Hello !
Les vacances ont un peu bouleversé le planning, mais nous voici de retour ! Avec un long chapitre pour nous faire pardonner :) Enjoy !
Stella : On est contentes que la rencontre avec Wakabaka t'ait plu ;) Et non non ton homme n'est pas un sauvage, mais tant pis s'il veut pas de nos bisous :D
KAGAMI
Il ouvre les yeux dans cette chambre inconnue assez tôt dans la matinée, tiraillé par la faim. Il n'a aucun moyen de savoir quelle heure il est, à moins de se lever pour trouver son téléphone dans une poche. Il se retourne entre les bras de Daiki et caresse doucement sa nuque avant d'embrasser son front. Dehors il semble faire déjà jour, mais le connaissant il ne va probablement pas se réveiller tout de suite. Il reste un moment, dans le silence de la pièce, apaisé par la respiration calme de son homme.
Il a envie d'être chez lui, chez eux à Los Angeles. Il a envie de réapprivoiser son homme, de recommencer là où ça a merdé. Vivement qu'ils rentrent chez eux, qu'ils puissent être au calme et se retrouver. Ce qui s'est produit les hante comme une ombre qui pèse sur sa nuque et comprime sa poitrine.
Il embrasse les cheveux de Daiki. Ça fait un moment qu'il ressasse et il a vraiment trop faim. Il se lève doucement pour ne pas réveiller son homme et il se rhabille. Il lui écrit un mot pour le prévenir qu'il est trop affamé pour l'attendre. Il pose un dernier baiser sur sa tempe et quitte la chambre. Il glisse son téléphone dans sa poche il est un peu plus de 8h. Il s'étire un peu, ses muscles sont raides après ce match intense. Il descend jusqu'au restaurant de l'hôtel. Seul avantage de l'hôtel c'est la possibilité de pouvoir manger à volonté pour le petit déjeuner. Il est en train de se servir quand Jake arrive derrière lui.
« Déjà levé Taiga?
— Ouais. J'avais la dalle. Et j'suis un lève-tôt.
— Tout seul ?
— Daiki est un lève-tard. » lui répond-il avec un clin d'œil devinant à qui il faisait référence.
Jake sourit. Et ils s'installent pour discuter et surtout débriefer du match en déjeunant.
« Vous avez assuré ! Et c'était vraiment super impressionnant.
— Ouais on était bien cassé après faut avouer. On est allé boire un verre avec Wakamatsu après le match... J'ai bu deux pintes j'avais l'impression d'en avoir bu dix !
— What ? J'ai loupé un Taiga bourré ?
— Ouais mais t'inquiète un Taiga bourré c'est pas drôle du tout. J'ai tendance à avoir l'alcool un peu triste tu vois...
— Oh tu t'es fait un coup de bourdon alors hier soir ?
— Non... J'ai réussi à m'endormir avant. »
AOMINE
Il se réveille brièvement en s'apercevant que Taiga n'est plus là. Il redresse la tête et voit un bout de papier sur la table de chevet. Il l'attrape et le déchiffre rapidement, et, rassuré, il se roule en boule dans les draps, encore lourd de sommeil. Il ne tarde pas à se rendormir profondément.
KAGAMI
Il reste un moment à discuter avec Jake. Ça lui fait du bien de penser à autre chose. D'autres les rejoignent plus tardivement. Puis, il se décide à remonter. En arrivant devant la chambre de son homme, il réalise qu'il n'a pas la carte pour rentrer. Il jure et pose son front contre la porte.
« Fuck... Quel con... »
Il entre donc dans sa propre chambre et envoie un message à Daiki.
Love. J'suis remonté... Fais moi signe quand tu es réveillé... J'ai pas pensé à prendre la clé de ta chambre.
Sa chambre est quasiment identique à celle de Daiki. Il sort des vêtements propres et entreprend de se doucher pour s'occuper.
AOMINE
La vibration du portable retentit à travers ses rêves et il n'y fait pas tout de suite attention. Un moment indéterminé plus tard, il ouvre les yeux tout à coup en ayant l'impression d'avoir oublié quelque chose. Il grogne et rampe dans le lit pour attraper son pantalon qui traîne par terre sans avoir à se lever. Il sourit en voyant le message et répond rapidement :
J'suis réveillé... enfin... façon de parler. Viens toquer à ma porte je t'ouvrirai.
KAGAMI
Le message s'affiche sur son écran alors qu'il trompe son ennui en regardant un site de streaming vidéo. Il se lève aussitôt en coupant la vidéo. Il était de toute façon à deux doigts d'aller tambouriner à la porte de son homme pour qu'il ait le temps de manger avant de partir. Il prend son sac, s'assure de n'avoir rien laissé dans la chambre et en sort pour aller frapper à la porte à côté.
AOMINE
Il s'était déjà à moitié rendormi quand il entend toquer à la porte. Sans même se demander si ça pourrait être quelqu'un d'autre que Taiga, il s'extrait du lit et va ouvrir en tenue d'Adam. Il esquisse un sourire tout en se frottant les yeux.
« Morning love... »
Taiga ouvre de grands yeux et le pousse à l'intérieur en refermant vite derrière lui.
« Et si ça avait pas été moi ?! »
Mais en finissant sa phrase, il laisse tomber son sac au sol et l'enlace en enfouissant son nez dans son cou. Il lui rend son étreinte et sourit.
« Si ça avait pas été toi, quelqu'un aurait eu une vision sympathique pour bien commencer la journée !
— Mouais... Moi j'suis pas d'accord. »
Taiga s'écarte le regarde en fronçant les sourcils et soulève son menton pour l'embrasser.
« Cette vue là est à moi... »
Il pose les mains dans le creux de ses reins puis descend sur ses fesses alors qu'il lui mordille doucement les lèvres, ravi par cette réponse.
« J'aime bien quand t'es possessif, love... Ça me donne l'impression d'être spécial à tes yeux...
— C'est pas une impression Dai... T'es spécial pour moi... »
Taiga répond avec un sourire qu'il l'embrasse encore doucement et s'écarte un peu.
« Hm... il est tard ? J'suis à la bourre ?
— Pas encore. T'as le temps de te doucher avant qu'on descende pour manger.
— Ok... J'imagine que toi t'es déjà douché et t'as déjà mangé...?
— Ben... Il est presque midi alors j'ai déjà mangé mais je vais de nouveau manger en fait.
— Ah ouais déjà… »
Il frotte sa chevelure ébouriffée. Il ne pensait pas avoir dormi aussi longtemps, mais il faut dire qu'il était vraiment crevé hier.
« Bon... bah faut que j'aille me laver alors. »
Taiga sourit et l'enlace pour embrasser encore sa nuque et caresser son ventre.
« Ouais. On avait tous besoin de récupérer.
— Carrément... T'as assez dormi, toi ? Tu t'es levé tôt ?
— Ouais trop tôt... »
Taiga ne semble pas vouloir le laisser partir. Sûrement la longue matinée à tourner en rond à compenser.
« Sauf que j'avais trop faim pour me rendormir... Mais t'inquiète... J'ai mangé ta part au petit déjeuner. »
Il rit un peu.
« J'imagine ça. Hm... tu veux m'accompagner sous la douche ? »
KAGAMI
Son ventre se réchauffe et son coeur se comprime un peu à cette proposition. Il resserre un peu ses bras autour de Daiki et souffle dans son cou.
« Y-yes... J'en ai envie. »
Il veut profiter encore d'être avec lui. Après, ils n'auront pas de moment d'intimité avant d'être rentré et ça lui semble être dans beaucoup trop longtemps.
AOMINE
Il caresse ses cheveux. Il sent son homme un peu... perdu ? Préoccupé ? Triste ? Il ne sait pas trop et ça l'ennuie. C'est probablement dû à cette conversation qu'ils n'ont jamais vraiment terminée, faute de temps. Il ne sait pas trop ce qu'il en pense ce matin, et à vrai dire, il n'a rien envie d'en penser pour le moment. Il n'est pas encore très réveillé et il veut profiter de quelques instants de calme avant de devoir repartir.
Il se recule un peu et prend son homme par la main pour l'emmener dans la salle de bain. Il fait couler l'eau et étouffe un bâillement, puis regarde Taiga qui se déshabille avec un demi sourire.
Taiga pose ses affaires soigneusement pliées et regarde son homme avec un sourire amusé.
« What? Why are you smiling?
— Hm... J'me disais que t'étais sexy. »
Il l'attire à lui pour poser un baiser sur ses lèvres.
« Et que j'ai bien de la chance d'être avec un mec comme toi. »
KAGAMI
Le coeur battant un peu plus vite. Il revient chercher ses lèvres et le pousse sous l'eau chaude.
« Thanks... Moi aussi j'ai de la chance… »
Il le lâche pour prendre du gel douche et commence à le laver, autant qu'il se rende utile à squatter cette douche dont il n'a pas besoin. Il pose ses mains sur le dos de son homme et commence à le masser.
« Comment tu te sens love ? ça tire pas trop ?
— Nan, ça va... La bonne nuit de sommeil m'a fait du bien... Et aussi... C'est purement psychologique, mais savoir que j'ai rien à faire de spécial aujourd'hui ça aide ! Mais... que ça te décourage pas de me masser, hein ! C'est très agréable... »
Il rigole.
« J'me décourage pas. Mais t'as de la chance... J'avoue que ça m'arrive pas souvent mais là j'sens qu'j'ai un peu tiré sur la corde. »
Il commence doucement par sa nuque et ses épaules appuyant ses pouces sur les zones légèrement nouées, mais effectivement globalement son homme n'est pas tendu. Il descend sur ses omoplates et continue à jouer sur son dos de ses mains massantes, explorant son corps et profitant de cette intimité avec un peu de soulagement et de réconfort. Il embrasse sa nuque tendrement en prenant son temps.
AOMINE
Il ferme les yeux et savoure le contact de ses mains qui réveillent doucement ses muscles et stimulent sa circulation sanguine, dissipant les brumes du sommeil.
« Hm... Ben si t'es crevé c'est moi qui m'occuperai de toi ce soir... et j'te ferai un long massage... le dos, les jambes, les bras, tout ! »
Taiga sourit et embrasse sa nuque.
« Oh... J'suis trop chanceux. » Il rigole un peu. « On verra ce soir... Tu seras peut-être crevé aussi après cette longue journée de retour.
— Ouais... on verra ce soir. J'ai hâte qu'on rentre chez nous, love. »
La voix de Taiga trahit une certaine mélancolie alors que ses mains descendent sur ses reins.
« Moi aussi love. »
Il s'appuie contre la paroi de la douche pour savourer pleinement le massage et demande doucement :
« Est-ce que ça va ? T'as l'air un peu triste ce matin... »
KAGAMI
Son coeur s'emballe un peu. Il ne veut pas se relancer dans une conversation qu'ils n'auraient pas le temps de mener au bout. Et puis, il se sent surtout las et fatigué. Il envie de rentrer chez lui et de se poser. Ce truc qui s'est passé entre eux est arrivé vraiment au mauvais moment. Au moment où ils ne peuvent pas pleinement se consacrer à eux et qu'ils doivent gérer d'abord leur responsabilité d'adulte. Mais il paraît que c'est ça être adulte.
« Je suis un peu... Préoccupé ouais... Mais ça va t'inquiète... J'accuse encore le coup de la journée d'hier. J'ai vraiment envie de rentrer... Et de pouvoir vraiment profiter d'être avec toi... »
Il glisse ses mains sur ses hanches et vient se coller au dos de Daiki, pressant son bassin contre le sien et posant sa tête sur son épaule.
I miss you. J'ai l'impression que tu es là... Sans être là... Et ça m'fait mal...
Il garde ses pensée mélancoliques pour lui au moins jusqu'au soir. Ils n'ont pas le temps et il n'a pas envie de discuter dans une chambre d'hôtel impersonnelle.
AOMINE
Il pose ses mains sur les siennes et entremêlent leurs doigts. Il n'aime pas sentir Taiga ainsi mais il n'y a pas grand-chose qu'il puisse faire. Il se demande s'il se sent toujours coupable. Lui... il a toujours une impression de malaise qui s'accroche à lui, mais continuer à y penser ne va rien changer non plus.
Il se retourne et l'embrasse doucement.
« Ok... On sera vite rentrés, t'en fais pas. »
Il sourit, et ajoute :
« Faut que je finisse de me laver sinon j'vais pas avoir le temps de manger et j'avoue je serais un peu dégoûté si c'était le cas ! D'autant que... me faut au moins un café avant d'aller à l'aéroport !
— Ouais je serais dégoûté aussi ! Moi aussi j'ai envie de manger avant de monter dans l'avion. Mais laisse-moi finir le travail. »
Taiga reprend le gel douche et se remet en devoir de le laver mais cette fois ne prend pas le temps de le masser, seulement de lui voler quelques baisers en passant.
« Voilà beau gosse... Tu es propre ! »
Il sourit et l'attire à lui pour l'embrasser.
« Thanks love. »
Il ressort de la douche et se sèche en vitesse. Il n'avait pas apporté grand-chose et donc il range ses affaires vite fait tout en s'habillant.
KAGAMI
Il s'est séché rapidement pour enfiler ses fringues et il regarde son homme se préparer un léger sourire aux lèvres. Il l'attend, sac sur l'épaule. Il l'observe un peu comme s'il pouvait voir cette fine barrière invisible qui s'est sournoisement installée entre eux et qu'il ne sait désespérément pas comment briser. Parce qu'il faudrait qu'il se pardonne totalement, parce qu'il faudrait qu'il retrouve une certaine confiance en lui, parce qu'il faudrait qu'il n'ait plus peur de son désir pour cette homme qu'il aime tellement fort.
Quand Daiki semble prêt, il se redresse.
« Ready ?
— Yes, ready ! »
AOMINE
Ils quittent la chambre et descendent au resto de l'hôtel où ils retrouvent leurs coéquipiers déjà tous là.
« Et c'est seulement maintenant que t'arrives ?! s'exclame Jake en le regardant. Encore un peu et on partait sans toi !
— Ben je sais... grogne-t-il en se servant un café au buffet. Sinon j'serais encore au lit, figure-toi ! C'est fatigant la vie de basketteur... »
Ça fait franchement marrer leurs coéquipiers.
« Et c'est maintenant que tu t'en rends compte ?! s'exclame Lewis. Fallait devenir prof !
— Et gérer des ados bourrés d'hormones en pleine crise existentielle ? Jamais !
— Hm... On dirait que tu connais bien le sujet ! » raille Steve.
Il choisit d'ignorer superbement ces moqueries et s'assoit avec son café et son assiette d'œufs-bacon avant de commencer à déguster en silence.
KAGAMI
Il s'est servi aussi une assiette avec trois burgers. Jake a réussi à lui négocier la possibilité de goûter les trois burgers du menu. Et il s'installe à côté de Daiki. Il fait la conversation avec les autres pour permettre à son homme de savourer son café matinal sans être trop sollicité.
AOMINE
Il ne manque pas de remarquer cette petite attention et ça lui fait plaisir. Des petites choses comme ça, ça prouve que son homme le connaît bien et qu'il peut compter sur lui, même pour les petits tracas du quotidien. Il pose une main sur sa cuisse sous la table et la caresse doucement tandis qu'il reprend des forces tranquillement.
KAGAMI
Il occupe efficacement leurs coéquipiers ça ne dure pas de toute façon la pause déjeuner est courte. Jake les rappelle à l'ordre, le bus est déjà là. Ils bouclent rapidement leur repas et se mettent en mouvement pour rejoindre le bus qui doit les ramener à l'aéroport.
Il s'installe à côté de Daiki dans le car. Ils passent le trajet dans un silence fatigué. Toute l'équipe semble attendre avec impatience d'être rentrée. Ils rejoignent enfin l'aéroport. Ils sont tous beaucoup moins nerveux qu'à l'aller. La victoire laisse une ambiance calme et bon enfant entre les joueurs et bientôt enfin ils sont installés dans l'avion.
Taiga s'enfonce dans son siège. Dans un peu plus de six heures ils pourront se couler dans le canapé de son appartement et profiter. Il glisse sa main dans celle de Daiki.
« Sieste ou tu veux te mater un truc ? »
Le brun lui sourit et mêle ses doigts aux siens.
« Hm... L'un n'empêche pas l'autre. Ça me dit bien de mater un truc, quitte à m'endormir devant.
— Ok. »
Il sourit et lui prête un écouteur pour regarder avec lui un vieux classique sur les dinosaures qu'il a pris soin de charger sur son téléphone il y a quelques temps en découvrant la passion de son homme pour ces bestioles.
Daiki se cale contre lui et s'illumine en regardant l'écran.
« Oh, cool, des dinosaures ! Très bon choix ! M'enfin... même si j'me doute que c'est à cause de moi que t'as mis ça sur ton téléphone !
— Je ne vois pas du tout de quoi tu parles. »
Il sourit et pose un rapide baiser sur sa tempe et rigole doucement.
« J'espère que tu apprécies l'effort. »
AOMINE
J'apprécie. C'est le genre de trucs qui me prouve que tu me détestes pas. Parce que tu sais qu'on peut aimer quelqu'un tout en le détestant, pas vrai ? Enfin, je crois qu'on peut. C'est normal que tu me détestes si je te fais du mal.
Il sait bien que son raisonnement ne vaut pas grand-chose, et il en connaît les failles, mais les pensées s'imposent d'elles-mêmes à son esprit.
Il serre un peu la main de son homme dans la sienne.
« Yes. Thanks. »
Il sourit et se concentre sur le film. Taiga appuie sa tête contre la sienne et retourne son attention sur le film en caressant sa main de son pouce doucement.
Ce toucher léger le détend et il regarde le film sans vraiment le suivre, c'est difficile dans ces conditions de toute façon. Peu à peu la proximité rassurante de Taiga, les vibrations de la carlingue et l'immobilisme forcé le font sombrer dans la léthargie, et il sent ses paupières s'alourdir. Il finit par s'endormir et rêve de dinosaures.
KAGAMI
Il sent son homme s'endormir contre lui. Il dort vraiment dans toutes les conditions possibles et ça l'amuse un peu de le constater. Il ne le réveille pas et enchaîne sur un autre film quand le premier est terminé pour faire passer le temps jusqu'à l'arrivée à L.A.
Quand le second film se termine il met un peu de musique. Il somnole légèrement mais ne s'endort jamais vraiment. Le temps semble s'écouler beaucoup trop lentement. Il n'a pas lâché la main de son homme. Comme s'il avait besoin de s'y accrocher pour s'assurer de la réalité de sa présence. Il essaie de ne pas penser, mais l'angoisse revient le ronger alors qu'il n'a plus de film pour s'occuper l'esprit.
AOMINE
Il passe le trajet à se réveiller et se rendormir. Au bout d'un moment, il ne dort plus vraiment, mais il n'a pas envie d'ouvrir les yeux et préfère se laisser aller la léthargie qui autorise ses pensées à dériver sans vraiment se formuler dans son esprit. Il attend juste d'être arrivé, et d'ici là, il demeure dans le flot cotonneux du demi sommeil.
Quand le commandant de bord annonce l'amorce de la descente, il finit par se redresser et étire les muscles lourds et endoloris de ses épaules et de son cou avant de se tourner vers Taiga. Leurs mains sont toujours liées. Il sourit légèrement.
« Hey love...
— Hey. Bien dormi ? » répond Taiga avec un sourire doux.
Il se frotte le visage. Tout son corps est désagréablement pesant.
« Hm pas vraiment... C'est le genre de somnolence qui fatigue, tu vois ? Hâte de retrouver la terre ferme !
— Ouais. Hâte d'arriver aussi... »
Taiga se redresse un peu aussi et range ses écouteurs après avoir récupéré sa main puis il se réinstalle dans le fond de son siège et réajuste sa ceinture de sécurité. Il lui tend de nouveau la main en demandant.
« Tu veux manger quoi ce soir? »
Cette question le fait redescendre sur Terre. Il a eu tellement de choses en tête en même pas 48h que la perspective de rentrer et dîner comme d'habitude lui semble presque... un peu lointaine. Mais ils rentrent chez eux. Ils reprennent le cours de leur vie, y compris de leur vie de couple. Il esquisse un sourire.
« J'ai bien une idée mais pas sûr que ça va te plaire... J'crois que Waka m'a donné envie avec ses histoires de Mac & Cheese... »
KAGAMI
Ne pas lui plaire ? Ça le fait rire.
« Pourquoi ça me plairait pas ? J'dis juste qu'il faut pas en abuser. »
L'avion se rapproche du sol de Los Angeles. Enfin ils vont pouvoir rentrer. Cette idée l'effraie autant qu'elle le rassure bizarrement. Il a envie de ça, de se poser au calme juste avec son homme et en même se retrouver en tête à tête avec Daiki lui fait un peu peur. Il va falloir affronter des trucs auxquels il n'est pas sûr d'être prêt à faire face.
« Hm... Bon bah dans ce cas... J'mangerais bien un gros plat de mac and cheese. Faut bien compenser quelque part toute cette énergie qu'on dépense sans arrêt, hein ? Enfin... »
Daiki sourit et lui adresse un clin d'œil.
« Je sais que là je prêche un convaincu... C'est moi que j'essaie de convaincre, en fait. J'ai toujours eu la trouille de prendre du poids !
— T'inquiète. Avec le match qu'on vient de se faire t'as clairement de l'énergie à récupérer ! Et tant que tu vis avec moi je te promets que tu prendras pas de poids ! »
Il lui fait un sourire et serre sa main.
« Promis on fera pas des plats fat tous les jours. »
AOMINE
Comme ce matin quand Taiga a volontairement engagé la discussion avec leurs coéquipiers pour qu'il puisse rester tranquille à boire son café, comme tout à l'heure quand il lui a proposé de regarder un film de dinosaures, de nouveau il ressent cette chaleur nuancée d'un étrange pincement au cœur. Son homme cherche tellement à prendre soin de lui. Et lui, qu'est-ce qu'il fait, à part le faire se sentir comme une merde ?! Parce qu'il n'arrive pas à s'expliquer autrement cette tristesse latente dans ses yeux. Et il continue de se demander comment il pourra faire pour réparer ça, et si c'est même possible.
Il cache son émotion et ses pensées à la con derrière un sourire.
« T'inquiète pas pour ça ! C'est quand même moi qui t'ai proposé de manger ça... T'aurais dit oui si je t'avais proposé soupe miso ?!
— Ben... Je t'aurai fait une soupe miso et des Mac & Cheese pour moi ! »
Taiga se marre tout seul de sa blague.
« Ah ok... Mais nan j'veux pas de soupe miso, là tout de suite ça m'apparaît comme le truc le plus déprimant du monde... »
Il regarde par le hublot. La terre semble se rapprocher à toute vitesse.
« C'est parti pour des Mac & Cheese maison alors. »
KAGAMI
Il laisse son homme rêvasser et serre doucement sa main dans la sienne. L'avion se pose enfin. Après les dernières manœuvres, il est finalement temps de récupérer leurs sacs et de sortir de cette boîte de conserve pour détendre leurs corps restés plié de longues heures. Des taxis les attendent pour les ramener chez eux. Faire un dernier tour de bus n'aurait pas été du goût des joueurs. Ils saluent leurs coéquipiers et s'engouffrent dans un véhicule. Taiga donne son adresse et soupire de soulagement en reprenant la main de son homme.
« Ouf... On y est presque... »
AOMINE
Il se sent également soulagé d'être enfin dans ce taxi, direction la maison.
« Yes, clairement. Je suis content de rentrer. C'était un voyage plutôt éprouvant. Même si le match était génial. »
Il caresse le dos de la main de Taiga en regardant les bâtiments défiler derrière la vitre. Ils n'échangent plus beaucoup de paroles le temps d'arriver en bas de l'immeuble. Ils prennent leurs affaires dans le coffre et enfin grimpent dans l'ascenseur. Il s'appuie contre le miroir du fond. Il a beau avoir végété la plus grande partie de la journée, il se sent épuisé.
KAGAMI
Il s'en rend compte et il prend la main de son homme pour l'emmener jusqu'à sa porte. Il ouvre rapidement et entre dans l'appartement. Il ne le lâche pas. Il referme la porte derrière eux et il vient doucement l'enlacer, enfouissant son nez dans son cou et pressant ses lèvres sur la peau fine.
« We're back...»
Il embrasse son cou en ajoutant : « Ça m'a manqué... »
Daiki soupire un peu et passe ses bras autour de lui, le pressant légèrement contre lui.
« Yeah... me too. »
Il le garde un peu contre lui, pose un baiser sur ses lèvres puis il se décide à le lâcher pour retirer ses chaussures et se déshabiller un peu.
AOMINE
Il fait de même et regarde autour de lui. Un peu perdu. Il déteste cette sensation. Il est en train de se poser des questions bêtes, du genre, qu'est-ce qu'il fait maintenant, où est-ce qu'il se pose, etc. Finalement, il se tourne vers Taiga :
« Hm... J'peux t'aider pour le dîner ? »
KAGAMI
Il est un peu surpris de la proposition de son homme. Mais il hoche la tête doucement, il sent le malaise de Daiki. Est-ce qu'ils sont tous les deux perdus ? Il lui sourit doucement.
« Oui bien-sûr. J'vais juste mettre nos vêtements à laver d'abord. Tu peux peut-être nous sortir des bières.
— Ouais ça devrait pas être trop dur... »
AOMINE
Il regarde son homme partir vers la salle de bain et sort des bières du frigo, pose celle de Taiga sur le plan de travail, et grimpe dessus en ouvrant la sienne, pensif. Il boit quelques gorgées. L'appartement lui paraît très silencieux. Il boit sa bière plus vite en attendant le retour de son homme.
Taiga le rejoint et sourit doucement. Il pose un baiser tendre sur sa joue.
« Oh.. Tu m'as même pas attendu ! Ça va love ? »
Il baisse les yeux sur sa bière. Il inspire lentement avant de répondre.
« Non, ça va pas. Je suis fatigué de serrer les dents et d'essayer de te faire rire et de rendre les choses légères. Y a ce malaise entre nous et ça me bouffe. Je sais que toi aussi, j'essaie pas de dire que... enfin... je te reproche rien, quoi. Si j'ai tenu à tout prix à te parler avant le match c'est que déjà je pouvais plus le supporter. J'ai fait avec, le temps qu'il fallait. Mais maintenant qu'on est que toi et moi, qu'on est chez nous... Nan, ça va pas. Et... je sais pas quoi faire pour que ça aille mieux. »
Il lève la bière qu'il a fixée pendant tout ce temps, et la vide en partie, les épaules tombantes sous la pression qui retombe. Il n'a pas envie de s'engueuler avec Taiga... vraiment pas, en fait. Mais il n'a pas non plus envie de continuer à prendre sur lui. C'est ça qui l'épuise, bien plus que la somme du match et de l'aller-retour Boston-L.A.
« Je sais... je sais vraiment pas quoi faire. J'arrive pas à me dire que le temps va faire son œuvre. J'ai l'impression de faire que ça, prendre du recul. Et tout ce que ça m'apporte, c'est un sentiment de vide. »
Il finit sa bière.
KAGAMI
Les mots de son homme serrent sa poitrine et tordent son ventre. Il l'a écouté parler adossé au plan de travail à côté de lui. Il n'a même pas pensé à entamer sa bière. De nouveau, cette peur et cette envie de pleurer l'assaillent. Il ferme les yeux et essaie de se calmer. Il se redresse et pose sa bière qu'il n'a même pas touché sur le plan à côté de Daiki et il vient lui faire face. Il l'enlace en se glissant entre ses jambes. Sa main vient caresser doucement sa nuque.
« Je suis désolé... »
Il déglutit. Il se sent coupable. Parce qu'il n'arrive pas à passer au-dessus des évènements, de faire comme si ça n'avait pas eu lieu, de s'autoriser à désirer Daiki comme il l'a toujours fait. Ça génère cette situation étrange, ce malaise. Son homme est sur la défensive, il sent qu'il essaie de faire des efforts et à la fois il a l'impression encore qu'il se force.
Il se sent perdu et se redresse pour poser son front contre le sien. Il a la gorge nouée.
« T'as pas à te forcer... À serrer les dents et à essayer de me faire rire... Je veux pas non plus que ça reste comme ça... On peut en parler, on peut... Je sais pas... Je sais pas ce qu'il faut faire non plus... Mais je veux pas non plus que ça reste comme ça... J'ai l'impression d'être responsable de ce malaise... Mais je sais pas quoi faire pour aller de l'avant je sais pas... Et ça me fait peur. »
Daiki soupire un peu et passe une main sous son menton pour l'amener à le regarder dans les yeux.
« Si tu commençais par me dire ce que t'avais sur le cœur ? Est-ce que c'est parce que tu peux pas me pardonner ? C'est parce que tu te sens toujours coupable ? Les deux ?...
— Te pardonner ? Attends... Tu crois que je t'en veux ou un truc comme ça ? Non... Je t'en veux pas. Je me sens coupable... Toujours ouais... »
Il soupire. C'est aussi un peu confus pour lui. Il est nerveux. Il est vraiment responsable de toute cette merde. Il a complètement déconné. Il déglutit et essaie d'expliquer ce qu'il ressent en sachant que ça ne plaira sûrement pas à son homme et qu'il va être probablement maladroit. Il n'a pas envie de le blesser pourtant il faut qu'il en parle pour réussir à avancer, c'est probablement la seule solution même s'il a l'impression d'avoir déjà tout expliqué ce soir là.
« Je veux pas que tu me quittes, que tu aies peur de moi, que tu aies plus envie de vivre avec moi... Je veux pas avoir peur de te désirer... Mais... J'ai peur de pas savoir me retenir. Avoir peur de moi-même et de ce que je pourrai te faire... J'arrête pas d'y penser parce que... Je t'aime et je te désire comme un fou... Et je te désire aussi de cette manière brutale... Tu m'as dit que c'était OK je sais mais... Et si je vois pas les moments où c'est pas OK ? Et que je vais trop loin ? Et que je te fais mal et que... »
AOMINE
Il observe son homme, caressant sa joue en l'écoutant. Son ventre le tiraille douloureusement.
« Peut-être que si tu me faisais plus confiance t'aurais moins peur... Mais en même temps... J'peux pas te blâmer que ce soit pas le cas. J'me fais pas confiance non plus. Et j'ai pas encore résolu certains problèmes qui font que j'ai du mal à concevoir d'être l'objet d'un tel désir. Enfin j'veux dire... Je sais que je suis agréable à regarder et tout, mais... C'est plus profond que ça. J'me trouve pas digne de cet intérêt... Je lutte contre ça. J'te le dis juste parce que ça fait partie de moi que je le veuille ou non. Mais si tu peux pas me faire confiance malgré ça... J'peux rien faire... Parce que tout ça, ça dépend pas que de toi, tu vois. On est deux pour coucher ensemble. C'est pas juste toi qui couches avec moi. »
Taiga secoue doucement la tête.
« Mon problème n'est pas que tu acceptes mon désir... J'ai surtout pas confiance en moi... De pas savoir m'arrêter... Et c'est... Qu'est-ce que toi tu veux ? Je veux pas que tu acceptes mon désir et que tu t'y soumettes. Ouais pour faire l'amour faut être deux... Et toi... Tu me désires ? »
Le regard de Taiga se fait fuyant. Il secoue encore la tête comme s'il n'était pas satisfait de ses mots, mécontent de ne pas réussir à bien exprimer ses pensées.
« ... Non je sais que oui... C'est juste... Je sais pas comment dire ça... J'veux pas que tu sentes obligé de me désirer ou... Je sais pas... Que tu confondes mon désir avec le tien. Je sais que c'est quelque chose de nouveau pour toi... Et j'ai peur de m'emballer et que tu réalises même pas que c'est pas ce que tu veux... Je crois que... C'est nouveau pour moi aussi d'essayer d'être honnête avec moi-même... »
Il réfléchit à aux paroles de son homme, un peu perdu.
« Ouais t'as raison... C'est nouveau pour moi... Peut-être que je suis pas assez clair avec toi... Moi non plus je veux pas que tu me quittes, alors j'ai peur de te décevoir, de pas te satisfaire. Alors ça se peut que parfois j'me focalise un peu trop là-dessus et finalement j'suis pas clair avec moi-même non plus... Mais j'aime pas... J'aime pas quand tu me prends avec des pincettes, quand t'as peur de dire ou de faire quelque chose. Ça me rend fou, ça me donne l'impression que j'suis une bombe à retardement que t'as peur de déclencher... Je sais que j'ai des progrès à faire, qu'il faut que j'apprenne à vivre dans un 'vrai' couple. Mais... j'veux pas que tu te retiennes... que tu te surveilles au cas où tu t'emballerais trop... Laisse-moi la responsabilité de faire la part des choses, de trouver ce que je veux et de le dire. »
KAGAMI
Il a toujours été dans le contrôle de tout. Faire attention à chaque chose, à ses émotions, aux dépenses, à ce qu'il mange, ranger, laver, nettoyer. Il a toujours besoin que tout soit en ordre, propre et rangé. Il se mord la lèvre. C'est un gros travail que d'accepter de ne pas contrôler. Il a un léger rire nerveux.
« Je sais que je dois pas que... C'est un blocage à la con... Que... J'dois pas m'poser de questions ou m'inquiéter... Que y'avait pas de problèmes avant... Daiki... Je veux être clair... Même si tu me désires plus jamais... Ça changera pas le fait que je t'aime et que je te quitterai pas... Mais je préfère l'abstinence... À utiliser ton corps juste pour mon plaisir. Parce que ça me satisfera pas... »
Taiga déglutit et regarde son homme il murmure d'une voix faible un peu honteuse.
« J'ai besoin de... Confirmation... T'as pas peur de moi ? »
AOMINE
Il déglutit, sentent les larmes lui piquer les yeux en écoutant les mots de son homme.
« Non, love. J'ai pas peur de toi. J'ai confiance en toi, tu comprends ? J'ai pas peur que tu me fasses du mal. J'ai pas peur de me sentir forcé. J'ai pas peur que tu sois brutal. J'ai pas peur de ton désir. Parce que j'ai confiance en toi. Et parce que je t'aime. »
Il s'interrompt la gorge nouée, le cœur battant. Il baisse un peu la tête, cherchant ses mots, avant de reprendre en le regardant dans les yeux.
« T'étais une chance inespérée pour moi alors j'me mets la pression parce que j'ai peur que ce soit la dernière chance que j'aurai jamais. Parce que si ça marche pas avec toi... merde, je sais pas ce que je ferais Taiga. Je serais complètement perdu... Mais si on en fait trop... si on essaie trop fort... Ça peut pas fonctionner, tu vois ? Faut qu'on lâche prise tous les deux. Je sais qu'on peut le faire tous les deux. Mais faut qu'on le fasse ensemble. »
KAGAMI
Sa poitrine lui semble trop étroite pour contenir son coeur. Il se sent soudain trop émotif. Lâcher prise ? Daiki a parlé de lâcher prise... Il l'enlace fermement, il accroche sa nuque de sa main ferme et presse son visage dans son cou. Plus que des larmes, c'est une forme de colère qui semble couver dans le creux de son ventre. C'est comme si toute cette tension, celle qui s'exprime dans le sport parfois et souvent dans le sexe, voulait s'extérioriser. Alors il plaque sa bouche à la base du cou de Daiki et il étouffe un cri. De rage, de colère contre lui-même, de frustration, de ce truc qui les pourrit. Ce noeud entre eux... Qui s'est formé juste au mauvais endroit, exactement là où il ne fallait pas, sur leurs angoisses les plus profondes.
Parce qu'il essaie d'être fort, mais parfois il ne peut juste pas. Il a toujours cette impression qu'il doit être parfait et infaillible mais c'est une utopie. Il pousse un second cri étouffé et halète doucement. Avant d'accepter de respirer et souffle dans le cou de son homme.
« Je t'aime... Je t'aime comme un dingue... J'ai tellement peur de te perdre... J'fais n'importe quoi avec toi... J'peux pas contrôler mes sentiments... Mon désir... C'est si fort Daiki... Si ça marche pas avec toi... J'le supporterai pas... »
AOMINE
Il serre Taiga dans ses bras, caressant son dos d'une main apaisante, un peu bouleversé par l'émotion de son homme.
« Alors contrôle pas, love... Laisse-toi vivre... Laisse-toi ressentir... Tu me perdras pas pour ça. Je vais pas m'enfuir au moindre problème... Et je vais pas m'enfuir parce que t'aurais des sentiments ou un désir trop forts pour moi... Je vais continuer à flipper... Mais je vais pas partir pour ça... Je vais pas flinguer ce qu'on a... Je veux continuer à me battre... »
Il embrasse ses cheveux, sa tempe, et poursuit d'une voix basse, douce :
« Don't worry love... N'ai pas peur de ce que tu ressens... Laisse-moi l'apprivoiser... laisse-moi m'en imprégner... Laisse-moi te rendre cet amour. »
KAGAMI
Son coeur est serré et lui fait presque mal. Il s'agrippe au dos de son homme, serrant fort son t-shirt dans son poing. Il relève un peu la tête pour regarder Daiki. Son souffle est court, sa poitrine comprimé par l'émotion. Ses yeux sont un peu embués. Ce n'est pas de la tristesse c'est encore tout le mélange de ses émotions qui se bataillent en lui et s'entrechoquent. Mais il y a dans son regard une étincelle de détermination, cette impression de colère qui bout en lui qui veut s'extérioriser, cette part de lui qui veut se libérer alors qu'il tente trop de la muselé et qui le supplie d'écouter les mots de Daiki.
Il lève une main pour agripper la nuque de Daiki. Sa respiration est lourde. Il le regarde férocement, laissant le tigre sauvage prendre le dessus. Il lâche tout. Il ouvre la cage de ces émotions brutes et violentes qu'il refoule depuis deux jours. Il approche son visage du sien et il l'embrasse avidement, mordant un peu sa lèvre au passage quand sa deuxième main se crispe dans le dos de Daiki.
AOMINE
Il y a dans ce baiser une sincérité, une pureté d'intention et de sentiment qui le fait se sentir vivant, le reconnectant à lui-même et à Taiga. Il y répond le cœur battant, perdu dans les émotions qui le traversent comme un ouragan, brouillant ses repères et arrachant ses pensées au vol. Il pose les mains dans le dos de Taiga, le serrant contre lui. Il veut tellement le retrouver. Il veut l'avoir au naturel, brut. Féroce et combatif. Il rompt le baiser et plonge sans regard dans les iris rubis de son homme.
« I love you... » murmure-t-il d'une voix rauque.
Le regard de Taiga est brûlant, sa respiration est lourde. Ses doigts caressent sa nuque, comme s'il voulait y laisser son empreinte.
« I love you too Daiki. »
KAGAMI
Il a presque l'impression de suffoquer tellement sa poitrine est serrée. Il l'embrasse de nouveau avec fougue, il a l'impression de ne pas avoir embrassé son homme depuis des jours. Il a la sensation de ne pas l'avoir touché depuis une éternité. Il ressent tout ce fossé qu'ils sont en train de doucement combler. Une larme de soulagement glisse sur sa joue, alors que dans le dos de Daiki sa main se glisse sous son t-shirt. Sa peau semble brûlante sous ses doigts, il a presque l'impression de ressentir des picotements électriques remonter dans son bras à ce contact. Tout son corps est tendu, son ventre se tord. Il agrippe un peu son dos et le rapproche de lui et il presse son torse contre le sien. Il a envie de sentir la chaleur de Daiki, la puissance de son corps, il veut ressentir cette proximité.
AOMINE
Il halète sous la pression des bras de Taiga. Il a l'impression de pouvoir sentir battre le cœur de son homme contre sa poitrine. Le sien martèle ses côtes, affolé. Il passe les mains sous ses vêtements et caresse son dos, suivant le dessin de ses omoplates et de sa colonne vertébrale jusqu'au creux de ses reins. Ses lèvres reviennent happer les siennes, une larme s'écrase sur sa peau tandis qu'il l'embrasse. Son cœur se serre et il remonte une main un peu tremblante dans la chevelure de son homme tandis qu'il approfondit le baiser, le corps traversé de frissons.
KAGAMI
Il frissonne et gémit légèrement contre ses lèvres quand ses doigts viennent caresser sa nuque et son autre main dériver sur son dos.
Toute cette passion qui affole ses sens le rend fébrile et désireux. Il veut Daiki à lui, le marquer de son corps, le posséder et le garder prisonnier pour toujours. Il ne semble plus vouloir libérer ses lèvres, le désir est comme un orage violent qui éclate dans tout son corps et électrise sa peau, le rendant sensible au moindre contact avec Daiki.
AOMINE
Il repousse un peu son homme, essoufflé, puis lui retire son t-shirt et fait de même avec le sien. Il revient se presser contre lui, s'enivrant du contact chaud de sa peau nue, du toucher rude et dur de ses muscles contre les siens. Il a chaud et froid à la fois, il ne sait plus interpréter ses sensations contradictoires qui se chevauchent. Sa peau se hérisse de chair de poule et ses tétons durcissent tandis que son souffle se fait âpre dans sa gorge, sa poitrine presque douloureuse.
KAGAMI
Sentir la peau nue de son homme contre la sienne le fait frémir et attise le feu qui brûle son ventre. Il vient mordre son cou pour étouffer une gémissement. Il pose une main sur les reins de Daiki et le plaque contre lui. Sa voix est rauque quand il murmure le prénom de son amant.
« Daiki... »
AOMINE
Les consonances de son prénom lui semblent lointaines, presque étrangères. C'est pourtant bien son prénom. C'est à lui qu'il fait référence. Sa difficulté à se projeter dans sa propre vie le rend inaccessible, il le sait bien, ça. Et il sait aussi que Taiga en a souffert, et en souffre encore. Mais ce soir... Il laisse monter la tempête. Il oublie qu'il ne sait pas comment faire pour créer de l'intimité avec quelqu'un. Il oublie qu'il est censé s'en protéger. Une part de lui a terriblement envie de se laisser aller. De lâcher prise, comme il l'a demandé à Taiga et à lui-même. Ses muscles se détendent imperceptiblement, ses épaules pèsent moins lourd. Il se redresse et revient chercher les lèvres de son homme. Il pose les mains sur sa ceinture et la déboucle, défait son pantalon, le baisse sur ses cuisses et ses sous vêtements dans le même mouvement. Puis, il presse son bassin contre le sien, frottant son érection encore enveloppée de tissu contre la verge nue de son homme.
KAGAMI
Il gémit de sentir le tissu rêche du jean frotter contre la peau fine de sa queue. La sensation est terriblement érotique. Il ralentit un peu néanmoins. Il n'essaie pas de dissimuler la dureté de son sexe, ni le désir dans son regard. Résolu, il regarde son homme avec des yeux qui disent simplement "j'ai envie de faire l'amour avec toi". Il veut que Daiki prenne la portée de ce qu'il fait. Il laisse son pantalon glisser à ses pieds pour le retirer et s'expose entièrement nu devant lui. Il s'avance pour embrasser ses lèvres doucement par jeu et il pose à son tour ses mains sur la boucle de sa ceinture en frottant toujours son sexe contre son entrejambe. Il ouvre son pantalon pour glisser ses doigts dans le boxer de Daiki.
AOMINE
Il redresse la tête et mord la lèvre de Taiga alors que les frissons le rendent nerveux et hypersensible. Il pose les mains sur les fesses de son homme et les malaxe fermement, éprouvant leur contact dur, leur rondeur qui épouse ses paumes. Il le regarde, haletant, complètement perdu et content de l'être à ce moment-là. Le désir afflue dans son corps, un désir qu'il sait qu'il lui appartient, qu'il ne peut pas confondre avec celui de Taiga. C'est comme une soif de l'autre qui s'enracine profondément en lui. Un besoin vital de sentir ses mains sur lui. Ses doigts sur sa queue le font gémir. Il se cambre un peu, avançant le bassin vers lui comme pour lui demander de mieux le toucher.
KAGAMI
Il devine l'invitation. Il vient écarter et baisser un peu plus son pantalon et son boxer de son autre main et saisit plus fermement son membre dans sa main qu'il commence à masser langoureusement. Son bassin bouge contre lui, frottant sans aucune pudeur sa propre érection contre le tissu exempt de douceur de son vêtement et qui pourtant exacerbe son plaisir.
Sans pudeur, exposé nu, face à Daiki. Il aime cette sensation de vulnérabilité. Il se laisse aller et ondule plus vivement contre lui la sensation presque douloureuse sur sa queue lui plaît. Les doigts de Daiki qui caressent ses fesses sensuellement font naître des frissons dans son dos. Le désir est brûlant et le consume totalement. Il a envie de lui. Il presse plus ses doigts sur son membre et le masturbe plus énergiquement.
AOMINE
Il laisse échapper un gémissement étranglé, pas seulement à cause de la stimulation en elle-même, mais de la façon dont Taiga s'y prend, avec une sorte de détermination passionnée qui lui fait tourner la tête. Il sent la puissance de son désir qui l'enveloppe comme un vent torride, roulant sur sa peau, ses muscles, ses nerfs, ses os. De lui-même, il descend pantalon et sous-vêtements sur ses cuisses pour dégager ces barrières en tissu qui le séparent de la peau moite et chaude de son homme.
KAGAMI
Il gémit alors qu'il s'écarte légèrement pour permettre à son homme de se déshabiller dès que les vêtements sont au sols, il revient se coller à lui. Il ne prête pas attention à l'endroit où ils se trouvent. Daiki assis nu sur le plan de sa cuisine et lui se frottant à lui comme un chien en chaleur. Ou peut-être que si une part de lui en a parfaitement conscience et trouve ça encore plus excitant.
Il se réinstalle entre les cuisses de son homme et revient glisser ses doigts autour de sa verge. Sa bouche vient mordre son épaule. Il ne réfléchit pas. Il se laisse porter. Daiki en a envie autant que lui. Sa bouche parcourt son cou, il mordille et suce la peau salée. Sa seconde main vient caresser le torse luisant de sueur de son homme, il le palpe et l'explore comme si c'était la première fois. Il gémit doucement contre son oreille quand il plaque son torse de nouveau au sien et crispe sa main sur son flanc.
AOMINE
Il se raidit, l'excitation et le plaisir roulant par vague sous son épiderme. Il referme ses cuisses en étau autour de la taille de Taiga. L'évidence du désir se fait de plus en plus pure dans son corps et dans sa tête, battant en brèche les pensées à la con qui l'ont envahi ces derniers jours. Il a désespérément besoin de cette intensité là. De cette évidence-là. De leurs corps qui se parlent dans la moindre étincelle qui se crée quand ils se touchent. Il a l'impression que c'est une autre première fois pour eux, une première fois riche du vécu, même court, qui existe entre eux. Une première fois moins naïve. Une fois où ils sont encore plus nus que la première.
KAGAMI
Les jambes de son homme sur ses hanches le presse plus contre lui, son sexe palpite contre la cuisse de Daiki. Il mord son épaule en étouffant un gémissement de plaisir. Il attire un peu plus son homme vers le bord du plan et il le fait légèrement basculer en arrière pour exposer son intimité qu'il vient caresser doucement de ses doigts, c'est presque juste un frôlement. Sa voix est rauque, brisée par le plaisir intense qui contracte ses reins.
« J'ai envie de te prendre... »
AOMINE
La caresse, même légère, lui semble brûlante. Son souffle se bloque dans sa gorge. Il en a envie aussi. Sans arrière-pensée. Il en a juste envie. Il se cambre un peu, creusant les reins pour mieux s'offrir à son homme.
« Yes love... I want it too... I want you... »
Il regarde sa main entre ses cuisses, ses abdos raidis, remonte sur son torse légèrement luisant de sueur, puis sur son visage et ses traits contractés de désir, son regard ardent qui voit à travers lui. Ce regard qui lui donne toujours envie à parts égales de baisser les yeux pour fuir son intensité, et de le soutenir pour y basculer et s'y noyer.
« I want you... » répète-t-il à voix basse en se laissant sombrer dans ses iris rubis, sans chercher de point d'appui, sans chercher à lutter.
KAGAMI
Il suce ses doigts pour les lubrifier un peu sans quitter les yeux de son homme dans lesquels luisent le feu du désir. Il aime ce regard. Ce regard là ne ment pas. Il a envie de lui. Ce regard là attise sa propre faim. Cette envie sauvage violente se nourrit de la confirmation qu'il voit dans ces yeux, libérant les dernières barrières, arrachant les derniers doutes dont il n'avait même pas conscience. Il veut son homme et lui donner du plaisir.
Il revient glisser ses doigts humides entre ses cuisses et il presse doucement leur extrémité sur le muscle serré. Son autre main se recale sur sa nuque et il revient chercher ses lèvres. Doucement ses doigts s'évertuent à assouplir l'intimité de Daiki, cerclant et appuyant sur le petit orifice. Il libère ses lèvres pour observer son homme et guetter ses réactions. Pas pour y lire un quelconque renoncement qu'il ne souhaite pas, mais acceptera si c'est le cas, non ce n'est pas ce qu'il surveille. Il veut voir le regard de son homme quand il prend du plaisir, ses abdominaux se contracter quand il s'offre plus à lui, sa bouche s'entrouvrir sur des gémissements. Il veut voir son homme dans la beauté de l'extase.
AOMINE
Il laisse échapper un soupir vibrant. La sensation est intense, puissante. Il aime sentir les yeux de son homme sur lui alors qu'il le touche si intimement, provoquant en lui un plaisir qu'il ne peut pas dissimuler à son regard incandescent. Les doigts de Taiga s'introduisent en lui et il pousse un gémissement étouffé. Son ventre se noue de désir, d'anticipation et d'amour. Il ne le quitte pas des yeux tandis que son souffle s'accélère et que son regard s'embrume sous l'effet du plaisir. Il a l'impression de redécouvrir ses sensations, la façon dont son corps répond à son toucher en se crispant et en frémissant tandis que son souffle se précipite, son cœur s'emballe.
KAGAMI
Daiki est magnifique. Il aime voir son expression quand il le touche si intimement provoquant des décharges de plaisir en lui. Doucement, il bouge ses doigts, presque comme si c'était la première fois qu'il le touchait ainsi. Il le sent se détendre et il recourbe ses doigts pour effleurer sa prostate.
AOMINE
Il se cambre sous l'effet du plaisir, resserrant une main sur la nuque de son homme. Il se sent étourdi, l'ivresse puissante que fait naître Taiga en lui bouleverse ses sens. Il est impatient de le sentir en lui, il éprouve un manque qui comprime sa poitrine et son cœur, comme s'ils n'avaient pas fait l'amour depuis des semaines. Il se laisse aller aux sensations qui le submergent, il ne pense plus à rien sinon à Taiga, à son corps chaud et fébrile contre le sien, à ses doigts qui pressent son point sensible en lui arrachant des gémissements d'envie, à ses yeux brûlants dans lesquels il se perd avec joie.
KAGAMI
Il prend son temps, redécouvrant l'intimité de son homme et ses réactions. Il est impatient de redécouvrir la sensation de sa chaleur palpitante autour de son sexe. Il revient savourer ses lèvres alors que ses doigts vont et viennent en lui plus facilement. Son muscle souple semble prêt à l'accueillir. Il rompt le baiser pour regarder Daiki de ses yeux rubis brûlant d'envie. Lentement il retire ses doigts une dernière fois sans le quitter des yeux et prend son sexe entre ses doigts pour venir caresser de son gland humide son intimité, un peu pour le taquiner mais surtout pour en vérifier la souplesse.
AOMINE
Il déglutit, haletant tandis que la queue de son homme se presse contre lui. Il s'agrippe à ses épaules et à sa nuque et happe ses lèvres fébrilement, frémissant d'anticipation. Il a oublié tout ce qui existait en dehors de cet instant, alors que le temps semble ralentir et qu'il devient particulièrement conscient des battements de son cœur. Il se recule pour regarder son homme de nouveau, l'émotion contractant son ventre à part égale avec le désir. Il en a envie, il veut retrouver cette intimité avec Taiga, le retrouver lui à travers l'amour physique dont ils ont besoin tous les deux.
KAGAMI
Il retient fermement ses hanches. Sa bouche revient frôler celle de son homme quelques instants, le regard dévorant, le coeur palpitant et le ventre contracté d'envie, il avance doucement le bassin. Il sent Daiki s'ouvrir autour de son sexe et lui filer des frissons intenses. Il plonge lentement dans sa chaleur, savourant la sensation sur son membre. Il veut ressentir chaque millimètre de cette première pénétration, il veut que son homme le sente aussi entrer en lui, il veut qu'il ait une conscience aiguë de son corps qui s'écarte sur son passage. Et pas un instant il ne quitte son regard.
AOMINE
Il oublie presque de respirer tandis que le sexe de son homme le pénètre, si lentement qu'il en a des frissons. Son corps cède à son passage, s'ouvrant pour lui. Il plante ses ongles dans la nuque de Taiga en laissant échapper un gémissement étranglé. Il accepte pleinement sa queue en lui, lâche le contrôle pour mieux s'offrir à lui, s'autoriser à éprouver ce plaisir intense et étourdissant qu'il ressent quand il s'abandonne à ses bras.
KAGAMI
Il ne perd pas une miette du spectacle qu'il lui offre. Ses ongles griffent ses hanches, il gémit alors qu'il s'enfonce lentement. Son coeur tambourine dans sa poitrine, affolé autant par le plaisir intense qui le traverse que par un flot d'émotions. Il a l'impression qu'il va exploser de ce trop plein de sensations, d'émotion et de sentiments. Son amour, son envie de lui appartenir autant qu'il lui appartienne, le plaisir intense de s'unir à lui, le besoin impérieux de l'aimer physiquement. Il plonge au plus profond de lui et cesse de bouger pour lui laisser le temps de s'adapter alors qu'il le sent particulièrement serré et palpitant autour de sa queue. Il l'embrasse avidement, écorchant sa lèvre de ses dents dans sa fougue.
AOMINE
Il répond à son baiser éperdu, reprenant une bouffée d'air quand il le peut. Il glisse une main dans les cheveux de Taiga et de l'autre, il prend appui sur le plan de travail et remonte les hanches, bougeant doucement pour mieux sentir sa queue en lui. Il se sent fébrile, son désir est dévorant, et toutes ses perceptions lui paraissent plus limpides, à la fois nuancées et puissantes. Une goutte de sueur roule aux creux de ses reins en le faisant frissonner, les lèvres de Taiga compriment les siennes, ses dents s'y impriment, lui arrachant un gémissement, l'intérieur de ses cuisses est moite de sueur alors qu'il les serre autour du bassin de son homme, son dos tendu lui fait un peu mal, et son sexe tressaille, perlant un peu sous l'effet du désir. Il note toutes ces sensations et les vit pleinement, l'esprit vide de toute pensée cohérente.
KAGAMI
Il halète contre la bouche de son homme, reprenant son souffle après ce baiser passionné. Le mouvement de Daiki le fait tressaillir et il sent son membre gonfler un peu sous la caresse de son intimité. Il sait qu'il ne pourra pas se retenir, si Daiki ne l'arrête pas. Il agrippe l'une des cuisses enroulée autour de ses hanches. Sa respiration est erratique, sa poitrine comprimée. Et comme si c'était le signal, il se recule lentement presque entièrement et il revient s'enfoncer un peu plus vite dans sa chaleur accueillante accompagnant son mouvement d'un râle de plaisir.
AOMINE
Il laisse échapper un cri étouffé à cette deuxième intrusion. Il en veut aussitôt plus, tout son corps réclame celui de Taiga. Son cœur bat à tout rompre tandis qu'il se crispe autour de son homme, s'accroche à lui comme s'il avait peur de se noyer. Et c'est le cas, en un sens. Il se sent submergé d'émotion, de désir, mais il sait que Taiga éprouve la même chose, il le sent dans sa façon de l'embrasser, de l'agripper, de s'enfoncer en lui. Il l'embrasse encore, resserrant jambes autour de sa taille, nouant ses bras dans son dos, le retenant contre lui, et murmure à son oreille :
« Taiga, love... Encore... »
KAGAMI
Il frissonne quand Daiki s'agrippe à lui. Il vient presser ses lèvres dans son cou et marque sa peau de ses dents. Il se retire de nouveau en étouffant un gémissement pour mieux le pénétrer d'un mouvement rude. Il commence à onduler plus vite le bassin allant et venant dans son intimité si chaude et étroite. L'homme qui est entre ses bras, la peau qu'il marque entre ses dents, le corps chaud et moite qu'il caresse et savoure, les gémissements qui l'encouragent. Rien d'autre n'existe et ne perturbe son esprit que le plaisir et son homme, cette communion entre eux, cette envie de jouir ensemble de ne faire qu'un. Son désir est impérieux et sauvage, il veut tout donner à son homme et le posséder dans les moindres parcelles de son corps. Il veut le faire vibrer et gémir plus fort. Il s'enfonce plus brutalement en lui.
AOMINE
Un cri étranglé franchit ses lèvres entrouvertes alors que son bassin tressaute à ce puissant coup de rein. Il se détend un peu plus et laisse son plaisir s'exprimer son retenue, sans crainte, et c'est tellement grisant de ressentir ça à nouveau, cette forme de liberté qu'il apprend avec Taiga à travers le sexe, cette façon dont ils parviennent parfois à lâcher prise pour ne plus laisser parler que l'instinct, comme sur un terrain de basket. Ça lui avait tellement manqué, sans même qu'il en prenne vraiment conscience, qu'il en pleurerait de soulagement.
KAGAMI
Il étouffe des râles de plaisir et de la rage de son désir dans l'épaule de Daiki. Enfin... Enfin il le prend. Ses doigts griffent sa peau. Et il plante des coups de rein brutaux. Il ne réfléchit plus, il est la proie de son désir sauvage et c'est bon. C'est bon de posséder et d'aimer Daiki sans retenue. Juste l'aimer, laisser libre court à ces sentiments et ses émotions pour lui sans être parasité par la raison. Il ne l'aime pas avec sa tête. C'est avec ses tripes qu'il aime Daiki. C'est une évidence la pièce qui manquait à sa vie pour fonctionner parfaitement. Ses sentiments et son désir se mêlent.
Il a ce désir fougueux, sauvage, possessif parce que c'est Daiki et là encore ce sont ses tripes et l'instinct qui parlent en lui. Et parfois c'est bon d'oublier la raison. Ils ont besoin de ça de ne pas réfléchir et d'oser s'aimer avec cette intensité dans le sexe. C'est presque nécessaire comme une manière de se ressourcer. Il le pilonne alors qu'il revient chercher ses lèvres savourant la sensation sur son membre qui s'enfonce sans relâche dans la douceur de son intimité.
AOMINE
Il ferme les yeux et se perd dans ce baiser, laisse le plaisir gagner en intensité à chaque coup de reins, et ne cherche pas à le réprimer ou à ralentir la vague. Au contraire il s'y abandonne pleinement, enivré par l'odeur de son homme, la dureté de son corps musclé qui se presse contre le sien. Il se crispe en sentant l'orgasme venir et murmure le prénom de son homme d'une voix cassée juste avant de le répéter, plus fort, et finalement un cri meurt dans sa gorge tandis qu'il se répand entre leurs ventres, plantant ses ongles dans la peau de Taiga tandis que le plaisir contracte tout son corps dans une spasme violent.
KAGAMI
Il n'a pas perdu une miette de l'orgasme de son homme, chaque cri exacerbant ses sensations et son propre plaisir. Il ne faut que l'instant crucial où Daiki jouit, qu'il se resserre sur sa verge pour l'emporter avec lui. Il sent le sperme chaud éclabousser son ventre alors qu'il se libère déjà dans l'intimité chaude de Daiki, avec un râle de plaisir intense. Il mène son orgasme jusqu'au dans quelques derniers coups de rein, puis il s'arrête doucement, plaque son corps contre le sien et le serre fortement contre lui en haletant. Il murmure d'une voix brisée par l'émotion, pleine de son amour, de ses sentiments qui le submerge quand il est avec lui et du soulagement d'avoir brisé ce truc qui pesait entre eux et d'avoir pu se reconnecter à lui.
« Daiki... »
AOMINE
Il pose le front contre son épaule et caresse son dos. Son cœur continue de pulser sourdement dans ses oreilles, et il l'écoute un moment ralentir alors qu'il reprend ses esprits peu à peu. La tension se relâche dans ses muscles, laissant place à un grand vide, comme un silence enveloppant son esprit d'ordinaire bruyant. Il resserre ses bras autour de Taiga pour qu'il ne s'éloigne pas tout de suite.
KAGAMI
Toute la tension semble retomber et le laisse fragilisé, presque brisé. Comme si, sa carapace avait cédé pour le laisser nu et sans défense seulement protégé par les bras de son homme. Il resserre son étreinte. Doucement sa respiration s'apaise, il brosse ses lèvres sur sa tempe et caresse sa nuque.
« Je t'aime Daiki. »
AOMINE
Il inspire l'odeur de sa peau, chaude, un peu âpre, et ferme les yeux, s'imprégnant simplement de sa présence.
« Je t'aime aussi Taiga... »
Il prend conscience du fait qu'il se sent épuisé, comme si c'était vendredi après une dure semaine, mais ce n'est pas juste un coup de mou, c'est la fatigue conséquente aux montagnes russes émotionnelles.
Il redresse un peu la tête et embrasse doucement l'épaule de son homme.
KAGAMI
Il n'est pas dans un meilleur état. Il a envie de s'allonger sous la couette et de se blottir contre Daiki. Entre le match dont il a encore beaucoup de peine à se remettre, les émotions qui n'ont cessé de le traverser en laissant des traces depuis deux jours et cette séance de sexe intense, ses batteries lui semblent vides. Pourtant il a toujours très faim.
« On commande un truc à manger ? J'suis trop crevé pour cuisiner... et j'ai envie de rester dans tes bras...
— Ok love... Ça me va. »
Daiki embrasse ses lèvres doucement et esquisse un sourire.
« Faudrait que j'redescende de là... J'commence à avoir mal partout !
— Ouais. »
Il sourit et quitte très doucement son intimité pour le laisser redescendre de son perchoir.
AOMINE
Il retrouve le sol avec soulagement et étire ses muscles endoloris, avant d'enlacer son homme de nouveau.
« On commande quoi ? Y a des trucs bons près de chez toi ?
— Y'a un chinois qui est pas mal. »
Taiga vient fureter dans son cou, l'embrassant tendrement.
« Ça va love ?
— Bah ça va nettement mieux que quand tu me l'as demandé tout à l'heure... Mais j'suis vidé. Et toi ? »
KAGAMI
Il est soulagé de l'apprendre, que ça n'a pas été libérateur que pour lui. Il sourit et pose son front contre le sien.
« Moi aussi. Mieux... Et mort. »
Il caresse sa nuque.
« Et soulagé. »
Il presse tendrement ses lèvres de ses siennes.
« Ok pour le chinois alors ? »
AOMINE
Il sourit à son homme. Soulagé ? Oui. Les non-dits avaient créé une tension sous-jacente qui arrivait à son point de rupture. Avoir une vraie conversation dans l'intimité de l'appartement et retrouver le lien physique a permis de remettre les compteurs à zéro. Le reste dépend d'eux. Il soupire en pensant qu'il aimerait déjà être en week-end. Voir en vacances ! Mais... une chose après l'autre.
« Yes, chinois ce sera parfait, love. »
Il va s'installer dans le canapé sous un plaid en attendant que son homme passe la commande. Il allume la télé et commence à zapper, mais tous les programmes le soulent alors il la rééteint.
KAGAMI
Il rejoint son homme après son appel avec sa bière chaude qu'il n'avait pas entamée et une neuve pour son homme. Il se glisse à côté de lui sous le plaid et se love contre son corps chaud. Il pose un baiser sur sa joue.
« Livraison dans vingt minutes. Y'a rien d'intéressant ? », achève-t-il en indiquant la télé d'un mouvement de tête.
Le brun passe un bras autour de ses épaules, et sa jambe par-dessus les siennes. Il penche la tête pour respirer son odeur, puis embrasser ses cheveux.
« Ouais c'était tout pourri, confirme-t-il. Même pas un documentaire sur les animaux dangereux ou un truc du genre... La misère !
— Dur ! »
Il sourit appréciant la proximité de son homme. Il se doute que ce genre de difficultés ils en auront d'autre, mais il espère le moins possible. Il n'aime pas se sentir aussi éloigné de Daiki. C'est aussi effrayant que douloureux.
« Hm... On regarde ce qu'il y a sur les sites de streaming ? »
Son petit ami acquiesce et accède à l'un des sites auquel il a un abonnement. Le brun parcourt la page un peu au hasard, puis se tourne vers lui :
« On pourrait se faire une série cette fois. Un truc bien long, qu'on pourra se mater chaque fois qu'on aura envie de larver. T'en dis quoi ?
— ça me convient. »
Ils se mettent d'accord sur une série qu'ils ne connaissent ni l'un ni l'autre. Mais qui a déjà un certains nombres de saison en stock. Le pitch semble plutôt tourné comédie et un truc léger leur convient plutôt bien à tous les deux. Daiki lance donc le premier épisode, le ventre de Taiga fait savoir son mécontentement persuadé qu'on l'a oublié. Ça les fait rire et rougir un peu Taiga.
AOMINE
Il est soulagé de pouvoir se poser avec son homme, se blottir contre lui au chaud sous un plaid, et se laisser absorber par une série sans penser à rien de particulier. Il attrape la main de Taiga et mêle ses doigts aux siens. Ce genre de moment lui a manqué. Ils rigolent et commentent régulièrement, puis il met pause le temps que Taiga réponde à la sonnette pour prendre leur repas du soir. Il prend sa part et s'installe en tailleur pour manger.
« Bon app, love.
— Merci ! Bon app aussi. »
Et comme Taiga est clairement affamé, il se jette sur son plat sans attendre. Il avale deux bouchées et soupire de soulagement.
« Hm... ça fait du bien de manger ! »
Taiga sourit et indique l'écran.
« On peut relancer non ?
— Yep ! »
Il appuie sur le bouton de la télécommande et regarde amusé son homme commencer à dévorer. Mais il doit bien admettre qu'à lui aussi la nourriture fait du bien. C'est réconfortant, et puis ils ont bien besoin de recharger les batteries.
« Ouais il est pas mal ton chinois. Mais tu vas bientôt devoir l'abandonner, dommage !
— On en trouvera un autre près de chez t-nous ! »
Taiga pose un baiser sur sa joue en rougissant légèrement à ces quelques mots.
Il tourne la tête vers lui, les baguettes suspendues dans les airs. Il éprouve une sensation difficile à décrire, comme un nœud au ventre, mais différent de ceux que provoque l'anxiété ou la colère. C'est comme ça avec Taiga. Il ignore pourquoi, mais parfois dans des situations anodines, après des mots tout aussi anodins, sa façon de sourire, de s'exprimer, de rougir, lui noue les tripes. Et c'est toujours dans ces moments-là qu'il comprend à quel point il l'aime.
Il sourit doucement.
« Ouais. C'est vrai qu'à part les sandwichs chauds de Jianwu-san et les pizzas de Kyle, j'ai pas encore vraiment exploré mes options.
— Hm... J'connais quelques autres restos à emporter sympas là-bas... Et on pourra en découvrir plein d'autres. »
KAGAMI
Il lâche ses baguettes et vient caresser la joue de son homme. Il embrasse doucement ses lèvres. Il a l'impression d'avoir une seconde chance, d'avoir merdé quelque part et que ce soir, on l'autorisait à rejouer. Il réalise avec ce simple échange à quel point il tient à cet emménagement, et comme il s'est terriblement senti en insécurité ces deux derniers jours. Il a douté. Il a eu peur. Peur que Daiki change d'avis que tout soit remis en cause, que leur avenir ensemble soit inquiété. Il souffle avec un sourire en s'écartant légèrement.
« Je t'aime Dai. »
Il se détourne sans attendre une quelconque réponse et reprend son repas, le cœur plus léger. Confiant. Confiant pour leur emménagement et leur vie commune. Confiant que chaque obstacle malgré les doutes et les craintes ils sauront les surmonter.
AOMINE
Il se rend compte que si le sexe a en quelques sortes débloqué la situation entre eux, c'est la suite qui la stabilise. Il s'apaise et se détend au fur et à mesure de la soirée. Quelque chose s'est réemboîté, comme si une pièce de leur puzzle sentimental s'était fait la malle pendant deux jours. Mais maintenant, les petites choses lui semblent de nouveau naturelles. Mais quelque chose le travaille encore, et de la même façon qu'avant leur match contre Boston, il lui demande :
« Tu sais que j'abandonnerais pas comme ça, hein ? Je te teste pas, Taiga. Notre avenir est pas sous conditions. Des fois c'est compliqué mais j'ai jamais remis en question ce qu'on avait tous les deux. Y a pas un seul moment où j'ai envisagé de te quitter. »
Et l'air de rien il replonge ses baguettes dans son carton et continue à manger en regardant leur série.
KAGAMI
Il regarde Daiki surpris, laissant retomber le riz qu'il portait à sa bouche dans son plat. Est-ce qu'il a cru qu'il le quitterait ? Non. Ce n'est pas ce qu'il a pensé. Ce n'est pas ce qu'il a craint. Mais ça l'apaise quand même de l'entendre. Il regarde son homme silencieusement puis souffle.
« Merci... C'est toujours bon à entendre... Moi non plus je compte pas abandonner. Et j'ai pas pensé que tu pourrais me quitter... Juste peut-être que tu voudrais ralentir. Que tu préférerais qu'on reporte mon emménagement... Que tu voudrais passer du temps seul... »
Il repose ses baguettes et se masse la nuque d'une main.
Daiki plisse les yeux et le regarde d'une expression presque dure.
« Faire machine arrière et ralentir, j'y ai renoncé, Taiga. Dès l'instant où je me suis mis avec toi. »
Il reprend quelques bouchées et se fait un devoir de poursuivre :
« C'est pas juste une question de fierté. Y a des tas de choses dans ma vie où je me suis dérobé. Mais tu sais quoi ? C'était jamais assez important. Et je le fais plus avec toi parce que ce qui se passe entre nous et ce qui va se passer entre nous, c'est trop important. Alors non. Je vais pas ralentir. Je risque juste d'accélérer. »
Il hoche la tête doucement. Il comprend le regard de son homme mais il a tout de même besoin de ces confirmations.
« D'accord love... Encore une fois... C'est pas parce que j'ai pas confiance en toi, en tes sentiments mais... j'crois que j'ai besoin que tu me le rappelles des fois. »
Il sourit et le regarde avec tendresse.
« Accélérer hein ?! Ok... ça m'va... On va la trouver notre crique. »
Daiki hoche la tête, avec toujours un regard noir quand il affirme, comme si c'était une menace :
« Ouais, vaudrait mieux. »
Puis, le brun retourne à son repas comme s'il n'avait rien dit du tout.
Il sourit.
« Merci Daiki... Et au cas où... Moi non plus j'ai pas envie de ralentir... J'ai envie de cet avenir avec toi, de tout ce qu'on a projeté, la crique, les vacances au Japon, t'apprendre le surf, t'épouser... et de tout ce qu'on n'a pas encore projeté... Pas une minute, j'ai imaginé foutre tout ça en l'air. Et je suis prêt à surmonter tous les obstacles... »
AOMINE
Il déglutit avant d'avaler sa prochaine bouchée, il a de nouveau l'impression d'avoir la gorge nouée mais c'est encore différent de tout à l'heure. Taiga avait besoin de l'entendre dire ces mots, lui avait besoin d'entendre la réponse.
« Moi non plus... Mais y a un moment... j'ai cru que je t'avais suffisamment déçu pour que tu remettes tout ça en question, alors... J'suis juste content de savoir que c'est pas le cas. »
Il mastique sa bouchée et repose ses baguettes.
« J'ai jamais aimé personne comme toi. C'est un fait. Et même si c'était pas le cas, ça change rien. Ce que je veux, c'est qu'on continue ensemble. Tout ce que j'ai changé pour toi dans ma vie, c'est ce que je voulais changer, et ce que j'avais besoin de changer. Je veux que tu le saches bien, ça. Je me suis pas laissé embarquer avec toi. Tu m'as séduit, et bien plus que ça. Je peux pas faire marche arrière même si je le voulais. Parce que tu fais partie de ma vie. Tu fais partie de moi. »
Et une fois encore, il évite le regard de son homme, continue à manger ses nems et son riz comme s'il n'avait rien dit d'important.
KAGAMI
Cette façon qu'à son homme de ne pas oser le regarder le fait sourire. Il y voit une certaine timidité, l'envie de ne pas se laisser emporter par les émotions du poids de ses mots. De son côté, entendre ces propos l'émeut, mais il ne peut pas détacher le regard de l'homme qu'il aime.
« Moi non plus... J'ai jamais aimé quelqu'un comme je t'aime toi... C'est énorme, parfois effrayant et à la fois tellement réconfortant de ressentir un tel sentiment et qu'il soit partager. Je t'aime Daiki. »
Il inspire doucement pour détendre sa gorge nouée et reprend.
« Tu es mon futur... Je ne peux pas l'imaginer sans toi. Tu fais aussi parti de moi, de ma vie... Tu es ma famille. »
Il glisse une main sur sa nuque et vient embrasser sa tempe et enfin à son tour il reprend son repas où il l'a laissé et se reconcentre du moins essaie, sur l'écran qui continue à jouer.
AOMINE
Il hoche la tête, le cœur battant vite dans sa poitrine et les larmes lui piquetant les yeux.
« Je t'aime aussi... »
Il ose enfin regarder son homme et lui sourit doucement.
« Je suis heureux qu'on se soit retrouvés. »
Il est rassuré. Les mots de Taiga sont forts et il sait qu'il ne les emploie pas à la légère. Il les accepte simplement pour ce qu'ils sont, il accepte aussi la chaleur de l'émotion poignante qu'ils suscitent. Il termine son repas rapidement pour revenir se coller contre son homme et poser ses mains sur lui. Il embrasse ses cheveux, sa tempe. C'est seulement maintenant qu'il a réellement l'impression d'être rentré à la maison.
KAGAMI
Il aime cette douceur avec Daiki. Ils avaient besoin de se retrouver physiquement et de se redire les choses. Il a conscience qu'il est important de ne jamais prendre les choses pour acquis et de réaffirmer les choses importantes régulièrement. De se dire qu'ils s'aiment, de se dire qu'ils voient toujours leur avenir ensemble, de se dire qu'ils veulent avancer et grandir ensemble.
Il mêle ses doigts aux siens et se laisse aller contre lui. Il se sent clairement soulagé. Il reporte son attention sur l'écran, bien calé contre son homme.
AOMINE
Les épisodes s'enchaînent et ils ne bougent pas, profitant de ce moment de repos et de calme l'un contre l'autre. Régulièrement, sa main vient caresser la nuque de son homme et se glisser dans ses cheveux.
Au bout d'un moment, cependant, il commence à bâiller et ses paupières lourdes de fatigue commencent à papillonner. Il presse un peu sa main sur la nuque de Taiga et demande :
« Et si on allait se coucher ? »
La tête posée sur son épaule, Taiga ne répond pas déjà profondément endormi. Il le regarde en se mordillant la lèvre. Il n'a pas envie de le réveiller, mais... Après la journée crevante de la veille et la fatigue du voyage, il n'a pas vraiment envie de dormir sur le canapé. Il pose un baiser sur le front de Taiga et le secoue doucement.
« Love... Réveille-toi... Faut aller au lit. »
KAGAMI
Il entend la voix de son homme au loin, et finalement se réveille en sursaut.
« Oh... M'suis endormi? »
Daiki sourit.
« Yes, love. On dormira mieux dans le lit. On a tous les deux besoin d'une bonne nuit de sommeil.
— Ouais... T'as raison. Désolé... »
Il sourit un peu gêné et se frotte le visage.
« J'suis vraiment épuisé. C'est pas l'week-end demain ? »
Le brun rit un peu.
« Nan... demain c'est jeudi. D'ailleurs je crois qu'on doit dîner avec ton père, non ?
— Oh... Ouais... »
Il gémit en se relevant.
« On verra ça demain... Au lit. »
Il sourit et après s'être réveillé un peu, il éteint la télé et se traîne jusqu'à la salle de bain pour se déshabiller et se faire un brin de toilette.
AOMINE
Il va directement au lit et se débarrasse en vitesse de ses fringues avant de s'étendre sous la couette avec un gros soupir de soulagement. Enfin au lit ! Son lit ! Enfin, techniquement, c'est celui de Taiga, mais bon, c'est presque pareil. Il sourit légèrement en songeant que ce week-end, ils inaugureront officiellement leur lit.
Il se laisse aller sur l'oreiller, regardant par la fenêtre entrouverte le ciel peint aux couleurs des lumières de la ville, respirant une agréable brise fraîche tandis qu'il attend son homme.
KAGAMI
Il rejoint la chambre et se déshabille rapidement pour rejoindre son homme. Il a l'impression que ses nerfs lâchent complètement. Il a juste envie de s'écrouler dans le lit. Il vient s'allonger et se blottit contre Daiki, pose sa tête sur son torse et le serre étroitement.
« Bonne nuit love... »
AOMINE
Il referme ses bras autour de lui et apprécie de sentir son poids contre son corps sur son torse.
« Bonne nuit... »
Il ferme les yeux et il ne lui faut pas beaucoup de temps pour sombrer dans un sommeil profond, bercé par la respiration de son homme et sa présence chaude et enveloppante contre lui.
