Coucou tout le monde! Merci à sosoabc95, Guest et Miss Desiderium pour leur review sur le précédent chapitre.
J'espère que ce chapitre va vous plaire! Il n'a été relu que par moi, je suis vigilante mais pas infaillible. Bonne lecture!
Je crois que je n'ai pas besoin de m'appesantir sur l'accueil reçu par la Présidente Hongroise et de son premier ministre lors de ma visite, ni des réactions après mon discours devant le parlement. Heureusement que je ne restais que deux jours parce que c'était très tendu et j'imagine sans mal ce qu'ils ont pu dire sur moi en hongrois. Je ne crois pas que les traducteurs engagés m'ont tout révélé.
Sam, Emmett, Katie et Austin ont également été sur les charbons ardents pendant ces deux jours. Aucun d'entre eux ne parlaient hongrois, mais tous ont compris comme les insultes homophobes non dissimulés de certaines personnes. Edward était tout aussi révolté mais a joué son rôle de tampon à la perfection et m'a permis à plusieurs reprises de ne pas craquer et de conserver ma façade de princesse bien élevée.
La suite du tour, s'est relativement bien passé, mais j'avais oublié à quel point c'est épuisant et à quel point nous sommes les uns sur les autres pendant un tour d'une ampleur pareille et encore, nous étions un nombre restreint mais j'ai passé un temps incommensurable auprès de mes gardes du corps et d'Edward, bien plus qu'à Gardena.
Lorsque ce matin nous sommes tous monté dans l'avion qui nous ramène à la maison, je pense que nous avons tous poussé un soupir de soulagement. Pourtant ces derniers jours en Espagne se sont bien passés, mais ce n'était pas la maison.
-Je suis euphorique à l'idée de retrouver ma femme ce soir, annonce Sam alors que l'avion vient d'atteindre son altitude de croisière.
-Et moi donc, renchérit Emmett. Un mois sans Rosalie, c'est beaucoup trop.
-Ça va être la fête dans la chambre, je les taquine.
-Tu n'as pas idée, me répond le grand brun.
-Arrête, tu ne vas pas tenir deux minutes, c'est bien le problème des mecs, le chambre sa collègue.
-Comme si après un mois sans avoir touché ta femme, tu vas durer plus longtemps.
-Un peu mon neveu, se marre la brune.
-Si vous voulez mon avis, intervient Edward, personne ne prendra son pied ce soir, vous serez trop fatigués pour ça. C'est toujours le cas après un long vol comme le nôtre.
-Tu es simplement jaloux, l'asticote Em.
-Il a raison, ces dernières semaines ont été épuisantes physiquement et mentalement. Je ne sais pas vous, mais moi, je n'ai qu'une envie, c'est retrouver mon lit et ne plus en sortir pendant au moins trois jours et je compte dormir pendant ces trois jours.
-Rah, mais c'est parce que personne ne vous attend, lance ma garde du corps.
-Tu n'as pas l'impression qu'ils font barrage contre nous? Me demande Edward en chuchotant bien trop fort pour que ce soit discret. Bien que ce ne soit pas son intention.
-Les personnes mariées contre les célibataires, se marre Emmett.
-Je peux t'assurer que même si j'avais quelqu'un qui m'attendait chez moi, on ferait que dormir, insiste Edward. Entre la fatigue accumulée et le décalage horaire, ce serait probablement le pire sexe de toute ma vie. Je suis à peu près certain que vous risquez de vous endormir au milieu, se marre mon attaché de presse.
-Si c'est le cas, je ne donne pas cher de votre peau, je ricane à mon tour.
-Je ne pourrais jamais m'endormir en pleine action avec ma Rose, elle est bien trop intense pour ça, se vente Emmett en gonflant le torse ce qui me faire rire davantage et je ne suis pas la seule alors que je partage un regard complice avec Edward.
-On en reparle demain matin lorsque vous serez dépités que vos femmes vous fassent la gueule, rétorque mon attaché de presse.
Si Edward s'entendait bien avec l'équipe avant le tour, il n'en était pas non plus à les taquiner et à répondre du tac au tac à leur remarque, mais après un mois à devoir se supporter et se côtoyer quotidiennement, il s'est parfaitement intégré à notre petit groupe. C'est d'ailleurs ce que j'apprécie avec le fait d'être encore la princesse et non pas la souveraine, je peux toujours me permettre de partir avec une équipe «restreinte».
Ce mois passé loin de la maison a aussi ravivé les sentiments que j'avais pour le roux. Je suis un cliché ambulant à moi toute seule. Au début, je me suis demandé si c'était la proximité forcée parce que bon, je savais bien que mon cœur battait un peu plus vite en sa présence mais je ne voulais pas tombée amoureuse de lui, à nouveau. Mais il faut croire qu'il y a un décalage entre ce que mon cerveau veut et ce que mon cœur me dicte. Pourquoi il faut que ce soit toujours compliqué dans ma vie amoureuse? Soit mon cœur bat plus vite pour un camarade de service militaire, un des seuls amis que j'ai et qui ne ressent pas la même chose et que je recroise des années plus tard alors que c'est un employé du Palais. Soit je tombe sous le charme d'une mère célibataire, qui pour le coup a des sentiments plutôt réciproques, mais c'est une femme et une employée du Palais.
Je suis pathétique. Je ne vois pas d'autres explications.
Et ce n'est pas comme si je pouvais faire part de mes sentiments à Edward, je ne voudrais pas gâcher notre amitié une deuxième fois. La première m'a suffisamment brisé pour que je ne m'y risque pas à nouveau.
Sur cet aspect, comme beaucoup d'autre, j'envie Alice. Elle a rencontré Jasper, ils se sont plu, ils sont sortis ensemble et se sont avoué leur sentiment. Moi aussi je veux une histoire d'amour aussi simple. Sans conflit d'intérêt, sans risque de scandale ni pour la personne dont je suis amoureuse, ni pour moi. Je ne demande pas la lune, pourtant! Alors pourquoi je n'y ai pas le droit? Qu'est-ce que j'ai fait de mal?
Je suis vouée à vivre une vie sentimentale pourrie il semblerait. J'imagine que je finirai par épouser un homme que je n'apprécie pas plus que cela, dans l'espoir de donner la stabilité suffisante qui va avec le devoir d'une souveraine et de quoi pondre un ou deux héritiers. Même si je me bats pour pouvoir épouser une personne peu importe son genre, je sais bien ce qu'on attend de moi, ce que le pays et le parlement attendent de moi. Je crois qu'il est temps que je cesse mes illusions et me force à faire face à la vérité.
La vérité c'est qu'il devient de plus en plus improbable que je me marie par amour et de plus en plus certain que ce sera par devoir. Si dans l'éventualité où Alice se marie avant moi et a des enfants avant moi, je ne veux pas lui imposer quelque chose qu'elle n'a jamais voulu. Je ne pourrai donc pas abdiquer en sa faveur. Bien qu'il soit fort probable que le trône revienne à mon neveu ou à ma nièce à ma mort.
C'est le cœur partiellement serré que j'observe le paysage se rapprocher alors que l'avion amorce sa descente vers la piste d'atterrissage. C'est dans les moments pareils que je me sens plus seule et isolée que jamais.
Je sais que si j'en parlais avec mon père ou même avec ma mère, ils me comprendraient mais ils ont déjà bien à faire de leurs côtés. Et je n'ai pas envie d'être une source d'inquiétude pour eux. C'est une carapace forte que je me force à avoir, ne la laissant s'ouvrir que dans l'intimité de mon appartement, une fois que plus personne ne peut me voir.
-Tout va bien? M'interroge Edward alors que j'observe le paysage à travers mon hublot.
-Bien sûr, je réponds de manière automatique.
Je devine à son expression que je ne suis pas très convaincante, mais ce qu'il doit voir sur mon visage suffit pour qu'il n'insiste pas et je lui en suis reconnaissante. Je n'aurais pas eu la force de l'envoyer paître ou de discuter davantage avec lui.
Tout ce que je veux, c'est m'isoler et dormir. Peut-être pleurer aussi, sur un avenir que je n'aurais jamais. M'apitoyer sur mon sort pendant un quart d'heure pour repartir sur de bonnes bases, ça me semble un bon programme pour ma soirée.
Programme qui se retrouve bousculé car j'ai à peine franchi la porte de mon appartement qu'un employé de la Maison Royale, les employés de mes parents pour ne plus utiliser le mot «domestique», toque à ma porte et me fait savoir que le roi et la reine voudrait dîner avec moi.
Bien que je sois épuisée, je me réjouit à l'idée de passer du temps avec mes parents. Entre nos obligations à tous, nous n'avons plus dîner ensemble depuis la présentation officielle de Jasper. J'ignore d'ailleurs si ma sœur sera présente ce soir, mais ça me mettrait en joie de la revoir également.
Je regarde dans le miroir de la salle de bain si je dois retoucher mon maquillage léger et je quitte mon appartement pour celui de mes parents. Je parcours les couloirs d'un pas lent, profitant du retour à la maison et de retrouver un environnement familier. C'est peut-être étrange de vivre dans un palais pour le commun des mortels mais c'est ma maison.
Lorsque j'entre après avoir entendu la voix de ma mère qui m'y autorise, je retrouve cette dernière sur le canapé, la biographie de Michelle Obama dans les mains. Mon père est installé à ses côtés, lisant un rapport quelconque. Alice n'est pas présente pour le moment.
-Bella, relève mon père.
-Bonjour papa, maman, je les salue en leur faisant à chacun une bise.
-Comment tu vas ma chérie? S'inquiète ma mère.
-Un peu fatiguée avec le décalage horaire, je réponds honnêtement. Mais je suis heureuse d'être de retour au pays.
-Ça nous fait toujours cet effet-là, confirme la reine de Gardena.
-Assied-toi donc, m'intime mon père. Tu me donne le tournis à rester debout, bougonne mon père.
J'obtempère et je m'assoie sur le canapé en face du leur. De manière à pouvoir les voir lorsque nous discutons.
-Alice n'est pas là? Je demande.
-Elle est avec Jasper, ils ne se joindront pas à nous pour le souper. Nous les avons vu hier et ils passent la soirée en amoureux, me répond ma mère. Tu pourras sans doute passer du temps avec elle demain. Tu as quelques jours libres devant toi.
-C'est vrai.
C'est un des avantages de revenir d'un séjour à l'étranger. Les trois à quatre jours sans obligations au retour. Pour permettre à l'équipe qui m'a accompagné de se reposer mais surtout pour que je puisse me reposer. C'est vraiment le paradis sur Terre ces quelques jours tranquilles.
-Alors comment s'est passé ton voyage? Me demande ma mère.
-Très bien dans l'ensemble, mais tu as dû y voir dans la presse.
-Ce n'est pas la même chose. Les journaux rapportent tellement de calomnies ou déforment tellement les évènements, même les journaux dit «sérieux», soupire ma mère.
-Tout s'est bien déroulé, la Hongrie a été plus compliqué mais je m'y attendais vu l'opinion du gouvernement en place. J'ai passé un excellent moment en Norvège et en Suède. Les pays nordiques sont vraiment sublimes et j'ai été très bien accueillie par le Prince Haakon et la Princesse Viktoria. Le Roi Phillipe et la Reine Mathilde ont été adorable également et nous avons pu échanger sur l'éducation et la santé.
-Et avec le Président Français?
-Le dîner d'état à l'Elysée s'est bien déroulé mais il a été frileux de discuter de l'armement avec moi. Une prochaine visite ne sera pas de trop. Je lui ai indiqué que nous serions intéressés par deux hélicoptères Tigre, un avion Rafale et un avion Mirage 2000 D. J'ai dans mes valises un «devis» que je te transmettrais papa, mais cela semble rentrer dans le budget du ministère des armées afin de remplacer nos plus vieux appareils.
-Bien, les Français sont toujours ravis de vendre leurs armes de toute façon, répond mon père de manière un peu cynique.
Et c'est vrai que la France n'a pas toujours été très regardante des pays avec lesquels elle commerçait de l'armement.
-C'est une bonne chose que ce voyage se soit bien passé. J'imagine aussi que tu as pu échanger sur ton expérience militaire avec les princesses européennes qui rentrent tout juste en formation.
-C'est exact. Elles semblaient plus enthousiastes que moi à l'époque.
J'ai surtout insisté auprès d'elles sur le fait que le harcèlement moral n'était absolument pas tolérable mais elles ne semblent pas en être victime comme j'ai pu l'être.
Dans peu de temps, il ne restera que des souverains mâles sur les trônes d'Europe. Il ne faut pas que je me leurre, la Reine Elizabeth II se fait âgé, de même que la Reine Margrethe II au Danemark.
Mais viendra ensuite l'ère des souveraines que la Suède inaugura avec Viktoria. Puis mon tour, la Norvège, l'Espagne, la Belgique, les Pays-Bas. Nous serons nombreuses et cette perspective me réjouit.
-Elles ont peut-être des instructeurs plus enclins à faire la part des choses, déclare mon père.
-Vous… vous étiez au courant? Je demande en butant sur les mots, stupéfaite par ce que j'apprends.
-Que tu avais été harcelée pendant ton service? Me questionne mon père.
-Oui?
-Oui, dit simplement mon père.
-Pourquoi vous n'avez jamais rien dit?
-On attendait que tu nous en parle, répond ma mère. Au début, on pensait qu'on était trop protecteur. Que j'étais trop protectrice parce que tu es ma fille. Et que c'est l'armée. Mais on s'est rendu compte de l'acharnement que tu subissais de la part des instructeurs.
-Discrètement, pour éviter que cela ne te soit préjudiciable, j'ai fait en sorte de ralentir voir de stopper leur avancement dans leur carrière, intervient mon père. Nous attendions que tu viennes nous en parler, mais tu ne l'as jamais fait, soupire mon père, d'un ton las mais sans reproche.
-C'est ce qu'ils attendaient de moi, pour se moquer davantage. Je leur ai montrer de quoi j'étais capable en retour. Face à mes compétences, ils ne pouvaient pas m'attaquer. Et je ne voulais pas paraître faible à vos yeux.
-Tu n'es pas faible! S'exclame mon père. Bien au contraire, tu leur as prouvé ta valeur, même si tu n'avais pas à le faire. Et venir nous voir, ta mère ou moi, n'aurait rien eu de faible. Ils n'avaient pas à te faire subir ce harcèlement, tout cela pour évacuer leur frustration ou je ne sais quoi.
Ma mère se lève et viens s'assoir à côté de moi et me prend dans ses bras.
-Tu es la personne la plus courageuse et la plus incroyable que je connaisse. Et avec ton père, nous te soutiendrons quoique tu fasses. Il faut que tu te fasses plus confiance et que tu apprennes à te reposer sur ton entourage.
-Il existe peu de personnes sur qui tu peux vraiment compter quand tu es souverain, renchérit mon père. Les autres souverains te comprennent mais feront toujours passer leurs propres intérêts avant tout.
-Car si une monarchie s'effondre, elle menace toutes les autres, je récite en murmurant.
-Exact. Mais tu peux compter sur nous, tes parents, sur Alice qui sera toujours là pour toi. Sur tes amis, même s'ils ne comprennent pas toujours ce que tu vis.
-Est-ce que l'amitié n'est pas biaisée alors que j'ai le pouvoir?
-C'est difficile à dire, mais je pense qu'Emmett McCarthy t'ait entièrement dévoué. En tant que garde du corps et tant qu'ami. Vu le peu d'importance qu'il apporte aux titres, tu peux avoir confiance en lui. Samantha également, me réconforte ma mère.
-Mais ta question ne concernait pas seulement tes gardes du corps, je me trompe? Me demande mon père.
Il est moins démonstratif que ma mère, mais tout autant intuitif. Il est toujours à la place qu'il occupait quand je suis arrivée, en face de moi, mais ses yeux sombres, les mêmes que les miens, m'observent avec attention, évaluant mes réactions. J'ai l'impression que je me dévoile plus que je ne l'ai jamais fait.
-Comment tu as réussi à avoir une relation sentimentale normale? Sans t'interroger si maman était avec toi parce que tu étais roi ou parce qu'elle t'aimait réellement? Pardon maman, je sais que tu aimes sincèrement papa, c'est juste que j'ai l'impression que je ne trouverais jamais ce genre de relation.
-Je sais ma chérie, me rassure ma mère tout en me caressant les cheveux, ce qui a toujours eu le don de me détendre.
-J'ai eu des doutes, d'autant que j'étais déjà roi quand j'ai rencontré ta mère. J'avais l'impression que la relation ne pouvait qu'être biaisée. Mais Renée m'a toujours dit qu'elle m'aurait aimé davantage si je n'avais pas été souverain et cela m'a rassuré. Mes parents, tes grands-parents ne se sont pas mariés par amour. C'était un mariage de raison et bien qu'ils s'appréciaient, ils ne sont jamais tombés amoureux l'un de l'autre et j'ai vu à quel point cela les a rendus malheureux.
Mon père semble se replonger dans ses souvenirs d'enfance, avec ces grands-parents que je n'ai jamais connu.
-Je voulais un mariage d'amour et j'ai eu de la chance de rencontrer ta mère. Les débuts n'ont pas été facile mais voilà presque trente ans que nous sommes ensemble.
-Je sais que tu as été déçue que cela n'ait pas fonctionner avec Victoria, mais en dehors du fait qu'elle est une femme, cela n'aurait jamais fonctionné entre vous sur le long terme. Parce que tu serais toujours passée après ses enfants et vu ta fonction, il est impératif que tu passes en première, surtout dans ta relation sentimentale.
-Personne ne voudra me faire passer avant tout. C'est tordu.
-Est-ce que notre mariage avec ton père te semble tordu? M'interroge la reine.
-Non. Je ne sais pas. Je ne crois pas.
-Pourtant ton père passe avant, la fonction passe avant. Mais nous avons réussi à faire en sorte que ce soit équilibrer, à faire en sorte de favoriser également notre vie de famille. Nous avons voulu vous élever nous-même Alice et toi. Et ce n'est pas habituelle dans une famille royale. Bien sûr, il y avait des moments où vous deviez rester avec des nourrices. Et il y avait tous les autres moments que nous passions en famille et que ton père et moi passions en amoureux. Nous avons su créer notre équilibre et le maintenir.
-Parce que j'avais trouvé la bonne personne, qui comprenait à quel point mon métier de souverain est exigeant et que la fonction de souveraine l'est tout autant. Le rôle d'un consort est tout aussi important que celui du régnant. Les enjeux sont différents cependant. Tu trouveras, toi aussi la bonne personne pour t'accompagner. J'en suis certain, conclut mon père.
-J'en suis moins certaine que toi.
-Tu es timide à ta manière et méfiante, ce qui est normal. Surtout après ce que tu as vécu récemment avec la presse et l'opinion publique. Il faut que la personne à tes côtés soit assez forte pour endurer la pression médiatique et qu'elle t'aime assez pour que ce ne soit pas un obstacle insurmontable.
-Victoria ne l'a pas supporté. Elle connaissait pourtant les médias mais elle n'était pas prête pour les secousses que ton coming-out forcé allait générer.
-Tu as encore le temps avant de penser à tout ça. Mais notre porte te sera toujours ouverte pour que tu en discute avec nous.
-Et je fou de ce que pense Caïus. Il est un bon chargé de relation publique, mais il n'est pas ton père. Ton opinion et celle de ta sœur sont plus importantes pour moi que celle du peuple, d'accord Bella.
-Merci, je souffle alors que j'ai les larmes aux yeux.
Voilà bien longtemps que je n'avais pas eu une conversion autant à cœur ouverte avec mes parents. Les affaires de l'état et de la monarchie interagissent toujours avec nos affaires privées habituellement mais c'est comme si les souverains avaient pris une soirée de repos pour se concentrer uniquement sur les parents et ça m'a fait un bien fou.
Je ne suis pas vraiment plus avancée mais je sais au moins que je peux compter sur mes parents en toutes circonstances. Je le savais déjà, mais piqûre de rappel était nécessaire si j'en crois mon état émotionnel.
Nous passons à table peu de temps après et nous restons sur des sujets plus légers mais cette conversation m'a vraiment fait du bien et permets de réfléchir à ce que je veux pour la suite.
Voilà pour ce chapitre, n'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé! A la semaine prochaine!
