Hello et bienvenue dans ce nouveau chapitre :) On espère qu'il vous plaira ! Enjoy !
Stella : On a comme l'impression que tu vas nous en vouloir encore, alors on se prépare pour la malédiction :D
KAGAMI
Il frissonne sous les doigts de Daiki et vient dévorer ses lèvres avec envie. Il le pousse avec lui jusqu'au lit. Ils n'ont que quelques pas à faire pour rejoindre le matelas accueillant. Il l'y pousse et le surplombe alors qu'il continue de se faire un festin de sa bouche et que ses mains se faufilent sous son t-shirt.
AOMINE
Il soupire en sentant les mains chaudes, un peu calleuses de son homme glisser sur sa peau nue. Il palpe ses fesses à travers son pantalon, soulevant les hanches pour se presser contre lui.
Taiga caresse son ventre, son torse, il fait remonter son t-shirt pour le lui enlever et ondule doucement sur lui, pesant plus de son poids sur son corps et frotter son érection à la sienne.
Il lui retire aussi le haut pour sentir sa peau contre la sienne, gémissant aux stimulations sur son membre maintenant bien à l'étroit. Il défait le pantalon de son homme et glisse sa main dans son boxer laisser courir ses doigts sur sa queue chaude et douce.
KAGAMI
Il gémit au touché de ses doigts. Il libère ses lèvres pour le regarder avec dévotion et il s'attaque aussi à son pantalon. Il veut Aomine nu. Il veut son corps chaud contre le sien. Il lui retire son pantalon et se débarrasse du sien par la même occasion. Il revient s'allonger sur lui et presser sa queue contre la sienne en les enveloppant de sa main chaude pour les caresser ensemble.
AOMINE
Il se soulève au contact de la main de Taiga, son souffle un peu rauque dans sa gorge. Il contemple son homme en se mordillant la lèvre, le corps parcouru d'ondes de plaisir. Il pose une main sur ses fesses, l'autre sur sa nuque, et l'attire vers lui pour un autre baiser plus fiévreux.
Taiga lui répond avec la même ferveur et sa main se montre plus ferme sur leurs sexes qu'elle presse l'un contre l'autre tout en allant et venant lentement, son pouce vient taquiner leurs extrémités.
Il rouvre les yeux et regarde le corps de son homme surplombant le sien, le dessin de ses muscles si érotique, qu'il suit jusqu'à son bas-ventre, et observe sa main qui s'active doucement sur leurs membres dressés.
KAGAMI
Il dévore le cou de son homme, s'enivre de son odeur et vient taquiner le gland de Daiki du pouce. Il mordille son oreille gémissant d'envie, totalement à la merci de son propre désir, alors qu'il ondule du bassin pour accélérer la fiction. De sa main libre, il saisit le poignet de la main qui caresse ses fesses et la dirige vers son intimité pour lui faire comprendre ce qu'il veut. Même si la caresse du sexe de son homme contre le sien est jouissive, ce soir il veut plus que ça.
Les doigts de Daiki se glissent entre ses fesses et caressent toute la longueur du sillon, sans s'attarder d'abord sur son anus. Puis, le brun tend son bras libre pour attraper le lubrifiant sur la table de nuit et en verse entre les deux globes fermes, et enfin revient poser ses doigts sur son intimité qu'il commence à cercler lentement.
Son plaisir de sentir les doigts de son homme sur son intimité s'exprime d'un râle rauque. Il remonte un peu les jambes de chaque côté des hanches de Daiki pour s'offrir un peu plus à la caresse de ses doigts. Et il s'applique à les masturber plus fermement.
AOMINE
L'avidité de son homme lui plaît, et il appuie ses doigts plus fermement pour le sentir s'ouvrir, avant de le pénétrer doucement. Il ne cherche pas tout de suite sa prostate, préfère le fouiller lentement, prenant le temps de l'habituer à sa présence, et travaille les chairs pour les détendre. Dans ces moments-là, il a l'impression d'avoir fait ça toute sa vie, tant ça lui est devenu vite familier. Il sait comment faire gémir son homme, il sait comment le toucher pour enflammer son désir et le rendre plus gourmand encore. Il trouve le renflement de sa prostate et le masse du bout des doigts, en changeant régulièrement de rythme pour le faire monter en pression.
KAGAMI
Les doigts de Daiki savent exactement ce qui lui plaît. Cette douce torture qui fait monter son désir lentement. Il aime quand il joue avec lui à le faire vibrer d'une envie insatiable de lui. Daiki sait faire ça, le rendre si désireux, si affamé. C'est comme ça que Daiki le veut toujours et c'est comme ça qu'il désire son homme aussi. C'est ce qui rend le sexe entre eux si intense, c'est ce qu'il découvre avec Daiki et n'a jamais connu avec d'autres avant.
Il gémit de plaisir et ondule pour accompagner les mouvements de ses doigts. Il se sent avide de plus mais il aime ce jeu là alors il patiente encore un peu. Il relâche leur deux verges pour agripper sa nuque et happer ses lèvres avidement, en bougeant le bassin plus vivement maintenant une friction sur leurs membres tendus. Il cherche à tâton le lubrifiant, alors que la soif de son homme grossit dévorante dans son ventre.
AOMINE
Il aime sentir cette chaleur s'éveiller dans le corps de son homme, quand ses lèvres se pressent ainsi sur les siennes, quand ses mouvements se font plus désordonnés. Ses doigts continuent à jouer d'agilité en lui, et il se délecte de chaque plainte qui vibre sur ses lèvres.
KAGAMI
Il trouve le flacon enfin. Les sensations embrouillent ses pensées avant qu'il se rappelle pourquoi il cherchait le lubrifiant. Il l'ouvre et vient masser le sexe de Daiki avec le liquide transparent en ondulant pour approfondir la friction de ses doigts en lui.
AOMINE
La pression des doigts de Taiga sur sa verge lui arrache un gémissement. Il cesse un instant ses mouvements, concentré sur le plaisir qui monte en lui. Il observe la main de son homme qui va et vient, les ondulations de son bassin, et son ventre se contracte de désir.
KAGAMI
Il regarde son homme et revient dévorer ses lèvres. Il repousse la main de Daiki et se redresse, sa main vient diriger la verge lubrifiée de son homme jusqu'à son intimité. Il sent le gland humide frotter délicieusement contre ses muscles serrés. Il gémit et se laisse doucement descendre sur son érection.
« Ah... Dai... »
AOMINE
Il attrape les hanches de son homme alors qu'il s'empale sur lui, accompagnant son mouvement sans l'influencer. Il laisse échapper un son étouffé alors que son membre coulisse dans le fourreau étroit et brûlant.
KAGAMI
Il s'empale profondément sur la queue de son homme qui lui envoie une décharge de plaisir quand elle frotte sa prostate et lui provoque un gémissement rauque.
« Fuck... C'est trop bon bordel... »
Haletant, il se laisse quelques instants pour s'habituer à la présence imposante de son homme en lui. Il se penche pour dévorer encore ses lèvres et commence à onduler doucement sur lui, le faisant aller et venir amplement pour savourer la sensation de ce membre qui entre en lui.
AOMINE
Il le contemple sans rien dire, le laissant faire, n'osant presque pas bouger. Il halète plus vite alors que son sexe est si bien massé par son homme qui ondule érotiquement au-dessus de lui.
KAGAMI
Sa bouche dévore le cou de son homme, sa clavicule ou son épaule. Il s'enivre de son odeur délicieuse. Ses doigts griffent son torse et ses abdominaux qu'il masse de ses mains avides et possessives. Ses hanches se soulèvent plus vite plus frénétiquement, lui arrachant des gémissements à chaque fois que la queue de Daiki appuie sur sa prostate. Le désir monte, contracte son ventre et répand des frissons de plaisir sur tout son épiderme jusqu'à sa nuque.
AOMINE
Il a presque l'impression de se faire dévorer par le tigre en rut et il ne cherche pas à résister. Il accompagne ses mouvements et se concentre sur les sensations.
KAGAMI
Il sent le plaisir le dévorer et brûler son corps. Il halète et bouge plus vite sur le membre de son homme. Il adresse à Daiki un regard trouble et chercher ses lèvres. Il invite les mains de son homme, qu'il sent un peu passif, à le toucher. Il a besoin de sentir ses mains sur lui et qu'il le libère de cette tension qui pulse dans son corps.
Le brun pose une main sur son membre, l'autre sur sa cuisse, et le masturbe au rythme des ondulations de ses hanches.
« Dai... I love you... »
Il gémit et enfouit sa main dans les cheveux de son homme.
« C'est trop bon... »
AOMINE
Il accélère les mouvements de son poignet et continue d'observer son homme, beau dans le plaisir, soulevant un peu le bassin pour mieux s'enfoncer en lui. Il regarde son torse moiré de sueur, ses abdos contractés bien dessinés, sa verge qui tressaille dans sa main, ses cuisses robustes, en plein effort, dures sous sa paume.
« You're beautiful... » murmure-t-il.
KAGAMI
Il se mord la lèvre et gémit toujours stimulé par ce genre de paroles.
« Thanks... J'aime que tu m'en trouves beau... »
Il rougit et continue à bouger sur lui sans interruption en murmurant entre deux râles de plaisir.
« Surtout quand... Tu m'fais du bien...
— Et je te trouve spécialement beau quand tu prends du plaisir... quand tu jouis… »
Il vibre et tremble un peu. Le plaisir le mène aux portes de l'orgasme. Il se retient néanmoins en plongeant son regard fiévreux dans celui de son homme.
« Tu veux que je jouisse love ? »
Le brun resserre sa poigne sur sa queue et murmure :
« Yes... jouis pour moi love... »
Son cœur s'affole dans sa poitrine à ces mots qui ressemblent à un ordre et le font frémir. Il regarde son homme le défiant de fermer les yeux ou de les détourner.
« OK... »
Il entrouvre la bouche sur un gémissement alors que sa prostate est durement malmenée et que le poing de son homme comprime délicieusement sa queue. Le plaisir le submerge par vagues et il se laisse emporter par la marée de son orgasme. Il jouit dans l'étau de la main de Daiki tâchant son torse bronzé de son sperme.
AOMINE
Un léger sourire étire ses lèvres tandis qu'il voit son homme sombrer dans son plaisir presqu'aussi vite que s'il avait déclenché son orgasme simplement en lui ordonnant d'en avoir un. Il frémit en sentant le liquide chaud éclabousser sa peau nue et gémit à la pression de son anus sur son membre. Il relâche doucement sa poigne et attire Taiga vers lui pour l'embrasser, son torse se collant au sien.
KAGAMI
Il embrasse son homme avidement en sentant son sperme coller leur torses. Il continue à bouger sur son homme pour le faire jouir à son tour.
Le brun pose doucement une main sur le torse de Taiga et murmure :
« Stop, love... I don't think I can right now... But it's alright. It was really good. »
Il s'arrête comme le lui demande son homme. Mais il est étonné et même un peu blessé. Il n'a pas fait jouir son mec, c'est la première fois que ça lui arrive. Mais surtout l'inquiétude noue son ventre. Parce que même s'il ne lui ait jamais arrivé de ne pas faire jouir un mec, il lui ait arrivé avec Levi de ne pas jouir et il connaît trop bien la raison. Il se redresse doucement et s'allonge à côté de lui.
«... T'es sûr que ça va ?
— Yes... J'imagine que j'suis un peu plus stressé que ce que je croyais. »
Daiki tourne la tête vers lui pour lui sourire et prend sa main dans la sienne.
« Mais ça va.
— Pour le match ?
— Pour tout. Il se passe beaucoup de trucs en ce moment. J'me sens parfois un peu dépassé... un peu sous pression aussi.
— OK... »
Il lâche sa main et se redresse en se massant la nuque nerveusement. Il mentirait s'il disait qu'il n'avait pas senti son homme un peu distant. Il a choisi de mettre ses impressions de côté, parce qu'il en avait envie après ce week-end compliqué. Mais il ne voulait pas Daiki comme ça.
« … T'en avais pas vraiment envie... »
AOMINE
Il espérait que Taiga ne pousse pas le sujet. Il retourne une réponse dans sa tête, mais sait qu'il doit l'honnêteté à son homme... Alors tant pis si ça cause des problèmes. Par respect... il ne faut pas qu'il prenne des chemins détournés. Alors il avoue du bout des lèvres :
« Nan, c'est vrai... »
KAGAMI
Il déglutit difficilement et il a juste envie de pleurer. Son cœur bat douloureusement dans sa poitrine serrée. Il avait été tellement con. Il s'en veut parce qu'il l'a senti et il a reconnu ces signes de ces fois où il avait couché avec Levi sans le vouloir vraiment mais sans oser le repousser. Et il en veut à Daiki parce que c'était une des première chose qu'ils avaient établis entre eux, en tout cas il avait eu l'impression que c'était le cas. Sa voix est étranglée par la tristesse et la colère.
« Alors pourquoi ? Pourquoi tu m'as laissé faire ? »
Et pourquoi je me suis pas arrêté putain.
AOMINE
Il sent que ça fait de la peine à son homme et il comprend pourquoi. Il déglutit avant de répondre, hésitant :
« Parce que sur le moment... Ça m'a pas semblé si important... T'en avais envie et c'est pas non plus comme si je voulais vraiment pas... Alors j'sais pas... J'me suis dit que j'pouvais me mettre de côté et juste te faire du bien... »
KAGAMI
Il hoche la tête et se lève.
« J'croyais qu'on avait été clair là dessus... Refais plus jamais ça Daiki... »
Il prend des affaires propre dans son placard.
« J'ai l'impression de m'être servi de toi juste pour mon plaisir... Et c'est une sensation horrible. Putain j'ai été trop con... »
Il cache ses larmes et de calme un peu.
« Tu refais plus ça s'il te plaît... »
Et lui il se promet de se montrer plus attentif. Il déglutit.
« J'vais prendre une douche... Je te rejoins devant le film ou ce que tu veux. »
AOMINE
Il se sent comme le dernier des cons maintenant. C'était vraiment la dernière chose dont il avait besoin. Même si c'est de sa faute. Il acquiesce dans un murmure et regarde son homme sortir. Il reste étendu là, en se disant qu'il n'aurait pas dû. Que ça n'en valait pas la peine... Que c'était idiot... Puis, il se lève, s'essuie au kleenex et se rhabille. Il s'assoit dans le canapé, se mordille le bout du pouce. Il est encore plus nerveux maintenant, il a vraiment très bien réussi son coup. Il va se prendre une bière au frigo et la ramène sur le balcon. Il s'accoude à la balustrade et respire un bon coup.
KAGAMI
Il compte sur cette douche pour se calmer et mettre ça derrière lui. Il comprend que son homme ne pensait pas à mal. Mais après ce qu'ils ont vécu tous les deux, il n'avait surtout pas envie de ça. Il ne veut pas que Daiki agisse avec lui comme avec ses ex, comme lui ne compte plus accepter juste pour faire plaisir non plus. Et il ne veut pas être celui qui prend sans donner comme... Comme ce soir. Est-ce que Daiki s'est dit aussi que c'était juste un mauvais moment à passer ? Est-ce qu'il y a eu d'autres moments comme celui-là ? Son coeur se serre en repensant au samedi soir. Quand il était dans cet état lamentable après avoir vu Levi et qu'il n'avait pas compris à quel point Daiki était perturbé par cet appel à Kuroko. Samedi, il lui a explicitement demandé de lui faire l'amour pour oublier. Est-ce que Daiki en avait vraiment envie ? Est-ce qu'il l'a fait uniquement parce qu'il le lui avait demandé ? Est-ce qu'il y a eu d'autres fois ?
Il se sent comme une grosse merde. Il pleure sous sa douche. Il pleure parce qu'il l'a senti mais il avait tellement envie de Daiki qu'il avait préféré ignorer son impression. Il se sent terriblement mal.
Il reste longuement sous la douche pour essayer de se calmer et de se pardonner peut-être un peu. À présent le mal est fait de toute façon. D'aucun diront que sa réaction est disproportionnée, peut-être. Peut-être que Daiki n'a pas compris que c'était important pour lui. Lui il voit un reflet de ce qu'il a vécu par le passé, et qui l'a probablement un peu traumatisé. Et pour accentuer cette impression de dégoût de lui-même qu'il ressent, il a conscience que les moments où il commençait à coucher sans en avoir envie étaient liés à tout un tas de remises en question de son couple qu'il ne voulait pas voir.
Il essaie de se convaincre que ça n'a rien à voir avec un éventuel problème entre eux. Daiki est tendu, il le lui a dit. Il appréhende peut-être plus que ce qu'il veut bien avouer son emménagement. Et au fond, est-ce qu'il est vraiment ok avec ça ? Il ne peut pas s'empêcher de remettre beaucoup trop de choses en question. Il n'arrive même plus à se rappeler quand Daiki lui a dit qu'il l'aimait pour la dernière fois. Il va beaucoup trop loin. C'est plus fort que lui. Il a peur et quand il a peur il voit tout en noir et il pense n'importe quoi. Et tout ça pourquoi ? Parce que son mec a pas joui. Il déglutit. Non parce que son mec avait pas envie de ça ce soir et qu'il ne lui a pas dit.
Il ravale ses larmes. Il se lave consciencieusement et il fait le vide dans sa tête. Il doit arrêter de penser toutes ces conneries. Demain ils ont un match important et ils doivent être à fond. Ils étaient là ce soir pour se détendre pas pour se stresser encore plus. Ils viennent d'annoncer à tout le monde qu'ils emménageaient ensemble, est-ce qu'ils peuvent renoncer ? Si Daiki n'est pas prêt. Si Daiki se sent mal à cause de ça… À cause de leur couple… Si tout va trop vite… Il a dit qu'il était sous pression. Est-ce qu'il contribue à le mettre sous pression ?
Plus qu'une douche, il aurait dû aller courir pour se défouler. Demain, il y a match. Et maintenant il se laisse perturber par des conneries. Jake le tuera s'il se laisse troubler par sa vie personnelle et qu'il fait un mauvais match.
Il se rince et il fait fuir avec l'eau de la douche toutes les sales pensées qui trottent dans sa tête. Il fait le vide. Il relègue tout ça dans un coin. Ce soir, ils doivent se détendre et être d'attaque pour le match de demain. Et c'est uniquement dans l'optique de le détendre que Daiki a fait ça, pour rien d'autre. Il voulait lui faire plaisir. Ce n'est rien de grave.
Il sort de la douche. Il ne sait pas combien de temps il y a passé. Il se sèche. Et il se rhabille. Il est plus calme. Il a relégué tout ça dans un coin pour le moment. Il faudra traiter ça plus tard. Pour l'instant, son homme ne va pas bien. Sinon il n'aurait jamais fait ça, en tout cas il l'espère et il doit être là pour lui. En espérant simplement, que le problème ce n'est pas eux. Il relègue cette idée aussi. Ça ne sert à rien de spéculer.
Il retourne au salon et aperçoit la silhouette de son homme sur la terrasse. Il le rejoint et se glisse derrière lui pour embrasser sa nuque et enlace tendrement sa taille. Il respire son odeur. Il sent encore le sexe, il refoule sa culpabilité et ses pensées angoissantes et il souffle.
« Je suis désolé love… Tu sais que j'suis là si tu as besoin de parler… Et si tu te sens pas de me parler à moi… Tu peux compter sur Jake. »
AOMINE
Il observe les contours de la ville se découper et s'évanouir dans la brume nocturne comme le soleil qui pointe et disparaît au fil du jour et des nuages. Les pensées s'embrouillent dans sa tête. Il sait qu'il a foiré mais ne pensait pas avoir foiré autant. Il essaie de taire les pensées parasites, sans guère de succès. Celles qui lui suggèrent qu'il a provoqué délibérément cette situation. Peut-être pour prouver qu'il ne savait pas tenir ses promesses. Il aurait dû savoir que ce n'était pas ok. Il aurait dû savoir que ça l'engageait sur une mauvaise voie. Mais dire non à son homme... C'était juste de l'égoïsme. Il a un léger sursaut en sentant son homme venir au contact. Ses mots lui font mal.
« No... I know I made a mistake... I know I shouldn't have... I know I promised... C'est moi qui suis désolé... J'ai été stupide. »
Parce que non, il n'a rien de particulier à dire. Même pas, probablement, besoin de se faire aider. Juste... Les fantômes reviennent se rassembler, pesant sur ses épaules.
Je ne peux pas te donner ce que tu me donnes, je ne suis pas à la hauteur, et ce soir le prouve.
Je serai toujours dans la position du mec compliqué. Et toi de celui qui veut un truc simple de moi.
En y pensant comme ça le sentiment âcre du désespoir revient le prendre à la gorge. Une fumée noire et amère qui se répand aussi dans ses poumons.
Il se force à relativiser. Mais cette démarche ne le mène qu'à des impasses mentales, à accentuer son sentiment de désarroi tellement il se sent infréquentable, stupide, inutile, et faible. Du coup, il veut s'excuser. Il ne voit rien d'autre à faire. Mais est-ce qu'il peut promettre de ne plus le faire ? Non. Alors il serre les dents. Mais il s'excuse quand même.
« I didn't mean to hurt you... If I did... Obviously I did... I'm sorry. »
Il fait une pause, ces mots sonnent plats et pathétiques à ces oreilles.
« I'll try to do better... Sorry love. You didn't deserve it. »
Ça lui semble toujours aussi débile, plat et convenu. Et ça le frustre.
Et finalement souffle le fond de sa pensée :
« I'm sorry I can't be the man you need. »
KAGAMI
Son cœur se serre douloureusement dans sa poitrine. Il a bien entendu ? Bien compris les mots de son homme ? Il resserre ses bras autour de lui comme pour l'empêcher de s'enfuir et il agrippe ses vêtements.
« Stop that... You are the one I need. »
Il est perdu et ne comprend ce qui se passe ce soir. Cette distance qu'il ressent depuis le week-end ne semble plus vouloir se combler. Il a l'impression de ne plus réussir à atteindre Daiki et ça lui fait peur. Comme si Daiki recommençait à le fuir.
« What's going on Daiki ? Tell me... I don't understand... I thought everything was fine between us... Was I the only one ? Did I do something wrong ? »
AOMINE
Il secoue la tête.
« No... You didn't do anything. I'm just... »
Il soupire, secoue la tête de nouveau.
« J'crois que j'me mets trop la pression... Tout s'est enchaîné si vite, j'ai pas pris de recul, je commence seulement à réaliser... J'ai pas envie de faire marche arrière ou quoi que ce soit... Par-dessus tout, j'crois que c'est le fait d'avoir parlé de toi et moi à mes amis... Ça a rendu tout plus réel, plus concret. Et j'ai de nouveau peur de pas être à la hauteur... D'être ce gars à problèmes qui est juste incapable d'être simplement heureux et qui cherche toujours à tout détruire dans le seul but de donner raison à la partie de lui qui se sent faible et vulnérable et effrayée. Je veux pas faire ça... Des fois j'comprends pas mes propres réactions... Je suppose que... je panique. On fait de la merde dans ces cas-là, en général. »
Il refoule l'envie de s'excuser à nouveau. Et se tait, son regard revenant envelopper la ville qui palpite de lumières dans le noir. Il déteste se sentir comme ça, faire subir ça à Taiga. Il se déteste quand il est comme ça. Il a bien conscience que ses pensées tournent sur elles-mêmes, mais parfois il n'arrive plus à les arrêter quand la machine mentale s'emballe. Il doit se calmer. Il se force à respirer lentement, à faire le vide dans sa tête, et redescend un peu en pression.
KAGAMI
Paniqué ? Il est à deux doigts de paniquer lui aussi. Il flippe. Son coeur bat douloureusement dans sa poitrine comprimée alors qu'il intègre les mots de son homme. Son souffle est court, il a l'impression d'haleter.
« Fuck... Bien-sûr que t'es pas à la hauteur... Personne ne l'est... Je le suis pas non plus... Je vais pas te dire que t'es parfait Daiki... Personne ne l'est ! Si t'attends de moi que je te dise que tout es OK quand ça l'est pas... Je le ferai pas ! Je t'ai dit que je voulais plus faire ça... Et j'm'attends pas à ce que tu sois bien tout le temps... Même si j'aimerai que tu sentes bien tout le temps... Je sais que c'est pas possible, j'suis pas assez fort pour combattre tous tes maux, toutes tes douleurs... Je suis pas assez fort parce que moi non plus j'suis pas parfait et j'suis là avec mes problèmes et mon bagage qui pèsent et avec lesquels il faut qu'on compose. On composera avec les tiens, avec les miens. Et t'as le droit d'avoir des périodes où ça va pas... Où tu te sens tendu, plus nerveux et sans vrai raison que ton cerveau qui réfléchit trop... Ou parce que les choses vont vite et t'as du mal à tout encaisser... On a tous des moments comme ça... Mais me le cache pas... Fais pas semblant que tout va bien... Serre pas les dents à attendant que ça passe en donnant le change... Parce que de toute façon ça marche pas... J'ai encore du mal à... L'interpréter à comprendre ce qui se passe mais depuis samedi matin... J'ai l'impression qu'il y a un truc entre nous... Une distance... Est-ce que ça date d'avant ? Je sais pas... Peut-être... Je te connais pas encore assez pour tout saisir quand il faut. »
Il déglutit.
« J'vais pas te mentir Dai... J'ai senti ce soir que c'était pas pareil... J'ai pas voulu m'écouter parce que j'en avais envie... Mais j'avais vraiment l'impression que t'étais pas tout à fait avec moi. Tu me touchais pas comme d'habitude tu... Bref... Même si tu essaies de donner le change ça marche pas. Et ça fait que naître un malaise plus grand encore... Parce que je suis pas fort non plus, et j'suis bourré d'insécurité aussi... Ça me retourne la tête et je me pose aussi plein de questions... Et je veux pas que les non-dits qui nous ont toujours détruits se mettent entre nous... Je sais que prendre sur toi... C'est comme ça que tu fonctionnes... Je fonctionne comme ça aussi... Mais on s'est promis que ça marcherait pas comme ça entre nous Dai. »
Il soupire et essaie de conclure tout ce qu'il a balancé et qu'il a conscience que ça n'aidera pas forcément son homme.
« Je dis pas ça pour te mettre la pression... Je veux juste te faire comprendre que c'est important qu'on soit honnête... T'as le droit de pas être au top, d'être préoccupé et de pas savoir exactement pourquoi... Tu sais que tu peux me parler et des fois je sais qu'il y a rien à dire qu'il faut juste que ça passe. Et je te harcelerai pas de questions... Et si... Je te fais la même, parce que je sais que ça pourrait m'arriver encore en un sale réflexe de merde de dire que je suis OK alors que je le suis pas... t'as le droit de m'engueuler parce que je respecte pas mes propres règles. »
AOMINE
Il intègre les mots de son homme en hochant la tête doucement. Ça le calme en le faisant relativiser, en posant des mots sur ses angoisses profondes.
« Je comprends... I'm sorry... I don't know why I did that... »
Il se retourne pour regarder Taiga.
« J'ai... j'ai pas l'habitude de m'écouter, en fait... Alors des fois... je sais même pas que j'me sens pas au top... jusqu'à que y ait des conséquences... J'crois que pour que ça marche entre nous... Au-delà d'être honnête avec toi, faut que je le sois avec moi. C'est compliqué parce que ça signifie assumer ce que je ressens et faire preuve d'un peu de... bienveillance envers moi-même. J'peux y arriver... C'est juste... pas naturel pour moi. Je travaillerai à ce que ça le devienne. »
KAGAMI
Il regarde son homme et pose une main douce sur sa joue. Il se sent encore un peu en vrac. Son coeur est encore un peu serré et son ventre noué. Toutes ses insécurités viennent de se réveiller comme des plaies pas totalement cicatrisées qu'on rouvre violemment.
« Je suis fautif aussi... J'ai eu peur de ce que la distance que je sentais signifiait. J'essayais de me convaincre que c'était mon imagination, je l'ai mis sur le compte de la gueule de bois... Alors j'essaierai de t'aider... De pas trop réfléchir... Et de te dire simplement quand je sens que tu ne vas pas bien et que peut-être toi même tu ne l'as pas réalisé. »
Il déglutit doucement.
« Je comprends ce que tu dis quand tu penses des trucs cons... que tu sais que tu devrais pas penser... Mais que tu arrives pas à t'en défaire. Parce que j'en ai plein la tête aussi. »
Daiki l'attire contre lui dans ses bras et caresse sa nuque. Il embrasse sa tempe et murmure :
« Ouais... je sais... C'est pour ça que je devrais juste te faire confiance... Tu vas pas me juger là-dessus... Il faut qu'on apprenne à penser autrement tous les deux... Ça va nous prendre du temps... Mais à deux on peut y arriver... Et même si des fois je fais des erreurs... tu peux toujours compter sur moi...
— Ok... »
Il glisse ses bras autour de la taille de Daiki et le serre contre lui.
AOMINE
Il tient longtemps son homme contre lui, l'embrassant, le caressant, tentant de rattraper son impair par sa tendresse. Au bout d'un moment, il se recule et regarde Taiga.
« Are you alright, love ?
— Honestly? I don't know... »
Taiga hausse les épaules.
« Je te dis... J'ai plein de conneries dans la tête... Quand tu te penses pas à la hauteur... J'me sens comme une merde égoïste... Je repense à ce que tu m'as dit de tes ex... Ce mauvais moment à passer, celui que j'ai connu aussi... Le fait que c'est de la mécanique... Et j'me sens mal. Et j'me demande combien de fois c'est arrivé et que je m'en suis pas rendu compte... Et j'pense à samedi soir où... J't'ai demandé parce que j'en avais besoin tu t'es exécuté... Mais t'allais déjà mal alors... Je sais plus Dai... Je doute pas que tu m'aimes... Et je sais qu'on peut être dingue d'une personne sans avoir de désir pour elle... Ou seulement parfois... Mais je sais plus quand tu t'es forcé ou non parce que... Je sais ce que tu as vécu et que c'est comme ça que tu fonctionnais avant... Pas pour toi... Juste pour l'autre. Et le pire c'est cette putain de petite voix de la destruction qui essaie de me convaincre que peut-être à chaque fois tu t'es forcé... Je sais que c'est pas vrai... Mais elle sait être putain de convaincante cette voix... »
Il se mordille la lèvre en regardant son homme. Il a réveillé bien plus d'angoisses qu'il ne le pensait, et il se sent coupable. Il les comprends, ces angoisses, elles sont logiques. Et alors qu'il le regarde une sorte de calme revient en lui. Ses propres angoisses se rétractent dans la nécessité de réagir, de dire quelque chose, de clarifier les choses et rassurer Taiga.
Il l'emmène jusqu'au canapé, puis prend sa main dans la sienne et lui parle doucement.
« Écoute-moi, Taiga. J'ai du désir pour toi et j'adore faire l'amour avec toi. Et même ce soir, où j'aurais probablement dû dire non, c'est pas comparable avec ce que j'ai déjà vécu. Parce que je suis amoureux de toi... Alors je comprends que c'était pas une bonne idée, je sais que j'ai brisé ma promesse et trahi ta confiance et pour ça... Je peux que te demander pardon. Mais t'as rien fait de mal... T'as pas été égoïste. C'est moi qui ai fait une erreur. C'est jamais que de la mécanique avec toi. La preuve... j'ai pas pu avoir d'orgasme, parce que je n'étais pas assez à fond dedans. J'ai pas pensé à autre chose, j'ai pas attendu que ça se passe... C'était pas correct de ma part de le faire sans en avoir vraiment envie, ne serait-ce que parce que je détesterais que tu fasses ça. J'ai été stupide de perdre ça de vue. Mais ça remet pas en question ce que je ressens pour toi ni le désir que j'éprouve pour toi. »
KAGAMI
Ses doigts se crispent un peu sur ceux de Daiki. Sa gorge est encore un peu nouée, mais il hoche la tête doucement, un peu soulagé. Il avait besoin d'entendre ça pour faire taire la petite voix vicieuse et perfide qui tentait de le détourner de sa voie, au moins pour quelques temps.
« Merci... J'avais besoin de l'entendre je crois... Encore une fois j'ai pas de doute sur tes sentiments... Les sentiments peuvent être totalement dissociés du désir... Même si pour moi ils sont très liés. Je suis désolé... Je sais que je réagis un peu excessivement à ça.
— C'est pas excessif, c'est juste que c'est important pour toi et je comprends. À l'avenir... j'essaierai d'être plus ouvert envers toi. Faut juste que tu saches... que je fais déjà d'énormes efforts pour ça. C'est quelque chose dont j'ai besoin, et que je veux, ça me coûte pas de le faire... mais c'est pas évident et parfois c'est pas que je veux volontairement te cacher des trucs, c'est juste que j'ai pas l'habitude de parler ou d'exprimer ces trucs-là. J'me sens pas légitime... J'me trouve juste casse-couilles, tu vois. Je sais que parfois c'est pareil pour toi...
— Ouais... T'as raison... Et j'dis pas que tu fais pas d'effort. Je sais que t'en fais. »
Il souffle doucement et vient enlacer Daiki.
« Désolé... C'était pas vraiment le plan de la soirée... On avait parlé de se détendre à la base...
— Ouais... Ça se passe pas toujours comme prévu. »
Le brun caresse son dos.
« C'est pas encore trop tard cela dit...
— Hm... Ouais tu parlais de mater un truc... S'il est pas trop tard. On peut se poser un peu devant la télé. »
L'avantage c'est qu'il est loin d'être nerveux pour le match du lendemain. Ça lui passe complètement au dessus à présent.
« Au fait... Je sais pas quelles sont tes relations avec Wakamatsu... Mais tu veux peut-être le voir après le match... »
Daiki rit un peu.
« Je sais pas vraiment quelles sont mes relations avec lui non plus... Mais j'imagine qu'aller boire un verre ça pourrait être sympa.
— Ça lui changera de parler japonais un peu je suppose. Tu veux regarder un truc ?
— Ouais. On a la suite des Avengers à mater si ça te dit.
— Ok. Ça me va. »
Il se rappelle que la dernière fois, ça avait mal tourné, mais il chasse tout de suite cette pensée.
AOMINE
Il jette un coup d'œil à Taiga, il espère que le film va leur changer les idées. Il a le dos tout raide et l'estomac noué. Il s'en veut d'avoir foiré et d'avoir blessé son homme. Il sait qu'il faut un peu de temps maintenant, mais il déteste cette tension. Il se lève et va mettre le film, puis revient se caler dans le canapé près de Taiga, et passe un bras autour de ses épaules.
KAGAMI
Il se colle à son homme et remonte ses jambes sur le canapé. Il a juste envie de ne plus penser à rien, de rester contre lui et se rassurer. Il se laisse absorber par le film pour se vider la tête.
AOMINE
Il commente le film de temps en temps, essayant de faire rire son homme. Sa cible préférée est Captain America, parce que d'une, c'est quand même le pire nom de super-héros du monde, de deux, il ressemble à rien avec sa combi moulante patriotique et son bouclier en forme de couvercle de poubelle.
« Faudra qu'on se mate les Iron Man aussi ! » fait-il remarquer vers le milieu du film.
KAGAMI
Il capte et apprécie les efforts de son homme et sourit à ses blagues. Il a conscience que le malaise ne va pas disparaître si facilement. Il doit faire des efforts aussi. Il s'en veut un peu, parce que son homme n'avait pas besoin de se préoccuper de lui ce soir. Mais il ne peut pas mentir et faire comme si tout allait bien. Ça sonnerait faux de toute façon et il refuse que son homme fasse semblant de son côté.
« Ah... revoir pour moi. Pour le coup Iron Man je les ai tous vus je crois. Mais j'suis chaud j'aime bien.
— Ben ouais lui il est fun au moins... Et puis j'aime bien les super-héros qui ont pas de super-pouvoirs, en fait. Enfin... Iron Man il a quand même le super-pouvoir du fric, j'avoue.
— Ce qui est quand même un super pouvoir non négligeable. Mais j'imagine que tu peux plus t'identifier. J'ai quand même un petit penchant pour Spiderman, Deadpool et Wolverine...
— Hm... parce qu'ils sont marrants ou parce que c'est des écorchés de la vie ?
— Un peu les deux je pense. Spiderman est orphelin disons que ça m'parlait un peu... Et après j'ai découvert Wolverine là j'pense que le côté écorché de la vie m'a bien plu aussi... Et Deadpool c'est Wolverine avec un humour noir excellent.
— À choisir je préférerais Wolverine. C'est l'un des rares à pas avoir enfilé un préservatif géant en guise de costume. »
Il rigole.
« C'est pas faux ! Mais Deadpool le porte par dérision alors ça compte pas !
— Mouais... elle a bon dos, la dérision. Mais admettons. Moi, j'reste sur les Vikings bodybuildés.
— Uniquement pour le physique ? Parce que dans le genre bodybuildé... Je reste sur Wolverine.
— Alala... je peux pas rivaliser avec autant de griffes et de poils. »
Il se marre.
« T'es con... Je peux pas franchement rivaliser non plus avec d'aussi beaux cheveux. »
Daiki le regarde avec un petit sourire tendre et lui ébouriffe sa tignasse.
« Moi j'adore tes cheveux. »
Il se tourne vers son homme avec un sourire.
« Ah ouais ? Sont pas très... Discrets.
— Ben justement, c'est ça qui me plaît... Hors normes, comme toi !
— Thanks... »
Il pose un baiser sur la joue de Daiki et souffle avec un sourire.
« T'es pas mal hors norme aussi... Et ça me plaît aussi. T'as pas de poils et t'as pas de griffes... Mais toi ton super pouvoir il est dans le basket et ça c'est vachement classe aussi. »
Il regarde Daiki avec tendresse. Et puis dans le genre écorché de la vie, son homme était plutôt bien placé aussi. Ouais il a peut-être un truc avec les mecs qui ont un bagage douloureux et un peu lourd à porter.
Daiki lui adresse un sourire léger.
« Tu peux me trouver tous les super-pouvoirs que tu veux... du moment que tu me demandes pas de porter une combi moulante !
— Ça va... Je crois que j'avais compris que la combi moulante te plaisait pas... Pourtant j'ai cru que tu m'trouvais sexy en combi quand je surfe.
— Ouais mais t'as pas l'air d'un super-héros en panne d'inspiration pour sa tenue... Juste d'un beau basketteur qui prend son pied en surfant.
— OK... Alors t'accepteras de porter le même genre de combi que moi pour tester le surf ?
— Ouais... la combi de surf, ça passe. C'est la seule combinaison moulante que j'accepterai de porter !
— OK ça marche. T'es mon super hero à moi alors.
— Thanks love... You are too... »
Daiki se tourne un peu plus vers lui se penche pour embrasser doucement ses lèvres, presque timidement.
Il a l'impression d'être revenu au début de leur relation. Il y a des gestes qui semblaient évident et anodins qui à présent lui semble lourds de sens. Comme ce simple baiser, auquel il répond doucement et avec un peu de retenu de peur de s'emballer tout seul. Il s'en veut mais il sait qu'une soirée ne suffira pas à le détendre malheureusement. Il voudrait déjà mettre tout ça derrière lui, mais ce n'est pas aussi simple que juste le vouloir.
AOMINE
Maintenant c'est lui qui a peur de brusquer Taiga, dont il sent la réserve. Il a l'impression d'avoir perdu sa confiance et ça l'effraie et lui noue l'estomac, mais il prend sur lui et passe outre. Ne pas serrer les dents et encaisser, d'accord, mais il faut aussi savoir prendre du recul et faire preuve de patience parfois.
Il s'écarte doucement et repose la main sur la cuisse de son homme tandis qu'il rerporte son attention sur le film.
KAGAMI
Il sent le malaise et c'est très désagréable. Il a conscience d'en être responsable. Il glisse sa main sur celle de son homme et mêle leurs doigts. Il serre doucement sa main dans la sienne et repose la tête sur son épaule en reportant son attention sur le film. Son cœur bat un peu trop vite. Il a l'impression de ne plus être en phase avec lui-même et ce n'est pas seulement dans sa relation avec Daiki. il arrête de réfléchir et reporte son attention sur l'écran. Demain... Demain ça ira mieux.
AOMINE
Le film se termine et il commence à se sentir fatigué. Il en a assez de toute cette journée. En plus de ça la nuit va être courte. Avec un peu de chance il pourra dormir un peu le temps du voyage.
« On va se coucher, love ?
— Ouais. Faut qu'on dorme. Wakamatsu ne va pas nous faire de cadeau demain. Et y'a pas moyen qu'on le laisse gagner !
— Tu m'étonnes... Ça, jamais ! »
Il sourit et pose un baiser sur la joue de son homme avant de faire un tour rapide par la salle de bain, puis il rejoint la chambre, se déshabille et se cale confortablement sous la couette. Il ferme les yeux, les événements de la soirée tournent dans sa tête et il en garde un goût amer. Il repousse ces pensées, essaie de se focaliser sur le match du lendemain, plutôt. Et finalement, décide que ce serait mieux de ne penser à rien du tout. Il veut juste dormir...
KAGAMI
Il passe aussi par la salle de bain. Alors qu'il se brosse les dents, il regarde son visage fatigué dans le miroir. Ce soir n'a pas été du tout à la hauteur de ce qu'il avait prévu... Pas qu'il ait mis beaucoup d'espoir dans cette soirée cela dit. Il avait bien fait de reporter le passage par la boutique. Il avait la sensation que c'était pas le moment avec son homme d'y aller qu'ils avaient besoin de calme et toujours cette distance qu'il espérait avoir rêvé. Il avait eu raison. Ils avaient effectivement besoin de calme et de bien plus de tranquilité que ce qu'il pensait. Il se sent épuisé et n'a qu'une envie se couler dans les bras de Daiki et dormir... Oublier ce qu'il s'est passé, oublié sa culpabilité et ce malaise.
Il ne garde que son caleçon comme toujours et rejoint son homme sous la couette. Comme d'habitude il vient se coller à Daiki. Il pose sa tête sur son épaule, glisse sa jambe entre les siennes et inspire son odeur. Il a besoin de le sentir contre lui, il a besoin de se rassurer dans ses bras.
« Bonne nuit poulpe-love... »
AOMINE
Ce surnom le fait sourire. Il caresse les cheveux de son homme et essaie de se détendre. Si Taiga se colle à lui... Ça doit vouloir dire qu'il ne lui en veut pas trop. Du moins, il l'espère. Il referme les yeux et écoute le souffle de Taiga dans le noir.
« Bonne nuit love… »
KAGAMI
Il se blottit un peu plus contre Daiki en sentant la caresse apaisante de ses doigts dans ses cheveux. Il n'a pas envie de fuir son homme, il n'a pas peur de lui imposer de la tendresse. Il n'y réfléchit pas à vrai dire. Il a toujours dormi dans les bras de son homme, ça leur a semblé toujours naturel, de dormir blotti l'un contre l'autre. Même si ce soir ils ont eu un loupé, pour lequel il culpabilise et qu'il a du mal à digérer. Il ne remet pas en cause, la tendresse de son homme, ni ses sentiments.
AOMINE
Il se tourne un peu vers Taiga et l'enlace plus étroitement, éprouvant un certain soulagement à le faire. La tension se relâche dans ses muscles et sa respiration ralentit. Il se concentre sur les sensations purement physiques qui le rassurent et le réchauffent, et peu à peu se laisse gagner par le sommeil.
KAGAMI
Il se détend plus rapidement dès que Daiki resserre son étreinte. Il a passé son bras dans le dos de Daiki et il le tient lui aussi serré comme pour l'empêcher de fuir. Il s'endort semble-t-il rapidement contrairement à ce qu'il aurait cru, en tout cas, il n'a pas le temps de tourner en rond et ne se sent pas sombrer.
