Hello !

Et hop, le chapitre du dimanche ! Enjoy :)

Stella : Désolées pour le saignement de nez... ou pas :D Merci pour tes commentaires, et bonne lecture pour la suite !


KAGAMI

Il se réveille le nez dans les cheveux d'Aomine. Il a bien dormi, il n'a pas envie de sortir de son cocon, malgré tout il lève un peu la tête. 9h. Il referme les yeux. Le rendez-vous n'est qu'à 14h, ils ont encore le temps. Il ne se rendort pas vraiment. Il somnole, caresse la nuque de son homme et embrasse doucement ses cheveux, son front. Il se rappelle du match et puis il se rappelle de leur soirée. Il a du mal à y croire et pourtant, il a vraiment fait l'amour à Daiki. Il sourit. Et c'était bon. Terriblement bon. Son coeur se gonfle de bonheur et d'amour pour son homme.

AOMINE

Il a vaguement conscience de Taiga qui le touche, mais ce n'est pas encore assez pour le faire remonter à la surface, il préfère encore dériver dans cet entre-deux du sommeil léger où rien n'est vraiment réel, mais où il peut entendre et ressentir presque comme s'il était réveillé, mais en plus lointain et en plus doux. Il se love contre son homme, un bras passé autour de sa taille, en se laissant bercer par son souffle régulier.

KAGAMI

Il ne peut pas être plus heureux qu'en cet instant. C'est ça le vrai bonheur pour lui. Pouvoir être avec une personne qu'on aime, tout partager avec elle, le quotidien, les emmerdes et surtout les moments de douceur comme celui-là. Il laisse les minutes défiler doucement, il ne cherche pas à réveiller Aomine. Il veut juste profiter de l'avoir contre lui. Il a compris que son petit ami était du genre à dormir beaucoup. Tout à l'heure, il se lèvera pour le laisser dormir, mais pour l'instant il profite.

AOMINE

Il remue un peu et passe une jambe par-dessus celles de Taiga, se rapprochant de lui d'un coup de rein ensommeillé. Une fois mieux calé contre lui, il lâche un petit soupir satisfait et se rendort presque aussitôt.

KAGAMI

Ça le fait sourire. Il profite, rêvassant et appréciant sa nouvelle relation. Puis, il s'écarte doucement de son homme pour se lever vers 10h, en essayant de ne pas le réveiller.

AOMINE

Il n'apprécie pas de sentir son oreiller vivant s'éloigner et grogne sa désapprobation avant de s'emparer des couvertures qu'il tasse contre lui pour remplacer le corps chaud qui vient de le quitter.

KAGAMI

Attend un peu pour s'assurer qu'il s'est bien rendormi et une fois satisfait il s'habille d'un short et d'un t-shirt pris au hasard dans le placard et il sort de la chambre. Il s'étire en sortant et se dirige vers la cuisine pour manger un fruit. Il sort sur la terrasse le soleil est doux, agréable. Il sourit et inspire doucement. Il termine son en-cas et décide d'aller courir. Il laisse un petit mot à son homme au cas où il se réveille avant de sortir.

Il se met une musique entraînante, mais pas un de ses morceaux de metal trash qu'il aime quand il a besoin de se défouler. Ce matin, il a plus envie de se "décrasser" du match de la veille, il y va en douceur ce matin à longue foulée.

AOMINE

Il dort paisiblement au fil de la matinée, se réveillant parfois par intermittence, mais il ne s'affole pas de l'absence de son petit ami, il sait qu'il n'est pas loin. Alors il se laisse dériver dans les rêves étranges qui fleurissent toujours dans son subconscient quand il fait la grasse matinée. Il est bien et au chaud ici dans ce lit, il n'y a rien qui lui donne envie de bouger ni de se réveiller davantage, alors il profite et prolonge sa nuit un maximum.

KAGAMI

Il rentre une heure plus tard, prend une douche, puis propre, frais et habillé, il met un peu de musique, une playlist de ballades rock pour un matin calme et prépare le petit déjeuner. Il cuisine tranquillement, s'interrompt le temps de préparer un café et quand il a terminé ses préparatifs, la boisson corsé de Daiki est juste chaude parfaite pour être servi. Il remplit une tasse et l'emporte dans la chambre.

AOMINE

L'arôme de café chatouille ses narines. Il se retourne sur le dos et soulève à demi les paupières.

« Hey, love... » murmure-t-il d'une voix rauque.

KAGAMI

Il sourit, pose le café sur un chevet et vient le surplomber pour embrasser son cou et ses lèvres. Il lui adresse un tendre sourire.

« Hey love... Bien reposé ? »

AOMINE

Il remue un peu pour tester l'effet du repos.

« Hm... Mal partout... mais reposé, ouais. Et toi ?

— Très bien dormi. Mal partout la chute d'hier ? Ou plus... Nos activités de fin de soirée ?

— Hmm... Les deux... »

Il soulève un peu plus les paupières et regarde son homme avec un demi sourire.

« Ça faisait partie de mon plan d'ailleurs... Après un match important j'ai toujours l'impression qu'un camion m'a roulé dessus, alors... » Il s'interrompt pour étouffer un bâillement. « Je savais que je sentirais probablement pas la différence entre une partie de jambes en l'air et l'après match !

— Hmm... Ça impacte pas les mêmes parties du corps... Et c'est pas obligé que ça fasse mal... Enfin je veux dire... Avec l'habitude.

— Ouais... J'me doute... enfin, j'espère ! Mais je savais que je risquais de douiller un peu pour la première fois. »

Il pose une main sur sa nuque et vient quêter un baiser, que Kagami lui accorde volontiers avec tendresse et passion.

« Alors... Peut-être qu'il y aura d'autres fois..., murmure Kagami d'une voix chaude.

— D'autres fois ?! Bah j'espère bien ! »

Il se redresse dans le lit pour prendre sa tasse de café.

« Thanks love.

— De rien. J'ai préparé un brunch aussi. Faut qu'on mange avant l'entraînement. »

KAGAMI

Il regarde son homme en souriant savourer sa tasse de café. Il s'installe à côté de lui et pose un baiser sur son épaule, dans son cou. Il glisse sa main sur sa cuisse.

« Le brunch... Rien que ça... Cool alors. Va falloir un peu d'énergie pour y retourner ça c'est sûr... »

Aomine se tourne vers son homme avec un sourire incrédule.

« Sérieux, ce match... J'a toujours du mal à y croire. Pour un premier match de saison, c'était... woah. D'ailleurs vu les messages que j'ai reçus, j'pense que les potes du Japon ont pas mal kiffé aussi !

— Comme tu dis : Woah ! Ouais c'est ce qu'avait l'air de dire Kuroko et Tatsuya. J'en reviens pas non plus. Depuis que je suis en NBA c'est le meilleur match que j'ai fais. Je veux dire... Déjà parce que j'ai pu jouer avec toi et... ça c'est ouf. Mais parce qu'on a réussi à bosser super bien ensemble... Et aussi... Parce que je me sens bien dans cette équipe. »

Il sourit à son homme. Il cherche un peu ses mots pour lui exprimer ce qu'il a ressenti. Aomine n'a pas connu Seirin et l'ambiance qu'il y avait là-bas.

« J'ai l'impression de retrouver Seirin. L'entraide... La bienveillance. Une équipe soudée. Pas un moment les gars ont mis en cause les choix du coach et de Jake de nous laisser mettre les paniers. Ils nous connaissent pas encore bien mais ils nous ont fait confiance. Y'a pas de lutte de pouvoir de compétition entre l'équipe... Non... Y'en a bien-sûr... A savoir qui a marqué le plus de points... Mais ça alimente pas d'animosité tu vois ? Cette équipe me redonne foi...

— Ouais j'comprends... C'est vrai qu'elle est particulière cette équipe. Moi... J'en ai jamais connue une comme ça. Ça me fait bizarre, j'ai pas l'habitude de ce genre d'état d'esprit. Mais... j'crois bien que ça me plaît. On nous laisse développer notre potentiel sans nous foutre la pression. Et je suis content si ça te redonne envie de t'investir vraiment dans le basket. On dirait que le vent tourne pour nous cette année, hein ? J'y aurais pas cru... »

Daiki s'interrompt, buvant son café d'un air rêveur, le regard dans le vague, et reprend :

« C'est ce que je me disais hier... Je pensais pas que je vivrais un jour ce genre de choses. Avec toi, avec l'équipe... Je sais c'est un peu con, mais j'avais l'impression que le bonheur c'était simplement pas pour moi. Maintenant... j'commence à me dire que j'ai peut-être été un peu trop pessimiste. »

Il sourit et pose un baiser sur son épaule avant d'y appuyer sa tête. Sa main caresse distraitement la cuisse nue de son homme.

« J'vais faire de mon mieux pour te rappeler que t'as le droit à ce bonheur. »

Il sourit. Ce matin calme est agréable. Il resterait bien là des heures, mais son estomac commence à protester. Il jette un œil à la tasse de son homme, qui capte son regard et se marre.

« Ça va, ça va, j'ai compris le message ! » Il avale d'une traite la fin de son café. « J'me lève et on va manger !

— Désolé... J'ai la dalle. »

Il se redresse en posant un dernier baiser sur sa joue.

« Toute façon faut pas trop qu'on traîne non plus. »

Il se remet debout et observe son homme sortir du lit, cherchant à deviner sur ses traits s'il douille beaucoup ou pas.

AOMINE

Il grimace un peu en se levant. Ses muscles le tirent, son cul l'élance, et il doit avoir quelques contusions... Mais enfin, rien d'insurmontable, et il a déjà connu largement pire. Il se tourne dos à son homme et demande :

« J'ai pas des bleus ?! »

KAGAMI

Il grimace et il vient toucher doucement quelques points sur son dos, doucement.

« Là... Et là... Et là... »

Il embrasse sa nuque.

« T'y vas en douceur aujourd'hui ok ?! T'as morflé un peu. »

Il l'enlace doucement. Il n'aime pas voir son homme souffrir, surtout qu'il est un peu responsable.

« T'as l'air de douiller en tout cas...

— Nan, ça va, t'inquiète. Mais ouais j'irai doucement... De toute façon Jake me laissera pas en faire trop, c'est une espèce de papa-poule ce gars. Un peu comme toi... Enfin... euh... sans le côté papa. Bref, tu vois ce que j'veux dire, quoi !

— Ouais sans le côté papa sinon c'est vraiment trop... Nan... j'veux même pas y penser. Tu veux dire que je suis trop gentil avec toi ?

— Hm... Trop gentil... j'pense pas... Ou si c'est le cas j'aime bien comme ça ! Avant ça avait tendance à me saouler, mais toi... J'aime bien quand tu prends soin de moi. »

Aomine se retourne pour poser un baiser sur ses lèvres.

Il savoure ce léger baiser et vient prendre une fesse à pleine main pour la masser.

« Allons manger ! »

Aomine approuve en souriant et ils s'installent dans le salon où ils entament leur repas avec appétit.

« C'est super bon love, commente le brun la bouche pleine. J'crois que j'avais bien besoin de ça !

— Ouais honnêtement la pizza hier soir c'était un peu léger... J'aurai pas été occupé en rentrant... J'me serais refait un truc à bouffer ! » Il rigole un peu.

« J'suis bien content d'avoir su détourner ton attention de la bouffe, alors ! C'est pas un petit exploit je pense... »

Il tire la langue à son homme.

« Moui... »

Il mange aussi avec appétit. Même s'il a grignoté avant de venir réveiller son homme, il avait vraiment besoin d'un repas consistant.

Occupés à dévorer, ils n'échangent plus guère d'autres paroles jusqu'à la fin du repas. Aomine repose son bol en soupirant d'aise, puis se donne une petite claque sur la joue pour ne pas être tenté de se rendormir, et se lève à la place.

« Bon j'vais passer sous la douche, j'me dépêche !

— Ok. »

Il le regarde partir nu. ça le fait sourire. Il se lève aussi pour ranger et faire la vaisselle en attendant que Daiki soit prêt. Il surveille l'heure et décide d'appeler tout de suite le taxi pour le réserver. Il se sent beaucoup plus serein aujourd'hui pour aller à l'entraînement, même si encore une fois, dès la porte du gymnase franchie il ne sera plus question de toucher Daiki. Le fait que la journée soit courte y est sûrement pour beaucoup.

AOMINE

Il prend une douche rapide, de bonne humeur, il chantonne même un peu tout en se lavant. Puis, il rejoint son homme et prend son sac.

« Au fait... Tu veux venir chez moi ce soir ?

— Ouais ok. Attends... Je vais chercher deux trois affaires. »

Taiga disparaît dans sa chambre. Il l'attend dans le vestibule, content qu'il ait accepté sa proposition, et quand il revient, il l'enlace pour l'embrasser, car semble-t-il le câlin avant de partir au boulot va devenir un petit rituel. Auquel Taiga se prête volontiers et prolonge même un peu en plongeant son nez dans son cou. Puis, il se recule un peu en lui souriant.

« C'est bon... Je suis prêt à affronter l'extérieur. » Taiga conclut ses mots en posant un baiser sur sa joue.

« Good. Moi aussi. »

Ou presque ! Car il en profite pour lui peloter les fesses, il lui faut sa dose d'ici ce soir.

« Hey! »

Taiga rigole.

« Mon cul te manque love ? »

Ils quittent enfin l'appartement, comme prévu le taxi les attend en bas. Ils montent et filent jusqu'au gymnase. Ils reparlent du match pour se remettre dans l'ambiance. Comme la veille Taiga paye et il le précède à l'intérieur.

Aomine retrouve ses coéquipiers qui l'accueillent joyeusement, apparemment toujours dans l'euphorie de leur victoire de la veille. Euphorie qu'il partage, d'ailleurs. On ne pouvait pas rêver mieux comme début de saison, ils ont clairement prouvé aux autres clubs que cette année, les Lakers sont particulièrement redoutables. De plus, pour lui il s'agissait aussi d'un challenge personnel, une étape importante à franchir. Pour surmonter la peur de la blessure, mais aussi tourner la page Chicago, la page Lola. C'est une nouvelle vie qui a commencé pour lui... Et comme la transition a été brutale, il avait vraiment besoin de cette victoire.

KAGAMI

Il sort du taxi et prend une profonde inspiration avant de franchir à son tour les portes du bâtiment. Il rejoint le vestiaire duquel il entend les rires et éclats de voix de ses coéquipiers. Il entre dans la pièce discrètement.

« Salut les gars.

— Hey ! Salut Taiga ! »

Il réalise seulement à cet instant qu'ils ont tous pris le pli de l'appeler par son prénom. Et ça lui fait plaisir au fond qu'ils fassent tous cet effort. Il évite de regarder en direction de Daiki trop longtemps et s'installe pour se mettre en tenue. Rapidement, ils sont tous là, les derniers terminent de se changer et ils rejoignent le coach sur le terrain. Cet après-midi la séance est plus cool que d'habitude pour qu'ils se remettent du match de la veille et ils prennent en plus le temps de faire un long debriefing, durant lequel Jake et le coach expliquent pourquoi ils ont recruté Taiga et Daiki ensemble, pour ce qu'ils ont montré la veille.

Puis le coach se tourne vers Daiki.

« Pas trop de séquelles par rapport à ta chute d'hier ? »

AOMINE

Il est plutôt étonné d'apprendre les raisons de son recrutement. Ça lui redonne cet étrange sentiment que Taiga et lui, ça devait arriver, qu'ils étaient liés dès de le départ. Quoi qu'il en soit, le coach et le capitaine ont vu juste. Leurs baskets se complètent et l'entente qu'ils ont sur le terrain est incomparable. Taiga fait ressortir le meilleur de lui. Il a besoin de lui. Il a toujours eu besoin de lui.

La question du coach le tire de sa rêverie :

« Nan, juste quelques contusions, c'est rien. »

Il a un sourire idiot en pensant : C'est plutôt l'après-match qui m'a laissé quelques séquelles !

KAGAMI

Il pense lui aussi qu'il n'y a pas que le match qui a été un peu douloureux pour Aomine hier, il regarde au sol sentant ses pommettes commencer à chauffer.

Le coach hoche la tête.

« Très bien. Ne force pas trop néanmoins. Bien on va pouvoir commencer l'entraînement. »

Il tape dans ses mains et les gars se mettent en mouvement pour commencer à s'échauffer.

AOMINE

Heureusement que la journée n'est pas très chargée, car il n'est pas tout à fait à l'aise aujourd'hui et le sport réveille de douloureux élancements. Dommage, il aurait bien recommencé ce genre d'activités ce soir-même, mais il va semble-t-il être forcé à se montrer raisonnable...

KAGAMI

Même s'il essaie de ne pas trop se focaliser sur son homme. Il a remarqué qu'il n'est pas en grande forme physique. Il ne peut pas s'empêcher de se sentir un peu coupable. Il s'approche de lui, gardant une distance raisonnable et évitant de trop le regarder dans les yeux.

« Ça se voit que tu douilles... Y'a des antidouleurs dans mon sac. Tu devrais aller en prendre un... »

Il ajoute en japonais en se mordillant légèrement la lèvre.

« Promis c'est efficace pour ce que tu as... »

AOMINE

Il regarde son petit ami en souriant. Le problème quand il a cette moue coupable et gênée, c'est qu'il a terriblement envie de l'embrasser.

« Ok, merci. J'vais en prendre un. »

Et il s'approche pour poursuivre à voix basse :

« C'est peut-être douloureux mais ça en valait la peine... Vivement la prochaine fois ! »

Sur ce, il lui adresse un clin d'œil et s'éclipse, direction les vestiaires.

KAGAMI

« Il va te falloir quelques fois pour t'habituer... »

Il marmonne mais Aomine est trop loin pour l'entendre. Il rejoint les autres. L'entraînement est presque un peu trop léger à son goût. Il n'hésite pas à se donner à fond, pour brûler son trop plein d'énergie habituel.

AOMINE

Une dizaine de minutes plus tard, il se sent mieux et le reste de l'entraînement se déroule sans problèmes. En fin d'après-midi, ils rejoignent les vestiaires et il se dépêche de se doucher et de se changer, impatient de rentrer chez lui avec son homme. Il l'attend dehors, et tandis qu'il arpente le trottoir, il a soudain une autre idée pour ce soir. Dès qu'il l'aperçoit, il vient vers lui, passe un bras autour de ses épaules et demande :

« Ça te dirait qu'on se prenne un pack de bière et de la bouffe à emporter et qu'on aille se poser à la plage ?

— Hm... Ouais ça me tente bien ! On passe quand même chez toi poser nos affaires ? »

— Ok ! »

Il résiste à l'envie de planter un baiser sur sa joue et monte dans le taxi qui vient d'arriver. Le trajet file rapidement, et quand ils arrivent, Aomine profite de l'ascenseur pour l'embrasser à pleine bouche.

« Hm... J'ai eu envie de faire ça plein de fois aujourd'hui. Je sais pas comment je faisais avant. Non seulement tu es beau, mais tes lèvres sont juste... et puis quand tu fais cette petite moue... »

Il oublie ce qu'il voulait dire, et recommence à l'embrasser.

KAGAMI

Il presse ses mains dans le creux de ses reins pour le plaquer plus encore contre lui et l'embrasse avec la même avidité.

« Hm... Quelle moue ? »

Il mordille sa lèvre sans lui laisser le temps de répondre, mais se calme quand l'ascenseur rejoint l'étage d'Aomine. Et il chuchote haletant en souriant.

« On va peut-être pas redescendre tout de suite sur la plage... »

Il a encore envie de l'embrasser et de profiter un peu de sa proximité physique.

« Peut-être pas... »

Aomine passe une main caressante dans ses cheveux et va ouvrir sa porte. Comme il n'y a personne dans le couloir, il fait entrer Taiga d'abord en le poussant à l'intérieur, une main posée sur ses fesses.

« T'as vraiment un truc avec mon cul ? » Il rigole en entrant dans l'appartement. « Tu me prêteras un short de bain ?! Il fait assez bon pour aller se baigner après.

— Tout ce que tu veux, j'te prête tout ce que tu veux... »

Il le plaque contre le mur et se remet à l'embrasser, ses mains dérivant à nouveau sur ses fesses.

« Et ouais, j'adore ton cul… »

Et il illustre cette affirmation en le palpant avec enthousiasme, le faisant gémir doucement contre ses lèvres. Taiga presse son bassin contre le sien, lui faisant sentir son érection sans aucune gêne. Il écarte sa bouche juste ce qu'il faut pour pouvoir murmurer en lui adressant un regard brillant et un sourire charmeur.

« Tu veux ? »

Aomine le regarde, haletant, et murmure en effleurant ses lèvres :

« J'ai terriblement envie de te faire l'amour... Posséder ce cul si attirant... »

Puis, il se mord la lèvre et soupire.

« Mais j'peux pas... J'ai pas pensé à ça, mais j'ai ni lubrifiant ni préservatifs. Ça m'était sorti de la tête.

— Je m'en suis douté. En préparant mes affaires j'ai pris ce qu'il faut. »

Il est un peu étonné qu'il n'ait pas de préservatifs sachant qu'il était quand même en couple. Mais peu importe vu qu'il a tout prévu.

« Tu penses à tout. T'es génial. »

Le brun se recule observe son petit ami, effleurant encore ses lèvres, ses mains se faisant plus douces sur son fessier musclé.

« Alors... Ça te dit ? »

Taiga lui sourit. Son regard est brillant et il mord doucement sa lèvre inférieur.

« Fuck... Yeah. » répond-il d'une voix est chaude et pleine d'envie.

AOMINE

Il aime cette réponse. Il adore cette réponse. Il l'embrasse encore, continuant à masser ses fesses.

« Good... »

Il fait glisser son short sur ses cuisses, suivi de son boxer, puis enlève son propre t-shirt et se rappelle qu'il a toujours ses chaussures.

« Ok, enlève le reste. Vite. »

Il adresse un sourire à son homme et se déshabille en vitesse record, balançant le tout au hasard tout en se dirigeant vers sa chambre.

« Je t'attends déjà ! » lance-t-il par-dessus son épaule.

KAGAMI

Il rigole et retire rapidement ses chaussures aussi ainsi que le reste de ses fringues. Il n'oublie pas de prendre son sac et d'en sortir ce qui est nécessaire pour que la suite de leur petit câlin se passe bien. Il entre dans la chambre de son petit ami le lubrifiant et les préservatifs à la main.

Déjà nu et étendu sur les draps, Aomine se redresse pour l'attraper par le poignet et le fait tomber sur le lit avant de se coller à lui et de l'embrasser. Il répond à son baiser avec plaisir. Daiki n'est pas seulement nu, il affiche aussi une belle érection. Entre l'expression évidente de son désir et son impatience, il n'a aucun doute sur l'effet qu'il fait à son homme et il en est plutôt fier. Il parcourt le dos de Daiki de ses mains, le serre contre lui et il bouge doucement le bassin pour venir frotter son érection contre la sienne.

AOMINE

Il pousse un léger gémissement en sentant le membre dur de son petit ami se presser sur le sien. Il est impatient, presque comme s'il n'avait attendu que ça toute la journée. Il savoure ses lèvres tièdes, puis le renverse d'un coup de reins pour passer au-dessus de lui. Il l'observe un instant avant de revenir mordiller ses lèvres jusqu'à les faire rougir, tandis qu'il glisse une main entre ses jambes pour masser ses testicules. Kagami gémit et ouvre un peu plus les cuisses. Ses doigts s'agrippent à sa nuque comme pour l'empêcher de quitter ses lèvres.

Il ne cherche pas à se dégager, pas encore. Ses doigts glissent plus loin, plus au chaud, pour effleurer l'orifice qu'il convoite. Il appuie doucement, juste pour le teaser un peu. Puis, il se recule pour attraper la bouteille de lubrifiant, s'en enduit généreusement, et reprend son exploration de manière plus poussée. Lorsque ses doigts glissent à l'intérieur, il masse doucement la paroi interne, à la recherche du léger renflement de la prostate. Maintenant qu'il sait le genre de sensation que ça procure, il ne va certainement pas songer à en priver son petit ami...

KAGAMI

Il resserre ses doigts sur la nuque de son homme, mais celui-ci ne semble pas vouloir lui donner un nouveau baiser. Il se cambre en sentant ses doigts fouiller en lui. Un léger gémissement filtre entre ses lèvres entrouvertes. Le regard de Daiki sur lui, l'intimide et à la fois l'excite. Ce regard brûlant est plein de désir et lui provoque des frissons.

AOMINE

Il adore observer le visage de son homme quand il lui procure du plaisir, lire dans son expression tout ce qu'il ressent pendant qu'il le touche. Il recourbe ses doigts en lui quand il trouve la petite protubérance recherchée, et se fait une joie de découvrir la façon dont ses traits se contractent sous l'effet du plaisir. Il appuie à nouveau, et consent enfin à embrasser son homme.

KAGAMI

Il gémit contre sa bouche et serre plus fort la nuque d'Aomine. Il bouge le bassin doucement sous l'action de ses doigts. Son petit ami apprend vite et le fait vibrer de plaisir. Sa respiration s'accélère, il est contraint de quitter ses lèvres pour reprendre un peu d'air.

« Dai... C'est bon... »

AOMINE

Il frissonne en entendant cette voix tendue et un peu suppliante. Il délaisse ses lèvres et descend sur son corps, embrassant son torse, puis ses abdos, avant de refermer ses lèvres sur sa verge. Il alterne les mouvements pour le détendre et les massages prostatiques, tout en montant et descendant sur son membre, léchant avec gourmandise le goût salé et légèrement amer de son gland humide.

KAGAMI

« Oh... Fuck... »

Il glisse sa main dans les cheveux d'Aomine. Ses abdominaux se contractent sous le plaisir. Il halète, sa poitrine se soulève plus vite. Daiki lui fait tellement de bien. Il n'a pas souvenir qu'un mec se soit jamais occupé de lui de cette façon, avec la volonté de lui donner du plaisir autant, non peut-être même plus que d'en prendre lui-même. Ça exacerbe son plaisir de se sentir aimé ainsi. Il gémit et encourage son homme de ses murmures.

« Dai... Tu m'fais trop de bien... »

AOMINE

Il aime entendre ces mots-là. Donner du plaisir à Taiga, ça n'a rien à voir avec ce qu'il éprouvait avec ses ex. Avec lui, c'est plus flatteur, ça le rend heureux, ça le comble. Il aime plus que tout entendre ses gémissements, ses halètements, il aime quand son corps se couvre de sueur, quand sa voix se fait plus rauque. Il aime observer tous ces changements et savoir qu'il les suscite, que c'est lui qui rend son homme si beau et plus désirable encore.

Il le suce en le pressant plus fort entre ses lèvres, sa langue appuyant sur toute la longueur du membre, accélérant un peu ses mouvements de va et vient. À l'intérieur, ses doigts massent fermement sa prostate, gagnant en agilité à mesure qu'il pratique ce nouvel exercice.

KAGAMI

Il tremble et tire un peu les cheveux de son homme, alors que le plaisir qu'il suscite en lui se fait plus pressant. Une plainte quitte sa bouche, rauque. Sa gorge s'assèche. Il se cambre. Sa respiration se fait plus chaotique.

La jouissance s'invite dans son corps, fourmille sous sa peau et se déverse dans son abdomen par vagues brûlantes.

« Dai... Stop... Prends moi... »

AOMINE

Il relâche sa verge et sourit, heureux d'entendre ces mots. Il retire ses doigts en douceur et se dépêche d'enfiler un préservatif. Il enveloppe son homme du regard, contemplant sa verge dressée qui tressaille, sa poitrine moirée de sueur qui se soulève rapidement, ses yeux embrumés de plaisir, et enfin... ses lèvres... Il revient les happer passionnément tout en se guidant d'une main avant de le pénétrer d'un seul mouvement. Il frissonne et lâche une plainte rauque tandis qu'il le sent se refermer sur lui, presque comme s'il l'aspirait en lui.

« That's so good... »

Il crispe une main sur la nuque de son petit ami, de l'autre s'agrippe à sa hanche tandis qu'il commence à bouger sans attendre, avide de sentir son membre coulisser dans ce fourreau étroit et brûlant.

KAGAMI

Il accueille son homme en lui avec soulagement. Il agrippe ses fesses pour accompagner ses mouvements en bougeant son bassin. Il noue ses jambes dans son dos. Le plaisir est intense, déjà bien provoqué par les attentions précédentes de son homme, il relève la tête pour venir mordiller son cou. Il remonte jusqu'à son oreille qu'il croque aussi légèrement et il laisse des gémissements s'échouer aux creux de celle-ci.

Il crispe plus ses doigts sur ses fesses et le presse plus fort vers lui, encourageant son homme à y aller plus fort.

AOMINE

L'excitation monte encore d'un cran, et il ne se fait pas prier pour intensifier le rythme. Encouragé par les plaintes de son homme, il plante des coups de reins plus amples et plus brutaux, submergé par le désir.

« You're so hot, my love... »

Son bassin bouge de plus en plus vite, il étouffe des râles de plaisir tandis qu'il sent la jouissance se rapprocher.

« Daiki... » La voix de Kagami est une plainte presque désespérée.

KAGAMI

Il remonte ses bras autour des épaules de son homme et crispe ses mains sur son dos, ses halètements s'intensifient. Il se tend sous le plaisir provoqué par la friction de sa prostate, il se cambre un peu plus sous lui. Il gémit encore quelques mots inaudibles. A la stimulation suivante, la vague de plaisi le submerge et l'emporte. Son corps se contracte entièrement, il se resserre autour de la verge qui lui procure tant d'extase et qui continue à aller et venir en lui, arrachant un cri étranglé à Daiki. Il jouit longuement et se libère entre eux.

AOMINE

Ses muscles se raidissent. Le sperme chaud de Taiga lui éclabousse le ventre. Il relève la tête pour regarder son visage, les yeux fermés, la sueur brillant sur son front, les joues rougies, les lèvres entrouvertes sur son souffle saccadé.

« Taiga... Oh fuck... »

Il donne encore quelques solides coups de reins, pris dans un étau, et soudain le plaisir explose en lui. L'orgasme le traverse en un spasme intense qui fait scintiller de petites étoiles blanches sous ses paupières. Il reste quelques instants immobile, nageant dans l'euphorie hormonale suivant la jouissance, puis il pose le front sur l'épaule de Taiga, sa main caressant son flanc tandis qu'il tente de reprendre son souffle. Il déglutit et murmure :

« I love you... You're amazing... »

Taiga entrouvre les yeux pour le regarder et répond essoufflé.

« I love you too... But... You ARE... Amazing... I didn't do anything...»

Il sourit.

« Yes you did something: being amazing. »

Il pose un baiser tendre sur ses lèvres.

KAGAMI

Il répond à son baiser avec la même douceur et remonte une main sur sa nuque. Il caresse doucement ses cheveux et sourit.

« J'crois... Que tu deviens vraiment accro au sexe... C'est con je sais mais... Ça m'fait plaisir et... Ça me rassure que tu me désires. Et j'aime vraiment comme tu me fais l'amour... C'est... C'est pas juste du sexe. C'est pas une baise. J'ai vraiment l'impression littéralement que tu me fais l'amour. Et j'adore ça... »

Daiki sourit et caresse ses cheveux.

« Au hasard... C'est peut-être parce que je t'aime ? Mais... je suis content que tu apprécies, love. Et t'as raison, possible que je devienne accro... Mais j'crois que c'est tant mieux vu qu'il paraît que tu es du genre... 'insatiable' ? C'est comme ça que tu l'as formulé, hm ? »

Il a un léger rire et revient picorer ses lèvres.

« Ouch! Insatiable? J'ai dit ça ? Hm... En tout cas, j'ai un gros appétit sexuel en effet... Mais peut-être aussi que c'était pour compenser certains trucs... J'ai l'impression que c'est bien plus intense avec toi. J'ai pas l'impression de rester sur ma faim. Je me sens vraiment comblé... Mais comme tu dis le paramètre différent c'est peut-être l'amour. »

Il rougit et rigole un peu.

« Ça fait très pompeux ce que je viens de dire désolé !

— Mais non. J'aime bien ce que tu dis. Ça me donne envie de t'embrasser. »

Le brun cède donc à son envie, puis se redresse en souriant.

« Petite douche et on sort faire un tour à la plage ?

— Yes. J'adore ce programme. »

Il embrasse une dernière fois son homme, puis Daiki se retire doucement. Ils rejoignent la douche ensemble et profitent d'un moment câlin sous le jet d'eau chaude. Il lave Daiki, en posant régulièrement des baisers sur ses lèvres ou dans son cou.

« Ça te dit de te baigner un peu ? Même sans nager...

— Hm... J'peux essayer de nager un peu. Lola a eu le temps de m'apprendre la base et ça m'est venu plutôt naturellement. J'irai pas où j'ai pas pied, quoi ! »

Daiki se rince en vitesse et à son tour, commence à le laver en douceur.

« Ok. » Il sourit et ajoute pensivement. « Ce serait bien si j'avais ma planche de surf... »

Il faudra qu'il pense à regarder le temps du week-end. Il a envie d'affronter les vagues.

« Si ça te pose pas de problème... J'pourrai la laisser ici ?

— Taiga, enfin, tu sais bien que j'aime pas quand c'est le bordel chez moi ! Des planches de surf, et après ce sera quoi ?! Tu vas laisser traîner tes fringues sales, aussi ?! Pfiu ! J'hallucine ! »

Il rigole et chatouille les flancs de Daiki pour se venger de ce sarcasme.

« Bah j'préfère demander, comme ça après tu pourras pas me le reprocher ! »

Le brun, chatouilleux, essaie de lui échapper en rigolant et ajoute :

« Tu peux faire de mon appart un hangar à bateaux si ça te chante. Hm... wait. Peut-être pas quand même. Je m'emballe un peu trop. Un repaire de surfeur, ça sera déjà pas mal !

— Fais gaffe ! Après tu vas me trouver envahissant. »

Il rit et l'embrasse en mordillant sa lèvre et colle son corps plein de mousse au sien avant de murmurer tendrement.

« Merci. »

Il se rince finalement, laisse son homme en faire de même et il quitte la douche pour se sécher.

AOMINE

Il le regarde faire en souriant et réfléchit à ce petit mot. 'Envahissant' ? Peut-être. Mais une part de lui a envie que Taiga envahisse sa vie. Une vie qui auparavant lui paraissait morne... et difficile à vivre. Alors maintenant, à quoi va ressembler cette vie avec le paramètre Taiga ? Il a du mal à se l'imaginer, mais il a conscience que la première étape pour le découvrir, c'est d'assumer – si ce n'est publiquement, du moins dans la sphère non professionnelle – son homosexualité et leur relation. Il ne peut pas vivre totalement caché, même s'il y a une part de lui que ça arrange. Il ne veut pas être pour Taiga un deuxième Levi qui profite de lui dans l'intimité mais se refuse à donner de la place dans sa vie à sa relation. Et lui donner cette place, c'est aussi admettre l'importance qu'il a pour lui.

Il doit d'abord en parler à Lola, il en a besoin et elle mérite de savoir. Il devra en parler à ses parents, car il connaît d'avance le sentiment de malaise qu'il éprouvera quand ils lui demanderont pourquoi il a rompu. Car ils le lui demanderont, aucun doute là-dessus. Des fois, il a la désagréable impression qu'ils s'intéressent plus à sa vie sentimentale qu'à sa vie professionnelle. Comme si le fait de se poser avec une femme était plus important que de réussir sa carrière. Il pense savoir pourquoi : pour eux, un couple et une famille est vecteur de stabilité bien plus qu'un métier. Ils s'inquiètent simplement qu'il soit à la dérive, et il ne peut pas vraiment leur en vouloir pour ça. Ils sont bien placés pour connaître ses fragilités psychiques et émotionnelles. Et dans leur tête, le basket est précisément associé à cette instabilité. Du moins, c'est ce qu'ils lui ont laissé entendre, plusieurs fois. Il n'a jamais vraiment écouté et préféré s'éloigner d'eux pour ne pas avoir à en discuter ni affronter ce sentiment d'injustice et d'incompréhension que ces discussions suscitent toujours. Mais leurs réticences ont fait leur chemin dans sa tête, et en réalité, il n'a jamais vraiment cessé d'y penser.

Ça le déprime de cogiter là-dessus et ça lui donne l'impression que la distance qu'il lui reste à parcourir est encore immense. Il se secoue et chasse ses pensées, s'apercevant qu'il est resté traîner sous la douche. Il coupe l'eau et attrape une serviette pour se sécher rapidement.

KAGAMI

Serviette autour des hanches il observe à son petit ami, les gouttes d'eau glissent sur son corps il est terriblement beau. Il remarque qu'il a l'air un peu ailleurs et lui sourit.

« J'ai cru que tu t'endormais ! »

Il est pressé d'aller se baigner maintenant. Il a envie de presser son homme pour qu'il lui prête un short de bain, mais il le laisse prendre le temps de se sécher 'un peu'. Daiki ne semble pas être trop se préoccuper d'être encore à moitié trempé.

'Son homme'. Il est encore un peu surpris de la tournure que les choses ont prise en si peu de temps. Il y a encore quelques semaines il n'avait même pas conscience d'avoir des sentiments pour Daiki. Et aujourd'hui, il est là avec lui. Il peine à croire que ce n'est pas un rêve trop beau pour être vrai.

Il est plein d'inquiétude évidemment, ils ne sont qu'au tout début de leur relation, et comme toute relation, tout semble parfait les premiers temps. Et ce qu'il a vécu avec Levi, l'invite à être prudent. Il a parlé d'être 'envahissant' sur le ton de la plaisanterie mais au fond, il craint vraiment que Daiki puisse le ressentir comme tel. Trop envahissant, trop exigeant, trop étouffant, trop maniaque… Trop, quoi. Alors oui, il préfère demander pour laisser sa planche, parce que non ça ne va pas de soi, même si il est d'avis que Daiki peut laisser tout ce qu'il veut dans son appartement. Daiki lui ne veut peut-être pas qu'il l'envahisse trop… Levi ne le voulait pas en tout cas, en dehors de quelques fringues pour des questions de praticité et de son matos de surf, il n'a rien laissé chez lui. Daiki est différent de Levi. Levi avait des choses à cacher ce qui explique ses réticences sûrement. Mais les habitudes sont là et la prudence aussi, il ne connaît pas encore les « limites » de Daiki quant à accepter qu'il prenne ses aises dans sa vie. Et puis, un détail lui revient en tête, Lola répondait et utilisait le téléphone de Daiki sans se gêner, ce qui d'ailleurs ne lui avait pas plu et qu'il interprète aujourd'hui comme de la jalousie purement et simplement, alors peut-être que Daiki ne le trouvera pas envahissant après tout.

Il se rapproche de son homme pour poser un baiser sur ses lèvres.

« J'ai pensé aux capotes et au lub… Mais pas au short de bain… On voit où sont mes priorités dans la vie. »

Il rigole puis ajoute un peu plus hésitant.

« Je peux… Aller me servir ? »

AOMINE

Il sourit et répond 'oui' sans réfléchir, juste avant de se rappeler qu'il n'a pas vraiment réorganisé son placard et que même si son côté est en bordel et dépasse sur l'autre moitié... Le placard est toujours divisé en deux, avec un côté tout vide, marquant le départ récent de Lola. Et puis il se dit que, peut-être, au fil des semaines Taiga remplira peu à peu ce vide...

Et puis, pense-t-il en regardant Taiga quitter la salle de bain, ils ne peuvent pas non plus faire tous les deux comme s'ils n'étaient pas encore récemment engagés dans un autre couple. Ça fait partie des difficultés qu'ils vont devoir surmonter. D'autant que lui, contrairement à Taiga, n'a rien à reprocher à son ex. C'est lui, le connard de l'histoire. Et oui, il regrette, et il y repense plusieurs fois par jour. Et oui, il tient toujours à elle parce que la rupture, précipitée par Lola alors que lui restait dans l'indécision, n'a pas pas effacé les sentiments qu'il lui voue. C'est aussi cela qu'ils doivent éclaircir ensemble, et il a l'impression que Taiga préférerait qu'elle disparaisse simplement de sa vie, mais lui ne peut pas l'évacuer aussi facilement.

Une nouvelle fois, il chasse ses pensées. Il jette quelques affaires sales dans le panier et se dirige à son tour vers sa chambre pour y piocher fringues propres et short de bain.

KAGAMI

Le sourire qu'il avait en retournant dans la chambre se fige un peu en voyant le côté vide du placard. Il reprend en pleine face que son petit ami a une ex qui vivait là. Cet appartement reste celui de Lola et Daiki, même si elle n'y est restée que très peu de temps. C'est comme s'il n'avait pas osé occuper son espace à elle, est-ce qu'il avait eu l'espoir qu'elle revienne ? Il referme le côté vide et ouvre l'autre. En bordel, rien d'étonnant connaissant Aomine, il fouille un peu et par réflexe il commence à replier quelques fringues et s'arrête aussitôt en repensant à Levi et à sa colère quand il avait commencé à vouloir ranger ses placards.

Il prend une profonde inspiration et il reprend sa fouille. Il trouve un short de bain rouge qu'il enfile, laisse la porte ouverte pour son homme qui vient de le rejoindre, et sort un t-shirt de son sac.

« Je suis désolé mais… Va falloir que je te pique une serviette de bain aussi...

— Bah sois pas désolé... Ça me pose pas de problème de partager nos affaires. Et puis... »

Daiki se frotte l'arrière du crâne d'un air un peu embarrassé.

« Ça me gêne pas si tu veux déposer d'autres affaires outre la planche de surf... Comme ça t'auras pas à tout déplacer à chaque fois... Donc la prochaine fois tu peux prendre des trucs pour les laisser ici. Comme tu peux le voir... J'ai la place », termine-t-il avec un petit sourire un peu désolé, comme s'il voulait s'excuser pour ce placard à moitié vide.

Il regarde son homme un peu surpris en enfilant son t-shirt. Sa poitrine se réchauffe, ces quelques mots lui redonnent le sourire.

« Ok. Merci... Si ça te gêne vraiment pas... Je ferai ça. Hésite pas aussi à laisser tout ce que tu veux chez moi... et à me dire si je t'encombre trop...

— C'est noté. »

Le brun lui sourit et passe devant pour fouiller dans son bordel à la recherche de quelque chose à se mettre. Il s'habille en vitesse.

« L'épicerie où je m'approvisionne en bières fait des sandwichs chauds du genre paninis, si ça te tente. J'en ai déjà pris, ils sont bons.

— Oui ça me va très bien. »

Il s'approche de son petit ami pour l'enlacer et enfouir son nez dans son cou. Là tout de suite, il a envie de ça. Il resserre un peu ses doigts sur son t-shirt. Daiki n'a probablement pas conscience de ce qu'il lui offre, mais lui ça lui fait vraiment du bien de sentir qu'il veut s'investir dans leur relation. Même si ce ne sont que des petits détails, des trucs qui semblent anodins. Ça le touche et c'est comme si Daiki faisait voler ses craintes les unes après les autres, avec nonchalance, comme si c'était évident. Il embrasse son cou et s'écarte doucement.

« On y va ? J'avoue j'ai faim… Tu me donnes envie avec tes sandwichs.

— Ok on y va. »

AOMINE

Il fourre leurs serviettes de plage dans un sac, chope clefs et portefeuilles et ouvre la porte d'entrée. Une fois dehors, il oublie les pensées qui le taraudaient tout à l'heure. Il y a cette atmosphère particulière à L.A. qui lui donne l'impression d'être perpétuellement en vacances, même si en l'occurrence ça ne pourrait pas être moins vrai. Il est au moins en vacances ce soir, décide-t-il. Le soleil décline mais ils ont encore du temps devant eux avant la nuit.

Il emmène Taiga dans la rue adjacente où se trouve son magasin favori.

« Bonsoir M. Jianwu », lance-t-il en poussant la porte de l'épicerie.

Le vieil homme lui adresse un sourire chaleureux derrière son comptoir où il trône comme une divinité tranquille en fumant la pipe. Aomine se fraie un chemin dans l'un des minuscules rayons encombrés avec l'assurance de l'habitué qu'il est déjà, et sort un pack de bières d'un frigo. Revenant au comptoir, il demande un panini poulet curry au paisible propriétaire.

« Et pour toi, Taiga ? » demande-t-il en se tournant vers son petit ami.

— Je vais prendre viande de boeuf haché et sauce tomate. Et je vais prendre un sandwich complet classique en plus s'il vous plaît. »

Taiga lui jette un regard.

« J'ai faim... »

Ça le fait sourire. Évidemment. Il a encore du mal à s'habituer à l'appétit de son homme, il aurait dû penser qu'un simple panini serait loin de suffire.

M. Jianwu délaisse sa pipe pour faire réchauffer leurs sandwichs frais du jour au four, et revient quelques minutes plus tard avec la précieuse nourriture. Aomine lui tend un billet et le vieil homme lui adresse un clin d'œil.

« Vous devriez faire comme votre ami et manger plus. J'ai vu le match contre les Suns... Il en faut de l'énergie ! »

Aomine en reste un peu interloqué, il n'avait pas dit au commerçant qu'il était basketteur... Et se sent un peu bêtement touché qu'il se soit souvenu de lui en le voyant à la télé. Sans doute parce qu'il manque tellement de racines, ici... Même les petits détails comme ça ont tendance à lui faire chaud au cœur tout en le rendant terriblement nostalgique.

« Hm... Merci j'y penserai... Bonne soirée ! »

Ils repartent avec leurs achats et une fois dehors, il a un petit rire en remarquant :

« T'as vu ça j'ai même trouvé un substitut de grand-père aux USA...

— Ouais ! »

Taiga rigole en marchant à côté de lui et lui donnant un petit coup d'épaule pour le taquiner.

« Je vois que tu te lies facilement d'amitié avec les gens qui te nourrissent. Clairement pour atteindre ton coeur faut passer par ton estomac... Hm... Est-ce que je dois me sentir menacer par ton fournisseur de sandwich et ton mignon livreur de pizza qui me font de la grosse concurrence ?

— Hm... Ah ouais merde c'est vrai, ça... J'suis VRAIMENT comme un chat en fait... Suffit de me donner à manger pour gagner mes faveurs et m'avoir dans les pattes sans arrêt ! Mais non, ça ira... Eux c'est comme les voisins sympas chez qui ton chat va squatter de temps en temps... Mais il revient toujours parce qu'il sait que la meilleure bouffe est chez toi !

— Hm... Ok... Mais j'préfère que mon chat reste sauvage avec les autres et n'acceptent des câlins que de moi dans ce cas. » répond son homme avec un clin d'oeil.

Ils arrivent devant la plage. Taiga retire ses chaussures pour plonger ses pieds nus dans le sable chaud, prend une profonde inspiration et affiche un immense sourire.

« J'ai faim... Mais bordel j'irais bien me jeter à l'eau tout de suite !

— Pourquoi pas ! Les sandwichs vont rester chauds encore un peu de toute façon. »

Il sort leurs serviettes et dépose les boîtes cartonnées précautionneusement dans le sac et commence à se désaper.

« Allez go ! »

Et là-dessus, il se précipite en courant vers les vagues, sans même prendre le temps de vérifier si Taiga a eu le temps de se déshabiller lui aussi.

Taiga se dépêche de l'imiter et le talonne. Tels deux grands gamins qui font la course jusqu'à la mer, ils arrivent presque en même temps jusqu'à l'eau. Sans hésiter dès que l'eau est assez profonde Taiga pique une tête et ressort un peu plus loin.

Daiki plonge à sa suite, ça fait du bien d'être à la flotte. Il n'est pas encore super à l'aise mais comme lors de la première fois avec Lola, il se sent bien dans l'eau, protégé, même s'il sait que cette impression peut être trompeuse. Aujourd'hui, la mer est assez calme pour ne pas l'inquiéter. Il fait quelques brasses, les mouvements lui revenant assez vite. Puis il profite d'avoir encore suffisamment pied pour s'approcher de Taiga et tenter de lui faire boire la tasse.

Son homme se marre et résiste un peu avant d'abandonner, de se laisser couler au fond de l'eau pour venir lui attraper les pieds et le renverser. Il a tout juste le temps de se boucher le nez avant de se retrouver entièrement immergé. Il refait surface presque aussitôt et s'ébroue comme une panthère mouillée.

« Quelle saloperie ! T'es une vraie saloperie ! » rigole-t-il en éclaboussant Taiga.

Le tigre rit et s'éloigne en nageant vers des eaux plus profondes pour lui échapper, là où il n'osera pas venir le chercher. Il se retourne une fois hors de portée.

« C'est toi qui a commencé !

— Peut-être, mais maintenant tu triches ! Il est beau l'esprit sportif, hein ! »

Il renonce temporairement aux hostilités et s'allonge sur le dos pour contempler le ciel en se laissant porter par le mouvement de l'eau. Il adore faire ça, c'est comme s'il flottait dans le ciel, sans attaches.

KAGAMI

Il sourit puis s'éloigne encore un peu pour nager. Il plonge. Il adore nager au fond à presque toucher le sable, à ressentir l'immensité de l'océan sur son dos, dans le calme absolu de l'eau. Il n'a pas eu souvent l'occasion de plonger, mais il adorerait s'y mettre sérieusement.

Il retourne près de son homme et refait surface juste à côté de lui et approche sa tête de la sienne. Ils sont seuls alors il pose un baiser sur sa joue.

« Tu aurais pu me rejoindre. Je suis sûr que tu te débrouilles suffisamment... Et puis je te laisserai pas te noyer... Même pour ton sandwich qui attend sur la plage. Promis. »

Daiki reprend pied pour répondre.

« Ah ouais ? C'est vrai, ça ? Entre un sandwich et moi, c'est moi que tu choisirais ? Hm... J'crois que c'est le truc le plus romantique qu'on m'a jamais dit ! »

Il rigole et ajoute :

« J'ai pas peur de l'eau ou quoi... Au contraire... j'adore l'eau... Mais c'est vrai qu'au départ ça impressionne un peu quand même.

— J'y baigne depuis trop longtemps alors j'ai oublié je crois. Mais je peux comprendre. »

Il attrape sa main sous l'eau et se rapproche un peu de lui.

« On fait une pause pour aller manger ?

— Ok. Et boire de la bière, aussi ! »

AOMINE

Il s'attarde un instant pour contempler son homme, qu'il trouve très beau dans l'eau, sa peau luisante et ses muscles soulignés par les gouttelettes qui dévalent son torse. Il caresse sa main sous la surface, puis la lâche pour retourner vers la plage.

Contrairement à son habitude, il prend le temps de bien se sécher, parce que le soleil descend et qu'avec la brise, on a vite froid. Puis, il s'assoit sur sa serviette, décapsule deux bières et en tend une à son petit ami.

Il prend le temps de savourer la brise iodée et les dernières caresses tièdes du soleil sur sa peau. Ici, les plages sont vastes et ce n'est pas si compliqué de trouver des coins tranquilles. Là où ils se trouvent, ils sont à une distance agréable des autres plagistes et peuvent profiter du calme. Il fixe l'horizon en buvant sa bière.

« J'adore la mer. On se sent plus libre près de l'eau et d'un horizon dégagé... »

KAGAMI

Il sourit et boit une gorgée de bière.

« C'est sûrement pas moi qui vais te dire le contraire. On se sent encore plus libre à surfer sur les vagues ou à nager sous la surface. »

Il prend la boîte avec son sandwich et déballe le sien. Il est affamé et croque rapidement dedans avec soulagement.

« J'avais déjà faim... Mais en plus la baignade ça creuse ! »

Il rigole et ajoute avec nostalgie.

« C'est ce que me disait toujours mon grand père maternel. »

AOMINE

Il jette un coup d'œil à son homme. Ça lui rappelle soudain à quel point ils en savent peu l'un sur l'autre. Il n'a presque jamais entendu Taiga parler de sa famille, à l'exception de son père, bien sûr, et de sa famille de cœur. Mais même à propos d'eux... Finalement, il ne sait pas grand-chose. C'est peut-être l'occasion d'en apprendre davantage, mais il se sent timide à poser ce genre de question, presque illégitime. Malgré la complicité qu'ils partagent, ce sentiment de se compléter, ces moments forts qu'ils ont eu ensemble... Tout le reste, ils l'ont vécu séparément.

« Ton grand-père maternel ? demande-t-il doucement. T'allais souvent te baigner avec ? »

KAGAMI

Il regarde Daiki comme s'il ne comprenait pas de quoi il parlait. Pourquoi il lui parle de son grand-père ? Jusqu'à ce qu'il réalise que c'est lui qui l'avait mentionné. Il rougit doucement. Ça fait combien d'années qu'il n'a pas parlé de cet homme qui avait pourtant pris une place importante dans ses premières années de primaire ?

« Ouais... Il est venu vivre ici deux ans avec nous, de mes six ans à mes huit ans environ. Quand ma mère est décédée, il est retourné au Japon. Il était seul mais... Lui et mon père ne s'entendaient pas très bien et leurs conflits me concernaient très souvent. »

C'est étrange de reparler de cet homme qu'il n'avait que très peu revu après ça alors qu'il a partagé son quotidien pendant deux ans.

« Comme mes parents bossaient... Les jours où y avait pas école, on passait notre temps à la plage tous les deux. C'est lui qui m'a appris à nager... J'crois qu'il était pêcheur... »

Ça lui semble fluide d'en parler comme si c'était une évidence. Il a l'impression d'avoir pleins de choses à en dire. Daiki n'en avait pas demandé autant mais il raconte, comme s'il ne pouvait plus s'arrêter.

« En fait... C'était p'tet juste des histoires qu'il me racontait je ne sais pas si c'est vraiment ça qu'il faisait. »

Il rigole et se masse la nuque.

« Désolé. Hm... Donc ouais j'allais souvent à la plage avec lui à l'époque. »

AOMINE

Il l'a écouté en buvant sa bière, pensif, et se rappelle finalement qu'il a toujours un sandwich à manger, du coup il plante sa bière vide dans le sable et prend son repas.

« Ça a dû être compliqué de le voir partir, alors, j'imagine... T'as toujours des contacts avec lui ?

— J'm'en souviens pas trop je t'avouerai... C'est une période un peu floue après le décès de ma mère... Très chaotique. J'crois que j'avais pas vraiment compris qu'il partait pour pas revenir. J'lui ai dit au revoir à l'aéroport, sans réaliser que c'était la dernière fois que je le voyais... Après ça il appelait régulièrement. Et je lui demandais quand est-ce qu'il revenait... Et au bout d'un moment j'ai compris qu'il reviendrait pas... Quand j'suis revenu à l'époque du lycée, j'suis allé le voir qu'une seule fois. Il habite à l'autre bout du Japon. Depuis, j'ai pas trop de nouvelles. Je crois que je lui en ai toujours un peu voulu d'être parti comme ça... »

Il rigole un peu gêné et se masse la nuque.

« Mais j'sais qu'il a gardé contact avec mon père. Il prend des nouvelles régulièrement, même si ils finissent toujours pas se prendre la tête au téléphone apparemment. »

Aomine grimace un peu en entendant ça. C'est douloureux, parce qu'il imagine que Taiga a dû se sentir abandonné, et quelque part il ressent comme un écho de ce sentiment. Il n'aime pas ça, il trouve ça injuste, il voudrait atteindre le gamin que Taiga était et pouvoir lui dire que les choses finiraient par s'arranger et qu'il fallait qu'il tienne bon.

« Hm... Vu que... Enfin, vu que ton père et toi ça s'arrange, peut-être que vous devriez reparler de ça. Y a sans doute des trucs que tu sais pas, et même si les apprendre te ferait pas forcément du bien... Ça pourrait peut-être donner du sens à tout ça. Parce que... c'est triste de s'éloigner sans savoir pourquoi... »

Ahah, très drôle, venant de toi, le pro pour s'éloigner sans explications !

Il musèle sa pensée, ce n'est pas de lui dont il s'agit de toute façon. Taiga avale son morceau de sandwich et boit un peu de bière avant de lui répondre.

« Ouais... T'as probablement raison. Je suppose que je pourrai lui en parler à l'occasion. Mais c'est marrant... J'avais presque oublié tout ça... »

Aomine acquiesce et mastique son panini.

« J'suppose que revenir t'installer ici, ça doit ressusciter des souvenirs...

— Ouais... Et discuter avec toi. »

Taiga sourit.

« J'ai l'impression qu'avec toi... J'sais pas comment dire... Les mots viennent tous seuls. Comme si c'était facile. »

Il se sent légèrement rougir à ces mots.

« Ah... Eh bah... tant mieux alors, j'imagine ?! Au moins dans le sens où... J'aime bien apprendre ce genre de trucs. Pour mieux te connaître.

— Ouais... C'est vrai qu'au fond... On sait rien l'un de l'autre. C'est bizarre. J'ai l'impression de connaître énormément de choses sur toi et à la fois... Rien du tout. À toi de me raconter maintenant ! Tu vois souvent tes grands-parents ?

— Hm... Mes parents m'ont eu sur le tard... J'ai plus que ma grand-mère maternelle et ça fait un moment que j'ai pas pu la voir... J'espère en avoir l'occasion quand je reviendrai au Japon... Même si j'ai aucune idée de quand ça sera. »

Il termine rapidement son sandwich et reprend de la bière, le regard perdu sur les flots qui scintillent dans le couchant.

Kagami entame son deuxième sandwich et sa seconde bière.

« Tu la voyais souvent gamin ? Elle habite Tokyo ?

— Je la voyais à toutes les vacances. Elle habite assez loin de Tokyo, dans les montagnes ! C'est pour ça que j'ai jamais appris à nager... Mes vacances de gamin c'était la montagne, pas la mer !

— Oh c'est chouette la montagne aussi ! Tu skies alors ?

— Je sais skier, mais j'préfère le snowboard, en fait...

— Ah trop bien ! J'ai toujours eu envie d'essayer. J'ai skier un peu mais pas plus que ça... Et jamais pu tester le snow ! Faut que tu m'apprennes ! »

Daiki sourit un peu devant l'enthousiasme de son petit ami.

« Ouais... Si on en a l'occasion pourquoi pas. Ça devrait pas être trop dur pour toi qui sait déjà surfer. »

Repenser à ses vacances ramène un autre souvenir.

« Elle habite dans un coin paumé... Le genre de village où tout le monde se connaît... Et elle a réussi à convaincre le maire d'installer un terrain de basket... » Il rigole. « J'crois que de toute mon enfance et mon adolescence j'ai été le seul à jamais l'utiliser ! Meilleur investissement ever !

— Oh... Hm... Et bien peut-être qu'on pourra y aller un jour ensemble et comme ça tu seras plus le seul à l'avoir utilisé ! »

Taiga attrape son t-shirt pour le remettre, la température a bien chuté maintenant que le soleil disparaît à l'horizon.

« Ouais... p'têtre bien. Ça pourrait être sympa, en plus y a pas un chat là-bas. On aurait la paix, la tranquillité, le soleil et la neige ! »

Il se rhabille un peu à son tour et reprend une bière.

KAGAMI

Il rassemble les déchets de ses sandwichs et les bières vides dans un sac à jeter et sirote la fin de sa bière. Il se rapproche un peu de son homme, il commence à faire frais et il cherche sa chaleur.

« Ça c'est luxe... Un terrain rien qu'à nous ! » Il sourit « Ouais... J'aime bien la montagne. Surtout pour la rando... Quand tu peux aller te balader pendant des heures sans croiser personne... J'adore cette sensation d'être seul au monde. J'trouve ça apaisant, ça te ramène à ce que t'es vraiment... C'est à dire pas grand chose finalement... Quelque part ça fait relativiser. »

Daiki passe un bras autour de ses épaules et frotte le haut de son bras pour le réchauffer.

« Ouais, c'est vrai... Ça fait relativiser... ou déprimer, c'est selon l'humeur ! Hm... J'savais pas que t'aimais la rando. J'peux pas dire que j'en ai déjà fait... juste... déambuler au hasard, disons... J'me suis déjà perdu là-bas du coup, forcément... Oh, j'ai fini par retrouver mon chemin... ça m'a juste pris la journée ! »

Il se presse un peu plus contre Daiki, appréciant la chaleur de son bras qui l'enveloppe.

« Avec mon père... On partait en camping tous les étés. Juste une semaine... Il avait pas plus de congés que ça. Mais c'était le seul moment où... il était là 100% rien que pour moi. On partait à la montagne de préférence et on marchait pendant des heures à se raconter nos vies comme si... On se voyait jamais. Et c'est un peu vrai en fait. Depuis ce temps là, ouais j'aime bien marcher en montagne. T'as raison seul ça peut faire déprimer... Mais c'est aussi l'occasion de faire de l'introspection sur soi-même tu vois ? J'ai toujours été seul... Même si j'en ai souffert c'est aussi un truc aujourd'hui que je sais apprécier. C'est complexe en fait. J'ai peur d'être seul et abandonné, je n'aime pas le silence quand je suis tout seul dans mon appartement par exemple ça a tendance à m'angoisser. Et pourtant, je suis pas très proche des gens... J'ai des liens superficiels avec la plupart de mes connaissances. Et je sais que quand je passe du temps avec eux... À un moment, je suis soulagé de me retrouver seul. »

Il médite un moment les paroles de Taiga et répond finalement, le regard toujours perdu sur les flots qui s'obscurcissent :

« J'peux comprendre... Y a rien de plus pesant que la solitude... quand t'es pas tout seul, justement. Alors j'imagine que moi aussi j'apprécie la solitude. La vraie solitude. Celle que tu choisis et celle qui inclut que toi. J'ai eu tendance à la fuir comme la peste... Alors que j'aurais mieux fait de faire un peu d'introspection, justement. Trop longtemps que j'ai pas marché tout seul en montagne, en somme !

— C'est exactement ça... La solitude qu'on choisit... »

Il rigole et rougit.

« En parlant de solitude... Y'a un truc que je t'ai pas raconté... »

Il se mordille la lèvre et cherche un peu ses mots.

Daiki se tourne vers lui avec un regard curieux :

« Hm ? Dis-moi... »

Il le regarde et plonge ses yeux dans les siens. Il aime cette couleur bleu tempête.

« Tu te souviens de ce soir là après le surf où on était tous au bar ? » Il soupire « Levi m'a balancé un truc juste avant d'entrer qui m'a pas plu. Honnêtement, j'avais qu'une envie me barrer pour être seul... Mais j'voulais te voir aussi, alors j'suis resté. À un moment... On a parlé basket et là ça allait bien… Mais finalement, le sujet a de nouveau dérivé et je me sentais entre deux eaux... J'avais toujours cette envie de partir et à la fois l'envie de profiter de toi et puis j'ai eu une sorte de rêve éveillé. »

Il a un petit rire gêné.

« Tu vas te moquer mais bref... J'me suis vu me barrer de ce bar avec toi... Mais je te laissais pas le choix. J'voulais fuir tout ça. Qu'on aille sur le terrain, parce que c'est là qu'on est chez nous... Parce que j'avais besoin d'être juste avec toi... Et toi tu me laissais faire comme si c'était ok pour toi. ça m'était jamais arrivé d'avoir envie de fuir avec quelqu'un. Plus tard, j'ai pas mal réfléchi à ce rêve... Je me suis fait la réflexion que c'était la première fois que j'avais envie d'une solitude accompagnée... J'avais envie d'être seul mais avec toi, comme quand on joue au basket... être dans notre monde à nous. Que fuir avec toi... C'était en fait arrêté de fuir et être enfin moi-même... »

AOMINE

Il est surpris par cette révélation. Il n'aurait pas imaginé que Taiga ait eu ce genre de pensée à ce moment-là...

« J'pense que j'comprends... J'ai ressenti le même genre de trucs... Et moi aussi j'étais là pour toi ce soir-là, clairement sinon je serais pas sorti... Donc nan j'vais pas me moquer... D'autant que j'suis plutôt touché que tu puisses penser ça... et que l'aies pensé même déjà à ce moment-là... Et j'ai déjà ressenti plusieurs fois ça avec toi, cette impression d'arrêter de fuir et d'être enfin soi-même.

— Really? J'en suis content... Ouais j'ai pensé ça a ce moment là... Mais j'ai mis du temps à accepter cette pensée je l'ai interprété après parce que le rêve se finissait sur une furieuse envie de t'embrasser et ça me semblait sortir de nulle part... Et je me sentais coupable vis à vis de toi et vis à vis de Levi... J'étais pas prêt à assumer.

— Hm... pareil pour moi... et désolé mais moi à cette période-là, j'ai fait des rêves éveillés un peu moins romantiques et un peu plus... charnels ! »

Il rigole un peu en buvant sa biè rit aussi et presse un peu son épaule contre lui pour l'inviter à parler.

« Oh! Faut que tu sois plus précis là !

— Bah... J'ai peut-être fantasmé que tu me faisais une fellation... Hm... pour un mec pas gay et en couple... Pas trop assumé non plus…

— Peut-être fantasmé ?! »

La formulation fait bien rire le tigre et il se penche à son oreille en mordillant doucement son lobe.

« Et alors ? La réalité est-elle meilleure que le fantasme ?

— Ah ça je sais pas, Taiga... l'imagination c'est un super-pouvoir ! Hm... Mais ouais... ça se peut... »

Il se mordille la lèvre et reprend de la bière un peu embarrassé. Les lèvres de Taiga viennent se poser sur sa joue et il rigole devant sa gêne.

« J'espère qu'en vrai... C'était bien meilleur. Mais on peut réessayer si tu veux vérifier.

— Ouais. C'est toujours bien de vérifier. Plusieurs fois. Histoire d'être sûr de pas se tromper. »

Il jette un regard de biais à Taiga avec un demi sourire.

« Je te sucerais bien là sur la plage... Sauf qu'on est quand même un peu trop exposé. Mais dès qu'on rentre je m'en ferai une joie... »

Daiki a un petit frisson en l'entendant dire ça et pas seulement... Son membre aussi réagit immédiatement.

« Ok... C'est plutôt tentant, j'avoue. »

La main de Taiga se pose sur sa cuisse doucement et remonte sous son short de bain.

« Faudra qu'on se trouve une crique cachée un jour... J'adorerais te faire ça sur la plage.

— Oh fuck... T'as pas le droit de dire des trucs comme ça ! »

Il se raidit à cette caresse, visualisant beaucoup trop bien cette crique cachée et ce qui s'y passerait. La voix chaude de son petit ami, glisse jusqu'à son oreille.

« Ah bon ? Dommage... Je pourrais te raconter plus en détails... »

Il soupire, son cœur s'accélérant dans sa poitrine. Il ferme les yeux, frissonne en sentant son souffle glisser sur sa peau.

« Ok... Raconte-moi... »

On entend un sourire dans la voix chaude et sensuelle de Taiga quand il commence.

« Ferme les yeux love... »

Dès que Daiki s'exécute, le souffle de Taiga revient s'échouer contre son oreille et il reprend.

« C'est une jolie crique... Petite, entourée de falaises... Le sol sous nos pieds est chaud du soleil qui a brillé toute la journée. Soleil qui se couche à l'horizon, orangé sur une eau calme et scintillante... On se croit seul au monde, les seuls bruits qu'on peut entendre c'est la mer, le vent et les oiseaux marins qui piaillent au dessus de nos tête. On est vraiment bien là... Juste toi et moi... Tu es assis à côté de moi à observer le soleil se couchant au milieu de l'océan. Moi c'est toi que je regarde... Tu es beau. On vient de se poser sur la plage après avoir nagé et des gouttes d'eau glissent sur ton torse, gouttent de tes cheveux... Tu es tellement désirable... »

Taiga fait une pause. Ses doigts effleurent l'intérieur de sa cuisse, caressent doucement la peau douce en remontant légèrement vers son entrejambe mais en restant sages.

« Inévitablement… J'ai envie de toi. »

Le toucher de sa main est un peu plus appuyé, sa respiration est plus lourde contre son oreille.

« On est assis sur des rochers. Sans un mot je descends et je m'agenouille devant toi. Tu me regardes… Et quand mes doigts se glissent sous l'élastique de ton short tu devines tout de suite mes intentions. Tu murmures mon prénom… Fuck… J'adore quand tu le prononces comme ça… Je fais glisser ton short et je libère ta queue. Je crois bien… Que tu bandes… en tout cas, t'es pas tout à fait détendu. Je la tiens dans ma main elle est chaude et douce. Elle me fait terriblement envie… »

Taiga marque une légère pause.

« Tu veux que je continue ? »

Daiki déglutit, complètement absorbé par ce récit érotique. C'est étrangement excitant d'entendre Taiga formuler tout ça, si bien que sa main sur sa cuisse lui semble brûlante. Malgré la frustration induite par la tension sexuelle de plus en plus forte, il aime l'écouter raconter la façon dont il le voit et dont il éprouve son désir pour lui. Et puis il aime bien ce fantasme, lui aussi.

Il hoche la tête et murmure, les yeux toujours clos :

« Continue... »

KAGAMI

Il reprend sur le même ton chaud et lent pour lui laisser le temps de bien intégrer chaque mot. Sa respiration est lourde et son souffle un peu court.

« Elle me fait terriblement envie. Alors je n'hésite pas, et je pose mes lèvres dessus… J'aime sentir sa peau fine et douce sous mes lèvres ou contre ma joue... »

Il déglutit. Sa gorge s'assèche un peu. Il est autant excité que gêné par les mots qui sortent de sa propre bouche. C'est étrange d'énoncer à haute voix ce qu'il a dans la tête, ses pensées érotiques de les raconter aussi crûment.

« Je la parcours de baiser… Son odeur me met l'eau à la bouche. Mais je ne veux pas me précipiter… Je veux savourer. Je fais doucement remontée ma langue humide de sa base jusqu'au gland. Tu n'as pas tout à fait le même goût que d'habitude, tu es salé de notre baignade. »

Il respire doucement. Il a vraiment envie de goûter maintenant.

« J'crois que je gémis un peu parce que j'aime ce petit jeu… Je continue. Je la lèche encore… Je me mets en devoir de la nettoyer du sel de la mer. Et je te termine par son extrémité que je découvre bien avant de le lustrer et tu me récompenses en me faisant goûter un peu de ton liquide… »

Il est obligé de faire une nouvelle pause, pour calmer son coeur qui s'affole dans sa poitrine. Il recommence à raconter, mais tout n'est pas qu'imaginaire dans ses mots.

« J'ai envie de toi… Très envie… Je bande moi aussi… Mais pour l'instant je ne m'en préoccupes pas. Tes doigts se sont glisser dans mes cheveux. Tu ne me presses pas. Pas encore, je crois que tu aimes toi aussi faire durer le plaisir, savourer. Et tu me récompenses encore cette fois de tes soupirs, de tes halètements et quelques légers gémissements. Parfois, mon prénom encore franchit la barrière de tes lèvres… Et j'adore quand tu le modules de cette manière Dai… Fuck… Ouais j'adore quand ta voix se brise de plaisir sur mon prénom. Et ça suffit à me faire perdre patience… Je prends enfin ta queue dans ma bouche. »

Il sourit et se mord la lèvre. Il s'humecte les lèvres asséchées. Il a oublié sa gêne. Il ne peut plus s'arrêter aussi bien lancé ce serait comme s'arrêter au milieu d'une pipe justement.

« Et je crois que je gémis plus fort, je la voulais tellement. Et… tu gémis aussi. J'y vais doucement, je la masse de mes lèvres serrées et de ma langue et lentement je l'avale… Entièrement… L'extrémité frôle le fond de ma gorge. Elle est brûlante et grosse dans ma bouche. Je kiffe love. Réellement… Alors je commence à remonter lentement, ma langue se presse sur ta longueur cherchant à stimuler tes veines palpitantes. Ma bouche va-et-vient. Et je prends le rythme. Et tu me gratifies de tes gémissements, de tes doigts qui tirent un peu plus sur mes cheveux. »

Il laisse échapper un soupir plus lourd, en soufflant.

« Je suis terriblement excité love… Alors, cette fois je ne peux pas l'ignorer. Je commence à me toucher. Je savoure ta queue dans ma bouche et je me masturbe… C'est trop bon. Je garde un mouvement régulier, ni trop lent, ni trop rapide. Je veux… te frustrer un peu love… Je veux… Que tu perdes patience et que tu me guides… Je crois même qu'un peu de brutalité m'exciterait… je l'entends dans ta voix un peu suppliante tu veux que j'aille plus vite… Mais je ne cède pas. Et tu te rappelles de cette fois où je t'ai raconté qu'un jour je te piperai sur une crique déserte. Tu glisses doucement les doigts de ta seconde main dans mes cheveux et… Tu me forces aller plus vite… C'est bon love. Je calque mes mouvements de poignet sur ceux que tu imposes à ma bouche. Je te regarde… Et du regard je t'encourage. Et je t'entends gémir encore de plaisir. Tu t'enhardis et tu presses plus fort sur ma tête pour t'enfoncer plus loin dans ma gorge, humide chaude et mes lèvres toujours serrées autour de ta verge. Je crois que mon cœur va exploser dans ma poitrine. Je prends mon pied et à tes gémissements tu prends aussi clairement le tiens. Je te laisse tout diriger et tu t'enfonces dans ma bouche vite et fort… Je vais jouir Dai… Parce que j'adore que tu me... »

Il baisse un peu la voix et murmure d'une voix lascive.

« …que tu me baises la bouche. Je te regarde… Nos regards se croisent. Je vois l'excitation dans ton regard sur tes traits. Tu es tellement beau… Tu t'enfonces un peu plus brutalement au fond de ma gorge et je jouis dans ma main. Tu t'en rends compte alors tu enchaînes un peu… Ta voix est rauque suppliante… Je crois que tu me demandes si tu peux jouir dans ma bouche. Alors je resserre mes lèvres sur ta verge… Et tu te répands au fond de ma gorge dans des derniers va-et-viens plus doux plus lascif… »

Un peu haletant, il sourit, marque une dernière pause pour le laisser apprécier ce récit érotique avant de conclure.

« Voilà love… C'est comme ça que je te sucerai un jour sur une jolie crique déserte. »

AOMINE

Il rouvre les yeux, le cœur palpitant, la gorge sèche. Ce récit était si évocateur qu'il lui a semblé sentir chaque moment comme s'il était en train de le vivre. Taiga sait définitivement comment le faire rêver...

« ...Wow. J'aime ton fantasme... et ta manière de le raconter... Mais maintenant j'ai une érection en béton... »

Il ne réfléchit pas au fait qu'ils sont sur un lieu public malgré leur isolement relatif, et se tourne vers son petit ami, prenant sa nuque pour l'attirer vers lui, et l'embrasse avec passion.

Un gémissement meurt entre leurs lèvres, Taiga ne semble pas vouloir rompre ce baiser preuve de leur frustration mutuelle.