Hello !
Et hop, cette fois on attend pas dimanche pour publier. En même temps c'est un petit chapitre préparant le gros morceau :) Bonne lecture !
Stella : Merci pour ta review, contente que tu apprécies toujours de suivre le quotidien des deux fauves ! Bisous
AOMINE
Il sursaute quand l'alarme le tire du sommeil. Moins nerveux que son homme, il n'est tout de même pas vraiment tranquille à l'idée de ce match. C'est pourquoi aujourd'hui, il n'est pas tellement difficile d'émerger, c'est même... trop facile. Il grogne et se retourne dans le lit pour voir si son homme est réveillé.
KAGAMI
Malgré son poulpe particulier, malgré tous les efforts de Daiki il a eu l'impression de revenir des mois en arrière. Il n'a pratiquement pas fermé l'œil de la nuit. Ce match est trop personnel et même Daiki qui fait pourtant tant de miracle n'a pas pu l'aider à se calmer pour toute la nuit. Il a dormi quelques heures néanmoins, ce qui est déjà pas mal. Il ne ressent pas la fatigue en tout cas, mais son estomac est noué et pour se calmer un peu il a déjà pris un petit déjeuner en attendant que son homme ne se réveille. Il prépare quelque chose de léger, le café est chaud et n'attend plus que Daiki.
AOMINE
Ne voyant pas son homme, il s'étire et se frotte les yeux, puis enfile un jogging et rejoint le salon où il trouve Taiga.
« Hey love... Hm... t'as pas pu dormir ? »
Taiga lève les yeux sur lui et lui adresse un sourire penaud.
« Pas autant que je l'aurais souhaité... Mais suffisamment grâce à toi. »
Il observe son homme et finalement se penche sur lui pour l'embrasser.
« Faut que je m'inquiète ? Ils ont pourtant pas l'air si terribles que ça les Knicks ! Surtout sans toi ! »
Il rigole un peu et va se chercher un café avant de s'asseoir à côté de Taiga qui lui sourit.« C'est gentil... Ils sont bons. Mais je sais qu'on peut les battre et... Je veux les battre love... Et c'est ça le problème... »
Faisant tourner sa tasse entre ses mains, Taiga semble chercher ses mots, il soupire et avoue enfin.
« Je veux pas les battre pour l'équipe... Je veux les battre pour des raisons personnelles... Parce que j'ai l'impression d'avoir quelque chose à leur prouver et que je suis en colère... Alors j'ai peur de me foirer parce que je veux cette victoire pour de mauvaises raisons... »
Il réfléchit à ces paroles en regardant son café, puis en boit quelques gorgées.
« La rage c'est un bon carburant, love. Seulement il ne faut pas perdre ton sang-froid... Mais t'y arriveras, parce que l'équipe t'y aidera. Je t'y aiderai. Tu seras pas tout seul, même si ce match est plus personnel pour toi, ça veut pas dire qu'on pourra pas t'épauler. Et on gagnera ensemble. »
KAGAMI
Il regarde son homme et laisse ses mots se frayer un chemin dans sa tête. Il réalise qu'il s'est toujours senti le devoir de soutenir les autres dans une équipe. Mais il n'a jamais pensé à la réciproque. Il est là pour soutenir Daiki et l'aider à hisser l'équipe au sommet, à marquer le plus de points possible. Il est là pour renforcer la défense. Comme il était là pour aider Kuroko à vaincre Daiki. Parce que c'est comme ça qu'il voit le basket, avec les autres, il n'aime pas se mettre en avant, mais il veut que son équipe soit la meilleure.
Alors les mots de Daiki le détendent un peu. Son homme a raison, même si ce match est plus personnel pour lui, l'équipe sera là. Il n'est pas tout seul et tout ne repose pas uniquement sur lui. Pour une fois, c'est à lui d'accepter d'être soutenu. Et même si ce n'est pas dans son tempérament, l'aide de Daiki il l'acceptera. Parce qu'ils avancent ensemble et qu'ils se construisent pour s'entraider.
Il pose sa main sur la cuisse de son homme et vient glisser la seconde sur sa nuque pour appuyer son front contre sa tête, il presse doucement ses lèvres sur sa joue.
« Merci Daiki... Tu as raison... Je suis pas tout seul... Je... Je peux compter sur toi et sur l'équipe...
— Yes. Et pour moi aussi c'est personnel. J'ai envie de leur en faire un peu baver... »
Ses lèvres s'étirent sur un sourire carnassier.
« Et ça, love, je sais qu'à nous deux on peut le faire... On va les démonter et en faire des pièces détachées ! Ils se souviendront même plus comment faire du basket après ! Y en a même qui vont sûrement pleurer un peu ! »
Il rigole. Son homme exagère mais ça a le don de le détendre encore un peu plus.
« Yeah... You're right... On ne va pas leur faire de cadeaux. »
Ça le réconforte de ne pas se sentir seul dans ce combat et d'avoir le droit d'être un peu trop impliqué personnellement dans ce match. Ils vont gagner et leur montrer qu'ils n'auraient pas dû le sous-estimer, sans compter tout le reste... Mais il chasse ces autres pensées, il ne veut pas se rappeler des regards méprisants, des mots blessants proférés dans son dos, des insultes à peine voilées sur ses origines ou les soupçons sur sa sexualité. Ils n'ont pas eu confiance en son basket, en ses capacités et ça c'est ce qu'il veut retenir de ces deux années chez les Knicks et leur prouver qu'ils ont eu tort. Ils vont gagner ce match. Ils vont gagner cette saison.
AOMINE
Il voit son homme se détendre légèrement, et ça lui fait plaisir. Il accélère un peu pour terminer son café et avaler quelque chose avant de partir.
Taiga ne s'est pas étendu sur ce qu'il a vécu avec les Knicks, mais suffisamment pour qu'il s'en fasse une idée assez précise. Et ça lui donne sacrément envie d'en découdre. Depuis son plus jeune âge, il a l'habitude de gérer sa colère avec le basket. "On règlera ça sur un terrain." Ça évite les poings et les complications. Dans l'univers défini du terrain, on ne peut pas tricher. Ça ne permet pas de tout régler, mais... ça lui a toujours donné une forme de satisfaction, assez pour équilibrer les émotions qui bien souvent lui semblent incontrôlables, trop intenses, trop noires.
Alors oui... malgré son fréquent manque de foi... Ses crises de confiance, son pessimisme à la con... Le basket lui a sauvé la mise plusieurs fois. Et c'est au travers de ce sport qu'il a fait ses plus belles rencontres... Dont la plus importante. Taiga.
« Tu vas prendre ta revanche, tu vas voir, love. Ça va te remonter à bloc. J'ai hâte de me mesurer à tes anciens coéquipiers. Et de leur montrer tout ce qu'ils ont pas compris. Ils vont avoir les boules de pas avoir été fiers de toi comme ils auraient dû !
— Alors ouais... J'ai envie de prendre ma revanche et de le faire comprendre qu'ils avaient tort de me juger... Parce que je suis japonais et probablement gay. »
Taiga sourit et ajoute en lui caressant la joue.
« Je suis déjà remonté à bloc... Parce que t'es avec moi love. »
Daiki se penche pour l'embrasser.
« Parfait. Bon, faut que je fasse mon sac... Et j'imagine que pour toi c'est le moment de faire ta quatrième vérification ! Fais-le vite ! Si tu oubliais ton déo, ce serait la cata ! »
Il rigole et se lève pour débarrasser. Taiga lui donne un claque sur les fesses pour se venger.
« Arrête de te moquer ! Et dépêche toi... L'avion va pas nous attendre... »
KAGAMI
Heureusement, son homme a su le rassurer pour le match. Ça lui fait une raison de moins d'être nerveux enfin... Un peu moins nerveux en tout cas, pas de miracle il reste inquiet à l'idée de jouer contre ses anciens coéquipiers. Parce que comme toujours l'attente à l'aéroport lui semble durer des heures et l'idée d'être enfermé dans l'avion sans pouvoir bouger encore cinq heures durant lui vrille déjà les nerfs.
Après un débrief rapide avec l'équipe, ils ont pris le bus pour rejoindre l'aéroport à l'heure prévue. A l'heure. C'est déjà une consolation pour lui. Mais ça n'aide pas avec son incapacité notoire à rester en place. Cinq heures c'est long. Comment il faisait déjà avant ? Avec beaucoup de peine, plus même... Au moins Daiki l'aide à dormir un peu.
AOMINE
Il remarque la nervosité de son homme, qui a la vertu de le détourner de la sienne. Il en profite même pour s'amuser un peu et lui pince les fesses tandis qu'ils montent dans l'avion. Et alors qu'il dépose son sac dans le rangement, il cherche son capitaine du regard et lui lance :
« Jake, t'as pas une corde pour ligoter Taiga ? Il va être chiant pendant tout le trajet ! Sinon j'imagine que t'es pas d'accord pour qu'on l'assomme ?
— Ben je sais pas... Tu crois que tu peux t'arranger pour qu'il soit opérationnel pour le match ? »
Taiga bougonne.
« Aho ! Toute façon tu t'en rendras même pas compte tu vas pioncer tout le trajet !
— Tu devrais prendre exemple... T'as l'air fatigué Tai ! » reprend Jake.
Daiki s'installe à sa place et tire Taiga par le bras pour le faire asseoir à son tour.
« T'inquiète, j'trouverai bien une solution pour qu'il se tienne tranquille ! »
Puis, il se tourne vers son homme et glisse à son oreille :
« Dans l'avion je peux pas faire grand-chose, mais si t'es sage je te sucerai quand on sera arrivés. »
KAGAMI
Il rougit violemment mais se tourne vers son homme avec un regard très intéressé. D'ailleurs, y'a pas que son regard qui est intéressé. L'idée fait réagir tout son corps. Il déglutit. Sage ? Ça veut dire quoi ? Parce que la dernière fois il n'a pas eu l'impression de ne pas être sage, mais si son homme exige qu'il reste absolument calme sans bouger le moindre membre de son corps nerveusement. Jamais il n'aura sa pipe à l'arrivée. C'est hyper dur comme challenge. Il se mordille la lèvre et souffle.
« Tu peux définir sage ? »
AOMINE
Il se marre devant le sérieux de son homme face à cette question cruciale.
« Avec tout le respect que je dois à ton père, t'as été mal élevé si tu sais pas ce que c'est d'être sage ! Bon... ça signifie que tu restes tranquille, tu t'agites pas trop, tu te plains pas, et surtout t'arrêtes de stresser !
— Hey ! Je me plains pas ! »
Taiga fait un peu la moue en attachant sa ceinture alors que l'équipage commence les annonces de sécurité.
« Pas à haute voix en tout cas... Et... C'est la récompense qui va me déstresser... Avant ça va être compliqué... »
Il fait une mine de chien battu, alors que sa jambe tremble déjà un peu.
« Je serais jamais assez sage... C'est injuste ! »
Le brun éclate de rire.
« T'es déjà en train de te plaindre, monsieur-je-me-plains-pas-à-haute-voix ! Bon, vu que ça a l'air compliqué... je déciderai à l'arrivée si t'as été assez sage, avec une marge de tolérance... Alors fais de ton mieux !
— Je fais déjà de mon mieux. »
Taiga s'enfonce dans son siège et sort ses écouteurs.
« Tu veux mater un truc ? Ou... Tu vas dormir ?
— Je veux bien mater un truc mais peut-être que je m'endormirai pendant. »
Il prend l'écouteur que lui tend son homme et cale son épaule contre la sienne, puis pose un baiser sur sa joue.
« T'en fais pas love, ça va vite et bien se passer.
— Yeah... I guess... »
Taiga glisse sa main dans la sienne et lance un film sur son téléphone. Sa jambe libre a tendance à bouger un peu mais il semble faire des efforts pour se contenir.
Daiki se laisse distraire par le film et caresse doucement les doigts de Taiga entre les siens, venant de temps en temps poser de légers baisers dans son cou. Et comme il s'y attendait, il finit par piquer du nez et somnoler, bercé par les vibrations de l'appareil et les conversations de ses coéquipiers. Il garde conscience de la présence de Taiga près de lui, et de sa main qu'il presse légèrement dans la sienne.
KAGAMI
Il essaie de se concentrer sur le film, il n'a choisi que des films qui généralement l'accaparent suffisamment. Le premier se termine, Daiki dort. Il joue avec ses doigts, discute un peu avec Jake et Lewis, mais sa nervosité grandissant de nouveau et n'ayant parcouru que la moitié du chemin, il lance un second film.
« Je sens que t'es pas sage... » marmonne Daiki à moitié endormi en se recalant contre lui comme s'il était un oreiller géant.
Les mots de son homme le calment aussitôt. Il était persuadé qu'il dormait. Il se laisse couler contre lui et s'efforce de se concentrer sur le film et de laisser la chaleur de Daiki calmer sa nervosité. Mais il est impatient autant qu'inquiet de se retrouver sur le terrain.
AOMINE
Il finit par émerger un moment indéterminé plus tard, tout embrouillé de sommeil. Il remue pour essayer de se réveiller et réclame un café à l'hôtesse comme un mourant formule sa dernière volonté. Puis, quand il a obtenu le breuvage du salut, il observe son homme.
« Ça va, love ? T'as été sage pendant que j'étais à l'ouest ?
— D'après toi... Non... »
Taiga arrête le film et vérifie l'heure. Il reste encore une petite heure de vol. La plupart des autres joueurs se sont endormis comme Daiki, sauf les rares comme Taiga qui sont trop nerveux. Mais aucun n'est aussi anxieux que lui. Daiki pose un baiser sur sa joue.
« On est bientôt arrivés. Et je vais considérer que t'as été assez sage ! ajoute-t-il avec un clin d'œil.
— Vraiment ? »
Taiga sourit et serre doucement sa main dans la sienne, alors que sa jambe recommence à s'agiter.
« Tu as bien dormi ?
— Hm... Je dirais pas ça... Dormi en tout cas. J'ai envie de me dégourdir les jambes et surtout de respirer l'air frais ! Et puis... manger une glace aussi... »
Il lui adresse un sourire lubrique à ces derniers mots. Taiga rougit et rit doucement, s'agitant un peu sur son fauteuil mais pour une toute autre raison cette fois.
« Une glace ? Je crois... Qu'elle sera un peu chaude ta glace. »
Ils remettent la fin du film pour patienter jusqu'à la fin du vol et une heure plus tard, ils arrivent à l'aéroport. Ils prétextent une petite pause pour se rafraîchir et se rendent rapidement aux toilettes où ils entrent dans une cabine avant qu'on puisse les repérer. Daiki plaque son homme contre la paroi et l'embrasse chaudement en se pressant contre lui.
« T'es prêt pour ta récompense, love ? »
KAGAMI
Son cœur s'accélère, un frisson le parcourt, l'adrénaline se déverse dans ses veines. La pensée vive qu'il aime ça le frappe. Il s'est toujours pensé être quelqu'un d'assez classique en matière de sexe, mais il n'avait jamais connu ça. Le piment de s'adonner à des jeux érotiques dans des endroits incongrus, la crainte de se faire surprendre rendant les choses encore plus fascinantes. Il se découvre peut-être un peu exhibitionniste, mais surtout il se découvre aventureux et possessif. Il se croyait passionné mais il sait maintenant qu'il était loin du compte.
Ses mains se glissent dans les cheveux de son homme, il le regarde avec un désir brûlant, dévorant. Une part de lui a toujours un peu peur d'imposer ses désirs à Daiki, mais cette part n'a pas la parole à cet instant. Parce que son désir est le même que celui de Daiki. il mordille la lèvre de son homme. Il guette les sons autour d'eux. Les sanitaires dans un aéroport ne sont jamais vides. Il va falloir être très discret. Et cette pensée tord ses tripes un peu plus de désir et d'anticipation. Sa voix est rauque, fébrile quand il répond.
« Yes, I am... Please... Do it... »
Le brun lui sourit et effleure ses lèvres des siennes tandis qu'il défait son pantalon et plonge une main dans son boxer pour enserrer son érection. Il murmure à son oreille en le caressant doucement :
« T'es déjà dur, love...
— Of course I am... »
Il soupire doucement. Dès l'instant, où son homme l'a entraîné ici sous un faux prétexte, son érection s'est réveillée, impatient que son homme lui donne la récompense promise, et le contexte de cette fellation clandestine n'a fait qu'attiser son désir.
AOMINE
Ils sont encore moins tranquilles ici que dans les toilettes du gymnase ou dans les vestiaires. Ici, il y a beaucoup de passage. Un voyageur scandalisé pourrait même les dénoncer s'ils ne sont pas assez discrets... Mais ça ne le décourage pas. Le goût d'interdit est excitant. Il s'étonne lui-même de tout ce qu'il a envie de faire avec Taiga, et qu'il n'aurait jamais envisagé auparavant. Mais Taiga lui donne du courage, de la force... et surtout l'envie d'explorer cet imaginaire sexuel qui lui semble soudain si vaste, après des années à ignorer cette part de lui. Et c'est aussi ce goût de découverte qui fait battre son cœur.
Il s'agenouille devant son homme et extrait sa verge pour la caresser du bout des lèvres et chuchote :
« Il va falloir être discret, love... Même si tu prends beaucoup de plaisir... »
Sur ces mots, il donne un coup de langue sur son gland tout en enserrant la base de son sexe dans sa main. Taiga étouffe un gémissement, glisse une main dans ses cheveux et lui adresse un regard assombri par le plaisir.
« I know... »
Il sourit et continue à taquiner son gland avant de faire coulisser sa verge entre ses lèvres, savourant son petit goût de sel, la chaleur de sa peau, la palpitation de ses veines. Il promène sa langue sur toute sa longueur, puis il empoigne les fesses de son homme et commence à le sucer vigoureusement.
KAGAMI
Il crispe ses doigts dans les cheveux de son homme. Il se mord la lèvre durement pour ne pas faire de bruit. Clairement, Daiki n'essaie pas de le ménager. Il aime quand il s'occupe de sa queue de cette manière tel un affamé. Il essaie de ne pas regarder sa verge disparaître dans la bouche de son homme et garder un peu de contrôle, mais la vision est si captivante qu'il n'y résiste pas. Le plaisir enveloppe sa poitrine et serre son ventre. Sa respiration s'accélère. le plaisir de sentir cette bouche brûlante autour de son sexe, l'aspirer goulûment déverse en lui des vagues de plaisir. Il ne résiste pas à l'envie d'onduler du bassin en rythme avec son homme. Des soupirs filtrent entre ses lèvres serrées malgré tous ses efforts.
AOMINE
Il aime entendre les soupirs étouffés de son homme alors qu'il lui fait du bien, et prend soin de bien creuser les joues pour accentuer la pression. Le but n'est pas de faire durer le plaisir mais de le faire monter rapidement, clandestinement. Alors il accélère le rythme, une main quittant ses fesses pour masser ses testicules. Il entend les gens aller et venir juste à l'extérieur de la cabine, loin de se douter de ce qui se passe à deux pas, et il adore ce sentiment de transgression.
La bouche de Taiga s'entrouvre à cette nouvelle stimulation, il connaît ses points sensibles et comment le caresser pour que son homme jouisse rapidement. Et ça ne loupe pas. Taiga halète et le regarde avant de souffler au bord de la jouissance.
« D-dai... »
Il savoure ce murmure étranglé, la tension dans le corps de son homme et se prépare à avaler sa semence, pressant ses testicules un peu plus fort, en rythme avec ses va et vient sur son membre palpitant.
KAGAMI
Ses doigts agrippent ses cheveux plus forts. Il est au bord du gouffre. Il halète, son corps bat trop vite. Il ne résiste pas au besoin de bouger plus vivement les hanches et s'enfonce au fond de la gorge de son homme quand enfin il jouit dans un soupir étranglé. Il se libère entre ses lèvres dans quelques derniers coups de rein avant de relâcher doucement ses cheveux. Daiki lèche soigneusement sa verge pour bien la nettoyer, puis il remonte son boxer et referme son pantalon. Il s'essuie les lèvres et se relève pour l'embrasser, glissant une main dans ses cheveux puis murmurant à son oreille :
« C'était très hot, love... »
Son cœur bat encore très vite. Il est nerveux des hormones du plaisir qui rosissent ses joues et réchauffent encore son corps.
« Ouais... »
Il regarde son homme en se sentant encore un peu groggy. Clairement très hot cette pipe. Il déglutit et se force à se ressaisir. Il glisse sa main sur sa nuque et la serre doucement pour l'attirer à lui et l'embrasser encore.
« Thanks... J'aime tes façons de m'aider à gérer mon stress... »
Il caresse sa joue et sourit.
« J'crois qu'on devrait y retourner... »
Daiki lui sourit et caresse sa joue.
« Un plaisir de t'aider... Et ouais on devrait y aller. »
Le brun pose encore un baiser délicat sur ses lèvres, puis ouvre prudemment la porte de la cabine, et la referme rapidement en voyant quelqu'un au lavabo. Il rigole un peu comme un gamin qui a fait une mauvaise blague, puis quand l'homme est parti, il se glisse dehors et va se passer le visage sous l'eau.
Taiga le suit, le sourire aux lèvres et détendu. Ce qui est certain c'est que ce petit interlude a été efficace pour lui changer les idées et le détendre pour un moment. Il se rafraîchit lui aussi rapidement et se lave les mains. Puis, ils se dépêchent de retrouver leurs collègues. Jake leur adresse un regard qui leur fait bien comprendre que leurs petites manigances ne le trompent pas. Mais ça semble leur être bénéfique alors il ne fait aucune réflexion.
Ils quittent l'aéroport pour rejoindre le car qui les attend à la sortie. Ils s'y installent. Taiga a faim maintenant. Il faut dire qu'il est dix-sept heures et que le déjeuner qu'ils ont eu dans l'avion était comme toujours gustativement peu intéressant et en quantité totalement insuffisante pour lui. Ils vont directement au Madison Square Garden. Il glisse doucement sa main dans celle de son homme, alors qu'il reconnaît les rues et les lieux qu'il voit défiler à travers la vitre. Son estomac et son cœur se serrent un peu. À cette période de l'année à New York, il fait déjà pratiquement nuit et ce moment de la journée lui donne fréquemment un sentiment mélancolique.
Et ce soir, dans cette ville où il a vécu deux années à s'acharner pour être reconnu pour son basket, à s'accrocher malgré un fort sentiment de ne pas être bienvenu et deux années à se sentir terriblement seul. Une ville où il n'a jamais réussi à vraiment se sentir chez lui, et qu'il a pourtant l'impression de connaître trop bien. La mélancolie le frappe plus durement que d'habitude et la réalité du match qui l'attend lui revient de plein fouet. Il serre la main de son homme alors que la boule dans sa gorge le gêne. Il se mordille la lèvre et s'efforce de contenir sa nervosité.
AOMINE
Assis à côté de son homme, il lit la tension sur son visage et sent sa mélancolie. Il pose une main sur sa nuque et la caresse doucement, juste pour lui rappeler que c'est une simple visite dans son passé, mais que ce passé est derrière lui. Le présent, c'est eux, les Lakers, et leur couple.
Il regarde le paysage défiler derrière la vitre. Il n'avait encore jamais eu l'occasion d'aller à New York, mais ça ne lui semble pas si différent de Chicago. Après la somnolence de l'avion, et alors qu'ils se rapprochent de leur destination, il sent l'excitation du match commencer à fourmiller dans ses membres, nouant un peu ses tripes. Il caresse la main de Taiga, dont la paume est aussi moite que la sienne. L'impatience le gagne, il peut pratiquement sentir le ballon dans ses mains, il entend déjà la foule, le crissement des baskets sur le terrain. Et il déborde d'énergie. Il n'était jamais aussi motivé pour ses matchs, avant... Il se méfiait de tout et de tout le monde. Il sait comme le monde du sport de haut niveau peut-être solitaire, et a une pensée pour Wakamatsu, espérant qu'il s'intègre mieux que lui n'a réussi à le faire dans ses premiers mois en NBA. Il se mordille la lèvre et tourne la tête vers son homme :
« Je me rappelle de ce jour à l'aéroport, love. J'en croyais pas mes yeux, mais putain, j'étais content de te voir. »
Taiga le regarde aussi, surpris, ses doigts se resserrent doucement sur les siens. Il laisse passer quelques secondes comme s'il essayait de suivre le chemin de ses pensées, puis il sourit en répondant.
« J'étais content de te voir aussi... Très content. Mais... Pourquoi maintenant, y'a un truc que j'ai pas suivi ?
— Nan, c'est juste... Je pensais à comment tu devais te sentir seul ici, et je me rappelais mes premiers mois à Chicago, et c'était pas simple non plus. C'est bien que tout ça ce soit fini.
— Ouais... Clairement, je me sentais seul... Et je suis content que ce soit derrière moi. »
Taiga serre doucement ses doigts et regarde leurs mains liées avant d'achever en replongeant son regard dans le sien.
« Je serais plus jamais seul. On sera plus jamais seul. »
Daiki le regarde avec un doux sourire.
« Non... Plus jamais. »
Il se perd dans ses yeux rubis, oubliant quelques instants tout le reste du monde, mais le bus qui freine un peu brusquement le rappelle vite à la réalité. Tout le monde commence à s'agiter dans le véhicule. Il jette un coup d'œil par la fenêtre. La silhouette imposante du Madison Square Garden illumine la nuit new-yorkaise. Il siffle entre ses dents.
« Sacré stade ! »
Il a l'impression de sentir d'ici la vibration palpitante de l'excitation qui précède un match. Ce sentiment d'attente fébrile qui fait monter la tension. Il aperçoit un groupe de fans des Lakers déjà sur place et très échauffés, ça le fait sourire. Il les pointe du doigt pour son homme :
« Regarde, on dirait qu'on nous attend. »
KAGAMI
Il suit le regard de son homme et sourit.
« Yes... Des motivés ! »
Les gars commencent à se lever dans le bus, il regarde le stade avec une petite angoisse à revenir ici en outsider après y avoir été chez lui, c'est un peu étrange de changer de camp. Mais surtout ce qui se réveille en lui, c'est le souvenir des matchs et du plaisir de fouler le parquet dans cet édifice renommé. L'anticipation du match commence à faire couler l'adrénaline dans ses veines et réveille son impatience.
Une main se pose sur son épaule et il sursaute légèrement quand Daiki lui fait signe avec un sourire qu'il faut y aller. Il répond à son sourire et se lève. Il prend sa main et la serre doucement, mais la lâche avant de sortir du bus. Les médias savent qu'il est gay mais ce n'est pas la peine d'afficher Daiki. Il n'a même pas encore parlé de lui à ses parents, ce serait sûrement mieux qu'ils puissent leur en parler avant de découvrir ça dans les médias.
Ils descendent du bus et rejoignent le stade après avoir salué quelques fans de loin. Le service de sécurité ne leur permettant pas de signer des autographes maintenant. De toute façon, il est grand temps de se concentrer sur l'entraînement et le match. Il n'a jamais mis les pieds dans les vestiaires visiteurs, mais il ne sont pas tellement différents de ceux des Knicks. Il prend une place à côté de son homme et se change. Il est silencieux, nerveux et impatient comme avant tous les matchs. Quand Daiki est prêt et déjà visiblement impatient d'aller tâter la balle, il n'a pas terminé de lacer ses chaussures. Il le retient par le poignet.
« Wait... I'm almost ready... »
Il ne veut pas perturber son homme mais il appréhende de se retrouver face à ses anciens coéquipiers sans lui. Daiki s'arrête et le regarde, esquissant un sourire :
« Don't worry love. J'irai nulle part sans toi. Même si tu décidais de pas jouer ce match ! Mais... Je crois que t'as envie de le jouer... pas vrai ?
— Yes... Juste... Un peu nerveux de leur faire face... »
Il rougit légèrement et relâche le poignet de son homme et se dépêche de lacer sa seconde chaussure. Il se lève, inspire et expire, puis il regarde son homme.
« Ok... Let's go... »
Jake passe à côté de lui et donne une tape sur son épaule.
« T'inquiète gamin... On sait ce que c'est de jouer contre d'anciens coéquipiers... Surtout quand c'est compliqué. Mais t'es pas tout seul... »
Il lui offre un sourire rassurant et leur fait signe d'y aller pour commencer à s'entraîner en attendant ceux qui n'ont pas terminé de se préparer.
AOMINE
Il presse l'épaule de son homme et lui vole un dernier baiser. D'ordinaire il est plutôt réservé sur les démonstrations d'affection en public, mais cette fois est un cas de force majeure et il veut soutenir son homme, alors il n'hésite pas à faire ce geste. Puis, il lui sourit et lui assure :
« Ça va être fun, love. »
