Hello !
Et nous revoilà pour un nouveau chapitre ! Oui ça a été un peu long cette fois, le mois de juillet a été bien chargé. Et le chapitre d'aujourd'hui était plutôt long à relire !
Merci Dawlly et Ju pour votre impatience à nous lire ;) On est ravies que cette histoire vous plaise et que vous appréciiez notre façon d'écrire et d'aborder l'histoire et les personnages. On continue à faire de notre mieux !
Bonne lecture, et à bientôt pour le prochain chapitre ;)
Enjoy !
KAGAMI
Il se réveille avant la sonnerie presque en sursaut. Il regarde l'heure et désactive l'alarme qui doit sonner dans quelques minutes. Il caresse doucement les cheveux de son homme, l'observe dans son sommeil, profitant un peu pendant quelques minutes.
Puis il se lève discrètement pour ne pas réveiller son homme, ce matin il est trop nerveux pour rester à traîner au lit. Il a besoin d'une douche, de soulager un certain nombre de tensions et de manger. Il sort discrètement de la chambre pour rejoindre la salle de bain et se glisse sous une douche bien chaude. L'eau fait du bien à sa nuque nouée et sa main vient soulager une érection matinale encombrante.
AOMINE
Il se réveille avec la sensation d'avoir oublié quelque chose. L'alarme n'a pas sonné... Ah oui, il voulait mettre son réveil plus tôt pour aller nager... Mais il ne l'a pas fait. Et Taiga a dû désactiver l'alarme à l'horaire habituel. Il tend la main vers la table de chevet pour voir le réveil et soupire : plus vraiment le temps d'aller à la plage, maintenant. Il se frotte le visage. Il repense à la soirée de la veille, aux révélations qu'a eues son homme et devine que ça doit pas mal le perturber. En plus avec le match de ce soir, pas étonnant qu'il n'ait pas trop sommeil.
Lui se sent encore un peu fatigué, mais il a bien dormi. C'est plus dans sa tête que ça coince un peu, il aurait besoin d'un peu de temps pour lui... Mais, ce n'est encore pas pour aujourd'hui. Il se lève et enfile son yukata. Il entend la douche couler alors qu'il traverse le salon pour se rendre dans la cuisine et commencer le petit-déjeuner. Il fait la base de l'omelette et laisse le riz dans l'auto-cuiseur, puis emporte son café sur le balcon et commence à le boire tout en regardant le soleil jouer sur les vagues.
KAGAMI
Quand il sort de la salle de bain, lavé et habillé. Il est surpris de sentir de bonnes odeurs venir de la cuisine. Il retrouve son homme sur le balcon. Décidément, son homme a décidé de le torturer avec ce Yukata. Il se penche pour poser un baiser sur ses lèvres.
« Hey... Déjà levé ?
— Hello, love. Eh ouais, déjà levé... J'avais dans l'idée d'aller faire un tour à la plage ce matin, mais j'ai oublié de mettre mon réveil plus tôt... Enfin, pas sûr que j'aurais réussi à me lever, j'avais du sommeil à rattraper... Hm... Ton thé est prêt, si tu veux.
— Merci. »
Il rejoint la cuisine, fait cuire les œufs et ramène le repas et son thé sur le balcon pour manger avec son homme.
« Merci pour le petit déjeuner. Tu as bien dormi ?
— Ouais, bien. Et toi ? T'as l'air un peu fatigué.
— J'ai pas beaucoup dormi. Mais t'inquiète, suffisamment pour le match de ce soir. »
Le brun le scrute un peu comme pour chercher la confirmation sur son visage, et finalement s'attaque à son petit-déjeuner.
« Ce soir tu devrais avoir moins de mal à dormir, j'pense que les Clippers ont pas envie de nous faire cadeau de la victoire !
— Oh oui j'en suis convaincu ! »
Il rigole et mange avec appétit. Il glisse sa jambe sous la table entre celles de son homme et lui sourit.
« Promis. Je suis en forme. Et demain matin on pourra aller se baigner. Je te propose pas ce soir... Parce que tu dis que je serais naze, mais je suis certain que tu seras trop crevé après le match !
— Ouais, y a des chances effectivement... »
AOMINE
Il regarde de nouveau la mer, et décidément, il zapperait bien une partie de l'entraînement aujourd'hui pour aller piquer une tête. Mais il faut rester sérieux... Il termine son petit-déjeuner et comme Taiga a fini aussi, il débarrasse. Pendant qu'il fait la vaisselle, il essaie d'invoquer ses souvenirs des matchs des Clippers, mais... Ce n'est définitivement pas une équipe qu'il connaît bien.
Ils sont rapidement prêts et prennent leur taxi habituel pour se rendre au gymnase. Taiga est déjà nerveux et reste silencieux à jouer avec ses doigts. Dans les vestiaires, l'ambiance est à l'excitation. Les Clippers. Le derby ça a toujours une saveur particulière.
KAGAMI
La journée passe vite. Il est surpris quand on leur annonce la fin de l'entraînement. Il est l'heure de se rendre au stade pour le match. Ils se douchent rapidement et ils sont tous un peu plus silencieux, se concentrant sur l'affrontement à venir. Il est particulièrement nerveux parce que c'est le premier match après New York et son visage porte encore quelques traces de sa rencontre, et puis tous leurs amis seront là. S'ils doivent gagner un match c'est celui-là pour leurs amis venus du Japon.
Le stade est immense, mais ce soir il sera comble. Plein de malheureux resteront même à la porte, ceux qui n'auront pas été assez chanceux pour avoir leurs billets. Le match est très attendu, les deux équipes font une très bonne saison même si les Lakers ont à en croire les statistiques une petite longueur d'avance.
La routine d'avant match s'enclenche. Sa nervosité reste comme un parasite bourdonnant derrière sa nuque. Quand il se sent trop nerveux, il ose glisser un regard sur Daiki, presser sa main dans la sienne et ça l'apaise un peu. Il garde en tête que les journalistes seront là aussi et la conférence de presse qu'il a réussi à oublier jusque-là se rappelle un peu à lui.
AOMINE
Comme il le constate en entrant sur le terrain pour l'échauffement, il y a beaucoup de monde pour ce match... Le stade est même plein à craquer. Des masses de journalistes, des supporters, et l'habituel carré VIP. Ça lui fait toujours bizarre d'y voir des gens dont il entend les chansons à la radio où dont il a vu les films. Un de ces jours, quelqu'un dont il est fan va demander à rencontrer l'équipe et il va en perdre son anglais. Il chasse ça de son esprit, comme si c'était le moment de se soucier de ça !
En tout cas, il n'est pas encore habitué à l'ambiance électrique des grands matchs, avec une tension si palpable qu'il en a la chair de poule. Heureusement, être sur le terrain c'est un peu comme monter sur scène : même avec près de 20 000 paires d'yeux braquées sur soi, on n'est pas plus dérangé que s'il y en avait une seule, comme si le terrain se situait dans une réalité légèrement décalée. Et il sait qu'au cœur de l'action, cette impression se renforce encore. Impossible cependant d'ignorer le rugissement de la foule, qu'il a toujours trouvé plutôt impressionnant. Lui-même n'a jamais été un véritable supporter : il n'y avait pas beaucoup de matchs intéressants au Japon, et certainement pas la même ambiance. Et maintenant, ça lui fait bizarre de se retrouver au centre de toute cette attention.
Il cesse cependant de se préoccuper de tout ça, parce qu'il faut se concentrer. Il n'est pas le genre de joueur qui sourit : quand il se prépare et la plupart du temps dans l'action, son visage demeure fermé. Pendant son échauffement, il observe leurs adversaires du jour à la dérobée, se demandant à quoi va ressembler le match. Il est tendu, mais n'a pas réellement d'appréhension.
Le match est sur le point de commencer. Taiga est choisi pour entrer, pas lui. C'est vrai qu'on les fait rarement jouer ensemble d'entrée de jeu. La plupart du temps, il est inutile de jouer toutes ses cartes dès le début. Il prend place sur le banc et se tient prêt à observer les premières minutes du match et se faire sa propre idée des forces en présence.
KAGAMI
Il prend place sur le terrain, concentré. Jake échange une poignée de main et quelques mots avec le capitaine des Clippers. Les deux équipes sont en bonne entente depuis que Jake est capitaine des Lakers, et sur l'écran géant on voit les deux capitaines rire ensemble avant de s'écarter l'un de l'autre.
Il regarde Lewis sourire aux lèvres prêt pour l'entre-deux. Il sent le frisson de l'anticipation pincer sa nuque. Il se tient prêt à bondir. L'arbitre donne le signal et les deux joueurs sautent. La balle est aux Clippers, mais il a déjà bondi pour bloquer l'attaquant. Il intercepte la passe et renvoie la balle vers Jake. Tout va vite, le ballon passe aussitôt dans les mains de Steve qui dunke avec force et entre le panier. La foule s'exclame. Et les actions s'enchaînent, rapides et précises. Les joueurs ne se font pas de cadeaux. Il court, intercepte les balles et switche de place avec Steve au signal de Jake pour troubler les Clippers, et enchaîne trois paniers exceptionnels.
CYNTHIA
Elle crie encore et sa voix commence à se briser. Taiga a le feu ce soir. Ce qu'elle aime moins ce sont les caméras qui ont tendance à se focaliser sur Taiga pendant les temps morts. Habituellement, ça tourne, c'est fréquemment fixé sur le capitaine ou Daiki le meilleur scoreur, ou le joueur qui vient de faire la dernière action... Mais avant même le début du match la caméra était trop fréquemment sur Taiga. Elle a entendu les gens autour d'eux noter son visage encore marqué. Évidemment, l'attention qu'il suscite n'est plus uniquement due à ses exploits au basket.
Le jeu est serré et les Clippers sont en forme aujourd'hui. Les points entrent péniblement. Les défenses de chaque équipe sont au top. Elle adore ce genre de match où la tension est palpable et où les joueurs sont aussi investis.
MOMOI
À ses côtés, elle regarde le match très concentrée, tous ses réflexes de manageuse lui revenant puissance dix. Elle observe, prend des notes mentales. Et puis, il faut qu'elle mémorise tout très bien pour pouvoir raconter son expérience de première main aux joueurs de son équipe à la fac. Elle a hâte de voir leurs têtes pendant son récit.
Elle ne relâche son attention que pour regarder Cynthia, souriant en la voyant aussi passionnée par le match et dans son rôle de fervente supportrice. Elle aime voir ses yeux briller comme ça. Mais elle la sent tendue, alors elle pose une main sur sa cuisse et la caresse doucement, avant d'embrasser son cou. Ces gestes-là sont devenus plus familiers et plus fluides en quelques jours, il faut dire qu'elles ont eu largement le temps de profiter de moments en tête à tête, et elles ont pu approfondir leur lien et créer une véritable intimité entre elles. Et de son côté, elle n'a plus peur de s'afficher non plus, car il faut bien avouer qu'au début, elle trouvait ça plutôt intimidant. Un couple du même sexe attire nécessairement les regards, et se faire remarquer, elle n'a jamais aimé ça. Mais elle a aussi constaté que plus on assume sa relation avec naturel, plus les gens l'acceptent facilement et détournent le regard en comprenant qu'il n'y a rien à voir, juste un couple comme un autre.
Elle reporte son attention sur le match et un sourire étire ses lèvres en voyant Daiki entrer en scène. C'est la première fois qu'elle va le voir en vrai dans un match officiel, et elle est impatiente, même si elle a aussi l'estomac un peu noué. Elle n'était pas certaine que la carrière de son meilleur ami puisse perdurer aux États-Unis. Il y avait trop d'incertitudes en lui, et elle ne s'était certainement pas attendue à le voir décoller de façon aussi spectaculaire avec les Lakers. Et depuis qu'elle a vu ses premiers matchs avec sa nouvelle équipe, elle est super enthousiaste et sent que cette fois, c'est la bonne : il a trouvé un environnement qui lui convient, dans lequel il peut grandir et révéler tout son potentiel.
Dès qu'il entre sur le terrain, la tension monte encore, à la fois dans les gradins et sur le terrain. Il bouge bien, et vite, il a toujours cette faculté à jouer les anguilles insaisissables qui ne manque pas de désorienter les adversaires. Et même s'il lui faut toujours du temps pour s'immerger dans le match et monter en puissance, dès le début il s'impose et tire le score des Lakers vers le haut avec des paniers audacieux. Et quand la mécanique bien huilée de son duo avec Taiga se met en marche, ils déchaînent l'enfer pour les Clippers, et l'effervescence dans le public. C'est beau à voir, c'est même jubilatoire. Ils partagent une harmonie telle qu'on ne voit plus qu'eux, la fluidité de leur jeu est sans faille. Les gestes sont limpides, parfaitement exécutés, et paradoxalement difficiles à lire même pour une connaisseuse comme elle.
Cynthia lui sourit et serre sa main dans la sienne.
« Ils sont incroyables ! Ce duo... J'ai jamais vu ça ! Et pourtant Steve et Lewis nous ont fait des miracles aussi... Mais là... Ça dépasse tout ! On dirait... Qu'ils sont télépathes ! Wait... Ils viennent d'une autre planète et en fait ils communiquent par la pensée ?!
— Je crois pas ! répond-elle en rigolant. Je pense que c'est plutôt ce qu'on appelle... du feeling ! Même si j'avoue que là c'est à un sacré niveau... Mais c'est un spectacle captivant !
— C'est clair... C'est incroyable ! Je pense qu'il y a une histoire de confiance aussi... It's amazing. »
KAGAMI
Son esprit est focalisé sur le jeu. Toute pensée parasite a été reléguée très loin dans sa tête. Il n'y a plus que les sensations, le frisson de l'adrénaline, l'instinct et les réflexes. Il ne calcule pas, il ressent, il devine. Non... Il ne devine pas. Il sait. Comme s'il était dans la tête de chaque joueur. Il est Jake qui va recevoir la balle pour la passer à Daiki. Il est Daiki qui va dunker et feinter pour la faire entrer de la main gauche. Il est Steve qui se tient prêt au rebond. Il est Lewis qui est derrière lui prêt à intercepter la balle. Et il est le numéro dix des Clippers qui veut contrer Daiki, ou encore le numéro 6 qui espère gêner Jake. Il est partout. Il comprend et anticipe chaque mouvement.
Et Daiki marque. Il réceptionne la balle, il dribble, feinte et fait la passe à son homme. Et Daiki plante encore un panier. Les Clippers sont bons, ils défendent bien. Mais Daiki continue de faire entrer chaque balle qu'il envoie vers l'anneau. C'est pratiquement un sans faute. Chacune des passes qu'il lui fait aboutissent par un tir parfait.
AOMINE
Le rythme est effréné. Ce n'est pas un match facile, mais ça semble les rendre plus forts encore. Tout le monde est très concentré, et ils font un deuxième quart-temps quasi irréprochable. Ça fait du bien de jouer comme ça, et le contraste est brutal avec le match contre les Knicks, tout en tension, en frustration. Il avait fallu galérer, alors que là, c'est fluide. C'est un sentiment beaucoup plus satisfaisant. Les Clippers jouent bien, mais sans animosité, et s'ils ont une revanche à prendre, ils vont la chercher davantage dans la subtilité et la technique que dans le déploiement de force brute. Les points pleuvent des deux côtés, mais ils vont plus vite que leurs adversaires, la mi-temps arrive en leur accordant une avance pas encore confortable, mais agréable.
KAGAMI
Il se laisse tomber sur le banc dans le vestiaire en soupirant. C'est intense et il sent qu'il doit donner beaucoup de lui-même pour rester concentrer. Mais pour rien au monde il ne se plaindrait. Ce match est grisant, satisfaisant. Les Clippers sont définitivement doués et il joue avec fairplay. Il sourit à son homme et glisse sa main dans la sienne.
« Ça va ?
— Yeah... Ça se passe bien, pour le moment. Mais faut pas qu'on fasse d'erreurs...
— On reste concentrés, les gars, intervient Jake comme pour l'appuyer. Je pense que les deux prochains quarts-temps vont être longs. On économise nos forces, ok ? »
Il les regarde, lui et Daiki.
« Dans l'idéal vous devez être en forme pour les dernières minutes de match. On aura besoin de vous.
— Ok. On ralentit au troisième quart temps ? »
Steve hoche la tête et propose à Jake :
« Mon genou va beaucoup mieux... Je peux tenir tout un quart temps sans problème. On prend le relais. On s'assure que les Clippers ne remontent pas trop le score.
— OK... ça me va. Si nécessaire Daiki, Taiga vous retournerez sur le terrain avant la fin du troisième quart temps. Ok ?
— Ouais, c'est bon pour moi », acquiesce le brun.
AOMINE
Idéalement, il préférerait jouer tout le match, mais il sait à quel point c'est exigeant physiquement. Il vaut mieux s'économiser, le match n'est pas gagné d'avance.
C'est déjà le moment d'y retourner. Il s'assoit à côté de Taiga sur le banc, observant ses coéquipiers qui se placent sur le terrain. Il s'efforce de ne rien perdre de sa concentration, restant focalisé sur ce qui se passe devant lui, ignorant le public, ignorant tout ce qui n'a pas de rapport immédiat avec ce qui se passe sur le terrain, et il y parvient plutôt bien. Il faut dire que c'est un match presque aussi agréable à regarder qu'à jouer.
KAGAMI
À côté de Daiki, il reste concentré aussi. Il observe le jeu comme s'il y était. Il est tendu et nerveux. Chaque erreur de ses co-équipiers le fait presque grincer des dents, quand chaque panier qu'ils entrent le fait soupirer de soulagement. Même sur le banc, il vit le match. Il ne perd pas sa concentration. Sans être sur le terrain, il se permet de plus analyser, d'observer les joueurs et d'enregistrer des données qui lui permettront d'affiner ses prédictions quand il sera de nouveau en jeu et il commente sans quitter des yeux le terrain :
« Le numéro 7 a vraiment une bonne détente. Le 14 est un peu faible sur la main gauche… »
AOMINE
Il acquiesce machinalement, notant les mêmes observations au fur et à mesure. Leurs coéquipiers se battent bien, il y a une cohésion entre eux que dès le début, il a trouvée admirable. C'est une équipe qui sait s'adapter à leurs éléments les plus forts, jouer des combinaisons qui fonctionnent entre eux, et qui ne laisse pas s'installer les conflits d'égo. C'est assez rafraîchissant dans un sport ultra compétitif comme le leur, où les joueurs sont nombreux à se comporter comme des divas. Les Clippers semblent avoir un état d'esprit assez similaire, ce qui rend leur jeu collectif très efficace et pas évident à contrer.
Le troisième quart temps passe plus vite qu'il ne l'aurait cru. Ils mènent toujours, mais l'avance est faible. Ce temps passé sur le banc lui a donné la bougeotte, et il se sent prêt à entrer en scène pour tout donner, assurer le spectacle, et les porter vers la victoire.
KAGAMI
La tension s'accumule dans ses épaules. Il se masse la nuque mais rien y fait. Il faut qu'il entre sur le terrain. A la fin du troisième quart temps, il attend que le coach l'appelle, espère. Et son souhait est exaucé. Il se lève d'un bond dès que son prénom est prononcé. Le coach appelle aussi Daiki et un sourire étire ses lèvres.
« Lâchez-vous... Surprenez-nous. Faites ce que vous savez faire de mieux. »
Surprendre. Oui ils savent faire. Le coach a appris à jouer avec cette imprévisibilité. Ne pas savoir la stratégie qu'ils vont choisir ensemble pour mettre le plus de panier. La stratégie de l'équipe est simple: Daiki et Taiga s'occupent de mettre les points et les autres assurent la défense et leur facilitent la tâche. Moins ils savent ce que les deux Japonais ont en tête et mieux ça fonctionne. Ce qui tombe plutôt bien puisque souvent Daiki et Taiga ne savent pas tout à l'avance. Tout se fait au feeling quand ils sont sur le terrain.
Il regarde son homme et lui sourit. Impatient. L'adrénaline fourmille dans ses veines. Ils prennent place sur le terrain et le quatrième quart temps est lancé.
KISE
Il a déjà été témoin à la télévision du duo redoutable que forment Daiki et Taiga, mais c'est autre chose de le voir en vrai. Il se rappelle qu'à l'époque, cette rivalité entre les deux joueurs avait déjà débouché sur un très beau jeu, l'un complétant l'autre. Mais jamais il n'aurait cru les revoir un jour réunis sur un terrain. Et il en est ravi, parce que c'est un spectacle étonnant et magnifique, qu'on soit connaisseur ou pas. Et d'un point de vue plus personnel, ça le rend heureux de voir Daiki si libre et si épanoui sur le terrain, lui qu'il a vu si souvent renfermé, sur la défensive, retenu par il ne sait quoi qui se produit dans son esprit anxieux. Il pense que Taiga a su l'apaiser... l'apprivoiser, d'une certaine façon. Et c'est réciproque, d'ailleurs. Kagami tient autant du tigre que de l'ours, d'après lui ! Mais il y a beaucoup de douceur dans son comportement envers Daiki, et il peut sentir l'intimité qui existe entre eux, discrète mais évidente à ses yeux.
Il s'extrait de ses pensées pour revenir sur l'action sur le terrain. Avec le retour des deux fauves, le jeu s'est soudainement accéléré. Ça le fait sourire, Daiki est toujours meilleur en fin de match, ça, ça n'a jamais changé. Et maintenant il assiste à un véritable déferlement de puissance, plus rien n'arrête les deux jeunes hommes. Ils se font des passes improbables, comme s'ils étaient télépathes, et enchaînent les paniers tour à tour, comme s'ils étaient en train de faire une compétition entre eux pour savoir qui marquera le plus de points, à peine gênés par l'équipe adverse. Un grand sourire se dessine sur ses lèvres. Des duos comme ça qui font autant rêver, il en existe peu dans l'histoire du basket, et il n'a aucun doute que ces deux-là vont s'y faire une place de choix.
KAGAMI
Il se faufile entre deux joueurs et récupère la balle. D'un mouvement souple, il les leurre et leur fait croire qu'il envoie la balle à Jake, il part aussitôt dans l'autre sens, fait deux pas et passe la balle à Daiki qui a déjà sauté pour marquer. Il entend à peine le grondement de la foule qui envahit le stade quand les paniers entrent. Il ne fait pas attention au score, il repart dans l'autre sens anticipant la trajectoire de la balle et une nouvelle fois l'intercepte. Daiki a suivi son mouvement, il fait tourner la balle dans sa main et fait la passe en arrière pour son homme. Un immense sourire étire ses lèvres. Il ne sent pas la fatigue. Il ne fait que savourer le jeu, la fluidité, le plaisir de jouer avec cette balle, de danser sur ce terrain dans ce ballet compliqué mais maîtrisé.
AOMINE
Il n'a même plus l'œil sur le chrono et le score, entièrement concentré sur le jeu. Personne ne l'arrête, aucun temps mort n'est demandé, alors il suppose qu'ils se débrouillent bien. Son seul objectif, tout ce qui occupe son esprit, c'est le désir de marquer, encore et encore. Taiga semble trouver des opportunités partout, lui créant toutes les ouvertures dont il a besoin, et plus encore. Son homme marque aussi son lot de paniers, et chaque fois qu'il le regarde décoller dans les airs et y rester comme suspendu, le temps s'arrête. Chaque fois, il suscite son admiration et il a envie de le voir faire ça encore et encore.
Il ne sort de sa bulle que lorsque le buzzer final résonne, et alors seulement ses yeux se posent sur les scores. Ils gagnent avec trente-et-un points d'avance. Un sourire se dessine sur ses lèvres, et il cherche son homme du regard, et lui adresse un clin d'œil. Ils ont encore réussi... Et il sait qu'ils ont été très bons. Il l'a senti. C'était parfait.
KAGAMI
Il est presque surpris quand le buzzer retentit. Il avait pourtant eu l'impression d'accuser un peu le coup en début de match, et là il a la sensation qu'il aurait pu encore continuer des heures. Il ne réalise pas tout de suite le score. C'est quand son homme lui sourit qu'il comprend qu'ils ont vraiment encore une fois gagné !
Dans le stade c'est l'euphorie. Le public tape des mains, siffle et frappe des pieds. On scande leurs noms. C'est une telle ovation que c'en est intimidant. Les Clippers sont dépités. Les deux capitaines se serrent la main et échangent une accolade. Leurs coéquipiers se jettent dans les bras les uns des autres et viennent particulièrement les féliciter. Il rit. Il est heureux et il a l'impression que ça fait longtemps qu'il n'a pas été aussi content de gagner un match. Ses cheveux ne ressemblent plus à rien après tous ceux qui ne cessent de lui ébouriffer mais il s'en fiche et ne peut arrêter de sourire et de rire.
« TAIGA ! »
Zach le libère quand il se tourne vers son capitaine qui lui fait signe de s'approcher. Son sourire vacille légèrement, se demandant pourquoi il veut lui présenter le capitaine des Clippers. Il le rejoint néanmoins.
« Taiga, je te présente Alan.
— Ouais je sais. Enchanté.
— Enchanté. Et bravo pour cette victoire. C'était impressionnant ! »
Alan a l'air fatigué et visiblement déçu, mais son sourire quand il le félicite est sincère. Il plaisante gentiment.
« Si toi et ton compatriote vous en avez marre des Lakers... On est super cools aussi hésitez pas à venir jouer chez nous !
— Ouais. J'y penserai si Jake veut plus voir ma gueule. »
Il se demande ce qu'il fait là quand même, ce genre de discours. Il s'attend plus à ce qu'il soit adressé à Daiki qu'à lui.
« Alan voulait juste te transmette un message de la part de toute son équipe.
— Euh... OK... »
Alan sourit et lui adresse un regard qui lui rappelle un peu celui de Jake, même si le capitaine des Clippers a facilement dix ans de moins, un regard rassurant et protecteur.
« Ouais. On voulait simplement te dire que les Clippers te soutiennent pour le courage dont tu as fait preuve... On espère que ça ouvrira un peu les esprits. Et évidemment, on est révolté pour ce qui s'est produit avec les Knicks. »
Il rougit un peu et se masse la nuque gêné. Il ne s'attendait pas à ça. Il bredouille des remerciements et accepte la main tendue d'Alan volontiers.
« Et bonne chance pour la suite de la compétition.
— Merci Alan. »
Le capitaine des Clippers rigole et tire sur sa main pour l'attirer plus près de lui et lui offre une accolade amicale.
« À bientôt messieurs.
— À bientôt. Merci... »
Jake passe son bras autour de ses épaules et chacun rejoint son équipe.
« C'est un gars bien. Mais je t'interdis de quitter l'équipe ! »
Il rit doucement et tapote le dos de son capitaine gentiment en plaisantant.
« Tant que tu me payes suffisamment... »
AOMINE
Il remarque la conversation mais n'entend pas ce qu'ils se disent. Ça l'intrigue un peu, il se demande pourquoi Jake présente son homme au capitaine des Clippers... Mais il n'a pas le temps de se poser beaucoup de questions, trop de gens le sollicitent. Il se retrouve soudain en tête à tête avec une journaliste qui l'interroge sur son état d'esprit.
« Je suis trop triste, c'était horrible », dit-il avant d'en avoir pu s'en empêcher. Les questions qu'on pose en sortant d'un match sont vraiment trop bêtes.
Il remarque le regard interloqué de la nana et se marre.
« Nan mais... Évidemment, je suis heureux. C'était un super match.
— Vous et Taiga Kagami jouez ensemble comme si vous aviez fait ça toute votre vie... D'où vient cette complicité, tous les fans veulent savoir ?!
— Bah moi aussi j'aimerais bien le savoir ! C'est du feeling, c'est tout.
— Plutôt de l'alchimie !
— Ouais... Ça se peut. Excusez-moi… »
Et il s'en va, préférant parler aux gens dans le public qui veulent des autographes. Eux ne cherchent pas à lui faire dire quelque chose. Ils veulent juste échanger quelques mots et partager un peu l'euphorie de la victoire.
KAGAMI
Il rejoint aussi le public et évite soigneusement les journalistes. Il a assez donné. Il parlera aux journalistes à la prochaine conférence de presse à laquelle il ne doute pas d'être convié avec son homme. Il a jeté un oeil aux scores, et les stats de Daiki s'envolent encore une fois. Il est tellement fier de lui.
Il signe quelques autographes et reçoit avec surprise et émotion les mots d'encouragement de certains supporters. Il remercie, signe encore quelques papiers, puis il prend le chemin de la sortie avant son homme qui est toujours plus à l'aise dans cet exercice que lui. Il rejoint les vestiaires et le silence soudain lui semble assourdissant. Ses coéquipiers discutent mais le niveau sonore est nettement inférieur à la rumeur de la foule dans le stade et il a l'impression de se retrouver sous l'eau. Il se laisse tomber sur le banc, s'essuie avec une serviette et boit de longues gorgées d'eau, alors que ses coéquipiers rient et frappent gentiment ses épaules. Il se sent soudain épuisé.
AOMINE
Il aime échanger avec les fans. Il y a toujours de l'admiration dans leurs yeux, mais ce n'est pas pour cette raison qu'il aime ça. D'ailleurs, s'il pensait trop à cette admiration, il serait plus mal à l'aise qu'autre chose. Non... il aime cette proximité. Il aime partager les émotions fortes d'un match avec des inconnus. Il trouve ça... presque poétique, cette impression d'éprouver les mêmes choses, sans se connaître, et de sentir cette connexion pendant quelques instants.
Il finit par quitter le public, il y a beaucoup trop de personnes pour satisfaire tout le monde de toute façon, et rejoint les vestiaires. Il s'assoit à côté de son homme sur le banc et pose une main dans son dos, puis se penche vers lui pour murmurer :
« Merci love... J'aurais pas marqué autant de points sans toi... Tu m'as donné plein d'opportunités... C'était magique. Tellement... facile. Mais pas dans le mauvais sens du terme, tu vois ?
— Yes... Je vois très bien. C'est ... Magique comme tu dis. Merci à toi aussi. On a fait un super match... C'était génial. »
Le regard de Taiga brille et dérive sur ses lèvres, visiblement désireux de l'embrasser. Mais il détourne les yeux, sans perdre son sourire et retire ses chaussures.
Il sourit aussi et entreprend de se déshabiller. C'est... plutôt étrange de le faire dans un contexte non érotique et public. C'est bizarre, il avait presque oublié cette sensation. Il se presse un peu et va prendre sa douche en se concentrant juste sur le fait de se laver, vite, et bien. Il ne faut pas qu'il regarde le corps nu de Taiga, là maintenant... Alors il garde ses yeux prudemment baissés le temps de prendre sa douche.
KAGAMI
Il regarde son homme s'éloigner un peu curieux, Daiki semble intimidé. Et puis, il se déshabille aussi rapidement et rejoint les douches. L'eau lui fait du bien. Il ferme les yeux et savoure la sensation. Il a faim et la fatigue commence à lui tomber dessus brutalement. L'eau chaude masse sa nuque, il soupire de soulagement. Il se lave et sort enfin. Il rejoint le banc pour se rhabiller. Lewis les interpelle.
« On va fêter la victoire vous venez ? Evidemment vos amis sont les bienvenus !
— Ok ça me va, répond le brun tout en se séchant. J'ai bien envie de champagne... Je commence vraiment à prendre goût, depuis quelque temps, j'me demande pourquoi ! »
Lewis rigole.
« Ça y est il prend la grosse tête ! Mais avant le champagne on mange !
— Oh yes... J'ai trop faim, gémit Taiga, pizzas ?
— Yep ! »
La promesse des pizzas le motive et il se dépêche à s'habiller, pressé de manger. Il se relève une fois prêt et regarde son homme.
« Prêt ?
— Yes. J'envoie un message à Satsu pour leur dire de nous rejoindre. »
Daiki lui sourit et se lève, rassemblant ses affaires rapidement, puis ils quittent les vestiaires avec leurs coéquipiers en plaisantant et en refaisant le match.
Ils arrivent dans une pizzeria du coin, leurs amis les attendent devant. L'odeur des pizzas appétissantes envahit ses narines et son ventre gargouille.
« J'ai faim. J'ai faim. J'ai faim ! »
AOMINE
Il se retrouve assis entre son homme et Satsu, ce qui lui va très bien. Il écoute sa meilleure amie lui raconter comment elle a vécu le match, et il sourit, fier de lui avoir montré cet aspect de lui... et aussi, dans une certaine mesure, de son couple avec Taiga, car cette alchimie dont a parlé la journaliste... Il sait que c'est son couple qui la rend si parfaite.
Satsuki et lui ont traversé bien des choses. Et il avait envie, pendant son séjour, ça lui tenait à cœur... de lui montrer qu'il va bien. Et de s'assurer qu'il en allait de même pour elle.
Il mange d'une main, gardant l'autre posée sur la cuisse de son homme, qu'il caresse doucement tout en discutant. La cuisse de Taiga se presse contre la sienne en réponse au contact de sa main. Son homme a besoin de ses deux mains pour manger... Non. Dévorer.
Le repas se passe dans la bonne humeur. L'ambiance est agréable. Rien à voir avec leur dernier match. Manger leur fait du bien. Et même si la plupart des joueurs ne diraient pas non à l'appel de leur lit, ce soir ils ont décidé de fêter la victoire et puis, les amis des deux Japonais ne seront pas là tous les jours. Zach se tourne vers les deux visiteurs et Cynthia.
« Vous aimez danser ?
— J'adore !, répond la Californienne.
— J'aime bien aussi... sourit Satuski.
— J'adore ! complète Ryota. Pourquoi ? On va danser après ça ?!
— Moi ça me va du moment que y a du champagne… » rappelle Daiki et regardant d'un air critique la bière qu'il a pris avec sa pizza.
Jake rigole.
« Oui il y aura du champagne.
— D'habitude t'adore la bière ! rigole Taiga en le voyant faire cette tête devant sa boisson.
— Je te dis, je m'habitue au champagne... Et après une victoire... ben le champagne... ça a plus de goût que la bière, c'est juste comme ça ! »
Ça fait encore rire son homme qui ne proteste pas plus et s'occupe de finir ses pizzas.
KAGAMI
Ils se retrouvent dans la même boîte de nuit que la fois précédente. Là où il avait dansé avec Daiki et embrassé son homme au milieu de la foule. Mais à l'époque ils n'avaient pas la même notoriété. Malgré la discrétion reconnue de la boîte, il n'est pas certain que ce même genre de débordement ce soir soit une bonne idée. Ils s'installent dans une salle privée. Et sur la table, des bouteilles de champagne, des pichets de bière et quelques autres bouteilles d'alcool les attendent.
Ils s'installent. Il est content d'être une nouvelle fois à côté de Daiki, il peut au moins un peu rester auprès de lui. Ils trinquent tous au champagne et il boit son verre presque d'un trait et après celui-là il accepte une bière qu'il prend son temps pour déguster cette fois.
AOMINE
Il boit sa propre flûte un peu plus doucement, s'imprégnant de l'ambiance du lieu. Il a l'impression que ça fait déjà une éternité depuis la dernière fois où il est venu. Tout lui semble différent... Lui-même se sent différent. Beaucoup de chemin parcouru, d'embûches surmontées, de détours et d'accidents aussi. Il a l'impression d'être un peu plus cabossé, un peu plus fort peut-être aussi. Les racines, les fondations de sa personne... Tout avait foutu le camp. Mais il reconstruit. Pas à pas. Souvent il a peur que ce ne soit pas assez rapide, pas assez bien. Mais malgré tout, il reconstruit.
Il boit son verre pensivement, regardant ses amis rejoindre avec enthousiasme la piste de danse avec quelques-uns de leurs coéquipiers. Ça lui fait plaisir de les voir s'amuser. Ça aussi, il a l'impression qu'il n'en pas été témoin depuis très longtemps. Avant son départ, les derniers temps au Japon ont été pénibles, laborieux, pleins d'incertitudes et de frustration. Puis, ses premiers mois aux USA ont été assez embrouillés. Dans sa mémoire, c'est confus, avec quelques points d'éclaircie. Sa rencontre avec Lola. Son premier match. Quelques autres scènes... D'intimité, ou d'espoir. Puis il y a eu Taiga, et c'est plus comme une suite de flashs aveuglants, pour le coup.
Et maintenant il est là, fiancé, avec une carrière qui décolle, et son lot de casseroles qu'il se traîne et qu'il trouve souvent particulièrement bruyantes. Tout est tellement intimidant. Tellement neuf. Il a toujours du mal à croire que c'est bien sa vie. Alors il boit son verre et savoure la légère brûlure, le piquant des bulles sur son palais et dans sa gorge. Et continue à regarder ses amis danser.
Jake remplace Momoi à côté de lui et tend un verre de bourbon, il en lève un second et lui sourit.
« Tu m'accompagnes ?
— Yeah... Thanks. » Il sourit et trinque avec lui. « On a fait un beau match ce soir... J'avoue que je connaissais très mal les Clippers... Mais maintenant je comprends un peu mieux l'espèce de rivalité ancestrale qu'il y a dans cette ville entre les deux clubs.
— C'est une bonne équipe. Mais ils sont pas aussi bons que nous ! C'est toujours un événement de les affronter ! C'est vrai qu'on a fait un super match. Sur ce dernier quart temps vous avez encore tout surpassé !
— Ouais... » Il sourit. « On était en forme. Et puis... j'crois qu'on avait besoin d'une sorte de revanche après New York.
— Oh oui ! Vous la méritiez ! Mais je vous interdis d'accepter leur offre de les rejoindre !
— Oh... ça je sais pas... J'crois que je gagne pas assez pour m'acheter une île, Jake... Et je crois que j'ai très envie d'acheter une île. »
Il regarde son capitaine d'un œil pétillant mais n'arrive pas à garder son sérieux bien longtemps, et éclate de rire.
« No way! You don't leave my team! Alan ne connaît pas d'aussi bon bourbon ni d'aussi sympa petit restaurant ! Tu as bien profité avec ton amie d'ailleurs ?
— Ouais, c'était parfait, merci pour le tuyau. C'était intimiste comme je voulais, et la bouffe était délicieuse.
— Alors... C'est ta meilleure amie c'est ça ?
— Ouais... On jouait ensemble quand on était gamins... On était voisins. On a fait toute notre scolarité ensemble... Et on s'est jamais vraiment quittés !
— Cool. C'est chouette comme amitié ça. »
Jake la regarde en souriant et indique les deux jeunes femmes avant de boire un peu de son bourbon.
« Oh... Elles sont ensembles ?
— Ouais... C'est tout neuf... Elles ont préparé ensemble les détails du voyage et apparemment ça a bien accroché alors elles ont commencé à pas mal discuter... et on dirait que la réalité a confirmé les sentiments nés à distance...
— Oh la... Une relation à distance ? Je leur souhaite bon courage. »
Jake continue à lui poser des questions sur ses deux amis, et sa vie au Japon et remplit de nouveau son verre.
KAGAMI
Il discute avec quelques-uns de ses coéquipiers qui n'ont pas souhaité aller danser. Il boit sa bière lentement, pas décidé à perdre le contrôle ce soir. Jake est encore en train de discuter avec Daiki et ça le fait sourire. Il soupçonne son capitaine d'avoir un gros faible pour son homme. Il ne peut pas le blâmer comment ne pas craquer pour Daiki ? Heureusement qu'il est certain que Jake n'est pas gay sinon il serait jaloux.
Momoi et Cynthia profitent de la piste de danse, elles dansent ensemble libres. Les deux jeunes femmes ont l'air vraiment très bien ensemble. Il ne peut pas trop s'exprimer pour Momoi, mais Cynthia lui semble plus lumineuse, plus souriante, plus pétillante. Et il aime la voir comme ça.
AOMINE
Il caresse machinalement la cuisse de son homme tout en discutant avec Jake. Il remarque vaguement que ce dernier est encore en train de tenter subrepticement de le soûler, mais ça ne le dérange pas, il relâche la pression et ça fait du bien. Il continue sur sa lancée et explique :
« Donc voilà, là où on a grandi, les carrières sportives c'est un peu comme les carrières artistiques, et je trouve ça hyper hypocrite, d'ailleurs : quand t'es à l'école on t'incite à t'inscrire dans toutes sortes de clubs pour montrer que t'es sociable ou je sais pas quoi, mais passé le lycée, faut être sérieux et aller étudier l'économie, faut pas confondre les loisirs et le travail tu vois...
— C'est vrai que la société est assez hypocrite... Quand tu fais pas un boulot considéré d'utilité publique tu es un glandeur ! Comme nous apparemment on se branle la nouille tous les jours. »
Jake vide son verre avant de reprendre tout en les re-servant.
« Sauf que honnêtement... En quoi le boulot du gars qui bosse dans un bureau à travailler sur du business dont personne n'a besoin... Juste pour aller toujours plus dans la consommation est plus utile que le nôtre qui apportons des moments de loisir aux gens ? On veut nous faire croire qu'on est dans une société où on a plein de liberté et plein de loisirs mais tout loisir qui ne rapporte pas d'argent, ne fait pas de business n'a pas d'intérêt aux yeux des dirigeants de ce monde ! On est dans une putain de société d'hypocrites ! »
Daiki rigole.
« Ouais, j'suis bien d'accord. Les gens seraient dépressifs sans 'loisirs'. Heureusement... vu tout le business que des gens comme nous on génère... on est safe ! Enfin... pour les proches c'est différent... Hmm... »
Il s'interrompt et reprend une gorgée de whisky.
« Ils étaient d'accord, tes parents à toi, pour ce choix de carrière ?
— Ma mère n'était pas très rassurée... Mais mon père m'a toujours poussé. Si j'avais échoué, j'aurais été une déception pour lui... Je dirais pas qu'il était d'accord... Mais plutôt que j'avais pas le choix. Heureusement que ça me plaisait... Mais certains matchs ratés, j'l'ai senti passer.
— Oh, ouais... La pression pour la réussite... Je connais ça aussi. Et maintenant... Tu t'entends bien avec lui ?
— Ouais... Sauf quand il essaie de juger l'éducation que je donne à mes enfants. Mais j'ai réussi ma carrière dans le basket alors il a toujours été fier de moi.
— Je vois... C'est clair qu'on peut dire qu'il l'a réussi ! Capitaine des Lakers, je sais pas ce qu'il pourrait vouloir de plus ! »
Il rigole encore et trinque avec lui.
KAGAMI
Il regarde son homme et ça le fait sourire de le voir refaire le monde avec Jake. Ils se sont bien trouvés ces deux là aussi, ils apprécient visiblement le même bourbon et Jake prend un malin plaisir à s'assurer que le verre de Daiki reste plein. Après ce match et tout cet alcool Daiki va être assommé. Il espère qu'il n'aura pas trop la gueule de bois demain, il n'a pas eu l'occasion de lui dire que Kate avait accepté l'invitation à déjeuner.
Il a envie de danser et regarde Cynthia, Momoi, Kise et les autres avec envie. Il boit le fond de sa première bière, soudain décidé et il se penche à l'oreille de son homme et souffle rapidement pour ne pas trop l'interrompre dans sa discussion.
« Je vais danser love. »
Daiki se recule un peu et le regarde avec une expression indignée :
« Oi, où est passé ton romantisme ?! T'invites même pas ton petit ami à danser ?!
— T'avais l'air occupé et... Hm... Tu veux venir danser avec moi ? »
Il ne sait pas si c'est l'alcool qui fait oublier à Daiki les risques. La dernière fois qu'ils sont venus, ils étaient moins connus, ils présentaient moins d'intérêt. Maintenant, il a été plus qu'affiché dans tout le pays, si Daiki n'est pas prêt, ils doivent se montrer prudents. Et il est convaincu que son homme n'est pas prêt.
« Ouais... Je veux bien danser... Sinon Jake va continuer à remplir mon verre encore et encore et pour une raison ou pour une autre, j'me sens obligé de boire tout ce qu'il me donne...
— Hm... Parce que t'aimes ça ? »
Il rigole, puis il se lève et lui sourit en attendant qu'il le rejoigne, mais Jake le retient par le poignet et souffle quelques mots à son oreille.
AOMINE
« Je sais pas ce que tu comptes faire mais... Vous êtes plus des inconnus... C'est pas aussi safe que la dernière fois même ici...
— Safe ?... »
Il le regarde quelques instants sans comprendre, puis il réalise et il prend une douche froide.
« Yeah... You're right... Well... J'en ai marre de faire semblant, alors... autant ne rien faire du tout. »
Il regarde son homme et lui adresse un sourire d'excuse.
« Sorry love... J'pense que j'ai trop bu finalement. »
Il se laisse tomber sur la banquette, comme entraîné par le poids de son cœur qui est devenu du plomb tout à coup.
JAKE
Il serre le poignet de Daiki dans sa main et regarde Taiga s'éloigner. Même s'il cache bien ses émotions, il a vu nettement la déception, la peine et une pointe de résignation dans son regard. Taiga n'a bu qu'une bière ce soir et sa coupe de champagne. Il a appris à connaître ces deux-là et Taiga n'est pas décidé à lâcher prise. Depuis dix jours, depuis New-York est-ce qu'il a lâché prise ne ce serait qu'une fois ? Il en doute. Mais peut-être que dans l'intimité de leur appartement... Il regarde Daiki et son coeur se serre un peu. Il s'en veut mais il préfère prévenir que guérir. Et il a le sentiment que Daiki est encore loin d'être prêt pour exposer sa relation avec Taiga.
« Je suis désolé Daiki... Je voulais pas t'empêcher d'y aller... Juste être sûr que tu mesurais les risques...
— Ouais... Je sais... Et t'avais raison... J'avais... oublié. »
Le brun déglutit difficilement et avale une autre gorgée et ajoute doucement :
« Juste pendant quelques instants... j'avais oublié.
— Je suis désolé quand même... Tu devrais même pas avoir à te poser de questions... Et j'aime pas avoir à être celui qui te le rappelle... Mais vaut mieux moi que Taiga.
— Ouais, c'est sûr... Si ça tenait qu'à lui on en serait sûrement pas là... C'est à cause de moi, tout ça.
— Qu'est-ce que tu veux dire par là ? »
Il ne comprend pas ce que Daiki sous-entend, mais il devine à son ton que la réponse ne va pas lui plaire.
« Lui il serait prêt à tout assumer malgré l'attention que ça attirerait... Je pense même qu'il préférerait... Comme ça les choses seraient claires, quoi. Et y aurait plus qu'à laisser passer la tempête... Mais il sait que ça me pose problème... Et toi aussi, sinon t'aurais pas cherché à me retenir.
— Daiki... J'y connais pas grand chose... Je veux dire, je peux qu'imaginer de l'extérieur ce que vous pouvez vivre. Ce dont je suis sûr c'est que ce n'est pas de ta faute. Tu n'es pas responsable... Tu ne devrais pas avoir à te poser de questions et vivre comme tu l'entends. Tu n'es pas responsable... Et si Taiga est prêt à assumer c'est simplement qu'il a vécu les choses différemment... Chacun avance à son propre rythme... Taiga ne te poussera pas... Mais ça peut être difficile parfois de te retenir... Même si j'aime pas le voir comme ça. »
Il soupire et se resserre un verre de whisky, il est vraiment désolé pour Daiki. Il le resserre sans lui demander son avis machinalement.
« Je ne voulais pas t'empêcher d'y aller... Juste... Être sûr que c'est ce que tu voulais... Si tu es prêt Daiki... Tu sais que je serais le premier à vous soutenir n'est-ce pas ?
— Ouais... Merci... Peut-être... que ce sera pas aussi horrible que dans mes cauchemars d'ado. J'ai pas honte de mes sentiments pour Taiga et de ma relation avec lui. Mais... j'en sais rien... Je suis quand même terrifié. Et ça me pèse... Je sais que... ça fout la merde dans mon couple et j'en ai marre... Mais je sais pas quoi faire. »
Le brun déglutit encore, il a les yeux un peu brillants et reprend son verre pour se donner contenance.
« Ça fout la merde dans ton couple ? Comment ça ? »
Daiki hausse les épaules.
« C'est juste... toujours entre nous. Aussi fort qu'on essaie de l'ignorer. Comme si y avait un intrus qui vivait chez nous et qu'on faisait comme s'il était pas là, tu vois ? Et j'suis fatigué de ça...
— Je crois que c'est normal d'avoir peur... La peur est toujours présente... Pour ça pour autre chose... Il faut juste apprendre à vivre avec... »
Jake rigole doucement.
« Quand t'as des gosses par exemple... Tu réalises pas avant... La peur qu'il leur arrive un truc, l'envie de tout contrôler pour être sûr qu'il va rien arriver et... Le moment où t'as pas le choix faut les laisser s'envoler et qu'ils fassent leurs erreurs et arrêter de les protéger... Ça aussi tu vois ça fait de l'ombre dans un couple... Il arrive un truc tu rejettes la faute sur l'autre... La peur est constante, dans chaque moment de la vie... C'est normal... Elle est là aussi pour nous protéger. Tu as peur mais c'est pas sans raison, c'est pas irrationnel et Taiga le sait. Il a peur aussi... T'as le droit d'avoir peur. Et c'est surtout ça qu'il faut que tu acceptes et que tu t'accordes. T'as le droit d'être égoïste parce que tu as peur. Tu as le droit de pas être prêt à l'affronter. On grandit... Tu le seras finalement... Mais en attendant, il faut que tu te pardonnes cette peur. Et Taiga la comprend très bien... Dis lui que tu as peur, que tu n'es pas prêt. Il ne va pas t'en vouloir. S'il le fait c'est un con ! Il a sûrement des peurs aussi... Et il te viendrait jamais à l'idée de le forcer à les affronter ou de dénigrer ses peurs... Tu les acceptes et tu l'aides à les gérer. Ben là c'est pareil... Et faut pas que tu te sentes coupable de ressentir ça, ou égoïste... Tu n'es pas responsable encore une fois... Et si tu prends les choses différemment... Peut-être que c'est Taiga qui a été égoïste en avouant son homosexualité avant que tu sois prêt, quelque part... Ça te met la pression, alors que tu apprivoises tout juste un truc déjà très nouveau pour toi.
— Yeah... Maybe you're right... À propos du fait que j'ai le droit d'attendre d'être prêt... Je vais essayer d'accepter ça. C'est juste... J'ai l'impression de décevoir Taiga, tout le temps... C'est vraiment une sensation horrible... Je sais qu'il comprend... Mais n'empêche qu'il est quand même déçu. Tu l'as vu dans ses yeux quand j'ai pas voulu aller danser. Difficile de pas me sentir responsable pour ça, pas vrai ?
— Il ne s'attendait pas à ce que tu viennes... Il ne t'a même pas proposé au départ... Faux espoir tout simplement... C'est normal d'être déçu... Et il sait que ce n'est pas de ta faute. Ce n'est pas toi qui le déçois... Je vais pas te dire qu'il en souffre pas. Ce serait mentir. Mais tu en souffres aussi. La situation est merdique pour vous deux mais vous n'en êtes pas responsables ! Si tu étais allé sur cette piste de danse et que vous aviez fait comme la dernière fois... Et que c'était arrivé dans les journaux demain... Taiga s'en serait voulu. Taiga comprend et il est bien placé pour comprendre... Et il s'en voudrait de te forcer à faire ton coming out. Il sait que c'est un chemin personnel. Oui. Il a envie que tu le fasses, il a envie de vivre au grand jour votre relation. Évidemment. Mais il attendra le temps qu'il faudra. Ce mec t'aime comme un dingue Daiki et il attendra tout le temps que tu as besoin... Faut juste que t'acceptes toi d'attendre ce temps... Après cette histoire avec les Knicks... Votre équilibre a été clairement chamboulé... Il faut peut-être juste que tu éclaircisses tes limites avec lui. Les siennes ont clairement bougé maintenant qu'il a fait son coming out. Mais les tiennes elles en sont où ? Vous êtes même pas aller vous enfermer quelque part avant le match ou à la pause aujourd'hui. Est ce que c'est lié à tes limites qui ont changé ? Tu as réalisé les risques que tu prenais et tu n'es plus prêt à faire ce genre de chose ? Je juge pas hein ?! Mais... C'est peut-être un truc à éclaircir avec ton mec. Pour qu'il n'y ait plus de faux espoirs, ou d'attente.
— Mes limites ont pas changé... C'est juste que je m'inquiétais pas autant avant...On était dans notre lune de miel, mais New York a bien terminé tout ça. Non je suis pas prêt à faire mon coming-out, mais oui j'en ai marre de devoir réfléchir à tout de devoir tout surveiller et j'me dis que si c'est pour vivre une vie comme ça, bah y a pas grand-chose qui a changé depuis l'époque où je faisais semblant d'être hétéro. »
Il s'interrompt.
« Ok... Laisse tomber je suis en train de m'énerver et l'alcool ça accentue encore ça... Ça sert à rien que je m'énerve, je sais bien. Du coup... J'vais aller prendre l'air pour faire redescendre tout ça... Merci Jake... T'as toujours des bons conseils. »
Daiki esquisse un sourire, puis se lève pour quitter le bar.
KAGAMI
Il laisse la musique envahir son esprit, son corps. Le rythme des basses qui résonnent dans son corps. Il bouge son corps et ferme les yeux, il essaie d'oublier tout ce qui se bouscule dans sa tête. Les angoisses, l'impression de ne pas réussir à remonter ce gouffre dans lequel il est tombé. Il sait qu'il a pris la bonne décision... En tout cas il essaie de s'en persuader, mais il en est de moins en moins convaincu... Vivre caché était peut-être plus simple finalement, s'il avait nié son homosexualité aux journalistes, Roy ne l'aurait pas fracassé et n'aurait pas réduit en miettes le fragile équilibre qu'il avait trouvé avec Daiki.
Il fait chaud. Il a chaud. Les corps se meuvent contre lui, il entend les rires de Cynthia et Kise. Il ouvre les yeux et danse avec elle. Des mains se posent sur ses hanches, il sursaute et se retourne plein d'espoir. Et se dégage vivement, l'inconnu lève les mains au ciel et s'éloigne. Il soupire.
Fuck.
Il se remet à danser, prudemment. Cynthia l'enlace.
« Ça va ?
— Yeah... I'm fine. T'inquiète. »
AOMINE
La relative fraîcheur de l'air nocturne l'accueille dehors. Il y a des fêtards ici et là en petits groupes, qui parlent fort et rigolent. Il enfonce ses mains dans ses poches et s'éloigne un peu, espérant dissiper dans la marche la colère et la frustration qui étreignent son cœur et ses tripes. Alors il déambule un peu au hasard, se rappelant vaguement de ne pas trop s'éloigner sinon le risque de se perdre est plutôt élevé. Il se sent bien seul soudain dans cette ville trop vaste. Il a envie de retourner au Japon, d'aller dans les montagnes. Respirer l'air pur des hauteurs, regarder le vert émeraude de la végétation se déployer jusqu'à la mer.
Il tourne un moment dans le quartier, prisonnier de ses ruminations, et finalement décide de retourner au bar, il ne peut quand même pas passer toute la soirée à faire le tour du pâté de maisons…
KAGAMI
Quand il ne voit plus son homme avec Jake, il s'inquiète un peu. Il rejoint la table où son capitaine est encore installé en grande discussion avec Steve.
« Hey... Où est Daiki ?
— Il avait besoin de prendre l'air...
— Il est malade ?
— Non. Juste un peu contrarié. »
Jake lui sourit ou du moins essaie, devinant son inquiétude, pour le rassurer. Mais son estomac se resserre doucement.
« Ça va aller...
— Il est parti y'a longtemps...
— Hm... Ouais... Il t'a peut-être envoyé un message pour dire qu'il rentrait.
— S'il se barre il est pas un peu contrarié ! Tu lui as dit quoi ?
— Rien... On a juste parlé de trucs sensibles. »
Sensibles ?! Fuck... Il aime bien Jake mais des fois s'il pouvait s'occuper de ses problèmes plutôt que de remuer encore les problèmes des autres. Il a bien assez merdé comme ça pour que Jake en rajoute. Il sort son téléphone pour essayer de voir s'il a un message de son homme et se dirige vers la sortie du bar pour a minima appeler Daiki et s'assurer qu'il va bien.
Mais alors qu'il fait sonner son portable, une main se pose sur son épaule.
« Hey… »
Daiki le regarde avec un léger sourire. Un soulagement infini relâche la tension dans ses épaules et son ventre. Il a envie de le prendre dans ses bras mais se contente de lui sourire.
« Hey... Ça va ?
— Yeah... J'avais juste besoin de m'aérer un peu... Mais... en fait... C'est juste triste de marcher tout seul dans cette ville.
— Dans cette ville ? »
Il rigole.
« Ok ok... Je crois que Momoi et Cynthia font une pause elles ont beaucoup danser. On va boire un verre avec elles ? »
Le brun acquiesce.
« Ok... Allons-y. »
Ils retournent à l'intérieur et se prennent des bières fraîches avant de rejoindre les filles.
« Alors... Vous vous êtes bien défoulées ? demande Daiki en s'asseyant.
— Yes ça fait du bien ! »
Cynthia lève sa bière pour trinquer avec lui et fait la moue.
« Plus de bourbon ? Moi qui comptais sur toi pour en goûter un peu... Votre capitaine a l'air de vouloir le garder pour lui tout seul.
— Bah tu peux aller lui demander, il aime les gens qui savent apprécier le bourbon ! Mais moi j'en eu assez… »
Taiga rigole devant l'hésitation de son amie. Mais finalement elle se décide à se lever pour demander un verre de bourbon. Il se tourne vers son homme et glisse sa main sur sa cuisse.
« Au fait, Kate a accepté notre invitation à déjeuner. Elle sera là vers 13h demain midi. Et mon père nous félicite pour le match.
— Oh... Ok. Cool pour Kate. J'ai bien fait d'arrêter le bourbon, alors...
— Yeah... Ça aurait été moins fun avec une grosse gueule de bois. »
Il caresse sa cuisse et boit doucement quelques gorgées de bière. Cynthia revient et s'extasie de la qualité de ce bourbon et propose à Momoi de goûter.
La Japonaise y trempe ses lèvres prudemment et approuve :
« Je crois que c'est bon, mais... J'suis un peu pompette, alors à peu près tout est bon je crois...
— Ouais... Tu te souviens pendant des années j'ai été persuadé que cette bière pas chère qu'on prenait souvent était top ? demande Daiki. Et puis... J'en ai goûté sobre ! »
Satsuki rigole.
« Et pourtant ça faisait des années que je te disais qu'elle était dégueulasse !
— Ben ouais, mais je t'écoute jamais, moi.
— J'avais remarqué ! »
Cynthia pousse son verre vers Taiga, mais il refuse.
« Non ça va merci. Pas de bourbon pour moi...
— Ah... T'aimes pas ?
— Si mais je préfère rester à la bière. »
Le regard choqué le fait rire, elle est visiblement trop éméchée pour se rappeler qu'il boit rarement. Elle se tourne alors vers Kise qui vient de les rejoindre.
« Ryou ! Goûte ce bourbon ! Il est trop bon !
— Fais voir ! »
Le blond goûte à son tour.
« Ouais j'avoue, pas mal ! Alors les gars, vous fêtez la victoire comme ça à chaque fois ?! Parce qu'à ce rythme et tous les matchs que vous gagnez, vous allez mener une vraie vie de rockstar !
— Non pas tous. En fait c'est que la deuxième fois qu'on vient... Mais les Clippers c'est particulier et puis vous êtes là c'était l'occasion !
— Ah ! Quel honneur ! »
Le blond sourit et boit son cocktail.
AOMINE
Il observe ses amis et il sent s'apaiser un peu l'anxiété, la colère et le chagrin qui semblent toujours le suivre ces temps-ci, profitant de chaque occasion pour revenir le submerger. Il sait qu'il a besoin de se calmer, de prendre du recul. Il a l'impression d'être un insecte qui se cogne sans arrêt contre une lampe sans pouvoir retrouver son chemin alors que la vaste nuit l'entoure. Il est obsédé par les mêmes pensées et s'y cogne en s'y brûlant toujours plus. S'il ne se lâche pas un peu du lest, il va continuer à s'enfoncer dans les mêmes questions sans réponses, ces ruminations qui le tirent vers le bas. Et il est fatigué de tout ça...
Alors il boit sa bière sans se demander où mettre ses mains, où regarder, il se concentre sur la conversation pour profiter de la fin de la soirée.
Quelques basketteurs se joignent à eux parfois, autour de la table les discussions changent et dérivent tout comme les participants. Finalement, les uns après les autres, leurs coéquipiers s'en vont. Taiga presse sa main sur sa cuisse et se penche à son oreille.
« Je suis crevé Love... J'ai envie de rentrer aussi...
— Ouais, moi aussi. Let's go. »
Ils saluent leurs amis et trouvent rapidement un taxi pour les ramener chez eux. Il soupire en se calant sur la banquette arrière, pas fâché de rentrer. Taiga glisse sa main dans la sienne et baille un peu avant de souffler.
« J'ai envie de notre lit...
— Moi aussi, love… »
Il passe un bras autour de ses épaules et l'attire à lui pour qu'il pose la tête sur son épaule. Taiga se laisse faire et se détend contre lui, il rigole doucement.
« Hm... J'risque de m'endormir love...
— T'endors pas... On n'est pas loin... Et je crois pas que j'aurais la force de te transporter jusqu'au lit !
— Ha... Really ? Comme je suis déçu ! Ok ok j'm'endors pas... » rigole Taiga.
Effectivement, ils ne tardent pas à arriver. Taiga paye le taxi et ils se dépêchent d'entrer dans l'immeuble. En attendant l'ascenseur, le bras de son homme se glisse autour de sa taille et il l'attire pour embrasser son cou avec un léger grognement de satisfaction.
Il caresse son dos, soulagé de sentir sa présence contre lui. Puis, il murmure :
« Love... J'aimerais savoir si Jake a raison à propos d'un truc...
— Hm ? À propos de quoi ? »
Les lèvres de Taiga quittent son cou alors que l'ascenseur s'ouvre devant eux et qu'ils entrent. Taiga se tourne pour lui faire face gardant ses bras autour de sa taille et pressant son bassin contre le sien.
« Quand j'ai... quand j'ai refusé d'aller danser... T'étais déçu. Mais c'était pas moi qui t'ai déçu... Pas vrai ?... »
Il le regarde en se mordillant la lèvre anxieusement. La main chaude de Taiga se glisse sur sa joue et son pouce caresse ses lèvres comme pour l'empêcher de faire ça.
« No... Tu ne m'as pas déçu love... J'étais déçu par la situation... Qu'on soit obligé de faire attention... Mais ce n'est pas de ta faute... Pas plus que la mienne... Même si je sais que des fois c'est dur de pas se sentir responsable. »
Taiga vient doucement presser ses lèvres des siennes.
« I'm so proud of you love... Tu as tellem- »
Il s'interrompt quand l'ascenseur s'arrête et ils en sortent, dans le couloir, Taiga le pousse contre le mur opposé à l'ascenseur pour le regarder et poursuit.
« Tu as franchi tellement d'étapes en si peu de temps love... Tu ne m'as jamais déçu Daiki... Au contraire... Tous les jours tu m'impressionnes... »
Il sent sa gorge se nouer sous l'effet de l'émotion. Il attire son homme à lui pour le serrer dans son bras.
« Thanks love.. »
Il enfouit son visage dans son cou et caresse son dos.
« Je suis désolé que t'aies besoin de me répéter les choses... Tu sais que j'ai la tête dure... Merci... »
Il est soulagé d'entendre ses mots, qui mettent du baume sur sa colère, sa frustration, sa peine. Il le serre plus fort contre lui, soulagé, avec l'impression qu'il peut enfin relâcher la pression.
Taiga enroule ses bras autour de ses épaules et remonte une main massante sur sa nuque et dans ses cheveux.
« It's ok love... Je te le dirai autant de fois que tu en as besoin... »
Son homme le serre fort contre lui, puis l'entraîne vers leur porte qu'il ouvre rapidement et il les fait entrer, son corps se presse contre le sien plaquer contre la porte et les lèvres avides de Taiga viennent chercher les siennes.
Il entrouvre les lèvres et lui accorde son baiser, caressant son corps à travers ses vêtements, son pouls s'accélérant rapidement. Il presse son bassin contre le sien et mordille un peu ses lèvres alors que le désir envahit son corps.
KAGAMI
Il caresse sa nuque et gémit légèrement quand les dents de Daiki croquent un peu ses lèvres. Il se sent épuisé mais ce baiser l'électrise et réveille rapidement son désir. Il est incapable de résister à Daiki. Son odeur, ses baisers, sa chaleur, son corps, sa voix, ses sourires, son rire... Tout en lui réveille ses sens et ses émotions. Cet amour infini, cette faim insatiable et cette possessivité. Il continue à l'embrasser frissonnant au contact de ses mains même à travers ses vêtements.
Il a envie de Daiki. Il presse son érection contre la hanche de son homme. Il a terriblement envie de lui. Il sait que c'est compliqué pour Daiki en ce moment et c'est source de frustration pour lui, mais il comprend. Il s'écarte doucement en haletant de ce baiser intense. Et il sourit en rigolant un peu.
« J'crois que notre but... C'était le lit love... »
AOMINE
Il relève la tête et regarde Taiga, cet homme qu'il ne pensait jamais avoir dans sa vie, son homme. Il caresse sa joue et déclare d'une voix un peu rauque :
« J'aurais vraiment aimé danser avec toi, love... Mais maintenant... Y a plus personne pour me tenir éloigné de toi. On pourrait encore danser... »
Il s'interrompt et ajoute avec un léger sourire :
« Mais d'une autre façon... Sous les draps. »
Il continue à le regarder anxieusement, le cœur battant, il a vraiment besoin qu'il accepte. Il a besoin de le retrouver de cette manière-là, sentir son cœur pulser contre le sien, mêler leurs corps, leurs souffles, se lier par le désir et se nourrir l'un de l'autre.
KAGAMI
Il déglutit et regarde Daiki cherchant des réponses dans ses yeux. Vraiment ? Daiki veut vraiment...? Il passe sa langue sur ses lèvres, sa gorge est sèche. Évidemment qu'il a envie, tous les jours il le désire, toutes les heures, toutes les minutes. Son cœur s'accélère et c'est comme si Daiki avait ouvert la boîte de Pandore. Le désir qu'il tentait de museler se déverse brusquement dans toutes ses terminaisons nerveuses. Des frissons hérissent son dos, électrisent ses extrémités et sa respiration est plus courte. Il souffle, sa voix est lourde de désir. Il a peur d'effrayer Daiki, mais il fait tous les efforts du monde pour se contenir et ne pas se jeter sur son homme sans attendre.
« Yeah... J'adorerais ça love... »
AOMINE
Il hoche la tête en fixant son homme, rassuré par l'expression qu'il lit sur son visage, le désir pur, sans arrière-pensée. Cet éclat sombre qui a une manière si particulière de briller dans ses yeux, le rendant si intense et hypnotique. Il se perd dans ses yeux quelques instants, approche ses lèvres des siennes et les effleure à peine avant de se reculer. Il sourit et murmure :
« So... Let's do it, love... »
Taiga agrippe sa nuque et écrase ses lèvres contre les siennes avidement. Il a semble-t-il oublié qu'il a parlé d'une danse sous les draps et pas contre la porte de l'entrée. Mais il reprend ses esprits et desserre sa main qui emprisonne sa nuque, verrouille la porte et prend sa main pour l'entraîner dans la chambre.
Daiki s'allonge sur le lit en l'attirant à sa suite, revenant aussitôt chercher ses lèvres pour les presser contre les siennes, laissant échapper un gémissement d'envie et de soulagement. Il glisse ses mains sous ses vêtements et griffe un peu son dos, soulève son bassin pour le frotter contre le sien. C'est bon de sentir la fièvre monter, de retrouver cette sensation pure et cette fois, d'éprouver sans ambiguïté le désir de s'y abandonner.
KAGAMI
Son cœur semble vouloir exploser dans sa poitrine. C'est bon de sentir le désir de son homme pour lui. Mais une pointe douloureuse lui torture le ventre, c'est bon et ça lui a manqué. C'est bon et il comprend avec soulagement et une pointe d'amertume qu'il a bien fait de couper court la fois précédente où il a cru pouvoir réveiller le désir de son homme. C'est bon et il se demande avec inquiétude si c'est l'alcool qui rend son homme plus réceptif.
Il chasse ses pensées, ou plutôt elles se dissolvent dans le fin fond de son cerveau alors que les mains de son homme et le frottement de son bassin contre le sien le font gémir et oublier toutes pensées cohérentes. Il dévore sa bouche et sa main soulève le t-shirt de Daiki pour venir caresser son ventre et presser des mains désireuses sur son corps.
Son cœur bat vite, son désir est pressant. L'envie de clouer son homme au matelas dans la seconde le dévore. Mais il veut profiter de ce moment, il ne veut pas juste prendre son homme et assouvir un besoin primaire. Il veut savourer son corps et le faire trembler de plaisir, profiter de chaque minute que Daiki veut bien lui offrir.
Il remonte le vêtement de son homme sur son torse et se décide à libérer ses lèvres pour pouvoir le lui retirer. Il en profite pour plonger son regard dans celui de son homme.
AOMINE
Il sent l'émotion l'envahir à ce regard qui semble voir à travers son âme. Il lève une main vers son visage, l'effleurant du bout des doigts comme s'il le découvrait, puis lui retire son t-shirt à son tour. Il pose ses mains sur son torse et caresse ses pectoraux, puis se redresse pour venir y poser des baisers mouillés, descendant peu à peu pour atteindre un mamelon qu'il lèche et mordille jusqu'à faire durcir la petite excroissance. Il chuchote dans un souffle :
« You're beautiful, love... »
KAGAMI
Sa respiration est courte, son coeur s'affole totalement et son sexe comprimé dans son jean est douloureux. Il gémit quand son homme joue avec son mamelon, il a l'impression d'être plus sensible, tellement l'émotion le submerge. Il presse ses mains dans les cheveux de son homme et caresse sa nuque, l'invitant à continuer à embrasser son corps. Sa voix est rauque quand il répond sur le même ton.
« ... Thanks... And I'm yours love... I love you... »
AOMINE
Il laisse ces mots l'envelopper, le réchauffer, pénétrer au fond de son cœur et y guérir une souffrance latente qui l'étreignait depuis ce qui lui semble une éternité.
Sa bouche se fait plus pressante, ses mains se glissent sur sa ceinture pour la défaire rapidement, et l'une d'entre elles se faufile dans son pantalon pour empoigner sa queue chaude et pulsante. Il la pompe doucement tandis qu'il continue de parcourir son torse de ses lèvres et de sa langue.
Il provoque un cri de plaisir chez son homme. Les doigts de Taiga se pressent plus fort sur sa nuque et griffent sa hanche et son bassin se soulève pour venir plus au contact de sa main.
KAGAMI
Il ne sait plus s'il aurait dû plus boire pour ralentir un peu son corps qui réagit beaucoup trop vite à son goût. Il a cru qu'il allait jouir à l'instant où son homme l'a pris en main. Où s'il est content d'avoir bu modérément pour savourer chaque instant de cet échange. Son rythme cardiaque est tellement affolé que Daiki doit le sentir sous ses lèvres.
Il déglutit et tente de reprendre un peu de contrôle pour ne pas jouir trop vite. Il glisse à son tour ses mains jusqu'à la ceinture du pantalon de son homme. Il veut aussi le toucher, il veut sentir son corps nu contre le sien. Il défait les boutons du pantalon de son homme tant bien que mal et fait glisser enfin le vêtement sur ses cuisses embarquant son sous vêtement avec. Aussitôt l'érection de Daiki enfin libre vient se presser contre sa hanche et un frisson ravi chatouille sa nuque. Soudain il est perdu, il voulait prendre son homme mais l'envie de le sentir en lui, le fait gémir.
« Déshabille moi love... Trop de vêtements... »
AOMINE
Il sent son homme fébrile, et en achevant de le déshabiller, il le pousse sur le côté et passe au-dessus de lui. Il vient poser des baisers sur son corps, caressant ses cuisses et ses genoux.
« Je vais pas m'envoler, love… » Il sourit. « Je compte passer la nuit ici. Et je vais pas m'enfuir comme un voleur demain matin. Alors détends-toi… »
Il descend le long de son ventre et ses lèvres viennent trouver sa verge. Il lèche la longueur et vient suçoter son gland pour en redécouvrir le goût.
Faisant gémir Taiga qui se cambre sous lui.
« Holy shit... »
La respiration de son homme s'accélère alors que ses doigts se glissent amoureusement dans ses cheveux, son corps entier sous lui se tend. Sa voix est haletante.
« Yeah... T'as promis... De passer ta vie... Avec moi... Ah... »
Il descend encore plus entre ses cuisses pour venir lécher et suçoter ses testicules.
« I did... Alors on a tout notre temps... »
Il embrasse l'intérieur de ses cuisses avant de revenir sur ses bourses, puis il remonte lentement en pressant sa langue de la racine de sa queue jusqu'à son extrémité, et enfin, il le prend dans sa bouche, resserrant ses lèvres sur lui et le suçant avec douceur mais fermeté. Il savoure le poids et le volume de sa queue dans sa bouche, les soupirs de son homme, la façon dont son corps se tend contre le sien à mesure qu'il fait monter la pression.
KAGAMI
Tout notre temps...
L'émotion serre sa gorge, entendre son homme le rappeler lui fait du bien et lui donne envie de pleurer de soulagement. Il gémit, alors qu'une larme glisse sur sa tempe. La fatigue, les émotions et le contrôle qu'il lâche après dix jours à tenter de ne pas faillir, pour rassurer son homme, pour accueillir leurs amis, pour ne pas se montrer faible... Le rendent particulièrement sensible aux mots et caresses de son homme, à son désir, à l'ascendant qu'il prend sur lui en cet instant. Et il a envie de s'y abandonner, de laisser Daiki faire de lui ce qu'il veut jusqu'à crier de plaisir.
Il regarde la bouche de son homme aller et venir sur sa queue. Il ne peut s'empêcher d'accompagner ses mouvements en ondulant du bassin. Son corps est tendu de plaisir, il ne retient pas ses gémissements de plaisir qui emplissent la pièce.
« Dai... So good... »
AOMINE
Il serre un peu plus ses lèvres, le suçant avec amour, cherchant à lui arracher d'autres gémissements. Il veut qu'il lâche prise et qu'il se perde dans la jouissance sans plus penser à rien. Alors sa main chaude remonte sur son torse et vient jouer avec un téton tandis qu'il accompagne les allées et venues de sa bouche de gémissements de désir. Sa langue se promène habilement sur sa verge, s'attardant sur son gland qu'il enveloppe et titille. Il accélère un peu le rythme, il veut le sentir fondre de plaisir sous ses caresses.
Et ça semble fonctionner, Taiga murmure son prénom en une longue litanie, entre des gémissements profonds de plaisir.
« Dai... Dai... Wait... Tu vas me faire jouir... Love... »
Taiga agrippe sa main et mêle ses doigts aux siens alors qu'il se cambre et que son bassin bouge plus rapidement.
Il a envie de le faire jouir et de goûter à sa semence, alors il garde les lèvres serrées sur son membre, bougeant moins vite pour laisser son homme imposer son rythme et se faire du bien. Il se contente de l'accompagner de ses gémissements et de ses coups de langue, tout en serrant sa main dans la sienne.
KAGAMI
Des gouttes de sueur glissent sur sa nuque et entre ses pectoraux. Il serre la main de son homme dans la sienne comme pour s'y raccrocher. Le plaisir le consume. Daiki n'est pas décidé à le lâcher et il ne peut plus se contenir, s'enfoncer dans la chaleur de la bouche de son homme est trop bon. Son ventre se contracte de plaisir, ses bourses se tendent alors qu'il sent s'accumuler le besoin de se libérer.
Et il abandonne. Il laisse l'orgasme le submerger. Il abandonne le contrôle total aux lèvres et la bouche de son homme. La pression dans ses testicules se relâche et il explose dans la gorge de son homme avec un gémissement de plaisir, alors que ses pensées s'étiolent et qu'il n'est plus que le plaisir qui parsème sa peau de frissons.
« Ah... Love... »
AOMINE
Il savoure son orgasme, le goût chaud, légèrement amer et salé de sa semence, la façon dont sa main se contracte sur la sienne et dont son corps tout entier frémit tandis que la tension se relâche. Doucement sa bouche remonte sur sa verge, léchant les dernières gouttes, puis il le libère de son étreinte et vient poser de doux baisers sur son ventre, avant de se redresser pour enlacer son homme et le serrer contre lui. Il caresse ses cheveux et embrasse son visage, heureux et comblé d'avoir senti le plaisir envahir son homme de cette façon, et maintenant la tension qui s'apaise en lui, l'odeur de son corps après l'amour... Il s'enivre de toutes ces sensations et murmure :
« I love you...
— I love you too... »
Taiga halète et vient chercher ses lèvres pour un baiser avide, il presse son corps encore tremblant de l'orgasme contre le sien, sa main descend sur ses reins et il presse son bassin contre le sien.
« J'ai envie de te faire jouir aussi love... »
Il soupire alors que le sexe encore raide de son homme se frotte contre le sien, et il embrasse son cou moite de sueur avant de murmurer :
« Ok, love... »
KAGAMI
Il se détend un peu à cette réponse. Il refoule toutes les pensées anxieuses qui commençaient à l'assaillir, anticipant un refus de son homme. Il a à peine eu le temps de le toucher, il a à peine pu profiter de son corps perdu dans le plaisir que lui donnait son homme. Maintenant, il a aussi envie de le savourer, de le toucher. Il revient happer ses lèvres et l'embrasse longuement, en massant sa nuque. Il ondule un peu du bassin pour attiser le plaisir de son homme en stimulant sa verge tendue. Les lèvres de son homme sont addictives, il les mordille légèrement et sa main descend le long de son dos, redessinant le contours de ses muscles avec ravissement. Et soudain, il le pousse pour l'allonger sur le lit et se retrouver au dessus de lui. Il plonge dans son cou humant l'odeur épicée de sa peau qu'il lèche pour en goûter le sel. Ses doigts viennent caresser son ventre et descendent sur sa verge qu'il caresse du bout des doigts.
AOMINE
Il se cambre à son contact, dans un réflexe pour venir chercher davantage de stimulation. Le souffle chaud de son homme le fait frissonner, sa langue parcourant sa peau lui arrache un gémissement. Soudain, il a l'impression que Taiga ne l'a pas touché, goûté, caressé, depuis une éternité. Il réapprivoise les sensations, s'autorisant peu à peu à lâcher le contrôle pour mieux éprouver chacune des stimulations. Il sent ses nerfs s'ouvrir un par un comme des corolles effleurées par un rayon de soleil, et laisse la volupté trouver un chemin en lui.
KAGAMI
Les réactions de son homme le ravissent et provoquent des frissons sur son dos. Il suçote la peau de son cou et descend sur son torse qu'il mordille, lèche, embrasse. Ses doigts s'enroulent sur sa verge et il continue à descendre sur ses abdominaux. Son regard posé sur le visage de Daiki pour le voir se détendre dans l'extase. Sa deuxième main, caresse doucement ses hanches, glisse sur une cuisse et doucement l'écarte pour mieux se loger entre ses jambes. Le désir de prendre son homme revient contracter son ventre.
AOMINE
L'effleurement des doigts de Taiga sur sa peau fait naître des rivières de frisson sous son épiderme, sa main se nichant entre ses cuisses lui donnent une bouffée de désir. Il glisse une main dans les cheveux de son homme, l'autre se love sur celle qui stimule doucement sa verge, et il laisse échapper un nouveau gémissement alors que la sensation intense d'être touché, aimé, caressé, fait gonfler son cœur et grimper la température en flèche.
KAGAMI
Il remonte bien la cuisse de son homme, parcourt du bout des doigts l'intérieur de sa cuisse et remonte jusqu'à la naissance de ses bourses. Sa bouche descend encore et ses lèvres se pressent sur la main de Daiki qui enveloppe la sienne. Mais il ne s'attarde pas là, et alors qu'il mêle ses doigts aux siens pour stimuler plus fermement sa verge, il vient doucement lécher ses testicules avec un gémissement de gourmandise.
AOMINE
Il soulève le bassin alors que cette langue chaude et inquisitrice vient envelopper ses bourses, une caresse intime qui le fait plonger plus loin dans la volupté, l'incitant davantage à relâcher le contrôle. Sa peau se tapisse de picotements électriques. Il resserre ses doigts sur ceux de son homme et ondule des hanches pour faire coulisser sa verge dans sa main, son souffle s'accélérant encore.
KAGAMI
Il vient sucer chacun de ses testicules l'un après l'autre, les faisant rouler sur sa langue et les aspirant doucement. Son nez est pressé entre la naissance de ses testicules et le pli de son aine et il savoure l'odeur excitante. Il gémit doucement et relâche ses bourses. Il halète doucement, relève la jambe de son homme pour basculer son bassin et il vient titiller son anus de sa langue.
AOMINE
La sensation est vive, et un arsenal de terminaisons nerveuses se déploie à cette caresse dont il s'est découvert particulièrement friand.
« Oh... Love... »
Sa voix est rauque, essoufflée, elle sonne un peu étrangement à ses oreilles mais il n'y prête pas attention et continue de savourer la stimulation, écartant les cuisses davantage pour laisser plus de marge de manœuvre à son homme.
Un gémissement vibre contre son intimité, alors que la langue de Taiga se fait plus curieuse, plus gourmande. Sa langue chaude vient cercler son muscle sensible, doucement comme si elle cherchait à en réveiller chaque nerf pour exacerber ses sensations.
Il contracte sa main dans les cheveux de son homme, la chaleur vive du désir se répandant dans tout son corps comme un feu de paille. Chaque coup de langue intensifie ses sensations, le faisant s'ouvrir davantage et désirer plus.
KAGAMI
Sous sa langue il sent l'intimité de son homme palpiter et se détendre. Il presse un peu plus fort et il le sent céder sous son action, s'ouvrir pour le laisser passer et il gémit de plaisir et d'envie. Il se délecte de son goût. Il joue de sa langue, elle va et vient, caresse ses parois et il la fait doucement vibrer pour provoquer des ondes de plaisir à son homme. Sa verge est de nouveau parfaitement dure, désireuse de se nicher dans ce conduit chaud et étroit et de se laisser masser par cet anneau étroit et chaud.
Sa main mêlée à celle de Daiki continue à aller et venir sur sa verge mais plus doucement, comme pour le provoquer et le laisser encore plus savourer la caresse de sa langue sans qu'il ne jouisse trop vite.
AOMINE
Le rythme qui ralentit sur sa verge le fait gémir plus fort, ses mouvements de bassin se faisant plus langoureux tandis qu'il laisse le plaisir l'aiguillonner avec une intensité croissante.
« Oh yes... I love it... »
Il se perd dans la volupté, dans ses sensations qui l'absorbent corps et âme. Il oublie toute la semaine qui a passé, il oublie la peur qui lui grignote le cœur, ou plutôt... elle se fond à ses émotions, au plaisir qu'il éprouve, semble même alimenter encore son désir.
Taiga gémit, sa langue agile continue à le détendre puis il s'écarte légèrement haletant.
« J'ai envie de te prendre love... »
Il le regarde un peu incrédule, léger sourire aux lèvres :
« You do ?... T'as encore l'énergie, love ? »
— Yeah... » répond son homme en rougissant.
Il hoche la tête et le contemple quelques instants, le cœur battant d'anticipation. Puis il sourit, tendant le bras pour caresser sa joue.
« Ok... J'en ai envie aussi, love... »
KAGAMI
Il sourit à son homme et embrasse sa main, avec un soupir de contentement. Il se redresse, embrasse l'intérieur de sa cuisse et remonte doucement sur lui, parsemant son ventre et son torse de baisers. Il presse son corps contre le sien, presse son sexe contre le sien, ses lèvres se posent dans son cou, il inspire son odeur avec un léger gémissement de plaisir. Ses mains caressent sensuellement le corps de Daiki, ses dents mordillent légèrement sa mâchoire et il vient soudain happer ses lèvres.
Daiki lui rend son baiser avec fébrilité, ses muscles et sa peau frémissant contre lui tandis que ses mains s'agrippent à lui en redessinant les contours de son dos et de ses fesses.
Il ondule contre Daiki, savourant le contact de son corps nu contre sa peau. Il dévore sa bouche et ne semble pas vouloir se laisser de ses lèvres. Le désir monte brûlant dans son ventre, resserrant sa poitrine, sur son cœur affolé. Il fouille la table de chevet, récupère ce dont il a besoin et sans plus attendre vient caresser l'intimité de son homme de ses doigts lubrifiés.
AOMINE
Il pousse un léger gémissement lorsque ses doigts se posent sur lui et viennent le masser lentement. La stimulation fait naître une onde de plaisir et sa queue tressaille contre son bas-ventre. Un sentiment proche de l'appréhension l'envahit, mais c'est une bonne appréhension, un peu comme la première fois qu'ils ont couché ensemble. Il attire de nouveau les lèvres de Taiga aux siennes, les suçotant en gémissant encore alors qu'il se sent s'ouvrir sous ses doigts.
Taiga grogne faiblement contre sa bouche alors que deux de ses doigts glissent doucement en lui, sans brusquer le passage. Taiga reste à l'affût de ses réactions, attentif au moindre signe d'inconfort. Peut-être un peu aussi comme la première fois qu'ils ont couché ensemble.
Il laisse échapper une expiration entrecoupée alors qu'il retrouve la sensation familière, déclenchant une autre vague chaude de volupté qui étreint ses entrailles. Il soulève un peu le bassin pour mieux s'offrir à ses doigts, son regard voilé par le désir cherchant celui de son homme. Puis, il pose une main sur sa nuque et l'attire vers lui pour un autre baiser.
KAGAMI
Il répond à sa demande avec plaisir. Il ondule doucement contre sa hanche, frottant son propre sexe pour se soulager. Il mordille sa lèvre et doucement détend son intimité. La pression, la chaleur autour de ses doigts est terriblement excitante. Le désir de s'enfoncer en lui, le rend fébrile et nerveux. Mais il prend son temps, il va doucement. Il veut que son homme prenne du plaisir encore et encore. Il veut que Daiki en redemande. Il fait lentement aller et venir ses doigts et les recourbe pour venir caresser sa prostate.
AOMINE
Il se cambre en gémissant alors que la douce pression provoque un plaisir sourd et lancinant. Il entrouvre les lèvres pour prendre une inspiration tremblante et il commence à onduler des hanches pour accentuer la stimulation, resserrant ses doigts sur la nuque de son homme.
La respiration de Taiga est plus lourde dans son cou, ses lèvres se posent sur sa gorge et il suce doucement la peau fine. Il fait savamment jouer ses doigts en lui, activant son point sensible tout en le préparant à la suite.
KAGAMI
Ses gémissements, son corps qui se cambre et ondule sous lui, le plaisir de Daiki le ravit. Il mordille son cou et son ventre se contracte d'impatience. Fébrilement, il enduit son sexe de lubrifiant et doucement ressort ses doigts de l'intimité de son homme pour presser son sexe contre son intimité. Il gémit au contact de l'entrée chaude si prometteuse de son corps contre son gland. Il redresse la tête et plonge son regard dans celui de son homme et doucement il avance le bassin.
AOMINE
Il se plonge dans les yeux de son homme, haletant, et ne le lâche pas du regard alors qu'il laisse une plainte filtrer entre ses lèvres tandis qu'il sent sa verge le pénétrer, écartant doucement les chairs et se lovant dans la chaleur de ses entrailles. Il déglutit et enfonce légèrement ses ongles dans ses omoplates tandis qu'il fait le reste du chemin d'un mouvement de bassin pour s'empaler sur lui. Puis il se fige, le cœur battant, retrouvant ces sensations qu'il lui semblait avoir presque oublié pendant que son esprit était ailleurs, absorbé par ses difficultés. Et ça lui avait manqué... Il resserre ses cuisses autour des hanches de son homme et vient chercher ses lèvres pour les embrasser sensuellement, avidement.
KAGAMI
Il répond à son baiser avec la même avidité. Il savoure la pression autour de son sexe. Ça ne fait que quelques jours et pourtant ça lui semble si loin là dernière qu'il a senti son homme palpiter autour de lui. Il caresse son torse et ses flancs. Il dévore sa bouche et lentement il commence à onduler, gémissant entre les lèvres de son homme, savourant chaque centimètre de friction sur sa verge.
AOMINE
Il continue à l'embrasser, mêlant ses gémissements aux siens et accompagnant ses mouvements du bassin, sa verge se pressant contre le ventre dur et chaud de son homme. Il se laisse emplir par le plaisir qui le consume, par la verge de son homme allant et venant langoureusement en lui. Il s'abandonne à l'étreinte de son homme sans cesser de caresser et sucer ses lèvres.
Taiga vient glisser une main sous son épaule et le serre contre lui étouffant des gémissements de plaisir contre sa bouche. Il accélère le rythme et va et vient en lui de plus en plus rapidement.
KAGAMI
Le plaisir contracte son ventre et fait battre son cœur plus vite. La sueur glisse sur son dos, des frissons piquent sa nuque, se répandent sur sur corps jusque dans ses extrémités. Il savoure et se perd dans les sensations divines. Son esprit est vide, seulement envahi du rouge du plaisir, du bleu sombre des yeux de son homme, du brun de sa peau. Il n'y a plus que la mélodie de ses gémissements et halètements. Son odeur qui emplit ses narines, excitantes et enveloppantes. Ses propres râles de plaisir se mêlent à ceux de son homme.
« Love... That's so good... »
Sa main agrippe la nuque de Daiki et il revient dévorer son cou pressant son corps contre le sien, emprisonnant sa verge entre eux, il bouge plus vite, plus durement guider par le plaisir fébrile qui le domine et auquel il n'a bientôt plus la force de résister. Il était tellement désespéré de cette étreinte depuis plusieurs jours, le manque, l'attente, la frustration lui font perdre le contrôle de nouveau. Et il avait tellement besoin de ça. Il n'y a qu'avec Daiki qu'il s'abandonne ainsi, sans crainte.
AOMINE
Il sent de nouveau la fébrilité de son homme, ce désir puissant qui l'étreint, et il savoure ses coups de reins puissants, la façon dont son corps pèse et frotte contre le sien, faisant monter son plaisir à chaque instant. Il s'agrippe à lui et ferme les yeux tandis que les vagues de volupté se rapprochent, le menant droit vers l'orgasme. Ses gémissements se font plus rauques, plus rapprochés, jusqu'à ce qu'un spasme puissant contracte son bas-ventre et il sent sa semence chaude se répandre entre eux alors qu'il pousse un cri étranglé, les paupières crispées alors qu'il laisse le plaisir le transpercer.
Taiga mord son cou et se crispe un peu plus sur sa nuque, ses coups de rein se font plus rudes plus désespérés jusqu'à ce qu'il laisse entendre à son tour un râle de plaisir. L'orgasme le rattrape aussi alors qu'il se libère en lui.
Doucement, Taiga s'immobilise. Haletant dans son cou, il reste serré contre lui, sa main toujours pressée sur sa nuque comme s'il craignait de le relâcher.
Il se détend et se laisse aller dans les bras de son homme, caressant son dos moite de sueur, alors que les battements de son cœur se calment peu à peu. Il ferme les yeux, savourant la chaleur et le bien-être qui se diffusent en lui.
KAGAMI
Doucement il desserre son étreinte, sa main se détend sur sa nuque et il se relâche entre ses bras. Il presse ses lèvres dans son cou. Sa respiration revient lentement à la normale. Il est bien dans les bras de Daiki, l'odeur de sa peau mêlée à celle du sexe. Les yeux fermés, le nez plongé dans le cou de Daik : Il savoure. Le sexe avec son homme lui a manqué, même s'il n'est pas sûr d'oser le dire pour ne pas culpabiliser son homme. Mais il choisit une autre formule pour exprimer ce qu'il ressent, comment il se sent. Il souffle : « C'était trop bon love... »
Il se sent lourd et après la tension de la journée, la fatigue du match, la soirée et deux orgasmes il n'est pas loin de s'endormir.
AOMINE
Il sourit et murmure doucement :
« Yes love, it was... »
Il caresse doucement sa nuque, remontant jusqu'à glisser ses doigts dans ses cheveux, le sentant s'endormir contre lui. Lui-même est rapidement envahi par la torpeur après cette séance de sexe suivant une soirée déjà sportive, et alcoolisée en plus. Alors il se laisse sombrer, peu importe si son homme est toujours sur lui et en lui.
KAGAMI
Il a tout juste la lucidité de se décaler un peu pour ne pas peser de tout son poids sur son homme et lui risquer des courbatures douloureuses le lendemain. Mais il reste pressé contre lui, sa tête posée sur son torse et un bras autour de lui, ses jambes entrent les siennes. Il ne veut pas lâcher son homme et le sommeil l'emporte rapidement à son tour.
