Bonjour !
Et voici le nouveau chapitre, avec des confessions et des moments coquins et les deux à la fois ;) Enjoy !
Ju : Merci pour ta review ! Contentes que tu apprécies le couple Cynthia et Satsu, on aime bien l'écrire ! Et oui Kise qui débarque aux USA ça va faire du bruit ! Mais c'est une possibilité :D Et en effet, il y a pas mal de gens qui sont au courant de la relation de Kaga et Ao et pourraient parler. Ça va peut-être même être le cas ! Mais tu verras plus tard ;)
AOMINE
Il profite de cette petite promenade au bord de l'eau au calme, il a l'impression de mieux respirer maintenant, au bord des deux immensités, la mer et le ciel. Il apprécie la présence silencieuse de son homme à ses côtés tandis qu'ils font le chemin jusqu'à chez eux.
Ils arrivent en vue de leur immeuble et rejoignent rapidement leur appartement, contents d'être enfin de retour, sans plus rien à faire de la journée ni personne à voir. Il enlace son homme et pose un baiser sur ses lèvres, se retenant de s'excuser pour sa nervosité de tout à l'heure, parce que s'excuser tout le temps, ça n'arrange rien et ça ne fait qu'alimenter la culpabilité qui le dévore.
Taiga répond à son étreinte et l'embrasse aussi tendrement, mordille sa lèvre et lui offre un doux sourire finalement. Son pouce caresse tendrement sa joue, Taiga l'embrasse encore puis souffle.
« Home. That's good. Je vais prendre une douche rapide. Et je te rejoins pour une bière.
— Ok love. »
Il va mettre de la musique dans le salon, ouvre la porte-fenêtre et sort des bières du frigo. Il s'installe dans l'une des chaises longues et entame sa bouteille, puis ferme les yeux pour profiter de la chaleur du soleil caressant sa peau.
Les lèvres chaudes de Taiga se posent sur les siennes quelques minutes plus tard alors qu'il a toujours les yeux clos, pour un baiser tendre, puis son homme s'installe sur le second siège à ses côtés et prend sa bière pour en boire quelques gorgées.
« Thanks. »
Il rouvre les yeux et sourit à son homme.
« Hm... Tu sens bon. »
Il prend sa main dans la sienne, heureux de pouvoir à nouveau accomplir ce simple geste sans avoir à se prendre la tête et à surveiller les alentours.
« Good ! Je sors de la douche ça aurait été inquiétant sinon ! rigole doucement Taiga.
— Bah, tu pourrais utiliser un gel douche qui pue, on sait jamais ! »
Il rigole un peu et porte sa main à ses lèvres pour y poser un baiser, puis ajoute :
« Satsu et Ryota me manquent déjà, mais... J'ai l'impression que ça fait une éternité qu'on n'a pas eu quelques heures rien que pour nous autrement qu'après une journée crevante...
— Yes... Moi aussi. »
KAGAMI
Il joue avec les doigts de son homme doucement en sirotant sa bière. Il n'est pas content que Kise et Momoi soient rentrés, mais oui il apprécie le calme et de pouvoir se retrouver avec Daiki. Les choses sont un peu compliquées et tendues en ce moment et devoir se forcer à sortir du confort de son antre, devoir s'obliger à des interactions sociales, même si ce sont des gens qu'on apprécie... C'est éprouvant. Ça demande beaucoup d'effort, surtout quand on est un ours comme lui. Il aime sa solitude. Il aime pouvoir faire une pause des autres êtres humains. Parce que faire face aux gens c'est devoir enfiler la carapace qui est parfois lourde à porter, c'est contrôler tout le temps, toujours.
Alors oui, il est content de pouvoir se retrouver juste chez lui avec Daiki, pouvoir baisser sa garde et se laisser un peu aller. Il savoure sa bière et la caresse tiède du soleil sur sa peau. Il savoure le contact simple de la main de son homme dans la sienne. Il se détend doucement.
Ils restent là un bon moment à profiter du soleil, écoutant la musique, savourant leur bière et la présence de l'autre.
« Hm love... dit finalement Daiki. T'as dit que Tuan devait passer pour ta planche et ta combi ? Il t'a dit quand ?
— Non... Pourquoi ? Tu as envie d'aller surfer ? »
Daiki sourit et secoue la tête.
« Non, c'est... Hm... Je pensais... Enfin... J'voulais te parler... des mes parents. Et si j'dois te raconter ma vie, je préférerais pas être interrompu par une visite à l'improviste… »
Son ventre se contracte un peu par l'émotion. Il serre doucement la main de son homme dans la sienne. Il est soulagé et content que son homme veuille partager ça avec lui, il y a encore tellement de choses qu'ils ne savent pas l'un de l'autre et qui parfois mettent de l'ombre entre eux. Il sourit et se penche pour poser un baiser sur les lèvres de Daiki, tendre et doux.
« Il ne viendra pas sans prévenir. Mais je vais lui proposer de passer demain la récupérer... Je crois qu'aujourd'hui, on va pas en avoir besoin.
— Yeah... Je pense pas non plus... »
AOMINE
Il sourit et serre sa main dans la sienne. Il est soulagé d'avoir pris la décision de parler de tout ça à son homme. Il sait que s'il ne lui raconte pas ce qui le hante, ce qu'il a encore sur le cœur, ça se mettra entre eux, car ça fait partie de toutes ces choses qui tapissent son esprit de pensées noires, qui le retiennent prisonnier en lui-même, qui l'empêchent d'avancer et alimentent ses peurs les plus profondes. Alors ça risque d'être difficile, mais... Il pense que c'est le bon choix.
Taiga sourit et se rapproche pour caresser doucement sa joue et revenir l'embrasser doucement.
« Une autre bière love? Hm... Quelque chose à manger ? Je peux nous faire des burgers rapidement...
— Ok love... Les deux me vont. Thanks. »
Il glisse ses doigts dans ses cheveux et pose un baiser sur ses lèvres. Ils le font durer un peu, puis Taiga se lève avec les bouteilles vides et rejoint la cuisine le laissant un peu seul sur le balcon.
Il regarde l'horizon, l'azur du ciel se mélanger à celui de la mer, et réfléchit à ce qu'il va dire, par où commencer. Il est toujours resté très secret sur bien des sujets, même à ses plus proches amis, il ne s'est pas beaucoup ouvert, incapable même de poser des mots sur son ressenti. Mais il sent que le temps est venu de le faire. Peut-être que ça l'aidera à accepter, à se pardonner.
Dans la cuisine, Taiga s'active. Il peut entendre les bruits maintenant familiers de son homme dans une de ses activités favorites: cuisiner. Il peut y passer des heures dans cette cuisine, mais pas seulement parce qu'il aime manger, surtout parce qu'il aime faire plaisir, s'assurant de cuisiner ses plats préférés. D'ailleurs quel est le plat préféré de Taiga ? Son homme est tellement dans le partage quand il cuisine qu'il ne fait jamais à manger pour lui-même. Et Taiga semble toujours ravi de l'entendre faire les mêmes compliments sur sa cuisine. Mais ce midi, Taiga n'y reste pas trop longtemps. Il revient s'asseoir auprès de lui en lui tendant une bière après à peine quinze minutes.
« Burgers au four love. Prêts dans dix minutes. J'suis affamé.
— Yes je me doute, love. Merci pour la bière. »
Il sourit et prend sa bière qu'il entame, puis il reprend sa main dans la sienne.
« A l'époque du lycée... En vrai, tu pensais quoi de moi ? » demande-t-il soudain, avant d'ajouter avec un sourire : « Enfin, à part que j'étais beau gosse, quoi.
— Et le meilleur basketteur que j'ai affronté ? Hm... »
Taiga sourit puis réfléchit à cette question un peu plus sérieusement.
« Si je mets à part le fait que... Tu m'attirais alors que je devais te détester... Tu m'intriguais. Tu pouvais être un instant le pire connard et le moment d'après le mec le plus gentil... Quand on s'affrontait juste toi et moi j'avais l'impression que tu étais encore quelqu'un d'autre. Tu souriais... Ce qui t'arrivais pas souvent. Et juste... Je sais pas... Tu semblais plus... Calme. Ouais en dehors de ça, j'avais l'impression qu'un rien pouvait te faire partir en vrille... Et j'avais tendance à être souvent ce rien sans même le vouloir quand on était pas que tous les deux... Je savais pas te déchiffrer et je ne prétends pas le savoir encore aujourd'hui... Mais un peu plus quand même ! »
Taiga serre doucement sa main et lui fait un clin d'œil avant de continuer.
« Tu avais l'air perdu en fait... Tu étais la plupart du temps un connard mais... Momoi et Kuroko ce que tu partageais ou avais partagé avec eux... Ça semblait évident qu'il y avait autre chose. J'étais jaloux... J'avoue. Tu étais un mystère... Et peut-être que c'est toute cette ambiguïté chez toi qui m'attirait... »
Taiga conclut avec un sourire et boit quelques gorgées de bière.
« Well... C'est étrange... C'était pareil pour moi, répond Daiki. Sur le terrain, rien te faisait peur. Autrement, t'étais super facile à déstabiliser. J'aimais bien ça. Ça m'amusait un peu j'avoue de te pousser à bout... Surtout que t'en devenais que meilleur sur le terrain. Alors pour moi aussi, c'était cette ambiguïté qui m'intriguait... Et... J'étais jaloux aussi. De ta ténacité et... tout le truc par rapport à Tetsu. Je savais que c'était de ma faute qu'on se parlait plus mais ça m'empêchait pas d'être jaloux... Te voir développer cette alchimie avec lui...Comme si t'étais là où j'étais un an avant... Et que j'étais... obsolète, en quelques sortes. Ouais c'est con de penser comme ça quand on a seize ans, hein ? Mais bon, j'suis comme ça, love... »
Il rigole un peu et reprend de la bière à son tour.
« Bien sûr après la situation a évolué, j'ai évolué, mais... C'est jamais redevenu comme avant. Et puis t'es parti et... J'me suis senti vide.
— I was afraid... When I left... Une part de moi était persuadée que je perdais quelque chose d'important en partant... Un peu comme si je faisais une erreur... Et je savais que c'était toi, même si... Je voulais pas me l'avouer.
— Et pourtant au final... Tu m'as retrouvé. Tu m'as jamais vraiment perdu... »
Il sourit tendrement à son homme, la gorge un peu nouée en évoquant les émotions de cette époque.
« J'ai souvent pensé à toi, reprend-il. Et j'pense que tu fais partie des raisons pour lesquelles j'ai décidé de tenter ma chance aux USA. C'était un peu comme suivre tes traces.
— I'm glad you did... Je t'ai retrouvé... Mais j'aurais jamais osé en rêver... »
La pouce de Taiga caresse sa paume, sa voix est basse comme s'il ne pouvait pas l'élever plus au risque qu'elle se brise et un sourire tendre étire ses lèvres.
« Ouais... Se retrouver dans la même équipe, ça je l'avais pas vu venir... Et tomber amoureux... et se mettre en couple... encore moins. »
Il se plonge dans le regard rubis de son homme et sursaute un peu en entendant la sonnerie du four.
« Hm... J'crois que c'est prêt. J'vais chercher les burgers.
— Thanks... Tu veux qu'on mange là où à l'intérieur ?
— On n'a qu'à manger à l'intérieur, il commence à faire un peu chaud. »
Et puis, il aura sûrement envie de se blottir contre son homme plus tard. Il sort les burgers du four et les dispose sur une assiette avant de les ramener sur la table basse, puis il s'installe avec son homme.
« Bon app, love.
— Thanks. Toi aussi. »
Taiga a laissé la fenêtre entrouverte pour laisser l'air tiède entrer dans la pièce. Comme à son habitude, son homme dévore ses burgers avec appétit.
Il mange avec un peu plus de retenue, mais savoure son repas qu'il trouve réconfortant. Ils ne parlent guère pendant le déjeuner, après quoi il se lève pour débarrasser, puis il leur prépare du thé.
Taiga fait le peu de vaisselle qu'i faire, puis l'enlace doucement en embrassant sa nuque.
« J'amène les tasses. »
Il se détache de lui et récupère deux mugs qu'il pose sur la table puis il verse l'eau dans la théière.
Il le regarde faire avec un léger sourire, puis prend sa tasse dans ses mains. Il repense encore au passé, et cette fois ses souvenirs remontent plus loin. Il rit un peu et demande :
« Tu sais que quand j'étais petit, je cartonnais à l'école ?
— Oh really ? Genre... Petit comment ? En maternelle ? se moque gentiment Taiga.
— Nan ! A l'école primaire... J'avais plein de bonnes notes ! »
Il se rembrunit un peu.
« Fallait bien ça pour satisfaire mes parents... Ils ont toujours été très stricts, tu vois... Mais quand tu es petit, tu réfléchis pas à ces choses-là, ce que disent tes parents c'est parole d'évangile. N'empêche que j'étais quand même stressé par tout ça, c'est comme ça que j'ai commencé à faire du basket, pour m'aérer l'esprit, c'était ma part de liberté. Y avait pas de terrain de basket dans mon école... C'est au collège que j'ai intégré une équipe pour la première fois. J'étais tellement content de faire partie de quelque chose, de trouver cet esprit de camaraderie... Alors j'ai commencé à m'investir de plus en plus dans le basket. J'y passais tout mon temps libre. Ça s'est ressenti sur mes notes, forcément... Mais j'entrais dans l'adolescence, alors j'écoutais plus mes parents et quand ils me privaient de sortie, j'faisais le mur. J'étais devenu... 'incontrôlable', comme ils disaient.
Et puis après les choses ont commencé à partir en couilles à Teiko, j'ai commencé à perdre les seuls amis que j'avais vraiment, même Satsu avec qui on parlait de moins en moins... Même si elle m'a jamais laissé tomber, même quand mes parents m'ont envoyé à Too juste pour me faire chier, c'était l'enfer ce lycée, on se serait cru dans une école militaire... Bref. Les relations avec mes parents ont continué à se dégrader. Je faisais moins de basket, j'étudiais plus, c'était parfait pour eux, l'enfer pour moi. J'avais l'impression d'être un outil de réussite sociale. D'avoir aucune perspective d'avenir. D'être destiné à être forgé dans le même moule universel du bon citoyen, bon travailleur, bon père de famille.
J'étouffais.
Et puis j'ai repris espoir, quand j'ai retrouvé l'étincelle qui me faisait aimer le basket. Et c'est là que ça a définitivement clashé. Peu de temps après que tu sois parti, j'ai pris mes affaires et je me suis barré. J'ai passé toute la dernière année de lycée à vivre chez Ryota et sa mère... Et mes parents ont même pas cherché à me faire revenir. Ils m'ont fait comprendre que je pourrai revenir quand je correspondrai à leurs attentes. Ce qui est jamais arrivé évidemment. J'ai eu une bourse d'études, alors j'ai continué sans eux. Et finalement, on m'a proposé ce truc en NBA...
Et je suis venu.
J'ai revu mes parents quelques fois, bien sûr... Mais j'ai plus jamais remis les pieds dans mon ancienne chambre... Depuis mon départ précipité au lycée, j'ai plus passé une seule nuit chez mes parents. Et quand on se revoyait, généralement c'était plus pour s'engueuler qu'autre chose. Quand je suis arrivé ici j'me suis dit que la distance tasserait peut-être les choses, et quand j'ai rencontré Lola j'ai eu l'impression de faire enfin un truc qui allait dans leur sens... Mais l'illusion a pas duré bien longtemps. »
Il s'interrompt, fixant sa tasse de thé. Il en boit quelques gorgées et ajoute doucement :
« Voilà pourquoi... Le sujet est sensible pour moi et que ça m'est difficile de leur dire pour nous, pour le mariage. Parce qu'au fond de moi... J'ai quand même peur... que la rupture soit définitive. »
KAGAMI
Il a écouté son homme sans l'interrompre. Il a posé une main douce sur sa cuisse qu'il caresse doucement. Il déglutit. Il est terriblement désolé et peiné pour lui. Et il sent la colère, la même que celle qui l'anime depuis toujours face à l'injustice de l'intolérance. Il repose sa propre tasse, il n'a même pas bu une gorgée trop concentré sur les mots de son homme. Il glisse son bras autour des épaules de Daiki et vient le serrer contre lui.
« I'm sorry love... »
Il ne sait pas quoi dire d'autre. Il avait compris que les relations de Daiki avec ses parents étaient compliquées. Mais il ne s'attendait pas à ça. Il aimerait lui dire que ça va aller, qu'ils vont comprendre qu'ils avaient tort que tant que Daiki est heureux ils le sont aussi.
Mais il n'y croit pas.
Il ne connaît pas personnellement les parents de Daiki, mais il les imagine aisément comme tous ces gens conservateurs qui ne voient la vie qu'à travers une petite fenêtre crasse. Ils ont une vision de la vie restreinte et fade, sans perspective, sans couleur. Une définition claire du bien et du mal sans nuance. Il a horreur de ces gens là. Ceux qui ne peuvent pas voir la diversité du monde et le bonheur de leurs enfants comme un objectif ultime. Ils ne devraient que soutenir ses choix et ses non-choix d'ailleurs. Car ce sont aussi les premiers à décrier l'homosexualité. Mais au-delà de ça, ils auraient dû le soutenir quelque soit ce qu'il souhaitait entreprendre.
Comment Daiki pouvait-il s'épanouir avec des parents comme ceux-là ? Il trouve juste incroyable que Daiki soit aujourd'hui dans ses bras. Il le serre un peu plus contre lui. Et s'il n'avait jamais croisé sa route, où serait-il ?
Il comprend que son homme ne veuille pas leur parler, sans même parler d'eux, de leur couple. Il comprend que ce n'est même pas le sujet. La partie rupture définitive ne lui semble pas une mauvaise idée de l'extérieur. Les parents sont uniques et c'est difficile de les voir disparaître de sa vie, même si ce sont des personnes aussi intolérantes. Pourtant est-ce que Daiki a quelque chose à sauver avec eux qui vaille la peine ? Ce n'est évidemment pas à lui d'en juger, mais il ne peut s'empêcher de se faire son opinion sur la question.
Il espère que Daiki sait qu'il a une autre famille maintenant, qui l'aime pour lui, pour celui qu'il est.
« Je comprends love... Est-ce que... Est-ce qu'ils ont essayé de te contacter récemment ? »
Le brun acquiesce, posant sa tête contre son épaule.
« Ma mère m'a envoyé quelques messages... Mais j'ai pas répondu. Je savais pas quoi dire, et j'étais pas sûr non plus d'avoir envie de dire quelque chose.
— Qu'est-ce qu'elle disait dans ses messages ? »
Est-ce qu'au moins elle le félicitait pour ses beaux résultats ? Est-ce qu'elle s'inquiétait de savoir comment il allait ?
« Hm... Elle voulait savoir comment j'allais... Et me demandait de la rappeler. »
Il caresse doucement ses cheveux et presse ses lèvres contre sa tempe. Au moins, elle s'inquiète un peu pour son fils.
« Ok... »
AOMINE
Il caresse distraitement la main de son homme. Il se sent un peu vide, comme si ces émotions qu'il gardait pour lui depuis si longtemps s'étaient en partie évanouies en partageant son histoire avec Taiga. Il sent du soulagement, aussi. Il est un peu plus léger, un peu moins... seul.
« Voilà... Comme ça tu sais. J'suis content de te l'avoir dit, en tout cas. C'était difficile de t'en parler, de trouver le moment... Mais j'avais besoin de te le dire, je crois. »
— Je suis content que tu m'en aies parlé... Je suis désolé d'avoir été parfois maladroit sur le sujet... »
Taiga presse doucement ses lèvres dans ses cheveux.
« Tu pouvais pas savoir... Ça fait rien. Avec tout ça... Au final, j'suis devenu plus proche de la mère de Ryota que de la mienne... C'est vraiment une chouette femme. C'est pour ça que Ryota a pas envie de la quitter, pas juste parce qu'il a la flemme de cuisiner lui-même ! »
Il lui fait un clin d'œil et rit un peu, reprenant une gorgée de thé qui a un peu refroidi.
« Ouais... Je peux comprendre ça. La mère de Kise est proche de tes parents ?
— Non, pas vraiment. Ils se connaissent, mais de loin.
— Tes parents savaient que c'est elle qui t'hébergeait ?
— Oui, ils le savaient... Elle voulait pas non plus prendre la responsabilité de me cacher, quoi... Mais faut croire qu'ils ont trouvé que c'était une situation acceptable...
— Ok... »
Taiga, tendu à côté de lui, caresse doucement son bras.
Il remarque sa raideur et sourit :
« Well... Voilà pour les confessions du jour... La prochaine fois j'te raconterai pour ma vie d'agent secret et les terribles choses que j'ai dû faire pour sauver mon pays !
— Oh my god! You are a hero? Hm... J'adorerai te voir en costume d'agent 007... rigole Taiga en se détendant un peu.
— Hm... Je crois que j'ai gardé quelque part mon vieux costume... et les lunettes noires, parce que c'est plus stylé avec !
— C'est vrai que c'est important d'avoir la panoplie complète ! »
Taiga glisse sa main sur sa nuque et l'attire doucement à lui pour un baiser tendre et passionné.
KAGAMI
Il se détend, mais la colère ne reflue pas totalement. Il n'a jamais aimé l'injustice, il n'a jamais aimé qu'on s'en prenne aux personnes qu'il aime... Mais Daiki est au-dessus de tout, l'idée qu'on lui fasse du mal lui est insupportable. Il ne sait pas comment aider son homme, il se sent impuissant et ça ne fait qu'attiser sa colère.
Mais dans ce baiser il veut lui dire à quel point il l'aime et qu'il est là pour lui. Il veut lui faire comprendre qu'il est le plus important et qu'il veut pouvoir le protéger de tout. Il espère que Daiki n'aura jamais peur de lui parler, de se montrer tel qu'il est, de rester lui-même quand il est avec lui.
AOMINE
Il savoure le baiser, se concentrant sur sa douceur et sa tendresse. Il espère que cet éclairage sur une part de son passé et de sa personnalité aidera Taiga à comprendre pourquoi il a du mal à s'ouvrir, et que ce n'est pas dirigé contre lui, mais qu'il lui est simplement difficile de faire autre chose que de se protéger et rester sur la défensive. Changer de perspective sur sa vie, sur ses relations aux autres, ce n'est pas aisé à accomplir. Toute sa vie est constituée de stratégies et de réflexes pour garder le cap, pour ne pas se retrouver en position de vulnérabilité. Il sait qu'il n'a plus besoin d'un certain nombre de ses stratégies, que paradoxalement il est plus en sécurité maintenant qu'à l'époque où il se fermait aux autres et entretenait le mensonge sur sa sexualité. Mais ça, c'est la partie rationnelle de son esprit qui le comprend. Il reste cette part forgée d'angoisses et de mauvais souvenirs, contre laquelle il devra encore lutter.
Taiga libère finalement ses lèvres pour le serrer contre lui, puis le regarde en souriant.
« Après-midi détente love... Qu'est-ce que tu as envie de faire ?
— Hm... Ce qui me détend le plus, c'est de jouer... Enfin pas à un des jeux coop où on finit par détester ses meilleurs amis ! » Il rigole un peu. « On a un jeu en coop potable ? Ou bien on se fait un jeu solo où on se passe la manette ? Comme tu veux.
— Don't starve together. Très bon jeu... Par contre c'est pas facile, mais le design est sympa... Je sais pas si c'est un jeu qui peut te détendre... Sinon, je dois avoir quelques jeux legos... Lord of the rings notamment. Mais si ce qui te détend le plus c'est Skyrim. Go for it !
— Hm... Alors ça consiste en quoi, Don't starve together ? Pourquoi je te demande, en même temps... Tu m'étonnes que t'aimes ce jeu... » Il rigole et ajoute: « Faire en sorte de pas avoir la dalle c'est un point capital de ton existence !
— Yeah yeah ! Vas-y rigole ! » mais Taiga rit aussi et entreprend de lui expliquer rapidement. « C'est un survival game. Tu dois te faire à manger, dormir... Sinon tu deviens fou et finalement tu meurs. Il faut donc apprendre à chasser, cuisiner, cultiver... et se construire un abri aussi ! Évidemment, le monde est hostile, il y a plein de bêtes méchantes. Des chiens notamment, ils sont très flippants ceux-là. Et puis la nuit... Il y a les ombres qu'on ne peut combattre qu'avec la lumière qu'il faut maintenir. Et évidemment, plus on devient fou, plus il y a d'ombre. Et le petit truc pour corser la chose, c'est que excepté Wilson qui est the average guy, les persos ont différentes particularités... Y'a celui qui peut bouffer que de la viande... ou celle qui ne peut dormir que dans un lit ! Et autant te dire qu'elle a le temps de mourir quinze fois au début avant que tu en sois au moment de réussir à te crafter un lit digne de ce nom !
— Ahh ! Je veux incarner celle qui peut dormir que dans un lit, alors. Parce que les lits, c'est la vie. Et tant pis si je dois mourir pour mes convictions. »
Taiga rigole.
« Really ? ça te tente ? »
Son homme se lève déjà pour récupérer les manettes et allumer la console.
« On peut essayer de toute façon. Au pire on repasse sur Skyrim si ça le fait pas.
— Ouais, essayons ça. Je compte sur toi pour crafter un lit le plus vite possible. La qualité du sommeil avant tout !
— Je crois que j'ai jamais réussi à en faire un assez vite ! Mais j'accepte le challenge ! »
Il lance le jeu et explique rapidement les touches à son homme, puis ils se plongent dans la découverte de l'univers pour l'un et la tentative d'aller au plus vite pour l'autre afin de survivre le plus longtemps possible.
Daiki se promène et fait du jardinage en sifflotant, pas du tout inquiet, puis se met tranquillement à la cuisine.
« Ha ! Dans les jeux je sais faire la cuisine, t'as vu ça ?!
— Ouais tu peux même être un expert. Bon j'ai commencé à récolter des toiles d'araignée, sont coriaces ces bêtes là mais c'est vachement utile comme matière première. On va pouvoir faire plein de trucs... Comme un lit... Enfin... Pas sûr qu'il soit encore dans tes standards de confort.
— Je compte sur toi ! Sinon je te balance aux araignées ! Oh tiens, un champignon. Ça se mange, ça ?!
— Ah... Pas tous... Faut tenter !
— Et si ça se mange pas ?! J'vais mourir avant ma première nuit dans un vrai lit ?! »
Taiga rigole.
« Nan... Tu vas être un peu malade ou avoir quelques hallucinations ! Rien de grave... Regarde ça fait déjà 5 jours que t'as pas dormi... Alors un peu plus de folie ou un peu moins... T'es plus à ça près !
— Cinq jours que j'ai pas dormi ?! Nan mais c'est pas possible ça ! Il est prêt, ce lit, oui ou merde ?! Tss...
— Hey ! J'fais ce que je peux ! Je t'ai fais une couchette y'a deux jours mais t'en as pas voulu ! Pas assez confortable pour toi ! Mais j'l'ai trouvé très bien et avec tes bons petits plats... Ben j'suis en super forme moi t'as vu ?!
— Bah voilà ! Je me tue au travail pour un ingrat qui peut même pas me crafter un petit lit de rien du tout ! En cas d'apocalypse zombie, je miserai sur Cynthia pour me sauver, voilà !
— Hey! Comme t'es méchant ! C'est pas un petit lit de rien du tout ! C'est toi aussi qui veut le lit à baldaquin avec le matelas de trente centimètres d'épaisseur et des draps en soie !
— Moi au moins je connais les bonnes choses de la vie. Fais-moi mon lit de princesse et peut-être que t'auras à manger ce soir ! »
Taiga explose de rire, il le regarde, un immense sourire aux lèvres et les yeux humides de son éclat de rire.
« Oh my god... J't'imagine tellement dans ton lit de princesse ! »
Son homme se reprend et pose sa manette.
« Une bière ?
— Yes love, je veux bien. »
Daiki le regarde en souriant, ça fait du bien de l'entendre rire, de ce rire franc et communicatif qui lui a manqué ces derniers temps. Il le suit des yeux tandis qu'il se dirige vers la cuisine et ajoute :
« Maintenant que tu le dis... Et si tu me fabriquais un lit de princesse dans la vraie vie, hein ? Ça a l'air plutôt sympa. »
Taiga revient avec deux bières, le visage toujours illuminé de son sourire.
« Oh really? Tu sais que dans la vraie j'y connais rien en craftage de lit ?! J'pense que ton lit de princesse il ressemblerait pas à grand-chose.
— Hm ouais, t'as raison... C'est peut-être pas une bonne idée après tout. »
Il prend la bière que lui tend son homme et en boit quelques gorgées et reprend :
« Bon c'est pas si grave parce moi en vrai j'peux pas tellement te crafter de bons petits plats, alors...
— Ça j'en fais mon affaire ! » Sourit Taiga en se penchant sur lui, le regard brillant de malice et ses lèvres se posant sur les siennes avec gourmandise.
Daiki pose une main sur sa nuque et presse ses lèvres entre les siennes, puis se recule et sourit :
« De toute façon à choisir... je préfère les bons petits plats. Un bon lit ça peut s'acheter, mais y a que toi qui fais la cuisine comme ça... »
Les joues de Taiga rosissent et de nouveau un sourire étire ses lèvres.
« Thanks love. Ça me fait très plaisir que tu aimes ma cuisine. »
Faire rire et rougir et son homme. Il a l'impression d'avoir oublié comment faire ça. Et est content de savoir qu'il peut encore le faire. Il rapproche encore son visage du sien et pose de nouveau ses lèvres sur les siennes.
Taiga gémit doucement dans ce baiser, il cherche la caresse de sa langue et vient agripper son t-shirt. Il entrouvre les lèvres et approfondit le baiser, savourant son goût et sa texture, ses doigts parcourant sa nuque doucement.
KAGAMI
Il a oublié le jeu et la bière. Les doigts et les lèvres de son homme le font frissonner. La chaleur du désir et des sentiments envahit sa poitrine. Sa respiration s'accélère, son ventre se contracte, il glisse sa deuxième main sur la cuisse de son homme. Il savoure le contact de son corps chaud à travers le vêtement sous sa main. Il remonte doucement jusqu'à sa hanche et glisse ses doigts sous son t-shirt pour caresser sa peau.
Daiki se tend contre lui, son baiser se faisant un peu plus tendre et sauvage à la fois, tandis que ses mains se faufilent à leur tour sous son t-shirt, venant se promener sur ses abdos et son torse.
Il frissonne sous ses doigts, un gémissement de plaisir lui échappe. Il se dit que Daiki doit sentir sous sa main comme son cœur s'affole à son contact. Il vient glisser sa deuxième main sous son t-shirt et le remonte pour goûter lui aussi plus pleinement sa peau. Il flatte son ventre, dessinant le contour de ses abdos du bout des doigts et l'embrasse avec plus de gourmandise. Il grogne un peu de frustration de le sentir trop loin, alors il grimpe sur ses genoux pour se plaquer contre lui avec soulagement.
AOMINE
Il pousse un léger soupir alors qu'il sent son homme se presser contre lui. Son cœur s'accélère à sa proximité, et il le repousse légèrement pour leur enlever leurs t-shirt, puis il ramène son homme contre lui pour sentir sa peau nue contre la sienne. Il lui semble si chaud, et il sent son ventre se tordre un peu au contact de ce torse puissant qui se soulève rapidement contre le sien. Il gémit contre ses lèvres, une main se posant sur son fessier musclé.
L'une des mains de Taiga se presse sur sa nuque alors qu'il approfondit le baiser. La seconde main de son homme parcourt son torse et son ventre avec douceur comme s'il le découvrait pour la première fois. Sa peau chaude irradie contre la sienne. Taiga halète entre leurs baisers, reprenant son souffle et profitant de ces quelques instants pour le regarder avant de revenir happer ses lèvres et se cambrer un peu pour presser son sexe tendu dans son pantalon contre son ventre et chercher à le stimuler un peu.
Il gémit un peu en sentant son érection contre lui, et défait son pantalon avant de glisser une main sur son caleçon pour l'effleurer. Il se détache de ses lèvres pour se plonger dans ses yeux tandis qu'il laisse le bout de ses doigts dessiner la forme de sa queue.
Le regard de Taiga se voile, ses joues sont légèrement rosées, à la caresse de ses doigts un soupir glisse entre ses lèvres brillantes de salive et entrouvertes. Les yeux de Taiga vont et viennent de sa bouche à ses yeux, démontrant qu'il a envie de l'embrasser encore mais qu'il respecte sa volonté de pouvoir le regarder.
Il extrait doucement sa verge de son boxer et referme ses doigts autour. Il découvre délicatement son gland et y presse son pouce en douceur, puis commence à le caresser de haut en bas sans quitter son visage du regard, il aime lire le plaisir sur les traits de son homme, la façon dont son regard luit et dont ses lèvres sensuelles s'entrouvrent sur de doux soupirs.
La respiration de Taiga s'accélère, sa cage thoracique se soulève plus rapidement, son souffle caressant son visage. Un gémissement approbateur échappe à son homme, alors qu'il vient presser son front contre le sien.
« Ah... Dai… »
Il revient chercher ses lèvres qu'il happe doucement tandis qu'il serre son érection dans sa paume, imprimant un léger mouvement de va et vient. Son souffle brûlant balaie ses lèvres humides tandis qu'il délaisse sa bouche. Il regarde son sexe pulser entre ses doigts, remonte sur son torse, sa mâchoire, et se pose nouveau sur ses lèvres. Il ne résiste pas et revient les goûter.
KAGAMI
Son cœur semble vouloir exploser dans sa poitrine. Il est fébrile entre les bras de son homme, savourant la pression de ses doigts et avec un certain soulagement la masturbation. Il répond aux baisers de Daiki avidement. Il ne réfléchit pas, pour une fois il n'essaie pas de contrôler, il se laisse juste aller aux caresses de Daiki, le cerveau embrumé par le désir et le plaisir.
Son homme défait prestement son propre pantalon et appuie sa verge contre la sienne en haletant doucement, puis il les presse tous les deux dans sa main et les caresse ensemble.
Il soupire doucement de plaisir, appréciant la sensation du sexe de son homme contre le sien, chaud, doux et dur. Il revient happer les lèvres de Daiki avec plus de frénésie, bougeant un peu pour accompagner les mouvements de sa main.
AOMINE
Il gémit en sentant son homme envahi par le désir. Il profite de la sensation de chaleur étreignant son bas-ventre, et il chasse toutes les pensées de son esprit tandis qu'il laisse son propre désir s'épanouir. Alors ses coups de poignet se font plus fermes, cherchant autant à se faire du bien qu'à faire du bien à son homme. Sa respiration se fait plus entrecoupée et plus âpre tandis que le plaisir contracte son bas-ventre à mesure qu'il accélère ses mouvements de poignet.
La voix de Taiga, rauque de plaisir l'encourage à continuer.
« Dai... Oui... So good... »
Son ton trahit une touche de désespoir quand il module ces mots, comme s'il était perdu dans son plaisir et qu'il ne savait plus s'il voulait jouir maintenant ou durer un peu plus longtemps.
Il aime sentir la tension s'accumuler, la voix de son homme proche de se briser. Il agrippe sa fesse dans sa main libre et se plonge dans ses yeux alors qu'il les mène tous les deux vers la jouissance. Il sent le plaisir monter dans ses reins, fulgurant, et il ne cherche pas à le retenir, il a juste envie d'y céder et de se laisser aller. Il étouffe un gémissement alors qu'il soulève le bassin et que son sperme brûlant se répand entre leurs ventres.
KAGAMI
La vision de son homme dans le plaisir tord son ventre de désir. Il jure quand la sensation du sperme de Daiki glisse le long de leurs verges. Un frisson de plaisir le parcourt et quand la sensation atteint sa nuque, son orgasme éclate. Il gémit d'extase sous les vagues de plaisir alors que son sperme se mêle à celui de son homme, sa voix est rauque et son corps est brûlant de plaisir.
« Dai... »
Haletant, perdu dans la brume de l'orgasme, son regard glisse du visage de son homme et se pose quelques instants sur leur sexes emprisonnés dans la main de Daiki et couverts de sperme. Il revient sur son visage, un sentiment chaud d'amour, d'adoration, de plaisir l'enveloppe et fébrile il écrase ses lèvres sur les siennes.
AOMINE
Il lui rend son baiser et laisse sa main glisser sur sa nuque mouillée de sueur. Tout son corps pulse des vestiges de l'orgasme. Tout ça lui semble encore un peu irréel, cette intimité entre lui et Taiga, la réalité de cette vie qu'ils partagent maintenant à deux, cet amour qui existe entre eux, mutuel, et qui s'exprime ainsi à travers leurs corps. Il se rend compte à quel point il était sur un petit nuage et déconnecté lors des premiers temps, et à quel point ce qui s'est passé à New York l'a fait tomber de haut. Un réveil plus que brutal, mais avec un après-midi comme celui-ci, il sent qu'il peut réparer ce qui a été brisé en lui, pas seulement ce soir-là, mais ce qui est brisé depuis longtemps. Il reprend espoir et se dit que c'est réellement possible, que tout ça n'était pas une parenthèse, un rêve inaccessible, et qu'ils sont assez solides pour affronter tout ce qui les attend.
Taiga libère enfin ses lèvres, haletant. Son regard s'ouvre sur lui, pétillant de malice et de tendresse et il lui offre un sourire chaud et solaire avant de souffler dans un léger rire.
« Fuck... That was good ! »
Il lui rend son sourire et caresse le bas de son dos.
« Yeah, it was... » Il regarde sa main et leurs ventres souillés et ajoute : « Et on en a partout, maintenant...
— Well... J'crois qu'un petit nettoyage s'impose ! »
Taiga l'embrasse encore comme s'il n'était pas pressé d'aller se laver. Puis il sourit et se redresse en lui tendant la main.
« Let's go ? Après promis je me remets à la confection de ton magnifique lit de princesse !
— Ok, ça me va. »
Il prend la main de son homme et le suit dans la salle de bain où ils retirent pantalon et sous-vêtements avant de se glisser sous la douche. Il pose un baiser sur les lèvres de Taiga, caressant son corps nu qu'il presse contre le sien.
KAGAMI
Il l'enlace. Il se sent vraiment heureux cet après-midi et un sourire permanent semble flotter sur ses lèvres. Une douce chaleur confortable chatouille son ventre. Il répond à ses baisers un peu joueur en mordillant sa lèvre. Il apprécie de le sentir nu contre lui. Il a l'impression que ça fait une éternité qu'il n'a pas eu le plaisir simple d'être nu dans les bras de son homme et de prendre une douche avec lui. En tout cas, ça fait longtemps que ce n'est pas arrivé à un moment où il se sent aussi léger et heureux.
Daiki prend le gel douche et nettoie doucement son ventre et son entrejambe en massant un peu sa queue dans sa main mousseuse.
Il savoure la sensation des mains de son homme sur lui. Il sourit et se mord un peu la lèvre, puis il rigole doucement en sentant son sexe commencer à réagir un peu.
« Désolé. J'peux pas m'en empêcher.
— Yeah... Je dois avoir les mains les plus sexy du monde. »
Daiki laisse échapper un léger rire et termine de le nettoyer en s'attardant un peu sur sa queue réactive.
« Pas juste les mains ! »
Il se presse contre son homme et vient dévorer son cou de baisers et de légères morsures en rigolant légèrement.
« You are the sexiest guy in the world...
— Bon, tant mieux, ça veut dire que j'ai aucune véritable concurrence, c'est plutôt rassurant. Enfin pour l'instant. Dans vingt ans j'suis sûr que tu t'enfuiras avec un basketteur plus jeune !
— Ah oui tu crois ? Hm... Ça veut dire qu'il va falloir que tu travailles dur pour que je continue à ne voir que toi ! » répond-il sur un ton taquin.
Il est aujourd'hui intimement convaincu que ce qu'il a avec Daiki ne pourra jamais être égalé. Il ne croit pas possible de pouvoir se sentir autant lui-même avec quelqu'un d'autre que lui. Il a essayé avec Levi, mais il n'a jamais pu se montrer face à lui sans sa carapace, totalement vulnérable. Il n'y a que Daiki qui le connaît de cette manière en qui il a une confiance aveugle pour oser se montrer aussi nu.
« Tss, t'as surtout pas intérêt à faire ça, ouais ! proteste le brun avec véhémence. J'empoisonnerai les bento que tu feras à ton jeunot, comme ça il croira que c'est toi qui lui veux du mal. Ha ! Le plan machiavélique parfait !
— Baka! »
C'est idiot mais ça le fait sourire et réchauffe encore son coeur. Il glisse une main sur sa nuque et l'embrasse fougueusement, souriant contre ses lèvres.
« I love you Daiki. »
AOMINE
Il adresse un sourire à son homme. Sa bonne humeur cet après-midi est presque inédite, et il se rend compte qu'ils ont eu un début de relation vraiment chaotique. Mais l'interlude d'aujourd'hui renforce sa conviction qu'ils peuvent s'en tirer et bâtir quelque chose de bien, et de solide.
« Je t'aime aussi. »
Taiga lui sourit avec toujours cette étincelle dans le regard. Il semble heureux et détendu.
« À mon tour de te laver love... J'ai l'impression que ça fait super longtemps que j'ai pas fait ça ! »
Les lèvres de Taiga se posent dans son cou quand ses mains savonneuses se posent sur son corps et commencent à le masser doucement.
Il ferme les yeux pour mieux savourer la caresse de ses mains, et se détendre un peu plus en cet après-midi de calme inespéré. Il ne pense pas à demain ou à la semaine à venir. Il veut juste profiter du peu de temps qu'il a seul avec son homme.
Les mains de Taiga œuvrent sur son dos, cherchant la moindre tension dans ses muscles dorsaux pour les faire disparaître une à une. Son homme est silencieux, ses lèvres se posent régulièrement sur sa nuque, mais ils ne cherchent ni l'un ni l'autre à combler le silence qui s'est installé. Ils profitent simplement.
Il soupire sous ce massage minutieux qui dénoue ses muscles. Quand son homme a terminé, il sent le sang circuler agréablement dans tout son corps.
« Hm... Thanks, ça fait du bien.
— De rien love. »
Taiga profite qu'il se retourne pour l'embrasser, puis ils se rincent et sortent enfin de cette longue douche pour se sécher et se rhabiller.
Il n'enfile d'ailleurs qu'un jogging, la détente ça passe aussi par le fait de porter le moins de vêtements possible, et confortables s'il doit y en avoir. Puis, ils se réinstallent dans le canapé avec de nouvelles bières puisque les autres sont restées ouvertes et intouchées depuis un trop long moment. Il se penche pour poser un baiser sur la joue de son homme, puis relance leur partie.
KAGAMI
Il boit un peu de bière et tente de se reconcentrer sur le jeu, mais il y a quand même juste un détail qui le perturbe. Sans quitter l'écran, il demande le plus innocemment possible.
« Hm... J'ai rêvé ou... T'as pas mis de caleçon ?
— Nan, pour quoi faire ? Les caleçons, ça a pas sa place dans une après-midi détente. »
Il rit à la réponse de son homme.
« Mince ! J'en ai mis un... Si j'avais su ! »
Il lui jette un œil, le reluquant sans gêne avec un sourire gourmand.
« J'espère que tu es prêt à assumer les conséquences de ce à quoi tu t'exposes... En faisant des trucs aussi hot ! »
Il fait un clin d'œil à son homme et repart en quête de la matière première nécessaire à la fabrication d'un lit de princesse.
AOMINE
Il jette un coup d'œil à son homme. Ça lui a traversé l'esprit bien sûr que Taiga trouverait ça érotique, mais il teste encore... Avant, faire ce genre de trucs n'avait aucune signification particulière, c'était juste effectivement plus confortable comme ça. Il n'est définitivement pas habitué à séduire, pour de vrai, avec sincérité. Enfin... Si ça plaît à son homme, ce n'est pas une mauvaise chose. Ça l'intrigue même un peu.
« Ben... J'aime bien que tu trouves que je fais des trucs hot. »
Taiga lui jette un regard et sourit avec gourmandise.
« You are hot... Comme quand tu mets ce Yukata... sexy as hell... Dur de résister, une vraie torture quand on n'est pas seuls à la maison. »
Il sourit.
« C'est vrai, à ce point-là ?!... Hm... Mais ça veut dire que j'ai rien besoin de faire de particulier pour te séduire, alors... »
Il réfléchit, se demandant si c'est une bonne ou une mauvaise chose, ou bien ni l'un ni l'autre.
Taiga rigole et se penche sur lui pour embrasser ses lèvres.
« Quand tu portes ce yukata sans rien en dessous... Ce n'est pas rien de particulier love. En tout cas... Pas pour moi... Mais y'a du vrai quand tu dis que t'as rien besoin de faire pour me séduire. Un sourire... Un de tes regards me suffisent à avoir envie de t'embrasser, te toucher... T'aimer. Mais... Y'a certains trucs qui me font réagir plus vivement. Comme te savoir nu sous ce jogging !
— Hm je vois... Et entre être nu sous mon yukata, nu sous mon jogging, ou nu tout court, t'as un truc préféré ?
— No way... Pas moyen de choisir... Et... Quand tu seras dans ton costume pour notre mariage... Oh my god... Tu seras tellement sexy ! »
Il sourit et regarde l'écran, pensif, en se mordillant la lèvre.
« Ben, de toute façon j'en achèterai un neuf pour le mariage, mais... Si t'aimes les costumes, j'en possède déjà un... J'pourrais le mettre à l'occasion, si tu veux. Peut-être... à l'occasion d'un dîner romantique ou un truc comme ça...
— Ouais ?! ça me plairait carrément love ! »
KAGAMI
Il ne se laisse pas le loisir de se poser la question si un dîner romantique sous-entend une sortie en amoureux et s'afficher en public. Il laisse simplement l'idée de voir son homme en costume flotter dans son esprit et le faire sourire alors qu'il boit quelques gorgées de bière et tente de se rappeler où il en est dans l'art difficile de la conception d'un lit. Il est un peu intrigué par les questions de son homme, comme si Daiki était surpris qu'il puisse le trouver particulièrement sexy dans certaines tenues ou... non tenues. Sans quitter l'écran, il demande doucement.
« Ça semble te surprendre love que je trouve sexy comme ça... Y'a jamais de moments où tu me trouves plus sexy que d'autres ? »
Il rougit un peu en posant cette question, réalisant très bien qu'il insinue qu'il est naturellement sexy et que ça manque cruellement de modestie. D'autant que le sex-appeal c'est quelque chose de très subjectif. Après tout Daiki pourrait très bien ne pas le trouver attirant pour son physique mais pour son esprit. Il se donne une claque mentale, à laisser son cerveau carburer, il pense des trucs encore plus idiots.
« Hm... Si... Quand t'es mouillé, surtout... Que ce soit de sueur ou de flotte ! »
Daiki rigole un peu avant d'ajouter : « Et puis... quand tu fais la cuisine aussi. Mais c'est juste... tu sais que j'ai une vision complètement biaisée de la séduction... Ou sans doute... Plutôt pas de vision du tout. Alors hm... Désolé si je pose des questions un peu stupides. »
Il se retourne vers son homme et caresse sa joue en souriant.
« Non... T'excuse pas love. Tout va bien... C'est good. Tu peux poser toutes les questions que tu veux. Ok ?
— Ok... Mais avoue... Même si je dormais en pyjama à carreaux tu me trouverais quand même un peu sexy, pas vrai ?! Ouais en plus ça aurait un côté très « internat », quand j'y pense... »
Daiki lâche sa manette quelques instants, les yeux dans le vague, sans doute en train de s'inventer une romance adolescente particulièrement épicée.
Il le regarde amusé et en profite pour le reluquer encore. Il le laisse rêver quelques minutes puis souffle d'une voix chaude en s'imaginant lui aussi.
« Yes... Tu serais sexy... Et même si tu as un caleçon dessous. Surtout quand tu enlèves le haut pour dévoiler ton torse musclé, ta jolie peau mate... Ne laissant plus à mon imagination que ton joli fessier et ta queue appétissante.
— Hm ouais... Et on se rejoindrait la nuit clandestinement pour s'envoyer en l'air sans faire de bruit pour pas que les surveillants nous chopent !
— Hm... Ouais... Ou alors... On partage une chambre et tous les soirs quand je suis sûr que tu es endormi... Je me masturbe en pensant à toi... J'ai même quelques sextoys dans ma table de chevet. »
Il sait que son visage doit être encore plus teinté de rouge que tout à l'heure, mais il continue sur son fantasme. Un de ceux qu'il a longtemps fait vivre quand il s'est retrouvé à la fac avec sa bourse pour le basket, terriblement seul et que son crush pour Daiki a mis du temps à s'estomper.
« Mais... Un soir, tu me surprends... Tu ne sais pas que je me fais du bien en pensant à toi... Et je le dis pas... Mais tu te redresses excité et ta voix est rauque quand tu me demandes si... Tu peux me regarder… »
AOMINE
Il regarde son homme surpris, et clairement excité par ce récit. Récit qui lui semble d'ailleurs étrangement détaillé...
« J'aime ton fantasme... » Il déglutit et ajoute d'une voix plus basse : « Il semble pas... improvisé.
— Nop... Guilty... Well... Je me suis souvent dit que ça aurait été sympa que tu viennes aux États-Unis aussi pour faire la fac...
— Ah ! Pour que tu puisses me dévergonder dans une chambre d'étudiant ! » Il rigole un peu et reprend : « Et alors, dans ton fantasme... Qu'est-ce qui se passe ensuite ? Je te regarde faire ?
— Yes... Tu me regardes... Tu es fasciné par ma main qui joue sur mon sexe et le dildo avec lequel je me pénètre... Et quand je jouis... Tu me dis que c'est le truc le plus sexy que tu aies jamais vu. »
Taiga se mordille la lèvre, semblant hésiter à continuer. Le voyant réticent, il se rapproche et mordille son oreille tout en caressant sa cuisse.
« Intéressant, love... Je dois être très excité, alors... Et qu'est-ce que je fais pour me soulager ? Parce que... ça m'étonnerait que j'arrive à m'endormir dans cet état...
— Yeah... Tu l'es... Mais la première fois que ça se produit, tu t'éclipses de la chambre et tu vas aux toilettes pour te soulager en pensant à moi... »
KAGAMI
Il frissonne au contact de Daiki et à sa façon de lui demander de continuer. Il devine que son homme est excité par son récit et même si ça le surprend un peu... Ça lui plaît et il n'a pas envie que Daiki s'éloigne et que la magie retombe. Alors il fait attention quand il raconte son fantasme à omettre certains détails, comme le fait que Daiki a toujours été hetero dans ses fantasmes, puisque c'était comme ça qu'il le connaissait.
« Mais... Ça arrive pas qu'une fois... Les premières fois tu me touches jamais juste... Tu me regardes et c'est super hot... »
Il se sent rougir un peu plus et rigole un peu.
« Mais ça... Tu as déjà remarqué que j'aime quand tu me regardes jouir...
— Yeah, c'est vrai... T'as un vrai fétiche là-dessus ! »
Daiki sourit et fait remonter sa main sur l'intérieur de sa cuisses, effleurant ses bourses du bout des doigts, puis poursuit dans un souffle chaud au creux de son oreille :
« Mais j'imagine que la tension est devenue trop forte... Et qu'un jour j'ai osé te toucher… »
Il a chaud, ce fantasme, la main de Daiki qui remonte sa cuisse, ont raison de son self control. Son érection est pleinement réveillée et son cœur bat soudain beaucoup plus vite. C'est étrange de se rappeler de ce vieux fantasme pourtant si familier.
« D'abord... Tu m'as demandé si je l'avais déjà fait en vrai... Et j'ai avoué que j'avais jamais laissé un mec me pénétrer avec quoique ce soit... Et... Tu m'as proposé d'essayer, parce que tu rêvais de me prendre depuis des jours... »
Il se revoit plusieurs années en arrière à rêver de Daiki, du gars hetero qui lui plaisait beaucoup trop et pour lequel il était prêt à inverser les positions sans se poser de questions alors qu'il n'avait jamais osé franchir le pas avec personne. D'ailleurs, il n'avait même jamais joué avec des jouets, ça restait du pur fantasme, sa seule fantaisie restant la lingerie. Fantaisie à laquelle il n'a pas beaucoup cédé jusqu'à présent.
Daiki remonte encore sa main, caressant lentement son entrejambe de bas en haut. Ses lèvres se pressent doucement contre son cou quand il murmure :
« Je vois... Et est-ce que tu as dit oui, love ? »
Il gémit doucement.
« Yeah... J'ai dit oui... Ton regard était dévorant... J'avais l'impression d'être la personne la plus désirable au monde... J'étais ravi que toute ton attention soit focalisée sur moi... Et tu m'as touché... Tu as posé ta main sur ma cheville et tu es remonté doucement le long de ma jambe... »
Le brun pose un regard brûlant sur lui et soudain le renverse sur le canapé, pose sa main sur sa cheville et trace son chemin doucement vers le haut de son corps.
« Like that, love ? »
Il est surpris quelques instants. Mais il déglutit et hoche la tête doucement alors qu'il souffle d'une voix rauque.
« Yeah... Like that... »
Daiki sourit et en profite pour lui retirer prestement son pantalon et son boxer, puis pose un baiser au-dessus de son genou, à l'intérieur de sa cuisse, puis embrasse sa peau plus haut, donnant un coup de langue sur ses bourses.
« Et ensuite, love... Qu'est-ce que je fais ? »
Son souffle se coupe sous ces soudaines stimulations. Il se sent un peu confus, ne comprenant plus exactement pourquoi ils en sont là, même s'il ne va pas s'en plaindre mais surtout quelle est la question de son homme. Sa respiration est lourde et basse. Il retrouve un peu ses esprits et reprend.
« Au début... Tu es un peu intimidé c'est... La première fois pour toi aussi... Alors tu oses pas encore toucher mon intimité... Tu explores mon torse d'une main et de l'autre tu touches ma queue et mes bourses du bout des doigts pour... Découvrir… »
AOMINE
Il s'est laissé envoûter par la voix de son homme et les images et sensations qu'il fait naître dans son imagination. Guidé par son fantasme, totalement absorbé par l'instant présent, il continue de suivre le récit de son homme et tire sur son t-shirt pour exposer sa poitrine. Il y promène le bout de ses doigts, s'installant entre ses jambes pour venir effleurer sa queue comme s'il ne l'avait jamais touchée.
« Continue, love... » murmure-t-il doucement.
Taiga le regarde avec désir et presque timidité aussi. C'est étrange de partager ce genre de rêveries intimes et à la fois terriblement excitant. Il déglutit et sa voix se brise quand il reprend.
« Je suis un peu intimidé aussi... Pas effrayé... Parce que j'en ai envie mais... Je fantasme depuis si longtemps sur toi que j'ai du mal à croire que tu es vraiment en train de me toucher... Alors... Je sais pas quoi faire de mes mains et j'ose pas bouger... Je te laisse juste me toucher... Et c'est bon... Tu prends ton temps pour découvrir mon corps... Avec tes mains et ta bouche... Au début tu es sage... Tu effleures... Tu presses de doux baisers... Et puis tu prends de l'assurance et tu viens goûter un de mes tétons. »
Il sourit et commence donc à explorer son corps délicatement, glissant sa main, ses lèvres sur sa peau, prenant son temps pour stimuler tous ses nerfs. Puis, sa bouche se pose sur son téton et il fait rouler la pointe rosée et dure sous sa langue avant de le sucer doucement. Il le mordille un peu, puis passe à l'autre.
« Et ensuite, love ? » demande-t-il d'une voix rauque en relevant les yeux vers lui.
Taiga gémit à ces stimulations. Il semble encore plus sensible que d'habitude sous ses caresses comme si cet échange erotique avait réveillé toutes ses terminaisons nerveuses.
« Je... Je peux pas m'empêcher de gémir parce que c'est bon... Et tu me dis que... Tu aimes m'entendre gémir et... Tu prends encore plus d'assurance alors tu viens caresser mes bourses de ta paume, quand tes doigts viennent caresser mon anus très doucement… »
Daiki laisse sa main dériver plus bas, sa paume chaude enveloppant ses bourses. Il applique une légère pression tandis que ses doigts s'aventurent dans la chaleur entre ses fesses, se posant sur son orifice et commençant à le masser doucement. Son regard parcourt son corps nu puis remonte jusqu'à son visage.
« C'est vrai, love... J'aime t'entendre gémir... » murmure-t-il en pressant un peu plus ses doigts contre son intimité.
KAGAMI
Son cœur bat violemment dans sa poitrine. Il gémit et ouvre un peu plus ses cuisses. Son corps réagit sans qu'il ne contrôle quoi que ce soit. Partager ce fantasme avec son homme, avouer qu'il en a été l'objet et le décrire aussi graphiquement est aussi excitant qu'intimidant.
Il a l'impression de s'exposer encore plus, de partager quelque chose de terriblement intime et secret. Ce qui attise son désir, le regard de son homme lui semble encore plus intense. Son ventre se contracte et il gémit encore en bougeant légèrement le bassin pour accentuer la pression, ses mains se crispent sur le canapé. Il a l'impression que ces simples touchers délicats et le regard de Daiki suffiraient à le faire jouir, tellement il est sensible et réceptif à ce petit jeu. Et ce serait terriblement et délicieusement embarrassant. Sa poitrine lui semble trop étroite pour la chaleur qui s'y accumule.
Il se rappelle qu'il est censé décrire son fantasme, il hésite mais Daiki semble aimer lui faire vivre son rêve pervers. Il regarde son homme et souffle d'une voix rauque.
« Tu te montres... Très prévenant... Tu me demandes plusieurs fois si... Je suis ok... Et je te répète que j'en ai envie... Alors tu appuies plus tes caresses... Tu commences à masser , découvrant... Tu es inexpérimenté, mais on dirait que tu as fait ça toute ta vie... Ou que tu t'es renseigné comme si tu avais planifié de me demander... Mais j'ose pas poser la question. Et juste je savoure... Et... Tu me regardes... Tout le temps tu me regardes... Et je vois dans tes yeux... Le désir... J'ai l'impression que tu veux me dévorer... Et j'adore ça... Et... Tu me demandes si tu peux m'embrasser. »
Daiki cercle lentement son intimité, étirant avec douceur l'anneau de chair sous la pulpe de ses doigts. Il se penche pour poser ses lèvres dans son cou et sucer doucement la peau entre ses dents. Puis, il relève la tête et effleure ses cheveux, comme s'il voulait s'enivrer de leur odeur. Il revient ensuite effleurer sa tempe, sa joue, puis ses lèvres, et chuchote dans un souffle :
« Je peux t'embrasser ? »
Un gémissement étranglé lui échappe et il répond presque suppliant.
« Yes... Please... »
Le brun caresse ses lèvres des siennes avant de les happer avec douceur. Il les laisse glisser lentement entre les siennes avant de les libérer pour mieux revenir les embrasser plus fougueusement. Puis, il glisse sa langue dans sa bouche et gémit légèrement de désir tandis qu'il l'explore chaudement.
Il glisse une main sur sa nuque et savoure son baiser. Son cœur bat vite dans sa poitrine, ce baiser est doux, tendre et passionné et lui rappelle un premier baiser. Il gémit doucement contre ses lèvres. Il pousse son bassin plus au contact des doigts de son homme cherchant à les faire entrer en lui.
Répondant à sa demande muette, Daiki pousse ses doigts en lui, se frayant un chemin dans son intimité chaude. Il appuie doucement sur sa prostate et commence à la masser d'un léger mouvement circulaire. Il se recule un peu et le regarde amoureusement :
« C'est aussi bon que dans ton fantasme, love ?
— Oh fuck... It's so much better… Because it's not a dream anymore… » gémit-il.
Il regarde son homme, s'agrippe à sa nuque, son cœur est comme enveloppé d'une douceur chaleur, l'émotion l'éteint. Il déglutit et laisse échapper d'autres soupirs de plaisir.
So much better... Because now you love me Daiki...
Et même dans ses fantasmes les plus fous il n'a jamais osé s'imaginer être plus qu'une expérience sexuelle dans la vie d'un hetero un peu curieux pour Daiki. Son cœur palpite, il sent la sueur et les frissons couvrir son corps.
AOMINE
Il fait jouer ses doigts en lui, un peu enivré par ce fantasme dans lequel il se croit presque. Sans compter qu'il trouve ça très érotique d'imaginer que son homme ait pu se caresser en pensant à lui de cette manière, même si ça lui semble également quelque peu surréaliste. Il n'a pas eu le temps de construire ses propres fantasmes, ou plutôt ne se l'est pas autorisé. Ils ont toujours été fugitifs, avec une unique fonction, celle de lui permettre de relâcher un peu de tension. Alors c'est aussi pour cette raison qu'il aime explorer celui de son homme, et en faire quelque chose de réel, un peu comme un cadeau qu'il pourrait lui faire après les années qui les ont séparés.
Il écoute les réactions de Taiga, de son souffle jusqu'à ses plus petites contractions musculaires, parfois, il a l'impression qu'il est un instrument dont il peut extraire la plus belle mélodie, pourvu qu'il sache s'y prendre... avec doigté.
Après un moment, il retire ses doigts en douceur et lubrifie sommairement sa verge avant de l'appuyer contre son intimité. Il ne le pénètre pas encore, se contentant de maintenir la pression.
« Et qu'est-ce que ça t'a fait quand je t'ai finalement pénétré, love ? »
Taiga le regarde un peu perdu, la tension est évidente dans son corps alors qu'il attend avec impatience qu'il le pénètre. Et soudain une lumière semble s'allumer dans son regard, derrière le voile de plaisir qui semble l'éloigner de la réalité. Ses joues rosissent un peu plus et il souffle.
« J'ai gémi de plaisir... La sensation ta queue chaude, grosse m'écartelant... C'était tellement meilleur que ces jouets durs et froids que j'utilisais habituellement… Tellement bon... L'extase... J'étais transporté… Please... Prends-moi love… »
Il frémit à ces mots, et malgré une légère appréhension à l'idée que cette fois, ça ne sera pas aussi bien, il projette son bassin et s'enfonce dans les entrailles de son homme qui se referment en un étau sur sa queue, lui arrachant un gémissement de plaisir. Il attend un peu et recule avant de se rengainer profondément en lui, tous ses nerfs palpitant sous sa peau alors qu'il se connecte si étroitement avec Taiga, prolongeant son fantasme, et, peut-être, commençant le sien...
Taiga ne retient pas sa voix, gémissant de plaisir sous ses assauts. Sa main vient se crisper sur sa fesse et il le presse contre lui pour l'inviter à le pénétrer profondément. Son regard brillant d'extase se perd dans le sien et il souffle haletant de plaisir, la voix un peu brisée.
« C'est bon love... C'est si bon... J'aime te sentir en moi... Tellement bon... Oui... »
Daiki relève la cuisse de Taiga pour se donner plus d'amplitude, et son bassin se colle au sien, sa bouche s'égare dans son cou alors qu'il accélère ses coups de reins, se perdant dans le plaisir d'être en lui, de le posséder presque comme si c'était la première fois, qu'il vivait ce vieux fantasme d'adolescent, comme s'il ne s'était rien passé avant. Et pourtant, il sait que la passion dans sa gestuelle doit transmettre plus qu'un désir juvénile, parce que même s'il aime à l'imaginer, il n'est plus le même que quelques années auparavant, il est plus abîmé, plus cabossé, mais aussi... plus vrai qu'il ne l'a jamais été.
KAGAMI
Il se laisse envahir par le plaisir. Sa jambe libre drapée autour de la taille de Daiki, ses doigts griffants son postérieur pour l'inviter à le pilonner plus fort et plus vite. Il remonte sa main sur sa nuque et dans ses cheveux, profitant de ses lèvres qui taquinent son cou, il adore ça. Il gémit de plaisir, ondulant pour accompagner les coups de rein de Daiki. L'espace d'un instant, il est de nouveau adolescent et Daiki est le premier à lui faire découvrir le plaisir anal. L'émotion serre son cœur.
« Dai... Harder... Please... »
Le brun s'exécute aussitôt, lui assénant des coups de reins plus brutaux, faisant claquer sa chair contre la sienne alors qu'il noie ses gémissements étranglés contre son cou qu'il mord plus férocement. L'une de ses mains glisse le long de son flanc, l'autre lui empoigne une fesse tandis qu'il s'impose en lui, rien ne semblant plus s'interposer entre son désir et sa proie.
Il aime se sentir ainsi possédé. Il aime sentir Daiki se libérer, comme s'il acceptait enfin de céder à ses pulsions refoulées. Il aime le sentir sauvage, guidé par ce besoin impérieux, oublier toute pensée cohérente et se servir de son corps pour céder à ce désir brûlant qu'il musèle la plupart du temps ou refuse d'accepter.
« Oui... Comme ça love... That's so good... »
Des larmes d'extase glissent le long de ses tempes, son ventre se contracte, son cœur accélère encore sa course et semble prêt à éclater dans sa poitrine. Il s'agrippe à son homme, comme s'il avait peur de se noyer.
« Oh yes... Oh yes... Yes... Dai... »
Sa voix s'étrangle dans sa gorge quand il prononce le nom de son homme alors que l'orgasme s'abat sur lui, annihilant toute pensée cohérente et qu'il se répand entre leur ventre.
AOMINE
Les gémissements de Taiga bourdonnent dans ses oreilles, et quand il jouit il laisse échapper une plainte alors que l'orifice de son homme se comprime sur sa queue. Il se laisse bercer par la chanson de son corps couvert de sueur, agrippé au sien... Il se perd dans l'intensité de la sensation, s'autorise à tout lâcher, tout ce qui le retient encore. Il se guide à la mélodie des gémissements de son homme, l'accompagne quand sa voix se brise, et se laisse aller, plantant encore quelques coups de reins avant de se répandre en lui. Il le mord un peu plus fort quand le spasme de plaisir le traverse, puis il l'étreint puissamment, refermant ses bras et ses mains sur lui.
Taiga répond à son éteinte, glissant ses bras autour de lui et le pressant doucement contre son corps. Les lèvres de Taiga se pressent tendrement sur sa tempe.
Il ferme les yeux et caresse son dos, écoutant les battements de son cœur cogner dans le calme de l'appartement. Il laisse ses doigts parcourir le relief du dos de Taiga, récoltant des gouttes de sueur. Et il profite simplement de la sensation puissante de l'orgasme qui pulse encore en lui.
Taiga enfouit son visage dans son cou et presse doucement ses lèvres sur sa peau. Comme s'il le pouvait encore, son homme semble se blottir un peu plus dans ses bras comme s'il cherchait un cocon de tendresse et de douceur. Sa voix un peu rauque de l'orgasme souffle doucement au creux de son oreille : « I love you Daiki. »
Il sourit un peu à ces mots et embrasse tendrement son front.
« I love you too... »
Il continue à caresser lentement ses flancs, ses cuisses, et reste contre lui, en lui, en oubliant un peu l'inconfort possible de son homme, savourant simplement sa proximité et son odeur, plus forte après l'amour, qui chatouille ses narines.
KAGAMI
Il n'a pas envie que son homme s'éloigne, il aime sentir le poids de son corps sur le sien, il aime avoir l'impression de se fondre dans ses bras. Il sourit et pose de délicats baisers sur son cou, quand ses doigts caressent tendrement sa nuque. Ils restent un long moment silencieux à savourer. Il réalise que son homme lui a fait vivre l'un de ses plus secrets et plus précieux fantasmes. C'est un cadeau énorme, fantastique, à la fois tellement intense et intime. Il est heureux de l'avoir partagé avec lui.
Il caresse sa nuque et souffle.
« Merci love... It was amazing... J'aurais jamais cru que je pourrais vivre ou jouer ce genre de fantasme un jour... »
Daiki laisse échapper un léger rire.
« Je vois ce que tu veux dire... Je suis content que t'aies aimé... Souvent... Le passage du fantasme à la réalité est plutôt nul... Alors si c'était pas le cas cette fois, c'est bien. »
Et là-dessus, il embrasse encore tendrement ses lèvres.
« C'était super hot ! Et je dois quand même t'avouer un truc... Même si ça fait partie de mon fantasme... En vrai, j'ai jamais utilisé de sextoy...
— Really ?! » Daiki le regarde un peu surpris. Puis semble réfléchir en se mordillant la lèvre. « Well... J'imagine que c'est pas si étrange. C'est pas parce qu'on est gay qu'on a déjà vraiment envisagé la pénétration... Et même si on l'envisage... Ouais, ça peut encore faire partie de ces trucs bien sur le papier, mais beaucoup moins fun en pratique. Enfin... » Il secoue la tête en souriant. « J'suis juste content que ça t'ait plu. » Et il revient embrasser tendrement ses lèvres.
Taiga rigole quand leurs lèvres se séparent.
« Ouais c'est un mélange de plein de raisons... Mais c'était pas tellement le problème d'accepter d'être pénétré... J'ai toujours eu envie de le faire.
— Hm... C'est le côté objet qui te plaisait pas, alors ?
— Ouais... Y'a de ça. J'étais pas très à l'aise avec cette idée... En plus du fait que je voulais pas commencer avec un jouet... Et puis... J'assumais pas non plus... ça a déjà été très difficile de m'acheter de la lingerie...
— Je vois... Alors en fait, finalement... T'as pas tellement exploré tes fantasmes par la suite ? T'es resté... plutôt standard, si j'peux le dire comme ça ?
— Ouais... C'est ça... » Taiga rigole un peu en rougissant. « Ce fantasme-là est soft... Et j'en ai plein des comme ça... J'crois que je suis un gros romantique. Mais sinon... Pour la lingerie, ou ma curiosité par rapport au BDSM... Y'a une question de partenaire aussi. »
Daiki finit par se retirer et s'assoit en tailleur sur le canapé, reprenant sa bière dont il avale quelques gorgées, pensif. Puis, il hoche la tête.
« Ouais, pour ces trucs-là faut énormément de confiance entre deux personnes, parce que c'est des trucs où on se rend vulnérable... Déjà, le sexe, c'est se rendre vulnérable, alors ça...
— Ouais... C'est vrai. »
Taiga s'est redressé, ses jambes toujours enroulées autour de sa taille. Son regard rubis semble l'étudier puis il pose un baiser sur sa joue avant de poser son menton sur son épaule.
« La confiance c'est important... Et ça demande de l'investissement et beaucoup de patience... »
La main de Taiga vient doucement caresser son ventre avant qu'il récupère lui aussi sa bière pour en boire quelques gorgées.
« Enfin, quelque part, conclut Daiki, j'suis un peu rassuré que t'aies pas eu des tonnes d'expériences exotiques... C'est moins intimidant pour moi et j'me sens moins à la ramasse ! »
Il a envie de protester, de dire à son homme qu'il ne devrait pas être intimidé par son manque d'expérience. Mais il sait que son homme est embarassé de commencer seulement à découvrir sa sexualité et que ça n'aide pas à ce qu'il se sente à l'aise.
« Peut-être que je t'attendais... En tout cas, j'attendais quelqu'un avec qui je me sens suffisamment en confiance pour partager ce genre de choses. Ça veut dire qu'on a plein de choses à explorer ensemble si on a envie... Ou pas... Il n'y a pas de règles... Pas de honte a préféré du classique en matière de sexe... N'empêche que mes expériences les plus folles en matière de sexe ont été avec toi ! »
Daiki esquisse un sourire puis se lève et leur apporte de quoi s'essuyer.
« On venait de se laver... » remarque-t-il en se rasseyant sur le canapé.
Après une pause, il reprend : « J'ai des regrets... D'avoir attendu tout ce temps... Même si je sais que comparé à d'autres, je suis chanceux, j'suis encore très jeune. Alors ouais, j'imagine que ce sont juste des chemins à explorer. Et puis j'ai quand même du vécu amoureux et intime... Même si tout ça était très biaisé. Et puis t'as pas l'air d'avoir à te plaindre de moi, alors... Si j'évite de me mettre la pression et d'essayer de me précipiter... Peut-être même qu'on arrivera à rendre ça fun et au lieu que ce soit un problème à résoudre ! »
Un problème à résoudre ?
Il est choqué. C'est vraiment comme ça que Daiki voit les choses ? Il regarde son homme avec perplexité. Il est trop surpris pour répondre à ça alors il sourit et répond au reste.
« C'est déjà fun... C'est toujours fun... Et bien-sûr que non je me plains pas. Peut-être que tu as pas eu l'occasion de fantasmer... En tout cas que tu t'y es pas autorisé... N'empêche que je peux t'assurer que beaucoup nous envieraient notre vie sexuelle... Certains restent dans le fantasme toute leur vie... Et d'autres ne fantasment pas et vivent. Les vestiaires, la plage, le toit de l'immeuble en pleine tempête... T'as peut-être jamais fantasmé... Mais j'ai jamais fait des trucs aussi dingues... J'aurai jamais osé.
— Ha ! Mais ça c'est parce que tu peux pas me résister ! Du coup ça te fait faire des trucs de dingue ! »
Le brun rigole et reprend de la bière. Il sourit et rougit sûrement un peu aussi.
« C'est clair... Je peux vraiment pas te résister. En plus... Tu sais me défier comme personne. »
Il boit un peu de bière en se rappelant de cette fois où, sur le banc de touche, son homme a réussi à le convaincre de piquer l'huile du kiné pour tirer un coup vite fait aux toilettes. En plein match officiel ! Impensable qu'il ait été capable de faire ça ! Daiki a raison... Il ne sait pas lui résister ! Et il n'en a pas envie non plus.
Daiki sourit et se rapproche de lui pour poser un baiser sur ses lèvres.
« Yeah... Ça c'est une constante entre nous... T'as toujours réagi au quart de tour à mes provocations... »
Le brun sourit, apparemment très content de lui. Il fait mine d'en être vexé avant de rire un peu.
« Ouais... J'ai aucun self control avec toi ! »
Daiki le regarde avec un doux sourire.
« Tant mieux. J'crois que toi et moi, on a tendance à abuser du self-control en général.
— Tu peux le dire ! »
Il sourit aussi à son homme et boit quelques gorgées de bière. C'est sûrement pour ça aussi qu'il aime le sexe, c'est un moyen pour lui de s'abandonner et d'arrêter de contrôler. Mais force est de constater qu'il n'y a qu'avec Daiki qu'il se libère vraiment...
Vraiment ? Peut-être même pas encore. Mais il a confiance, ça viendra. Daiki a encore beaucoup d'incertitudes qui font ricochet sur lui et l'égratignent parfois, mais ce n'est que parce qu'elles mettent en évidence ses propres vulnérabilités. Ce n'est rien d'insurmontable. C'est comme ça qu'on se construit et qu'on grandit. Alors il a vraiment confiance, petit à petit ils vont se faire confiance et accepter de s'exposer l'un à l'autre sans armure, sans protection, nus et vulnérables.
Daiki se relève et renfile son jogging en rigolant un peu :
« Tu disais que je m'exposais au danger en me fringuant comme ça, mais finalement c'est toi qui es tombé dans le piège !
— Hm... Crie pas victoire trop vite ! La journée n'est pas terminée ! »
Il rigole et entreprend de se rhabiller aussi. Puis il s'étire.
« Bon on reprend la partie ou tu veux faire autre chose ?
— J'ai toujours pas mon lit de princesse, et ça, c'est pas acceptable. Donc continuons un peu, au moins le temps de faire ça !
— OK! Deal. »
Il reprend sa manette et se remet au travail avec sérieux.
