Hello !
Et c'est parti pour le chapitre du dimanche ! Merci pour votre fidélité, enjoy !
Ju : Ah parfois on est quand même un peu sadiques, mais c'est vrai que sur cette histoire on essaie de clore littéralement chaque journée avant de passer à la suivante ;) Merci pour ta review en tout cas, et oui nos deux fauves avancent doucement, pas à pas, jour après jour :) Bonne lecture pour la suite !
KAGAMI
Il se réveille dans les bras de Daiki quand l'alarme sonne. Il l'éteint rapidement pour ne pas déranger son homme. Il ne sait pas exactement à quelle heure il est rentré mais le connaissant il n'aura de toute façon pas assez dormi. Il presse doucement ses lèvres sur son épaule et se lève sans bruit.
Quand son téléphone émet une légère sonnerie indiquant la réception d'un message, il le consulte en levant le nez de ses casseroles quelques instants. Un sourire étire ses lèvres et son estomac fait des bonds de joie alors qu'il lit les quelques mots de son père. Il a vraiment hâte de lui annoncer la nouvelle. Il n'a qu'une envie que cette journée passe très vite.
Il sert le café de son homme, ce matin il fait trop frais pour prendre le petit déjeuner sur le balcon alors il emporte le plateau dans la chambre. Il entrouvre la fenêtre pour laisser la légère brise entrer et ouvre les rideaux pour que la lumière envahisse la pièce. Il remonte dans le lit près de son homme et presse ses lèvres sur son épaule.
« Morning love...
— Hm... C'est encore le matin ? Pff... » Le brun soupire et se tourne sur le dos, avant d'entrouvrir les yeux. « C'est trop tôt... »
Puis Daiki prend sa main et la porte à ses lèvres pour l'embrasser doucement.
« Yes love. Encore le matin. »
Il répond avec un sourire et embrasse doucement ses lèvres avant d'ajouter :
« Mais... J'ai encore un café pour toi !
— Bon... ça va alors... »
Daiki l'attire dans ses bras et le serre contre lui, posant des baisers sur sa clavicule, puis dans son cou.
« Je t'aime... »
Il sourit, se glisse dans ses bras en caressant sa hanche et murmure doucement : « Je t'aime aussi love... » avant de venir chercher ses lèvres pour un autre baiser.
AOMINE
Il lui rend tendrement son baiser, savourant sa présence contre lui. Il est juste content de l'avoir avec lui, même si c'est tous les matins, peut-être qu'aujourd'hui ça a une saveur particulière, parce qu'il se sent un peu plus apaisé que la veille.
« Ça a été hier soir ? » demande-t-il de sa voix rauque de sommeil.
— Yes. Les vagues étaient excellentes. Et toi ?
— C'était cool... Le resto était super, et l'ambiance, très intimiste... On a passé un bon moment.
— Hm... Il faudra que tu m'y emmènes alors. »
Taiga presse ses lèvres contre les siennes et remonte sa main sur son torse, jusqu'à sa joue et l'embrasse longuement avant de sourire à son homme.
« Je suis content que tu aies pu en profiter. Tu es rentré tard ?
— Ouais, assez... On a discuté un moment. »
Il bâille comme pour illustrer son propos.
« Ouais... Nuit trop courte.
— Tu te coucheras plutôt ce soir. Je pense pas que mon père restera trop tard.
— Faut faire les courses, d'ailleurs ?
— Yep. C'est sushis ce soir. Il faut du poisson frais. »
Taiga embrasse son cou.
« Café ?
— Toujours... »
Il se redresse et se cale contre l'oreiller, puis attrape sa tasse. Il pense au dîner et stresse un peu à l'idée d'annoncer la fameuse nouvelle au père de Taiga. Il espère qu'il ne va pas s'étouffer avec ses sushis en entendant ça !
KAGAMI
Il sourit à son homme qui semble encore un peu endormi. Il est toujours amusé de constater son besoin de caféine pour émerger. Il détache son regard de son fiancé et attaque son petit déjeuner avec appétit. Il est pressé d'être au soir et absolument pas inquiet de la réaction de son père, il est plus incertain sur la partie où il va devoir lui parler de Kate.
Il a terminé de manger quand Daiki finit seulement son café. La nuit a été vraiment trop courte pour lui. Il prend son thé qu'il boit en laissant le silence apaisant du matin les envelopper..
AOMINE
Après avoir bu son café, il commence à manger, se réveillant doucement.
« À quelle heure il vient ton père, ce soir ? J'peux pas t'aider pour les sushis c'est beaucoup trop technique pour moi... Mais j'peux... hm... m'occuper de l'apéro...
— Il arrive vers dix-neuf heures. »
Taiga pose sa main sur sa cuisse et le regarde avec concentration et souffle doucement.
« Tu es nerveux love ?
— Ouais un peu... On a quand même un sacré truc à annoncer...
— Ouais... Tu sais qu'il sera content hein ?! » la voix de Taiga est mesurée, douce et sa main caressante sur sa cuisse alors qu'il essaie visiblement de le rassurer.
« Tu penses pas qu'il va trouver ça... un peu trop rapide ?
— Non... Déjà c'est pas comme si on planifiait de se marier dans deux semaines. Et il n'a rien dit pour le déménagement... C'est notre histoire love. Notre rythme. Personne ne juge et certainement pas mon père.
— Ouais je vois... Ok love. Bon, bah j'espère que ça lui fera plaisir alors. »
Il accélère un peu parce qu'il traîne depuis tout à l'heure et qu'il va falloir songer à se bouger pour aller au boulot. Il termine son assiette puis débarrasse avant d'aller faire un brin de toilette et d'enfiler ses fringues, puis retrouve Taiga dans l'entrée. Et ils quittent l'appartement pour une nouvelle journée d'entraînement.
KAGAMI
Il ne sait pas s'il a rassuré son homme. Toujours difficile de savoir, mais il est convaincu que ça se passera bien. Et il a même vraiment hâte de l'annoncer à son père. Il n'aurait jamais cru être "mariage"... Mais il sait ce que ça veut dire... C'est un engagement pour l'avenir. Daiki l'a demandé en mariage... Ils sont fiancés et il voudrait juste pouvoir le crier au monde entier tellement il est heureux. De n'importe qui d'autre, ça l'aurait juste fait flipper. Mais Daiki... C'est l'homme de sa vie. Et le bonheur, l'envie d'un avenir, d'être avec lui, de vivre avec lui dépassent largement toutes les craintes qu'il peut avoir.
Il est heureux. Tellement, tellement heureux. Et il veut partager ça avec tous ceux qu'il aime.
Il déborde d'énergie pour l'entraînement et ça fait rire certains de leurs coéquipiers. Ils plaignent Daiki, se demandant comment il fait pour vivre avec une telle pile. Taiga les ignore avec beaucoup de maturité et s'entraîne toute la journée avec sérieux, mais discrètement essaye de deviner dans le comportement de son homme comment il va.
AOMINE
Ce n'est pas vraiment comme s'il devait vivre 'avec une telle pile', car le fait est qu'il ne voit pas souvent Taiga aussi en forme. Il suppose que c'est bon signe pour le repas du soir, et que son homme est vraiment confiant et juste content d'annoncer la nouvelle à son père. Ça ne fait pas longtemps qu'il connaît Eisuke, mais son opinion compte pour lui, d'autant qu'il sait que la relation entre le père et le fils n'a pas toujours été ce qu'elle est aujourd'hui, et il espère que ça va continuer dans ce sens-là.
En tout cas, il profite de la journée et du sport pour se recentrer et se concentrer. Parler à Satsuki lui a fait du bien la veille, et maintenant il a besoin de faire quelque chose de concret, de se consacrer à une activité pour terminer de digérer les événements et libérer son espace mental qui a été saturé par les questions, les doutes et l'anxiété ces jours-ci. Alors, il s'entraîne avec sérieux et minutie, et même perfectionnisme, sans s'énerver ni s'impatienter, pour une journée il s'est presque transformé en Midorima. Ça le fait rire en se l'imaginant approuver son attitude d'un hochement de tête tout en remontant ses lunettes sur son nez.
En tout cas, il en ressort relativement serein et avec la sensation du devoir accompli. Il se dit que même si c'est le bazar dans sa vie, il ne s'en sort pas si mal et pour le moment, il a fait tout ce qu'il y avait à faire. Il peut juste continuer sur la voie sur laquelle il s'est engagé, et petit à petit, avancer.
Il quitte les douches et se sèche en vitesse avant de se rhabiller, jetant un coup d'œil à l'heure, un peu nerveux à l'idée d'être en retard, on aura tout vu ! Il cherche Taiga des yeux et demande :
« Love, t'es prêt ? »
Celui-ci passe son sac sur son épaule et lui adresse un sourire radieux.
« Yes ! Ready ! »
Taiga se tourne vers leurs coéquipiers et leur adresse un salut à la ronde.
« Bye les gars ! Et reposez-vous bien va falloir que vous teniez le rythme demain !
— Ouais ben je sais pas ce que t'as prévu ce soir... Mais fais gaffe aussi !, grommelle Lewis.
— T'inquiète papi j'suis toujours en forme ! Tu devrais le savoir maintenant ! »
Taiga rigole en attrapant sa main et l'entraîne vers la sortie.
« Très en forme, ouais... Particulièrement aujourd'hui ! Tu fais se sentir vieux des gars pas vieux. »
Ils s'engouffrent dans le taxi et il bâille, lui, la journée l'a crevé après sa nuit trop courte.
« Huh ?! Tu parles de toi ? Je te fais te sentir vieux ?
— Nan, moi j'suis juste flemmard. » Il rigole un peu. « Je parlais des gars de l'équipe.
— Oh... Ils sont tous vieux non ?! »
Taiga rigole et prend sa main doucement.
« Tu as l'air un peu fatigué love.
— Ouais... On fait un métier crevant, surtout quand on se permet des écarts le soir ! Mais ça va. Je serai opé pour le match de demain, t'inquiète.
— T'as intérêt. T'as un titre de meilleur scoreur à conserver ! Et puis... Zut quoi on joue contre les Clippers c'est pas n'importe quel match ! L'ambiance en tant que spectateurs en tout cas est encore plus électrique que face aux autres équipes !
— Ah, ouais... Rien de tel qu'une rivalité citadine, hein ? Bon, j'espère qu'ils vont pas se taper dessus ! D'autant que les Clippers... on va en faire qu'une bouchée...
— Jusqu'à présent il me semble que c'est toujours resté assez cordial en fait ! »
Taiga caresse doucement ses doigts des siens.
« Je peux aller faire les courses tout seul si tu veux... Tu peux rentrer et te poser un peu. Normalement, l'appart est propre et rangé.
— Ok, je vais pas t'être très utile de toute façon, choisir le poisson c'est pas trop mon domaine de compétence. Ouais, ouais, je sais, tu peux le dire, j'ai pas beaucoup de domaines de compétences !
— N'importe quoi ! Bien-sûr que tu en as plein ! Dormir, jouer aux jeux vidéos, flemmarder... »
Taiga rigole.
« Ouais... Pas très brillant, hein ! Mais bon, qu'est-ce que tu veux, je suis bon qu'au basket, c'est comme ça ! »
Ils arrivent devant chez eux, et il prend le sac de son homme pour remonter à l'appartement.
« À tout de suite, love. »
Il pose un baiser rapide sur ses lèvres et rejoint à pas vifs le hall de l'immeuble.
KAGAMI
Il est un peu surpris de ce baiser juste en sortant du taxi. Il regarde son homme disparaître dans l'immeuble et se dirige vers la supérette. Aux coups d'œil qu'on lui lance, il se rappelle que son œil n'a pas encore tout à fait repris sa couleur normale, et surtout qu'il confirme aux quelques hésitants qu'il est bien le basketteur qui a fait la une des journaux.
Il ignore les regards, tant que personne ne vient lui parler. Il essaie de faire profil bas et remonte sa capuche sur sa tête. Il achète deux trois choses qui lui manquent rapidement, puis il ressort pour aller quelques mètres plus loin chez le poissonnier.
Il sait exactement ce qu'il veut et se montre très spécifique et exigeant avec le commerçant.
Quinze minutes plus tard, il ressort de la boutique satisfait. Il fait un dernier arrêt dans une autre boutique, puis ils retournent à l'appartement en pressant le pas. Il a hâte de se trouver en lieu sûr.
Il trouve son homme, ô surprise, calé dans le canapé devant un jeu vidéo. Le brun tourne la tête vers lui en l'entendant rentrer.
« Ça va love ? T'as trouvé ce que tu voulais ?
— Ouais j'ai trouvé. »
Il va poser ses courses dans la cuisine et rigole en s'approchant de son homme pour lui voler un baiser.
« Je vois que tu mets un de tes talents à profit ! »
AOMINE
Il sourit et se replonge dans son jeu, sachant qu'il ne servira pas grand-chose en cuisine, et effectivement l'appartement est propre et rangé, alors il profite de cette petite pause. Il est malgré tout toujours un peu nerveux à l'idée de ce dîner, alors jouer ça le détend et ça lui fait penser à autre chose. Il vérifie son portable, Satsuki et Ryota luiconfirment leur arrivée vers 19h également.
Taiga s'installe dans la cuisine et se met aussitôt au travail, il n'a pas tellement de temps pour tout préparer. Il vérifie que le champagne est bien au frais. Il enfile son tablier pour protéger sa chemise blanche. Et une fois que tout est bien installé sur le plan de travail à la bonne place pour être le plus efficace possible, il commence ses préparatifs.
Daiki lui jette des coups d'œil de temps en temps, sans trop savoir pourquoi, il trouve ça apaisant quand il fait la cuisine près de lui. Au bout d'un moment, alors que 19h approche, il repose sa manette et va le rejoindre, l'enlaçant dans son dos.
« Ça avance comme tu veux, love ?
— Ouais... Je vais pas avoir tout à fait terminé mais ça ira. »
Taiga tourne un peu la tête et l'embrasse doucement.
« Tu veux bien préparer la vaisselle ? Sortir les flûtes à champagne et mettre quelques petits trucs à grignoter ?
— Ok love, je m'en occupe. »
Il pose un baiser sur sa nuque et commence à sortir tout ce qu'il faut. Il ne peut pas s'empêcher de sourire en sortant les flûtes :
« Alors tu comptes lui annoncer directement ? Parce que les flûtes, il va trouver ça chelou !
— Je sais même pas si je vais réussir à attendre qu'il ait passé le pas de la porte ! »
KAGAMI
Il rigole et rougit un peu. Il plaisante qu'à moitié. Il a l'impression d'être une de ces jeunes femmes hystériques dans les films en mode : 'Oh mon dieu il m'a demandé en mariage !'.
« En tout cas, je compte lui dire à l'apéro. Je pourrai pas attendre la fin du repas. Mais... On aurait pu ouvrir du champagne sans vraie occasion, juste pour le plaisir de célébrer l'arrivée de nos amis non ?
— Ouais, c'est sûr, love. »
AOMINE
Il sourit, au moins il n'aura pas à être nerveux toute la soirée si Taiga compte annoncer la nouvelle tout de suite. Ça ne l'empêche pas de sursauter en entendant l'interphone sonner. Il décroche, ce sont leurs amis qui sont déjà arrivés. Il leur ouvre et termine de servir les apéritifs.
Taiga les salue en terminant ses préparatifs.
« Une bière en attendant mon père ? Il ne devrait pas tarder.
— Pourquoi pas ! » acquiesce Satsuki, approuvée par Cynthia et Ryota.
Daiki les leur sert et s'assoit avec eux dans le salon. Il boit sa bière rapidement et se distrait en discutant avec ses amis de leur journée, puis la conversation dérive sur le match prometteur du lendemain.
«N'empêche, heureusement que t'es fan des Lakers et pas des Clippers ! dit-il en regardant Cynthia. Sinon t'aurais dû choisir entre encourager Taiga ou ton équipe préférée !
— C'est vrai... Mais même si toi ou Taiga finissez par changer d'équipe... Je resterai toujours fidèle aux Lakers ! Désolée ! »
La jeune femme rit en buvant sa bière, une main glissée dans celle de Satsuki. Ils discutent quelques minutes et la sonnette retentit de nouveau. Taiga grimace, visiblement il n'a pas tout à fait terminé.
« Tu veux bien ouvrir love ?
— Ouais, j'y vais. »
Il s'essuie les mains sur son pantalon, il a un nouveau coup de stress. Il va ouvrir et quand Eisuke arrive, il le salue avec un sourire un peu chancelant.
« Bonsoir !
— Bonsoir Daiki. »
Eisuke lui tend les bouteilles de vin blanc en souriant et continue tout en retirant ses chaussures et sa veste :
« Désolé, j'ai un peu de retard mais j'ai un collègue qui avait vraiment besoin de discuter ce soir. Tu vas bien ?
— Oh, ouais, moi ça va... J'crois que Taiga a presque fini de préparer le dîner.
— Toi ça va ? » répète Eisuke, qui l'observe un peu en terminant de ranger ses chaussures et commence à s'inquiéter.
« C'est plus grave que ce que Taiga a bien voulu me dire ? Faut que je m'inquiète ? »
Daiki le regarde un instant sans comprendre, puis s'exclame, confus :
« Oh, nan, nan ! C'est pas beau à voir mais ça va mieux... J'crois qu'il en souffre quasiment plus.
— OK! Tu me rassures... »
Eisuke souffle, sourit et pose une main sur son épaule et l'entraîne vers le salon.
« Bon ça va alors. Il avait l'air plutôt en forme ce matin au téléphone. Eh bien y'a du monde. Tu me présentes ? »
Eisuke répond au signe de tête de son fils encore fourré dans la cuisine et s'approche des autres invités avec lui.
« Ce sont mes amis du Japon, Satsuki et Ryota. Et euh... Je sais pas si vous connaissez Cynthia...
— Non je n'ai pas eu l'honneur de la rencontrer encore. »
Eisuke salue les trois jeunes gens chaleureusement, puis il se tourne vers Daiki.
« Il faudrait remettre le vin au frais...
— Oh, euh... Ouais j'y vais. Une bière en attendant ?
— Eh bien je veux bien. Merci. »
Eisuke s'installe avec les autres et s'adresse aux deux Japonais.
« Alors ?! Que pensez-vous de Los Angeles ?
— C'est génial ! s'enthousiasme Ryota. Le temps est super, et la plage encore plus !
— Oui c'est sympa, approuve Satsuki. C'est agréable pour y passer ses vacances, en tout cas ! »
Daiki les écoute d'une oreille et pose les bouteilles sur le comptoir avant de les faire tomber, puis essuie encore ses mains moites sur son jean et ouvre la porte du frigo pour ranger les bouteilles et sortir une bière pour Eisuke.
Taiga le regarde et l'enlace avant qu'il ne se retourne pour emmener sa bière à son père, il presse ses lèvres dans son cou et souffle.
« Hey love... Sois pas aussi nerveux... ça va bien se passer. »
Les doigts de son homme se posent sur sa main.
« Sortons plutôt le champagne, j'ai terminé les sushis.
— Oh... Ok. Champagne, alors. »
Il sourit un peu et se sent encore plus nerveux d'un seul coup, même sans raison immédiate et rationnelle de s'inquiéter.
« Euh... C'est plus prudent si j'te laisse ouvrir la bouteille, love. »
KAGAMI
Il rit doucement devant la nervosité de son homme. Il prend la bouteille sans le lâcher, referme le frigo et fait pivoter son homme entre ses bras. Il jette un rapide coup d'œil derrière lui, mais personne ne fait attention à eux. Ryouta a lancé son père sur le basket et plus rien ne les arrête. Il pose la bouteille sur le plan à côté du frigo et glisse sa main sur la nuque de Daiki. Il l'embrasse tendrement en pressant gentiment son corps contre le sien.
Il écarte doucement ses lèvres des siennes, sans s'éloigner de lui et le regard avec amour et un sourire plein de tendresse aux lèvres. Il masse sa nuque légèrement.
« I love you... You make me so happy... And my father knows that... Tout va bien se passer love.
— Yeah... I know... Mais ça rend les choses encore plus concrètes et c'est un peu effrayant... Enfin j'veux dire c'est quand même un truc important... Vachement important ! Bref... Ouais, ça va aller. »
Daiki inspire un coup et lui sourit.
« Yeah... ça l'est et c'est exactement pour ça que je suis content et impatient de le partager avec mon père. I love you... I want to be with you. Forever. »
Taiga sourit aussi et presse encore tendrement ses lèvres des siennes.
« Go ? »
AOMINE
Il acquiesce, le cœur battant, et prend la main de son homme dans la sienne avant de retourner avec lui au salon. L'émotion l'envahit déjà par avance et il s'efforce de se calmer, sans y parvenir très bien, et puis tant pis, c'est comme ça, il est ému, il faudra faire avec. Il s'assoit et serre la main de son homme dans la sienne parce qu'il a besoin de se cramponner à quelque chose. Il déglutit et regarde la bouteille et les verres sans rien dire, se sentant incapable de parler dans l'immédiat.
Taiga serre sa main dans la sienne et pose la bouteille de champagne sur la table. La discussion s'interrompt et Eisuke le regard interrogateur.
« Champagne ? Un truc à fêter ?
— Yep ! Tiens ouvre-la ! »
Eisuke prend la bouteille et commence à l'ouvrir en regardant son fils avec curiosité.
« Et que vas-tu m'annoncer cette fois ? Vu ta tête, je suppose que c'est une bonne nouvelle !
— Quoi ?! Elle a quoi ma tête ?
— Un sourire bête qu'on te voit rarement.
— Bête ? Hey ! J'te permets pas ! Et je souris souvent d'abord !
— Comme ça ? Genre un vrai sourire ? C'est vrai ça t'arrive particulièrement souvent maintenant que tu es avec Daiki. »
Eisuke remplit les verres avec l'aide de Cynthia tout en continuant à taquiner son fils.
« Même quand tu as été pris chez les Lakers t'avais pas ce sourire. Limite ça fait mal aux yeux tellement il est éblouissant !
— Baka !
— Bon alors ? On trinque à quoi ? »
Taiga serre sa main dans la sienne et jette un regard à Daiki avant de reporter son attention sur son père.
« Dai m'a demandé en mariage.
— Vraiment ?! »
Eisuke les regarde tour à tour, visiblement surpris. Taiga confirme d'un hochement de tête sans se départir de son sourire, toujours aussi serein mais excité de son annonce.
Daiki a presque envie de s'en excuser tout à coup, et se sent rougir et blêmir tour à tour. Il voit du coin de l'œil Satuski sourire avec bonheur, quand Ryota, cet enfoiré, essaie visiblement de se retenir de rire, probablement à cause de la tête qu'il est en train de tirer. Puis il regarde son verre, avec une soudaine envie urgente de le vider.
Eisuke semble se remettre de sa surprise et rit. Il se lève et se rapproche des deux garçons et même si ce n'est pas dans leurs habitudes, il vient simplement les serrer tous les deux dans ses bras.
« Félicitations ! »
KAGAMI
Il n'avait aucun doute que son père prendrait la nouvelle aussi bien. Mais sa réaction lui fait malgré tout énormément plaisir. Il ne lâche pas la main de son homme et enlace lui aussi son père de son bras libre.
« Merci papa. »
AOMINE
Il se raidit un peu à cette étreinte, puis se détend légèrement et sourit un peu. Taiga avait raison, son père est heureux de la nouvelle. Il se rassoit et ils trinquent à ces fiançailles, et ça lui fait du bien de sentir la chaleur de l'alcool pétillant dans sa gorge, puis se répandre dans son estomac.
Eisuke lui sourit, ses yeux brillent un peu.
« Merci de rendre mon fils heureux. J'aime vraiment ce sourire sur son visage. Merci Daiki. »
Il hoche la tête, la gorge nouée.
« C'est rien... enfin nan c'est pas rien... Mais j'fais pas grand-chose... » Il rigole un peu. « Je sais pas trop pourquoi il sourit comme ça ! Mais j'suis content que ça vous fasse plaisir, pour le mariage...
— Il sourit parce qu'il est heureux ! Et c'est toi qui le rend heureux. Y'a pas besoin de faire quoique ce soit. Juste d'être toi, d'être avec lui et de lui prouver que tu veux être avec lui. Bien-sûr que je suis content pour ce mariage. Je suis content pour vous. Si c'est ce que vous voulez alors c'est parfait.
— Ouais... C'est ce qu'on veut. »
Il sourit et boit encore une gorgée de champagne avant d'ajouter :
« Ça sera pour la fin de la saison, du coup... On aura pas le temps avant, et puis... Ça se prépare quand même un minimum !
— Oui évidemment. En tout cas, n'hésitez pas si vous avez besoin d'aide pour quoique ce soit. »
Taiga s'est éloigné pour commencer à servir les sushis le laissant discuter avec son père, comme s'il se doutait qu'ils avaient besoin d'une sorte de tête à tête. Eisuke rigole un peu.
« Bon je vous aurais bien proposé de vous aider financièrement... Mais je ne suis pas certain que vous ayez besoin d'aide de ce côté là... Mais l'offre tient malgré tout.
— Ah ouais de côté-là... Ça va, on n'a pas à se plaindre... Mais par contre pour l'organisation ouais on aura sans doute besoin d'un coup de main... J'ai pas la moindre foutue idée de comment on organise un mariage !
— Vous pouvez aussi faire appel à quelqu'un pour l'organiser pour vous. Mais oui bien-sûr ce sera un plaisir de vous aider ! Vous l'avez annoncé à tes parents ?
— Hm nan... Euh... Mes parents sont même pas au courant qu'on est en couple donc hm... Ça va attendre un peu.
— Ok. ça me ferait plaisir de les rencontrer. Vous comptez faire venir du monde du Japon ? On aura l'occasion de voir Tatsuya et Kuroko ?
— Y a intérêt qu'ils viennent ! Et ouais on espère faire venir quelques amis. Ça sera pas un mariage immense, mais... Entre les amis et... toute l'équipe ! Ça finit quand même par faire du monde.
— C'est sûr. Ça fait vite du monde. »
Eisuke trinque encore avec lui.
« Eh bien à vous ! Je suis vraiment heureux pour vous !
— Merci. »
Il sourit, reprenant un peu confiance et se détendant maintenant que le "pire" est passé. Ryota, Cynthia et Satuski discutent entre eux, mais sa meilleure amie lui adresse un sourire et hochement de tête encourageants. Il est soulagé, il a l'impression d'avoir réussi une épreuve, franchi un cap.
Eisuke pose une main sur son épaule, rassurante, paternelle avec un sourire radieux, puis il se tourne vers les trois autres.
« Donc j'en conclus que vous étiez déjà au courant ?
— Oui, désolé, vous avez pas eu l'exclusivité ! rigole Ryota. J'crois qu'ils étaient un peu pressés de le dire à tout le monde !
— Oh vous en faites pas je suis pas vexé ! Vu la tête de Taiga... Je crois que effectivement il était pressé de le partager. »
Taiga pose les plats de sushis sur la table.
« Oui, j'étais très pressé. J'suis content voilà !
— Et c'est très bien fils ! »
Il caresse la cuisse de son homme, ça lui fait plaisir de le voir heureux comme ça. Et ça lui fait bizarre de sentir le père de Taiga se comporter ainsi envers lui, comme s'il était un peu son père aussi. Ça lui serre le cœur et ça lui fait réaliser que ça lui manque aussi, ce genre de relation... Mais il repousse cette pensée, car il ne veut pas réfléchir à ça, pas maintenant. Il préfère se servir et commencer à manger, il adore les sushis de son homme.
Taiga pose sa main sur celle de son homme et se penche à son oreille.
« You OK love ? »
Il hoche la tête et lui sourit.
« Yes, I'm good. Ils sont vraiment bons tes sushis... »
KAGAMI
Il sourit en le remerciant. Il commence à manger aussi. Il est content, les choses se sont très bien passées et Daiki semble moins nerveux, peut-être juste un peu perdu dans ses pensées comme souvent. Cynthia s'extasie en goûtant les sushis.
« Hm... C'est vraiment délicieux ! Rien à voir avec ceux des restos !
— Merci Cy.
— C'est aussi parce que les sushis c'est bien meilleur au Japon ! sourit Satsuki. Mais c'est vrai que ceux de Taiga sont excellents.
— Quoi ?! Je fais pas les meilleures sushis du Japon ?! » S'offusque-t-il faussement.
Il rigole. Et Cynthia propose les meilleurs des États-Unis ou au moins de Los Angeles. Ça lui semble vraiment peu probable.
« Et il fait les meilleurs burgers du Japon, intervient Daiki. Enfin, ça, c'est facile ! Mais les meilleurs burgers des USA ? Hm... ça je sais pas trop, faut que j'aille tester un peu plus ce qu'on fait dans le coin.
— En fait vous êtes en train de dire que je devrais ouvrir un resto plutôt que de continuer dans le basket ? J'ai une porte de sortie pour ma reconversion !
— Eh nan t'arrête pas le basket, hein ?! s'alarme Daiki. Me laisse pas avec tous ces vieux qui se fatiguent vite !
— No way ! J'espère bien avoir une longue carrière avec toi ! »
Le brun sourit.
« Cool, parce que je compte sur toi. Après tout, on fait un duo imbattable, ce serait dommage de s'arrêter là. »
AOMINE
Dans une carrière sportive, rien n'est jamais certain, rien n'est jamais acquis, mais cette année, il la voit comme un commencement. Ils ne sont pas encore au summum de leur carrière et il est convaincu qu'ils peuvent apporter beaucoup aux Lakers, et contribuer à bâtir la légende du club. Et puis...
« En plus, ça m'étonnerait pas que le Japon nous demande d'intégrer l'équipe nationale pour la coupe du monde, et la coupe d'Asie. Juste à nous deux... Sûr qu'on peut faire remonter le pays dans le classement d'une façon carrément historique ! »
Satsuki siffle en entendant ça.
« Sacrée ambition... Mais c'est une idée qui me plaît beaucoup...
— Moi aussi ! s'exclame Ryota. Vous allez peut-être pousser le pays à se passionner pour le basket !
— J'avoue que ça me plairait bien en fait ! » répond Taiga en lui adressant un regard et un sourire.
KAGAMI
Il n'imagine pas sa carrière sans Daiki à présent. Ils ont prouvé qu'ils pouvaient faire de belles choses ensemble sur le terrain et il est convaincu qu'ils peuvent faire encore plus. Il ne trouvera jamais une telle harmonie avec quelqu'un d'autre. Daiki pourrait briller seul... Mais il a la sensation que leur travail conjoint lui permet de briller encore plus. Et il a envie de l'accompagner plus loin, jusqu'au bout peut-être, avec les Lakers, avec l'équipe du Japon, ou quelle que soit l'équipe. Il espère que les recruteurs ont conscience que c'est ensemble qu'ils sont les meilleurs. Il a envie de poursuivre l'aventure avec son homme.
Il n'aurait jamais cru être capable de travailler avec la personne qui partage sa vie. Mais avec Daiki ça ne lui semble pas être un problème. Aux entraînements même s'ils travaillent beaucoup ensemble pour leur binôme, finalement ils sont focalisés sur le basket et ils n'emportent que très rarement leurs soucis personnels avec eux. Évidemment, ça a été plus compliqué la semaine dernière, mais personne ne s'est jamais plaint. Et puis, certains jours ils ne travaillent presque pas ensemble et l'équipe est suffisamment importante pour qu'ils aient parfois à peine le temps d'échanger.
Et sur le terrain avec Daiki ça a toujours été particulier. Depuis leur tout premier échange, même s'il a souffert d'une défaite cuisante, il y avait une connexion. Ce lien qu'ils ont sur le terrain... Il sait qu'il n'y a qu'avec Daiki que c'est possible et au fond il l'a toujours su. Depuis qu'il a quitté le Japon à chaque match, à chaque affrontement c'était cette étincelle, cette harmonie qu'il recherchait sans jamais la trouver. Peut-être que leurs sentiments, qui ont toujours été là même s'ils étaient niés, expliquent leur harmonie sur le terrain. Peut-être pas et que c'est juste un hasard. Une chose est certaine, sans Daiki le basket perdrait de son intérêt et maintenant qu'il est convaincu qu'il ne pourrait retrouver ça avec personne d'autre... Il perdrait sûrement la motivation de jouer. Il ne joue pas pour l'argent ou la notoriété, mais pour le frisson et l'exploit. Et tout seul il n'arrivera jamais à faire ce qu'ils sont capable de faire ensemble.
AOMINE
Il reprend des sushis, et comme la bouteille de champagne est terminée, il va chercher le vin blanc au frigo. Il se rassoit près de son homme, et regarde Satsuki, Cynthia, Eisuke, puis Ryota réunis autour de cette table à partager un dîner et réalise que c'est sa vie, maintenant. Le Japon et les USA réunis à travers leur histoire, et leurs proches, un simple dîner en famille et entre amis, la stabilité d'un foyer où on a le droit d'être soi-même, où il n'y a rien à prouver, à accomplir. Une nouvelle fois, le côté surréaliste de la situation le frappe. Dans sa famille à lui, il faut prouver qu'on est digne de sa place, de son statut. Il faut "respecter" les autres, ce qui signifie plutôt se soumettre à l'autorité de ses supérieurs, parents compris. Penser autrement, vouloir autre chose, est vu comme une déviance. Une anormalité qu'on regarde avec au mieux de la pitié, au pire du dégoût et de la haine.
De nouveau, il chasse ces pensées tandis qu'il débouche la bouteille de vin et sert ses invités. Il écoute les conversations, ça aussi c'est étrange de voir son beau-père faire connaissance avec ses proches amis, rendant les choses, une fois de plus, encore plus réelles entre lui et Taiga. Leurs mondes se mélangent, les liens se créent.
Décidément, depuis qu'il est tombé sur Taiga dans cet aéroport, les choses ne cessent de changer, son univers se métamorphose de jour en jour et il lui semble parfois difficile de suivre le rythme... Au moins, il a arrêté de lutter contre le mouvement, et laisse le raz-de-marée du changement emporter les vieux édifices de sa psyché qu'il croyait indestructibles.
Les sushis ne sont plus qu'un souvenir et Taiga semble heureux. Il se lève pour débarrasser.
« Je suis allé voir l'épicier préféré de Daiki et il avait des mochis et des pâtes de haricot rouge. Ce sera sûrement pas aussi bon que ceux de Murasakibara... Mais j'ai pas osé lui demander. Ça intéresse quelqu'un ?
— Oh ouais, c'est toujours délicieux même si ce sont pas ceux de Muracchi !
— J'en veux bien aussi ! » approuve Satsuki.
Daiki acquiesce aussi, souriant. Un dîner entièrement japonais, avec le dessert aussi, ça donne du baume au cœur.
Taiga libère donc la table et prépare des assiettes avec les desserts, un trio mochi, pâte de haricot rouge, boule de glace et un thé sencha pour accompagner.
« Wah, tu nous gâtes ! s'exclame Kise en voyant revenir les assiettes.
— On a presque l'impression de n'avoir jamais quitté Tokyo ! ajoute Satuski.
— Je vous assure que vous êtes bien en Californie ! »
Taiga rigole et revient s'assoir à côté de lui, il s'est préparé aussi une assiette mais en vrai il ne garde que le thé et lui propose sa part.
Il accepte les desserts supplémentaires et les déguste avec plaisir. Certes, ce n'est pas aussi bon que les pâtisseries d'Atsushi, mais ça fait largement le job.
KAGAMI
Il apprécie de voir tout ce petit monde profiter. Il glisse sa main sur la cuisse de son fiancé et savoure son thé. La soirée avance tranquillement, chacun déguste son dessert et son thé. Ils discutent, rient. Et puis il parle un peu du match et des pronostics. Cynthia et Eisuke sont particulièrement au fait des résultats des Clippers autant que des Lakers.
Le match du lendemain promet d'être intéressant. Il commence à être un peu nerveux d'ailleurs. Mais il compte bien encore une fois donner tout ce qu'il a pour le spectacle et épauler Daiki. Il surveille son homme qu'il sait fatigué. Il avait promis que son père ne resterait pas tard, mais ils sont pris dans leur discussion et ne semblent plus vouloir bouger et il n'a pas vraiment le cœur à les virer. Il se penche à l'oreille de Daiki.
« Ça va love ? Pas trop fatigué ?
— Nan... T'inquiète ça va. »
AOMINE
Mais en vrai il est crevé et ses pensées dérivent, simplement il ne veut pas interrompre cette jolie soirée. Ce n'est pas souvent que tout ce monde-là est réuni. Il en profite de son mieux, mais il ne sera pas fâché de retrouver le calme après leur départ. Et peut-être même qu'il tentera un réveil très matinal... pour aller nager avant la journée d'entraînement. Pas sûr qu'il y parvienne, mais l'idée lui plaît bien.
KAGAMI
Il range un peu, pour gagner du temps. Daiki se montre moins actif dans les conversations. Et puis, ils ont un match important demain il faut qu'ils soient en forme tous les deux. Il est en train de faire la vaisselle quand son père le rejoint.
« Je suis content pour toi.
— Merci papa.
— Je ne t'ai pas demandé... Tu as rencontré Kate alors ?
— Oui.
— Comment elle va ?
— Bien. Elle va bien. Elle était contente de me rencontrer. Et... Moi aussi.
— Je comprends... C'est bien.
— Je... Ça t'embête si je l'invite au mariage ?
— Quoi ? Non bien-sûr que non ! Pourquoi ça m'embêterait ?
— Je sais pas mais... Comme tu ne l'as pas revue après le décès de maman et...
— C'était difficile et... Je lui en voulais au départ, je ne comprenais pas pourquoi elle n'a jamais essayé de te voir... Et puis... J'ai compris que j'avais dis des choses... Enfin bref... Tu le sais j'ai mis du temps à sortir de ma dépression... Après... Il était trop tard et tu n'avais même plus de souvenirs d'elle. Je suis désolé. Je n'aurai pas dû te priver d'elle, même... Involontairement.
— Tu lui as dit quoi ?
— Un truc maladroit... Je ne sais pas exactement la formulation mais... Que tu ne serais jamais son fils... Et j'avais tort... À l'époque elle faisait partie de ta vie comme une seconde mère... Elle t'a appris énormément de choses. »
Il déglutit. Après tout ce temps, tout ce que son père a fait pour lui, tout le soutien qu'il lui apporte, il n'a pas le droit de lui en vouloir. Mais la en cet instant, oui il lui en veut. Eisuke semble deviner ce qu'il se trame dans sa tête.
« Je suis désolé Taiga. Vraiment. Je suis content que tu l'aies retrouvé aujourd'hui et je serais ravi que tu l'invites à ton mariage...
— OK... »
Il se reprend. Il sait que ça n'a pas été facile pour son père et il n'a pas envie de lui en vouloir. Vraiment pas. Ils ont été tout l'un pour l'autre pendant si longtemps.
« Merci papa.
— Ne me remercie pas d'avoir commis une grosse erreur. Je crois qu'il est temps que je rentre, vous avez un match important demain.
— Ouais. »
Il regarde son père s'éloigner, saluer tout le monde et il reste figé. Finalement, alors qu'il le voit disparaître dans l'entrée, il le rejoint rapidement retenant la porte avant qu'il disparaisse dans le couloir.
« Attends... Excuse... Je suis juste...
— T'excuses pas. Je comprends.
— Je t'aime papa.
— Je sais. Je t'aime aussi mon fils. Bonne nuit.
— Bonne nuit. »
Il referme la porte quand son père s'engouffre dans l'ascenseur et retourne dans le salon où leurs amis s'apprêtent aussi à partir. Il leur dit en revoir un peu pensif et laisse Daiki les raccompagner en retournant finir la vaisselle.
AOMINE
Il a deviné en voyant Taiga parler avec son père qu'ils évoquaient la question épineuse de Kate. C'était la seule chose que Taiga appréhendait et qui le perturbait. Une fois leurs amis partis, il s'approche de son homme et pose une main au creux de ses reins.
« Ça va love ? T'as demandé à ton père, pour Kate ? »
Taiga regarde derrière lui, presque surpris de se retrouver seuls.
« Ouais... Il est OK. Ça lui pose pas de problème... »
Son homme essuie ses mains et se retourne pour lui faire face, il passe une main dans ses cheveux nerveusement et semble chercher ses mots.
« Il m'a aussi dit pourquoi elle n'avait jamais essayé de me contacter... »
— Oh... » Il a presque un peu peur d'entendre la suite, mais demande quand même : « Alors... C'était quoi la raison ?
— Il a été... Maladroit... »
KAGAMI
Il rigole nerveusement et souffle amèrement sans regarder son homme.
« Non... Il a été un con. He was sad and depressed... But... Il n'aurait pas dû dire ça... Il lui a dit que... Je serais jamais son fils... »
Et les mots sortis de la bouche de son père, le frappe une nouvelle fois, parce qu'en retrouvant Kate c'est ce qu'il a ressenti sans oser se l'avouer... Une seconde mère. Il n'en avait pas perdu une... Mais deux...
« He said it himself... She was like my second mother... »
Sous le choc, une nouvelle fois l'anglais se mélange au japonais. Il jure et ses yeux brillent un peu.
« Je... Je veux pas lui en vouloir mais... Fuck... I don't like that... »
AOMINE
Il hoche la tête, essayant d'appréhender ce que lui dit son homme, d'imaginer. Un flot d'émotions le traverse alors qu'il se représente le sentiment de perte. Le regret. Il a une impression de gâchis.
« Ok... Je comprends, love. C'est normal que ce soit dur à digérer pour toi. Parce que c'est injuste... Et ton père a eu le courage de le reconnaître. »
Il sourit un peu et caresse la joue de son homme.
« Maintenant... tout ça peut changer... S'il t'a dit ça... Il a ouvert la porte pour qu'elle revienne prendre la place qu'elle avait autrefois dans ta vie.
— I know... Je crois... Que j'ai juste besoin de... Digérer... »
Taiga fait un pas vers lui et l'enlace pressant son visage dans son cou. Il le serre doucement dans ses bras et caresse son dos.
« Je comprends. Ça fait beaucoup à encaisser.
— Ouais. »
KAGAMI
Il reste quelques longues minutes encore comme ça sans rien ajouter, puis il s'écarte et embrasse doucement son homme. Il a toujours l'air aussi fatigué.
« On devrait aller se coucher, t'es crevé. »
Il éteint les lumières et l'entraîne dans la chambre où il le déshabille doucement. Il sait que son père l'aime et il l'aime aussi. Il n'aime pas que cette révélation entache l'image qu'il a de lui. Il est profondément déçu et ça l'attriste. Il n'a plus envie de penser aux mots de son père. Il veut juste se perdre dans les bras de son homme. Il embrasse son cou et lui enlève ses vêtements. D'abord son haut puis, il lui retire son pantalon et son sous-vêtement et finalement il le pousse vers le lit.
« Allonge toi love... »
Et à son tour il se déshabille, ne gardant que son caleçon et il vient s'allonger à côté de Daiki et le prendre dans ses bras.
AOMINE
Il lui rend son étreinte et caresse sa nuque. Il voudrait savoir quoi lui dire mais se doute qu'il n'y a pas grand-chose à dire... Et pas grand-chose à faire, non plus. Alors il se contente de lui prodiguer de douces attentions, de lui faire sentir sa présence.
Taiga presse ses lèvres dans ses cheveux puis demande :
« Tu as passé une bonne soirée love ?
— Ouais... J'suis content qu'on ait annoncé la nouvelle à ton père... et qu'il était content de l'apprendre, aussi. Même si j'avais pas vraiment de doutes, j'avais besoin de l'entendre, j'imagine. Et puis... c'était sympa d'avoir tout le monde à la maison. »
Il se mordille la lèvre et rigole un peu.
« Ok... C'était beaucoup trop long comme réponse pour une question si simple. »
Taiga rit et le serre doucement contre lui.
« Non love... C'était parfait. Ouais t'as raison... C'était vraiment chouette de les avoir tous à la maison. Et j'avais pas de doute mais oui j'étais content de l'annoncer à mon père... J'ai aussi envie qu'on l'annonce à Kate ensemble si tu es ok...
— Ouais, bien sûr, love. Quand tu veux » Il sourit et ajoute doucement : « Vous avez du temps à rattraper... Et je pense que ça va la rendre très heureuse.
— J'espère effectivement ! »
Taiga sourit et frotte son nez dans ses cheveux, sa main remonte pour caresser sa nuque.
« Je t'aime Daiki.
— Je t'aime aussi, Taiga. »
Il relève la tête pour embrasser tendrement ses lèvres, puis ajoute :
« On n'a qu'à l'inviter à passer à la maison samedi, qu'est-ce que t'en penses ? Peut-être l'inviter à déjeuner... Un truc un peu informel... Pour qu'elle voit où tu vis... et toi tu seras sur ton terrain... Enfin... sauf si ça te paraît trop précipité...
— Non non... Carrément pas. Et l'inviter à la maison, ce serait parfait. Mais Kise et Momoi repartent quand déjà ?
— Ils repartent le dimanche... On pourra toujours passer la soirée ensemble.
— Ok love. Alors oui on peut l'inviter à déjeuner samedi c'est une bonne idée. »
KAGAMI
Il ferme les yeux et serre doucement Daiki contre lui, caressant ses cheveux, sa nuque. Dimanche. Il est content qu'ils soient là. Il est content que son homme ait pu les revoir. Mais une part de lui commence à vraiment aspirer à un peu de calme avec son homme. Mais ils vont devoir enchaîner sur une semaine de boulot. Il presse ses lèvres dans les cheveux de son homme.
« Je lui enverrai un message demain. »
Il reste pensif et silencieux. Calme. Silence. Retrouver Daiki. Il faut vraiment qu'il apprenne la patience. Ça n'a jamais été son fort.
AOMINE
Il sent la torpeur l'envahir, il a vraiment besoin de dormir, même s'il est frustré du temps qui lui fait défaut avec son homme... Il sait qu'il devient urgent qu'ils retrouvent un certain équilibre. Se parler davantage... Avoir plus de moments intimes. Mais la période n'est pas propice... Ils n'ont pas choisi toutes les petites et grandes choses qui les perturbent ou les bouleversent. Mais il sait... qu'ils finiront par se retrouver.
Tandis qu'il dérive vers le sommeil, il continue à câliner doucement son homme, jusqu'à s'immobiliser complètement alors que ses rêves l'emportent.
KAGAMI
Il sent son homme s'endormir. Mais il reste longuement éveillé, à ressasser des pensées amères et un peu stupides ce soir. Le contrecoup de la soirée ? Les révélations de son père. Le match. Et cette impression que Daiki lui manque terriblement alors qu'il est là dans ses bras... Mais ils n'ont pas le temps de se retrouver, de discuter, de... Non. Il repousse le plus loin possible toutes ses idées. Il veut toujours aller trop vite.
Il essaie de se concentrer sur la respiration de son homme et de calquer la sienne dessus. Il met un temps infini, sa nervosité grandissante en cette veille de match et avec son esprit perturbé. Mais il finit par s'endormir vers une ou deux heures du matin.
