Ahh ! Déjà un mois et demi depuis la publication du dernier chapitre ! Voici le nouveau ! Riche en événements et surtout en émotions diverses.

Enjoy !


AOMINE

Quand il se réveille le lendemain matin, la pluie a cessé et il semble même y avoir un rayon de soleil qui filtre à travers les rideaux. Il met quelques secondes à émerger et à se rappeler ce qui s'est passé la veille. Une boule douloureuse se forme dans son ventre, et après, il se souvient aussi de la visite qu'ils doivent faire cette après-midi, et il se prend à espérer un peu trop ardemment que ça fonctionne, alors qu'il s'était efforcé jusqu'à maintenant de ne pas trop s'enthousiasmer.

Il jette un coup d'œil à son homme qui semble encore dormir, et hésite un peu à se lever maintenant. Il reste quelques minutes étendu, essaie de se rendormir, mais il en est incapable. Ce n'est pas vraiment une période propice aux grasses matinées, pour le dire avec un euphémisme.

Finalement, il décide de se lever et enfile des fringues qui traînent dans un coin de la chambre avant de rejoindre la cuisine pour faire du café. Dès qu'il est prêt, il se glisse sous un plaid dans le canapé, allume la télé et trouve un programme potable tandis qu'il sirote son café en se réveillant peu à peu.

KAGAMI

Quand il ouvre les yeux, seul dans le lit, ce serait mentir que dire qu'il est surpris. Son homme n'a pas eu la même nuit agité que la veille, mais il se doute que les préoccupations du moment ne vont pas s'envoler si simplement.

Il se lève sans tergiverser. Aucune bonne raison de traîner au lit quand il y est seul. Il n'a jamais aimé faire la grasse matinée à moins d'avoir la gueule de bois, ce n'est que la présence de Daiki qui le fait céder à la tentation de rester étendue à "se détendre". Il enfile rapidement un jogging et un sweat et sort dans le salon, où il trouve son homme installé devant la télé, une tasse de café vide posée sur la table. Il ne reconnaît pas l'émission et ne cherche pas non plus à reconnaître, il s'approche derrière lui et caresse doucement ses cheveux.

« Hey love... Tu as déjeuné ? »

Daiki renverse la tête en arrière pour le regarder.

« Hey... Non pas encore. Ça fait pas très longtemps que je suis levé.

— OK. Je vais faire le petit dej. Tu veux un autre café ? »

Il se penche pour poser un baiser sur ses lèvres et récupérer sa tasse.

« Yes love, thanks. »

Le brun pose la main sur sa nuque et le retient quelques instants pour prolonger le baiser.

Il ne se fait pas prier pour savourer plus longuement ses lèvres. Il s'écarte finalement, mais reste à portée de lèvres et lui sourit tendrement.

« T'as envie d'un truc spécial pour le petit déj ?

— Hm... Je serais plutôt petit-dej américain aujourd'hui, love.

— Tout ce que tu voudras. »

Il revient chercher un baiser que Daiki lui rend avant de relâcher sa nuque en lui adressant un léger sourire. Il pose encore un baiser sur son front et le laisse à son émission, emportant sa tasse vide pour la remplir et commence à faire le petit déjeuner et rapidement, l'odeur du bacon se répand dans la pièce.

AOMINE

Le parfum de la nourriture fait gargouiller son estomac et il se lève au bout de quelques minutes pour aider son homme à servir et emporter son deuxième café dans le salon. Il laisse la télévision allumée même s'il ne la regarde pas vraiment, ces temps-ci le silence a tendance à lui filer le cafard. Il s'attaque à son petit-déjeuner, qu'il savoure même si son appétit est vite comblé.

Taiga lui dévore sa part avec sans surprise un appétit gargantuesque et semble regarder l'écran machinalement sans vraiment faire attention à ce qui s'y passe. Puis, il se tourne vers lui en fronçant les sourcils.

« Tu as bien dormi love ?

— Hm ouais ça peut aller. Et toi ?

— Ouais. J'ai mis un peu de temps à m'endormir... Mais ensuite ça a été. »

Pour sa part ça a été plutôt l'inverse, il est tombé d'épuisement mais le reste de la nuit a été plus chaotique. Il se sent fatigué d'ailleurs, il a l'impression que ça va être un peu dur de récupérer cette semaine. Il repose son assiette et finit son café, les yeux toujours sur la télé.

Taiga le laisse à sa contemplation et termine son assiette avant de se relever pour se resservir.

« Un autre café ?

— Nan merci, love. »

Trop de café aujourd'hui risque de le rendre nerveux et il n'a pas besoin de raisons supplémentaires d'être anxieux. Ils ont encore le temps avant leur rendez-vous de cette après-midi et il finit par se lasser de cette émission qu'il ne regarde pas vraiment, alors il passe sur le jeu vidéo qu'il a commencé la veille. De son côté, Taiga vaque un moment à ses occupations, il débarrasse, fait un peu de vaisselle, quelques allers-retours dans la chambre, change les draps... Enfin il revient s'installer à côté de lui avec son livre. Il pose un baiser sur sa nuque, puis il s'adosse au dossier du canapé, pieds posés sur la table basse et ouvre son livre.

Daiki ne peut s'empêcher de tressaillir quand son portable vibre. Il se rend compte à cet instant à quel point il est stressé et il s'en veut pour ça, mais oui, et il saute au plafond à chaque fois que cet appareil de l'enfer s'exprime. Il n'avait pas vraiment envie de le mettre en vibreur, d'ailleurs, mais il avait peur de rater quelque chose d'important et ne voulait pas non plus bloquer tout le monde extérieur.

Il ramasse donc son téléphone sur la table basse, et constate dépité au vibreur insistant qu'il s'agit d'un appel et non d'un message. Et surtout, qu'il s'agit d'un appel de sa mère. Son cœur bat si fort qu'on dirait que ses côtes vibrent. Mais il décroche.

« Allô ?

— Daiki, enfin ! J'étais si inquiète… »

Sa gorge se noue. Cette inquiétude ne le touche pas. Ce qui le touche, c'est qu'elle resurgisse maintenant qu'elle concerne son image publique. Et il est certain au fond de lui que rien n'a changé. Il n'a pas envie d'un simulacre de relation mère-fils, rempli de non-dits.

« Je vais bien. Qu'est-ce que tu veux ?

— Je... J'ai appris pour… »

La voix de sa mère est terriblement incertaine. Tendue. On dirait qu'elle marche sur des œufs, avec la peur de dire quelque chose de travers. Et ça le rend fou de rage. Instantanément.

« Quoi ?! Que je sortais avec un mec ? Que je l'aimais ? Eh ouais. Figure-toi que je vais l'épouser. Désolé si ça fait tâche, désolé si ça fait sale, désolé si ça te met mal à l'aise. Tu sais pourquoi ? Parce que tout ça, c'est pas mon putain de problème ! J'ai pas à souffrir parce que je te mets mal à l'aise. Parce que je cadre pas avec tes 'valeurs'. J'ai pas à supporter les putain de murmures chaque fois que Taiga et moi on sort ensemble, les sourires gênés, les gens qui soi-disant comprennent mais ce qu'ils veulent surtout, c'est qu'on sorte de leur vue ! Les homos, moi ça me dérange pas ! Mais pas devant moi ! Dans l'ombre ! Chacun sa place ! Et les homos, on les tolère, tant qu'ils sont invisibles ! Hein ? Pas vrai ?! »

Il s'interrompt, essoufflé, la colère est telle qu'elle vibre sous sa peau, brouille sa vision. Il ne pensait pas que ça sortirait comme ça, qu'après toutes ces années de silence, il suffirait de ce déclencheur pour dire à sa mère tout ce qu'il a sur le cœur, sans se préoccuper d'elle, de ses sentiments, de ce à quoi leur relation ressemblera après ça. Il n'en a plus rien à foutre. La rupture est consommée. Et il ne savait même pas à quel point il en avait besoin, jusqu'à ce que ça arrive enfin.

Le silence s'éternise au téléphone. Il soupire. Elle ne dira rien, comme d'habitude. La décence l'interdit, pas vrai ? Il ne faut pas dire les choses qui fâchent. Il faut rester 'digne'. Endurer. Rien n'est jamais le problème des autres. On doit être assez fort pour que rien ne soit jamais un problème pour qui que ce soit. Insensibiliser. S'effacer lentement. Devenir peu à peu une parodie de soi-même, un spectre, une ombre qui agit en mimant la personne qu'on était avant d'y renoncer parce que tout le monde vous dit de la fermer et d'encaisser. Mais ça, c'est fini. La colère a pris le relais. Et il n'a plus peur.

KAGAMI

Il a levé le nez de son livre en entendant son homme décrocher son téléphone. La situation n'étant pas facile ces derniers temps, il ne peut s'empêcher d'être un peu tendu et s'attendre peut-être à recevoir de nouvelles informations pas très agréables.

Il n'a pas pu entendre les mots de la personne de l'autre côté du téléphone, mais voyant son homme tendu répondre en japonais, il a posé son livre. Il n'a pas eu le temps de se demander s'il devait laisser un peu d'intimité à son homme ou au contraire rester auprès de lui. Mais le soudain accès de rage de son homme le surprend totalement. Il écoute son homme déverser tout ce qu'il a sur le cœur dans son téléphone. Il est abasourdi, choqué parce qu'il dit, parce qu'il entrevoit entre les mots de son homme. Il comprend très vite qui de l'autre côté de l'océan l'appelle. Et son ventre se tord à mesure que les mots de Daiki prennent sens dans sa tête.

Comment des parents peuvent-ils oser dire des choses pareilles à leur enfant ? Comment des parents censés aimer leur enfant inconditionnellement peuvent-ils agir de cette manière ? Il sait que ça existe beaucoup trop dans ce monde et ça réveille une colère sourde en lui. Il ne comprend pas qu'on puisse juger ses propres enfants, qu'on puisse les renier parce qu'ils ne font pas ce qu'on attend d'eux, parce qu'ils ne sont pas dans la norme de la société.

Alors que son homme crache ses derniers mots, il ne dit rien, son cœur est lourd et son corps tendu de colère. Mais il pose une main sur sa nuque et presse ses lèvres sur sa tempe. Et il se retient de prononcer un mot pour ne pas envenimer la situation, mais il est là, présent pour Daiki, partageant sa colère.

AOMINE

La présence physique de son homme à ses côtés le raccroche au réel. Ça n'efface pas la colère, mais ce n'est pas ce qu'il veut de toute façon. Par contre, ça lui évite de se perdre plus loin dans les ténèbres de ses incertitudes. Ça lui rappelle que cette réalité dont il avait rêvé, être aux côtés de quelqu'un qui lui correspond, de s'épanouir avec lui, ce n'est pas un rêve ou un fantasme, quelque chose qu'il ne peut pas se permettre d'espérer, parce que la vie, ça ne marche pas comme ça. Il a le droit d'être heureux sans se sentir redevable, ou pire, coupable. Il n'a pas à s'excuser d'avoir trouvé un homme qui lui fait du bien, qui le soigne, qui l'aide à s'épanouir.

Mais le silence s'éternise au bout du fil.

« Maman ? »

Ce mot résonne dans sa tête après l'avoir prononcé. Malgré toute sa colère, son ton lui semble un peu trop désespéré. Et il se déteste de continuer d'attendre des attentions, de l'amour, de la protection, de quelqu'un qui l'a laissé quitter le foyer avant même sa majorité, considérant que c'était à lui de changer. Mais voilà, il n'a pas changé. Rien n'a changé.

« Maman, je vais raccrocher, maintenant. Je vais bien. Je disais pas ça en l'air tout à l'heure : je vais épouser Taiga. Alors... Je vais te dire un truc. Quand toi et papa serez prêts à l'accepter, on pourra discuter. D'ici là, je me débrouillerai très bien tout seul. C'est ce que j'ai fait jusqu'à maintenant. Je vous dois rien du tout. J'achèterai plus jamais votre culpabilité à la con. C'est terminé. Je vous dois rien. »

Il n'a même pas écouté pour voir si sa mère allait dire quelque chose, et il ne lui laisse pas le temps de le faire. Il fallait qu'il sorte tout d'un seul coup, pendant que la colère brûlait encore, avant qu'il doute, avant qu'il ne prenne peur. Il raccroche et jette son portable sur la table, le regardant avec horreur comme s'il s'agissait d'un objet maléfique. Il tremble.

Et déjà, à peine il a raccroché et contemple son téléphone muet...

Putain, qu'est-ce que tu viens de faire ? Qu'est-ce qui t'as pris... Qu'est-ce que t'as fait ?!

KAGAMI

Sans hésiter, il enroule ses bras autour de Daiki et le serre contre et masse doucement sa nuque de sa main. Il le sent trembler entre ses bras et peut-être paniquer. Il embrasse doucement sa tempe et souffle des mots apaisants.

« Tout va bien love... Tout va bien... »

Maman.

Il a la gorge nouée. La voix de son homme était tellement désespérée en l'appelant. Son cœur est douloureusement serré. C'est terriblement dérangeant à quel point, la voix de son homme lui rappelle la sienne quand il appelait sa mère enfant et qu'elle ne pouvait juste plus répondre. Il a envie aussi de déverser sa haine contre tous ses parents bien vivants qui abandonnent ou maltraitent leurs enfants de cette manière... Quand d'autres n'ont même pas la chance de vivre. Il a envie de déverser sa haine sur les parents de Daiki, pour oser lui faire ça. Sa mère n'est pas morte physiquement mais... Ça lui fait penser à tous ces mots qu'on utilise pour parler d'une personne décédée. Tous ces mots qu'il a trop entendu enfant et qui portent tellement à confusion: 'Elle est partie' 'Elle nous a quittés'... Comme si elle avait eu le choix. Non, sa mère n'est pas juste partie, comme on part faire des courses elle est morte, c'est définitif, pas de retour en arrière possible et pour un enfant c'est un concept très difficile à appréhender. Mais il réalise que la mère de Daiki qui abandonne son fils volontairement... C'est probablement pire. C'est un acte d'une cruauté intolérable et qui laisse vicieusement la place à l'espoir "qu'elle revienne". Comment faire son deuil d'une mère qui vous abandonne ? Comment s'accepter et avoir confiance en soi quand ceux qui devraient être là sans faille pour nous soutenir quoiqu'il arrive nous tourne le dos ?

Il murmure encore. Il ne sait pas exactement ce qu'il dit, il veut juste que son homme entende sa voix. En contradiction avec cette femme qui semble-t-il est restée silencieuse. Il le serre contre lui, pour lui dire qu'il ne l'abandonnera pas, pour lui rappeler qu'il est la plus belle personne qu'il ait rencontré, pour lui murmurer qu'il doit vivre sa vie pour lui, et qu'il a le droit d'être qui il est.

AOMINE

Il est sous le choc de ce qui vient de se passer. Mais auparavant, tous ces mots qu'il n'avait pas encore prononcés le bouffaient. Il fallait qu'il les dise même si ça fait mal, et quelles qu'en soient les conséquences.

Il se rapproche de son homme pour le serrer dans ses bras, enfouir son visage dans son cou et se raccrocher à lui. Il serait si perdu sans lui. Il respire son odeur et écoute sa voix jusqu'à ce que les émotions qui le submergent s'apaisent un peu et deviennent plus contrôlables.

« Merci love... I'm okay, now... Enfin... à peu près. »

Il se recule un peu et lui adresse un sourire pâle.

« Fallait que ça sorte... Maintenant, c'est fait. C'était horrible, mais... J'avais peur de ce moment, alors... Au moins, j'ai dit ce que j'avais à dire. »

Taiga prend son visage entre ses mains délicatement et embrasse doucement ses lèvres.

« Et je suis fier de toi love... Affronter les choses c'est jamais facile, c'est dur, ça fait mal… Mais au bout du compte… ça soulage… ça permet d'aller de l'avant. »

Le sourire et le regard que Taiga lui offre sont plein d'amour et de tendresse.

Daiki frissonne et se mordille la lèvre avant de reprendre :

« Elle a rien dit... Je pense qu'elle s'attendait pas à ce que je l'engueule comme ça... Je sais pas si elle va réfléchir à ce que je lui ai dit... Mais je veux plus y penser pour aujourd'hui.

— Ok love... Je comprends. Et puis... On a bien d'autres choses à penser aujourd'hui.

— Ouais, c'est vrai. »

Il espère que la visite de l'après-midi ne sera pas une déception, il n'a pas tellement besoin de ça aujourd'hui.

« On a l'adresse exacte de la maison au fait ? Faudrait peut-être regarder comment on y va...

— On a rendez-vous avec l'agente à l'agence. Soit elle a une voiture et nous emmène, soit on prend un taxi.

— Ok, love. J'espère que la maison va répondre à nos attentes... J'aimerais vraiment que ça marche.

— Moi aussi love. Elle a l'air vraiment parfaite sur le papier... J'ai hâte de la voir. »

KAGAMI

Il tient encore tendrement son homme dans ses bras. Pour lui changer les idées, il aimerait lui proposer d'aller se promener au bord de la plage, d'aller surfer ou se baigner. Mais compte tenu des derniers événements, ils se retrouvent coincés chez eux. Et même s'il essaie de le cacher, ça le rend anxieux de se retrouver enfermé, courir sur la plage, surfer c'est vital pour lui. Il a hâte de pouvoir sortir d'ici, mais à défaut, la bouffe est un bon deal pour calmer son anxiété. Même s'il doute que son homme mange beaucoup, il fait déjà des plans pour préparer un festin : cuisiner et manger sont les clés pour la paix de son esprit.

« Hey... J'ai envie de prendre une bière... T'en veux une ?

— Ouais, je veux bien, love. »

Daiki pose un baiser sur sa joue, puis reprend sa manette pour relancer sa partie. Alors il se lève et va chercher deux bières au frigo. Il les ouvre et les pose sur la table basse avant d'aller ouvrir la porte fenêtre, espérant chasser un peu cet impression de claustrophobie. Puis il revient s'asseoir auprès de son homme et glisse une main sur sa nuque qu'il masse doucement en regardant vaguement l'écran et surtout réfléchissant au déjeuner qu'il va cuisiner, quelque chose de suffisamment appétent pour que son homme mange au moins par gourmandise.

AOMINE

Il se détend un peu tandis que son homme masse sa nuque et il s'appuie contre lui, posant sa manette de temps en temps pour boire sa bière. Après cette 'conversation' avec sa mère, il se sent cassé, il a l'impression qu'on l'a passé à tabac. Il se dit que la visite cette après-midi lui aérera peut-être l'esprit. Il a besoin de se concentrer sur quelque chose de positif, quelque chose qui peut fonctionner. Taiga et lui, c'est du solide quelles que soient les tempêtes qu'ils traversent, alors il veut penser à leur couple et à leur avenir, et pas à ce que les gens pensent d'eux.

Taiga reste près de lui un long moment, commentant un peu sa partie mais restant surtout comme une présence réconfortante mais silencieuse. Puis, il embrasse doucement sa tempe.

« Je vais préparer un truc à manger. »

Taiga se détache doucement de lui et ramasse les bouteilles vides pour se rendre dans la cuisine.

Daiki se dit qu'il a de la chance que son homme gère les repas, livré à lui-même et déprimé, il a tendance à avoir une alimentation très chaotique. C'est bon d'avoir quelqu'un qui prend soin de soi et sur qui on puisse s'appuyer quand on faiblit. Avant il avait du mal à l'accepter, mais maintenant il ne sait plus ce qu'il ferait sans son homme. Il a trop besoin de lui.

De la cuisine, les sons réconfortants et maintenant familiers de Taiga qui s'affairent viennent jusqu'à lui. Et bientôt, c'est une bonne odeur un peu sucrée qui s'invite dans la pièce. Pas de doute, c'est de la sauce teriyaki. Et la confirmation arrive quelques minutes plus tard quand Taiga revient avec deux bols fumants de son plat préféré.

Il sourit et embrasse son homme sur la joue.

« Merci love... » Il regarde son plat le cœur un peu serré : « Ça me rappelle quand t'as commencé à me faire des bentos parce que tu t'inquiétais pour moi... Merci de prendre soin de moi, love.

— Oh... C'est vrai. J'avais fait ça... »

Taiga rigole et regarde son bol.

« J'crois que j'sais pas comment faire autrement pour te remonter le moral que te faire à manger. Et c'est normal que je prenne soin de toi... On est là l'un pour l'autre. »

Il acquiesce avec un léger sourire.

« Yeah... You're right. Bon app, love. »

Il commence à manger, et savoure le goût réconfortant de son plat préféré. Il n'a pas énormément d'appétit, mais ça fait du bien.

« Et c'est toujours aussi bon... Tu fais définitivement le meilleur poulet teriyaki !

— Merci love. Tu sais que j'ai appris la recette parce que j'ai découvert au lycée que tu aimais ça... »

Il sourit :

« Ah oui ? Tu espérais me séduire par ta cuisine ? Me nourrir jusqu'à ce que je vienne de moi-même réclamer régulièrement ma pitance ? »

Taiga rigole et rougit un peu.

« Honnêtement ?! J'en sais rien... Peut-être un peu de tout ça... Mais j'ai dû me dire que ça me serait utile un jour ! Et... J'ai eu raison au final !

— Je vois... T'avais commencé à préparer ton plan machiavélique il y a des années... J'avais aucune chance de t'échapper !

— Exactement... Tu es tombé dans mon piège, love. J'ai tout calculé, tout prévu pour que tu tombes dans mes filets de toi-même et que tu n'aies plus jamais envie de partir ! sourit Taiga en venant poser un baiser dans son cou

— Eh bah bravo, c'est réussi ! Je suis très heureux d'être tombé dans tes filets. »

Il termine son bol et passe un bras autour des épaules de son homme, embrassant ses cheveux.

« Hm... Good... Je suis bien content que mon piège ait fonctionné... »

Taiga sourit fièrement en se pressant contre lui sous son bras.

« En plus... Tu as tout mangé.

— Yeah... Je peux pas résister à un poulet teriyaki. Thanks love. C'est vrai que ça remonte le moral.

— Good. Tant mieux... Je suis content. »

La main de Taiga se glisse sur sa cuisse et ses lèvres reviennent se poser sur son cou.

« Je suis content de pouvoir t'aider un peu, love.

— Tu m'aides beaucoup... Je serais perdu sans toi... Et j'aurais peur... Mais avec toi je sais que les choses finiront par s'arranger. C'est vrai j'avais du mal à y croire avant, mais... Je pense que tout ce qui se passe... Ça m'aide aussi à y voir plus clair, à comprendre ce qui est essentiel. »

Il sourit et serre sa main dans la sienne avant d'ajouter :

« A comprendre ce qu'on a ensemble, c'est plus important que l'opinion des gens. Même si ces gens sont mes parents. Parce que ce qui compte au fond, c'est d'être heureux, pas vrai ? Sinon à quoi bon faire quoi que ce soit ? Et moi... c'est être avec toi qui me rend heureux. »

KAGAMI

Il caresse ses doigts et vient glisser sa deuxième main sur sa nuque. Les mots de son homme répandent une douce chaleur un peu pétillante dans sa poitrine. Il aime l'entendre parler d'espoir, de la confiance qu'il a en eux, en leur couple, de la confiance qu'il a en lui pour l'aider à avancer. Il aime l'entendre dire qu'il a peur, qu'il accepte même si c'est pas facile et qu'il se repose sur lui pour l'affronter. Et surtout il aime entendre qu'il est heureux avec lui et que c'est pour ce bonheur qu'ils ont qu'il veut se battre. Un large sourire étire ses lèvres et ses yeux s'embuent légèrement d'émotion. Cet idiot va leur faire pleurer à dire des choses comme ça.

« Yes... Tout ce qui compte c'est être heureux. Et c'est ce qu'on est ensemble... Heureux. »

Il se penche sur son homme et embrasse ses lèvres avec tendresse et passion, un baiser qui dit à quel point il aime son homme. Puis il souffle.

« Je t'aime, Daiki. »

Le brun lui sourit avec douceur.

« Je t'aime aussi, Taiga. »

Puis, Daiki le prend dans ses bras et caresse son dos, posant son front contre son épaule, et l'étreint un moment avant de relever la tête.

« Bon je dois avoir une tête à faire peur, j'vais commencer à me préparer. Il ne faudrait pas que l'agente ait une mauvaise première impression de 'monsieur Kagami'. »

Il rigole, cette erreur de l'agente lui plaît et fera une jolie histoire à raconter, même s'il n'a pas pensé au changement de nom ou pas suite au mariage.

« Je proteste ! Tu es toujours le plus beau et le plus sexy... Mais il faut quand même effectivement qu'on se rende décents pour notre rendez-vous Mr Kagami. »

Il rigole et embrasse doucement ses lèvres.

« On y va ensemble ?

— Ok love. »

Ils rapportent la vaisselle à la cuisine, puis se dirigent vers la salle de bain. Daiki fait couler l'eau et se déshabille rapidement avant de se glisser sous la douche un peu frissonnant. Il l'y rejoint et l'enlace doucement. Il embrasse sa nuque, caresse tendrement son corps et il prend le gel douche et commence à le laver amoureusement.

AOMINE

Il a froid aujourd'hui, la fatigue morale et physique, sans doute. Mais il se détend et se réchauffe rapidement sous l'action des mains de son homme et de la chaleur de l'eau. Il ferme les yeux, savourant ses gestes tendres et réconfortants.

Les mains de Taiga prennent leur temps en massant son corps, détendant la tension dans ses épaules et ses reins. Toute cette tension qui s'est accumulée ces derniers jours semble se voir sur son corps. Taiga ne fait une pause que pour remonter un peu la température de l'eau réalisant qu'il a froid. Une fois son dos lavé et détendu, Taiga ne lui laisse pas le temps de faire quoique ce soit et entreprend de laver ses cheveux en massant cette fois son cuir chevelu, poursuivant ce moment de détente. Ils ne sont pas en retard et Taiga a visiblement décidé de mettre à profit chaque minute pour essayer de le réchauffer et de me chouchouter.

Mais bientôt la douche se termine. Taiga se lave rapidement à sa suite et ils sortent dans la salle de bain embuée après cette longue douche. Encore une fois Taiga s'occupe de lui, sèche son corps doucement et ses cheveux. Il n'y a qu'au moment de s'habiller que Taiga le laisse faire et s'occupe de lui-même pour se vêtir de son côté.

Il s'habille en regardant son homme du coin de l'œil. Il aime son côté tendre et attentionné, ça lui fait vraiment du bien et il se dit qu'il y a quelque temps encore, il ne l'aurait pas laissé faire. Mais il a fallu qu'il apprenne à s'ouvrir, pour le bien de son couple, et parce que Taiga méritait qu'il lui accorde sa confiance et s'en remette un peu à lui. Et au final c'est bénéfique pour lui aussi, et il sait qu'avec le temps, ça finira par devenir totalement naturel. Et ça aussi ça fait du bien, d'être enfin optimiste sur quelque chose.

Il termine de s'habiller, un pull noir un peu chic et un jean bleu délavé, puis s'approche de son homme pour l'enlacer.

« Merci love. Grâce à toi je suis sortable ! »

KAGAMI

Il termine de boutonner sa chemise et se laisse aller dans les bras de son homme. Il a senti son regard sur lui quand il s'habillait. Il a choisi de porter un pantalon large en lin beige, avec une chemise blanche dont il remonte les manches jusqu'au coude, classique mais efficace. Il ne sait pas si son homme le regardait à ce moment là, mais il a choisi de mettre un tanga en dentelle blanc. Il a envie de se sentir sexy et libre aujourd'hui. Et porter de la lingerie fine a ce pouvoir sur lui. Il a si longtemps caché cette part de lui, même à lui-même qu'il ne veut pas se retenir aujourd'hui d'en porter quand il en a envie ou besoin. Et après ces derniers jours tendus, il a particulièrement besoin de se rappeler et d'assumer qui il est.

Il pose sa main sur celle de Daiki et sourit.

« De rien love... »

Il tourne la tête pour quémander un baiser que Daiki lui accorde tendrement. Ils profitent quelques instants puis ils appellent un taxi, terminent de se préparer et descendent dans la rue quand leur chauffeur les avertit de son arrivée. Personnellement, il a aussi mis un chapeau pour couvrir ses cheveux rouges beaucoup trop reconnaissables.

Ils arrivent à l'agence avec une petite dizaine de minutes d'avance et ce n'est pas sans un certain soulagement qu'ils entrent dans le bâtiment sans encombre. Ils n'ont pas besoin de patienter, déjà l'agente les invite à entrer dans son bureau pour échanger quelques informations avant la visite.

« Installez vous ! Très heureuse de vous rencontrer en personne. »

C'est une femme d'une quarantaine d'année, elle est vêtue d'un tailleur bleu nuit très professionnel, rien d'extravagant, la seule fantaisie de sa tenue réside dans ses jolies pendants d'oreille rouges qui contraste avec la couleur de ses vêtements.

AOMINE

Il est un peu nerveux en entrant. Dès qu'ils sortent, il a l'impression que mille paires d'yeux sont braquées sur eux, sans compter les zooms des paparazzis qui peuvent se cacher n'importe où. Avant il ne se préoccupait pas tellement de tout ça, ou plutôt, disons que c'était facile à ignorer. Maintenant, dès qu'il pose un pied à l'extérieur, il se sent en territoire hostile.

Il jette un coup d'œil à son homme, sexy aujourd'hui, d'autant plus avec ce tanga qu'il l'a vu enfiler aussi naturellement que s'il mettait un boxer. Ça le rend beaucoup plus conscient de... eh bien, son entrejambe.

Il détourne le regard et le reporte sur l'agente. Il la contemple plein d'espoir, comme si elle pouvait lui tendre les clefs du paradis, et c'est presque ça... Mais il se contente d'un simple "bonjour madame" en s'asseyant.

Ils sont installés derrière un bureau et Taiga prend discrètement sa main dans la sienne.

« Enchanté. Je suis Kagami Taiga et voici mon compagnon Aomine Daiki.

— Enchanté messieurs. Navrée Monsieur Aomine j'ai cru que vous étiez mariés. »

Elle paniote sur son ordinateur en souriant.

« J'aurai besoin de quelques informations si vous le voulez bien... Pouvez vous me rappeler vos coordonnées ? »

Taiga s'occupe des formalités, fournissant adresses emails et numéros de téléphone, apparemment son homme connaît même le sien par cœur. Une fois satisfaite, l'agente abandonne son ordinateur et se tourne vers eux en leur tendant le dossier.

« Voilà le dossier sur la maison, vous avez toutes les informations techniques, les plans du terrain et de la maison etc et quelques photos. Comment êtes-vous venus ?

— En taxi.

— Je vous propose de vous conduire jusqu'à la maison si ça vous convient.

— Parfait pour nous.

— Je voulais juste vous avertir d'une dernière information avant que nous nous y rendions. Nous avons reçu une offre ce matin, que je n'ai pas encore présentée au propriétaire... Cette offre n'est pas entièrement satisfaisante, elle n'est pas au prix souhaité par le vendeur... Mais il n'est pas impossible qu'il l'accepte compte tenu de la difficulté qu'il a à vendre son bien. Je voulais vous prévenir... Si la maison vous intéresse... Je pourrai éventuellement patienter un peu avant de présenter l'offre de ce matin que vous puissiez nous faire la vôtre. Mais je ne pourrai attendre au-delà de lundi midi.

— OK. C'est bien noté.

— Parfait. Avez vous des questions avant que nous y allions ? »

Il secoue la tête, il ne peut pas penser à la moindre question. Il s'impatiente à mesure que l'affaire se concrétise. Il veut juste voir la maison, savoir si c'est possible. Ils peuvent l'avoir avec une meilleure offre... Mais est-ce bien ce qu'ils cherchent ? Il se lève déjà et déclare :

« On est prêts. On a hâte de visiter.

— Très bien. Alors allons-y. »

KAGAMI

Elle se lève et récupère ses clés de voiture. Il prend le dossier, et suit son homme et l'agente hors du bureau.

« Le parking est au sous-sol. »

Elle les dirige dans le couloir, les fait descendre jusqu'au parking et les invite à monter dans la véhicule dans lequel ils s'installent tous les deux sur la banquette arrière. Pendant le trajet, elle leur pose des questions sur ce qu'il cherche : se donnent-ils une limite de temps, sont-ils prêts à faire construire…et ils parlent également un peu de la maison qu'ils vont visiter. Taiga a glissé sa main dans celle de son homme, il est nerveux, sa jambe tremble et il peine à la maîtriser. Il regarde les minutes s'écouler et le paysage se modifier autour d'eux. Sa nervosité augmente quand ils sont dans le véhicule depuis déjà plus de vingt minutes. Il calcule rapidement que vu la situation géographique de l'agence, il faut déjà compter au moins un quart d'heure de plus pour aller au gymnase aux heures de pointe. Ils roulent encore quinze minutes quand enfin l'agente sort de la route principale pour emprunter un chemin bitumé qui semble se perdre dans la forêt.

« Voilà. C'est ici la limite de la propriété. »

Ils s'enfoncent dans une petite forêt de pins et de feuillus de différentes variétés. Le chemin est bien entretenu mais la forêt semble laissée globalement à son état naturel. L'ombre y est agréable, en regardant derrière eux la route principale disparaît très vite derrière les arbres. Bientôt ils arrivent sur une petite place, entre bitume et zones herbeuses, réservée visiblement pour garer les véhicules. Deux bâtiments ouvrent sur cet espace : La petite maison qu'ils reconnaissent tout de suite et le deuxième bâtiment bien plus imposant, sûrement l'ancienne grange entièrement à rénover. Et entre les deux bâtisses, ils peuvent voir la mer scintiller.

« Nous y voilà. »

Les photos n'ont pas menti et tout est comme il l'avait imaginé. C'est très prometteur et il ne peut s'empêcher d'être un peu excité à la perspective de cette visite. Tout cumulé, il faut compter une petite heure de trajet, mais la route une fois sortie de la ville est très agréable et si son homme aime les voitures et conduire, ça ne peut pas être déplaisant. Une heure de trajet ça lui semble acceptable pour la tranquillité qu'offre ce lieu.

Il serre les doigts de son homme entre les siens et le regarde en souriant et en essayant de deviner ce qu'il en pense au premier abord.

AOMINE

C'est tout ce dont il rêve. Il ne pensait même pas que c'était possible, des endroits pareils. Il n'a pas grandi dans un environnement particulièrement privilégié et n'a pas trop su quoi faire de son argent jusqu'à maintenant, à part le dépenser pour s'acheter des coups à boire, des trajets en taxi, des fringues... des cadeaux par-ci par-là, rien de plus. Il n'avait même pas vraiment conscience qu'il pouvait se permettre ce genre de choses, et en reste un peu scotché. Ils pourraient vraiment habiter ici ?

Le trajet était long pour venir ici... Est-ce que le rythme est tenable ? Il n'en est pas sûr, il trouve ça déjà dur dans l'état actuel des choses. Mais il sait aussi que son envie de quitter la ville est de plus en plus forte, et avec ce qui est arrivé la veille... C'est plus qu'une envie, c'est un besoin.

Ils sortent de la voiture et s'avancent face à la maison. Il examine la façade et le bâtiment à côté. Il trouve ça magnifique. Il a envie de rester ici pour toujours.

L'agente leur sourit, alors que Taiga est juste à côté de lui presque épaule contre épaule.

« Par quoi voulez-vous commencer ? L'intérieur ou l'extérieur ?

— L'extérieur, s'il vous plaît », répond Daiki avant de regarder son homme : « Enfin, si ça te va aussi.

— Très bien pour moi. »

La main de Taiga frôle doucement la sienne. Et la jeune femme leur sourit et les invite à la suivre. Il y a de quoi garer plusieurs voitures à l'abri, elle leur montre un espace où les précédents propriétaires avaient commencé à faire un potager, il y a même un poulailler. Le jardin est bien entretenu sûrement pour attirer les potentiels acheteurs, des parterres de fleurs et des zones ombragées l'une d'elle sur le côté de la maison étant encore aménagé d'un salon de jardin et donne de l'autre côté sur la plage. La plage n'est pas très grande, le sable disparaît rapidement dans la forêt de pins de chaque côté. Mais l'océan est là à leurs pieds, un peu agité aujourd'hui et forment de gros rouleaux, la tempête de la veille n'est pas loin. A côté de lui Taiga souffle.

« Waouh... »

C'est tout ce dont il a envie. Trop beau pour être vrai. Il essaie de ne pas laisser transpirer ce qu'il ressent et hoche la tête.

« Alors... C'est juste parce que la maison est petite que les gros bourges en veulent pas ? » Il se mord la lèvre mais trop tard, c'est sorti tout seul. « Hm, pardon... Je voulais dire... C'est bizarre qu'un environnement pareil ça attire pas plus que ça les foules. »

La femme ne s'en offusque pas et rit même un peu.

« Parce que la maison est trop petite, la plage est trop petite. Ça demanderait trop de travail de faire les aménagements nécessaires... En clair, nos clients aiment avec quelque chose qui leur convient tout de suite. L'offre que nous avons eu ce matin... La personne souhaite tout raser et tout refaire.

— C'est pourtant parfait comme ça… » Murmure Taiga.

Son homme semble déjà se voir surfer ici, il y a même un petit cabanon sur la plage qui permet sûrement d'entreposer planche et autres accessoires de plage.

« Le reste de la propriété est essentiellement de la forêt quelques petites zones qui font l'effet de clairières mais sinon... Tout est laissé à la nature. Nous pouvons faire un tour si vous le souhaitez... Sinon, je peux vous montrer l'intérieur de la maison.

— Allons voir l'intérieur de la maison... Je pense qu'on est tous les deux très curieux maintenant… »

Taiga hoche la tête pour approuver. Ils se retournent et de l'extérieur la maison est parfaite les grandes baies immenses ouvrant sur des coursives en bois permettant de rejoindre la terrasses où les autres porte-fenêtres sans mettre les pieds dans le sable et surplombé de pergola où courent des plantes de toutes sortes permettant d'ombrager les fenêtres naturellement en laissant entrer la lumière. L'agente leur tourne le dos et les dirige vers l'entrée de la maison. Taiga en profite pour poser une main dans le bas de son dos en donnant l'impulsion pour la suivre et pose un baiser sur sa tempe avant de souffler en japonais.

« J'adore cette maison.

— Yeah... Moi aussi. »

Ils suivent l'agente à l'intérieur et il regarde autour de lui. C'est lumineux, et ça sent le vernis à bois. Ils commencent la visite de la maison, les proportions lui plaisent. Tout est trop parfait. Il pose des questions, cherche le vice caché.

La jeune femme répond. Elle donne la date de construction de la maison, leur sort le dossier et il s'installe sur les plans de la cuisine où elle leur présente les différentes factures liées à la rénovation. Ils continuent à parcourir la maison. Les deux chambres avec salle de bain sont assez spacieuses. Tout est propre et à été clairement repeint en prévision de la vente dans des tons neutres.

Quand ils n'ont plus de questions, elle regarde sa montre.

« J'ai un appel à passer. Je vous propose de vous laisser découvrir seuls, n'hésitez pas à aller voir aussi le second bâtiment. Honnêtement, il n'y a pas grand chose à voir mais vous vous rendrez au moins compte du volume. Je vais m'installer dans le jardin. Prenez votre temps et n'hésitez pas à venir me voir quand vous êtes prêts où si vous avez d'autres questions. »

Elle s'éclipse et leur laisse un peu d'intimité. Daiki la regarde s'éloigner et se sent un peu perdu dans cette maison qui selon ses critères n'est pas 'petite'.

« Bon... J'arrive pas à trouver ce qui cloche. Alors peut-être que y a rien.

— Je crois qu'il y a rien qui cloche pour nos critères love... Elle est... Parfaite. Elle n'est juste pas dans les standards habituels... Mais ça tombe bien parce que c'est pas ce qu'on cherche. On a largement les moyens de se l'offrir. Et elle à une heure du gymnase... Ce qui vu sa localisation hors de la ville est plutôt inespéré.

— Ouais, c'est vrai... Mais deux heures de route par jour avec nos journées... Ça va pas être simple. En plus, une heure de trajet, c'est optimiste, non ? Et avec les embouteillages ?

— Justement normalement j'ai estimé avec les embouteillages... Je sais que ça semble beaucoup mais... Si on peut conduire tous les deux ça doit pouvoir le faire non ? »

Taiga regarde vers la plage, fronçant les sourcils, pensif puis il se tourne de nouveau vers lui.

« On ne peut pas savoir si on saura gérer si on essaie pas... Et après tout on risque quoi ? Si c'est pas jouable on a plusieurs options... Revendre. Ou faire un mix... J'ai toujours mon appart qui est proche du gymnase, on peut le garder comme pied à terre à côté du boulot quand on n'a pas le courage de venir jusqu'ici en milieu de semaine ou quand il faut partir tôt pour un match.

— Ouais... T'as sans doute raison. » Il regarde nerveusement autour de lui, puis reporte son attention sur son homme : « Et si on allait voir le bâtiment à retaper et la plage ?

— Ok love. »

Taiga glisse sa main dans la sienne et ils traversent la maison pour ouvrir l'une des grandes baies et l'impression est magique de sortir directement sur la plage.

« Ça doit être une horreur à nettoyer... Il doit y avoir du sable partout dans la maison tout le temps !, plaisante Taiga.

— C'est surtout toi qui vas en mettre partout à faire des allers et retours à toute heure pour aller faire du surf ! »

Ils descendent sur la plage, ce n'est pas grand effectivement, mais ça pourrait être à eux. Leur propre bout de nature, à l'abri des regards.

« Oh ! Genre tu viendras pas faire ta sieste régulièrement sur la plage ? »

Taiga lui sourit et caresse doucement ses doigts entre les siens et poursuit son raisonnement :

« Tu sais love... Je crois vraiment qu'on prend pas beaucoup de risques... Ce n'est pas parce qu'on achète que c'est définitif. Et moi je la trouve parfaite cette maison. »

Il hoche la tête. Lui aussi il la trouve parfaite. Il a du mal à croire que ça pourrait être sa maison. Ce serait son premier achat et ça concrétiserait beaucoup de choses. Il loue l'appartement où ils vivent et il n'avait jamais pensé que ce serait une habitation permanente. Il est tellement habitué à ne pas se poser, à ne pas se projeter dans le long terme, à être déraciné. Non pas par choix, mais parce qu'il n'a trouvé nulle part où se poser. Et si c'était ici ?

Et puis, même si l'idée est très intimidante, le fait est que dans l'immédiat, il a besoin de cette maison.

« Bon... Alors on devrait l'acheter, love... » murmure-t-il finalement.

Taiga serre doucement sa main dans la sienne et lui sourit doucement.

« Ouais je crois aussi. On va voir le second bâtiment ?

— Ouais, allons-y. »

Ils contournent la maison pour rejoindre le bâtiment secondaire.

« Y a de quoi faire un hôtel là-dedans ! Mais effectivement ça a l'air un peu décrépit...

— Ouais. ça n'a pas été entretenu. Mais... On peut effectivement aménager un truc qui peut être cool. On peut se faire notre propre gymnase ou une piscine ! Je crois que ça pourrait être fun de réfléchir à ce qu'on pourrait faire de ce bâtiment. Y'a plein de possibilités. »

C'est vrai que ça leur donne une certaine liberté, une marge de manœuvre pour réaliser des rêves ou des projets.

« Ok love... Ça pourrait être cool. Bon... Si j'ai bien compris, il suffit de faire une offre au prix proposé par le propriétaire pour être sûr de l'avoir... Alors... On dit à l'agente qu'on la prend ?

— Oui. On dit à l'agente qu'on est intéressé et qu'on est prêt à mettre le prix demandé par le vendeur. Ensuite... A elle de nous dire comment ça se passe. »

KAGAMI

Il sourit, il est un peu nerveux et excité à l'idée de faire cette offre, de franchir ce pas avec son homme. Cette maison est un paradis pour eux, elle leur ressemble finalement. C'est la seule qu'ils avaient envie de visiter et c'est la seule qu'ils veulent. Il espère que leur offre va être acceptée, que le second acquéreur ne fera pas une contre offre plus élevée. C'est une possibilité, tant que les papiers ne seront pas signés il restera une petite part d'inquiétude.

Ils rejoignent rapidement la femme. Elle referme son ordinateur en les voyant approcher et se relève.

« Vous avez pu voir tout ce que vous vouliez ?

— Oui c'est parfait merci.

— Très bien. Comme je vous le disais, je présenterai l'offre reçue ce matin à mon client au plus tard lundi midi. Sauf si vous me dites tout de suite qu'elle ne vous intéresse pas, vous avez donc jusqu'à lundi pour réfléchir. »

Il croise le regard de son homme et lui offre un sourire confiant. C'est déjà tout réfléchi, pas besoin d'attendre lundi.

« En fait, on a déjà décidé et nous souhaiterions faire une offre.

— Oui... Au prix demandé par le vendeur, complète Daiki. Elle nous convient parfaitement et... on est plutôt pressés. »

L'agente est surprise mais sourit.

« Dans ce cas, c'est parfait. »

Elle hésite en regardant ses affaires.

« Si vous le souhaitez, on peut remplir le document avec votre proposition dès maintenant. ça nous évite de repasser à l'agence et je pourrai contacter le vendeur avant la fin de la journée. Qu'en dites-vous ?

— C'est parfait pour nous. »

Ils s'installent tous les trois autour du salon de jardin et l'agente remplit le dossier. Elle leur fournit la liste des documents qu'ils devront impérativement fournir pour la signature de la promesse de vente si le vendeur accepte leur offre. Elle est très efficace, tout arrive au moment où elle parle dans sa boîte mail que Taiga consulte sur son téléphone en direct pour s'assurer qu'il a bien tout reçu.

Il n'a pas été aussi impatient quand il a acheté son appartement. Il avait été méthodique, c'était un achat réfléchi. Aujourd'hui c'est un coup de cœur et il se projette déjà dans cette maison, dans ce lieu. Il a hâte de signer, de tout régler et simplement d'emménager. Il sait que rien n'est fait encore, mais il ne peut s'empêcher de s'y voir.

Une fois le dossier complété, l'agente leur sourit en rangeant ses affaires.

« Bien tout est bon pour moi. Souhaitez-vous que je vous ramène à l'agence ou préférez-vous prendre un taxi ? »

Il n'a pas envie de partir d'ici, mais il sait qu'il ne peut pas rester. Il regarde son homme et lui propose en japonais.

« Taxi ? On remonte tranquillement jusqu'à la route principale où on rejoindra le taxi ?

— Ouais, ça me va. »

AOMINE

Ils prennent congé de l'agente et s'éloignent le long du chemin qui traverse le bois, main dans la main. Ils restent un peu rêveurs et pensifs tandis qu'ils avancent d'un pas lent dans l'allée, entourés de pins qui bruissent doucement dans le vent.

Il a du mal à réaliser, c'est déjà presque fait. Il s'inquiète tout à coup de pouvoir rassembler toutes les pièces du dossier. Il espère qu'il n'a rien perdu, ou qu'il n'a pas oublié d'effectuer une démarche qui le bloquerait dans son achat. Il va sans doute passer l'après-midi à se rappeler tous ses mots de passe pour accéder à ses dossiers en ligne.

Mais leur rêve pourrait se réaliser... Ils pourraient avoir cette maison pour eux, en faire leur foyer. Un endroit qu'ils ont choisi à deux pour construire leur vie de couple.

« J'ai du mal à croire que c'est sans doute notre future maison, love...

— Moi aussi... Mais j'espère vraiment que ça va se faire parce que je m'imagine vraiment bien vivre ici avec toi, inviter nos amis ici, profiter du calme, de cette nature...

— Ouais, ce serait génial. On serait tellement bien... Tu penses pouvoir rassembler facilement toutes les pièces qu'elle demande ?

— Ouais. J'ai acheté mon appart il n'y a pas si longtemps que ça... Alors j'ai presque tout encore sous la main, ou en tout cas je sais retrouver les derniers éléments à jour. »

Ils ont encore un peu le temps avant l'arrivée du taxi, avant d'être en visibilité de la route principale. Taiga l'arrête et vient le pousser gentiment contre un arbre un sourire un peu taquin aux lèvres et il pose une main sur sa joue avant de venir l'embrasser tendrement.

« Tu sais ce que j'aime avec cette petite forêt... Cette petite plage privée ? C'est que je vais pouvoir te faire l'amour en pleine nature... Comme sur cette plage où on va se marier... Comme sur le toit de notre immeuble... j'aime l'idée de t'aimer en toute liberté, love. »

Il déglutit en regardant son homme. Il a l'impression d'être dans un rêve. Comme si tout ça n'arrivait pas vraiment. Exactement de la même façon qu'il avait une sensation d'irréalité la veille alors qu'ils étaient convoqués auprès des chargés de communication. Il fait des montagnes russes émotionnelles depuis la veille. Il se sent dépassé.

T'aimer en toute liberté...

Dans la nature, oui, mais aussi parce qu'ils seront chez eux, à l'abri des regards. Ils ont déjà l'appartement pour ça mais il s'y sent de plus en plus à l'étroit, comme si la ville qui les entourait réduisait leur espace vital avec tous ces murs qui les cernent. Tous ces gens, ces milliers de voisins tout autour d'eux.

Il pose une main dans le creux des reins de son homme et le rapproche un peu de lui avant de l'embrasser à son tour. Et il se recule en souriant un peu :

« Yeah... Ça sera pas mal de nouveaux endroits à tester. »

Taiga rigole et vient mordiller doucement sa lèvre. Visiblement, cette visite a donné le sourire à son homme, comme si ça l'avait libéré du poids qu'ils portent depuis quelques jours.

« Hm... Je suis ravi qu'on soit d'accord sur ce point love... »

Il est content de voir son homme sourire et un peu plus insouciant, et prend sa main pour l'entraîner vers la route :

« Le taxi va bientôt arriver.

— Rahh tu me casses mon trip love ! »

Taiga rigole mais se laisse entraîner vers la route après avoir posé un rapide baiser dans son cou.

« Tu sais... Ce serait marrant qu'on demande à Kuroko son aide pour déménager... Quoique... Pas sûr qu'il soit d'une très grande utilité ! »

Il rigole à cette idée.

« Cette crevette ?! Ouais... Bah il pourra aider pour les petits cartons. Mais pour le gros œuvre, je pense plutôt demander l'aide de Lewis, par exemple !

— Ouais bonne idée ! Kuroko pourra... euh... Rester dans le passage et faire peur à tout le monde ?

— C'est pas vraiment prudent pour un déménagement ! Au mieux ça finit avec des lampes cassées, au pire, des pieds cassés ! Donc interdit de jouer les fantômes !

— Oh ouais... Je te laisse lui expliquer ça hein ?! Parce que moi il m'écoute pas ! »

Ils s'arrêtent un peu avant la fin du chemin et attendent leur voiture qui ne tarde pas arriver. Ils s'installent, donnent leur adresse et Taiga toujours aussi jovial commente le trajet.

« Je connais pas trop la côte de ce côté-là... Mais c'est sympa... On a une vue magnifique sur l'océan. Cette petite route côtière est super agréable... Je trouve ça chouette.

— Ouais, c'est vrai, le coin a l'air joli. Faudrait en parler à ton père, peut-être que lui il connaît déjà les parages.

— Ouais c'est possible. Il aura peut-être des bons plans dans le coin. En tout cas... Si on a une réponse positive. Il va falloir rapidement que tu choisisses ta voiture !

— Ouais, j'y pense, t'inquiète. J'espère que je mettrai pas trop de temps à apprendre à conduire...

— Je suis sûr que ça ira, t'en fais pas... Et puis, tu auras un très bon instructeur !

— Ah ouais, t'es un bon instructeur, toi ?! Hm... Je demande à voir !

— Oh ! Comment tu mets en doute mes talents ! Je suis terriblement blessé ! »

Il rigole devant l'air faussement offusqué de son homme.

« Nan mais je t'ai jamais vu dans le rôle du prof, alors je sais pas si t'es bon pédagogue. Mais bon de toute façon j'ai pas trop le choix ! Et si t'es méchant je me plaindrai à ton père !

— Comme c'est vil ! Mais si tu préfères, tu peux toujours lui demander à lui, de te donner des cours... J'suis sûr qu'avec toi il sera beaucoup plus cool qu'il l'a été avec moi !

— Pff, évidemment dit comme ça c'est pas très engageant ! Kate elle a son permis ? Elle je suis sûr qu'elle sera gentille !

— Euh... Eh bien... Je sais pas mais je suppose oui qu'elle l'a. Ça doit être plus pratique pour aller faire ses photos.

— Faudra lui demander la prochaine fois qu'on la voit, alors ! »

Il sourit et reporte son attention sur le paysage. Le suspense pour savoir s'ils ont la maison va être interminable, il le sent. Alors même s'il a horreur de ça, il a hâte de boucler les questions administratives.

KAGAMI

Il joue avec les doigts de son homme. Il espère qu'ils auront une réponse dès lundi. L'argent n'est pas un problème. Il y a quelques années il n'aurait jamais cru ça possible, mais aujourd'hui il sait qu'ils peuvent acheter cette maison cash et forcément ça aide à rêver quand on n'a pas à passer par la pression de l'obtention d'un prêt bancaire. Ils ont juste à convaincre le vendeur, finalement et prouver qu'ils ont l'argent.

Il est impatient et il sait qu'il risque d'être un peu nerveux jusqu'au retour du vendeur, alors il espère sincèrement qu'il prendra sa décision rapidement. Il jette un œil à son homme et sourit. Il se demande s'il faut qu'il le prévienne qu'il risque d'être chiant les deux prochains jours. Non. Son homme le connaît et le sait déjà probablement.

Le paysage change alors qu'ils entrent dans la ville, les petits immeubles bordent la route d'un côté alors qu'ils continuent à suivre la mer de l'autre. L'océan forme de beaux rouleaux et réveille son envie d'aller surfer. Bientôt le taxi s'engage dans leur rue et s'arrête devant leur immeuble.

AOMINE

Il est soulagé lorsqu'ils arrivent enfin devant chez eux. Ils paient leur course et rentrent à l'appartement, qu'il balaie du regard en se disant qu'il va peut-être bientôt le quitter. En tout cas, il l'espère. Il se prépare un café et sans attendre va fouiller dans ses papiers pour tenter d'y dénicher les pièces du dossier.

Taiga sourit en le regardant faire et il vient réclamer un baiser avant de se préparer un thé et de commencer aussi à rassembler les documents utiles, de son côté tout est à peu près à portée de main, puisqu'il a constitué un dossier il y a peu de temps. Il sert la tasse de café de son homme et son thé.

« Tu veux de l'aide love ?

— Hm nan... Y a aucune logique qui t'apparaîtra dans ce bazar, alors que moi, j'en vois une. »

Et il se replonge dans sa pile de documents plus ou moins classés dans divers tas et pochettes, il en profite d'ailleurs pour créer une nouvelle pile où il balance tout ce qui est inutile et à jeter. Une fois qu'il a mis la main sur ce qu'il lui fallait, il vérifie encore une fois la liste des pièces justificatives, et râle en sortant son ordinateur portable pour aller chercher en ligne ce qui lui manque.

Taiga a pris le parti de le laisser faire et d'aller se détendre un peu à sa façon. Il s'est changé et pose un baiser sur le front de Daiki.

« Je vais surfer un peu... Bon courage avec ça love. A tout de suite. »

Daiki adresse un signe à son homme et se replonge dans ses affres administratives. Une éternité plus tard, semble-t-il, il a terminé et tout rangé. Il pousse un soupir de soulagement et va se chercher une bière au frigo pour fêter ça. Puis, il allume la console et reprend sa partie en cours, content de pouvoir un peu oublier ses tracas dans un univers de fantasy où il peut massacrer avec style tout ce qui se met en travers de son chemin.

Dix huit heures est déjà passé quand son téléphone sonne affichant un numéro inconnu.

Il fronce les sourcils en regardant son portable, hésitant à décrocher. Il boit une gorgée de bière, et finalement se décide à répondre.

« Allô ?

— Monsieur Aomine ?, lui répond joviale la voix de l'agente.

— Oh, bonsoir... Ça y est on a toutes vos pièces de dossier... Vous avez des nouvelles ?

— Oh parfait ! J'allais justement vous poser la question... J'ai effectivement quelques nouvelles. J'essayais de joindre Monsieur Kagami, il ne répondait pas. Je ne vous dérange pas ? Vous avez quelques minutes ?

— Oui, oui, allez-y. »

Il boit une autre gorgée de bière car il a soudain la bouche sèche. Il écoute le cœur battant, se demandant ce que l'agente va lui annoncer.

« Parfait. Mr Andrews, le vendeur du bien, a été informé des deux offres en cours pour sa maison. Je lui ai bien évidemment souligné que vous n'aviez fait aucune demande pour négocier le prix à la baisse. Néanmoins, je sais que la demande est un peu particulière mais Mr Andrews souhaiterait échanger avec vous, est-ce que ça vous dérange si nous appelons Mr Andrews ensemble ? »

Il déglutit. Il n'a aucune envie d'avoir affaire à ce Mr Andrews. Si ça se trouve il ne voudra pas leur vendre la maison parce qu'ils ne sont pas assez bien pour elle, pas comme un couple normal qui fait des enfants comme tout le monde. Mais il ne peut pas laisser passer l'opportunité.

« Euh... Ok. Q-Quand ça ?

— Maintenant ? Je le mets en audio conférence. Si cela vous convient. Ne vous inquiétez pas Mr Andrews est un peu bourru mais c'est un homme avec un grand cœur... Et cette maison il y tient beaucoup, il y a beaucoup travaillé c'était une ruine avant qu'il la retape. Il est trop vieux pour y vivre encore mais il ne veut pas la vendre à n'importe qui comme il dit même s'il n'a pas eu beaucoup d'offres jusqu'à présent.

— Hm... Je vois... »

Il n'est pas vraiment certain que ça le rassure beaucoup d'entendre ça. Les vieux bourrus sont souvent du genre à ne pas aimer les trucs qu'ils considèrent comme des modes de la nouvelle génération. Comme l'homosexualité, par exemple.

« Ok, mais... Taiga n'est pas là... Je peux aller le chercher si vous voulez.

— Bien-sûr je comprends. Dans combien de temps pensez-vous pouvoir rappeler ? Sinon nous pouvons convenir d'une heure lundi matin.

— Euh non. Il est pas loin... À la plage... Alors disons dans 30 minutes ? »

En espérant qu'il arrive à le sortir de l'eau d'ici là.

« Très bien. Je vous laisse me rappeler dans ce cas. A tout à l'heure Mr Aomine. »

Il raccroche, un peu fébrile, et téléphone à son homme, on ne sait jamais. Mais sans surprise, il n'obtient pas de réponse. Alors il enfile un sweat et attrape ses clés avant de sortir. Il n'a pas envie de mettre un seul pied dehors depuis hier, mais là il y a urgence... Il remonte sa capuche et descend d'un pas vif sur la plage. Il repère les affaires de son homme et s'avance vers le ressac, essayant de l'y trouver.

Taiga est sur une vague filant vers le rivage, il surfe avec agilité sur la vague, un sourire au lèvre. Il termine sa course et tourne la tête vers lui et, malgré la distance, semble le reconnaître. Taiga le rejoint rapidement en nageant sur sa planche.

« Hey... Ça va ?

— Ouais... J'ai eu un coup de fil de l'agence... Le proprio veut nous parler, apparemment il tient à la maison et veut savoir à qui il va la vendre... L'agente m'a proposé de reporter l'appel à lundi mais je voulais pas attendre... Donc j'ai dit qu'on la rappelait d'ici 30 minutes.

— Oh. Ok. C'est un peu étrange comme demande... »

Taiga s'essuie le visage et descend de sa planche gracieusement pour sortir de l'eau.

« Je me dépêche. ça fait longtemps que je suis là ?

— Ouais un petit moment... Peut-être deux heures.

— Ah ouais quand même. »

KAGAMI

Il est un peu surpris, il n'a pas vu le temps passer, mais il a aussi l'impression de ne pas être venu surfer depuis plusieurs jours et puis vraiment il tournait en rond dans l'appartement. Il ouvre sa combinaison et libère ses bras, la gardant juste autour de la taille. Il n'a pas le temps de se poser sur la plage alors il l'enlèvera directement à l'appartement.

« Je comprends pas exactement pourquoi le gars veut nous parler... Tu crois qu'il veut négocier pour qu'on gonfle notre offre ? »

Daiki hausse les épaules.

« Je pense pas. D'après ce que m'a expliqué l'agente, c'est parce qu'il est attaché à la maison. Il est vieux, il peut plus y habiter. Alors veut pas la vendre à n'importe qui. » Le brun se mordille la lèvre et ajoute : « Donc y a plus qu'à espérer qu'on soit pas 'n'importe qui'. »

Il devine ce qui se passe par la tête de son homme et souffle.

« Ouais... Espérons. »

Il lui adresse un sourire rassurant, prend ses affaires et visse une casquette sur sa tête pour cacher ses cheveux.

« Let's go. »

Il constate en retournant à l'appartement qu'il a effectivement un appel en absence et un message sur son répondeur de l'agence. Ils marchent vite et en silence jusqu'à l'appartement, inquiets de pouvoir être remarqués dans la rue. Ils arrivent chez eux avec soulagement. Il prend juste le temps de se débarrasser de sa combinaison.

« Vas-y appelle, je te rejoins. »

Il laisse son homme s'installer au salon et va se chercher une bouteille d'eau avant de le rejoindre, sans se préoccuper d'être encore trempé.

AOMINE

La sonnerie ne retentit que deux fois avant que l'agente ne décroche.

« Re-bonsoir... Ça y est on est là tous les deux. »

Son cœur bat vite dans sa poitrine. Il reprend la bière qu'il n'avait pas terminée tout à l'heure et la triture nerveusement entre ses doigts.

Taiga salue aussi l'agente pour se signaler et boit de grandes gorgées d'eau. Il s'assoit près de lui et glisse une main sur sa nuque.

« Merci de me rappeler. J'appelle Mr Andrews je vous mets en attente quelques minutes. »

Quand le bip d'attente se fait entendre, Taiga se penche sur lui et embrasse sa tempe doucement et murmure quelques mots rassurants en japonais. Il leur semble se passer une éternité, en réalité même pas une minute avant que le bip cesse et qu'il entendent de nouveau la voix de l'agente.

« Monsieur Andrews nous sommes en ligne avec Messieurs Aomine et Kagami. »

Le vieil homme les salue d'une voix un peu bourrue, Taiga lui jette un œil et répond d'une voix égale. Daiki répond de même, incertain de la manière dont engager la conversation, et préfère laisser l'agente s'en charger. Après tout, il n'a aucune idée de ce que Monsieur Andrews attend d'eux.

« Bien comme je vous le disais Mr Andrews souhaite vous posez quelques questions. »

Le vieil homme se racle la gorge et reprend de sa voix bourrue.

« Votre offre est très généreuse. Mais j'aimerais savoir ce que vous comptez faire de la maison.

— Euh... Je ne suis pas sûr de comprendre votre question Monsieur. On compte y vivre...

— Vraiment ? Vous ne comptez pas tout démolir comme toutes les autres offres qui m'ont été faites ? »

Pour la première fois depuis ce qu'il lui semble une éternité, Daiki a l'impression qu'on lui pose une question à laquelle il peut répondre. Alors sa voix prend un peu plus d'assurance quand il réplique :

« Non... La maison, on l'aime comme elle est. Et le bâtiment à côté, on n'a pas décidé de ce qu'on voulait en faire... Mais on n'a aucune intention de le raser.

— Hm... J'étais étonné de voir que vous étiez deux hommes. Je pensais à des investisseurs. »

Le vieil homme soupire et gromelle.

« Bon j'espère que vous me baratinez pas... Mais je suppose que je pourrai jamais savoir... J'accepte l'offre. »

Il met quelques instants à comprendre ce que veut dire l'homme au bout du fil. Et finalement comprend la méprise :

« On n'est pas des investisseurs. On ne veut rien 'faire' de cet endroit. »

Il s'interrompt un instant, cherchant ses mots, et poursuit :

« Je peux pas prétendre savoir ce que cette maison représente pour vous. Mais nous... on y a vu... un refuge. Un truc inespéré, à vrai dire. Parce que tout l'argent du monde ça peut pas acheter ce sentiment-là. Et c'est ça qu'on a ressenti en visitant votre chez-vous... »

Il s'interrompt encore, la gorge nouée. Il ne connaît pas ce Mr Andrews mais il se projette. Et réalise que c'est exactement comme ça qu'il a toujours cru qu'il finirait sa vie. Seul, à devoir céder le seul endroit où il s'est jamais senti un peu bien.

« C'est bizarre à dire quand on a plein d'argent à débourser, mais c'est ce qu'on cherche... Un refuge. »

Et tant pis si l'agente écoute et juge. Il sent que c'est ce genre de moment où il vaut mieux être honnête.

Le vieil homme reste silencieux quelques instants, on entend juste sa respiration et l'agente se fait discrète semblant comprendre que ses clients ont besoin de cette conversation, puis il demande d'une voix un peu plus aimable :

« ... Un refuge. C'est ce qu'elle est... C'est ce qu'elle a toujours été... Vous comptez y vivre longtemps alors vous n'êtes pas juste de passage ? »

Taiga a saisi sa main partageant ses mots et ses émotions et cette fois c'est lui qui répond.

« Non... Ce n'est pas notre but. On... On a vraiment aimé votre maison. Elle est juste parfaite pour nous. On veut y vivre, on se voit déjà y vivre pour être honnête... Y vieillir. »

Le vieil homme soupire et reprend, sa voix est toujours un peu rude mais on peut y entendre une certaine résignation mais pas d'amertume simplement du soulagement.

« Très bien. Ça me va. Je ne voulais pas voir ma maison disparaître... Vous y serez bien. Je suis content qu'elle puisse abriter et protéger une nouvelle famille. »

Il tique au mot « famille ». Il n'a aucune famille à apporter. Juste lui et l'homme qu'il aime. Du coup, il ne sait pas quoi répondre. Avec Taiga ils n'ont pas eu le temps d'en parler beaucoup. Mais lui, la seule famille qu'il connaisse, c'est celle du cœur, pas du sang. Ce n'est pas par fierté, juste un fait. Il n'y aura pas de descendance. Juste eux. Mais il ne sait pas comment le dire.

Taiga sourit.

« Merci Monsieur Andrews... Nous sommes contents d'acheter cette maison qui a déjà beaucoup de souvenirs, c'est précieux. Ma famille c'est Daiki et nous avons vraiment envie d'un foyer qui nous ressemble et... C'est cette maison. Juste parfaite pour nous deux.

— C'est moi qui vous remercie Messieurs. C'était un crève-cœur de quitter cette maison. Mais... Ça l'est moins de savoir que vous l'achetez parce qu'elle vous plaît et que vous vous y sentez bien. »

Il se sent presque coupable, et triste pour cet homme... Il ajoute :

« Oui, on l'adore. On n'a pas envie d'y changer quoi que ce soit, et on est sûrs qu'on y sera heureux.

— Merci jeunes hommes. Madame Sullivan j'imagine que vous êtes toujours en ligne ?

— Effectivement Mr Andrews.

— J'accepte l'offre de ces messieurs. Merci de ne plus afficher le bien à la vente. Je ne souhaite pas de surenchère ou quoique ce soit. Je veux que la maison soit à eux.

— C'est bien noté.

— Messieurs au plaisir de vous rencontrer lors de la signature de la vente. »

Il regarde Taiga, heureux que ses craintes n'aient pas été justifiées, et surtout d'avoir la maison... Il a du mal à réaliser, tout s'est passé si vite. Ils vont vraiment emménager dans cet endroit de rêve. Il serre la cuisse de son homme dans sa main, le cœur comprimé d'émotion.

Le bras de Taiga s'enroule autour de ses épaules, il a un sourire immense aux lèvres et semble lui aussi heureux de cette nouvelle et débordant d'émotions. L'agente les remercie tous les trois et conclut l'appel en leur donnant rendez-vous pour la signature le mardi suivant, sous réserve de la validation du dossier complet qu'ils doivent envoyer avant lundi midi, pour que le service juridique ait le temps de faire les vérifications nécessaires.

Daiki raccroche et murmure dans un souffle :

« Alors ça y est, love... On a eu la maison ! J'arrive pas à y croire... On va vraiment habiter là-bas... Chez nous...

Taiga rigole et l'enlace sans se préoccuper d'être poisseux après sa sortie surf.

« Oui ! On a la maison ! Fuck... C'est trop bien ! »

Il serre son homme dans ses bras. Il en avait tellement envie mais il n'osait pas espérer. Tout va trop vite en ce moment, mais au moins là, c'est pour le meilleur. Il sourit dans le cou de son homme :

« Alors on dirait bien qu'on va devoir réquisitionner Tetsu pour le déménagement... J'ai hâte d'y retourner, je veux prendre des photos pour Satsu et Ryota.

— Ouais c'est clair ! Ils vont être dégoûtés d'avoir raté ça !

— Ça les fera revenir plus vite ! »

Il sourit et caresse sa nuque, essayant de réaliser ce qui vient de se passer. Et en plus, ce déménagement lui fournit une distraction plus que bienvenue. Il a envie de penser à l'avenir, de se projeter, de penser à leur quotidien dans cette maison et à tout ce qu'elle va pouvoir leur offrir.

« Je pense que t'es mon ange gardien, love...

— Pourquoi ?, sourit Taiga intrigué.

— Parce que tu es revenu dans ma vie quand j'avais besoin de toi, et tu as été là pour moi même quand j'avais baissé les bras. Tu m'as offert le bonheur et maintenant... Tu nous trouves une maison !

— Hm... Alors je suis un ange gardien très égoïste. Parce que j'ai fais tout ça pour moi love... Parce que ton bonheur c'est le mien. Et puis... on s'est retrouvé au bon moment pour moi aussi. J'allais dans une impasse...

— J'ai eu du mal à croire que je pouvais t'apporter le bonheur, love... Mais tu m'en donnes des preuves chaque jour. »

Il caresse sa joue tendrement, et s'approche pour l'embrasser avant d'ajouter :

« Et je suis heureux que tu n'aies plus le sentiment d'être dans une impasse. Je sais qu'on peut avancer tous les deux... Qu'on peut être heureux quoi qu'il arrive. »

Il appuie son front contre le sien, caressant ses cheveux en s'imprégnant de lui, de son odeur, de sa présence.

KAGAMI

Son cœur est gonflé de bonheur. Il ne s'est pas senti aussi heureux depuis…, depuis que son homme l'a demandé en mariage probablement. Pas qu'il ne soit pas heureux avec Daiki tous les jours, mais quand la sensation est aussi physique les moments sont plus rares. Et ce soir, c'est un de ces moments. Il se sent comblé de bonheur, les derniers événements en dehors de cette bonne nouvelle lui semblent soudain futiles. Il sait que Daiki a fait un long chemin pour s'ouvrir à lui, pour accepter qu'ils puissent être heureux ensemble alors chaque preuve de cet avenir qu'ils se construisent, chaque mot de son homme en cet instant le remue. Il sourit et il sent ses yeux s'embuer de larmes de joie.

« Oh non je me sens plus dans une impasse love. Tu m'as ouvert un chemin vers un avenir lumineux et heureux. »

Il frissonne en sentant les doigts de son homme dans ses cheveux humides et collant de l'eau salée. Sa voix est un peu nouée et il laisse un rire lui échapper alors qu'il essaie de retenir ses larmes et il souffle.

« Je t'aime Daiki. Je t'aime tellement fort... »

AOMINE

Il contemple son homme et ça fait du bien de le voir heureux. Depuis qu'ils ont signé ce contrat avec les Lakers, beaucoup de choses sont arrivées, avec des hauts et des bas, des turbulences et des accidents de parcours. Il réalise de plus en plus à quel point il a besoin d'avancer, et de pouvoir davantage se concentrer sur son couple.

Il sourit à Taiga et pose un autre baiser sur ses lèvres avant de répondre :

« Je t'aime aussi. »

Il ferme les yeux quelques instants en enlaçant son homme, ses mains caressant son dos tandis qu'il embrasse doucement son cou.

Taiga apprécie volontiers ses caresses et ils restent un long moment comme ça, jusqu'à ce qu'il souffle en riant un peu.

« Je crois qu'il faudrait que je prenne une douche, love. »

Il sourit et se recule un peu.

« Oui... Et moi faut que je me change, tu m'as mouillé !

— C'est vrai j'suis... Pas vraiment désolé. »

Taiga revient l'embrasser et souffle : « Si tu veux me rejoindre sous la douche tu es le bienvenu ! » Puis il se lève et rejoint rapidement la salle de bain.

Daiki envoie un texto à quelques amis pour les informer de la bonne nouvelle, puis repose son téléphone, hésitant à rejoindre son homme. Finalement il n'en fait rien et va enfiler d'autres fringues avant d'aller se chercher une autre bière. Maintenant que la tension redescend, il se sent épuisé par les émotions contraires de la journée. Il décide finalement de relancer sa partie, en pause depuis le coup de fil de l'agence.

KAGAMI

Il comprend rapidement que son homme ne le rejoindra pas. Il est un peu déçu, il aurait bien prolongé un peu ce moment de tendresse avec son homme et peut-être un peu plus. Mais il se doute que cette simple bonne nouvelle n'a pas effacé tout le reste. Il laisse l'eau chaude délasser ses muscles. Puis il sort pour se sécher et se rhabiller. Il récupère sa combinaison qu'il rince et met à sécher. Enfin, il s'installe en cuisine pour préparer à manger.

AOMINE

Il joue un peu machinalement, il y a d'autres choses qui tournent dans son esprit et l'empêchent de se concentrer tout à fait, si bien qu'il finit par abandonner et éteint la console. Il se lève et va voir son homme en cuisine :

« Tu fais quoi ?

— Tempura. ça fait longtemps. » lui répond Taiga les mains dans la farine en lui adressant un sourire rapide avant de se repencher, très concentré sur sa préparation.

Il pose son menton sur son épaule et le regarde faire, caressant distraitement son ventre.

« Je peux t'aider ?

— Hm... J'veux bien une bière !

— Ça va, ça devrait être dans mes cordes ! »

Il sort d'autres bières du frigo et donne la sienne décapsulée à son homme avant de se réinstaller derrière lui, posant un baiser sur sa nuque.

« Thanks. »

Taiga penche un peu la tête pour lui laisser plus d'accès à son cou.

« Tu as prévenu du monde pour la maison love ?

— Ouais j'ai envoyé un texto à Tetsu, Satsu et Ryota. J'ai aussi prévenu Lewis. Notamment pour lui dire qu'il était de corvée de déménagement !

— Bonne idée pour Lewis. Ok je comprends mieux pourquoi Cy m'a envoyé un message en me reprochant de pas l'avoir prévenue. Elle a été informée par une autre source. Du coup, je lui ai dit qu'elle était super sympa de se proposer pour le déménagement !

— Ah bah ouais, elle pourra porter les petits cartons avec Tetsu. » Il rigole un peu. « De toute façon dès qu'elle verra la maison elle va arrêter de râler et nous enjôler pour pouvoir venir le plus souvent possible. »

Taiga rigole.

« C'est très probable. Et j'aime bien l'idée que nos amis viennent profiter de notre petit bout de nature aussi.

— Ouais. On pourrait se faire de super barbecues là-bas, en plus.

— Oh yes ! Un bon burger avec un steak cuit au barbecue, trop bon ! Toute façon faudra qu'on fasse notre pendaison de crémaillère. »

Les tempuras prennent doucement forme et Taiga passe un tablier avant de commencer la friture. Bientôt, une bonne odeur envahit la pièce.

« Ça sent bon, love. »

Il pose un autre baiser sur sa nuque puis sort les bols pour le dîner et termine sa bière en étouffant un bâillement. Il sent que la soirée va être courte.

Bientôt, les deux hommes s'installent avec leurs bols fumants dans le salon pour manger. Taiga le taquine, arguant qu'il a l'air plus crevé que lui, alors que c'est lui qui a surfé deux heures dans l'après-midi. Le repas terminé, Taiga se lève pour débarrasser et pose un baiser sur sa joue.

« Je vais m'occuper de ça. Va te coucher si tu veux love. »

Il acquiesce, se coucher ça semble une bonne idée. Ce week-end est un peu trop riche en émotions contraires. Il embrasse son homme et regagne la chambre. Ça lui fait drôle soudain de se dire que ses nuits ici sont comptées. Mais c'est un changement pour le meilleur. Il se déshabille et se glisse sous la couette en frissonnant. Il éteint la lumière et ferme les yeux, écoutant les bruits qui lui parviennent de la cuisine, rassurants, alors que son homme fait la vaisselle. Il se concentre sur eux pour ne pas ressasser ce qui s'est passé la veille, et le coup de fil avec sa mère aujourd'hui. Il préfère repenser à la maison, et imagine comment leurs meubles pourraient s'y agencer, à quoi ressemblerait l'organisation et la déco. Cela dit, cette rêverie est assez efficace pour lui occuper l'esprit, mais pas tellement pour l'aider à trouver le sommeil…

KAGAMI

Il fait la vaisselle, puis nettoie un peu la cuisine et le salon, rangeant un peu le bazar qu'ils ont laissé ces derniers jours. Il a besoin de nettoyer l'appartement, quand il est un peu nerveux le désordre le rend vite encore plus fébrile, et clairement les derniers évènements embrouillent ses sensations et ses émotions et toute l'organisation à venir pour le déménagement s'y ajoutent sans aucune pitié, pour lui qui a besoin d'ordre et de contrôle. Il essaie néanmoins de ne pas faire trop de bruit pour ne pas gêner le sommeil de son homme.

Quand l'appartement lui semble suffisamment propre, il se sent un peu plus détendu. Il est encore tôt. Mais il décide de rejoindre son homme après un petit détour par la salle de bain. Il récupère son livre dans le salon puis entre discrètement dans la chambre pour ne pas réveiller Daiki.

Mais une voix l'accueille en marmonnant :

« On n'a pas idée de faire le ménage à cette heure-là... »

Il sursaute, ne s'attendant pas à ce que son homme soit réveillé. Il se tourne vers lui, le devinant à peine dans la pénombre de la chambre.

« Désolé... Je t'ai empêché de dormir ?

— Nan... Je dormais pas. Je constatais juste ! »

Daiki allume la lampe de chevet et plisse les yeux dans la lumière avant d'ajouter :

« T'étais nerveux ? »

Il regarde son homme, les cheveux un peu ébouriffés, la mine fatiguée. Il se penche sur lui et pose un baiser sur ses lèvres.

« Hm... Ouais j'avais besoin de nettoyer. Il s'est passé beaucoup de trucs là et plein d'autres à prévoir et j'ai un peu du mal à tenir en place j'avoue. »

Il se redresse et se déshabille rapidement pour rejoindre son homme sous les draps, posant son livre sur le chevet à côté de lui.

« Et toi ? Pourquoi tu ne dors pas ?

— Trop de choses dans la tête... Je suis fatigué... pas tant que ça physiquement parlant, mais mon esprit oui... mais je peux pas mettre le bouton stop.

— Ouais... Je comprends... »

Il se presse contre le corps nu de son homme, son corps est chaud contre le sien. Il aime le sentir contre lui. Il se redresse légèrement pour poser sa tête sur sa main et vient doucement caresser la nuque et le dos de Daiki.

« Hm... Peut-être que je peux faire un truc pour t'aider à te détendre... Un massage par exemple ?

— Ouais... Peut-être que ça aiderait… »

Il rigole et vient tendrement embrasser son homme et le pousse pour l'écraser un peu de son poids en le pressant dos sur le matelas.

« Tant de convictions dans ces quelques mots... J'en suis terriblement flatté de la qualité de mes massages ! »

Il chatouille légèrement ses flancs pour le taquiner et Daiki se tortille un peu pour lui échapper.

« Mais nan ils sont très bien tes massages ! proteste-t-il. Tss... Me chatouille pas !

— Si c'est marrant ! Parce que tu es chatouilleux ! »

Il rigole et vient l'embrasser en le taquinant encore un peu, puis il mordille sa lèvre et son baiser se fait plus chaud malgré lui, alors qu'il sent le désir inonder son ventre et gonfler sa poitrine. Il libère doucement ses lèvres et lui sourit avant de murmurer d'une voix basse et sourde.

« Hm... J'crois qu'il vaudrait mieux que tu te mettes sur le ventre si tu veux ce massage. »

Daiki le regarde les yeux un peu brillants et murmure :

« Peut-être... qu'un autre genre de massage ça marcherait aussi… »

Son cœur s'affole dans sa poitrine à cette proposition et un sourire étire ses lèvres, son sexe tressaille visiblement très intéressé par cette idée.

« Hm... La théorie est intéressante... Je pense qu'il faut clairement étudier cette possibilité. »

Il happe de nouveau les lèvres de Daiki avec grognement de désir et ses mains se font sensuelles à présent alors qu'elles parcourent son corps tendrement.

AOMINE

Il gémit alors qu'il sent la tension dans le corps de son homme, le changement dans sa gestuelle, plus franche, plus animale. Son bassin se soulève légèrement pour rencontrer celui de son homme, de petits frissons parcourent ses reins et l'arrière de ses cuisses tandis qu'il caresse le dos musclé de Taiga, descendant au creux de ses reins et jusqu'à ses fesses qu'il masse entre ses paumes. Le désir se réveille en lui, le réchauffant dans cette journée où même au chaud, il a toujours un peu froid. Il presse son homme contre lui en griffant légèrement ses fesses et revient chercher ses lèvres pour les suçoter et les mordiller.

KAGAMI

Le corps brûlant de son homme se pressant contre le sien, ce baiser avide sur ses lèvres, ses mains fébriles qui le caressent avec désir, il accueille la passion de son homme avec dévotion. Les fourmillements coulent de sa nuque sur son dos. Il ondule contre son homme, leur sexes viennent se caresser l'un contre l'autre, lui arrachant un soupir de plaisir. Ses mains glissent le long des flancs de Daiki, redécouvrant son corps sculpté de manière plus charnelle, sensuelle. Il ne libère ses lèvres que pour venir embrasser son cou et mordiller le lobe de son oreille avec gourmandise.

Il se sent affamé, affamé de son homme, brûlant d'envie pour son corps, brûlant d'envie de le savourer, de l'aimer. Son désir pour Daiki est insatiable autant que son amour pour lui est sans limite. Il se sent débordant d'énergie et de bonheur ce soir, malgré les événements la dernière nouvelle apaise tout le reste. Sentir son homme répondre à son désir le rend fébrile et le libère de sa retenue. Ses mains, sa bouche sont avides, sa respiration est plus lourde et son cœur tambourine dans sa poitrine.

Il commence à doucement jouer avec un téton sur son torse alors qu'il ondule dans un mouvement plus rythmé pour apporter une friction, insuffisante mais bienvenue sur leurs érections.

AOMINE

Il enfonce doucement ses ongles dans la nuque de son homme alors qu'une légère plainte lui échappe au contact chaud de sa bouche sur son téton dressé. Le plaisir semble irradier de ce point de son corps, ainsi que là où leurs entrejambes se caressent. Le désir l'envahit, d'autant plus puissant alors qu'il réalise qu'il a vraiment besoin de ça. Il a envie de s'enivrer de Taiga, et de se perdre avec lui dans une rêverie brûlante.

Taiga grogne un peu, en une vague protestation à lorsqu'il enfonce un peu plus ses ongles dans sa nuque. Sa langue caresse avec douceur la petite excroissance de chair, la stimulant pour l'ériger un peu plus et l'aspirer plus aisément. Il semble prendre plaisir à entendre ses gémissements en le voyant si sensible à cette caresse.

Daiki commence à haleter alors que le désir pulse dans son corps, il se frotte contre son homme pour chercher plus de friction dans une impatience grandissante, tirant un peu sur ses cheveux au passage.

Taiga libère son mamelon et pose un baiser dans son cou.

« Impatient love ?

— Yes... J'ai envie de toi... »

Sa voix est un peu suppliante, comme s'il craignait que son homme ne change d'avis, et il resserre son étreinte sur lui.

« Oh god... J'ai terriblement envie de toi aussi Dai... »

Taiga l'embrasse avec fougue, puis il récupère rapidement le lubrifiant rangé dans la table de chevet et revient mordiller son cou.

« J'ai envie de te prendre love...

— J'en ai envie aussi... très envie... »

Comme pour souligner ses mots, il resserre ses cuisses sur les hanches de son homme, gémissant doucement alors qu'il savoure ses baisers.

KAGAMI

Rassuré que son homme veuille la même chose que lui, il n'attend pas et lubrifie ses doigts. Il a terriblement envie de s'enfoncer dans le fourreau chaud du corps de Daiki. Il a envie de s'inviter en lui, de sentir son corps le masser, il a envie de le posséder. Il sent son désir inonder sa poitrine chaudement, crépiter dans son corps comme les prémices d'un feu d'artifice.

Il a envie de clamer son homme comme étant sien. Il veut marquer son corps de son désir. Il mordille son épaule et doucement presse ses doigts humides contre son intimité, cerclant le muscle étroit.

AOMINE

Une décharge de plaisir se répand dans son bas-ventre alors que Taiga le caresse si intimement, et son corps réagit vivement, comme électrisé au moindre toucher de son homme. Il en a terriblement besoin et envie, et sa sensibilité s'exacerbe d'autant plus. Il ferme les yeux tandis qu'il se concentre sur le plaisir que font naître en lui les doigts de Taiga, soupirant avec bonheur tandis qu'il se laisse enfin aller, relâchant la tension qui s'agrippe à lui, pesante, épuisante. Et c'est si bon de se sentir plus léger...

Il rouvre les yeux pour contempler son homme, son bassin ondulant au rythme de ses caresses. Il plonge son regard dans le sien tandis qu'il sent son intimité s'ouvrir sous ses doigts, laissant échapper une plainte vibrante de plaisir.

« Love...

— Yeah... Daiki... I'm here... »

Et les doigts de Taiga se glissent en lui doucement et viennent rapidement retrouver sa prostate. Il se cambre en poussant un cri étouffé, et involontairement il ouvre les cuisses davantage tandis que ses ongles s'enfoncent dans sa nuque et que son bras libre enserre sa taille.

KAGAMI

Un frisson de désir et de plaisir coule le long de son dos jusqu'à ses reins, alors que sa queue tressaille contre la cuisse de son homme. Il ne détache pas son regard de lui, savourant chacune de ses réactions si intenses, se délectant de la sensation voluptueuse autour de ses doigts, de son intimité si chaude et si étroite. Il sent son homme s'abandonner à ses caresses, il le devine accepter le plaisir et les sensations. Et il aime ce pouvoir que Daiki lui cède peu à peu, lui abandonnant le contrôle sur son corps.

Il commence doucement à aller et venir en lui, détendant ses muscles avec précaution, jouant avec sa prostate pour le faire gémir un peu plus. Il le regarde, appréciant le spectacle que son homme lui offre si généreusement. Il embrasse son cou, sa clavicule, caresse la courbe de sa nuque, de ses lèvres. Le désir gonfle en lui, implacable et impérieux. Il ondule plus frénétiquement contre lui et il ne peut s'empêcher de mordre la naissance de son cou, pour soulager une part de la tension qui s'accumule et qu'il peine à réfréner, impatient de plonger en lui.

AOMINE

Quelque chose se déclenche toujours en lui quand Taiga se fait plus sauvage, comme s'il parvenait à faire vibrer une corde sensible dont lui-même n'avait pas conscience jusqu'à ce qu'elle entre en résonance avec le désir de son homme.

Il frissonne et gémit à la morsure, griffe sa nuque alors que son bassin ondule en harmonie avec les caresses intimes qui suscitent un plaisir presque douloureux dans son bas-ventre.

« Oh oui, Taiga... J'aime ça... » murmure-t-il d'une voix rauque tandis qu'il regarde son homme entre ses paupières mi-closes.

KAGAMI

Son ventre est douloureusement contracté par le désir. Les frissons dévalent sur son dos. Il halète, l'impatience devient dévorante et le rend plus fébrile et moins précautionneux. Il achève de le détendre et il grogne.

« Oh love... J'ai trop envie de te prendre. »

Il retire ses doigts, lubrifie sa verge et vient se presser contre son intimité. Il glisse une main posssessive dans les cheveux de Daiki et le regarde, de ses yeux brûlants de désir.

« Sens moi love... »

Et doucement, il pousse son bassin en avant, forçant les chairs à s'ouvrirent de nouveau pour lui et il plonge dans son intimité avec délice et un soupir de soulagement.

AOMINE

Il garde les yeux rivés sur son homme tandis que la sensation intense de sa verge écartelant lentement ses chairs le fait gémir et de plaisir. Il griffe légèrement ses fesses et resserre ses cuisses sur ses hanches, le retenant, l'arrimant à lui. Il ne voit plus que son homme, son esprit est empli de lui, et il devient sa seule réalité. Ancré dans ce présent d'amour et de passion, il éprouve chaque sensation avec une intensité presque étourdissante, purifiant son esprit et son corps des émotions négatives qui l'ont lestés ces derniers jours.

« Love... You make me feel so good... »

Taiga gémit légèrement à ces mots, alors qu'il bouge doucement en lui, allant et venant avec lenteur. Ses mains glissent sur sa peau avec précaution, ses mouvements contenus, langoureux font monter doucement la pression. Son visage se détend dans le plaisir, sa bouche s'entrouvre laissant son souffle un peu plus rapide caresser sa peau, sa voix rauque tendue par le plaisir.

« Yeah... It's so good... »

Il peut reconnaître cette lenteur calculée avec laquelle Taiga lui fait l'amour, prenant son temps, savourant chaque instant, laissant le plaisir monter doucement, gardant la maîtrise avant les instants où il se laissera contrôler par son plaisir.

Il savoure la langueur de ses coups de reins, qui fait monter en lui un plaisir vif et chaud, une volupté enivrante qui est comme une lumière intérieure qu'il a l'impression de sentir rayonner sous sa peau. Et alors que le plaisir devient plus intense, il s'abandonne un peu plus, se laissant aller entre les bras de son homme. Son corps ondule à son rythme, ses gémissements se mêlent aux siens, et il éprouve une impression si profondément satisfaisante tandis qu'il lâche prise pour tout oublier avec son homme.

Comme anticipé, Taiga perd le contrôle, ses doigts l'agrippent plus fermement, laissant des marques rouges sur sa peau alors que ses ongles mordent dans ses hanches. Taiga plonge dans son cou qu'il mordille légèrement alors qu'il accélère les coups de rein en grognant de plaisir.

« Dai... »

KAGAMI

Le plaisir le consume. La sensation de l'intimité de son homme qui se serre autour de lui, si chaude, si intense lui fait perdre pied. Il mord plus fort sa peau. Il jure, et ses coups de bassin se font plus brutaux. Le son de la chair qui claque se mélange à leurs gémissements érotiques dans la pièce en une musique lubrique. Tout son corps brûle de plaisir, sa peau semble crépiter, des frissons glissent sur son dos.

Faire l'amour à Daiki, c'est toujours si intense, le plaisir, les sensations se mêlent à ses sentiments, ses émotions qui le submergent. Parfois, il se sent si faible face à tout ce que Daiki lui fait ressentir, il lui semble que ses sentiments pour lui, ceux qui compriment sa poitrine, qui veulent faire exploser son cœur, pourraient le briser.

Daiki s'agrippe à lui avec autant de force que lui, l'enserrant entre ses cuisses, et quand il ne vient pas chercher ses lèvres pour un baiser enflammé, il garde les yeux rivés sur les siens, son regard brillant, luisant de passion.

AOMINE

Son souffle se fait plus rauque, erratique, alors qu'il se rapproche de la jouissance. Il sent le point de rupture, comme s'il était sur le point de tomber dans le vide, mais il n'a pas peur, et ça fait tellement du bien de ne plus éprouver cette émotion qui l'accompagne si souvent. Il griffe sa nuque et murmure dans un souffle :

« Je t'aime, Taiga… »

Et avec ces mots, il laisse finalement l'orgasme le faucher et l'entraîner dans cet abîme de volupté où il se perd avec délice, se sentant si léger, une profonde sensation de bien-être ravissant tout son corps.

KAGAMI

Les mots de son homme le font chavirer. Toutes ses émotions qui se chamboulaient en lui, tourbillonnent à la façon d'un ouragan et le bouleverse intensément, précipitant sa jouissance. Il plonge dans l'intimité chaude de son homme encore et encore, le pilonnant avec force, savourant son étau qui se resserre sur lui, quand son orgasme se libère quelques instants après son homme. Le regard rivé au sien plein de luxure et d'amour, il se répand en lui avec délectation et une voix plaintive, presque désespérée.

« Love... »

Il cesse doucement de bouger, regardant toujours son homme. Haletant, il murmure : « Je t'aime Daiki. »

Daiki sourit, caressant son visage du bout des doigts avant de redresser la tête pour happer ses lèvres entre les siennes. Puis, il le serre contre lui, soupirant de satisfaction, et déclare finalement :

« Pas de doute... C'était bien d'un massage de ce genre-là dont j'avais besoin ! »

Il sourit en pressant son visage dans son cou, savourant son odeur de sexe, de soleil et d'épice.

« Ouais... Ça fait trop de bien. »

Il embrasse tendrement son cou, savourant la chaleur de son corps nu sous le sien.

AOMINE

Il ferme les yeux, caressant les cheveux de son homme tandis qu'il redescend en douceur, son pouls ralentissant tandis qu'il profite de ce bien-être si particulier qu'il éprouve après l'amour. Et il sent que cette fois, le sommeil ne tardera pas. Il est enfin détendu et n'a plus qu'une envie, s'endormir avec son homme dans ses bras et prendre une bonne nuit de repos.

Comme s'il avait lu dans ses pensées, Taiga ferme les yeux et souffle d'une voix traînante, pesant toujours un peu de son poids sur lui : « Tellement de bien que... Que je m'endors déjà...

— Moi aussi, love… »

Il caresse doucement sa nuque, mais ses doigts ralentissent peu à peu alors que la torpeur l'envahit. Son homme est chaud et pèse lourd contre lui, mais il se sent protégé, enveloppé par sa présence, et de toute façon il a trop sommeil pour que ça le dérange. Et il ne tarde pas à s'endormir.