Hello !

Bon week-end en ce début d'été, profitez bien, et bonne lecture :)

K-fic modo : merci beaucoup, on apprécie les encouragements et on espère que tu trouveras ce chapitre agréable !


KAGAMI

Il ouvre les yeux quand les premières lueurs du jour commencent à réveiller le monde. Le murmure des vagues semble plus bruyant, comme si l'atmosphère transportait le son différemment à l'aube. La végétation se dessine et se précise peu à peu, l'encre noire de la mer semble tirer un peu plus vers le gris. Il sourit. Malgré l'heure trop matinale même pour lui, c'est définitivement très plaisant de se réveiller ici. L'envie est forte d'enfiler ses baskets et d'aller courir et explorer... Mais il aura bien le temps pour ça plus tard. Il a plus envie encore de profiter de ce premier matin avec son homme dans leur foyer.

Il s'est réveillé dans la nuit plusieurs fois, pour remonter la couette quand il avait froid, parce que le matelas n'est pas le plus confortable au monde. Mais il n'avait jamais tardé à se rendormir en se re-blotissant contre son homme. Il se tourne doucement et change de vue, pour admirer l'homme qui est à ses côtés. Son homme. Son amour. Son Daiki. Il sourit, un bras enveloppé autour de lui, il l'observe dormir paisiblement. Daiki a toujours été un dormeur, mais il est prêt à parier que dans un environnement comme celui-là Daiki pourrait facilement faire plus que le tour du cadran.

Il l'observe un moment. Il somnole un peu aussi, il est encore tôt et la chaleur de son homme l'invite à replonger dans le sommeil. Un peu avant que son alarme ne sonne, il l'éteint et se glisse hors du lit après avoir embrassé ses lèvres délicatement. Il enfile les premières fringues qui traînent, le pantalon de son homme et son propre sweat. Puis, il rejoint la cuisine où il peut préparer des sandwichs et du café pour le petit déjeuner, tout en gardant un œil sur son homme endormi.

AOMINE

Une odeur familière s'insinue dans ses rêves et il se retourne dans le lit, qui lui semble couiner bizarrement. Et la lumière derrière ses paupières... est plus vive qu'elle ne le devrait. Il ouvre les yeux, désorienté, avant de reconnaître l'endroit. Il se remémore la belle soirée qu'ils ont passée ici, leur première... Et son cœur se réchauffe de bonheur.

Il s'étire et bâille, jetant un coup d'œil à son homme qui leur prépare un petit-déjeuner rudimentaire.

« Hm... Morning love... » murmure-t-il d'une voix rauque de sommeil.

Taiga relève les yeux sur lui et lui sourit.

« Good morning my love. Bien dormi?

— Yes... Bien... On dort bien ici. Tout est calme... »

Il se rallonge sur le dos et s'étire encore, avant de se redresser sur ses coudes pour regarder l'océan à travers la vitre.

« Hm... Je pourrais m'habituer à cette vue.

— Tant mieux, ça va bientôt être ta vue de tous les jours. Heureusement que c'est plutôt agréable pour les yeux ! » rigole Taiga. « On mange dehors ? Bon j'ai fait que des sandwichs hein ?

— Yeah... Ça ira très bien. »

Il se redresse et repousse les couvertures avant d'enfiler un boxer et un t-shirt, puis il ouvre la baie vitrée et respire à pleins poumons l'air pur de la mer. Puis il se retourne vers son homme qui lui tend sa tasse de café et pose un baiser sur ses lèvres.

« Thanks love...

— De rien. »

Taiga lui adresse un sourire, avant d'embrasser encore ses lèvres un peu plus longuement. Puis ils s'installent sur la terrasse pour déjeuner, en se laissant bercer par le bruit des vagues et du vent dans les feuillages.

Il avale son café par petites gorgées, les yeux rivés sur l'océan. Il sent le soleil du matin réchauffer sa peau nue, écoute le cri des mouettes résonner dans le silence entre deux vagues. Il a l'impression de se trouver précisément là où il doit être, comme si enfin les morceaux épars de sa vie commençaient à former un tout cohérent. Il profite de ce moment avec son homme, sans parler, il apprécie juste sa présence et lui aussi semble tellement à sa place, à ses côtés, devant la mer, à partager un petit-déjeuner.

Il repose sa tasse et entame finalement son sandwich. Il est affamé ce matin, comme si l'air marin, ou peut-être la sensation de la liberté retrouvée lui creusait douloureusement l'estomac. Et il aime cette sensation. Il se sent vivant.

KAGAMI

Un petit-déjeuner de fortune mais son homme y fait honneur. Ça le fait sourire. Il se décarcasse bien plus habituellement, mais il a rarement vu son homme avec autant d'appétit pour le premier repas de la journée. Heureusement il a pu faire une belle quantité de sandwichs.

Quand il a terminé de manger, il débarrasse assiettes et tasses pour les laver. Ils ont emporté vraiment le strict minimum, alors la vaisselle est rapidement terminée. Il revient s'adosser à la baie vitrée alors que son homme est toujours perdu dans sa contemplation. Il aime le voir si serein, si calme. Derrière ses airs nonchalants, en réalité Daiki est un nerveux, son cerveau ne semble jamais vouloir se mettre au repos. Mais là, pour une fois, il semble réellement détendu et ça fait plaisir à voir.

Il se décide à briser sa contemplation en soufflant.

« On va prendre notre douche love ?

— Yes, faudrait y aller. Après on a de la route à faire ! »

Daiki se relève et pose un baiser sur sa joue avant de l'entraîner d'un pas rapide vers la salle de bain, embarquant leurs affaires de toilette au vol.

« Hé, on va baptiser la salle de bain ! C'est le moment de voir si y a des vices cachés ! »

Mais il ne semble pas redouter cette hypothèse, et au contraire excité à l'idée d'utiliser leur douche pour la première fois.

Il aime voir l'enthousiasme de son homme la douche est grande et moderne. Il se débarrasse rapidement de ses vêtements et le suit sous la douche l'enlaçant en mordillant sa nuque et rigole doucement.

« Quand tu me dis baptiser... J'ai tendance à avoir les idées mal placées, love...

— Hm... De toute façon, il faudra que toutes les pièces de la maison y passent. Sinon ça attire le mauvais œil, tu savais pas ?

— Oh?! Non je ne savais pas... Il va falloir qu'on prenne la situation au sérieux alors... J'imagine que ça inclut... La terrasse... La forêt... La plage... »

Il énonce sa liste en se pressant contre lui et en embrassant son cou qu'il parsème de baiser.

Daiki rit doucement sous son étreinte et frémit sous ses lèvres.

« Yes love... Ça inclut tous ces endroits... On a du boulot en perspective...

— Yeah... T'as raison faut pas perdre de temps alors ! »

Sa main glisse sur son ventre et il vient presser sa main sur son entrejambe, massant doucement sa verge.

Daiki soupire à cette caresse, puis vient poser une main sur la sienne. Il la serre doucement alors qu'il s'appuie un peu plus contre lui, inclinant la tête pour l'inviter à revenir embrasser son cou.

Il ne se fait pas prier et vient dévorer sa nuque. Il aime entendre ses petits soupirs sous ses caresses. Il enveloppe ses doigts autour de sa queue et commence à aller et venir doucement alors qu'il presse sa propre érection contre les fesses de son homme.

AOMINE

Il ferme les yeux, se laissant conquérir par ces douces caresses qui réveillent sa sensualité. Instinctivement, il se cambre un peu pour mieux se presser contre la queue de son homme, ondulant légèrement des hanches pour accompagner ses mouvements. Puis, il presse un peu plus sa main sur la sienne, l'invitant à accentuer son geste, lui arrachant un gémissement sourd alors que Taiga accède à sa demande.

Les dents de son homme s'enfoncent dans la peau de son cou accompagnant la douce pression. Il sent sa queue se positionner naturellement entre ses fesses. Il relève la tête pour laisser les gouttes d'eau dévaler sur son visage tandis qu'il savoure les attouchements de son homme.

KAGAMI

Cette maison semble apaiser et libérer son homme d'une manière qu'il apprécie grandement. Voir son homme si demandeur attise son désir. Son ventre se contracte d'envie, il se frotte contre son homme comme s'il n'avait pas fait l'amour depuis des mois et se trouvait affamé. Et pourtant, pourtant le souvenir de la veille est encore bien vif dans son esprit, son homme qui le chevauche et se laisse aller au plaisir, tellement sexy.

Il laisse un son guttural, gronder dans sa gorge. Il a juste conscience d'être comme un animal sauvage, incontrôlable, brûlant de désir et de l'envie de soumettre sa proie. Il griffe le torse de son homme et pince son téton. Ses dents reviennent se resserrer sur sa nuque. Son cœur tambourine dans sa poitrine. Il a l'impression de perdre le contrôle, comme seul Daiki sait lui faire perdre et comme il a la sensation de ne pas l'avoir fait ces derniers temps.

AOMINE

Il frissonne en sentant l'avidité de son homme dans sa gestuelle, la façon dont ses dents s'impriment sur sa nuque, dont ses ongles griffent sa peau. Il aime percevoir ce désir sauvage, possessif, qu'il est toujours un peu étonné et désarçonné de sentir bouillonner dans son corps, incrédule de s'en savoir la cause. Mais cette fois cela ne le bloque pas, cela ne fait naître aucune pensée parasite ou dépréciatrice... Il l'accepte simplement.

Alors il se cambre un peu plus, posant une main sur le carrelage de la douche pour mieux s'exposer, gémissant à la sensation de la main qui enserre sa queue, et au frottement du membre de son homme contre son intimité qui lui semble légèrement palpiter à son contact.

KAGAMI

Sa queue pulse alors que son homme s'offre à lui. Il déglutit et souffle, il laisse sa langue glisser sur une marque rouge laisser par ses dents. Il s'écarte légèrement, vient glisser deux doigts entre les fesses de son homme, pour venir cercler son intimité. Il gémit doucement à la sensation de son anus pulsant et chaud. L'envie d'y plonger est impérieuse, et sa voix est brûlante de désir, basse presque menaçante lorsqu'il demande :

« J'ai envie d'être en toi love… Please... »

Plus qu'une envie, c'est un besoin urgent, il en est fébrile, avide.

« Do it, love... Viens en moi... Prends-moi... »

La voix de Daiki est un murmure un peu rauque, la tension raidissant ses muscles, mais sa gestuelle traduit son impatience tandis qu'il se frotte contre l'extrémité de sa verge, les reins creusés pour mieux le recevoir en lui.

Impatient, il presse sa verge contre lui et souffle, peinant à contrôler son excitation et son bassin, ses doigts se serrant sur la hanche de son homme.

« Comme ça ? C'est ok ? Sans te préparer ? »

AOMINE

Revenant un peu dans le réel à la question de son homme, il réfléchit sa réponse quelques instants puis murmure :

« Yes love... Lubrifie-toi juste un peu... Et prends-moi. I want you now. »

Il n'a pas peur, il se sent prêt. Il ne connaît pas encore toutes ses limites, mais il a envie de les explorer avec son homme, et quand il le sent ainsi, si chaud, vibrant de désir, il n'a qu'une envie : céder à son propre désir.

KAGAMI

Fébrilement, il prend le tube de lubrifiant resté sur le bord du lavabo avec le reste des affaires de toilette et il en enduit son sexe puis, il revient se presser contre l'intimité de son homme. Il passe doucement sa main sur ses reins en un geste détendant. Cet instant, lui a permis de reprendre légèrement le contrôle, mais il sait que ça ne va pas durer longtemps, le désir contracte ses testicules et tend sa queue presque douloureusement.

Il frotte doucement sa queue lubrifiée contre son anus pour le détendre un peu et presse finalement en son centre pour franchir doucement l'anneau étroit. Il se mord la lèvre, savourant la sensation avec un soupir de plaisir. Il garde le contrôle. Encore un peu... juste un peu... Il revient masturber son homme, pour l'aider à s'ajuster plus rapidement.

AOMINE

Il sent la résistance alors que son homme le pénètre, mais sa main qui s'active sur sa queue l'électrise et il se relâche, écoutant le désir pulsant tapi dans son bas-ventre, le poussant à abandonner le contrôle. Il pousse son bassin en arrière pour achever de s'empaler sur la queue de Taiga et pose le front sur le carrelage mouillé, haletant, se laissant porter par la sensation puissante du membre de son homme dressé en lui. Son anus se resserre sur lui involontairement, mais il détend le reste de son corps, laissant un doux soupir de volupté franchir ses lèvres.

KAGAMI

Le sang pulse à ses tempes, sa vision est un peu trouble sous la puissance du plaisir qui se ramifie en lui. Il reste immobile quelques instants, la pression sur sa queue est intense. L'intimité de son homme se contracte par spasmes autour de lui. Il attend de se calmer, que son homme se détende un peu et doucement il se retire avec un râle de plaisir.

AOMINE

C'est une sensation étrange et presque désagréable quand son homme fait coulisser sa queue hors de son intimité et aussitôt ses hanches recherchent de nouveau le contact en oscillant pour s'empaler encore sur lui alors qu'il laisse échapper un soupir entrecoupé.

« Oh oui, love... C'est bon de t'avoir en moi... I want to feel you inside of me... Again... and again... »

Son homme respire lourdement derrière lui, alors qu'il se recule de nouveau, mais cette fois sans se retirer entièrement pour mieux l'empaler d'un coup de rein sec et gémissant de plaisir contre sa nuque. Il relâche sa verge et vient saisir fermement ses hanches.

« Me too... I want to be inside you... Again... and again... You feel so good inside... so hot, so tight... »

Il mordille sa nuque et plonge en lui plus rudement, ses ongles s'enfonçant dans sa peau.

Daiki se cambre à cette nouvelle intrusion, étouffant un grognement de plaisir. Il se sent presque poignardé mais il adore sentir son homme s'imposer en lui rudement, guidé par son plaisir, et envie de s'abandonner à ces sensations intenses qui fourmillent sous son épiderme comme autant de minuscules courants électriques.

« Oh oui, Taiga... I love it... Keep going... I want you to fuck me hard... »

Le son du bassin de son homme qui claque contre ses fesses résonne dans la douche. La respiration de Taiga qui échoue sur sa nuque est saccadée. Ses ongles griffent sa peau, et ses dents reviennent mordre sa nuque. Il est tendu et semble fébrile, ses gémissements sont plaintifs et il peut sentir qu'il perd le contrôle alors que, encouragé par ses mots, Taiga le pilonne plus sauvagement. Et une voix rauque, grondante, basse de désir et légèrement essoufflée il formule plaintivement.

« Hm... Dai... You're so good... Tu vas me faire jouir...

Il passe un bras derrière lui, pressant le creux de reins de son homme comme pour mieux l'arrimer à lui.

« Yes please... Love... Jouis en moi... »

De sa main libre il se caresse, faisant monter son propre plaisir jusqu'à l'amener à l'unisson de celui de son homme, ou presque, peu importe à ce point, il veut juste le sentir se libérer en lui et jouir à sa suite, son corps encore vibrant de son plaisir.

KAGAMI

Il ferme les yeux et presse son front contre sa nuque alors qu'il se mord la lèvre. Un son guttural s'échappe de sa gorge alors qu'il voit la main de son homme s'agiter, comme pour répondre à ce plaisir qu'il se donne, son intimité se resserre délicieusement sur lui. Il ne peut pas se contrôler. Il est incapable de se contrôler. Le plaisir est sourd, brûlant, impérieux. Il faut qu'il jouisse, qu'il se libère dans la chaleur de son homme.

Il pilonne plus durement son homme, il relâche une hanche pour venir enrouler un bras autour de ses épaules, sa main vient saisir sa gorge et il oblige Daiki à la lui offrir pour y planter ses dents. Il le presse de son corps plus durement contre le mur de la douche, entravant ses mouvements pour se masturber, mais... Il ne s'en préoccupe pas. Tout ce qui compte c'est de libérer le feu qui consume de l'intérieur. Ses coups de rein sont sauvages, ses doigts serrent un peu la gorge de Daiki et il le sent se resserrer encore sur lui comme une réponse automatique à cette pression de sa main et cela suffit à le faire chavirer. Il gémit de plaisir dans le cou de son homme, alors qu'il se libère avec force dans son intimité, en plusieurs vagues étourdissantes.

AOMINE

Il sent l'orgasme de son homme traverser son corps et il laisse échapper un cri de plaisir alors qu'il sent sa queue s'enfoncer rudement en lui, ses doigts enserrer possessivement son cou. Il adore sa sauvagerie, ce désir dévorant qu'il laisse s'exprimer pleinement alors qu'il le prend avec brutalité. Il s'y abandonne sans réfléchir, laissant le plaisir enfler dans son bas-ventre et conquérir ses sens. Il ne lui faut pas longtemps avant que la jouissance ne se rue en lui, contractant son corps dans un spasme de pur plaisir. Il reste haletant, appuyé contre son homme, tandis que la volupté se retire lentement, laissant son corps palpitant.

« Oh love... Ça c'était une bonne façon de baptiser la salle de bain... »

Taiga haletant dans son cou, relâche doucement sa gorge. Il pose un léger baiser dans son cou.

« Oh oui... C'était... Vraiment très intense... ça va ? Je t'ai pas fait mal ? »

Il sourit et secoue la tête.

« Non love... J'aime quand tu te montres sauvage comme ça... Ça m'excite beaucoup… »

Taiga le serre tendrement contre lui et souffle visiblement un peu soulagé par cette réponse.

« Ok tant mieux... C'était super hot.

— Yeah... J'ai trouvé aussi. »

Daiki se retourne entre les bras de son homme et l'embrasse avec passion.

« Je crois que cette maison va nous inspirer, love...

— Je crois aussi. »

Taiga l'embrasse et caresse tendrement son corps serré contre lui. Ils se laissent encore quelques minutes pour profiter de ce moment, puis Taiga prend le gel douche et commence à le laver avec douceur.

Il a vraiment hâte de s'installer ici, maintenant il n'a plus envie de quitter cette maison. Mais c'est déjà rassurant de savoir qu'elle est à eux et qu'ils peuvent y venir quand ils veulent. Il savoure les caresses de son homme, ses mains savonneuses sur son corps nu encore pulsant de son orgasme.

KAGAMI

Après avoir réussi à se laver mutuellement, entre caresses et tendres baisers. Ils ont plié bagage, en réalité, ils ont simplement récupéré la cafetière pour le sacro-saint café matinal de son homme, le reste... Ils étaient plus que ravis de le laisser sur place. Même leurs affaires de toilettes, ils ont tout en double à l'appartement et l'idée de pouvoir venir ici sur un coup de tête quand ils ont envie avant le déménagement à quelque chose de satisfaisant.

Ce matin, le trajet pour rejoindre leur lieu de travail ne lui semble pas trop long. Mais cette maison a encore le goût de la nouveauté alors peut-être que plus tard ils grogneront après leur temps de trajet. Mais pas aujourd'hui, aujourd'hui profiter de la route du bord de mer quand le jour est encore jeune, lui semble particulièrement agréable et il espère qu'il ne s'en lassera jamais, qu'il gardera toujours un peu cette impression de vacances quand ils parcourront cette route à l'avenir.

AOMINE

Pendant le trajet, il échange quelques messages avec Satsu. Il a été un peu avare en nouvelles ces temps-ci, et lui envoie les photos de leur nouvelle maison, la rassurant sur la situation. Il prend aussi de ses nouvelles, et son amie lui semble heureuse et pleine d'optimisme, ce qui à son tour, le rassure.

« Satsu te passe le bonjour, dit-il à son homme. Elle adore notre nouvelle maison !

— Passe lui le bonjour aussi. Demande lui de pas partager les photos à Cy ! Je veux qu'elle garde la surprise. »

Il sourit. « OK. » Il pianote un autre message sur son portable, puis le range dans sa poche, posant une main sur la cuisse de son homme tandis qu'il reporte son attention sur la route.

« J'ai hâte que Satsu puisse voir la maison en vrai aussi.

— Kise serait jaloux s'il t'entendait ! rigole doucement Taiga.

— Ouais, je l'entends d'ici : 'Et moi, alors ?! Tu penses jamais à moi de toute façon !' et gnagnagna... Ce mec-là, c'est pire qu'un petit ami jaloux ! »

Les doigts de Taiga se mêlent aux siens, quand son rire continue à animer l'habitacle de la voiture.

« De toute façon, il faudra au moins qu'on fasse une petite fête pour cette maison avec eux aussi !

— Ouais, c'est clair. Ça serait génial. »

Il sourit à cette perspective, contemplant la ville qui se profile dans la lumière du matin. Elle lui semble un peu différente aujourd'hui, plus lumineuse et plus accueillante, sans doute parce que l'espoir semble revenu dans sa vie.

La circulation se densifie quand ils entrent dans la ville, ils font inévitablement face à quelques ralentissements et des embouteillages. Mais, ça ne semble pas suffisant pour entacher leur bonne humeur. La main de Taiga navigue du volant au pommeau de vitesse et dès qu'il le peut à sa main avec laquelle il aime jouer. Ils continuent à discuter à imaginer leur vie dans cette nouvelle maison, les amis qu'ils pourront inviter plus facilement, les soirées qu'ils pourront organiser et surtout ce calme et cet air de vacances dont ils comptent bien profiter.

Enfin, ils arrivent. Taiga manœuvre pour entrer dans le parking du bâtiment. Il trouve rapidement une place et enfin arrête le moteur. Il se tourne vers lui avec un sourire et vient tendrement l'embrasser, remplaçant le baiser qu'ils échangent habituellement avant de franchir la porte de leur appartement et de monter dans le taxi. Ce baiser pour se souhaiter une bonne journée, même si c'est une journée qu'ils passeront ensemble. Il y a toujours cette légère déconnexion entre leur relation et le boulot, quelques barrières supplémentaires.

Ils rejoignent rapidement les vestiaires, ils sont à l'heure aujourd'hui. À l'approche du match de la semaine prévu le lendemain contre le Heat de Miami, la tension monte dans les vestiaires. Ils échangent quelques plaisanteries sur le fait d'aller se prélasser sur les plages de Floride ou d'aller jouer quelques parties de golf, même s'ils savent pertinemment qu'ils n'en auront pas le temps. Dans ce métier, il est rare d'avoir le temps de se poser, surtout avec ces matchs réguliers qui les baladent à travers tous les USA.

Daiki a toujours beaucoup d'appréhension pour ce match même si quelque part, il préfère le jouer loin de chez lui plutôt qu'à domicile. Bien sûr une partie des supporters suivront comme d'habitude, mais il se sentira tout de même un peu moins exposé. Mais aujourd'hui il refuse de laisser le stress avoir raison de lui, il veut se focaliser sur l'entraînement car il n'a aucune envie de louper ce match, alors il faut au moins qu'il soit prêt physiquement.

Lewis passe un bras autour de ses épaules alors qu'il le rejoint en sortant des vestiaires pour rejoindre le parquet.

« Et alors cette maison ? C'est bon ? C'est signé ? Vous avez les clés ?

— Ouais... On a passé la nuit dedans, on était trop impatients. Elle est vraiment géniale, on s'est pas trompés.

— Ah ouais ?! Mais elle est meublée ? »

Daiki lâche un petit rire.

« Nan... On a juste emporté un matelas gonflable... et la cafetière !

— Un matelas gonflable ? Sérieux ?! Vous êtes motivés ! La cafetière... je comprends ! Indispensable !

— Ouais, et bien sûr on a fait quelques courses pour dîner et puis boire des bières sur la plage. On a même fait un peu de surf à la tombée de la nuit. » Il se rapproche de son coéquipier pour lui avouer tout bas : « Ça filait les jetons ! »

Lewis éclate de rire et secoue la tête.

« Le surf tout court ça file les jetons... mais je sais pas ce qu'ils ont tous ouais la nuit ils trouvent ça encore plus cool apparemment. Zack ne jure que par ça. Il va être très jaloux. Faites gaffe... il pourrait vouloir venir squatter chez vous !

— Ouais, on a prévu ça, on risque d'avoir pas mal de squatteurs. Mais figure-toi que sur le terrain, y a un bâtiment à réhabiliter... On pourrait y caser les squatteurs. Et s'ils se sentent un peu trop chez eux, bah moi je suis pas Taiga, j'aurai pas peur de les foutre dehors !

— Pourquoi? Taiga a l'habitude de laisser les squatteurs traîner chez lui ?

— Nan... Enfin je crois pas... Enfin... J'en sais rien, en fait. Bref. C'est surtout qu'il a du mal à dire non parfois !

— Ah je vois... Trop gentil ? Bah... Vous vous équilibrez alors ! » Le taquine Lewis avec un rire.

— Tss... Très drôle. Bon c'est pas tout mais va falloir se mettre au boulot... J'ai comme l'impression que le Heat va nous chauffer les miches demain.

— Oh mais c'est qu'il fait de l'humour en plus ! »

Lewis le libère de son bras en venant lui ébouriffer les cheveux.

« Hey ! Fais pas ça ! » proteste Daiki en s'échappant, avant de récupérer un ballon et de fuir vers le panier en dribblant.

Le rire de Lewis l'accompagne, alors que son coéquipier récupère lui aussi un ballon pour commencer à s'échauffer.

KAGAMI

Il rejoint lui aussi le parquet et commence à s'échauffer en discutant avec Zack. L'ambiance est bon enfant, mais on sent la légère tension du match à venir qui électrise l'atmosphère. Il aime bien cette ambiance, cette anticipation avant le match du lendemain quand ils font le dernier entraînement et qu'ils calent les dernières stratégies. La matinée est consacrée comme toujours à l'entraînement proprement dit, c'est le moment où il peut dépenser son trop plein d'énergie. Et aujourd'hui, ne fait pas exception, il se donne à fond, mais il reste prudent et il sait qu'il doit malgré tout se ménager. Après le déjeuner, ils visionnent quelques anciens matchs des Heat et écoutent le coach expliquer la stratégie. Là, ce n'est vraiment pas sa tasse de thé et particulièrement une veille de match il est agité et sa jambe bouge fébrilement.

AOMINE

La partie briefing ne le passionne pas, par contre il aime voir les vidéos de leurs adversaires. Il se visualise à la place de l'autre équipe sur le terrain, parfois il a presque l'impression de sentir le ballon passer dans ses mains ou un joueur le frôler. Puis, il écoute le coach, mais rapidement son attention divague. Il se demande quelle va être l'ambiance demain. Et surtout quel sera son état d'esprit. À l'heure qu'il est, il n'est même pas encore certain de pouvoir empêcher ses mains de trembler quand ce sera le moment d'entrer sous les projecteurs. En y pensant, les souvenirs du match contre les Knicks reviennent le prendre aux tripes, instillant une angoisse sourde et glaciale.

Il lui est déjà arrivé de ressentir une forme de peur sur le terrain, quand la situation se complique, quand il a affaire à des adversaires qu'il sent le surpasser. Mais la peur qu'il ressent maintenant n'a rien à voir avec le basket, et tout à voir avec les gens qui le pratiquent et qui le regardent.

Il tâche de se reconcentrer sur le discours du coach, sur le moment présent, sur la présence de ses coéquipiers, sur tout ce qui lui rappelle que le sol ne va pas réellement s'ouvrir sous ses pieds, même si parfois, c'est l'impression que ça donne.

Finalement, la réunion se termine et ils sont libres de rentrer chez eux et prendre du repos avant la journée chargée du lendemain. Il est content de retrouver l'air libre, et il a hâte de rentrer même s'il aimerait que ce soit déjà dans leur nouvelle maison. Il monte à bord de la voiture aux côtés de son homme et pousse un léger soupir.

« Rude la journée... Même si c'est rien par rapport à ce que ça va être demain !

— C'est vrai. Hm... Et en plus Miami c'est loin, on doit se lever tôt... et l'attente avant le match va être trop longue. »

Taiga glisse sa main sur sa cuisse et se penche sur lui pour venir l'embrasser tendrement.

Il lui rend son baiser, puis se recale au fond de son siège. Il se sent fatigué, et passe le trajet sans dire grand-chose, regardant la ville défiler derrière la vitre. Dès qu'ils sont arrivés, que la porte est bien refermée et verrouillée derrière eux, il se détend un peu et relâche ses épaules qui le tirent. Il sort des bières et se laisse tomber dans le canapé.

KAGAMI

Il le rejoint et glisse une main sur sa nuque qu'il masse doucement. Il sent son homme dans un tout autre état d'esprit que la veille. Il se doute que la perspective du match l'inquiète. Il aimerait pouvoir le rassurer mais il n'y a pas grand-chose qu'il puisse faire. Il pose un baiser dans son cou.

« Tu as l'air fatigué love...

— Yeah... J'aurais vraiment besoin de vacances... Mais on dirait bien que c'est pas encore pour tout de suite. »

Daiki ferme les yeux, semblant apprécier son massage.

Il pousse alors gentiment son homme et se glisse dans son dos, il l'invite à s'appuyer contre lui et masse doucement sa nuque. C'est l'inconvénient d'être joueur pro en NBA, les vacances c'est pas à la carte. Il faut prendre son mal en patience et attendre la fin du championnat. Il espère que leur maison les aidera à se reposer et décompresser plus facilement.

AOMINE

Il laisse les doigts de son homme presser sa nuque doucement, se focalisant sur la sensation qui fait courir de petits frissons dans son échine. Il boit une gorgée de bière et se laisse un peu plus aller contre son homme.

« Tu sais ce qu'on pourrait manger ce soir, love ?

— Hm... Pourquoi tu as une envie particulière ? »

Taiga continue son massage doucement, semblant plutôt calme pour une veille de match.

« Pas vraiment... J'ai juste faim. J'imagine que toi aussi !

— Yes je suis affamé ! T'inquiète je vais trouver quoi nous faire à manger. »

Taiga embrasse doucement sa nuque et continue un moment à faire jouer ses pouces du haut de son dos jusqu'à la base de son crâne. Et finalement, il doit être satisfait de son travail, ses lèvres reviennent frôler sa peau et il souffle.

« Je te referai un massage tout à l'heure. Je vais voir ce que je peux nous préparer à manger.

— Hm... Ok. Tu veux de l'aide ? » demande-t-il sans grand enthousiasme avant d'ajouter : « Ou sinon on peut toujours commander...

— Non c'est bon je m'en occupe. Repose-toi. »

Taiga pose un baiser sur son front et caresse tendrement ses cheveux avant de rejoindre la cuisine.

KAGAMI

En fouillant les placards, il trouve rapidement quelque chose à cuisiner. Il s'installe et pendant que leur repas prend forme, il se décide à appeler son père pour lui donner quelques nouvelles. Il lui raconte avec enthousiasme la maison, la soirée qu'ils y ont passée et l'impatience qu'il a à s'y installer. Il l'informe aussi de l'arrivée de Kuroko le vendredi et propose à son père de venir le jeudi soir, pour leur rendez-vous habituel de dégustation de sushis. Une fois qu'ils habiterons un peu plus loin, ce sera moins confortable pour son père de venir les voir en semaine.

AOMINE

Pendant que son homme s'active en cuisine, il s'allonge sur le canapé et allume la télé, qu'il regarde distraitement tout en sentant une certaine somnolence l'envahir. Il écoute la voix de Taiga au téléphone sans vraiment faire attention à ce qu'il dit, c'est juste agréable d'entendre sa voix qui le berce tandis qu'il relâche un peu la pression. Il s'endort même quelques instants, quand il émerge Taiga n'est plus au téléphone, mais il entend une poêle crépiter et flaire une odeur appétissante se répandre dans la pièce. Il s'étire, engourdi, et se redresse un peu tandis qu'il sent le dîner approcher, réveillant son estomac vide.

Depuis la cuisine, Taiga lui sourit amusé, sans faire de commentaire. Le temps qu'il se réveille vraiment, son homme est déjà là avec un plateau transportant les bols pleins et des plats pour pouvoir se resservir. Il avait bien flairé l'arrivée du repas.

Taiga s'installe à côté de lui et pose un baiser sur sa joue.

« Bon appétit love.

— Bon app. »

Il commence son repas, ça fait du bien de retrouver un peu d'énergie et de manger chaud.

« Hm... C'était qui au téléphone, au fait ?

— Mon père. ça fait un moment qu'on ne l'a pas vu. Je lui ai proposé de venir jeudi soir pour la soirée sushis.

— Ok, bonne idée. Tu crois qu'il viendra au match qu'on joue ici la semaine prochaine ?

— S'il est pas en déplacement, il vient à chaque fois. Donc y'a des chances.

— Ok, cool. »

Ils terminent leur repas et il débarrasse puis va faire un peu de vaisselle. Ils risquent d'avoir du mal à dormir ce soir et il réfléchit à la façon dont ils pourraient passer le temps en attendant. Il a besoin de se concentrer sur quelque chose sinon ses pensées vont vite dériver, mais il ne sait pas vraiment ce qui lui fait envie.

« Tu veux faire quoi ce soir, love ? Plutôt film, jeu vidéo, ou un autre truc ? »

Taiga se glisse derrière lui, et l'enlace doucement en posant des baisers sur sa nuque.

« Qu'est-ce que tu préfères, love ? Qu'est-ce qui te détend le plus ? Jouer ? A Skyrim évidemment, sinon ça te détend clairement pas ! Ou mater un film ? »

Il rigole un peu.

« Hm... Même Skyrim peut m'énerver quand ça se passe pas comme je veux... On n'a qu'à se trouver un film, voire deux... voire trois ! Enfin j'espère pas, mais bon, ça risque d'être un peu dur de trouver le sommeil ce soir.

— OK ça me va. Directement dans la chambre ? Sous la couette... Tout nu ? »

Taiga mordille légèrement sa nuque, sa main se glissant sous son t-shirt pour caresser doucement son ventre.

« Si c'est directement sous la couette, ça va de soi » répond Daiki en riant un peu.

Il se tourne et embrasse son homme, s'agrippant un peu à lui, heureux de l'avoir avec lui ce soir.

Les bras de Taiga se resserrent sur lui tendrement et le plaque doucement contre son corps, répondant à son baiser avec gourmandise.

Daiki soupire doucement de soulagement. Ce soir il a besoin de ses bras, envie de s'y réfugier, et laisser les réticences de côté. Il sait que Taiga est là pour lui et il ne veut pas se fermer à lui comme il l'a déjà fait... Mais le laisser être proche de lui dans un moment comme celui-là, ça le rend vulnérable... Pas faible, se rappelle-t-il. Ce sont deux choses différentes... Même si... Il a encore besoin de se rassurer. Il se recule doucement et demande à son homme :

« Tu sais, j'ai vraiment la trouille pour demain. J'aimerais vraiment que ce soit pas le cas mais c'est plus fort que moi. J'espère juste que... tu m'en veux pas pour ça... et que tu m'en estimes pas moins...

— Pourquoi je t'en voudrais ? »

Taiga semble vraiment surpris par cette question et vient doucement glisser une main sur sa nuque.

« Je ne t'en veux pas... Et surtout ça ne change rien à ce que je pense de toi ou ressens pour toi... Tu as le droit d'avoir peur, love. Je sais que tu as peur... Et je te juge pas pour ça... Tout ce qui passe... C'est que j'aimerais pouvoir te rassurer mais... Je sais que ce n'est pas si simple que ça. »

Il soupire, soulagé, et pose le front sur son épaule.

« Ok love... C'est juste que moi, je m'en veux, alors forcément je projette ça un peu sur toi... Je me dis que je devrais en avoir rien à foutre, que je devrais assumer qui je suis... Mais j'ai du mal à trouver ça en moi... Peut-être que c'est juste trop tôt pour ça... souffle-t-il finalement.

— Assumer ne veut pas dire que tu n'as pas peur... Assumer ça ne veut pas dire que ça ne t'atteint pas... Tu n'aurais aucun problème à assumer si personne n'en faisait toute une histoire. Tu ne devrais pas t'en vouloir, love...

— Yeah... C'est vrai qu'on n'est pas vraiment aidés, hein... Je crois pas à ce que disent les gens qui aiment pas les homos et pourtant ça fait mal et je déteste cette sensation... de me sentir mis à part... regardé de travers... C'est tellement bizarre d'être différent... Tu sais, pas par choix, pour se démarquer des autres, mais juste parce qu'on est né comme ça... J'ai toujours cherché ma place, toujours cherché à m'intégrer mais j'ai toujours eu ce sentiment que... personne ne voulait de moi. Enfin, à part quelques amis, je sais c'est déjà beaucoup mais... Je trouve que ça suffit pas... »

Taiga masse doucement sa nuque et presse son front contre le sien.

« Tu as raison love... ça ne suffit pas... On ne devrait pas être jugé pour ce qu'on est... On devrait juste être accepté, comme on est, sans avoir besoin de se battre, de devoir assumer.

— Ouais... Et comme on est des personnes publiques c'est encore pire parce qu'on nous scrute, on nous juge dix fois plus qu'une personne normale... On est hyper exposés... Donc ouais... c'est aussi pour ça que je trouve ça plutôt terrifiant...

— Je sais love... C'est compréhensible... Et c'est courageux de ta part de l'assumer cette peur... Et je suis content que tu la partages avec moi... Que tu m'en parles. »

Les lèvres de Taiga viennent tendrement se presser sur les siennes. Il esquisse un sourire, glissant ses doigts dans les cheveux de son homme :

« Tu m'as dit de te parler alors je suis obéissant, c'est tout ! »

Les doigts de Taiga viennent se faufiler sur ses flancs pour le chatouiller, taquin.

« Je t'ai demandé de me parler... Surtout parce que je crois, en tout cas j'espère que ça peut t'aider aussi... Et si tu me parles pas, je sais pas comment agir ni ce dont tu as besoin... Mais il faut que tu me parles surtout quand tu es prêt. Je veux surtout dire que... Je suis là et tu peux t'appuyer sur moi, je veux pas que tu aies peur d'être vulnérable avec moi.

— Yeah... J'apprends à l'être, love... Même si c'est toujours un peu difficile pour moi, mais le truc c'est que... Je veux pas qu'on revive de ces moments où on se parle plus... Parce que ce silence entre nous, ça me glace... Et c'est pire encore...

— Ouais... J'ai pas envie de ça non plus love. J'aime pas ça... Quand on ne sait plus communiquer. »

Taiga revient l'enlacer doucement et l'embrasse avec tendresse. Puis il lui sourit et lui adresse un regard brillant de malice.

« Alors... On va se glisser nu sous la couette pour se mater des films ?

— Ça me paraît une bonne idée. »

Il sourit et prend la main de son homme pour l'entraîner dans la chambre, puis il commence à le déshabiller.

KAGAMI

Puisqu'il n'a pas à s'occuper de ses fringues et qu'il aime quand son homme le déshabille, il en profite pour l'embêter en venant embrasser son cou, ou caresser son dos et son ventre.

« Hm... Tu sens bon love... »

Il est content, il se sent un peu plus léger que son homme lui ait parlé. Il se doutait un peu de ce qui se passait dans sa tête, mais tant que Daiki ne l'exprime pas, il ne peut pas être sûr. De son côté, il se sent plus fort ces derniers jours, alors même si son homme n'avait pas réussi à lui parler, il ne serait pas tombé dans les travers que son homme à évoqué où ils ne savent plus communiquer. Il aurait, comme maintenant, fait son possible pour simplement le distraire et lui changer les idées. Mais c'est important pour lui que Daiki ait fait ce pas vers lui, qu'il se soit exposé pour leur couple, pour qu'ils puissent continuer à avancer ensemble. Alors, oui il se sent plus léger et d'humeur taquine maintenant. Et puis, comme toujours les matchs le rendent nerveux alors il cherche à se distraire lui aussi.

AOMINE

Il rigole un peu alors que son homme ne lui facilite pas la tâche en le touchant ainsi, mais il finit par réussir à lui ôter tous ses vêtements. Il le presse contre lui et en profite pour venir palper ses fesses sexy.

Taiga répond en se lovant contre lui sans se faire prier et en gémissant avec satisfaction de sentir ses mains sur lui, puis il marmonne dans son cou.

« T'as trop de vêtements love... Tu peux pas aller sous la couette comme ça...

— C'est vrai, love... Mais je peux pas me déshabiller si j'ai un gros chat accroché à moi !

— Roh... Tu fais pas beaucoup d'efforts ! »

Taiga rigole, mordille son cou puis se décide à le libérer de ses bras et se reculant en lui adressant un regard taquin, les bras ouverts comme une invitation à l'admirer, son corps musclé, ses jambes fuselées, son érection bien réveillée. Quand il atteint le lit, Taiga s'allonge prenant ses aises sur le matelas.

« Dépêche toi love ! »

Daiki regarde son homme, amusé, et se déshabille... très lentement, pour le faire languir. Et ça fonctionne, faisant grogner son homme qui vient alors poser sa main sur sa queue tendue.

« Dai... »

Il frémit en le regardant faire, son cœur battant plus fort dans sa poitrine. Et il continue de prendre son temps, curieux de voir ce que va faire son homme maintenant.

KAGAMI

Il pensait taquiner son homme, mais le regard qu'il pose sur lui le fait rougir et tressaillir sa queue dans sa main. Son cœur s'accélère. Il n'hésite pas longtemps et se mordille la lèvre alors qu'il commence à doucement se masturber. Il se retient de réclamer encore que son homme le rejoigne.

AOMINE

Un frisson d'excitation le parcourt à cette vue, il adore regarder Taiga se caresser... Il achève finalement de se déshabiller sans lâcher son homme du regard, impatient de le rejoindre et en même temps, il a envie de faire durer le plaisir. Il reste quelques instants debout au pied du lit, à laisser son regard parcourir son corps, puis il grimpe sur le lit et s'approche à quatre pattes, surplombant son homme. Puis il se penche pour happer ses lèvres entre les siennes.

KAGAMI

Son cœur est totalement affolé dans sa poitrine. Le regard de son homme a un effet incroyable. Ce qui a commencé par une taquinerie de sa part, c'est transformé en un désir brûlant, impatient. Juste... Par ce regard... Daiki le regarde avec tellement d'avidité, d'amour, d'admiration qu'il se sent totalement exposé, nu, vulnérable et c'est à la fois embarrassant et excitant. Il aime que son homme le regarde comme ça, s'offrir à lui, se toucher pour lui. Il s'est retenu de lui demander de le rejoindre, pris entre l'envie de sentir ses lèvres, ses mains sur lui et l'envie qu'il le regarde encore. Il s'est finalement retrouvé pris à son propre piège.

Il savoure les lèvres de son homme et glisse sa main libre sur sa nuque pour l'empêcher de s'éloigner. Il répond à son baiser avec la même passion et un gémissement de plaisir alors qu'il continue sous lui à se masturber, ondulant du bassin pour accompagner le mouvement de son poignet.

AOMINE

Il sent son homme bouger sous lui et il se recule pour le regarder, fasciné par sa gestuelle, par sa sensualité, le naturel avec lequel il se caresse en dépit du léger embarras qui luit dans ses yeux, le rendant encore plus sexy.

« You're beautiful, love... » murmure-t-il en effleurant son torse du bout des doigts, avant de s'y pencher pour mordiller ses pectoraux et de descendre sur un mamelon qu'il enveloppe de sa langue, jouant avec le téton qui se dresse sous ses caresses.

Le gémissement qu'il tire de son homme est chaud et grave, comme s'il venait du plus profond de sa gorge et témoigne de son plaisir. Taiga se mordille la lèvre et le regarde fasciné et brûlant de désir, semblant apprécier le voir jouer sur son mamelon et y prendre beaucoup de plaisir alors que sa main presse sa nuque l'invitant à continuer.

Il ne se fait pas prier, il aime sentir le corps de son homme se tendre et s'arquer à son toucher, entendre le plaisir vibrer dans sa voix. Après avoir taquiné son téton gauche, il passe au droit tandis que sa main glisse sur ses abdos et vient se poser sur celle de son homme, accompagnant son mouvement langoureux.

KAGAMI

Il tressaille alors qu'un éclair de plaisir le fait vibrer quand son homme pince un peu son téton. Il ne s'est jamais trouvé aussi sensible qu'avec Daiki. Quand ses doigts s'enroulent autour des siens, il gémit. Il trouve ça terriblement érotique. Il mêle ses doigts aux siens.

« Love... »

Daiki imprime une douce pression sur sa main tandis qu'il va et vient le long de sa verge, sa bouche continuant de torturer doucement son téton. Puis, il relève la tête et l'enveloppe d'un regard brûlant, revenant happer ses lèvres alors que la pression s'accentue sur sa verge. Il semble prendre un malin plaisir à aiguiser ses sens, à faire monter le plaisir dans ses reins.

Il soulève son bassin sous son homme, répondant à ses lèvres un peu désespérées et glisse sa main sur son dos appuyant sur ses reins, cherchant à sentir son corps contre le sien, sa peau caresser la sienne. Son gémissement est une plainte suppliante. Il veut plus, il veut sentir son homme, il veut mêler son plaisir au sien, il veut Daiki.

AOMINE

Il ne résiste pas à la tentation et se love contre lui, relâchant sa verge pour venir se frotter à lui avec gourmandise, sa main courant sur l'intérieur d'une cuisse qu'il écarte doucement pour venir glisser ses doigts entre ses fesses. Il caresse son intimité, revenant l'embrasser avec passion.

Taiga tressaille à ce contact et gémit de plaisir, ouvrant plus les jambes pour s'offrir à ses caresses et s'agrippant à ses épaules comme pour ne pas perdre pied.

Il le caresse et le stimule un moment, écoutant ses doux gémissements, puis il attrape le lubrifiant et s'en enduit les doigts avant de les presser contre son intimité et le pénétrer doucement. Il vient masser sa prostate, s'écartant un peu pour regarder son visage dans le plaisir.

KAGAMI

Il caresse le corps de son homme et ses doigts se crispent sur son dos quand il stimule sa prostate. Sa bouche s'entrouvre sur un autre gémissement. Il n'avait pas anticipé qu'ils en arriveraient là aussi vite pour occuper leurs esprits inquiets et leur soirée. Mais il en est plus que ravi. S'il suffit qu'il se caresse pour obtenir une réaction comme celle-là de son homme, il n'hésitera pas la prochaine fois.

Son cœur s'affole dans sa poitrine, le regard que son homme pose sur lui est si brûlant, si sombre. Il se fait l'effet d'une proie face à son prédateur, et il aime ça. Il aime sentir son regard empli de désir sur lui. Et c'est étrange comme il a l'impression que les rôles sont totalement inversés en comparaison à cette séance de sexe sauvage sous la douche le matin même. Pourtant, il aime autant se sentir en position de vulnérabilité, à la merci de son homme, que de le soumettre durement.

Ses idées tourbillonnent dans sa tête, mais il n'essaie pas d'en trouver une logique. Il accepte simplement, fait juste un constat et… Il profite. Parce que c'est Daiki, parce que Daiki fait naître en lui un désir plus fort, plus profond, un désir teinté d'amour et de tous ses sentiments qui le submergent, parce qu'avec Daiki il n'a pas peur d'être vulnérable. Il peut juste être lui-même, dans toutes ses contradictions, ses forces et ses faiblesses.

Les doigts de son homme le détendent et le préparent délicieusement. Il rougit un peu sous son regard, il se mordille la lèvre, mais ne baisse pas les yeux.

« Love… C'est bon... »

AOMINE

Il observe l'expression de son homme dans le plaisir, le désir qui enflamme son regard, cet éclat suppliant tandis qu'il fait monter la tension en lui. Il focalise toute son attention sur lui, sur la façon dont son corps réagit sous ses doigts, dont son souffle soulève rapidement son torse puissant, sur ses lèvres entrouvertes retenant à peine ses gémissements de plaisir.

Il retire ses doigts doucement et lubrifie sa verge qu'il vient presser contre son intimité, puis il se soulève pour le surplomber et plonger ses yeux dans les siens tandis qu'il s'enfonce en lui jusqu'à la garde. Son homme est chaud à l'intérieur, pressant sa verge délicieusement. Il joue des hanches, se retirant presque entièrement avant de donner un coup de reins plus puissant, laissant échapper un grognement de plaisir et faisant crier son homme d'extase. Taiga tremble sous lui et enroule ses jambes autour de ses hanches. Ses mains griffent son dos alors qu'il cherche une prise pour accompagner ses mouvements de bassin.

« Oh oui Love… »

Encouragé par cette réaction, il enchaîne les coups de reins amples et rudes, il aime entendre son bassin claquer contre ses ses fesses alors qu'il le possède comme s'il cherchait à le clouer au matelas. À chaque coup de reins, il y va plus fort, noyant ses peurs dans le torrent de son plaisir, se vengeant de l'hostilité du monde en aimant son homme avec toute son ardeur.

KAGAMI

Il ne retient pas sa voix, ses gémissements, ses plaintes de plaisir. Daiki ne le ménage pas, il le sent s'abandonner dans la façon dont il le prend durement, se perdant dans le plaisir. Et il aime que son homme lui fasse l'amour comme ça, avec force, avec passion, avec abandon. Il aime le sentir totalement avec lui, dans ce moment de pur plaisir. Il aime sentir la force de son amour, de son désir, qu'il marque son corps.

Daiki pilonne encore et encore sa prostate déversant en lui des frissons de plaisir à chaque coup de rein, sa queue est pressée entre leur deux ventres, procurant une friction à la fois délicieuse et si intense. Son corps se tend de plaisir, il sent son intimité pulser autour de la queue de son homme qui s'impose encore et encore en lui.

« Daiki... Daiki... Oh god... That's so good... So good... Tu vas me faire jouir… »

Le brun l'embrasse rudement en lui mordant la lèvre et murmure chaudement à son oreille :

« Good... Je veux te voir jouir, love... »

Puis, il s'écarte un peu et le pilonne d'autant plus rudement, son regard brûlant posé sur lui comme pour ne rien manquer de ses réactions. Et Taiga gémit de plaisir, électrisé par son regard qui attise toutes ses sensations.

« Oh oui... »

Les encouragements de son homme et son regard suffisent à le faire jouir avec force. Son corps se tend, il se cambre sous son homme, se resserre sur lui et ses mains serrant ses biceps comme pour se garder ancré dans la réalité, alors que les vagues de plaisir intense le traversent et qu'il se répand entre eux.

AOMINE

Taiga l'agrippe presque douloureusement, sa queue se retrouve compressée dans un étau et il se laisse envahir par un flot brûlant de plaisir. Il donne encore quelques coups de reins et se libère dans un cri étranglé. Son bassin oscille encore alors qu'il savoure la jouissance intense, puis il se relâche enfin, se laissant aller contre son homme tandis qu'il reprend son souffle, son cœur cognant dans sa poitrine. Il se sent légèrement étourdi et une profonde sensation de détente se répand dans ses membres.

Taiga est essoufflé sous lui et resserre ses bras sur son dos, un sourire satisfait sur ses lèvres, les yeux mi-clos, il embrasse tendrement ses cheveux et souffle, un peu rêveur.

« That was so good...

— Yes love... It was... »

Il sourit, caressant doucement ses flancs. Quand son cœur s'apaise finalement, il se retire et s'allonge à côté de son homme, tirant la couette sur eux.

« Bon au pire si après les films on n'arrive pas à dormir, on recommencera !

— J'aime ce plan ! »

Taiga se tourne légèrement vers lui caresse sa joue doucement et l'embrasse tendrement, puis il s'écarte en souriant et souffle.

« Je t'aime love.

— Je t'aime aussi. »

Il attrape l'ordinateur et le place entre eux, et ils se trouvent un film divertissant à regarder. Il le lance et se cale contre son homme, prenant sa main pour glisser ses doigts entre les siens. C'est plus facile de se concentrer sur le film maintenant, il se sent l'esprit plus libre après cette petite partie de jambes en l'air.

KAGAMI

Il joue avec les doigts de son homme distraitement, en se laissant très vite absorber par le film. ça fonctionne pour occuper leurs esprits anxieux, déjà bien apaisés par leur petit dérapage avant de lancer l'ordinateur. Ils enchaînent avec un second film, dans la même veine que le précédent, pas du grand art mais bien divertissant avec des personnages attachants. Ils commentent et rient de l'humour douteux et n'en ont même pas honte.

A la fin du second film, il ne sait pas s'il se sent prêt à dormir ou non. C'est toujours difficile une veille de match mais encore plus ce soir. Il pose un baiser dans le cou de son homme.

« Un autre love ?

— Yes, ça me dit bien. »

Ils lancent un autre film et Daiki se recale contre lui, caressant son torse et son ventre tandis qu'ils se plongent dans une nouvelle histoire pleine d'action. Et sans doute rattrapé par la fatigue malgré le stress, le brun finit par s'endormir, la tête posée sur sa poitrine.

Il réalise que son homme s'est endormi à la moitié du film. Il hésite et finalement décide de regarder la fin, ne se sentant pas prêt lui-même à s'endormir. Il éteint l'ordinateur quand le film est terminé, puis il s'allonge contre son homme et ferme les yeux, espérant que le sommeil l'emporte rapidement sans qu'il n'ait trop à tourner en rond, ni qu'il ne réveille son homme à s'agiter. Mais la perspective du match commence sérieusement à lui vriller les nerfs. Il soupire un peu fatigué lui-même de se sentir aussi nerveux alors qu'il sait qu'il est déjà exténué et qu'il a vraiment besoin de se reposer. Mais évidemment, le savoir a tout l'effet inverse et ne le rend que plus agité de ne pas réussir à s'endormir. Il tourne dans le lit en essayant de ne pas réveiller son homme, il envisage de lire un peu, mais il n'ose pas rallumer la lumière.

AOMINE

Il n'est pas encore profondément endormi et sent son homme s'agiter. Lui-même a un sommeil perturbé et léger, et il vient naturellement enlacer son homme, le tenant contre lui et enfouissant son nez dans son cou, se rassurant à son odeur. Il le serre doucement contre lui, trouvant une certaine satisfaction et du réconfort à sentir son corps se presser contre lui, chaud, solide, tout l'inverse des angoisses qui traînent dans ses rêves.

D'abord tendu, figé, surpris par son étreinte endormie, Taiga, finalement, se détend peu à peu entre ses bras solidement et étroitement serrés autour de lui. Les doigts de Taiga se mêlent aux siens sur son ventre et il serre un peu sa main comme pour s'accrocher à quelque chose et ne pas dériver de nouveau dans la marée anxieuse de ses pensées.