait échappé à quelque chose, c'était certain, mais il n'était pas de ces gens qui passaient facilement à autre chose, d'autant plus qu'il avait une très bonne mémoire et que les questions qu'il se posait suite à cela se bousculaient dans sa tête. La chose le touchait et ce n'était pas difficile à voir. Outre son regard fuyant et sa perte d'assurance fort rapide, il y avait un détail qui titilla instantanément les deux loups : il avait appelé Jackson par son prénom, et non son nom de famille, comme il en avait pourtant l'habitude.

Puis, il ne prononça plus un mot et retourna à sa table surfer sur son téléphone, sous les regards perplexes d'Isaac et Jackson qui redoublèrent de prudence à son sujet. Ce qui aurait pu se passer si le kanima n'avait rien vu était grave.

Ce serait bête de risquer de perdre un membre de leur équipe dès le début puis de se faire déchiqueter par Derek. Ça, c'est ce qu'ils auraient pensé en temps normal. Si leur réflexion se rapprocha effectivement de cela, elle se retrouva teintée de quelque chose de nouveau, motivée par la réaction plutôt brute de Stiles.

De l'inquiétude.

xxx

Le trio ne rentra pas très tard au chalet. N'ayant rien vu de particulier ou de spécifiquement lié à l'activité d'une meute, Jackson et Isaac s'étaient mis d'accord sur l'inutilité de faire durer leur visite dans ce bar. Ils en avaient parlé à Stiles qui avait tout simplement haussé les épaules, sans émettre la moindre objection, ni donner un avis clair. D'apparence, il s'en fichait. Mais son regard assombri, la crispation visible chez lui ainsi que son odeur légèrement piquante achevèrent de les convaincre. Ils n'étaient pas censés se soucier réellement de lui, mais… C'était pourtant le cas. Néanmoins, hors de question de le lui avouer. Stiles serait bien trop fier et pourrait aller raconter à tout le monde qu'ils l'adoraient, juste pour les emmerder et ça, il en était hors de question. Stilinski avait toujours été le roi des emmerdeurs, il avait toujours une idée derrière la tête pour leur casser les bonbons, parce qu'il n'avait que ça à faire.

Pourtant, il n'avait plus prononcé un mot de la soirée, dès lors qu'ils étaient entrés dans la voiture et s'étaient mis en route pour le chalet. La chose était surprenante, et pas seulement parce que Stiles était d'ordinaire un moulin à paroles comme on n'en faisait plus. Sans même ouvrir la bouche, l'hyperactif alla d'ailleurs directement dans sa chambre et ferma ostensiblement la porte, assez fort pour que ses colocataires comprennent qu'il n'était pas d'humeur à parler, et pas assez pour dire qu'il l'avait claquée.

Honnêtement, Stiles se fichait de la manière dont ses deux coéquipiers le percevaient actuellement, pour la simple et bonne raison qu'il avait d'autres chats à fouetter. Il avait eu peur, oui, c'était un fait. La simple idée d'avoir failli être drogué lui foutait les jetons, mais ce n'était pas le pire. Jusqu'à ce qu'ils s'en aillent, Stiles avait scruté l'entièreté du bar, détaillé chaque visage dans un but bien précis. Au final, il avait été soulagé de ne reconnaître personne. Oui parce qu'il connaissait bien quelqu'un capable de faire cela, mais au final… C'était presque plus « rassurant » de se dire que celui qui avait tenté de l'avoir pour X ou Y raison était un inconnu. Pas que cela soit réellement mieux, mais… Stiles avait ses raisons de préférer cette éventualité.

Ce n'était pas comme si un mec de son lycée le harcelait depuis plusieurs semaines.

Rien de bien grave. Juste des mots laissés dans son casier. Des demandes fortes, insistantes, très imagées. Des poèmes dégoûtants et plus glauques qu'autre chose. Des photographies de sa maison. Une photocopie de son emploi du temps. L'harceleur en question l'avait déjà abordé à quelques reprises et Stiles était même allé jusqu'à aller à un rendez-vous auquel il le conviait simplement pour lui dire d'arrêter toutes ces conneries et de le laisser tranquille. Cela s'était passé une semaine avant son départ pour cette mission particulière.

Stiles n'irait pas jusqu'à dire que ses paroles avaient stoppé le jeune homme, mais il fallait avouer que les choses s'étaient un peu calmées. N'ayant pas eu envie de se casser la tête, l'hyperactif s'était dit qu'il ne serait pas si mal de se contenter de cela pour l'instant. Peut-être cet idiot finirait-il par comprendre ce que signifiait le mot « non ». Que non, Stiles ne voulait pas sortir avec lui. Que non, il ne partageait pas ce que l'autre appelait des « sentiments ». Qu'à ce niveau-là, il s'agissait plus d'une obsession que de sentiments. Que non, il ne finirait pas par succomber à son soi-disant charme. Que non, il ne lui était pas destiné. De nos jours, qui croyait encore au destin de toute façon ? Ce mec était taré et Stiles jouait la prudence en n'en demandant pas trop à la fois. Au moins, il avait diminué le rythme… Et le fils du shérif était d'autant plus tranquille que personne n'était au courant de ce séjour à la montagne, mis à part son père et la meute. Pour quelques jours, il avait la paix et ça, c'était franchement sympa.

L'esprit un peu plus léger quant au rappel de ce fait, Stiles finit par réussir à relativiser et se laissa tomber mollement sur son oreiller. Tranquillement, il mit de côté cette soirée désastreuse, la manière dont on avait voulu le droguer et enfin l'existence de ce nuisible l'attendant au lycée.

Mis à part quelques remarques et moqueries aussi usantes que méprisantes de la part d'Isaac et Jackson, Stiles sentait que ce séjour ne serait pas si mauvais que cela pour lui. Au pire, il n'aurait qu'à les ignorer et n'en faire qu'à sa tête pour, comme toujours, leur montrer que son humanité ne le dispensait pas de respect. Il le méritait tout autant que les autres.

Ainsi, tout irait bien.