Hello !

Et voilà le chapitre du jeudi du mercredi ! Bonne lecture et enjoy :)

Stella : Ouaaah j'ai enfin droit à un bisou trop contente ! ! :D Tu attendais des interactions, tu devrais en trouver qui te plaisent dans ce chapitre ! Enjoy !


KAGAMI

Toute la nuit il reste blotti contre son homme et quand le réveil sonne ils n'ont pratiquement pas bougé. Il éteint rapidement l'alarme en se rappelant que c'est lundi, qu'il faut aller à l'entraînement et qu'ils ont eu un week-end éprouvant. Il ne bouge pas tout de suite. Il n'a pas envie, il veut profiter de son homme encore un peu, pas pressé de se séparer de lui.

AOMINE

L'alarme le tire de son sommeil. Il ne se sent pas tout à fait reposé, même s'il a mieux dormi une fois que Taiga est venu se coucher. Cela dit, après toutes ces émotions, il se dit que l'entraînement ne pourra pas lui faire du mal. Il se rappelle aussi qu'ils partent très bientôt pour Boston. Leur premier match à l'extérieur avec les Lakers... Cette perspective fait un peu battre son cœur.

Il se retourne pour enlacer son homme, profitant de la chaleur de sa peau. Il pose un baiser sur ses lèvres, puis sur son nez.

« Morning love... »

Taiga lui sourit doucement et revient enrouler ses bras autour de lui, comme s'il n'était pas prêt à le lâcher.

« Bonjour. »

Et à son tour, il vient chercher un baiser, avant de le regarder tendrement puis de demander prudemment.

« Ça va ?

— Ouais... un peu fatigué mais ça va. J'ai envie d'aller à l'entraînement et me défouler. Et toi ?

— Ça va. Comme un lundi après un week-end qui aurait apprécié d'être suivi d'un second week-end moins éprouvant. »

Taiga sourit et ajoute en conclusion.

« Mais ouais... L'entraînement va faire du bien.

— Ouais... C'est vrai qu'on n'a pas vraiment eu le temps de se détendre au final... C'est pas grave... on se rattrapera le week-end prochain... »

Il caresse la joue de Taiga, son cœur se serrant de bonheur à cette perspective, et il ajoute :

« Quand tu emménageras avec moi...

— Oh! Tu trouves qu'un week-end déménagement c'est de la détente toi ?! »

Taiga rigole et plaque ses lèvres sur les siennes.

« Ouais... J'ai hâte love.

— Bah... Ça nous prendra pas tout le week-end. T'as pas tant d'affaires que ça à déménager. Peut-être que le dimanche... On pourrait aller se balader sur la côte.

— Ok. Et comme on aura de toute façon besoin de la voiture le samedi pour déménager. Autant la garder tout le week-end.

— Ouais... J'ai très envie de jouer ce match à Boston... Mais j'suis quand même impatient d'être au week-end prochain.

— J'suis impatient de jouer ce match et d'être en week-end. »

Taiga l'embrasse et mordille ses lèvres, il le serre contre lui avant de s'éloigner visiblement à contre coeur.

« Je vais préparer le petit déjeuner. »

Sans attendre de réponse, son petit ami se lève en s'étirant et semble essayer de se motiver à commencer cette semaine. Il le regarde faire rouler ses muscles, glorieux dans son boxer moulant ses jolies fesses. Puis, il se lève et se niche dans son dos, passant ses bras autour de son torse et posant un baiser sur sa nuque.

« Ok... J'vais t'aider love...

— Hm... Tu voulais pas te reposer encore un peu ? »

La main du tigre se lie à la sienne comme pour l'empêcher de s'éloigner de lui.

« Nan, ça va... Aujourd'hui j'ai envie de faire le petit-déjeuner avec toi. »

Il embrasse de nouveau sa nuque, inspirant son odeur sur sa peau encore chaude de sommeil.

KAGAMI

Il n'a pas envie que Daiki le lâche alors ça lui va bien. Il a envie de vacances déjà et ça ne lui ressemble pas. Il a envie d'avoir du temps avec Daiki, de pouvoir surmonter des choses difficiles et avoir le temps de se retrouver après. Les prochaines vacances c'est quand ? Pas tout de suite. Et Daiki a évoqué la possibilité d'aller au Japon. Ça lui dit bien. Il rêve d'un séjour dans un onsen avec son homme.

Il se retourne entre les bras de son homme pour l'embrasser.

« Ok. Allons y alors. »

Il prend sa main et l'emmène avec lui jusqu'à la cuisine.

AOMINE

Il met la machine à café en route et fait chauffer de l'eau. Il a l'impression qu'ils partagent cette cuisine depuis toujours, et c'est étrange de penser que dans une semaine, ce sera officiellement la leur. Mais il aime cette idée. Taiga sort les ingrédients du frigo et il caresse doucement ses fesses.

KAGAMI

Il sourit en sentant les mains de Daiki sur lui. Il n'est peut-être pas le seul à être en manque. Le cuiseur à riz est programmé. Il n'a plus qu'à préparer des oeufs pour une petite omelette et quelques légumes.

Le brun se colle à lui pendant qu'il cuisine, embrassant tendrement ses épaules et sa nuque, ses mains dérivant sur ses abdos, puis sur son torse.

Il profite de sentir ses mains sur lui, il n'hésite pas à se coller contre son homme tout en préparant le repas. La machine à café fait savoir qu'elle travaille, la bouilloire essaie de rivaliser alors que les légumes reviennent dans la poêle. Il aime les odeurs et les sons qui emplissent la pièce, une routine qui lui semble familière et réconfortante accompagner des caresses et du contact de son homme.

Bientôt la bouilloire et la cafetière se taisent. Il couvre les légumes dans la poêle et le cuiseur à riz bipe.

« Ça va être prêt love. »

AOMINE

Il se détache de son homme pour sortir les bols et les mugs, et ils se servent le petit-déjeuner qu'ils vont manger dans le salon. Il ouvre la porte-fenêtre pour profiter de la brise matinale aux effluves d'iode qui effleure sa peau dans un léger frisson. Il aime cette sensation. Il réalise qu'il commence à se sentir vraiment bien dans cet appartement. Ce point d'ancrage qu'il recherchait depuis si longtemps... peut-être qu'il l'a enfin trouvé. Et il a le sentiment que cette impression s'affirmera encore quand il vivra ici avec Taiga.

Il retourne près de son homme et commence par prendre sa tasse de café pour humer son arôme chaud, corsé et boisé. Il en prend une ou deux gorgées qui lui éclaircissent les idées, puis pose une main sur la cuisse de Taiga et lui sourit.

« Bon app…

— Merci. Bon appétit à toi aussi. »

Le silence semble de mise ce matin. L'un comme l'autre profitent juste de cette matinée pour se recentrer et se préparer pour la journée. Taiga s'attaque à son repas en attendant que son thé refroidisse.

Ils mangent tranquillement en échangeant quelques mots à propos de l'entraînement d'aujourd'hui, puis ils débarrassent en vitesse pour aller se laver. Une fois dans la salle de bain, il prend soin lui-même de retirer son boxer à son homme, et l'enlace dès qu'ils sont sous la douche.

KAGAMI

Il répond à l'étreinte de Daiki et ses lèvres viennent à la rencontre des siennes tendrement. Le corps nu de son homme contre le sien ne le laisse pas totalement indifférent. Ses dents croquent un peu sa lèvre et il la suçote doucement.

AOMINE

Alors qu'il embrasse son homme, il réalise que ce week-end bien qu'éprouvant a apporté des réponses importantes et une forme de conclusion à certaines choses qu'ils devaient régler. Ils n'en seront que plus libres pour avancer, et ça, c'est une bonne nouvelle. Alors il profite du moment, écoutant les gouttes d'eau rebondir sur leurs peaux nues, savourant les lèvres tièdes de Taiga sur les siennes. Puis, il se recule un peu et sourit :

« I think I missed you this weekend...

— Oh... Well... I also have this feeling... Pourtant, tu étais avec moi ce week-end... Et particulièrement quand j'avais besoin de toi samedi soir... Mais j'ai cette impression que tu m'as manqué malgré tout... Et j'ai l'impression que j'ai pas été là pour toi alors que peut-être tu avais besoin de moi...

— Non, t'en fais pas... J'étais... préoccupé. Parfois y a rien d'autre à faire que de passer un moment difficile et régler ses problèmes. L'important c'est que ce soit fait, et... je suis soulagé que t'aies réglé tes comptes avec Levi.

— Ok... C'est juste que... Je te sentais distant samedi et un peu je sais pas... À côté de tes pompes... J'croyais que c'était la gueule de bois... J'ai réalisé hier que c'était l'appel à Kuroko qui te préoccupait. Bref j'aurai peut-être agis différemment samedi si j'avais compris ça...

— J'ai pas dit grand-chose non plus... Désolé d'avoir été distant.

— Je comprends t'inquiète. »

Taiga presse ses lèvres sur les siennes et sourit.

« Content que tu aies réglé certaine chose et que tu ailles mieux. Et ouais... J'suis soulagé aussi d'avoir réglé de mon côté les choses avec Levi. »

Il commence à laver son homme en douceur.

« C'est ce que je me disais... C'étaient des trucs importants dont on devait se libérer pour pouvoir avancer tous les deux. J'ai parlé de ma relation avec toi aux personnes les plus importantes dans ma vie... Et on a mis un point final à nos histoires précédentes. Alors il reste le problème de mes parents mais ce problème-là il dépasse la question de ma sexualité donc... pour l'instant je m'en préoccupe pas. J'préfère penser qu'on est bien partis tous les deux... et que ça marche bien entre nous. »

Il sourit à ces mots et achève de laver son homme.

« Voilà t'es prêt à aller transpirer pour te préparer à la prochaine douche ! »

— Merci love. »

Taiga l'embrasse doucement.

« Ouais on est bien parti tous les deux... Je t'aime Dai. »

Puis, son petit ami s'écarte pour le laisser se laver et sort pour se sécher et s'habiller.

KAGAMI

Daiki a raison, ils profiteront le week-end prochain. Mais cette impression que son homme lui a manqué ne le lâche pas. Il a hâte d'aller bosser pour ne plus y penser, se remettre les idées en place et mettre définitivement ce week-end derrière eux.

Avant de partir de l'appartement en attendant que son homme soit prêt, il envoie un message à son père pour l'informer qu'il emprunte sa voiture pour le week-end.

« Ready love ? »

Le brun s'approche, son sac de sport sur l'épaule.

« Yes, ready ! » confirme-t-il avant de poser un baiser sur ses lèvres.

Puis, il s'écarte et brandit triomphant un trousseau de clefs :

« J'ai retrouvé le double ! Pour une raison qui m'échappe, il était dans la salle de bain...

— Je ne vois pas pourquoi... C'est tout à fait logique. Tu l'auras posé là en vidant tes poches avant de mettre des fringues à laver. Bonne nouvelle ça veut dire que tu laves ton linge ! »

Il rigole.

« Ouais, ça m'arrive. Paraît que c'est pas très socialement acceptable de porter des fringues sales, alors je me plie à la convention ! »

Il sourit et met le double dans la main de Taiga.

« Tes clefs, maintenant ! »

C'est pas comme s'il ne l'avait pas prévu. Ce n'est pas comme s'il n'en avait pas parlé et pas projeté son emménagement pour le week-end prochain. Pourtant quand Daiki lui donne ce jeu de clés, son estomac le chatouille un peu et une bulle de chaleur explose dans sa poitrine. Il se sent stupidement ému et reste un peu figé. Sa gorge est nouée. Il referme doucement sa main sur les clés et sourit à son homme.

« Merci... »

Il serre le trousseau dans sa main et vient l'enlacer. Il l'embrasse avec fougue et toute l'émotion qui le submerge.

« Je t'aime Daiki... merci... »

Il se sent au comble du bonheur mais il a encore moins envie d'aller travailler et plutôt envie d'aimer son homme tout de suite et maintenant.

Le brun rit un peu, caressant son dos avec tendresse et resserrant son étreinte.

« Bah me remercie pas c'était une décision commune il me semble ! Je t'aime aussi. »

Puis, il pose un baiser sur sa joue.

« Il faut qu'on y aille, love... Sinon on va se mettre en retard.

— Ouais... »

Mais il traîne encore un peu avant de se décider à le lâcher. Il glisse les clés de Daiki, non, de son nouvel appartement dans son sac et suit son homme pour sortir.

AOMINE

Ils se rendent au gymnase comme tous les jours, oùl'ambiance est de nouveau fébrile à la perspective de la rencontre imminente avec les Celtics. Tout le monde a l'air bien remis de la grosse soirée du vendredi. En entrant dans le vestiaire il se remémore ses frasques ce jour là et sent le feu lui monter au visage, mais soit personne ne s'en souvient, soit tout le monde s'en fiche. Il opterait d'ailleurs plutôt pour la deuxième hypothèse, vu que tous ses coéquipiers n'ont pas descendu autant de whisky que lui !

« Et au fait, vous le connaissez le petit nouveau des Celtics ? Demande Lewis. Parce que j'imagine que le basket au Japon ça doit être un petit monde...

— Tu m'étonnes que je le connais, réplique-t-il avec enthousiasme. C'était le capitaine de mon équipe au lycée ! On s'entendait comme chien et chat d'ailleurs... Mais j'ai trop hâte de jouer contre lui !

— Ah ouais ? Sérieux ? Et alors faut qu'on se méfie de lui ? Points forts ? Points faibles ?

— D'après mes souvenirs... Ouais vaut mieux s'en méfier. Un gars plutôt polyvalent, rapide, bonne intelligence de jeu, mais... ridiculement facile à énerver et à provoquer ! J'espère qu'il a pas changé sur ce point ! »

En omettant bien sûr de dire qu'il lui fournissait aussi de sérieux motifs quotidiens pour s'énerver.

KAGAMI

Il s'abstient de tout commentaire, mais il n'en pense pas moins. Jake surprend son léger sourire.

« Un truc à ajouter Taiga ?

— Ah non rien. Je l'ai affronté une ou deux fois, mais Dai le connaît mieux que moi ! »

Il se change tranquillement en écoutant les autres spéculer. Demain matin ils partent pour Boston et c'est un peu l'effervescence. C'est leur premier match à l'extérieur de la saison et ça a toujours un petit côté fête. Il y a ceux qui ont des enfants en bas âge pour lesquels c'est toujours compliqué de s'absenter même une nuit. Il y a ceux qui au contraire sont plutôt contents de pouvoir échapper aux obligations familiales une soirée et prévoient déjà d'en profiter. De son côté, pour la première fois il se surprend à se demander ce qu'il peut y avoir d'intéressant à voir à Boston pour profiter avec son homme. Mais peut-être que Daiki voudra passer la soirée avec son ancien capitaine.

AOMINE

Il a bien noté ce léger sourire de Taiga du genre 'je connais la vérité, mais je dirais rien', et ça le vexe presque autant que ça lui donne envie de rire. Il a déjà la tête dans le match du lendemain, et prend plaisir à participer aux discussions et aux hypothèses sur le déroulement de l'affrontement.

Puis, il est temps pour tout le monde de passer aux choses sérieuses. L'entraînement d'aujourd'hui est basé sur le brief que le coach et Jake leur font sur l'équipe à laquelle ils vont s'opposer. Le coach passe plus de temps avec certains joueurs pour travailler sur leurs points faibles, avec d'autres pour les pousser à perfectionner leurs points forts, et il finissent sur un mini-match qu'il a quasiment l'impression de survoler. À croire que la perspective d'affronter son ancien coéquipier le motive tout particulièrement !

KAGAMI

Pour cette fin d'entraînement et comme tout le reste de la journée, l'accent est vraiment mis pour eux sur l'exercice de leur binôme. Il adore jouer avec son homme, mais le one-on-one lui manque un peu. Il ne retrouve pas d'opposants qui lui offrent le même piquant que Daiki. Peut-être est-ce parce qu'il a l'impression que le combat est trop facile ? Dans tous les cas, il se promet de défier son homme prochainement, pour l'affronter une nouvelle fois.

Sans surprise ils finissent le mini-match gagnants.

Ils rejoignent les vestiaires et même si ça lui a semblé trop facile, l'entraînement global était suffisamment intensif aujourd'hui pour qu'il ressente cette satisfaction d'avoir épuisé son corps et de s'être libéré l'esprit. Sous la douche, il laisse l'eau évacuer les tensions de son corps et ramener son esprit à la réalité de cette journée. Le réveil frustrant du matin et cette sensation que son homme lui manque, l'échange de clés et ce bonheur qui l'a submergé, cet entraînement dans lequel il s'est jeté à fond en prévision du match du lendemain et pour évacuer la tension du réveil et le trop plein émotionnel. Il s'étire sous la douche et commence à se laver. Et il réfléchit à la soirée, ils doivent préparer leurs affaires pour le lendemain. Il faut qu'il passe chez lui pour arroser ses plantes et prendre ses affaires avant d'aller chez Daiki pour qu'il fasse son sac. Ou ils vont d'abord chez Daiki et passe la nuit chez lui ? Peu importe mais il faudra qu'il passe quelques soirs chez lui pour emballer ses affaires pour le samedi. Il avait aussi envisagé d'aller dans cette boutique ce soir, ça lui semble compromis, il a envie de profiter de Daiki.

Tout les hypothèses tournent dans sa tête alors qu'il se lave et quand il sort de la douche sa conclusion est qu'il doit en parler à Daiki. Il rejoint le vestiaire, serviette autour des hanches en discutant avec un coéquipier et se sèche avant de se rhabiller.

AOMINE

Quand il se rhabille et qu'il attrape son portable, il trouve un message de Wakamatsu : "Yo. Momoi m'a donné ton tel. Alors comme ça on se la coule douce à L.A. avec Kagami ? Je me doutais bien que la vie à Chicago c'était pas assez branché farniente pour toi. Si j'te vois encore plus bronzé qu'avant je sais que j'aurai raison. Bref. See you tomorrow. Wakamatsu." Il ricane un peu, et puis, pris d'un doute, cherche Taiga du regard.

« J'suis plus bronzé qu'avant d'après toi ?! »

Taiga le regarde sans comprendre, mais sa question sortie de nulle part le fait rire.

« Of course... Une heure au soleil te suffit pour bronzer ! Le soleil californien te va bien au teint ! »

AOMINE

Il fait la moue. Le voilà donc bon pour un foutage de gueule en règle. Il préfère prendre de l'avance, du coup. Il fronce les sourcils et tape un message sur son portable avec détermination : "C'est toujours plus joli à voir qu'un cachet d'aspirine dans ton genre. Et au fait... Je sais que c'est pas agréable de perdre à domicile mais c'est quand même ce qui va t'arriver demain. Tu vas dérouiller. Ça va être marrant. See you tomorrow !"

Et il ricane encore en envoyant son message.

Taiga semble remarquer son manège et enfile son t-shirt avant de lui demander.

« Pourquoi cette question ? »

Il brandit son portable d'un air rancunier.

« Parce que Wakamatsu croit que je 'me la coule douce' à L.A., mon bronzage étant censé en apporter la preuve.

— Il est juste jaloux ! C'est sûr que c'est pas à Boston qu'il va bronzer ! C'est encore pire que New York là-bas !

— Ouais tu m'étonnes. Tu vois que y a pas que moi ! C'est lui qui a commencé cette fois ! Mais bon c'est pas grave. Quand il s'énerve je jurerais pouvoir voir de la fumée qui sort de ses oreilles. C'est vraiment marrant.

— La preuve que tu t'amuses depuis toujours à jouer avec ses nerfs !

— Mais c'est parce qu'il le mérite, il est borné comme un âne ! Pff ! »

Il range son portable en marmonnant et prend son sac.

« On y va ? »

Jake lève les yeux au ciel.

« Je plains cet homme. J'espère que je n'aurai pas le droit à ton sale caractère. N'oublie pas que je détiens le pouvoir te faire entrer sur le ring ou non ! »

Taiga rit sous cape et prend son sac à son tour en se rapprochant de Daiki, signifiant qu'il est prêt à partir lui aussi.

« Ouais mais toi j'suis sûr que t'es moins marrant à énerver. C'est pour ça pour l'instant j'me tiens tranquille. Pour l'instant ! Bon allez, à demain les gars ! »

Ils s'éloignent et il continue à marmonner.

« Plaindre Waka ! C'est moi qu'il faut plaindre ! J'ai eu droit à Imayoshi, déjà niveau sale caractère ça se posait là, et après, Wakamatsu ! Le gars il a jamais entendu parler du concept de patience ! »

Bien sûr il est mal placé pour parler, mais enfin, la mauvaise foi, c'est un mode de vie. Un art qui se perfectionne, même !

KAGAMI

Il salue les autres et rit de la mauvaise foi de son homme en passant son bras autour de ses épaules.

« Pauvre de toi... Je vais te consoler si tu veux. »

Il claque un baiser sur sa joue avant de sortir du gymnase.

« Comment on s'organise ce soir ? Il faut qu'on fasse chacun nos valises et passer quelques soirs chez moi pour emballer mes affaires pour samedi...

— T'as assez d'affaires chez moi pour le voyage ? Parce que sinon j'pense qu'on ferait mieux d'emballer tes affaires un autre soir... La veille d'un match, vaut mieux se concentrer sur la détente, tu crois pas ?

— Ouais. Mais faut quand même que je passe chez moi... Parce que les plantes vont tirer la tronche...

— Oh, ok. Pas de soucis. On peut rester chez toi aussi, moi j'ai assez d'affaires chez toi pour demain. Et tu voulais pas passer... à cette fameuse boutique aujourd'hui aussi ?

— Ok. Bon chez moi ce soir alors. Histoire de rafraîchir les plantes. Et les cartons ouais je verrai ça un autre jour. »

Il sourit à son homme.

« Comme tu veux pour la boutique... Si on passe pas chez toi on a peut-être le temps. Mais y'a pas d'urgence. J'ai aussi envie de rentrer et de me poser.

— Ok. On ferait peut-être mieux d'y aller plus tard alors. Rentrons nous reposer. »

Le brun lui sourit et ils s'engouffrent dans le taxi qui passe les prendre. Sur le trajet, ils discutent du match du lendemain et ils sont rapidement arrivés au pied de son immeuble. Daiki contemple le bâtiment d'un œil critique et le regarde, dans l'expectative :

« T'es sûr de toi, alors ? T'es sûr que ton appart te manquera pas ? »

Il suit le regard de son homme et observe aussi le bâtiment. Il sourit et reporte son attention sur Daiki.

« J'suis sûr de moi. J'ai pas vraiment eu le temps de m'y sentir chez moi et de m'attacher à ce lieu. Je veux vivre avec toi Dai... »

Il lui tend la main en souriant.

AOMINE

Ces mots sonnent bien à son oreille. Un peu ému, il saisit la main que lui tend Taiga.

« Ok. Alors on va vivre ensemble. »

Il sourit et ils rentrent dans l'immeuble. Il a toujours le cœur qui bat un peu fort en pensant à l'emménagement prochain de Taiga, mais c'est un stress positif. Il a peine à concevoir qu'ils se lancent dans cette aventure-là, et en même temps, ça lui semble logique. Il ne doute pas de leur décision. Ils s'entendent bien, mieux que tout ce qu'il aurait pu imaginer. Et puis, il aime partager son quotidien avec Taiga. Revenir en arrière et retrouver sa solitude, au final, lui semble plus inconcevable encore. Il sait au fond de lui que son avenir est avec lui.

« Bien-sûr qu'on va vivre ensemble. »

Taiga sourit en l'entraînant jusqu'à l'ascenseur après avoir relevé le courrier et lui adresse un clin d'oeil.

« Et tu sais quoi ? Ce sera bien. »

Il se niche contre Taiga quand les portes de l'ascenseur se referment.

« Ouais, t'as raison. J'ai hâte.

— Moi aussi love. »

Son petit ami pose un baiser sur ses lèvres et ils profitent de ce câlin jusqu'à ce que l'ascenseur s'arrête à leur étage. Ils sortent de la cabine et Taiga les clés déjà en main va ouvrir la porte de son appartement.

Content d'être rentré, il laisse tomber son sac dans le vestibule, enlève ses chaussures et se dirige immédiatement vers le frigo pour en sortir des bières : l'apéro c'est sacré !

KAGAMI

Il le suit mais pour remplir un pichet d'eau et porter assistance à ces demoiselles en détresse, pauvres plantes abandonnées. Particulièrement celles sur la terrasse ont un peu soufferts mais elles devraient survivre.

Il termine à peine de les arroser que son téléphone sonne. Il remercie son homme pour la bière et s'installe sur le balcon avec lui en décrochant son téléphone.

« Salut papa.

— Je te dérange pas ?

— Non. On vient de rentrer. Dis moi.

— Je voulais juste te dire que c'est OK pour la voiture ce week-end. Tu veux passer quand récupérer les clés ?

— Hm... Demain on est à Boston... Je sais pas. Mercredi ou jeudi ?

— Comme tu veux fils. Je suis pas là mercredi mais tu passes quand tu veux.

— Ben tu sais quoi ? J'ai mieux. Tu viens manger chez moi avec nous jeudi soir et tu nous aidera à remplir les cartons.

— Les cartons ? Qu'est-ce qui se passe ? »

Il pend la main de son homme dans la sienne et lui sourit.

« J'emménage avec Daiki. Et je vais mettre mon appartement en location.

— Ah d'accord ! La voiture c'est pour ça ?

— Oui.

— Alors OK. On fait comme ça. Et j'emmène une bouteille.

— Merci papa.

— À jeudi. Bonne soirée à vous deux. Et bon courage contre Boston.

— Yes. T'inquiète on va assurer.

— Ils ont recruté un joueur japonais aussi.

— Ouais. C'est l'ancien capitaine de Dai. Il se fait une joie de pouvoir l'affronter.

— Ah je vois ! Ça promet un match épique encore j'ai hâte de voir ça. Donnez nous du spectacle.

— Pas de soucis ! On fera ça.

— Bonne soirée.

— Bonne soirée. À jeudi. »

Il raccroche et sourit à son homme.

« C'est réglé pour la voiture. »

AOMINE

Il est surpris du naturel avec lequel le père de Taiga semble avoir pris la nouvelle de son emménagement. Il aurait pu se montrer méfiant et trouver que c'était trop rapide...

« Ton père a l'air plutôt serein à l'idée qu'on s'installe ensemble, constate-t-il après une gorgée de bière.

— J'crois qu'il a compris que j'étais accro. »

Taiga sourit en caressant sa main et boit un peu de sa bière aussi.

« Pour plein de raisons mon père ne jugera pas nos choix... Parce qu'il a lui aussi fait ses choix quand il était jeune et incompris de ses parents... Parce que je suis un accident de parcours qui est arrivé beaucoup trop tôt dans la vie de mes parents... Mais je crois vraiment qu'il a compris que tu étais important pour moi... Et il est le premier à dire que ça date pas d'hier. »

Il hoche la tête. Il aimerait une telle tolérance de la part de ses propres parents, mais il repousse la pensée. Ce qu'il préfère retenir, c'est que les sentiments de Taiga sont assez visibles aux yeux de son père pour que celui-ci accepte complètement sa présence dans sa vie, et l'accepte, lui, sans se poser de question. Ça le fait sourire, c'est vraiment un sentiment agréable.

« Je suis content qu'il approuve. »

Il pense à un autre truc et soudain prend un air horrifié.

« Oh merde, j'ai zappé de le dire à Satsu et Ryota... et je l'ai dit à Tetsu ! S'ils apprennent que Tetsu l'a su avant eux ils vont trop me faire la gueule ! »

Ça fait rire son homme qui donne un léger coup dans sa jambe.

« Bah vas y appelle-les !

— Ok, je vais envoyer un message à Satsu pour voir si on peut s'appeler à sa pause de midi. Mais j'vais appeler Ryota maintenant, y a toutes les chances que je le tire du lit cet espèce de glandeur. »

Sur ces mots il s'exécute, sourire aux lèvres à l'idée de réveiller son ami.

KISE

Il y a un truc qui le dérange. C'est chaud et... lumineux ? Ah oui, le soleil. Il entrouvre les yeux et juste à ce moment-là son portable se met à brailler ! Il gémit d'insatisfaction, il n'a pas du tout assez dormi ! Il repousse d'un coup de pied les couvertures encombrantes et regarde qui a l'idée très impolie de l'appeler avant midi. Mais quand il voit que c'est Daiki, il décroche aussitôt.

« Salut !

— J'te réveille, je parie !

— Ouais... mais c'est pas ce que tu crois !

— Attends, attends, j'te mets sur haut-parleur pour que Taiga profite de ta magnifique voix du matin.

— Oh, Kagamicchi est là ?! Salut Kagamicchi ! Comment va la vie ? J't'ai pas parlé depuis une éternitéééé... »

Taiga rigole.

« Salut Kise. C'est vrai qu'on s'est pas parlé depuis super longtemps. T'as presque une voix sexy au réveil dis donc... Et c'est quoi alors si c'est pas ce que Dai croit ? »

Il se redresse dans son lit et sort de sa chambre pour aller se faire son café.

« Salut m'an... Non c'était pas pour toi Kagamicchi... Qu'est-ce qu'on disait... Hm... ah oui ! Bah je bosse figurez-vous ! De nuit ! Alors j'ai le droit de dormir le matin ! Pas vrai maman ?

— Oui chéri, tu as le droit. Qui c'est au téléphone ?

— Daiki et Kagami.

— Oh ! Embrasse Daiki ! Et bonjour à Kagami-kun !

— Ils t'ont entendu j'crois ! »

Il se sert son café et file de nouveau dans sa chambre.

« Hm... excusez pour l'interruption. J'disais donc... Je bosse de nuit dans un bar...

— Je parie que t'as pris ce boulot pour pécho, assène Daiki, impitoyable.

— Hey ! Même pas vrai ! Dis-lui, toi, Kagamicchi ! T'as toujours été beaucoup plus gentil que lui !

— Non évidemment que c'est pas pour pécho. C'est pour venir nous voir hein ?! Et tu fais quoi ? La plonge ? », répond Taiga avec un sourire.

Il fait un grand geste d'assentiment même s'il n'y a personne pour le voir.

« Exactement ! C'est pour aller vous voir ! En voilà un qui comprend au moins... Et nan j'fais pas la plonge, j'fais les cocktails... J'ai déjà un peu d'expérience là-dedans.

— Mais t'as pécho quand même, insiste Daiki.

— Ouais... peut-être une fois... ou deux... Mais je reste sage, j'me prépare pour les Américaines !

— C'est tellement classe ! se marre gentiment Taiga, Tu travailles souvent dans des bars ?

— Ouais c'est plutôt facile et ça fait rencontrer du monde, et c'est un secteur qui embauche assez souvent. Ça fait l'affaire pour l'instant... J'sais pas si j'voudrais faire carrière là-dedans, mais bon... J'espère que la Californie m'inspirera pour mon avenir !

— Ah ouais j'y crois à fond », commente Daiki.

Il marque une pause, hésitant.

« C'était un sarcasme, là, pas vrai ?

— Ryota, on se connaît depuis qu'on a treize ans, et tu sais toujours pas repérer mes sarcasmes ?!

— Mais t'es trop sérieux en les disant ! Et puis je sais pas pourquoi j'm'attends toujours à ce que tu sois gentil… » ajoute-t-il d'un ton peiné, ce qui fait juste marrer son ingrat d'ami.

Mais au son étouffé que fait Daiki, il y'a fort à parier que Taiga prend un peu sa défense et ça c'est une bonne nouvelle.

« Merci Kagamicchi ! Toi t'es vraiment gentil ! J'suis content de vous avoir tous les deux au téléphone ! Hihi... J'm'y fais pas encore que vous êtes en couple ! Au fait, vous appeliez pourquoi ? »

AOMINE

Il écarte la main qui le bâillonne en riant, et reprend de la bière. Ce n'est pas de sa faute aussi si c'est irrésistible de se moquer de Ryota ! À la question du blond, il hésite un peu et regarde Taiga.

« Ben en fait... J'me suis dit que tu voudrais savoir que Taiga et moi on emménage ensemble ce week-end...

— 'Taiga' t'as une façon de prononcer ce j'en serais presque jaloux ! C'est tout plein de tendresse et de... Ouais attends... T'as dis quoi ?! »

Il lève les yeux au ciel. La capacité d'attention de Ryota est de trois secondes chrono et il faut souvent lui répéter les choses plusieurs fois pour que ça rentre dans son petit crâne de blondinet.

« J'ai dit que Taiga et moi on emménageait ensemble ! Il vient habiter chez moi...

— Ouah ! Alors ça ... Si j'm'attendais... Mais... D-déjà ?

— Ben ouais pourquoi, tu crois qu'on va se bouffer le nez ? On a pas mal changé depuis l'époque du lycée... Et puis juste... Ça semble la bonne chose à faire. On passe déjà tout notre temps ensemble de toute façon.

— Non évidemment j'disais pas ça pour ça... C'est juste... Ça va rarement aussi vite. Même Momoi elle est restée avec l'autre là... J'sais plus presque un an... C'était un con... N'empêche elle s'est jamais installée avec lui !

— Ouais c'est p'tet ça le truc... C'était un con. Et comme Daiki est pas un con j'ai pas de problème à m'installer avec lui.

— Pas un con ? T'es sûr de toi Kagamicchi ?

— Ouais J'suis sûr ! »

Kise rigole.

« Nan mais c'est cool si c'est ce qui vous convient. Du coup... Si je viens... J'vais pouvoir vous surprendre à faire des bisous et des câlins !

— Mais c'est pas vrai ! Tu fais encore une fixette là-dessus ?! l'engueule-t-il avec véhémence. J'vais te faire dormir à l'hôtel si tu continues !

— Je veux juste une preuve ! Sinon je pourrai jamais croire ce que tu me dis !

— Une preuve ?! Mais quel genre de preuve tu veux ?!

— Je veux que tu embrasses Kagamicchi devant moi ! »

Taiga rigole.

« J'ai mon mot à dire Kise ?

— Euh... J'avais un peu oublié que t'écoutais... Non mais... Moi j'ai envie de vous voir en mode lovey-dovey !

— Et sinon... Tu veux pas croire qu'on est ensemble ?

— Rahh mais si j'vous crois ! Mais j'ai juste envie de le voir.

— Hm... J'suis sûr que y a un hôtel sympa pas loin de chez moi...

— T'inquiète Kise mon appart est meublé et très confortable et vous y serez très bien Momoi et toi pendant qu'on se fera plein de câlin d'amoureux Dai et moi quand on sera tranquille chez... »

Taiga a un seconde d'hésitation et regarde son homme avant de conclure « Nous. »

Il sourit à son homme, il aime définitivement la consonance de ces mots. Il prend sa main dans la sienne, bien content que Ryota ne soit pas là pour commenter ce geste. Cela dit, malgré la bonne volonté de son homme pour stopper la curiosité maladive du blond, il sait qu'il pourrait bien le prendre en pitié et utiliser sa botte secrète : le faire boire. Impossible qu'il résiste à l'impulsion de le câliner après ça. Et puis, après réflexion, il se dit qu'il se débrouillera très bien tout seul pour se murger.

I'm so fucked...

Mais hors de question qu'il se laisse abattre ! Tant qu'il lui reste du répondant, la guerre n'est pas perdue !

« Ouais, Taiga a raison. Si tu veux du 'lovey-dovey' – et puis en plus c'est quoi cette expression ? – t'as qu'à continuer à piquer les yaoi de Satsu.

— Rahh... T'es tellement pas gentil ! Pfff ! Donc ce week-end t'emménage Taiga ?

— Exact. Samedi.

— Trop cool... Moi aussi j'veux une chérie pour vivre avec elle ! Bon sinon vous êtes prêts pour le match de demain ? J'ai entendu dire que Wakamatsu avait intégré les Celtics. C'est vrai?

— Ouais ! Cet espèce de baka a déjà déclenché la guerre par SMS ! J'ai tellement hâte de l'affronter sur le parquet ! Et oh, à propos de vivre avec une chérie. Dis pas des horreurs pareilles. Qu'est-ce que dirait ta maman si elle apprenait que son fistounet chéri voulait quitter le nid ?!

— Fistounet? Oh ça me fait penser à la vidéo que j'ai maté hier y'avait un fist... Euh... Kagamicchi écoute toujours ?

— Je suis toujours là.

— Hum... Donc ma mère oui bah... Elle s'en remettra hein ?! Comme vos parents ! »

Il échange un regard exaspéré avec Taiga, roulant des yeux comme pour dire "Tu vois quel genre de boulet j'me trimballe depuis toutes ces années ?!". Mais cela dit, il tique quand même à la dernière phrase.

« Mes parents s'en remettront le jour où je rentrerai au Japon pour me trouver un vrai travail et me caser avec une nana. Comme ça va pas arriver... enfin, bref. »

KAGAMI

Il a pitié de Kise et s'abstient de lui faire remarquer que son père l'a lâchement abandonné seul dans un pays qui lui était quasiment inconnu à l'âge de 16 ans. C'est plutôt lui qui a encore du mal à s'en remettre pour être honnête.

Il entend Kise balbutier au téléphone, réalisant sa boulette. Il embrasse le cou de Daiki.

« Kise je te laisse en tête à tête avec Daiki. Comme ça tu pourras lui parler de la super vidéo que tu as regardé hier. »

Il rigole et se lève et chuchote à son homme.

« Je vais nous préparer à manger. »

Il pose un dernier baiser sur ses lèvres et se relève.

AOMINE

Un « Ok love, à tout de suite » lui échappe avant qu'il n'ait le temps de le ravaler. Plus qu'à espérer que Ryota soit trop nul en anglais pour saisir le surnom.

« Attend... Tu peux répéter ça Daikichi ?!

— Nan ! Soit t'as pas entendu, ce qui m'arrange, soit t'as entendu et j'ai pas besoin de te répéter ! Bon alors... une vidéo avec un fist, hein ?

— Ouais j'ai entendu ! Hehe j'ai hâte de raconter ça à Satsuki ! Ouais c'était dingue ! J'suis tombé dessus en cherchant un petit porn sur l'un des sites que tu m'as conseillé... Bah merde! C'est impressionnant !

— Ouais, c'est un peu le principe du fist... Jamais essayé et même si j'pense que j'ai pas vraiment froid aux yeux... j'suis toujours pas tenté !

— Erk... Tu m'étonnes... Mais tu tenterais dans quel sens du coup ? Parce que là... C'était avec une nana hein ?

— On s'en fout que ce soit une nana ou pas ! Dans les deux sens c'est super hardcore ! Donc non merci !

— Ouais c'est clair que pour être hardcore... Vraiment hardcore ! Hey... Kagamicchi est vraiment plus là hein ?

— Ouais il est en train de faire la cuisine et j'ai coupé le haut-parleur. T'as une question embarrassante à poser, c'est ça ?

— Ouais... Non... Enfin p'tet j'sais pas trop... On a toujours parlé cul et meuf crûment toi et moi... Mais en fait j'me dis que ça doit pas vraiment t'intéresser finalement… »

Il réfléchit à cette question, finalement la réponse n'est pas si évidente qu'elle peut sembler au premier abord.

« Ça m'intéresse de... »

Il rit un peu avant de dire le reste de sa phrase.

« Ça m'intéresse de parler de cul avec toi... Alors ouais y a des trucs qui sont pas... spécialement stimulants pour moi, on va dire. Et c'est vrai qu'au final... Toutes nos conversations étaient biaisées. Je sais que ça paraît merdique de dire ça après coup... mais j'ai pas été volontairement hypocrite... Enfin... j'essayais de m'y intéresser, quoi. J'me disais que je finirais par avoir le déclic, tu vois...

— Oh ! Non non... J'disais pas ça pour dire que tu étais hypocrite... J'pensais que tu le faisais pour me faire plaisir quoi et ouais pour... faire comme tout le monde. Mais j'me dis maintenant c'est enfin... T'es plus obligé.

— Ouais, je sais... »

Il soupire légèrement, reprend de la bière en essayant de trouver ses mots.

« J'me sens pas obligé... J'me sens plus obligé... Mais ça... enfin... ça fait partie de nous, quoi. Nous raconter nos histoires de cul. Ça a toujours été comme ça. J'ai pas spécialement envie que ça change... On peut juste le faire de manière plus honnête, quoi.

— Hm... Vraiment ? ça te dérange pas que j'te parle des nanas que j'ai pécho ? Et... Moi j'suis très curieux sur le sexe gay... alors... euh si tu veux m'en parler ça m'ferait super plaisir !

— Nan ça me dérange pas que tu m'parles de tes nanas. Et... j'peux probablement satisfaire ta curiosité insatiable sur deux-trois trucs.

— Ok ! Alors faut absolument que j'te raconte ! Ouais... J'ai un peu pécho quand même au bar... Bon j't'ai dit... Deux trois frois... En vrai j'ai pécho que deux meufs... Mais... En une seule fois ! ! ! C'était trop trop dingue !

— Sérieux ?! Wah j'ai toujours du mal à imaginer les plans à trois... j'me dis toujours que y a quelqu'un qui doit se sentir délaissé !

— Ah bah j'ai pas vraiment eu le temps de penser à ça ! Et à vrai dire elles m'ont pas laissé le choix... Et je vais te dire je me suis pas du tout senti délaissé... Elles ont tout géré ! Bon... Et j'avoue... Même quand elles m'ont fait du show... Wow... C'était super sexy !

— Eh bah t'es un sacré chanceux ! J'me doute que t'as du succès mais ça doit pas être tous les jours que t'as ce genre de plan !

— Nan j'pense que c'est l'unique expérience que j'aurai comme celle-là ! Mais franchement c'était top... mais j'crois que j'pourrais pas faire ça avec une fille que je kiffe vraiment tu vois ? En fait là les deux nanas elles étaient en couple et c'était leur truc tu vois... Moi j'pourrais pas... Tu pourrais partager Kagamicchi toi ?

— J'y ai jamais vraiment pensé à vrai dire... J'imagine que non... Mais avant lui j'ai jamais été... enfin j'ai jamais eu l'occasion de vraiment me poser la question, en fait. Donc j'ai pas vraiment d'opinion là-dessus.

— Hm... Bah si tu veux j'tente d'embrasser Kagamicchi la prochaine fois et tu vois si ça t'excite ou si t'as envie de me foutre une tarte ! »

Ryota rigole de sa blague.

« Ha-ha. Si tu fais ça j'te casse la gueule direct ça j'en suis sûr !

— Bon ben tu vois ! Tu voudrais pas le partager ton mec ! T'as ta réponse ! Bon dis-moi... Niveau sexe... ça se passe comment avec Kagamicchi ?

— Hm... ça se passe très bien... Et certainement mieux qu'on aurait pu l'imaginer pour un mec refoulé de mon genre... » Il hausse les épaules au téléphone. « Il me rend les choses faciles.

— Il te rend les choses faciles ? Comment ça ?

— Je sais pas c'est juste... ça paraît naturel avec lui. Il s'est beaucoup plus inquiété de la question du sexe que moi...

— Alors... Tu t'épanouis quoi... C'est cool à entendre Daiki...

— Ouais... Je fais de mon mieux en tout cas ! Parfois quand j'vois le bonheur que j'ai maintenant et ce que y avait avant... C'est juste terrifiant. Mais j'me suis juré de prendre des risques. Alors c'est ce que je fais !

— Bah... Tu sais c'est p'tet con... Mais j'trouve que ça s'entend dans ta voix. Que tu es heureux... J'dirais plus détendu. Et sur le terrain aussi... ça faisait longtemps qu'on t'avait pas vu aussi terrifiant sur un terrain... Je sais que tu étais blessé mais c'est ce qu'on disait avec Satsuki... ça va au-delà de la blessure. T'as changé Daikicchi.

— Ouais... peut-être. »

Il l'admet avec réticence, parce que toute forme de changement implique pour lui aussi un changement d'horizon d'attentes chez ses proches... Qui vont se mettre à penser qu'il est devenu ce qu'il n'est pas.

« Mais j'ai pas changé tant que ça... J'me permets juste plus de trucs... Alors sans doute ouais j'ai l'air plus épanoui et je le suis... Mais j'suis toujours moi.

— Ouais j'ai remarqué t'es toujours aussi méchant avec moi ! Daikicchi... T'es toujours toi... Mais je dis pas que tu as changé radicalement... Juste que tu sembles plus libre peut-être.

— Ouais, c'est probable. Après tout... Retrouver Taiga ça a juste tout changé. Et d'ailleurs... j'en ai parlé à Tetsu aussi. Et c'est plus un secret. J'vais pas appeler tout le monde pour raconter ma vie, mais... T'as plus besoin de surveiller ce que tu vas dire.

— Ah ! ça c'est une bonne nouvelle ! Parce que c'est super dur de cacher des trucs à Kurokocchi et Akashicchi !

— Ouais... Désolé pour ça... C'est vrai qu'avec leurs capacités extralucides ça finit par être flippant ! Mais maintenant on s'en fout... Même nos coéquipiers sont au courant, alors...

— Oh c'est vrai ?! Ils ont réagis comment ?

— Ben... Avec beaucoup de naturel, en fait. Comme si on avait dit qu'on était végétarien, tu vois. »

Kise soupire de soulagement.

« C'est une bonne nouvelle ! C'est génial même ! Alors... Vous avez pas besoin de vous cacher ?

— Nan... Jake... notre capitaine... il est du genre papa-poule, tu vois. Il surveille nos arrières. Et les autres s'en foutent pas mal. En fait ils trouvent que c'est plus logique comme ça, parce qu'avant ils pigeaient pas trop notre relation, ils avaient l'impression qu'on était à la fois super proches et super distants. Et puis j'me dis que... Les gars de l'équipe sont pas tous nés avec une cuillère en argent dans la bouche, si tu vois ce que j'veux dire. Et la plupart sont Noirs. Quand t'es Noir aux USA et que tu viens d'un milieu défavorisé... disons que la vie est rarement un long fleuve tranquille. C'est ça l'esprit de l'équipe aussi. De rester soudés et veiller les uns sur les autres.

— C'est top. Il a l'air super cool votre capitaine ! Ça doit te changer !

— Ouais... Tu m'étonnes. On peut pas vraiment dire que j'ai déjà connu ce genre d'ambiance ! C'est pour ça, j'essaie de faire du bon boulot parce que j'aimerais bien rester ! »

Il rigole un peu, ça fait bizarre de dire ça, d'avoir ce genre de certitudes, lui qui était venu aux USA avec tant de scepticisme.

« Ah je le savais tu vas jamais rentrer tu m'abandonnes ! »

Kise rigole.

« Nan en vrai c'est cool ! J'suis sûr que tu peux faire des grandes choses en NBA ! Et Kagamicchi aussi ! Vous le méritez en plus !

— Ouais, surtout que faut bien avouer que Jake a eu du flair en voulant nous recruter dans la même équipe, le fait est qu'on fonctionne bien en duo sur un terrain. Il fait encore monter mes stats niveau paniers marqués ! Et j'pense que j'fais monter les siennes aussi.

— C'est vrai ça. J'ai pas regardé mais clairement en deux matchs vous avez carrément assuré ! Ah... Y'a ma mère qui m'appelle... J'avais promis de manger avec elle. Va falloir que je te laisse. Merci pour ton appel ça m'a fait super plaisir !

— De rien. Ok va manger avec ta maman ! Bon bah j'espère qu'on se voit bientôt alors ! Bisous Ryota.

— Oui ! J'travaille dur pour ! À plus ! Bisous à vous deux ! »

Kise éloigne son téléphone et il peut l'entendre.

« C'est bon maman ! J'arrive ! »

Ça le fait marrer, Ryota peut dire ce qu'il veut, en vrai il adore vivre avec sa mère et il n'est pas réellement persuadé qu'il soit prêt à quitter le nid. Pas sûr non plus qu'il trouve de sitôt une fille avec qui il ait envie de se poser, vu comme il aime papillonner.

« Allez, tchô ! »

Il raccroche et prend sa bière pour rejoindre Taiga en cuisine, et pose un baiser sur sa joue.

« Désolé, avec Ryota ça prend toujours trois plombes.

— T'inquiète. Y'a pas de soucis. Il avait l'air en forme en tout cas. »

KAGAMI

Il s'affaire autour de ses plats. Il a bien avancé pendant la conversation de son homme.

« C'est bientôt prêt... Tu veux qu'on attende que tu appelles Momoi ? »

Le brun jette un coup d'œil à son portable.

« Elle m'a envoyé un message... Elle dit qu'elle m'appelle dans une heure. On peut manger du coup.

— OK ça marche. »

Ils servent les bols et s'installent sur la terrasse pour profiter du beau temps et de l'air extérieur. Ils discutent encore un peu du match. Daiki le débriefe sur sa discussion avec le curieux Ryota. Il mange avec appétit l'entraînement avait été intense et grandement réveillé sa faim.

« Bon et donc au final il s'est quand même payé le luxe de deux nanas pour le prix d'une ! conclut Daiki. Y a qu'à lui que ça arrive ce genre de trucs ! »

Son ton est presque admiratif, mais il faut dire que ce n'est pas une situation banale.

« Mince tu semblerais presque jaloux ! »

Il rigole, mais s'abstient de préciser que deux mecs ça aurait pu lui arriver.

« Jamais je tomberais aussi bas ! assure le brun avec sa mauvaise foi habituelle.

— Aussi bas ? Que de te faire deux mecs en même temps ? »

Il n'envisage même pas la possibilité que son homme veuille coucher encore avec une ou plusieurs femmes.

« Nan ça je juge pas... Chacun fait bien ce qui lui plaît... J'voulais dire que je tomberais jamais aussi bas au point d'être jaloux du blondinet ! »

Il rigole.

« Ah d'accord ! T'en es carrément là !

— Qu'est-ce que tu veux, c'est ça l'amour vache. Ce maso aime ça de toute façon. Parce que se plaindre, c'est son activité préférée. Alors je fais que lui fournir de la matière pour s'y adonner librement.

— T'as façon d'apprécier ce mec est très particulière... J'ai presque pitié de lui. »

Il lui sourit. Au fond, il sait que son homme est vraiment très attaché à Kise. Il ressent son envie de le protéger et de l'aider comme on le ferait avec un petit frère. Il a beau se moquer de lui et aimer le taquiner, il ne laisserait personne manquer de respect à son ami. C'est le paradoxe de son homme, qui l'a intrigué et lui a plu dès leur première rencontre. Il le cache mais Daiki a un grand coeur et ses amis peuvent compter sur lui. Il avait cette conviction en tout cas à cette époque du lycée que même lui aurait pu appeler Daiki au secours et qu'il ne l'aurait pas laissé tomber.

« Bah, t'inquiète pas pour lui. En tout cas, j'suis content que les choses se passent bien pour lui et qu'il ait trouvé un moyen de venir. Ça va vraiment être fun de les avoir, lui et Satsu.

— On non j'm'inquiète pas. Si après toutes ces années il est toujours ton ami c'est qu'il le vit bien. »

Il pose la main sur la cuisse de son homme après avoir reposé ses baguettes. Il sourit avant de prendre une gorgée de bière de d'ajouter.

« Ouais. C'est cool qu'ils puissent venir te voir. »

Daiki finit de manger aussi et s'affale dans son siège en profitant des derniers rayons du soleil.

« Et pour toi ça sera peut-être l'occasion de mieux les connaître. Oh ouais d'ailleurs faut aussi que je pense à prévenir Satsu que je l'ai super bien vendue auprès de Cynthia. Ou alors je lui dis pas du tout ? Ça pourrait être marrant.

— Hm... Tu es même pas sûr qu'elle est bi finalement. ça peut-être l'occasion de lui faire dire en lui disant qu'y a une nana charmante que tu voudrais lui présenter. Mais... C'est vrai que si elle sait pas... Je me demande si Cy va vraiment tenter un truc.

— Bah... ces trucs-là c'est beaucoup une affaire de feeling de toute façon… Mais ouais t'as raison j'vais y aller légèrement dans la subtilité. Parce que c'est ma grande spécialité. La subtilité.

— Qu'est ce qu'il faut pas entendre ! »

Il rit et se penche pour venir embrasser le cou de son homme. Puis, il se cale un peu mieux contre lui et se perd dans la contemplation du couché de soleil en sirotant sa bière. Tout à l'heure, il faudra qu'il prépare son sac pour Boston. Là-bas, il va faire froid.

AOMINE

Il profite de ce moment avec son homme, caressant doucement sa main dans la sienne. C'est agréable de pouvoir se poser au calme et rien que tous les deux avant de partir avec leur équipe. C'est excitant de jouer à l'extérieur, et avec ou sans Wakamatsu, les Celtics sont une équipe qu'il a hâte d'affronter. Mais avant ça ils ont besoin de leur soirée tranquille et se promet de ne pas passer trop de temps au téléphone avec Satsu pour pouvoir profiter de son homme. Téléphone qui, d'ailleurs, se met à vibrer.

« Ah excuse, love, c'est Satsu. J'en ai pas pour longtemps.

— Ouais pas de problème. Prends ton temps. Passe lui le bonjour. »

Taiga se lève pour débarrasser en attendant qu'il passe son appel.

Il passe un quart d'heure au téléphone avec sa meilleure amie, lui raconte les derniers événements et la nouvelle de leur vie commune imminente avec Taiga. La jeune femme ne se montre guère surprise par ce choix « De toute façon vous êtes déjà tout le temps ensemble, pas vrai ? » demande-t-elle même avec son habituelle perspicacité.

« Ah oui, et puis j'ai fait plus ample connaissance avec une amie de Taiga, ajoute-t-il. Elle s'appelle Cynthia, elle est ingénieure, elle adore les jeux vidéos et elle écoute du punk et du metal. Elle joue même de la guitare ! Et puis elle est gentille, vive, ouverte d'esprit... et jolie ! J'pense qu'elle te plairait.

— Hm... Est-ce que par hasard tu essaierais de me caser, Dai-chan ?...

— Tss... j'avais bien dit à Taiga que la subtilité c'était pas mon fort. Enfin... j'm'avance peut-être un peu, on n'a jamais parlé de ça, et...

— Et on aurait dû, vu ce que tu as traversé... Mais le truc c'est que... C'est un sujet auquel je pense depuis pas très longtemps, en fait. Tu vois c'est plus comme... l'idée d'ouvrir ses perspectives. De se dire 'pourquoi pas'. Mais... oui, je pense que je pourrais me laisser séduire par une fille.

— Bah cette fille-là... j'peux déjà te dire qu'elle te trouve très jolie ! Parce qu'elle a vu une photo... en fait elle héberge Lola...

— Oh, d'accord ! C'est pas juste, elle part avantagée ! Demande à Taiga s'il n'a pas une photo à m'envoyer !

— Ok j'y manquerai pas ! »

Ils continuent encore un peu à discuter, et finalement, il raccroche et s'étire avant de rejoindre son homme qui s'est installé dans le canapé.

« Satsu te passe le bonjour ! Et... elle pourrait bien être intéressée par Cynthia, figure-toi ! Elle veut une photo...

— Je croyais que tu devais rester subtil !

— Mais j'suis nul en subtilité ! Soit je dis un truc soit je le dis pas, je sais pas comment dire un truc sans le dire ! C'est le truc de Seijuro, ça ! M'enfin... même si j'ai quand même un peu plus de filtres que Tetsu ! »

Taiga sourit et vient poser un baiser sur sa joue.

« Mais t'inquiète... J'l'ai toujours dit toi et moi on sait pas faire dans la subtilité... Mais jusque là ça nous as pas trop mal réussi je trouve ! »

Son homme lui fait un clin d'oeil et il sort son téléphone.

« Une photo... J'dois en avoir dans mon téléphone... »

KAGAMI

Il commence à chercher et il réalise que ces dernières semaines il a vécu tellement dans l'instant présent avec Daiki qu'il n'a pas une seule photo de lui, alors qu'il y a un certains nombres de New York, de son groupe de surf et notamment de Cynthia et bien-sûr un nombre non négligeable de photos de Levi. Ce constat ne lui plaît pas alors, avant de chercher plus loin et sans demander l'avis de Daiki. Il lève son téléphone pointe la caméra sur lui et prend une photo.

« Mais pas une photo de moi ! proteste Daiki. Elle connaît déjà ma tronche, j'te signale !

— Ouais mais moi j'en avais pas ! »

Il sourit fier de lui et la photo est pas trop mal ça passe. Il va pouvoir la mettre sur le contact Daiki.

« Comme ça j'aurai ta tête qui va s'afficher quand tu m'appelleras ! C'est mieux que AD. »

Il se rapproche de son homme et cherche une photo sympa de Cynthia. Une de préférence où elle est à son avantage, pas en train de faire le pitre, pas bourré. Il passe rapidement sur les photos de Levi, mais inévitablement il y en a dans le lot.

« Tain... Elle est jamais sérieuse cette nana ! »

AOMINE

En voyant défiler les photos de Levi il prie pour que son homme n'ait pas laissé traîner une photo cochonne.

« Bah si c'est comme ça qu'elle est au naturel, c'est ce genre de photo qu'il faut envoyer ! »

Il se dit que lui non plus, il n'a pas de photo de Taiga, en fait. Enfin, il en a quelques-unes, mais elles commencent à dater. Alors lui aussi le prend en photo pendant qu'il ne regarde pas. L'image fait bien ressortir son joli air pensif.

« Voilà, moi aussi j'aurais une photo de toi quand tu m'appelles. Et ça sera mieux que "Bakagami". »

Il se marre, parce que non, il n'a jamais songé à modifier son contact, et quand Taiga a changé de numéro, par réflexe il lui a attribué le même surnom.

KAGAMI

Il y a quelques rares photos où il est avec Levi qu'il fait passer très vite, mais rien de cochon. Il n'aurait jamais pris le risque que leurs amis tombent sur quelque chose comme ça. En faisant défiler les photos il tombe sur une photo où il fait le pitre avec Cynthia mais pour le coup, ils sont plutôt bien sur cette photo tous les deux. D'ailleurs, ça devait être une photo prise par Tuan, photographe dans la vraie vie.

« "Bakagami" ? T'abuses ! »

Mais il ne s'en offense pas vraiment.

« Tiens regarde. Elle est pas mal celle-là non ? »

Le brun se penche pour examiner la photo.

« Ouais elle est cool, envoie-la-moi !

— C'est un pote qui l'a prise. Un de ceux que tu as vu l'autre fois... Il venait de temps en temps pour faire des photos quand on faisait des sorties surfs. Il est photographe. Du coup... On a quelques jolis clichés comme celui-là. »

Il repose son téléphone.

« C'est envoyé.

— Thanks. C'est vrai qu'il faudrait qu'on en refasse quelques-unes tous les deux... Cela dit je peux compter sur Ryota pour immortaliser pas mal de trucs quand il viendra !

— Tu me diras ce que Momoi en pense. Kise il aime bien faire des photos ? »

Il passe son bras autour des épaules de son homme et embrasse sa tempe. Daiki envoie la photo à son amie et se laisse aller contre lui.

« Ouais, il aime bien. Et puis comme il veut absolument nous voir nous câliner et nous embrasser, sûr qu'il va guetter toutes les occasions !

— Bah... Il en verra sûrement un peu... On n'est pas toujours très discret. Et... Honnêtement j'ai pas envie de l'être. Mais je comprends si ça te gêne. Et sinon... Il fait juste des photos entre potes où il aime vraiment faire de la photo ?

— J'crois qu'il aime vraiment bien la photo. C'est juste qu'il a pas vraiment confiance en lui, il voit ça comme un hobby... »

Daiki s'interrompt et se tourne vers son homme.

« J'ai pas envie de me cacher non plus, love. » Et il ajoute en souriant : « C'est juste qu'il va être insupportable.

— Bah... Il le sera moins quand il aura ce qu'il voulait non ? S'il fait de belles photos il pourrait en vivre.

— Ah, toi et ton bon sens et tes arguments logiques ! Tss ! Ouais peut-être qu'il pourrait en vivre, je sais pas trop. Ça fait longtemps que j'ai pas vu ses photos... Et j'pense pas être un très bon juge là-dessus.

— Ça vaut peut-être le coup que je lui présente mon pote qui fait de la photo... » achève-t-il pensif.

Puis, il caresse doucement la nuque de Daiki et revient poser ses lèvres dans son cou.

« Faudrait qu'on prépare nos affaires pour demain. »

AOMINE

Il a fermé les yeux, ses caresses le détendent et il n'a pas très envie de bouger, mais ce serait mieux effectivement de faire ça maintenant.

« Ok... On se mate un truc après ? Et ouais, ça pourrait être cool de présenter ton pote à Ryota.

— Ok, ce que tu veux. »

Taiga pose encore un baiser sur sa tempe et se lève pour rejoindre sa chambre. Là il sort un sac pour y mettre quelques affaires pour le lendemain.

Il le suit et prépare son sac à sa manière, en y fourrant quelques trucs essentiels sans se soucier de les froisser. Il a pensé à déposer quelques affaires chez Taiga pour s'occuper, dont un ou deux bouquins, qu'il embarque aussi pour tromper l'ennui pendant le trajet. Alors qu'il boucle son sac, une pensée lui vient qui le fait sourire :

« Hey... C'est la première fois qu'on va dormir à l'hôtel tous les deux... C'est un peu sexy quand on y pense, nan ?

— Ouais. C'est clair. »

Taiga sourit et rougit légèrement.

« En fait c'est la première fois que je vais avec mon mec à l'hôtel...

— Cool... J'aime bien quand on a des premières fois tous les deux. »

Il s'approche pour l'enlacer et poser ses lèvres sur les siennes.

« C'est toujours excitant les premières fois... »

Taiga vient mordiller ses lèvres.

« Surtout avec toi... J'aime toutes ces premières fois avec toi. »

Il embrasse tendrement son homme en glissant ses doigts dans ses cheveux.

« Moi aussi... Alors même si j'ai hâte de faire ce match demain, j'ai aussi hâte de retourner à l'hôtel avec toi, juste parce que ce sera notre première nuit ensemble dans ce genre d'endroit... Qui sait, ça nous donnera peut-être des idées pimentées ! »

Taiga presse son bassin contre le sien et sourit.

« Et maintenant... T'as pas des idées pimentées ?

— Hm... Ça se pourrait... »

Il glisse ses mains sur ses fesses et vient mordiller son cou, respirant l'odeur chaude de sa peau. Les doigts de Taiga se glissent dans ses cheveux et il frotte doucement son bassin au sien.

« Hm... Ce serait bien si t'en avais des idées pimentée... »

Il gémit légèrement tandis que l'érection de son homme réveille la sienne, et son cœur se met à battre un peu plus vite. Il l'embrasse à nouveau, suçant ses lèvres entre les siennes, alors qu'il glisse une main sous son t-shirt pour effleurer ses abdos avant de remonter sur son torse.