Et hop ! Le chapitre du dimanche ! Enjoy !

Stella : Oui à fleur de peau c'est bien ça, c'est toujours un peu tempétueux entre eux, mais leur couple est solide :) Merci pour la review, et bonne lecture pour ce nouveau chapitre :)


KAGAMI

Malgré l'épuisement, il a mis du temps à s'endormir pour sombrer dans un sommeil agité. Des rêves où d'autres sujets, d'autres disputes avec Daiki, dont il ne se souvient même pas de la teneur, les mènent à la séparation.

Il se réveille plusieurs fois, la boule au ventre. Ce qu'il déteste le plus dans ces rêves là, c'est qu'ils baissent les bras. Ce n'est pas Daiki qui le quitte, ce n'est pas lui-même qui met fin à leur couple, c'est comme une évidence qui s'impose à eux qu'ils n'ont pas le choix : malgré leur amour ça ne peut pas marcher. La même évidence, qui lui dit jour après jour qu'il ne peut y avoir que Daiki.

Il se réveille à l'aube, toujours fatigué et le moral en berne, les sensations douloureuses éprouvées dans ses rêves lui collant à la peau et avec la difficulté à se remettre en phase avec la réalité et se convaincre que ses sentiments n'ont pas lieu d'être. Daiki est dans ses bras endormi auprès de lui et ils sont toujours ensemble. Ils sont en train de surmonter cette épreuve.

Épreuve. Il déglutit et les larmes lui montent aux yeux. C'est tout à fait l'impression qu'il a. Il a hâte que ce déménagement soit terminé, comme le sparadrap qu'il faut tirer d'un coup sec, c'est juste un mauvais moment à passer. Ce matin, il a du mal à voir le bon côté de ce déménagement, ça devrait être un moment qui les unis un peu plus, qui leur fait plaisir, où les seuls emmerdes sont des questions logistiques. Pas… Une épreuve. Il sait que son homme veut autant que lui ce déménagement, mais son manque d'enthousiasme lui reste néanmoins douloureux.

Il rêvasse un moment, mais les démons de la nuit s'enroulent à lui et ne semblent pas vouloir le quitter malgré les bras réconfortants de son homme. Il n'arrive pas à se rendormir et se lève doucement. Quitte à ne pas dormir, autant arrêter de tourner en rond à ruminer et accentuer sa mélancolie pour plutôt se rendre utile. Il pose un baiser sur l'épaule de son homme et sort de la chambre silencieusement. Il rejoint la cuisine pour se préparer un thé et observe l'état de son salon, les cartons partout et de nouveau ses sensations l'assaillent. Il se sert sa tasse et décide de se remettre à emballer ses affaires, pour ne pas réfléchir en s'occupant l'esprit. Il fait quelques cartons, terminant le travail dans lequel s'était engagé son homme la veille au soir. Mais la mélancolie le submerge et quelques larmes glissent sur ses joues. Il s'arrête et les essuie rageusement.

Merde. Reprends toi Taiga ! C'était que des putains de rêves...

Il inspire profondément, mais de nouveaux sanglots le prennent. Il étouffe un cri dans son bras et arrête de lutter contre ses larmes qui ont besoin de sortir depuis son réveil. Quand il est un peu calmé, il a vraiment besoin de faire le vide. Il se relève et trouve rapidement un short et un t-shirt. Il laisse un mot à son homme, attrape son téléphone et son casque et il sort courir.

AOMINE

Il ne se réveille pas très tard, un peu stressé à l'idée de la journée et du travail qu'il reste à faire, sans compter que la soirée de la veille ne l'a pas laissé dans les dispositions les plus sereines. Il a relativement mal dormi et il a eu la sensation que Taiga aussi. Aussi, il n'est pas surpris de ne pas le trouver à ses côtés quand il émerge. Il se lève comme un zombie, mais pas question de se laisser abattre aujourd'hui. Il enfile un boxer et un t-shirt, et trouve le mot de son homme dans la cuisine. Il lance son café et comme Taiga n'est pas là, il en profite pour mettre très fort une musique électro qu'il doute que son homme apprécie, mais qui lui le motive et le défoule.

Pour ne pas perdre du temps il se remet aussitôt aux cartons tout en buvant son café. Il espère que Taiga ne va pas trop tarder à rentrer. Il a besoin de s'assurer qu'il va bien et de resserrer les liens entre eux. Il se sent plus solide que la veille, bizarrement. Il se serait attendu à avoir comme une gueule de bois émotionnelle, mais il semble que la combativité ait repris le dessus. Taiga lui a toujours donné envie de se battre, même si pour parvenir à ce résultat, il lui en faut souvent passer par des phases douloureuses. C'est parce qu'il bouleverse sans cesse son univers, ses certitudes, ses schémas, met de l'instabilité là où tout était clair et bien dessiné. Il donne des grands coups dans le mur dont il s'est entouré, le terrifiant au passage, mais laissant filtrer la lumière après coup. Et lui donnant envie de continuer le travail et d'abattre ce mur peu à peu.

Alors il se concentre sur sa tâche sans se laisser distraire, la musique canalisant ses pensées et ses émotions.

KAGAMI

Il a choisi une playlist de punk un peu trash. Un truc violent qui le pousse à courir vite comme pour fuir ses démons, du son qui extériorise sa rage, sa colère contre l'univers, contre lui-même et peut-être un peu contre Daiki aussi. Il court vite. Oubliant la fatigue, la douleur, il file, déchargeant dans cette course toute sa frustration et son anxiété. Au bout d'une heure, la playlist change progressivement et se tourne vers du punk moins lourd et plus fun. Doucement il ralentit sa course et prend le chemin du retour. Il se sent un peu plus serein, mais il a une certaine appréhension à retrouver son homme. Il se sent émotionnellement fragile, ça ne lui arrive pas souvent et il a dû mal à accepter ça et se gérer dans cet état. C'était arriver après sa rupture avec Levi, et il avait eu besoin de temps, pour se remettre sur pieds avant d'avoir la force d'aider Daiki. Aujourd'hui, il se sent dans cet état instable et si Daiki est dans le même état que lui ce matin, s'il a eu la même nuit que lui, il n'est pas sûr d'avoir la force de se battre. Il est trop encore sur la brèche à la limite de se laisser tomber dans ce vide.

Il faut qu'il se remette d'aplomb mais il ne sait pas trop comment faire pour l'instant, une chose est sûre il n'y arrivera pas tant que ce déménagement ne sera pas terminé. Il a besoin d'avoir les idées claires et les trucs qui traînent, qui ne sont pas stables et clairs ça le rend toujours anxieux. D'habitude, il sait faire la part des choses et ne pas se laisser contrôler par ses angoisses mais pas aujourd'hui.

Il vérifie sa boîte aux lettres et monte dans l'ascenseur. Il retire son casque et éteint sa musique, il trie son courrier le temps de monter puis se dirige vers la porte de son appartement d'où filtre un peu de musique. Daiki est réveillé. Il ouvre la porte et se déchausse dans l'entrée, le cœur battant, inquiet de savoir comment va son homme. La musique est particulière pas ce qu'il préfère. Ce qu'il ne sait pas c'est si c'est bon signe ou non qu'il écoute ce son. Il entre et le voit attelé à faire les cartons.

« Salut love. »

Il retire son maillot tremper pour s'essuyer le visage et se dirige vers la cuisine pour prendre une bouteille d'eau.

AOMINE

Il est soulagé en voyant son homme rentrer. Il se lève pour baisser le son de sa musique et le rejoint dans la cuisine.

« Hey love. »

Il pose un baiser sur sa joue et caresse son dos trempé de sueur.

« Ça va ? T'as bien couru ?

— Ouais. J'en avais besoin. »

Taiga lui sourit et boit de longues gorgées d'eau, avant de s'essuyer la bouche d'un revers de la main et il demande avant de reprendre un peu d'eau :

« T'es levé depuis longtemps ? »

Il s'approche un peu plus et l'enlace dans son dos, caressant ses abdos et posant un baiser sur son épaule.

« Hm... Depuis une petite heure je pense. Tu commençais à me manquer. »

KAGAMI

La façon dont son homme le prend dans ses bras et se colle à lui, fait littéralement battre son cœur plus vite. Ses bras lui manquent aussi, ce genre d'initiative lui manque.

« Ah merde... T'as dû te réveiller pas longtemps après que je sois parti. »

Il pose sa main sur celle qui est posée sur son ventre et boit encore un peu d'eau.

« I missed you too... » murmure-t-il avant de rire doucement « ça te dérange vraiment pas que je sois tout collant de sueur ?

— Nan... En plus mon t-shirt est dégueu... J'ai oublié c'était quand la dernière fois que je l'ai mis à la machine... Mais... c'est surtout que j'te trouve sexy quand tu reviens du sport. »

Sur ces mots, Daiki pose de légers baisers sur sa nuque en le serrant contre lui. Il rougit un peu et mêle ses doigts aux siens sur son ventre.

« Ça tombe bien... Ça m'arrive presque tous les jours de faire du sport. Et j'aime bien que tu me trouves sexy. »

AOMINE

Il respire l'odeur un peu âcre de sa peau après l'effort, et embrasse son cou en mordillant sa jugulaire. Son désir s'est réveillé à le voir apparaître torse nu dans la cuisine ainsi, et augmente alors qu'il se colle à lui. C'est bon de sentir son corps contre le sien, épousant ses formes parfaitement. Il avance un peu le bassin et presse son érection entre ses fesses sans même penser à ce qu'il fait, c'est comme un simple réflexe de son corps.

« Hm... C'est vrai tu fais du sport tous les jours, mais au basket j'évite de trop regarder parce qu'on n'est pas tous seuls... Là... c'est différent... »

KAGAMI

Il allait demander à Daiki comment il allait, mais sentir son érection glisser entre ses fesses le déstabilise et il en oublie sa question. Il resserre ses doigts sur les siens, caressant le dos de sa main du pouce et se laisse aller contre lui. Il essaie de raccrocher à la conversation.

« Ah ouais... C'est logique... »

AOMINE

Il laisse sa main libre se promener sur ses abdos, sur son torse, avant de descendre vers son short et de caresser doucement son entrejambe tandis qu'il se remet à l'embrasser dans le cou, une flambée de désir lui donnant très chaud tout à coup. Son cœur bat vite et il déglutit, forçant sa respiration à rester calme. Il ne sait pas vraiment dans quel état d'esprit se trouve Taiga ce matin et il ignore si ce brusque accès de désir sera bien reçu.

« Tu... tu me dis si tu veux que j'arrête, love... » murmure-t-il contre sa peau.

KAGAMI

Arrêter ? Surtout pas...

Il déglutit. Son cœur tambourine violemment dans sa poitrine alors que sous les doigts de Daiki son membre est déjà en érection. Il penche la tête pour laisser plus d'accès à son cou aux lèvres de son homme. Il souffle, d'une voix cassée par le désir. Sa main se crispe sur sa bouteille et la fait craquer légèrement.

« J'en ai envie love... »

Je n'attends que ça... Que tu m'aimes, me désires... Que tu me fasses oublier toutes les conneries qui traversent ma tête... Que tu me fasses oublier cette nuit…

AOMINE

Dès qu'il entend ces mots, il revient palper son sexe avec plus d'assurance, et ne tarde pas à glisser sa main dans son short pour se saisir de son érection et commencer à le masturber doucement. Il mord la base de son cou en étouffant un gémissement d'envie, frottant son membre contre les fesses de son homme. Puis, il se débarrasse rapidement de son boxer et baisse le pantalon et les sous-vêtements de Taiga juste en dessous de ses fesses tandis que l'avant est toujours en place, et il glisse son érection dans la chaleur entre les deux lobes fermes et musclés. Le désir lui monte à la tête, lui donnant une légère sensation d'ivresse.

KAGAMI

Il gémit quand ses doigts enveloppent son sexe et le masturbe. Il gémit quand il le mord et il gémit encore quand il sent son sexe entre ses fesses. Son coeur s'affole. Tant qu'il a encore conscience de ce qui se passe il repose sa bouteille avant de la faire tomber et il relève un bras derrière lui pour attraper la nuque de son homme. Il se cambre pour mieux accueillir son membre. Des frissons d'envie parcourt son dos, son bassin brûle du désir de sentir Daiki le prendre et... Son coeur bat violemment à ses tempes, il frissonne et crispe ses doigts sur la nuque de son homme et il cherche ses lèvres alors qu'il chasse le souvenir de la dernière fois où Daiki l'a pris, il veut juste se souvenir des fois précédentes quand Daiki a pris son pied et jouit en lui.

AOMINE

Il redresse la tête pour embrasser son homme, fébrilement. C'est comme si le désir qui lui avait manqué revenait deux fois plus fort, comme s'il éprouvait soudain le besoin profond et urgent de réaffirmer son amour pour son homme, et d'oublier cette sensation de malaise qui l'envahit lorsque le dégoût de lui-même l'éloigne de Taiga et le pousse à rechercher la solitude.

Là, il ne réfléchit plus, et il est incapable de réfréner la puissance galopante du désir qui s'empare de lui. Son instinct prend les commandes. Et c'est bon de s'y abandonner. Il relâche les lèvres de son homme et le pousse contre un plan de travail, humectant rapidement ses doigts avant de venir les frotter contre son intimité, alors qu'il se penche sur sa nuque pour la mordre et que sa main s'active plus énergiquement sur son membre.

KAGAMI

Il ne lutte pas et laisse son homme faire. Il ne cherche pas à comprendre, à interpréter. Il s'abandonne aux caresses de Daiki avec soulagement et à l'émotion forte qui étreint sa gorge et brouille sa vue de larmes. Parce que bordel c'est bon de se sentir désiré. Il n'a qu'une dernière pensée amère qui lui rappelle sournoisement que ce n'est pas toujours le cas. Mais les doigts qui travaillent son intimité font taire ses dernières pensées cohérentes en le faisant frissonner de plaisir. Il gémit doucement en s'accrochant au plan de travail. Il pensera peut-être avec amusement dans quelques temps que de se faire baiser dans la cuisine comme ça c'est une belle façon de dire au revoir à cet appartement.

AOMINE

Il le détend rapidement, efficacement, appliquant automatiquement les gestes qui n'étaient pas si familiers il y a peu de temps encore. Il stimule sa prostate pour faire gémir son homme et augmenter encore son impatience, et presse sa verge pulsante, presque douloureuse, contre une fesse musclée.

« Love... j'ai envie de toi... » murmure-t-il en frottant doucement son gland.

KAGAMI

Il gémit et se tend quand son homme, le prépare. Il faut reconnaître un truc Daiki a vite appris à le faire gémir et le frustrer. Il répond d'une voix suppliante.

« Alors t'attends quoi putain ?! Prends moi Dai... Please... »

AOMINE

Il frissonne au son de la voix de Taiga, qui le libère de ses dernières craintes. Il guide son sexe contre l'anneau de chair serré et pousse son bassin en avant pour le pénétrer alors qu'il le retient d'un bras contre lui, sa main serrant toujours la verge de son homme. Il gémit alors que sa verge coulisse dans le fourreau étroit, il ne s'arrête pas avant d'être entièrement en lui. Puis, il ondule doucement pour habituer le corps de Taiga à sa présence et savourer la chaleur intense qui presse son sexe. Il revient mordre son cou, suçant la peau entre ses dents.

KAGAMI

Soulagé que son homme se décide enfin, il gémit en savourant les sensations. Il aime se sentir écartelé par sa queue, les vibrations contre sa prostate lui envoie des vagues de plaisir. Une plainte lui échappe alors que les dents de Daiki pincent sa chair. Il s'offre entièrement à lui dévoilant sa nuque et ondulant du bassin pour lui signifier qu'il en veut plus.

« Dai... »

AOMINE

Il continue de dévorer son cou, semant des marques rouges sur sa peau. Il aime sentir pulser l'artère contre ses lèvres. Il recule son bassin et le pénètre à nouveau d'un coup sec qui fait claquer la chair. Il marque une pause, puis recommence son mouvement ample mais brutal, grognant de plaisir dans le cou maltraité de son homme. Sa main qui le retient contre lui dérive sur les muscles bien sculptés de son torse, et effleure un mamelon qu'il pince entre ses doigts alors qu'il plante un nouveau coup de reins en lui.

KAGAMI

Chaque pénétration lui envoie des décharges de plaisir qui fourmillent sur sa peau et l'électrisent. Le moindre effleurement des lèvres ou des doigts de Daiki le fait soupirer d'extase. Il frémit, il se sent très sensible, presque chatouilleux. Son coeur semble s'asphyxier dans sa poitrine et son souffle est chaotique alors que la chaleur du plaisir l'envahit progressivement.

AOMINE

Il glisse une main sous ses testicules qu'il presse doucement dans sa paume tandis qu'il accélère le rythme de ses coups de reins, sentant qu'il ne sera plus capable longtemps de les contenir. Alors il se laisse aller et pilonne son homme avec un sentiment jouissif de libération, une joie qui brûle dans son ventre aussi fort que le plaisir.

« Je t'aime Taiga... »

Une main serrant sa verge qui coulisse dans sa paume au rythme du va et vient de ses hanches, l'autre pressant ses couilles, il le baise avec abandon, sauvagement, ses dents revenant marquer la peau fin de sa nuque.

KAGAMI

Il ne retient ni ses gémissements, ni ses plaintes à ses multiples stimulations. Daiki a décidé de lui montrer qu'il a bien appris ses leçons visiblement, il ne lui laisse aucun répit. Il n'a que le choix se tendre de plaisir sous ses assauts répétés, encaisser les coups et tenter de rester stable sur ses jambes plus flageolantes à mesure que le plaisir le submerge. Les mots de son homme sont comme le coup de grâce à ses dernières retenues. Des larmes de plaisir, de soulagement et de toutes les émotions confuses qui se heurtent en lui dévalent sur ses joues et ses gémissements se transforment en cri étranglés. Haletant, il répond d'une voix faible.

« Je... Je t'aime aussi Daiki... »

Il étouffe un sanglot dans un cri de plaisir et gémit encore.

« Je t'aime. »

AOMINE

Il embrasse son cou plus tendrement, sans relâcher le rythme implacable de ses coups de reins, la poitrine serrée d'émotion et le plaisir embrasant rapidement toutes les cellules de son corps comme un incendie en plein été. Il sent l'orgasme proche, tout proche, mais il veut faire jouir son homme avant, sentir ses muscles se tendre d'extase contre les siens, et son cul se resserrer sur lui pour drainer sa propre jouissance.

KAGAMI

Le plaisir est intense. Les stimulations conjuguées de sa prostate, ses testicules et sa queue lui font rapidement perdre tous ses repères. Sa gorge s'assèche, alors qu'il gémit bruyamment. Il sent la vague du plaisir monter rapidement. Il tremble et perd soudain pied.

« D-dai... Dai... »

D'abord surpris, ses plaintes qui modulent le surnom de son homme se transforment en une litanie exprimant l'extase brûlante qui le dévore, l'embrasant jusqu'à provoquer des picotements sur sa peau jusqu'à ses lèvres qui lui semblent engourdies. Le brasier explose en un magnifique feu d'artifice derrière ses paupières closes alors qu'il jouit dans un dernier râle rauque.

AOMINE

La voix de son homme l'envoûte, le rend fou, le fait s'égarer dans son propre plaisir. Et quand il sent finalement le sperme chaud éclabousser ses doigts et son anus se contracter sur sa verge, il pousse un cri étranglé alors que l'orgasme l'entraîne dans une chute vertigineuse. Ses hanches oscillent encore d'avant en arrière, quelques instants brefs, alors qu'il se répand dans l'intimité de son homme dans un violent spasme d'extase. Il a l'impression d'avoir les jambes coupées et se retient d'une main au plan de travail, tandis que son bras libre s'enroule autour du torse de Taiga pour le retenir contre lui. Il ferme les yeux, paupières crispées, et laisse son plaisir se consumer et s'éteindre lentement alors qu'il serre son homme contre sa poitrine.

KAGAMI

Il tremble et ses jambes ne le tiennent littéralement plus. Il ne reste debout que grâce à la prise de son homme et se laisse aller contre lui. Il est essoufflé et des frissons le parcourent encore doucement. Ses oreilles bourdonnent et lui renvoient l'écho des battements assourdis de son coeur.

AOMINE

Il se sent sonné un peu comme s'il s'était pris un coup sur la tête, mais il a aussi conscience du sang qui circule dans ses veines, pulsant dans tout son corps, fourmillant d'énergie. Il reprend son souffle et pose des baisers légers sur la nuque et les épaules de son homme, et lâche le plan de travail pour caresser son ventre et le haut de ses cuisses.

« You're alright love ?

— Y-yeah... It was good... Really good... »

KAGAMI

Les yeux clos, la respiration encore un peu chaotique, il a dû mal à reprendre pieds tellement l'orgasme a été intense. Il relaisse sa tête tomber sur l'épaule de son homme. Il se sent presque stone. Il déglutit sa gorge est sèche.

« Sorry... Just... Give me a... a few minutes please...

— Yes... Whatever you need, love... »

Daiki embrasse sa gorge et continue de caresser son corps doucement.

Il lui faut effectivement quelques minutes pour que les fourmillements dans son corps se dissipent. Ses oreilles bourdonnent moins et il retrouve une respiration à peu près normale. Il se stabilise un peu sur ses jambes et lève une main pour caresser la nuque de Daiki et tourne la tête pour chercher ses lèvres.

AOMINE

Il pose sa bouche sur celle de son homme et l'embrasse avec soulagement et passion, caressant sa gorge alors qu'il mêle sa langue à la sienne.

Avide, Taiga répond à son baiser en verrouillant sa main sur sa nuque et gémissant contre ses lèvres et mêle ses doigts à ceux posés sur son ventre.

Il l'embrasse un moment, savourant le goût de sa langue et de ses lèvres, puis rompt le baiser de nouveau un peu essoufflé.

« Tu... tu tiens mieux sur tes jambes, maintenant, love ? »

— Ouais... Désolé. »

KAGAMI

Il se redresse, réalisant qu'il abuse parce qu'il voulait savourer un peu encore cette orgasme, cette étreinte. Ça fait longtemps que Daiki ne l'a pas désiré et pris de cette manière et ça a quelque chose de vraiment rassurant après la dernière fois... Les deux dernières fois en fait. Il n'a jamais osé reposé la question à Daiki. Est-ce que ce soir là après rencontre fortuite avec Levi, Daiki l'avait aimé juste parce qu'il avait réclamé ou parce qu'il en avait envie aussi ? En tout cas, envie ou non, il ne l'avait clairement pas désiré comme ce matin. Et c'était peut-être idiot, mais ça le réconforte d'avoir la preuve que Daiki le désire encore vraiment.

Le brun se retire doucement et pose encore un baiser sur son épaule avant de remonter délicatement ses vêtements sur ses hanches.

« Pourquoi tu t'excuses ?! »

Il ajoute en riant un peu :

« J'y suis allé un peu fort, normal d'avoir les jambes qui flageolent après ! »

Taiga sourit et se retourne pour le regarder, il apprécie la douceur des gestes de son homme, comme s'il voulait cacher les traces de ces actes. Il glisse ses bras autour de ses hanches et se colle à lui pour embrasser ses lèvres.

« Parce que j'me suis laissé aller, que j'ai un peu oublié que j'te laissais me porter... Et que je fais mon poids quand même. »

AOMINE

Il le regarde et sourit, le cœur gonflé de bonheur en cet instant. Il se sent léger, il a l'impression d'avoir réemboîté des pièces manquantes au puzzle de sa vie. Il se penche pour goûter ses lèvres de nouveau.

« C'est vrai... T'es pas léger j'avoue. Mais j'ai des bras vigoureux ! »

KAGAMI

Il rigole franchement à cette réponse et caresse ses bras vigoureux. ça fait du bien, il a l'impression de ne pas avoir rit aussi légèrement depuis une éternité.

« Yeah... Tu as des bras vigoureux mon homme fort à moi... »

Il l'embrasse et le serre contre lui, enfouissant son visage dans son cou.

« Ça te dit une douche ?

— Ça me dit... Et je crois que c'est surtout nécessaire ! »

Daiki embrasse sa tempe encore mouillée de sueur et s'écarte un peu, puis il l'attrape par la main et prend la direction de la salle de bain.

« Nécessaire pour moi... J'en doute pas. Mais toi t'aime bien être sale alors... »

Il rigole et serre cette main dans la sienne, ravi de ces démonstrations de tendresse spontanées et de cette douce proximité. ça lui fait un bien fou. Il sent qu'un poids pèse moins lourd sur ses épaules. Il sent sa poitrine se gonfler de bonheur et c'est plus efficace qu'une nuit de sommeil pour lui redonner la motivation et l'envie d'avancer.

« Ouais c'est vrai j'aime bien... mais j'vais faire une exception ce matin... De toute façon on va encore suer toute la journée alors je vais vite me re-salir c'est pas trop un problème ! »

Daiki lui adresse un sourire et se débarrasse de ses fringues vite fait avant d'ouvrir le robinet. Il se retourne et fait de nouveau glisser les vêtements qu'il a remis en place quelques minutes plus tôt. Il pose une main sur ses fesses et les caresse doucement.

Taiga sourit et vient se coller à lui en le poussant dans la douche. Il se penche dans son cou et mordille la peau fine.

« Hm... J'ai faim... Et t'as bon goût !

— Ola oh on se calme ! Si tu me manges avec ton appétit habituel il restera plus rien de moi d'ici la fin de cette douche !

— Nan... J'vais faire attention à pas te manger tout entier... J'ai envie de te garder auprès de moi pour le reste de ma vie. »

Il rigole et mordille ses lèvres.

« Au fait... T'as mangé ?

— Nope, j'ai juste pris un café, et maintenant que tu le dis... J'commence à avoir un sacré creux.

— Good. J'vais nous préparer un bon petit déjeuner après la douche alors. Et... On profitera d'un dernier petit dej sur cette terrasse.

— Ok, ça me semble un bon plan. »

Daiki pose un baiser sur ses lèvres, se recule pour regarder son corps nu ruisselant d'eau. Puis, il prend le gel douche et commence à le laver avec beaucoup de douceur.

Son coeur se réchauffe sous la tendresse de son homme. Il sent son cœur s'accélérer dans sa poitrine. Il soupire doucement.

« Thanks love... C'est vraiment agréable... »

Il se sent envahi de cette douce chaleur agréable du bien-être et du bonheur. Il se rappelle doucement, ce qui lui manquait ces derniers jours ce qu'il n'arrivait plus lui-même, même avec toute sa volonté à ramener à la surface, ces moments-là de complicité et de tendresse. Il essaie de se rappeler, depuis quand il n'a pas osé s'autoriser cette douceur avec Daiki. Il réalise qu'il a toujours cette crainte de s'imposer et qu'elle revient en force quand il est plus vulnérable. Peut-être que c'était juste ça ce dont son homme avait besoin aussi. De rien d'autre que d'être un peu chouchouté, comme il le fait si bien avec lui ce matin. Il avait été effrayé par les états d'âme de son homme se sentant un peu mis à l'écart, craignant d'être repoussé peut-être s'il tentait un geste vers lui. Et honnêtement, il ne l'aurait pas supporté. Peut-être qu'il avait essayé de se protéger et ça n'avait fait que provoquer leur enlisement dans une situation bancale. Il déglutit et chasse ses pensées culpabilisantes pour savourer le moment et laisser son homme lui apporter le réconfort dont il avait plus besoin encore que ce qu'il en avait même conscience.

AOMINE

Il prend son temps pour laver son homme, il a l'impression que ça lui fait spécialement du bien aujourd'hui. Il sait que Taiga besoin qu'il lui prouve ses sentiments pour lui, qu'il a besoin de sa tendresse, et il se sent coupable de ne pas toujours savoir la lui donner. Mais il ne peut pas changer ça, en tout cas certainement pas aussi vite. Même si Taiga le pousse dans ses retranchements, au basket comme en amour, même s'il le mène toujours à donner le meilleur de lui-même, malgré cela il ne peut modifier radicalement son comportement aussi vite, et il ne maîtrise pas non plus les émotions sombres et les pensées négatives avec lesquelles il lutte chaque jour. Il n'a jamais cessé de désirer Taiga. Ce sont ses sentiments à son propre égard qui sapent son envie d'intimité et le poussent à la solitude. Il a pris conscience de ce processus et c'est déjà un immense pas en avant. Et il sait qu'il ne peut pas perdre davantage de temps à se demander si ça suffira, si Taiga ne se lassera pas, ou si ça ne lui fera pas trop mal. Il gère au jour le jour, d'un instant à l'autre. Et tandis qu'il réfléchit à ça, il réalise qu'il faut qu'il rassure Taiga sur un point.

« Tu sais, love... J'ai jamais cessé de te désirer. C'est comme hier soir quand je t'ai dit qu'après une engueulade, je me sentais sale. De la même façon... Parfois... je me fatigue... je me dégoûte, même. C'est ça qui se met en travers de mon désir pour toi. Ça ne vient pas de toi. Je sais que c'est pas facile à comprendre ou à accepter, mais... Je voudrais que t'essaies. Comme moi j'essaie de différencier le fait que tu aies peur d'être abandonné, et le fait que tu aies confiance en moi. Cette peur n'est pas liée à mon comportement, c'est une angoisse plus profonde qui t'appartient. C'est pareil, la façon dont je peux être distant... c'est lié à une lutte interne contre moi-même, pas à toi. »

KAGAMI

Il ouvre les yeux le cœur battant plus vite. Il déglutit et se tourne vers son homme pour l'enlacer et le serrer contre lui. À croire que Daiki lit un peu dans ses pensées ou en tout cas que leurs réflexions se rejoignent.

« I... I understand... But... Yeah it's hard... Mais j'comprends... Je suis désolé love. J'ai été... Maladroit ces derniers jours. C'était dur... Ouais... J'dis pas que je suis encore totalement ok aujourd'hui. J'ai besoin de me poser... je sais mais... J'ai beaucoup de mal à le faire quand j'ai des affaires à régler... Comme vider cet appart... »

Il soupire, il a un peu du mal à exprimer ce qu'il veut dire.

« Peut-être que tu aurais eu besoin que je sois plus aux petits soins pour toi et... C'est pas que je voulais pas le faire... Je te jure... J'en mourais d'envie mais... J'avais peur. Parce que j'étais pas au top non plus et même si c'est pas contre moi et que je le comprends... Ça m'aurait fait mal que tu me rejettes tu vois ? »

Il souffle et caresse la nuque de son homme. Il revient embrasser ses lèvres, puis le regarde de nouveau. Et fait une petite moue contrite et ajoute à moitié sérieux.

« Désolé d'être accro au sexe... C'est vrai que... Pour moi le sexe est source de réconfort... Mais c'est pas une raison pour te forcer hein ?! Cette douche, que tu t'occupes de moi comme ça... Ça me fait vraiment du bien ce matin... Et j'suis désolé de pas avoir su le faire pour toi cette semaine... »

AOMINE

Il pose un baiser sur sa tempe et caresse son dos, soulagé par ses mots.

« Don't worry love... Moi aussi j'ai fait des erreurs... Je comprends que tu trouves du réconfort dans le sexe et j'me sens mieux d'avoir su t'expliquer ce qui me bloquait parfois... J'crois que j'avais du mal à le comprendre moi-même... But I'm okay, don't worry... Je sais que c'est pas toujours facile de s'occuper de l'autre quand soi-même on n'est pas bien. Je comprends, t'en fais pas. Et ce week-end, on va pouvoir terminer ce déménagement et t'auras plus à te soucier de ça. »

Il se détache de lui et lui sourit tendrement.

« Et après on aura tout le temps de parfaire nos méthodes de communication !

— Ouais. »

Taiga lui rend son sourire tendre et plus lumineux que ces derniers jours.

« I love you Daiki. I love you so much... »

Il attire son homme vers lui pour un nouveau baiser.

« I love you too. »

Puis, il commence à se laver à son tour. Il se sent soulagé d'un poids d'avoir pu parler posément avec son homme et de se sentir à nouveau proche de lui. À présent, il envisage sereinement la journée et le déménagement. Il sait que ce soir, ils habiteront ensemble. Ils auront vraiment franchi ce pas, prêts à écrire le prochain chapitre de leur histoire.

KAGAMI

Il se glisse derrière lui et l'aide à se laver en massant son dos et pressant ses lèvres sur sa nuque. Puis, il le serre quelques instants contre lui. Il se sent mieux c'est indéniable et ça fait énormément de bien. Il a l'impression d'être plus libre. Alors que les seules chaînes qui le retenaient prisonniers étaient celles qu'il s'étaient lui-même imposées. Il embrasse la nuque de son homme et s'écarte pour se rincer rapidement.

« Je te laisse finir. Je vais faire à manger. »

Il sort de la douche pour se sécher et quitte la salle de bain pour se trouver une tenue confortable, une vieille tenue de basket et il rejoint la cuisine pour préparer un copieux petit déjeuner.

AOMINE

Il termine de se laver sans se presser, puis après un séchage assez sommaire, il rejoint la chambre pour enfiler un jogging et un t-shirt large, puis rejoint son homme dans la cuisine. Il passe derrière lui et pose une main sur ses fesses, se penchant par-dessus son épaule en faisant goutter ses cheveux dans son cou.

« Ça sent bon, love. »

KAGAMI

Il se dérobe un peu en souriant quand les gouttes froides glissent sur sa nuque.

« Ah... Ça chatouille et c'est froid... »

Il tourne la tête pour voler un baiser à son homme et sourit.

« Thanks. C'est bientôt prêt. Et merci j'ai vu que tu avais eu le temps de faire quelques cartons.

— Ouais j'me suis dit que plus tôt je m'y mettais, mieux c'était ! Si on pouvait ne pas y passer l'intégralité de la journée ça m'arrangerait... Peut-être qu'en fin d'aprem ou début de soirée on aura le temps de faire un tour à la plage ? Si tu veux on pourrait aussi inviter Cynthia à passer boire un verre pour fêter ton emménagement.

— Oui bonne idée, je lui envoie un message tout à l'heure. Si au moins on finit tous les cartons... Au pire... On pourra venir chercher le reste demain.

— Ouais, on avisera ce soir on verra comment on a avancé. »

Daiki pose un baiser sur sa joue et sort la vaisselle pour le petit-déjeuner.

Taiga le remercie et sert les plats et boissons chaudes puis ils s'installent pour déjeuner. Il se sent définitivement plus léger ce matin, et la journée lui semble beaucoup moins insurmontable. Il est rassuré, les démons de la nuit lui paraissent à présent faibles et dérisoires. Plus que le sommeil, cet échange avec Daiki l'a rasséréné et lui a redonné cette force et cette confiance qui semblaient avoir décidé de lui échapper ces derniers temps. Il oublie toutes ses inquiétudes et ses incertitudes et, conjugué au petit déjeuner, il se sent heureux et de bonne humeur. Il déjeune en taquinant son homme, motivé à finir son petit déjeuner rapidement pour se mettre au travail et soudain plus optimiste quant à la possibilité d'en arriver à bout avant la fin de la journée.

AOMINE

Le petit-déjeuner est calme. Sans nuages. Il a l'impression que cette fois, ils se sont compris, ils ont réussi à exprimer ce qui leur restait sur le cœur. Et ça fait du bien. Alors même si c'est un week-end de déménagement, il a bien l'intention d'en profiter. Et de profiter de son homme.

Il termine rapidement son repas et débarrasse avant de se remettre aux cartons le plus vite possible.

« Love je fais quoi après les étagères ?

— La chambre ? Y'a deux grosses valises dans le placard, je veux bien que tu vides l'armoire. Je vais m'occuper du bureau. Thanks.

— Ok j'm'en charge ! »

Il finit son carton, se lève, et dépose un baiser sur la joue de son homme avant de rejoindre la chambre. Il sort les valises et s'emploie à ranger les vêtements de Taiga en faisant attention à ne pas défaire ses pliages soigneux.

KAGAMI

Il remplit deux cartons avec le contenu de son bureau. Il faudra réfléchir où ranger tout ça. Il y pensera plus tard. Pour l'instant, il range méthodiquement, note sur les cartons ce qu'ils contiennent et il enchaîne avec les autres placard et autres étagères de l'appartement.

À midi, ils font une pause et cette fois pour ne pas perdre de temps il a passé une commande. Ça leur permet de ne garder que le strict minimum en cuisine après avoir fait un peu de vaisselle.

Vers le milieu d'après-midi, il laisse son homme terminer les cartons de la salle de bain et entreprend de faire un minimum de ménage. Il est un peu plus de seize heures quand Daiki ferme le dernier carton.

« On s'en est pas mal sorti ! »

Il enlace son homme et l'embrasse tendrement.

« Thanks love. »

Le brun sourit et lui rend son baiser.

« Yes, carrément ! On a bien géré ! »

Il regarde autour de lui d'un air satisfait avant d'ajouter :

« Les défaire ça sera moins chiant. En tout cas moi je trouve ça toujours beaucoup plus motivant !

— Ouais et on peut prendre son temps... Surtout que là va falloir réfléchir un peu. On pourra peut-être pas tout garder. »

Il sourit et l'embrasse aussi.

« Une bière avant de commencer à remplir la voiture ?

— Meilleure idée de la journée ! Et ouais... On aura peut-être besoin de racheter une ou deux étagères.

— Ouais. Ce sera l'occasion de retourner à cette brocante. »

Il sort deux bières du frigo et il en tend une à son homme avant d'aller se poser sur la terrasse.

« Hm... Faut pas oublier les plantes non plus. »

Il tend sa bière vers son homme pour trinquer.

« Bon travail ! »

AOMINE

Il trinque avec lui de bon cœur, et boit quelques gorgées de bière bien méritées.

« Ouais on a bien bossé... »

Il ferme les yeux pour profiter un peu du soleil et de cette petite pause, puis il regarde son homme avec un sourire.

« J'ai eu des doutes, mais... J'suis vraiment content que tu viennes habiter avec moi, love. Même si on a des problèmes de cohabitation... Peut-être qu'au fond ça va surtout nous faciliter les choses en nous donnant plus de stabilité. »

Taiga fronce les sourcils et se rapproche de lui pour glisser sa main sur sa nuque et il vient embrasser sa joue.

« Tu as le droit de douter encore Dai... Oui on aura sûrement des problèmes de cohabitation... Mais je crois qu'on est d'accord pour dire que c'est ce dont on a besoin. Et même si tu doutes... J'ai une certitude... Ce choix nous apportera plus de positif que de négatif. »

Taiga sourit et pose son front contre sa tempe.

« Je suis vraiment heureux de venir vivre avec toi Daiki. »

Daiki caresse sa nuque et glisse ses doigts dans ses cheveux.

« Ouais... moi aussi je crois que ce sera plus de positif... Et on saura s'équilibrer au fur et à mesure... Après tout on le fait depuis le début, et on s'en sort bien pour un jeune couple, je trouve... »

Il réfléchit et ajoute avec un autre sourire :

« Mais on a pas mal de pression. Celle du boulot, et celle qu'on se met nous-mêmes. J'pense qu'on a besoin de se détendre !

— Ouais. On en a besoin... Et j'sais que pour moi ce sera plus facile avec... la certitude que chaque soir je dormirai avec toi... Que chaque matin je me réveillerai dans tes bras. Que mon refuge... C'est... Chez nous. C'est notre refuge. »

Il hoche la tête doucement, ému par ces mots.

« T'as raison... J'aime être chez moi... C'est comme ça que je me ressource... Et j'aime bien l'idée de le partager avec toi. Que je puisse toujours compter sur toi, et que tu puisses faire la même chose.

— Yes love... Tu peux compter sur moi. Toujours. »

Taiga sourit doucement et ajoute.

« Je t'aime Daiki. Et je promets d'être un coloc plus sympa que Momoi. »

Il rigole et ajoute en venant mordiller son cou.

« Déjà... Moi j'vais te faire de supers bons petits plats... »

Il remonte en faisant glisser sa langue jusqu'à son oreille et vient mordiller son lobe en murmurant d'une voix chaude.

« Et j'ai quelques arguments pour satisfaire quelques uns de tes autres besoins primaires... »

Il frissonne à cette caresse et à ces mots.

« C'est vrai... ça te fait déjà deux gros avantages sur elle ! »

Il pose une main sur sa joue et tourne la tête vers lui pour l'embrasser, suçant ses lèvres entre les siennes avec gourmandise.

Taiga répond à son baiser avec un soupir de satisfaction, et appuie plus fort ses doigts sur sa nuque alors que sa langue vient à la rencontre de la sienne.

Il savoure le baiser, le contact des doigts de son homme sur sa nuque. Il caresse sa cuisse, puis relâche doucement ses lèvres en souriant :

« Mais on satisfera nos besoins primaires quand on aura terminé le boulot. Après l'effort, le réconfort, tout ça tout ça.

— Comme tu es terre à terre... »

Taiga rigole,s'éloigne un peu et boit quelques longues gorgées de bière.

« Mais t'as raison faut qu'on termine ça. Ah d'ailleurs, Cy est dispo pour passer ce soir.

— Ah, cool ! »

Même si c'est toujours un peu embarrassant puisqu'il s'agit de la la coloc de son ex, il est content à l'idée de revoir la jeune femme, qu'il apprécie. Au fond, ça lui manque un peu de ne pas avoir d'amis en dehors du basket.

Il termine sa bière et la rapporte dans la cuisine avant d'annoncer :

« Ok, je suis opé pour utiliser mes bras vigoureux pour déménager les cartons ! »

Ils entreprennent donc de descendre des cartons, Taiga ayant choisi ceux qui lui semblaient plus prioritaires. Le pickup est bien pratique pour contenir un maximum de cartons. Il leur faut presque deux heures pour charger une grosse moitié des affaires du tigre, faire le trajet jusque chez Daiki et décharger la voiture. Le dernier carton posé au milieu du salon Taiga souffle.

« Ok, j'crois qu'on a eu notre compte pour aujourd'hui... »

Il essuie son visage luisant de sueur dans son t-shirt.

« Ouais... J'avais pas réalisé que t'avais autant d'affaires ! »

Il regarde tous les cartons autour de lui et sourit. Ça concrétise vraiment l'emménagement de Taiga. Ça lui fait drôle, son ventre papillonne. Taiga va vraiment habiter avec lui. Il n'aurait jamais osé rêver un truc pareil, tellement ça lui aurait semblé improbable encore peu de temps auparavant. Mais c'est comme ça avec Taiga, depuis ce jour où il l'a rencontré à l'aéroport : il va de vertiges en vertiges.

Taiga sourit.

« Ouais... Contrairement à toi... J'ai vécu ici quelques années quand même. J'ai pas laissé grand chose chez mon père finalement... Et sans s'en rendre compte on accumule des trucs au fil des ans. Et puis... J'aime bien les mangas, j'aime bien une cuisine bien fournie... »

Et il ajoute en rougissant.

« Et c'est vrai que j'ai pas mal de fringues... »

Il rigole un peu.

« Bah pour un joueur en NBA bien installé, t'as un mode de vie plutôt modeste ! Mais c'est cool pour les mangas, moi aussi j'aime bien ça. Comme ça j'aurai même pas à en acheter pendant un bon bout de temps ! Et j'approuve aussi la cuisine bien fournie vu les petits miracles que tu y fais. Et pour les fringues, ça me va aussi : comme ça j'peux t'admirer dans plein de tenues différentes. »

Il se rapproche et pose les mains sur ses hanches avant de l'attirer à lui pour un baiser, auquel Taiga répond avec douceur en enlaçant aussi sa taille.

« Hm... On se prend des bières et on va se poser sur la plage ?

— Bonne idée ! Cynthia arrive à quelle heure ? »

Il va chercher un pack de bières fraîches au frigo et retourne dans l'entrée pour enfiler ses baskets.

« Je sais pas trop mais au pire, je lui propose de venir nous rejoindre là-bas. »

KAGAMI

Ils arrivent sur la plage qui à cette heure commence à se vider. Dès qu'ils quittent le bitume, il retire ses baskets pour venir glisser ses pieds dans le sable chaud et doux. Il regrette de ne pas avoir prévu son maillot de bain, l'eau lui fait envie. Demain, il faut absolument qu'il se baigne et si possible qu'il surfe. Il se dirige vers l'eau en glissant sa main dans celle de son homme.

« Je veux mettre les pieds dans l'eau ! »

Daiki le suit jusqu'au ressac qui gronde sur le sable. La fraîcheur de l'eau est agréable sur leurs jambes bien sollicitées par les allers-retours pour déménager les cartons. Le brun le regarde d'un air malicieux et l'éclabousse sans vergogne.

« T'es sûr que tu veux pas mettre plus que les pieds ?!

— Si... »

Il rigole et puis, il se rappelle que l'appartement de Daiki, non leur appartement est à deux pas alors... il ressort rapidement de l'eau pour retirer son maillot et son short et en ne gardant que son caleçon. Il se précipite de nouveau dans l'eau.

« Viens avec moi ! »

Il court dans les vagues et plonge rapidement, appréciant la fraîcheur de l'eau sur son corps, de s'enfoncer dans la fluidité de l'élément liquide qui caresse et masse son corps agréablement après cette journée de travail. Il pourrait prendre goût à venir piquer une tête chaque soir après le boulot en y réfléchissant. Il ressort de l'eau un peu plus loin et se tourne vers son homme pour voir s'il le rejoint. Il a très envie de se laisser porter par les flots avec lui.

AOMINE

Il regarde son homme se jeter dans l'océan en souriant. Il aime lui voir cette énergie-là. Il laisse aussi ses fringues un peu plus loin dans le sable avec les bières et leurs baskets, puis rejoint son homme quoique plus prudemment, il n'est pas encore habitué à rentrer en courant comme le fait son homme et l'océan le fait toujours un peu frissonner. Il fait donc quelques pas en regardant les vagues avec circonspection, surveillant aussi son homme du coin de l'œil puisqu'il va certainement chercher à l'attaquer.

Taiga nage vers lui en le voyant entrer dans l'eau et se remet debout pour le rejoindre, un immense sourire aux lèvres, le corps brillant de gouttelettes d'eaux et son caleçon blanc devenu à moitié transparent lui collant à la peau.

« Tu hésites love ? Tu devrais pas, elle est bonne ! »

Il tend une main pour effleurer son sous-vêtement trempé.

« Hm... Intéressant, cet effet boxer mouillé ! »

Il sourit et se rapproche de lui pour l'embrasser, puis le repousse assez fort pour le faire tomber dans l'eau et s'immerge à son tour dans les vagues.

KAGAMI

Il ressort de l'eau en rigolant et regarde son caleçon.

« Ah ouais j'ai pas pensé à ça ! »

Il hausse les épaules et replonge pour venir tourner autour de son homme et vient embrasser son ventre sous l'eau avant de remonter à la surface pour lui faire face et l'embrasser à son tour.

Autour d'eux les vagues sont assez fortes et il y a peu de baigneurs. Le brun laisse glisser ses mains sur ses fesses, puis noue ses jambes autour de sa taille en le regardant amoureusement.

« Tu es beau, love. »

Il rit un peu et vient mordiller son cou, en glissant ses bras autour de sa taille pour le tenir contre lui.

« Thanks. Toi aussi tu es beau. »

Il n'avait pas vraiment fait attention aux vagues, habitué à la mer. Il taquine son homme.

« Besoin de se rassurer ? »

Mais il est à moitié sérieux, malgré tout, la mer peut-être impressionnante et il ne veut pas que son homme soit vraiment effrayé. Le brun esquisse un sourire embarrassé.

« Ouais... j'suis pas super à l'aise avec les grosses vagues. Et puis ça me fait un prétexte pour me coller à toi. »

Il caresse doucement le dos de son homme.

« T'inquiète je comprends. J'ai grandi avec la mer... Alors j'ai pas la même appréhension... »

Il pose un baiser sur ses lèvres et mordille doucement.

« Et j'aime beaucoup ce prétexte. »

Gardant son homme bien contre lui, revenant savourer ses lèvres, il s'immerge un peu plus dans l'eau avec lui.

AOMINE

La présence de son homme lui fait oublier l'aspect menaçant de l'eau pour n'en garder que le côté romantique, à deux dans les vagues, se laissant porter par la houle sous le vaste ciel bleu. Il savoure les lèvres au goût de sel de son homme et le mouvement perpétuel de l'océan qui les fait dériver.

« Ça fait du bien d'être dans l'eau après cette rude journée...

— Oui c'est clair. ça a un effet apaisant. »

Taiga rit légèrement.

« Je me disais justement que je crois que je prendrai bien goût à venir nager un peu tous les soirs après l'entraînement.

— Ah ? T'as fait un bon choix d'appartement, alors. Tu vas être obligé de dormir dans le même lit qu'un poulpe, mais au moins tu pourras le remettre à la mer de temps en temps. »

Taiga explose de rire.

« Ouais c'est un choix parfait ! Et moi j'aime bien mon poulpe pour dormir... Et pas que d'ailleurs. »

La main du tigre glisse dans son dos et descend pour venir palper ses fesses. Sans le dire Taiga les a emmenés vers une zone un peu plus profonde. Mais il le tient toujours fermement entre ses bras et il revient chercher ses lèvres.

Cette étreinte et cette main baladeuse réveille son sexe qui durcit contre l'entrejambe de son homme. Il se frotte un peu à lui et mordille ses lèvres.

« Ouais t'as raison... Les poulpes sont réputés pour leur grande souplesse, après tout.

— Hm... Et la souplesse ça peut être très intéressant en certaines circonstances... »

La main du tigre le taquine se glissant dans son caleçon.

Il frémit à son contact et revient chercher ses lèvres, gourmand d'autres baisers, tandis que ses doigts se nouent sur sa nuque mouillée. Il a l'impression qu'ils sont seuls au monde dans les vagues, et il savoure ce moment rien qu'à eux, suspendu entre l'immensité du ciel et de l'océan.

KAGAMI

Il savoure les lèvres de son homme et presse son bassin contre le sien pour sentir son érection contre la sienne. Il sourit, un peu haletant il regarde son homme désirable.

« Je vais avoir un problème pour sortir de l'eau... Surtout avec un caleçon presque transparent. »

Le brun rigole un peu.

« Yep, effectivement... Et moi aussi d'ailleurs, même si le mien est pas transparent. »

Daiki se mord la lèvre et regarde autour de lui.

« On peut peut-être s'occuper de ça discrètement... Histoire d'avoir l'air décent en sortant de l'eau.

— Oh... Je vois que tu prends tes aises dans l'eau... »

Il vient mordre sa lèvre et remonte sur son cou pour mordre son oreille.

« Ouais on peut faire ça love... Tiens toi bien à moi. »

AOMINE

Il prend ses aises, oui, mais surtout la présence de Taiga le rassure. Cela dit, il ne se fait pas prier pour s'agripper solidement à lui. Et puis... se faire du bien clandestinement dans un lieu public... Ça lui rappelle cette mi-temps particulièrement hot où ils ont pris leur pied dans les toilettes du gymnase. Il avait adoré le frisson de l'expérience. Devoir aller vite et discrètement de peur qu'on les grilles... Ça avait été très érotique.

Il resserre ses cuisses autour des hanches de Taiga et noue ses bras autour de ses épaules, s'arrimant à lui avec la force d'un authentique poulpe.

KAGAMI

L'excitation fait violemment battre son coeur dans sa poitrine. Son ventre se contracte de désir. Il garde une main dans le dos de Daiki et glisse la seconde entre eux. Il sort sa verge de son caleçon puis il plonge sa main dans le boxer de son homme pour sortir aussi sa queue. Il commence à le masser doucement en venant mordiller son cou.

« Ça me fait penser à cette petite crique où tu me baiseras la bouche... J'crois que j'te ferais bien plus qu'une pipe sur cette crique... »

Il enroule ses doigts autour de leurs deux sexes et les fait coulisser l'un contre l'autre, il adore sentir le sexe de son homme chaud contre le sien. Il commence à les masturber ensemble.

AOMINE

Il frissonne de plaisir. C'est encore quelque chose qu'il n'a jamais fait, se donner du plaisir dans la mer... Il gémit légèrement et mordille la lèvre de son homme.

La crique... Oui. Il a hâte de la trouver. Il a envie d'une escapade avec son homme.

« Yes love... Je suis impatient d'y aller...

— Moi aussi. »

La main experte de Taiga va et vient sur leurs deux sexes alors que son pouce taquine leurs glands. Son homme gémit doucement de plaisir et souffle.

« Dai... Tu me fais faire des trucs inimaginables... J'me suis jamais branlé dans l'océan... »

Il rit un peu.

« Moi non plus love... Mais c'est bon... »

Il halète doucement, du coin de l'œil il peut voir la plage et même apercevoir des silhouettes de gens qui vaquent à leurs occupations sans leur prêter attention. Ils font ça presque aux yeux de tous, et pourtant, ils sont cachés, protégés par l'océan.

Le plaisir monte doucement sous l'action de la main de Taiga. Il reporte son attention sur lui et se plonge dans ses iris rubis, accompagnant son mouvement en ondulant doucement des hanches.

Taiga sourit le regard malicieux, son souffle est un peu court visiblement excité par la situation lui aussi.

« Tu penses à tous ses gens qui pourraient nous surprendre ? Et ça t'excite... »

Ce n'est pas vraiment une question. Le regard de Taiga en dit long sur ce que lui en pense.

Son souffle s'accélère un peu plus. Il presse sa main sur sa nuque et effleure ses lèvres des siennes.

« C'est vrai love... J'crois que j'ai définitivement un côté exhibitionniste...

— Ouais... J'crois que moi aussi en fait... »

Taiga gémit doucement, haletant. Sa main se crispe dans son dos. Il se penche dans son cou en souffle.

« So good... J'vais bientôt jouir love.. »

Il sent le souffle saccadé de son homme effleurer sa peau mouillée, lui donnant des frissons. Il laisse échapper un gémissement tandis que sous la surface de l'eau, la main de Taiga s'active, accélérant son mouvement. Il resserre encore ses cuisses en étau sur ses hanches et murmure :

« Yes love... C'est bon... Plus vite… »

KAGAMI

Il s'exécute et accélère le mouvement de son poignet, alors qu'il griffe son dos de son autre main. Le désir fourmille sur sa peau et se mélange avec les sensations de l'eau qui le fait frissonner. Il ferme les yeux et halète plus vite. Le plaisir le submerge. Il gémit plus fort dans son cou et souffle son prénom d'une voix étranglée.

« Daiki... »

Il jouit et il sent sur ses doigts le liquide chaud de son sperme se mélanger à l'eau fraîche de l'océan.

AOMINE

Il l'embrasse fébrilement et prend le relais pour atteindre l'orgasme à son tour, étouffant sa voix en mordant l'épaule de son homme tandis qu'il se libère à son tour. C'est une sensation étrange, son sperme qui se perd dans l'eau, le contraste entre le froid et le chaud, les vagues qui continuent à glisser sur leurs corps enlacés. Il pose le front sur l'épaule de son homme tandis qu'il reprend son souffle. Puis, il redresse la tête et lui sourit avant de poser un baiser appuyé sur ses lèvres.

« Wow... J'pense que j'verrai plus la mer de la même façon !...

— Tu veux dire que tu ne pourra pas t'empêcher penser à son potentiel érotique ? » rit Taiga, avant de revenir embrasser ses lèvres avec gourmandise.

« Ouais... C'est bien possible... Et après avoir été à la crique... Tout le littoral et l'océan me feront immanquablement penser à toi, aussi bien qu'un terrain de basket !

— Hm... Est-ce qu'il faut que je te fasses des trucs érotiques dans tous les endroits possibles pour que où que se pose ton regard tu penses à moi et à ce que je peux te faire ? »

Taiga rigole et sans le lâcher il revient vers le rivage, dévorant son cou de baiser.

Il se marre aussi, toujours accroché à lui comme un poulpe.

« Hm... J'aime ton ambition. Disons que la perspective me déplaît pas, mais c'est beaucoup de boulot ! Va falloir s'y mettre au plus vite !

— Tu sais qu'il faut pas me défier love ? Est ce que je dois te rappeler les toilettes du gymnase ? J'suis sûr que tu me croyais pas capable de ça... »

Quand l'eau ne lui arrive plus qu'à la taille, Taiga le repose au sol et le serre contre lui en dévorant ses lèvres et le faisant reculer encore vers la plage.

« En plus... J'aime ce genre de défi... »

Il sourit, amusé et quelque peu émoustillé.

« C'est vrai que tu relèves toujours les défis... Et ouais, tu m'as étonné ce jour-là. Semble-t-il que t'es prêt à te surpasser dans tous les domaines et ça c'est carrément un truc que je kiffe chez toi... Alors très bien, je te défie d'érotiser le monde entier !

— Ok... Challenge accepted. »

Taiga pose un encore un baiser sur ses lèvres et il l'emmène jusqu'à leurs affaires.

« Scellons cet accord avec une bière bien méritée... »

Il sourit et s'assoit dans le sable. Il a l'impression que la fatigue de la journée passée à déménager s'est envolée dans l'océan et son orgasme aquatique. Il pioche deux bières dans le pack et en tend une à Taiga.

« À ton ambition de me transformer en obsédé du sexe avec toi en érotisant le monde entier ! »

KAGAMI

Il rigole et fait tinter sa bière contre celle de son homme.

« À notre débauche de sexe et d'érotisme. »

Il boit de longues gorgées de bière, et il se rend compte qu'il avait soif.

« Ah... Ça fait du bien. »

Le brun montre que lui aussi en avalant sa bière à grandes goulées.

« Clairement ! »

Puis il se colle contre lui.

« Fait presque frais avec cette petite brise dis donc ! »

Taiga passe son bras autour des épaules de son homme et embrasse sa tempe.

« C'est vrai. Et comme on est malin on n'a pas prévu les serviettes pour se sécher. »

Il récupère son maillot et l'utilise pour essuyer un peu son homme. Une fois sec il n'aura plus froid et tant pis il retournera à l'appartement torse nu.

AOMINE

Il sourit devant cette attention.

« Thanks love. »

Il pose un baiser sur sa joue, contemplant les vagues qui s'écrasent sur le rivage à quelques pas. Il a l'impression soudain qu'il ne peut plus s'arrêter de sourire.

« T'as raison... Ça va être génial de vivre au bord de la mer tous les deux. »

KAGAMI

Le bonheur est toujours là au creux de sa poitrine et le réchauffe tellement. Il souffle un sourire dans la voix.

« Ouais... Bien-sûr j'ai raison. »

Il termine sa bière silencieusement en contemplant l'océan et les rayons orangés du soleil qui brillent à sa surface alors que doucement l'astre descend à l'horizon.

« Tu sais y'a un truc qui m'a toujours épaté quand j'étais gosse et que j'ai mis du temps à concevoir... Pour moi c'était tellement logique et évident que le soleil se couchait dans l'océan... À Tokyo tu ne peux jamais observer un coucher de soleil sur la mer. »

Le brun le regarde d'un air étonné, avant de reporter son regard sur l'océan.

« Ah ouais... J'avais jamais pensé à ça... Mais c'est vrai que c'est vraiment cool de voir le soleil se coucher sur l'océan... »

Il marque une pause quelques instants avant de reprendre :

« Au début, quand j'ai emménagé ici, je regardais souvent le coucher de soleil en pensant au Japon. J'essayais d'imaginer le Japon de l'autre côté de l'océan, avec tous mes amis qui vivaient leur vie... À chaque fois ça me foutait un gros coup de nostalgie et de mélancolie... Maintenant c'est plus... serein. J'ai toujours envie d'y retourner, même si... peut-être pas pour toujours. »

Il pose un regard doux sur son homme et vient embrasser tendrement sa joue.

« Je suis content que tu te sentes mieux en pensant au Japon... Et ouais on y retournera. C'est chez toi, j'ai envie aussi de connaître les trucs que je sais pas sur toi... Et puis, le Japon ça reste mes origines, y'a plein de chose que j'ai envie de voir là-bas. Pour le reste... On verra love. Quand on sera trop vieux pour le basket, il faudra réfléchir à faire quelque chose d'autres de nos vies... A ce moment là, on ne sait pas ce qui nous attend et peut-être que l'après basket ce sera pas à L.A. Ni à Tokyo cela dit... On ne sait pas ce que l'avenir nous réserve. »

Il rougit en avouant.

« Mais tu vois... Même cet avenir inconnu... Il me fait moins peur maintenant. Parce qu'il y'a une certitude dans cet inconnu c'est que je veux le partager avec toi. »

AOMINE

Il hoche la tête. Il s'est souvent demandé ce qu'il ferait s'il n'y avait pas le basket. Quand il s'était blessé et avait été forcé de d'arrêter pendant quelques mois, il avait connu des angoisses vertigineuses en se disant qu'il n'était bon à rien, que sa vie était vide, à peine digne d'être vécue. Et le pire c'est qu'à cette époque il ne s'épanouissait même pas tant que ça dans le basket. Mais en y reprenant goût ici en NBA, le spectre de l'après-carrière était revenu le hanter. Quoiqu'un peu différemment : avec un peu de chance, il continuerait à jouer pendant quelques années encore et n'aurait plus jamais à se soucier de questions matérielles. Resterait alors seulement la question du sens à apporter à sa vie. Ça reste presque aussi effrayant, mais Taiga a raison : sa présence dans sa vie adoucit ses perspectives.

« Ouais... Moi aussi, love. Ce qu'on fera après le basket... On verra en temps voulu. Je veux plus passer mon temps à me projeter dans l'avenir ou à ruminer le passé... J'ai envie de profiter un peu de la vie maintenant... »

Taiga glisse son bras autour de ses épaules et presse ses lèvres un peu fraîches sur son épaule.

« Ouais. Et le présent... C'est toi et moi... Un emménagement... Une bonne bière et un coucher de soleil sur la mer. Et j'trouve que ce présent il est super cool. »

Il caresse sa cuisse en égarant son regard sur les vagues dont la crête scintille dans les derniers rayons du soleil. Il écoute le grondement du ressac, le chuchotement de l'écume sur le sable, goûte la fraîcheur pétillante et amère de la bière, ressent la chaleur du corps de Taiga contre le sien, qui contraste avec la brise iodée venant du large. Il prend le temps d'enregistrer toutes ces sensations, de les savourer pleinement. Auparavant, il lui était difficile de trouver la sérénité nécessaire pour se poser et profiter de l'instant présent, mais c'est plus facile maintenant, avec Taiga. Il pose un tendre baiser sur sa tempe et murmure :

« T'as raison... J'aime bien ce présent. »

KAGAMI

Il sourit. Il aime définitivement cette fin de journée... Non toute cette journée en fait. Il se sent bien. Sa bière étant vide, il en prend une autre. Il lève sa bouteille en souriant à son homme.

« Au présent alors ! »

Daiki plante sa bouteille vide dans le sable et en reprend une avant de trinquer avec lui.

« Au présent. »

Ils boivent leur bière en silence, profitant de ce présent qu'ils célèbrent, quand son portable bipe. Il y a un message de Cynthia : « Hey you ! J'arrive dans un quart d'heure, c'est bon ? »

« Hm... Love. Va falloir qu'on rentre. Cy arrive. Et puis... Il commence à faire frais. »

Il boit le reste de sa bière cul sec, pose un baiser sur l'épaule de son homme et se redresse. Son caleçon est toujours trempé et le sable lui colle aux fesses. Il essaie de l'enlever mais c'est pas très efficace. S'assurant qu'il n'y a pas de regards indiscrets il retire rapidement son caleçon et enfile son short sur ses fesses nues.

AOMINE

Il sourit en remarquant la manœuvre de son homme, lui enfile son short par dessus son caleçon mouillé, de toute façon il va tout enlever et se rincer vite fait à la douche en rentrant. Il ramasse baskets et bières et prend la main de son homme.

« Alors rentrons chez nous, love ! »