Heya !

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J'ai un Discord et Twitch et un livre publié, n'hésitez pas à aller voir sur mon profil.

Bonne lecture !

Pilou.

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Chapitre 5 : Banquet.

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Elle fixa la robe qu'elle avait été obligée de mettre. Elle supposait qu'elle était jolie, et définitivement d'excellente qualité. Mais, elle n'aimait pas vraiment les robes ou tenues féminines, surtout si elle ne pouvait pas se battre dedans. D'ordinaire, elle arrivait à ne pas être forcée d'en porter en prenant juste les vêtements de Loki, vu qu'ils faisaient la même taille, mais, là, ça n'avait pas été possible. Leurs jours tranquilles avec juste leur famille étaient officiellement terminés. Ce soir-là, ils allaient être présentés à Asgard pendant un grand Banquet. Elle savait qu'ils étaient la famille royale, elle le savait. Et donc, ils étaient sous la lumière des projecteurs. Ce qui voulait dire qu'ils ne pouvaient pas juste continuer à vivre confinés dans les appartements royaux. Ils allaient devoir un jour se joindre à la cour, apprendre à se battre avec les guerriers, se mêler à la vie du palais... Elle voudrait juste que ce ne soit pas aussi tôt.

_ Astrid ?

Elle leva les yeux vers sa mère en sortant de ses pensées et essaya vraiment de sourire, plutôt que d'avoir un air aussi peu enjoué. Frigga soupira, avant de s'accroupir devant elle et de lui caresser la joue, plaçant une mèche de cheveux rebelle derrière son oreille.

_ Qu'est-ce qu'il y a ?

_ J'aime pas porter des robes, on peut pas bouger dedans. Et je veux pas sortir et voir des gens. On est vraiment obligé ?

_ J'en ai bien peur, ma puce. C'est déjà extrêmement inhabituelle de présenter ses enfants aussi tard, on ne peut plus vraiment repousser l'échéance maintenant que tu es en assez bonne santé pour sortir. Ne t'en fait pas, ça va bien se passer. On va y aller, ton père fera un discours en étant extrêmement fier de vous deux, les gens applaudiront, puis on mangera et la plupart des nobles nous présenteront leurs enfants, s'ils sont aux alentours de votre âge, dans l'espoir qu'ils puissent devenir vos partenaires de jeu. Rien de trop difficile.

Elle fit une moue boudeuse, mais hocha tout de même la tête. Puis, elle leva les bras avec un air suppliant et Frigga la souleva avec un sourire indulgent, la mettant sur sa hanche. Elles sortirent de la chambre et retrouvèrent les garçons dans le salon. Loki se précipita vers elle et leva les yeux vers Astrid avant de lui sourire joyeusement, tout mignon dans sa tenue cérémonielle verte et or.

_ Wow Tri ! T'es super jolie ! Tu crois que je pourrais l'essayer quand on aura fini ?

_ Bien sûr, Lo !

Odin eut un petit rire amusé, mais pas moqueur, et Thor leva le pouce.

_ Loki a raison, sœurette, t'es super mignonne. On dirait une vraie fille maintenant !

Elle lui jeta un regard noir et tapota le bras de sa mère qui la reposa à terre où elle mit les poings sur les hanches.

_ Parce que tu dis que je ressemble pas à une fille d'habitude ?

Thor ne sembla pas se rendre compte du danger dans lequel il était, parce qu'il se contenta de se gratter la tête avant de répondre :

_ Ba, tu t'habilles toujours comme un garçon. J'sais que vous êtes garçon et fille tous les deux, donc t'as juste plus l'air d'un garçon ressemblant à une fille qu'une fille, fille. Si ça fait sens.

Elle fit une moue boudeuse et allait répliquer, quand Odin commenta :

_ Ton frère n'a pas vraiment tort, Astrid. Tu t'habilles surtout comme un garçon, si tu mettez plus souvent tes vêtements, plutôt que ceux de Loki, peut-être que la confusion serait moins grande. À votre âge, c'est difficile de faire la différence entre une fille et un garçon, surtout pour des enfants aussi androgynes que Loki et toi.

Elle changea de cible pour son regard noir et tapa un peu du pied au sol, même si elle savait que c'était puéril. Elle était une gamine, elle pouvait être puérile si elle voulait.

_ Mais on peut pas bouger ou se battre dans des robes !

Odin leva un sourcil, avant de pointer leur mère.

_ Je peux t'assurer que ta mère arrive parfaitement bien à être une guerrière formidable et mortelle dans une robe.

Elle se tourna vers sa mère qui lui sourit en lui tapotant la tête.

_ Ne t'en fait pas Astrid, je peux te montrer comment te battre dans une robe sans problème.

Elle croisa les bras en détournant la tête et marmonna :

_ J'aime toujours pas ça.

Si encore c'était un kimono, elle y arriverait, elle aimait porter des tenues traditionnelle japonaises. C'était juste les robes et les jupes pour lesquelles elle avait une aversion. Odin eut un nouveau rire léger, avant de leur faire signe de s'approcher.

_ Très bien vous trois, rappelez-moi les règles de ce soir ?

_ On reste polies, fit Thor.

_ On vous appelle Père et Mère et vous vouvoie, ajouta Loki.

_ S'il y a un problème, on vous fait signe discrètement, dit-elle.

_ Et on ne parle pas des secrets de famille, compléta Thor.

Leur père hocha la tête, satisfait. Il allait se relever, lorsqu'Astrid leva la main.

_ Oui, Astrid ?

_ Est-ce que je peux pointer quand les gens mentent ou ont tort ?

Il y eut un long instant de silence alors que son père réfléchissait à la question. D'un côté, c'était rude, de l'autre, ça serait hilarant. Elle pouvait déjà voir le regard excité de Loki à l'idée de créer autant de chaos. Le petit gremlins vivait pour son chaos. Odin finit par soupirer avec un sourire indulgent.

_ Très bien, Astrid, tu peux pointer quand les gens mentent. Et si tu ne te sens pas bien, dis-le moi aussitôt, compris ?

_ Oui, pa... Père.

Il hocha la tête et se releva avant de tendre une main vers chacun des deux plus jeunes. Astrid attrapa une, Loki l'autre et Thor s'accrocha à leur mère. Normalement, en tant que prince héritier, il était sensé être à la droite du roi, mais, comme ce soir était pour les deux plus jeunes, Odin allait les faire asseoir à ses côtés et Thor ira à côté de leur mère. Astrid sera entre ses deux parents, pour pouvoir les prévenir s'il y a un problème, et parce qu'elle était une fille. Les prochains banquets, Thor sera à la droite d'Odin, Astrid entre les deux adultes et Loki à la gauche de Frigga. L'étiquette de la cour était l'une des leçons qu'ils partageaient tous les trois, en plus de celles de magie.

La procession quitta les quartiers royaux et elle fit de son mieux pour suivre le rythme lent de son père. Elle pouvait sentir la Cassette pulser dans sa direction, de là où le roi l'avait placée dans sa poche dimensionnelle. Elle ne connaissait pas encore assez de magie pour se faire sa propre poche, donc, pour le moment, Odin allait la garder avec lui, elle devait juste rester près de lui pour que Winter puisse continuer à la soutenir. Ils avaient essayé de nouveau d'éloigner l'artefact, et, même s'ils avaient pu l'emmener plus loin cette fois, elle avait quand même fini par faire une crise lorsqu'elle était arrivée trop loin pour maintenir leur connexion. C'était clair pour tous que sa survie et sa santé dépendaient de la Cassette.

Ils arrivèrent finalement devant les portes de la grande salle où étaient tenus tous les soirs un large banquet, ouverts à tous dans Asgard, mais surtout à la cour. Elle pouvait entendre le bruit des conversation à travers les doubles battants de chêne. L'un des gardes les ouvrit et le brouhaha devint beaucoup plus fort. Cependant, au moment où ils entrèrent, le silence se fit et elle sentit la pression de milliers de regards sur eux.

Oh. Elle avait oublié ce détail. Elle se força à réguler sa respiration alors que son anxiété sociale resurgissait brutalement. Elle haïssait être sous les feux des projecteurs.

Elle suivit distraitement lorsque son père s'avança et n'écouta rien de son discours, ne retenant que le fait qu'il les avait soulevés tous les deux dans ses bras pour les montrer à la foule. Elle était trop occupée à essayer de ne pas paniquer, parce que des milliers de personnes la fixaient ! Elle réussit à faire un sourire timide, alors que Loki saluait sans hésiter, le petit garçon buvant l'attention avec joie. Il aimait être vu et qu'on lui prête attention, contrairement à elle qui préférait rester invisible et observer.

Elle se retrouva assise entre ses parents et devait lutter contre la tentation de juste disparaître dans l'entre-deux en laissant un clone derrière elle. Elle essaya de se faire toute petite sans utiliser ses pouvoirs pour disparaître totalement et se concentra sur sa nourriture. Cependant, la pression des regards, l'impression de n'avoir nul part où s'échapper, était beaucoup trop grande et grattaient sur tout ses instincts. Ceux de Nuages, qui cherchaient constamment à être libres, et ceux d'assassins, qui ne savaient pas où donner de la tête pour repérer des menaces potentielles.

Finalement, n'y tenant plus, elle tira légèrement sur la manche de son père et signa maladroitement :

« Dehors, air. »

Il lui sourit avant de la soulever sur sa hanche et de faire signe à Général Týr, avec qui il parlait, de les suivre. Elle garda le visage enfoui dans son cou tout le trajet, essayant tant bien que mal de réguler sa respiration. Elle ne se détendit partiellement que quand elle sentit l'air frais sur son corps et la pression des regards diminuer, jusqu'à disparaître. Odin la posa alors sur un banc de pierre, proche de la balustrade, et s'accroupit devant elle avec un air inquiet.

_ Astrid ? Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Est-ce que je dois appeler Eir ?

Elle secoua la tête, la gorge trop nouée par la panique pour parler. Elle essayait de se rappeler les signes qu'il lui avait enseigné, mais aucun ne venait à l'esprit et sa respiration ne voulait juste pas se calmer. Elle essayait, vraiment, mais c'était trop pour elle. Elle ouvrit la bouche, pour essayer de parler, de forcer les mots récalcitrants à sortir. À la place, elle ne lâcha qu'un hoquet. Un autre suivit et son corps finit par relâcher la pression en la faisant pleurer. Odin écarquilla les yeux, surpris, ce qui se comprenait, elle était vraiment calme et ne pleurait que très rarement. Il la prit rapidement dans ses bras en lui frottant le dos et elle s'accrocha de toute ses forces à sa tunique.

Elle mit beaucoup trop longtemps à se calmer assez pour essayer de nouveau de parler et lâcha entre deux inspirations difficiles :

_ Dés... Désolée. C'est juste... Il y a tellement de monde. Comment est-ce que vous pouvez supporter ça tout le temps ? Tout ces regards ? La pression ? Devoir parler aux gens ? Être enfermé comme ça sous l'attention de centaines, de milliers d'inconnus ? C'est juste... C'est comme si des yeux te suivaient partout et tu n'as nul part où te cacher et respirer ! Et tu peux même pas parler parce qu'il y a tellement de monde ! Et comment on est sensé repérer les menaces s'il y a juste tellement de personne, tellement de regard, que tu peux à peine respirer et...

_ Astrid, respire.

Elle prit une longue inspiration difficile, se rendant alors compte qu'elle partait de nouveau dans une crise d'hyperventilation. Elle suivit les instructions de son père, respirant lentement, essayant de se calmer. D'habitude son anxiété n'était pas aussi violente. Mais, d'ordinaire, elle ne passait pas des dizaines d'années enfermée avec juste sa famille, avant d'être soudainement présentée publiquement à un peuple.

Ses instincts lui dirent de lever la tête et elle vit deux fantômes invisibles passer par-dessus la rambarde du balcon. Elle cligna et les deux lancèrent leurs dagues vers elle. Elles allaient passer juste au-dessus de la tête de son père, qui était toujours accroupi devant elle. Elle ne réfléchit pas et, sa respiration se calmant soudainement dans une situation avec laquelle elle était familière, elle augmenta brutalement la gravité pour les deux assassins, et plus doucement pour son père, avant d'Ignorer les lames fonçant vers elle. Son père fut baissé juste assez pour être sûr qu'il ne soit pas blessé. Les deux assassins furent plaqués au sol et ils purent tous entendre leurs os se briser sous la force, même si aucun cri ne s'échappa d'eux. Les deux dagues, toujours invisibles, se plantèrent en vibrant dans la pierre derrière elle.

Elle relâcha aussitôt son père alors que les trois gardes présents et Général Týr se précipitaient vers eux, leur ayant laisser de l'espace pour donner une impression d'être en privé. Odin se leva aussitôt en se tournant vers l'endroit où les craquements avaient résonné. Elle se leva sur le banc et saisit le dos de sa tunique pour attirer son attention.

_ Pa... Père, vous allez bien ?

Il se tourna vers elle et la saisit dans ses bras avec un sourire rassurant.

_ Oui, même si je ne sais pas ce qu'il vient de se passer.

_ Deux assassins sont passés par-dessus la rambarde. Il y a deux dagues plantées dans le mur et ils sont écrasés au sol. J'ai aussi un peu augmenté votre gravité vu qu'elles passaient beaucoup trop près de votre tête.

Odin la fixa un instant avec surprise, avant de se tourner vers les gardes et Týr qui donnaient de légers coups avec le bout de leur lance sur les deux corps au sol, même s'ils ne pouvaient pas les voir.

_ Deux assassins. Les dagues sont dans le mur. Je ne peux pas les sentir avec Asgard, donc ils doivent avoir des artefacts sur eux pour cacher leur présence.

_ Et princesse Astrid les a remarqué ? fit l'un des gardes, avec surprise.

_ Je vois la Réalité, marmonna-t-elle.

Puis, elle enfouit son visage dans le cou de son père, elle n'était pas d'humeur à gérer des gens. Elle ignora les ordres donnés par le roi, se contentant de maintenir la gravité sur les deux intrus et de placer une légère barrière d'isolation sonore autour du balcon, au cas où ils trouveraient ce qui les empêchait de crier. L'un des gardes récupéra les dagues et Odin s'assit sur le banc, la tenant toujours contre lui.

_ Est-ce que tu vas bien ?

_ Oui, m'ont pas eu.

_ C'est bien, mais je parlais de ton énergie.

_ Oh. Ça va, c'est juste augmenter quelque chose qui existe déjà, c'est facile.

_ N'en fait pas trop, d'accord ?

_ Oui, père.

Ils restèrent silencieux un moment, observant les hommes au travail. Après une minute ou deux, Odin demanda dans un murmure :

_ Tu as peur des foules ?

Elle se mordilla la lèvre en réfléchissant à la question.

_ Pas des foules, non. C'est l'attention qui me dérange. J'avais l'impression d'être dans une cage dont je ne pouvais pas m'échapper, avec une pression insupportable qui pesait sur tout mon corps et m'immobilisait. Mes instincts me criaient juste de m'échapper et de trouver un endroit plus défendable.

_ Je vois. J'aimerais te dire que tu peux te cacher toute ta vie, mais on sait tous les deux que ça serait faux. Tu es une princesse d'Asgard, Astrid, tu attirera toujours l'attention. Moins que Thor, il est le fils héritier, mais plus de Loki, qui est juste le second prince. Tu es l'unique princesse, le peuple te remarquera, les dignitaires étrangers te remarqueront, les nobles t'observeront toujours. Tu ne peux pas y échapper, juste t'y habituer.

_ Je sais, soupira-t-elle. C'est juste dommage de ne pas pouvoir donner toute cette attention à Loki. Il aime qu'on le remarque, il en a besoin pour ne pas se sentir abandonné. Je préfère ne pas être vue et observer.

_ J'ai remarqué. Cependant, les choses sont ce qu'elles sont.

Elle hocha la tête. Elle le savait, mais ça ne voulait pas dire que ça lui plaisait. Un long cri leur fit tourner la tête vers les deux assassins, qui étaient désormais visibles. Clairement, les gardes avaient fini par trouver et retirer l'artefact. Odin hocha la tête vers Týr avant de se tourner vers elle et de soulever un sourcil.

_ Est-ce que tu peux les relâcher ?

Elle pencha la tête sur le côté en hummant pensivement. Elle savait qu'elle n'était pas obligée de les tuer de façon aussi brutale, mais l'apathie qui avait commencé à refaire surface lui disait autrement. Ça n'aidait pas que la culture Asgardienne soit beaucoup plus cavalière avec le meurtre en self-défense que celle humaine qu'elle arrivait à peine à respecter dans sa vie précédente.

_ Est-ce que je suis obligée ? Ils ont failli vous avoir...

_ Il nous en faut au moins un pour l'interroger, pointa-t-il calmement. On ne pourra pas faire ça si tu les écrases comme des mouches.

C'était un autre exemple de la mentalité Asgardienne que son père soit aussi calme et raisonnable quand il essayait de la convaincre de ne pas tuer deux hommes. C'étaient des assassins, ils allaient être exécutés de toute façon, mais ça serait plus pratique de pouvoir les interroger d'abord, donc les tuer immédiatement serait inconvénient. Pas de moral disant que tuer était mal, qu'elle était trop jeune pour ça, ou quoi que ce soit de ce genre. Elle avait déjà tué des assassins en self-défense. Son père en avait pleinement conscience et savait aussi que ça ne la marquait pas plus que ça, donc il ne voyait pas de problème à la laisser continuer de se salir les mains, du temps qu'elle n'allait pas trop loin. Son innocence de ce côté avait disparu depuis longtemps.

Avant qu'elle ne puisse répondre, l'un des deux se mit à crier :

_ Je vais parler ! Je vais parler ! Je le jure !

_ Hu. Vrai, fit-elle simplement.

Elle fixa le second, puis son père, qui soupira en hochant la tête. Elle libéra le premier et finit d'écraser l'autre. Elle aurait pu le laisser partir, mais, elle avait vraiment envie de passer ses nerfs sur quelque chose. Les gardes emmenèrent le survivant, après l'avoir attaché avec des chaînes anti-magie. Général Týr s'avança vers eux en levant un sourcil.

_ Était-ce vraiment nécessaire, princesse ?

Elle fit une moue boudeuse vers lui en croisant les bras avant de dire d'une voix frisant le geignement :

_ J'étais irritée. Et ce soir est stressant.

Odin se contenta d'un petit rire face à sa réponse, aussi pétulante qu'elle soit. Il lui caressa les cheveux, faisant attention à ne pas la décoiffer, avant de commenter :

_ Les serviteurs vont avoir du mal à nettoyer ça.

Elle pencha la tête sur le côté, avant d'agiter la main. La flaque de sang et autres déchets organiques disparurent dans des flammes violettes à peine visibles.

_ Voilà.

Son père soupira avant de se lever en la mettant sur sa hanche.

_ Qu'est-ce que j'ai dis au sujet de te fatiguer ?

_ C'est pas fatiguant. On est obligé d'y retourner ?

_ Oui.

Elle fit une nouvelle moue boudeuse face à la réponse sans équivoques et Général Týr essaya de cacher un sourire amusé. Odin poursuivit :

_ Si cela peut te rassurer, ton oncle Vé a éclaté en sanglot lors de sa présentation et a passé toutes ses premières décennies à se cacher dans les jupes de notre mère. Il était vraiment timide et reclus, mais le temps et l'exposition à la cour l'ont fait sortir de sa coquille et s'habituer à l'attention. Tu finiras aussi par t'y faire.

Elle hocha la tête, espérant qu'il avait raison. Ils retournèrent dans la grande salle, son père discutant à voix basse avec Týr d'un sujet ou d'un autre, elle n'y prêtait pas vraiment attention, trop occupée à envelopper son esprit de Brouillard pour adoucir l'effet de son anxiété sociale.

Elle se retrouva de nouveau assise entre ses parents, avec ses frères qui lui jetaient des coups d'œil inquiet. Finalement, Loki se pencha par-dessus les genoux d'Odin, montant presque dessus, avant de murmurer :

_ Est-ce que ça va ?

_ Oui. J'aime juste pas toute l'attention, répondit-elle.

Loki hocha la tête, acceptant sa réponse. Il savait, comme Thor, qu'elle préférait être en retrait et observer la situation. Il retourna à sa place et s'assura d'essayer d'attirer plus l'attention, faisant sourire Astrid. Ses frères étaient vraiment des amours.

Elle prêta à peine attention aux présentations des autres enfants présents, préférant se concentrer sur son repas. Elle n'était de tout façon pas intéressée par des amis, encore moins ceux qui ne l'étaient que parce qu'elle était une princesse. Cependant, elle faillit se redresser instinctivement en sentant des Flammes effleurer sa conscience. Elle leva les yeux derrière sa frange, cherchant l'origine, et croisa finalement deux yeux bleus familiers. Sous le choc, elle accepta la communication mentale.

« Nufufu, bonsoir princesse. Ravi d'enfin te revoir. »

« Daemon ?! »

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Voilà !

Avis ?

Pilou.