Bonsoir tout le monde !

Et nous revoilà après une petite pause estivale : les vacances, l'AoKaga month, tout ça... Mais bien sûr on n'a pas oublié cette histoire, d'autant qu'on n'a toujours pas terminé de l'écrire ! Voici donc la suite, en espérant que ça vous plaira :)

Stella : Tu voulais des nouvelles de Kuroko ? Demande, et nous exécutons :D (enfin on avait écrit ça avant, mais... chut !)


CYNTHIA

Elle ouvre les yeux dans le salon baigné de lumière, trop de lumière. Elle remonte la couverture sur sa tête pour s'en protéger et réalise qu'elle ne reconnaît pas l'odeur des draps. Ça lui revient. Elle a passé la soirée et la nuit chez Daiki et Taiga. Elle devrait rentrer pour laisser les deux amoureux tranquilles. Elle soupire, elle se sent trop épuisée pour bouger. Elle guette les bruits dans l'appartement, mais tout est silencieux. Elle ne sait pas quelle heure il est, trop tôt sûrement. Elle se renfonce sous les couvertures mais n'arrive pas à se rendormir. Elle finit par se traîner jusqu'aux toilettes histoire de vider la vessie qui l'empêche de retrouver le sommeil. Elle revient et cette fois elle a le sourire, prête à se rendormir pour quelques heures et d'ailleurs ça ne tarde pas, elle sombre de nouveau. Le silence est bienfaisant et la lumière ne la gêne plus.

AOMINE

Son portable vibre pas loin de son oreille. Il s'est vraiment endormi aussi près de l'appareil ?! Il soulève une paupière, mais non, l'objet du délit se trouve sur la table de nuit. Il l'attrape pour voir ce qui l'a dérangé. Un message de Tetsu. « J'espère que t'as pas oublié. » Ce à quoi il réplique, grognon : « Mais nan, baka. Mais c'est dimanche et il est même pas 11h ! » Et pour toute réponse obtient un simple smiley souriant, ce qui le fait quelque peu enrager. Il se tourne vers Taiga, qui dort toujours. Il sourit et pose un baiser sur son épaule. La pression insidieuse du fantôme l'empêche de se rendormir. Pas seulement, certes. Il se sent... plutôt bien. Mais il se passe plein de choses dans sa vie et aujourd'hui il ne se sent pas d'humeur à traîner au lit. D'autant que le déménagement n'est pas terminé et... Ah oui c'est vrai ils hébergent Cynthia aujourd'hui. Il est content de s'en rappeler avant de sortir du lit en tenue d'Adam. Il enfile donc un boxer au moins avant de se lever.

Il ouvre la porte de la chambre et jette un coup d'œil au canapé-lit, sur lequel il repère une silhouette immobile. Il se rend donc discrètement à la cuisine après un passage par la salle de bain, et lance un café, un thé, et ouvre son frigo qu'il observe d'un œil critique. Et merde... Rien à manger. Il va donc falloir enfiler plus qu'un boxer. Il revient donc dans la chambre, s'habille correctement, laisse un petit mot, et c'est parti pour un passage express chez M. Jianwu. Il n'a pas les yeux en face des trous et normalement au grand jamais il ne sort avant son café. Mais il a envie de faire plaisir à Taiga pour son premier week-end chez eux, et à Cynthia avec qui il a passé une super soirée.

Il sort donc dans la rue déjà inondée de soleil en mode "Shaun of the Dead". Parce qu'en cas d'apocalypse zombie, il serait incapable de faire la différence entre un zombie et une personne comme lui levée trop tôt un dimanche. Il arrive jusqu'à l'épicerie et achète des œufs, du pain, du bacon, du jus d'orange, et en profite pour refaire le plein de thé, de café, et de bières. C'est donc encore plus chargé qu'il ne l'avait prévu qu'il reprend la direction de l'appartement, suant déjà avant même son premier apport en caféine, un véritable scandale.

CYNTHIA

Le bruit de la machine à café et de la bouilloire la tire doucement du sommeil. Elle s'étire et comme la machine semble avoir terminé son travail, elle se lève pour se servir une tasse. Puis, elle va ouvrir la fenêtre du balcon, elle ferme les yeux agressée par la lumière. Elle se retourne et avise une paire de lunettes qui traîne. Elle l'emprunte et va s'installer sur une chaise sur le balcon les genoux relevés sur l'assise et profite de la chaleur du soleil qui la réveille doucement. Il faudra qu'elle pense à demander une aspirine quand elle croisera l'un ou l'autre des garçons.

Elle souffle un peu sur sa tasse et ferme les yeux. Elle boit une première gorgée qu'elle savoure. Pas aussi bon que le café de Lola, mais pas mal. Elle repense à sa colocataire et aux deux hommes. Il y a une alchimie évidente entre eux deux. Elle a toujours trouvé Taiga très secret et un peu triste. Elle est persuadée que ça ne venait pas que de sa relation bancale avec Levi. Il avait besoin de Daiki. Elle les envie. Lola est une bonne colocataire et elles passent de super moments ensemble. Même mieux que ça elles s'éclatent vraiment toutes les deux. Elle aurait sûrement pu craquer pour elle si Lola n'était pas aussi hétérosexuelle. Des fois, elle a presque l'illusion de vivre en couple, mais c'est un peu trop platonique à son goût. Elle boit une autre gorgée de café et profite du calme de ce matin.

AOMINE

Il remonte à l'appartement les bras chargés et après avoir galéré avec ses sacs et les clés, il rentre et laisse la porte se refermer avec un léger coup de talon avant de déposer ses provisions dans la cuisine. Il range vite fait et se sert un café qu'il avale en même temps que de s'atteler aux préparatifs du petit-déjeuner. L'évier est plein et il n'y a plus grand-chose dans les placards, alors il se colle à la vaisselle et dès qu'il a une poêle propre, il y dépose du bacon à feu vif. Pendant ce temps il sort les œufs et fait chauffer de l'huile, puis termine sa vaisselle. Entièrement concentré sur sa tâche, il ne fait pas attention au reste. Il est un peu groggy de la soirée mais il a connu largement pire et prend plaisir à préparer le petit-déjeuner, l'odeur émanant des poêles réveille son appétit et il s'absorbe dans son travail sans se soucier de rien d'autre au monde.

CYNTHIA

Le bruit de l'agitation derrière elle la réveille un peu de sa torpeur. Elle ne bouge pas tout de suite néanmoins. Elle prend le temps de finir son café. Elle se relève de son fauteuil, une fois sa tasse vide et rejoint la cuisine, surprise d'y trouver Daiki.

« Bonjour Daiki. »

Le brun lui jette un regard par-dessus son épaule et sourit.

« Hey. T'as faim ?

— Ouais... Un peu. Tu veux un coup de main ?

— Tu peux mettre la table si tu veux. Tout est dans les placards du dessus, les couverts là en bas à droite. Hm... Et en principe, l'odeur de la nourriture devrait faire sortir le tigre de sa tanière. »

Elle suit les indications et trouve ce qu'il faut. Elle rigole à la dernière remarque de Daiki.

« Hm... Honnêtement... Je pensais que c'était lui qui était levé.

— Ça aurait dû ! Mais y a Tetsu qui m'a réveillé... Tetsu... que tu connais peut-être mieux sous le nom de Kuroko, vu que bizarrement Taiga semble incapable de l'appeler par son prénom. Et hm... ouais en plus j'utilise un diminutif. C'est Tetsuya. Mais je l'ai jamais appelé comme ça de toute ma vie !

— Oh oui Kuroko. Ok. Kuroko Tetsu je note. Je me suis pas trop trompée alors... Impossible de te rendormir ? Hm... T'aurais une aspirine au fait ?

— Nan d'habitude j'ai pas de problème pour faire la grasse matinée, mais y a des jours comme ça... Et ouais j'ai de l'aspirine. Moi aussi je suis familier des gueules de bois. Y a ce qui faut dans l'armoire à pharmacie de la salle de bain, sers-toi.

— Thanks j'vais aller voir ça. »

KAGAMI

L'odeur alléchante et les voix dans la pièce à côté ramènent doucement sa conscience à la surface. Il réalise qu'il est seul dans le lit quand il cherche son homme à tâtons. Il voulait ses bras pour s'y blottir et peut-être dormir encore. Il se retourne et se couvre de la couette, mais à présent son estomac se rappelle à lui. Dommage. Il soupire. Il attend encore quelques minutes puis il s'étire doucement. Il se décide à se lever et rejoint la pièce principale en traînant des pieds et rejoint son homme dans la cuisine. Il se glisse derrière lui et l'enlace en posant des baisers sur sa nuque.

« 'jour love...»

Daiki lâche sa poêle et pose une main sur la sienne.

« Hey love. C'est presque prêt. »

Il se retourne et le prend dans ses bras, posant un baiser dans son cou.

« T'as bien dormi ?

— Très bien. Et toi ? »

Il enfouit son visage dans son cou et s'imprègne de son odeur. Ses bras c'était ça qu'il cherchait un peu plus tôt. Définitivement ces bras là sont son paradis.

« I missed you.

— Si j'étais pas parti love t'aurais rien eu à manger ce matin, et pas sûr que ça t'aurait plu !

— Huh?! T'es allé faire des courses ? Cy est partie ?

— Non. J'suis encore là. Bonjour Taiga. »

Il tourne la tête sans quitter les bras de Daiki et lui sourit.

« Hey... Salut. Bien dormi ?

— Très bien ouais. C'est calme ici et le canapé est confortable. »

Le brun pose encore un baiser sur sa joue puis se détache de lui pour reporter son attention sur sa poêle.

« C'est prêt ! » annonce-t-il en commençant à servir.

Puis, il s'installe à la table basse en réprimant un gros bâillement. Taiga le suit en se massant la nuque, un peu courbaturé.

« Merci love... Il fait super faim.

— Ouais. C'est vrai. J'peux reprendre un café ? baille Cynthia toujours vêtue du t-shirt trop grand.

— Vas-y… Il lui tend sa tasse. Ressers-en moi un en même temps s'te plaît. »

AOMINE

Il attaque son petit-déjeuner encore mal réveillé et perturbé de se presser autant le matin, alors que normalement il aurait dû paresser et traîner. Mais enfin, c'était pour la bonne cause ! Il avale son jus de fruit d'une traite. Et pose une main sur la cuisse de son homme, qu'il caresse doucement.

Taiga baille et se penche pour poser un baiser dans son cou avant de s'attaquer à son petit déjeuner. Cynthia revient et pose les tasses sur la table, puis indique les cartons.

« Tant que je suis là. Vous voulez un peu d'aide pour tout ça ?

— Hm... j'suppose que tu peux déballer quelques trucs mais faut que tu vois ça avec Taiga. » Il lui jette un coup d'œil en souriant et ajoute : « Je sais pas trop comment il veut organiser ses affaires. Et il nous reste quelques trucs à aller chercher à l'appart aussi. »

Taiga rougit et grommelle.

« C'est gentil... On va gérer. Le plus urgent c'est d'aller chercher ce qu'il reste à l'appart... J'verrai pour le rangement plus tard. »

Cynthia rigole, pas tellement surprise par cette réponse.

« Pas de problème. Moi j'proposais pour rendre service. Mais sinon j'vais aller me détendre.

— On devrait pas en avoir longtemps pour prendre ce qui reste, love. »

Il pose un baiser dans ses cheveux et termine son assiette, la nourriture lui a redonné un peu d'énergie.

« Ouais. On n'a qu'à charger la voiture. J'ai pas envie qu'on y prenne trop de temps de toute façon. »

Taiga il a dévoré son assiette et s'est même resservi. Quant à Cynthia une assiette lui a suffi et elle s'étire.

« Bon moi j'vais vous laisser. »

Elle se lève pour enfiler son short.

« Je te rendrai ton t-shirt plus tard Daiki si ça te va.

— Ouais pas de soucis ! »

Il se lève pour la raccompagner à la porte d'entrée.

« Bon dimanche... Et à bientôt !

— Merci Daiki. Bon courage pour la fin du déménagement. »

Elle enfile ses baskets, récupère son sac et tâte sa tête pour retirer les lunettes de soleil qu'elle avait gardées.

« Ah c'est à vous ça ! »

Elle les lui rend et se met sur la pointe des pieds pour poser un baiser sur sa joue.

« Merci pour la soirée ! Oh tu pourras me donner un mail ou quelque chose pour contacter Satsuki et Ryota s'ils sont d'accord, histoire de voir avec eux ce qu'ils ont envie de faire ?

— Yes, je t'envoie un texto avec leurs contacts tout à l'heure. Rentre bien !

— Super merci ! »

Taiga termine son assiette et se lève pour débarrasser. Il se sent un peu mieux après avoir mangé, la nuit a été courte mais clairement plus reposante que la précédente. Il met un peu de musique et s'attaque à la vaisselle.

Daiki referme la porte et s'étire, rejoignant son homme dans la cuisine. Il se niche dans son dos et pose le menton sur son épaule en caressant son ventre.

« Ça va, love ? »

Taiga sourit et s'appuie doucement contre lui.

« Oui. Et toi ? »

— Ouais. Un peu fatigué. Hâte d'en avoir terminé avec le déménagement. Mais la soirée était cool.

— Oui c'est vrai que c'était sympa. Moi aussi j'ai hâte d'en finir. J'finis ça, une douche et go. Tu es tombé du lit ce matin ?

— Hm... Y a Tetsu qui m'a envoyé un texto pour que j'oublie pas de l'appeler... Ça m'a réveillé... Et ensuite j'ai pensé à la journée qui venait et j'voulais pas laisser Cynthia trop longtemps seule si elle était réveillée... Alors j'me suis levé. Et j'ai bien fait vu qu'on avait oublié de vérifier le frigo.

— T'étais vachement motivé pour un matin love. J'avoue... J'ai rien entendu et j't'ai même pas senti te lever. Merci pour Cynthia. »

Taiga tourne la tête vers lui et cherche ses lèvre. Il l'embrasse doucement, caressant ses cheveux, puis sourit.

« Ouais t'attends pas à ce que ce soit tous les matins comme ça, hein ! C'était une exception !

— Ah mince ! Moi qui croyais que le petit déjeuner le matin venait avec le pack emménagement. »

Taiga sourit et revient embrasser ses lèvres.

« Je t'aime Dai.

— Je t'aime aussi. »

Il le serre contre lui, puis déclare :

« Bon j'vais sous la douche... Tu me rejoins ?

— Ouais. J'arrive. »

Taiga lui donne une claque sur les fesses en le regardant partir, puis se dépêche de terminer la vaisselle.

Il rit un peu et ne proteste pas, puis rejoint la salle de bain et se désape en attendant que l'eau chauffe. Ça aura été encore un week-end où ils n'auront pas vraiment pu se poser. D'un autre côté, Taiga habitant maintenant ici, il n'y aura plus d'allers-retours et ça va probablement leur faciliter la vie. Chaque soir, ils n'auront qu'à rentrer chez eux sans se poser de questions. Il sourit à cette perspective et entre sous la douche, dont l'eau chaude fait du bien à son corps sorti du lit trop tôt.

KAGAMI

Il laisse la vaisselle à sécher, donne un coup d'éponge sur la table basse, jette les bouteilles vides dans la poubelle à verres puis il rejoint la salle de bain. Il entre dans la pièce et pense avec un sourire que dans cette pièce aussi il va prendre sa place et pas uniquement par une brosse à dents à côté de celle de Daiki. Cette pensée réchauffe son coeur. Il retire son caleçon et le balance dans le panier à linge en admirant son homme nu. Ce n'est pas la première fois qu'il le voit sous la douche. Ce n'est pas la première fois, qu'ils prennent leur douche ici. Et dans cet appartement il y vit déjà à moitié depuis un moment. Pourtant, il y a quelque chose de profondément sécurisant à cet emménagement. Qu'il soit ici n'est plus un accord tacite entre lui et Daiki, un accord qui doit être régulièrement renouvelé même si ce n'est que dans sa tête. Il est là parce que maintenant c'est là qu'il vit. Il est ici chez lui. Ce soir il ne se posera pas la question de savoir où dormir, dorénavant c'est ici et nulle part ailleurs, avec Daiki. Dans ce refuge qui leur est à présent commun. Il n'y a plus de question à se poser, c'est ici leur vie maintenant, et pas entre deux univers entre lesquels il faut choisir chaque jour au risque de ne pas choisir le même.

Il se glisse derrière son homme et l'enlace en embrassant sa nuque amoureusement, ses mains viennent caresser son ventre et son torse. Il sourit en posant son front contre son cou. Il se sent heureux, soulagé en quelque sorte et serein, apaisé d'un poids qui lui pesait finalement. Avec un sourire il souffle.

« Je me sens tellement bien love... »

Le brun tourne un peu la tête dans sa direction avec un sourire.

« Really ? Je suis content de l'entendre...

— Ouais... Vraiment. Fatigué. Mais serein tu vois. »

Il embrasse tendrement encore les lèvres de son homme et prend le gel douche pour le laver.

« Ok... J'suis content que ça aille mieux, love. Moi aussi j'suis plutôt serein. J'suis... un peu impatient de découvrir notre nouvelle vie de couple... Parce que même si techniquement ça change pas grand-chose vu qu'on passait tout notre temps ensemble... Les choses me semblent quand même différentes maintenant.

— Elles sont différentes c'est sûr... On va le découvrir doucement... Mais la première chose différente c'est cette impression de sérénité... De sécurité. Y'a pas de 'où on va ce soir ?'... Y'a pas de... 'on va chez moi, mais attends faut que je fasse des courses' ou conneries comme ça... Ici c'est chez nous. Quoiqu'il arrive, on se retrouvera ici le soir même si on a d'autres trucs à faire en rentrant... Genre des trucs chiants où c'est pas la peine qu'on soit deux...

— Yes, t'as raison love. J'espère que tu seras bien ici. En tout cas tu pourras aller surfer aussi souvent que t'as envie !

— J'ai aucun doute que je serais bien. Je suis déjà bien. »

Il embrasse doucement les lèvres de son homme alors que ses mains savonneuses descendent sur ses hanches. Puis il ajoute d'une voix taquine.

« Et j'avoue le surf... C'est clairement ce qui m'a fait accepté ton invitation...

— Ouais, ouais, je me fais aucune illusion. Draguer le mec qui habite au bord de la mer, c'est un grand classique... »

Daiki soupire exagérément.

« M'enfin,... Moi j'ai bien dragué le mec qui cuisine, alors j'imagine qu'on est quittes. »

Il ouvre de grands yeux et vient lui chatouiller les flancs.

« Je le savais ! »

Il rigole et enlace son homme pour embrasser son cou. Puis il grimace, ce n'est pas très comestible le savon.

« Tourne-toi que je te lave le dos. »

Le brun s'exécute et rigole.

« Bah, tu sais bien que y a pas que ça ! J'exploite aussi ton corps de rêve et ton talent au basket. T'es un petit ami multifonctions.

— Je vois la praticité avant tout alors ! »

Il rigole et embrasse le bas de son cou avant de commencer à le laver commençant sur sa nuque et descendant sur son dos en massant doucement.

Le brun se cambre en soupirant de plaisir.

« Ah... Ça fait trop de bien, love... J'me suis levé trop tôt j'fonctionne pas normalement... Mais tes mains elles m'aident à redémarrer la machine...

— C'est une jolie façon de dire les choses love. On va prendre un peu le temps alors. Détends toi. »

Il masse doucement, presse sa nuque et la détend doucement. Sa nuque, ses épaules, ses omoplates, chaque vertèbre il descend progressivement sur ses reins. Ses doigts partent de sa colonne vertébrale et étirent les muscles vers les flancs. Il prend le temps, cherchant les noeuds sous ses doigts pour masser des endroits plus précis.

AOMINE

Les mains de Taiga font des miracles dans son dos, rendant ses muscles plus souples tout en les réchauffant. Il laisse échapper de légers gémissements témoignant de son bien-être alors qu'il se laisse aller au massage, appuyé contre le carrelage. La douche est chaude... et il aurait presque envie de se rendormir là sur place. Il se maintient réveillé en pensant à la bonne sieste qu'il fera sûrement cet après-midi quand ils auront rapatrié tous les cartons.

KAGAMI

Les gémissements de Daiki et son dos plus détendu lui prouvent que son massage est efficace. Il continue jusqu'au bas de ses reins une dernière fois, puis vient palper ses fesses.

« Voilà love... J'espère que ça t'a fait du bien. »

Et il continue de laver glissant une main entre ses fesses, se permettant de le taquiner un peu au passage puis il termine de laver ses jambes.

« Thanks love. Ouais, ça m'a carrément fait du bien. »

Le brun pose un baiser sur ses lèvres quand il se redresse et se rince avant de le laver à son tour, en allant un peu plus vite parce qu'il a hâte d'aller chercher les derniers cartons pour en finir avec ce déménagement.

Lavé et habillé, il se sent déjà un peu plus frais. Il rejoint Daiki dans l'entrée et enfile ses chaussures. Il attrape les clés du pickup et ils descendent au parking. Le trajet se fait rapidement il y a peu de circulation à cette heure le dimanche. Ils remontent dans l'appartement qui est à présent presque vide excepté les cartons qui restent à descendre. C'est un peu étrange de voir cet appartement vide, même s'il n'y a pas vécu longtemps il avait mis un certain à le choisir. Néanmoins, il ne regrette pas. Il a toujours su que cet appartement ne serait qu'une transition une nouvelle étape. Il avise la pile de cartons restante, ça ne devrait pas leur prendre trop de temps à tout descendre.

« Let's go ? »

AOMINE

Il évalue la situation. Ça devrait aller vite, et c'est tant mieux. Il hoche la tête.

« Go ! »

Ils se mettent en devoir de remplir l'ascenseur. En deux allers-retours, ce sera plié. Une heure plus tard, ils se tiennent dans un appartement vide. Il regarde son homme et demande avec un petit sourire :

« Pas de regrets ? Prêt à partir ? »

Taiga le regarde en souriant et glisse son bras autour de sa taille et pose un baiser sur sa joue.

« Pas de regrets. Je suis prêt à écrire notre vie ensemble. »

Il regarde le séjour qui paraît plus grand maintenant qu'il est vide. Tout le contraire du sien : même après avoir fait un peu de shopping, il manquait quand même d'affaires et son appartement manquait un peu de vie, mais maintenant avec toutes les affaires de Taiga... Ça allait vraiment ressembler à un lieu de vie, et non de transition. Il hoche la tête.

« Bien... Moi aussi... Je crois, en tout cas ! Ok... Alors partons d'ici et rentrons chez nous, love.

— Yes. »

KAGAMI

Il l'enlace et l'embrasse une dernière fois et ils quittent cet appartement. Il glisse sa main dans celle de son homme presque timidement. Le coeur battant d'excitation de se jeter dans l'inconnu. Ce n'est plus le moment de faire marche arrière. Il serre la main de son homme le sourire aux lèvres. Soulagé d'y être enfin. Il tourne définitivement une page importante de sa vie pour se plonger dans un nouveau chapitre qui s'annonce prometteur.

Ils s'installent dans la voiture. Quand il démarre le CD joue "Too late" de Dead by Sunrise. Et ça le fait sourire. Ce morceau lui donne l'impression de partir à l'aventure.

But it's too late to turn back now.

Et il n'en n'a pas envie. Il ne sait pas quel chemin il va suivre mais il le fera main dans la main avec Daiki et quelques soient la route choisie ensemble elle ne pourra être que parfaite.

Il s'insère dans la circulation encore fluide.

AOMINE

Il regarde le paysage défiler, cette ville qui lui paraît de plus en plus familière. Au début ce n'était qu'un décor, un cadre dans lequel il évoluait sans vraiment y trouver sa place. Maintenant, c'est sa ville. C'est là qu'il habite et qu'il travaille, là qu'il partage sa vie avec son petit ami. Et avec Cynthia et ses coéquipiers, il a même commencé à s'y faire des amis. Parfois il se demande comment aurait évolué sa vie s'il était resté au Japon, et l'imaginer lui donne des frissons. Il n'aurait sûrement pas avancé. Il aurait... dépéri, petit à petit. Ça avait été dur au début, mais il avait fait le bon choix en partant aux États-Unis. Et puis, après avoir retrouvé Taiga, tout avait changé... d'une manière qu'il n'aurait jamais pu imaginer en faisant ses valises pour quitter le Japon. Il est presque nostalgique en repensant à son premier jour ici. Il sourit en se rappelant son étonnement en croisant Taiga à l'aéroport. Un mélange d'incrédulité et de joie. Dès qu'il l'avait vu, soudain il avait eu plus d'énergie, plus de motivation. Ça a toujours été comme ça avec lui...

Il tourne la tête pour l'observer, concentré sur sa conduite, et pose une main sur sa cuisse avant de retourner à sa contemplation du paysage.

KAGAMI

La main chaude de son homme sur sa jambe lui donne le sourire. Ils se rapprochent de la mer, elle se voit au loin scintillante au bout de l'avenue. Le temps est magnifique comme très souvent à L.A. pourtant le soleil lui semble briller plus que d'habitude et le ciel être encore plus bleu. Quand il s'arrête quelques minutes au feu rouge, il glisse sa main sur celle de son homme pour caresser ses doigts, en fredonnant sur la musique qui joue dans l'habitacle. Il redémarre et ils arrivent bientôt au pied de leur immeuble, il manœuvre et se gare sur leur place de parking et il coupe le moteur. Il repose sa main sur celle de Daiki et il se tourne vers lui.

« Presque terminé. »

Il porte sa main à ses lèvres pour l'embrasser doucement.

AOMINE

Il le regarde en souriant. C'est la dernière ligne droite. Les cartons, ils pourront les défaire au fur et à mesure, c'est moins pressé. Enfin, il ne doute pas que Taiga aura déjà investi la cuisine et son placard dès aujourd'hui.

« Yes love. T'es presque installé dans ton nouveau chez toi. »

Il se penche pour l'embrasser, puis détache sa ceinture et descend du véhicule pour commencer à décharger les cartons.

Ils travaillent vite et bien, impatients d'en finir, et cette fois il leur faut moins d'une heure pour tout terminer. Après quoi il s'assoit sur un carton au beau milieu du salon et soupire en regardant toutes les affaires. C'était du boulot, mais ça en valait la peine. Les jeux et les mangas vont habiller ses étagères, ses vêtements remplir son placard trop vide. En plus, avec les plantes de Taiga son balcon ressemble à un vrai petit jardin maintenant.

« Et voilà... Enfin fini !

— YES ! »

Taiga lui sourit et va rapidement chercher deux bières et il les ramène au salon. Il s'installe sur le carton à côté de lui et l'embrasse avant de lui tendre une bière.

« Good job ! »

Il trinque avec son homme et passe un bras autour de sa taille.

« Ouais, on a assuré ! C'est bon d'être enfin chez nous...

— Oui. »

Taiga revient presser ses lèvres sur les siennes. Il semble un peu excité.

« Maintenant j'ai hâte de profiter de toi et de déballer mes affaires... »

Il souffle un peu plus bas, presque timidement.

« Envahir l'espace... Envahir ta vie... »

Il sourit en entendant ces mots. Clairement Taiga a commencé à faire ça depuis un moment déjà, mais aujourd'hui, ça prend une autre dimension. Il a longtemps refusé que quiconque envahisse sa vie. Et même quand ça a techniquement été le cas avec Lola, quand ils ont décidé d'emménager ensemble, la distance entre eux était assez grande pour ne pas avoir cette impression. Il caresse doucement la hanche de Taiga.

« J'ai hâte aussi, love. »

KAGAMI

Il boit sa bière en pressant son épaule contre celle de son homme. Il savoure juste sa boisson et le début de cette nouvelle vie avec le sourire. Il se sent heureux et c'est un sentiment agréable et extrêmement jouissif, de ceux qu'on aimerait qu'il dure toujours. Il pose régulièrement des baisers sur la joue de son homme, en discutant de choses sans importances. Ils n'en sont pas encore au stade de s'organiser, qui fait la vaisselle, le linge, la cuisine, les courses... ça viendra avec le temps. Jusqu'à présent, ils ne se sont pas posé la question. Il se lève quand il a bu les trois quarts de sa bière et met un peu de musique. Il prend un CD au hasard et revient auprès de son homme et sans vraiment savoir pourquoi il lui tend la main pour l'inviter à danser, là au milieu des cartons.

« Danse avec moi, love. »

Le brun sourit à cette invitation. Il prend sa main et se lève, se rapprochant de lui pour poser les mains sur sa taille, et commence à onduler au rythme de la musique, plongeant son regard dans le sien.

« J'aime bien danser avec toi, love... Et puis... T'es sexy quand tu remues les hanches... »

Il sourit aux mots de Daiki et enlace ses épaules glissant une main massante sur sa nuque et dans ses cheveux. Il presse son corps contre le sien et ondule au même rythme. Il se sent bien tellement bien là en cet instant qu'il voudrait que ça ne s'arrête jamais. Sexy... Oui il a envie d'être sexy pour son homme, l'envie le prend de sentir le la jolie dentelle caresser sa peau pour souligner ses hanches que Daiki semble apprécier. Il chasse momentanément cette idée et les autres pensées sexy qui le traverse et il sourit à son homme en pressant tendrement ses lèvres.

« Moi aussi... J'aime danser avec toi... Et j'aime quand tu me trouves sexy. »

Il revient happer ses lèvres entre les siennes, pour un langoureux et long baiser qui ne laisse pas son corps indifférent.

AOMINE

Il se laisse aller à ce baiser, s'absorbant dans les sensations chaudes et intenses qui contractent son corps dans les bras de son homme. C'est bon de l'avoir contre lui, de partager une nouvelle intimité maintenant qu'ils sont chez eux. Ça lui fait du bien, plus à vrai dire qu'il ne se l'était imaginé. Il avait pensé que les angoisses demeureraient en arrière-plan, maintenant un certain stress qu'il faudrait du temps pour apaiser totalement. Mais à cet instant, il se sent parfaitement serein, il ne pense à rien d'autre qu'à son homme et au moment qu'ils partagent ensemble, dans leur salon plein de cartons, bougeant doucement au rythme de la musique alors que leurs lèvres se caressent.

KAGAMI

Il joue avec ses lèvres et sa langue, mordillant légèrement l'une ou l'autre. La musique guide leurs mouvements simplement, lentement, le temps d'une chanson au moins. Il y a encore plein à faire, il faudrait ranger un peu, vider quelques cartons. Mais là tout de suite, il n'y pense plus. Les bras de son homme sont si accueillants, sa bouche si délicieuse et la musique si envoûtante. Il danse et profite de l'instant jusqu'à ce que la chanson change et passe à un rythme plus rapide. Il n'a pas envie de se détacher de son homme pour danser sur cette musique endiablée. Il sourit à son homme et plonge son regard dans le sien, il continue à onduler avec lui mais sur un rythme qui n'est plus que dans leurs têtes.

« Je t'aime... Merci pour cette danse. »

AOMINE

Il pose encore tendrement ses lèvres sur les siennes.

« Je t'aime aussi. »

Il le garde dans ses bras encore un petit moment pour profiter, puis doucement s'éloigne un peu et caresse la joue de son homme.

« Qu'est-ce que tu dirais qu'on défasse quelques cartons juste histoire de déballer quelques trucs essentiels ?

— Yes. ça me va. Les valises de fringues... Les cartons cuisine et salle de bain pour commencer. ça me semble pas mal.

— Ok. Ma cuisine est pas très bien équipée et mon placard bien trop vide de toute façon. Et pour la salle de bain ça va, t'es coquet mais pas trop quand même. »

Il rit un peu en revenant lui voler un baiser. Taiga rigole en le traitant d'idiot et ils se mettent au travail. Ils débutent par la cuisine et ils commencent à sortir des trucs encombrants.

« Du coup je vais réorganiser un peu la cuisine si tu veux bien...

— Ouais fais comme tu le sens, la cuisine c'est plus ton domaine que le mien... Dis-moi comment tu préfères arranger tout ça. »

Taiga lui donne quelques instructions et avec la musique qui joue toujours ils rangent efficacement la pièce. Ils échangent quelques paroles, font quelques blagues mais dans l'ensemble restent très concentrés sur leur tâche. Une fois la pièce terminée, ils se félicitent puis s'attaquent à la suite.

« J'ai pas de préférence pour la salle de bain je te laisse gérer ça te va ? Je vais ranger mes fringues dans le placard. »

Il acquiesce et se rend dans la salle de bain où il dispose les différents produits et accessoires de son homme, ça lui réchauffe le cœur rien que de les voir alignés à côté des siens. Ce symbole plus que tous les autres, pour lui, concrétise leur vie commune. Il prend son temps, un peu rêveur, puis rejoint Taiga dans la chambre.

« Tu t'en sors, love ? »

Les deux valises ouvertes sur le lit sont quasiment vides. Les piles étaient bien pliées et bien rangées alors c'est plutôt rapide à remettre dans le placard qui était à moitié vide. Il a largement la place de mettre toutes ses affaires. Taiga se tourne vers lui les joues un peu rouges et un sourire aux lèvres.

« Yes. J'ai presque fini. »

Il sourit en regardant son placard, bien divisé entre d'un côté les piles bien organisées, de l'autre un fourre-tout où les piles s'effondrent les unes sur les autres.

« Si quelqu'un regarde là-dedans, pas moyen qu'il se trompe sur quel côté est à qui ! »

Taiga rigole en rangeant sa dernière pile et le rejoint pour admirer le résultat, en appuyant son épaule contre la sienne.

« Hm... C'est pas faux. En tout cas... On dirait bien que... J'habite avec toi maintenant. »

Un sourire solaire fleurit sur le visage du roux.

« Ouais... Ça paraît plus concret... mais toujours un peu irréel. »

Il se tourne vers lui et pose un baiser dans ses cheveux.

« Mais je suis vraiment heureux, love...

— Cool... Parce que moi aussi. »

Taiga retourne vers le placard pour le fermer et referme les valises qu'il glisse sous le lit. Il se rapproche et l'enlace dans son dos.

« Dis... Faut que j'appelle Tetsu ! Tu veux lui parler aussi ?

— Ah oui c'est vrai. Tu as des obligations. »

Taiga se retourne entre ses bras avec un sourire doux qu'il pose sur ses lèvres avant de répondre.

« Je veux bien oui. Si ça te dérange pas. Si tu préfères un tête à tête avec lui je comprends.

— Nan, t'inquiète, et puis j'pense que ça lui fera plaisir de discuter avec toi aussi.

— Ok. Alors faisons ça... Je pense que pour les cartons ça ira pour aujourd'hui. La journée est déjà bien avancée... Et j'ai envie de me poser un peu. On se met sur le balcon ? J'apporte des bières ok ?

— Ok, ça me va. Moi aussi j'aimerais bien me poser un peu. »

Il relâche son homme et va s'installer sur le balcon, sortant son téléphone pour le poser sur une petite table basse, et appelle le numéro de Tetsu en mettant le haut-parleur. Il ne faut pas longtemps pour qu'il décroche.

« Bonjour Aomine-kun. J'ai bien cru que tu m'avais oublié.

— Comment j'aurais pu ?! Tu m'as réveillé ce matin ! Un dimanche ! J'travaille dur j'te signale ! »

Taiga revient avec les bières et s'installe à côté de lui.

« Clairement, il en était levé avant moi un comble ! Salut Kuroko ! Et qu'est ce que tu faisais à envoyer des messages si tôt d'ailleurs ? Grosse soirée à Tokyo ?

— Bonjour Kagami-kun. Même pas. On est lundi ici... J'ai révisé tard. Les exams viennent de commencer.

— Ah ouais, Satsu aussi bosse dur en ce moment... Pendant que certains profitent de la plage... La vie est injuste, hein ?

— Totalement. En plus t'as Kagami-kun pour te faire de bons repas. Vraiment injuste, renchérit Kuroko.

— Ouais c'est vrai que y a quelques avantages à vivre avec lui. Et j'ai le droit de dire ça, il m'a avoué tout à l'heure qu'il m'avait choisi parce que j'habitais à côté de la mer.

— What?! Comment tu balances! proteste Taiga.

— L'ambiance a l'air sympa chez vous. Vous habitez ensemble alors ça y est ? » demande Kuroko.

Taiga pose un regard tendre sur son homme alors que ses joues s'empourprent un peu.

« Ouais. J'ai emménagé hier soir. »

Il prend la main de son homme.

« On a passé le week-end dans les cartons mais Cynthia est venue hier fêter ça, c'était cool.

— Cynthia? Ta pote de surf ? vérifie Kuroko.

— Yes. Exactement, répond Taiga en jouant avec ses doigts.

— C'est une chouette nana. Elle te plairait sûrement.

— J'en doute pas. Eh bien tant mieux alors. Félicitations à tous les deux. Je suis très content pour vous.

— Thanks, Tetsu. On est contents aussi. Enfin, pour le moment. D'ici une semaine on sera sans doute en train de se jeter des assiettes à la figure.

— N'importe quoi ! proteste Taiga. Dans une semaine on a rendez-vous avec une crique plutôt.

— Ah ouais, c'est un meilleur programme que les assiettes dans la figure, j'avoue. Ok on fera plutôt ça, alors.

— Je savais que ça te plairait.

— Une crique ? s'interroge leur ami au téléphone.

— Ouais pour que Daiki puisse se baigner tout nu ! Tu sais que ce gars il passerait sa vie à poil s'il pouvait ? rigole Taiga.

— Ouais c'est vrai... Faut toujours s'habiller pour un oui ou pour ou non... Alors que c'est tellement plus agréable d'être à poil ! »

KUROKO

Il rit doucement. Il ne sait pas comment est Aomine dans l'intimité. Mais bizarrement ce n'est pas le genre d'information qui l'étonne. Il a effectivement cette image de son ami comme quelqu'un d'assez nature et sans pudeur. Il apprécie d'entendre ses deux amis, leur complicité dans cet échange est palpable. Même si la relation de ses deux amis est difficile à imaginer. Il n'arrive pas à se les représenter en couple, pourtant objectivement il a toujours su qu'ils étaient faits pour s'entendre. Il les a toujours comparés l'un à l'autre et à la fois ils sont très différents sur quelques points qui leur apportent une certaine complémentarité. Il fallait simplement passer cette barrière au tout début du conflit de rivalité.

« Au fait, vous avez pu voir Wakamatsu ? Je sais que tu n'étais pas en bons termes avec lui Aomine-kun... Mais c'était quand même ton capitaine... demande Kuroko.

— Ouais, on est allés boire un verre après le match. Et ouais c'était assez explosif à l'époque mais bon de l'eau a coulé sous les ponts. En fait on se ressemble pas mal c'est juste qu'il était... hm... probablement un peu trop timide pour vraiment me tenir tête. Maintenant, c'est différent... Et puis comme moi, il est plus calme maintenant.

— Plus calme ? C'est toi qui le dis, rigole Taiga.

— Je vois c'est bien que vous ayez pu discuter. Il va bien ? L'installation aux USA n'a pas été trop dure pour lui ?

— Je suis très calme ! » proteste Daiki d'une façon véhémente qui contredit ses propos. Puis il reprend plus doucement à son intention : « Nan ça va, il a l'air de s'être bien adapté. Et y a qu'à voir comment il joue, clairement il s'est bien intégré dans son équipe !

— Oui j'ai vu ça. Ce match était vraiment très intéressant. Vous vous êtes donnés à fond tous les trois, confirme Kuroko.

— Thanks. C'est clair qu'on en a bavé ! Mais pour l'instant on fait un sans faute avec les Lakers... Et j'veux que ça reste comme ça !

— Ce serait classe c'est sûr. En tout cas, vous avez vraiment une équipe super efficace et soudée, remarque Kuroko.

— Carrément. On a eu de la chance. Et sinon de ton côté, tout roule ? Les études, la famille, les amours ?

— Les études... Demandent vraiment beaucoup de travail. Mais je m'en sors. Mes parents et ma grand-mère vont bien merci. Et pour le reste, je n'ai pas votre chance. Mais bon j'ai pas vraiment de temps non plus.

— Ah ! T'es trop studieux ! Faut profiter de la vie !

— Je profiterai quand j'aurai mon diplôme c'est la dernière année. Il faut pas que je lâche. Explique leur ami.

— Bah, j'me fais pas trop de soucis pour toi de toute façon, t'en as dans le crâne !

— Et peut-être que tu pourras venir nous voir aussi... suggère Taiga.

— Ça me plairait bien oui. Surtout que maintenant que vous êtes ensemble, j'aurai pas à me couper en deux pour profiter de chacun de vous.

— Et ouais, deux fauves pour le prix d'un, c'est la promo de l'année ! Profites-en ! »

Toujours un idiot cet Aomine, mais ça le fait rire. Cela dit techniquement c'est effectivement très pratique de pouvoir voir ses deux meilleurs amis en même temps.

« Par contre faut que je vienne pendant la saison de NBA... Je veux voir un de vos match en vrai.

— Ouais, j'aimerais bien que tu vois ça aussi. Après tout... c'est un peu grâce à toi que j'en suis là...

— Grâce à moi ? il est un peu surpris des mots d'Aomine.

— Ben ouais... Pas sûr que j'aurais continué le basket si toi et Taiga m'aviez pas remis le pied à l'étrier.

— Oh ça... Hm... D'accord alors. Je veux bien prendre part à ton succès. Mais je précise que Kagami-kun a fait le gros du travail en supportant ton sale caractère et... Il le fait de nouveau aujourd'hui. C'est vraiment exceptionnel de vous voir jouer ensemble sur le terrain.

— Lui aussi il a un sale caractère, j'te ferai dire ! proteste-t-il comme si son homme n'était pas là.

— Il est un peu soupe au lait c'est vrai... Mais il est quand même plus gentil que toi. Et puis... Il fait des super desserts. Et tu me connais... Je suis très faible face au sucré, réplique Kuroko.

— Ouais, ouais, bon, admettons. Ben t'avais qu'à le draguer quand t'en avais encore l'occasion, voilà.

— Alors déjà je ne suis pas intéressé sentimentalement parlant par Kagami-kun... Et de toute façon il n'avait d'yeux que pour toi au lycée.

— Mais arrêtez avec ça... Taiga rougit violemment.

— Tu le fais rougir ! s'exclame Daiki. Continue comme ça !

— Oh! C'est vrai ? Hm... Faudra qu'on fasse une visio la prochaine fois ! J'ai envie de voir ça ! rigole-t-il. Mais bien sûr que tu n'avais d'yeux que pour Aomine-kun. Tu ne parlais que de lui !

— Rahh... Mais arrête... C'est pas vrai en plus… » gromelle Taiga.

AOMINE

Il regarde son homme avec tendresse. Il adore le voir rougissant et embarrassé, et puis bon, c'est plutôt flatteur pour lui ce que raconte Tetsu, alors il a envie d'y croire.

« C'est vrai, ça, hm ? M'enfin j'reste réaliste : ça devait être pour dire à quel point j'étais casse-bonbon et qu'il allait me mettre la misère sur le terrain ! »

Il se marre un peu. Lui ne parlait pas de Taiga à l'époque. Mais il faut dire qu'il ne parlait pas de grand-chose. Par contre, il doit bien admettre que... Il pensait souvent à lui.

« Hm... C'est vrai que souvent il s'énervait contre ton sale caractère ou le fait que tu l'avais encore pris de haut... Mais pas toujours et dès qu'il s'agissait de te voir pour un one-on-one il n'y avait plus que l'admiration...

— Kuroko...

— Bah quoi ? C'est pas vrai ? Non mais le moment où j'ai vraiment compris que tu en pinçais pour Aomine-kun c'est lors d'une fin de soirée avec l'équipe... Exceptionnellement t'avais un peu bu, avoue que déjà ça ça t'arrive pas souvent, l'après-midi tu avais joué avec Aomine-kun et vous vous êtes pris la tête... Comme d'habitude. Je sais pas sur quoi exactement, t'as jamais voulu en reparler... Mais ce soir là tu te plaignais qu'il y avait qu'avec toi qu'il était exécrable... Alors que toi... Selon tes propres mots... I think I like him.

— What?! You... You kidding me ? »

Taiga le regarde et rougit encore plus. Visiblement, il ne devait pas vraiment se souvenir de cette soirée.

Il est étrangement touché par cette anecdote. Il avait dû sacrément en faire baver à Taiga pour qu'il avoue ça... Il fouille dans ses souvenirs et il pense qu'il se souvient de cette fois-là. Il s'était passé du temps avant qu'ils ne rejouent ensemble ce coup-ci... Il lui avait dit... quelque chose du genre : "Je vois pas pourquoi je perds mon temps à jouer avec un mec comme toi. Ton basket il franchira pas les portes du lycée. Tu te vois en NBA ? Tu rêves, mec." Il déglutit. Il sait qu'il a dit tout un tas de saloperies à Taiga, mais il a un peu occulté ces souvenirs. Il murmure comme pour lui-même :

« Avec le recul... J'crois que j'étais en colère à cause des sentiments que tu m'inspirais. C'était ma façon tordue de les gérer... ou plutôt de les ignorer. »

KAGAMI

Il est surpris par ses mots et à la fois, ça lui semble faire sens. S'il réagissait aussi violemment dès que Daiki lui parlait durement c'est aussi parce qu'il l'appréciait et cherchait son amitié, sans s'avouer plus. Il a toujours eu conscience que Daiki était sexy, mais jamais il ne se serait autorisé à éprouver des sentiments pour lui. D'ailleurs, dès l'instant où ils se sont revus il a essayé de refouler ses sentiments sans succès. Encore une fois, tout ça prouve qu'ils n'étaient pas prêts à l'époque. Lui n'aurait pas eu la force d'accepter ses sentiments pour un 'hétéro' alors qu'il ne pensait qu'au basket et Daiki n'aurait pas eu la force d'accepter son homosexualité à ce moment de sa vie où il retrouvait juste un peu d'intérêt à la vie tout simplement.

Il a lui aussi un peu oublié tous les mots durs de Daiki. Au fond, il devait savoir qu'il y avait un truc qui clochait, même s'il mettait ça sur le compte de sa dépression et même si c'est sûrement lié. Même s'il a beaucoup souffert des mots blessants de Daiki il s'est toujours plus accroché à ses mots ou gestes encourageants, comme lorsqu'il lui avait prêté... Offert des baskets.

Il serre la main de Daiki dans la sienne et la porte à ses lèvres pour l'embrasser doucement.

« It's OK love... We weren't ready for that... Now we are good and that's what's important. »

AOMINE

Il oublie presque qu'ils sont toujours sur haut-parleur en conversation avec Kuroko, et regarde son homme le cœur battant.

« Yeah... I know. J'essaie de me concentrer sur le présent, maintenant... T'as raison... on n'était pas prêts. »

Il l'embrasse doucement, le cœur gonflé d'amour, réalisant une fois de plus la chance qu'il a eue d'avoir croisé son chemin de nouveau.

Taiga répond à son baiser avec douceur en glissant une main sur sa nuque, il caresse tendrement ses lèvres des siennes, mais se fige en entendant Kuroko se racler la gorge au téléphone.

« Hum... Je suis toujours là les gars. »

La voix de Kuroko le ramène à l'instant présent et il rigole.

« Désolé Tetsu... On devient toujours très sentimentaux quand on pense au passé !

— Hm... Je vois. J'ai pas tout tout compris. Mon anglais est un peu rouillé... Mais c'est tant mieux que vous vous soyez retrouvés. Je suis vraiment content pour vous. Je vais devoir vous laisser. J'étais content de vous entendre.

— Ça fait très plaisir aussi Kuroko. Te fatigues pas trop quand même avec les partiels, répond Taiga.

— Oui vous en faites pas. Merci pour l'appel.

— Des bisous Tetsu. À la semaine prochaine. »

Il raccroche et se renfonce dans son siège, et étend ses jambes avant de boire quelques gorgées de bière.

« Bon... Il a l'air d'aller bien, c'est cool. »

— Oui. Ça fait plaisir à entendre. »

Taiga s'installe lui aussi plus confortablement dans son siège et boit sa bière un bras derrière la nuque en admirant la vue du soleil qui descend sur la mer.

Ils restent un moment en silence à profiter du paysage et du soleil. Alors qu'il laisse son regard dériver sur l'horizon, il se dit que finalement, il a réussi à mettre un peu d'ordre dans sa vie. Il a réparé certaines de ses relations, en a noué d'autres, il a progressé avec Taiga, et enfin s'épanouit dans son travail. Il est incrédule d'avoir réussi à faire tout ça, et doit faire taire la petite voix qui lui dit de ne pas se réjouir trop vite, qu'il a juste eu un coup de chance et que tout ça n'est qu'une jolie parenthèse dans sa vie. Il sait bien qu'il n'a pas le contrôle sur tout, mais... ces victoires sont quand même un peu les siennes.

KAGAMI

Il s'étire. C'est le début de leur vie commune et il a encore du mal à y croire. Mais il se sent bien. Épuisé il faut l'admettre, mais vraiment serein et cette discussion avec Kuroko lui a fait plaisir et fait la lumière encore sur certaines choses.

Il est épuisé et n'a plus rien envie de faire ce soir sinon glander, savourer l'instant et se vider la tête. Il commence à faire frais sur le balcon alors il demande à son homme : « Ça te dit qu'on aille s'échouer dans le canapé et mater un truc ?

— Ouais, ça me va. »

Ils se lèvent et rangent leurs bières puis se laissent tomber devant la télévision. Ils choisissent un film sur un site de streaming et Daiki remonte un plaid sur eux avant de se blottir contre lui.

Il soupire et s'installe confortablement en passant un bras autour des épaules de son homme. Il embrasse sa nuque et respire son odeur. Et se laisse happer par l'image mouvante à l'écran. Le film n'est pas exceptionnel mais il fonctionne pour le but qu'ils se sont donnés se détendre et larver un moment avant de clore cette journée.