Bonjour et bon week-end :)

Un peu de repos après un match rude pour nos deux fauves !

Enjoy !


AOMINE

Il caresse les cheveux de son homme, laissant ses paupières se fermer. Il est envahi de fatigue et ne veut plus penser à rien. Il a toujours un peu l'impression d'être sur le terrain, presque de sentir le ballon dans sa paume. Et son corps est lourd et s'enfonce dans le matelas...

« Good night love... »

Taiga ne répond pas, son corps pèse contre le sien, sa respiration est calme, il est déjà endormi. Et Daiki ne tarde pas à le suivre, oubliant tous les souvenirs de la soirée dans la douce léthargie du sommeil, trop profond cette nuit pour lui apporter des rêves dont il se souvienne à son réveil, qui est un peu brutal.

Il éteint l'alarme en grognant. La simple idée de se lever et d'aller encore prendre un avion le démotive totalement. Mais il a envie de rentrer chez lui... Seulement... ce serait bien si c'était un peu plus tard… Et fait exceptionnel, Taiga semble d'accord avec lui. Son homme se blottit contre lui, resserrant ses bras et ses jambes autour de lui.

« Hm... Trop tôt...

— Yeah... Beaucoup trop tôt. »

Il bâille, caressant les cheveux de son homme d'un geste ensommeillé.

« On devrait se faire monter le petit-dej...

— Ouais... Bonne idée. »

Taiga embrasse son cou, puis se retourne pour prendre le téléphone de la chambre. Il appelle le room service et commande un petit déjeuner gargantuesque et revient se blottir contre son homme.

Daiki se rendort sans s'en rendre compte et sursaute quand on frappe à la porte. Il s'étire, enfile un caleçon et un t-shirt et récupère leur commande. Il se sert son café et se réinstalle dans le lit, humant l'arôme réconfortant de sa tasse.

« T'as bien dormi, love ? »

Taiga se passe une main sur le visage essayant de se réveiller.

« Fuck... C'est dur ce matin... J'ai bien dormi je crois... En fait j'ai l'impression d'un black out d'une seconde... De me réveiller alors que je viens juste de m'endormir...

— Ouais... On pourra rattraper un peu dans l'avion. »

Il sirote son café, regardant par la fenêtre dont ils ont laissé les rideaux ouverts. Il y a un beau ciel bleu ce matin, c'est déjà ça.

« Hm... Je préférerais notre lit... Mais l'avion ça fera le deal... »

Taiga baille et s'installe pour petit déjeuner, compensant son manque de sommeil en nourriture qu'il dévore silencieusement et méthodiquement comme un animal sauvage qu'il ne faut pas déranger pendant sa pitance.

Daiki ne dit pas grand-chose non plus, mal réveillé, fatigué. Quand il a terminé son petit déjeuner, il se lève pour ouvrir la fenêtre et contemple la vue du balcon, qui donne sur les eaux bleu vert de la baie. Il profite un peu de la tiédeur des rayons du soleil, puis quand son homme a fini de manger, ils vont prendre une douche histoire de se réveiller un peu.

Ils se lavent mutuellement avec tendresse, puis il est l'heure de rassembler leurs affaires pour rejoindre l'aéroport. Taiga est toujours un peu moins nerveux au retour et lorsqu'ils rejoignent les autres dans le hall de l'hôtel, ils ne sont pas les premiers. En fait, c'est la première fois qu'ils descendent ensemble sans se préoccuper de se cacher.

Leurs coéquipiers n'ont pas l'air beaucoup plus en forme qu'eux, tous ont passé une petite nuit et sentent encore le match de la veille. L'humeur est légère, cependant : après tout, ils viennent encore de remporter une belle victoire dans leur long sans fautes. Si ça continue comme ça, les Lakers vont marquer l'histoire du basket et connaître de nouveau l'une de ses périodes d'apogée. Au fond de lui, ça le rend très fier de pouvoir contribuer à ça, d'être en partie responsable de ce succès. Et d'avoir, malgré les difficultés, surmonté ses angoisses pour arracher la victoire.

KAGAMI

Dormir et manger lui ont fait du bien, mais comme toujours après un match la fatigue reste bien présente autant que la lassitude de reprendre l'avion pour rentrer chez soi. Ça fait partie du métier, mais ça reste une des choses qu'il aime le moins. Prendre l'avion est toujours source de stress pour lui et ajoute à la fatigue physique, ce n'est pas un moment plaisant, même si la présence de son homme adoucit un peu les choses. Ils discutent du match avec quelques coéquipiers et enfin ils peuvent grimper dans le car qui doit les emmener à l'aéroport. Il s'installe en grimaçant dans un siège, il a mal partout après l'effort fourni la veille. Il soupire doucement en s'asseyant, il est d'accord avec son homme, il a envie de vacances.

AOMINE

Ils sont déjà à moitié endormis le temps d'arriver à l'aéroport et n'échangent guère de paroles. Il s'agit ensuite de se traîner en salle d'embarquement et de laisser passer le temps. Il n'a même pas consulté son téléphone depuis qu'il est parti de L.A., et il sourit en découvrant un message encourageant et ravi de la part de Satsuki, ainsi qu'un message plus chaleureux que d'ordinaire de Tetsu. Ça lui fait plaisir aussi, car il se dit que le passeur a dû se douter que le match serait particulièrement difficile pour lui. Il a aussi un message de Ryota, et même de la mère de ce dernier. Tout ça lui réchauffe le cœur et rend la victoire de la veille un peu plus réelle, car ses proches ont pu en être témoins et ils savent qu'au-delà de ses actions sur le terrain, c'est lui-même qu'il a dû combattre.

Il lit certains messages à Taiga, les commentant en souriant, le cœur plus léger. Puis, il prend le temps de répondre en donnant quelques nouvelles au passage, et ça fait passer le temps plus rapidement, si bien que lorsqu'il relève les yeux, c'est déjà le moment d'embarquer.

Ils se lèvent pour avancer lentement vers la porte de l'appareil dans le couloir bondé, il range son téléphone et Taiga se penche un peu vers lui et murmure.

« J'ai quand même hâte que Kuroko arrive... Ça fait vraiment longtemps que je l'ai pas vu et... J'ai envie de lui montrer qu'on est ensemble... C'est idiot mais j'ai presque l'impression que ça rendra les choses plus vraies d'une certaine manière... Pas que je trouve pas que notre couple ne soit pas vrai... Mais je sais pas le révéler à notre passé, c'est encore différent. Enfin, c'est l'impression que j'ai...

— Yeah... Et après tout, c'est par lui qu'on s'est connus... Ça me fait bizarre, j'ai l'impression que c'est tellement loin...

— C'est vrai... Presque une autre vie. »

Taiga sourit et caresse doucement sa main de la sienne profitant de la proximité imposée par la foule.

« Je me demande s'il est toujours célibataire lui, d'ailleurs... »

Il frissonne un peu au toucher de son homme, mais il n'a pas peur qu'on les voit... De toute façon, on les a déjà vus, et aujourd'hui il ne veut pas s'en préoccuper. Ils arrivent finalement dans l'avion et s'installent avec leur équipe en première classe, où ils ont presque assez de place pour leurs grandes jambes. Il s'assoit avec soulagement, ils sont enfin installés et bientôt rentrés.

Taiga se cale contre lui, posant sans attendre sa tête sur son épaule et venant glisser sa main dans la sienne.

« J'ai hâte d'être à la maison love…

— Moi aussi... On sera vite rentrés. »

Il appuie sa tête contre la sienne, un œil sur le hublot. Il aime le moment du décollage, quand l'avion accélère jusqu'à s'arracher à la gravité et monter dans le ciel où les nuages sculptent des paysages fantasmagoriques sous un soleil presque blanc. Une fois qu'ils sont dans les airs, il se détend et se laisse aller au fond de son siège, une main posée sur la cuisse de son homme. Et il ne tarde pas à s'endormir, bercé par les vibrations de l'appareil.

KAGAMI

Il somnole mais ne dort pas vraiment, pas assez de place, trop inconfortable... Mais il reste calé contre son homme profitant de sa présence et tentant de récupérer un peu d'énergie dans ce sommeil intermittent. Il est content de savoir qu'ils vont pouvoir rentrer chez eux directement, et soulagé quand enfin l'avion atterrit. Il pose un baiser sur la tempe de Daiki et souffle.

« On est arrivé love… »

Daiki ouvre les yeux, le regard un peu embrumé par le sommeil. Puis il jette un coup d'œil autour d'eux et comprend en voyant l'agitation du débarquement. Ils ramassent leurs affaires et quittent l'appareil. Chacun est pressé de rentrer, se reposer et retrouver familles et amis, aussi, ils se séparent rapidement après un dernier échange de félicitations pour le match. Et après l'obligatoire trajet en taxi, ils sont enfin devant chez eux.

« Ça te dit de commander un truc à manger ? souffle Taiga. J'ai faim... Mais la flemme de cuisiner...

— Yeah, ça me paraît une bonne idée. J'ai envie de chinois. Ça te va ?

— Parfait. »

Ils entrent dans l'ascenseur et il enlace son homme pressant ses lèvres sur son cou.

« Une part de moi se dit qu'il faudrait profiter de cette journée pour faire des cartons... Mais une autre part se dit que j'suis trop fatigué et j'ai trop mal partout pour ça...

— Nan. Pas de cartons aujourd'hui. Hors de question. » Daiki caresse doucement son dos, appuyé contre la paroi du fond. « Je veux juste me reposer un peu...

— Ok love... Ça me va. »

Il sourit et vient l'embrasser doucement, puis ils sortent de l'ascenseur. Étrangement, avoir l'aval de son homme pour 'ne rien faire' l'aide à se détendre et à ne pas culpabiliser. Il ouvre la porte de l'appartement et laisse tomber son sac dans l'entrée avant de retirer ses chaussures rapidement.

« Tu commandes love ? Je vais mettre nos affaires à laver. »

Il pose un rapide baiser sur les lèvres de Daiki et rejoint la salle de bain avec leurs sacs.

AOMINE

Il s'assoit dans le canapé pour jeter un œil au menu, puis passe commande en vitesse. C'est seulement après ça, et après s'être pris une bière et ouvert la fenêtre du balcon, qu'il sent enfin la tension se relâcher. Il s'adosse bien au fond du canapé, met ses pieds sur la table basse et savoure une gorgée, les yeux clos, sentant la caresse de la brise sur sa joue tandis qu'il écoute le ronronnement de la circulation et tente de deviner le grondement du ressac à l'arrière-plan. Enfin rentré... Plus de match à assurer, plus personne pour le regarder.

Taiga le rejoint avec sa propre bière. Il vient se coller à lui, pressant ses lèvres sur sa joue et dans son cou, glissant une main sur sa cuisse. Il regarde rêveusement la porte fenêtre ouverte et boit quelques gorgées de sa boisson.

« Après une journée comme ça... Ce sera vraiment cool de se retrouver à chiller dans notre maison... »

Les lèvres de Taiga reviennent brosser délicatement son cou et il murmure.

« Je t'aime love... »

Sans attendre de réponse, Taiga s'écarte légèrement et demande : « Comment tu te sens ?

— Mieux maintenant qu'on est rentrés... C'est toujours stressant évidemment ces jours de matchs surtout quand on doit traverser tout le pays mais là c'était encore autre chose. Et toi ça va ?

— Yeah... I'm fine. Tu as assuré hier... Je sais que c'était pas évident pour toi.

— Nan... Pendant un moment j'ai vraiment cru que j'allais pas y arriver... Juste entrer sur le terrain d'abord... ensuite jouer... Et ensuite jouer correctement ! Mais... Finalement j'ai réussi à faire ces trois trucs-là.

— Yeah... Et je suis bien content que tu aies réussi parce que la fin du match aurait été très compliquée et... Je sais pas si on aurait réussi à gagner sans ton aide.

— Ouais... J'étais pas au top mais ça a été moins catastrophique que je le craignais... J'ai réussi à faire abstraction du public. » Il frissonne un peu. « Et quelque part ça me rassure un peu parce que si je l'ai fait une fois... Alors je pourrai sûrement le refaire...

— J'en suis sûr love. Je suis fier de toi... de nous. »

Taiga revient poser un baiser sur sa joue.

« Thanks love... Et puis demain on voit ton père, après-demain y a Tetsu qui débarque... Et on va emménager... ça va être bien de penser à autre chose, prendre de la hauteur... Et s'occuper de nos vies un peu.

— C'est vrai. D'ailleurs, j'irai faire quelques courses tout à l'heure pour demain et pour nourrir Kuroko. Même s'il a un appétit de moineau faut lui donner à manger. Je suis sûr qu'il adorerait que je lui fasse des cookies... Hm... Et faut de quoi lui faire des milkshakes aussi. On peut peut-être se faire un truc samedi soir avec les potes du surf et Lewis et Zack peut-être ? »

Sa remarque semble avoir un peu réveillé son homme qui semble un peu plus enthousiaste à la perspective du week-end approchant et de l'arrivée de Tetsu.

« Ouais. Du moment qu'ils nous aident à déménager. Là, ils peuvent bien danser la macarena à poil sur la plage, ça m'ira !

— Oh... Là, j'suis pas sûr d'avoir envie de voir ça ! » rigole Taiga.

— Hm... Ça pourrait être marrant. Mais ouais cookies et milkshakes pour Tetsu, et si on invite du monde samedi soir, on n'aura qu'à commander quelque chose. Faudra juste prévoir un peu de binouze.

— Ouais. Là ce sera mort pour cuisiner on sera trop dans les cartons. Mais demain... Sushis... Nos derniers sushis dans cet appart... »

Taiga regarde rêveusement l'appartement autour de lui. Daiki suit son regard. Il aime bien cet appartement mais ne le regrettera pas. Et il n'y a pas habité pendant assez longtemps pour se sentir nostalgique. Cet appartement symbolise une période de transition, de sa vie d'avant à la nouvelle. Il y a passé des moments difficiles mais aussi de belles choses avec Taiga... Ils ont commencé leur relation ici. Il reporte son regard sur son homme et sourit :

« Mais pas les derniers sushis j'espère ! Ton père devra se déplacer jusqu'à nous maintenant ! Mais bon ça devrait le faire, d'autant qu'on pourra l'héberger confortablement. »

KAGAMI

Il sourit en reportant son attention sur son homme. Lui non plus ne regrettera pas cet appartement, il y a vécu trop peu de temps et même si cet appartement a abrité le début de leur relation, il reste l'appartement que Daiki a choisi avec son ex et il est content de pouvoir investir un nouveau lieu de vie qu'ils ont choisi ensemble.

« Oui. Je pense que ça ne lui posera pas de problème. Je suis sûr qu'il appréciera aussi la maison. J'ai hâte de lui faire visiter en tout cas !

— Ouais... Tu lui préciseras bien que tout hébergement reste temporaire, hein ! Quand il sera vieux j'y réfléchirai mais d'ici là je veux pas vivre avec mon beau-père !

— Ah non mais je veux pas vivre avec mon père non plus ! »

Il se tourne vers son homme et vient grimper sur ses genoux, grimaçant légèrement dans le mouvement lui rappelant ses courbatures, et il vient happer les lèvres de son homme.

« Je veux vivre avec personne d'autre que toi... Seul au milieu de nulle part pour que tu puisses te promener nu, partout, tout le temps. »

Il mordille sa lèvre avec gourmandise. Daiki rigole un peu à ses mots.

« Hm ouais, ça, ça a toujours été un objectif dans ma vie : pouvoir me promener nu partout, tout le temps. Et je suis sur le point de l'atteindre ! C'est un moment décisif de ma vie.

— Oh c'est marrant... Ça a toujours été mon objectif aussi... Te voir nu tout le temps ! »

Il rit aussi et vient mordiller le cou de son homme glissant ses doigts sous son vêtement pour caresser sa peau chaude et douce. Le brun passe ses doigts dans ses cheveux et joue avec ses mèches rebelles en soupirant un peu à ses caresses et le faisant frissonner. À ce moment, la sonnette retentit.

« Ah, la bouffe est là !, s'exclame Daiki.

— Hm... J'avais une autre faim moi... »

Taiga grogne un peu mais se redresse, pose un baiser sur les lèvres de son homme et se relève pour aller réceptionner leur repas. Quand il revient, il pose les sacs d'où émane une bonne odeur sur la table basse.

« Tu reprends une bière love ?

— Ouais, s'te plaît. »

Daiki fouille les sacs à la recherche de sa commande, puis prend la bière qu'il lui tend.

« Thanks love, bon app. »

Ils commencent leur repas dans un silence religieux, avec toute l'énergie consommée par le match et la fatigue du voyage ils sont affamés, heureusement que la panthère a prévu large. Taiga mange avec appétit deux plats sans dire un mot, appréciant de sentir son estomac se remplir et le réconfort de pouvoir se sustenter. Il oublie son autre faim et soupire de soulagement en avalant quelques gorgées de bière et se servant d'un troisième plat.

« Ça fait du bien de manger.

— Ouais... Clairement. On en avait besoin ! »

Après son repas, Daiki se recale au fond du canapé pour savourer sa bière, posant sa main sur sa cuisse pour la caresser distraitement, les yeux dans le vague. Taiga termine un peu après, finissant les fonds des derniers plats, il ne faut pas gâcher. Puis, il rassemble un peu les déchets et entasse tout dans un des sacs avant de se réinstaller comme son homme dans le fond du canapé. Il regarde autour de lui, il y a encore beaucoup de cartons à faire, mais il se rappelle que son homme a dit: 'pas de cartons aujourd'hui' alors il se détend posant sa tête sur l'épaule de son homme et demande soudain :

« C'est quoi le pire truc que t'as fait quand t'étais gosse ?

— Le pire truc ? Hm... Probablement me faufiler sans payer dans une salle de cinéma pour aller voir un film qui était pas de mon âge... Une vraie mission d'infiltration ! Pour détourner l'attention des employés j'ai poussé quelqu'un qui tenait un seau de pop-corn et un soda, et j'ai réussi à disparaître dans la foule pendant que ma victime tapait un scandale. »

Il rigole et regarde son homme avec tendresse et fierté, il doit bien l'avouer.

« Quel vaurien ! Et c'était un film qui valait le coup ?

— Oui et non... C'était un film d'horreur, c'était super, mais j'en ai fait des cauchemars pendant des semaines... Et toi, c'était quoi le pire truc ?

— Erk... Un film d'horreur... Pourquoi ça m'étonne pas de toi ? »

Il rigole et réfléchit quelques instants et soupire.

« Très étonnant de ma part... Mais le pire truc que j'ai fais... C'est profiter d'une famille nombreuse qui commandait des hot dog à un foodtruck, pour en piquer un en profitant de la cohue... Et... J'ai filé discrètement. »

Daiki rigole en écoutant son anecdote.

« Évidemment, ça devait avoir un rapport avec la bouffe ! T'avais pas assez d'argent de poche pour satisfaire ton appétit ?

— Hm... Nan à l'époque c'était un peu tendu... Mon père était pas encore très bien payé. C'est quand il a changé de boîte qu'il a été mieux payé.

— Oh... Ok, je savais pas. Ça me fait trop de peine de t'imaginer en manque de nourriture ! Si on s'était fréquentés à cette époque je t'aurais troqué mon goûter contre un match de basket ou un autocollant de dinosaure. »

Il rigole et pose un baiser sur la joue de son homme.

« Hm... J'aurais adoré ça love. J'avais assez à manger... Raisonnablement on va dire mais... J'ai jamais mangé raisonnablement !

— Ça c'est clair ! Je suis sûr que ton père a changé de boîte rien que pour acheter un deuxième frigo... Voire une deuxième cuisine !

— Nan... Le pauvre il était désespéré surtout qu'il n'est pas super fan de la cuisine !

— J'imagine ça... Mais c'est ça qui t'a permis de devenir aussi bon en cuisine !

— Ouais c'est pas faux... Et puis, en fait moi j'aime bien cuisiner. Ça me détend... Ça a commencé par une nécessité et finalement... Ouais c'est vraiment un truc qui me plaît. Contrairement au ménage qui reste une corvée même si j'ai besoin de le faire. La cuisine c'est jamais une corvée.

— Bah ouais, c'est bien pour ça que je t'ai demandé en mariage. Qui dirait non à des bons petits plats à vie ?!

— Juste pour les bons petits plats ?! »

Il relève une main sur sa poitrine feignant d'être blessé par ses mots. Daiki rigole et chatouille ses flancs pour le taquiner.

« Je mentirais si je disais que j'y ai pas pensé, mais non, pas que pour ça. J'aurais quand même voulu t'épouser même si tu cuisinais aussi souvent et aussi bien que moi !

— Really? Tu m'en vois soulagé ! »

Il rigole en essayant d'échapper aux chatouilles de son homme. Daiki continue un moment de l'asticoter, puis passe un bras autour de ses épaules et pose un baiser dans ses cheveux.

« En tout cas, avec notre nouvelle cuisine, tu pourras t'en donner à cœur joie. Je suis sûr que l'endroit t'inspirera.

— Yes. J'ai hâte de pouvoir en profiter... Vu sur le salon et la mer quand je cuisine. Parfait. »

Il se serre contre son homme savourant sa tendresse, il halète un peu après cette petit bataille, sourire aux lèvres.

AOMINE

Il caresse pensivement les cheveux de son homme, imaginant leur vie dans leur nouvelle maison, et... Leur vie quand ils seront mariés. Leur relation sera alors officialisée, rendue réelle aux yeux de la loi et affirmée devant leurs proches. S'il a eu bien des craintes et des doutes, jamais il n'a regretté d'avoir fait cette proposition à Taiga. Encore aujourd'hui il sent que son chemin et celui du rouge sont liés. Ils ne peuvent plus bifurquer, maintenant. Et il ne veut plus qu'ils bifurquent.

Au bout d'un moment, il émerge de sa rêverie et regarde son homme :

« Ça te dit une petite partie de Hitman ? Faut toujours que je m'entraîne pour battre Lewis et son frangin !

— Ah oui c'est vrai tu as une revanche à prendre. Allez vas-y lance une partie.

Il se lève pour allumer la console et vient se rasseoir près de son homme, ramenant un plaid sur leurs jambes pour qu'ils soient installés confortablement, puis il lance une mission et se concentre pour ne pas la faire foirer dès le début.

A côté de lui, Taiga n'est pas d'un grand support moral, s'amusant de le voir foirer ses missions des manières les plus loufoques possibles. Entre deux rires néanmoins, son homme essaie de lui donner quelques conseils et de se faire pardonner de rire à ses dépends en le câlinant.

Il grommelle aux commentaires désobligeants de Taiga mais ne s'en formalise pas plus que ça, jouer le détend même s'il enchaîne les étourderies. Décidément un jeu d'infiltration, ça demande trop de concentration, et il panique trop facilement. Il se demande bien comment il peut avoir toutes les qualités pour rester affûté et vif sur un terrain de basket, et aussi nul dans un jeu vidéo. Encore une preuve que la vie est injuste, stupide et mal fichue, si on lui demande. D'ailleurs, il fait part de cette opinion à Taiga.

« C'est vrai. C'est terriblement injuste d'être un star du basket et une brêle aux jeux vidéos... C'est incompréhensible. Comme ces gens qui sont super bons à Hitman et qui sont pas foutus de faire entrer une balle dans un panier ! Aucune logique !

— Ben ouais ! Moi j'ai jamais compris les gens qui sont pas foutus de mettre un panier ! Mais du coup... Je suppose qu'un champion à Hitman comprendrait pas non plus ma nullité... » Il lâche la manette en râlant : « Rah... C'est trop compliqué tout ça !

— Mais non c'est pas si compliqué que ça. »

Taiga récupère la manette et relance la mission depuis le début. Il y va tranquillement et s'en sort bien mieux que lui et se vante un peu.

« Hm... Peut-être que je devrais jouer à ta place contre Lewis et son frangin.

— Tss ! Hors de question ! C'est mon défi ! T'as qu'à les affronter sur un autre jeu !

— Ok ok ! Je proposais juste de t'aider moi !

— Pff tu parles, tu voulais fanfaronner devant les autres pour montrer que t'étais meilleur que moi », ronchonne-t-il en croisant les bras sur sa poitrine, fixant l'écran de télé.

Taiga lui jette un œil et presse son épaule contre la sienne en se focalisant de nouveau sur l'écran pour ne pas risquer de rater sa mission.

« Mais non ! C'est pas ça du tout ! Je voulais leur montrer qu'il faut pas se moquer de mon mec parce que je suis bien meilleur qu'eux ! Hm... J'suis meilleur hein ?

— Hm... Je sais pas, mais au moins du même niveau en tout cas, ouais. » Il décroise les bras et pose une main sur sa cuisse. « Fais gaffe, y a un méchant qui arrive.

— Vu... Thanks. »

Taiga manœuvre avec prudence pour éviter l'ennemi en question et le contourne pour l'assommer discrètement par derrière. Il cache le corps et sourit.

« Good good... Bon... J'suis pas meilleur alors ? Moi qui pensais t'impressionner et jouer les héros pour te mettre dans mon lit. »

Il grimace.

« Je suis pas sûr d'être réceptif à ce genre de technique de drague... Pas que je l'ai déjà expérimentée, après tout j'ai jamais été dragué par un mec à part toi… »

KAGAMI

Il fronce les sourcils, un peu confus par la réponse de son homme. Il plaisantait évidemment, surtout que jouer les héros c'est vraiment pas son genre pour draguer. D'ailleurs, il ne sait pas draguer... Il n'a même pas vraiment eu l'impression de draguer son homme... Plus de... D'essayer d'être son ami ?

« C'est pas mon genre de technique non plus... D'ailleurs... Je t'ai dragué moi ? J'sais pas comment j'ai fait ça... Mais j'suis content que ça ait marché !

— Bah, tu diras ce que tu voudras, mais à moins que tu sois Satsu, ce qu'aux dernières nouvelles tu n'es pas, m'apporter de la bouffe parce que je déprime, c'est de la drague ! »

Il s'apprête à protester, mais se reprend. Est-ce qu'il avait fait ça dans l'intention de draguer Daiki ? Oui il voulait lui rendre le sourire, il voulait le retenir, il ne voulait pas le voir partir. Même s'il ne croyait pas vraiment qu'ils puissent sortir ensemble, Daiki a raison, son but était malgré tout que Daiki l'apprécie et ne l'abandonne pas. Il rougit un peu et souffle.

« Yeah... Ok... Ben... J'suis content que ça ait marché... Et ça fait sens que ce soit pour ça que tu m'aies demandé en mariage du coup !

— Ouais, tu vois, tout est logique. »

AOMINE

Il frissonne un peu en se remémorant cette période où il errait totalement désorienté, à tout détester en commençant par lui-même. Du chemin a été parcouru depuis... Il s'est jeté tête baissée dans sa relation avec Taiga, de la même façon qu'il a tenté de la fuir initialement. Il se demande si un jour il pèsera un peu plus ses décisions ou bien si ses émotions emporteront toujours tout... avant de réaliser qu'il le fait déjà. Il n'aurait pas pu jouer ce match la veille s'il avait suivi son impulsion.

Inexplicablement, à ces pensées, une certaine nostalgie l'étreint. Peut-être devant le constat de tout ce qui a changé de sa vie, jusqu'à lui-même. Il pense au passé, à ses souvenirs. Et pour ça aussi, il est bien content que Tetsu arrive très bientôt.

Taiga le regarde furtivement, en essayant de ne pas perdre le fil de sa partie.

« Ça va love ?

— Yeah... I'm good. J'me sentais juste un peu nostalgique, enfin je sais pas si c'est le mot. Mais je pensais au passé, avant de venir aux USA. Je me disais c'est fou comme les choses peuvent changer, et si vite.

— Ouais. Elles changent vite mais... Elles vont dans le bon sens... Non ?

— Yes... C'est juste parfois un peu désorientant... » Il sourit un peu. « Surtout quand je suis fatigué et que le début de semaine a été rude. »

Taiga repose la manette, glisse une main sur sa cuisse et se tourne un peu vers lui.

« Est-ce que... Ça va trop vite ?

— Parfois c'est l'impression que j'ai... Mais c'est ce que je voulais... Honnêtement, love... Je saurais même pas comment faire pour ralentir. Un jour sans doute j'en aurai vraiment, vraiment besoin. Enfin, pas ralentir, juste... Me poser. Des fois j'ai l'impression que j'ai même plus le temps de réfléchir... tu vois ?

— Ouais... Je vois. Et... J'espère que très vite avec la maison... On aura le temps de se poser. De prendre le temps pour nous... Des fois j'ai l'impression que j'ai juste pas le temps de vraiment profiter de toi...

— Ouais, tout s'enchaîne... Mais t'as raison, ce sera sûrement plus facile de profiter et de se poser dans la nouvelle maison. »

Daiki s'écarte un peu, puis s'allonge sur le canapé en posant la tête sur sa cuisse, et ferme les yeux en souriant :

« Mais au moins je peux toujours me poser sur toi ! »

Taiga rigole un peu et glisse doucement ses doigts dans ses cheveux.

« Bien-sûr que tu peux te poser sur moi et... Tu peux aussi te reposer sur moi. »

Le sourire de Daiki s'élargit, il semble apprécier ses caresses.

« Yes love... I know. Et rien que de le savoir, je suis déjà un peu moins fatigué...

— Good. »

Taiga le regarde en souriant tendrement, son autre main se glisse sur son ventre et se faufile sous son t-shirt. Il masse doucement ses abdos et continue de caresser ses cheveux.

AOMINE

Il soupire doucement, se détendant sous les caresses de son homme. Il glisse une main sur celle de son homme et caresse ses doigts entre les siens. De petits frissons courent dans sa nuque alors que son cuir chevelu sensible réagit au toucher de Taiga.

« C'est agréable, love...

— Tant mieux... Tu veux faire la sieste ?

— Hm ouais, je crois que j'aimerais bien ça. Si tu veux la faire aussi on peut bouger dans la chambre...

— Non love. Bouge pas... T'es bien là. »

Taiga sourit et continue à laisser sa main glisser sur son ventre et ses doigts courir dans ses cheveux. Satisfait, il referme les yeux et savoure ses caresses, se laissant apaiser et envahir doucement par la langueur, et glisse vers le sommeil sans s'en rendre compte.

KAGAMI

Il continue à cajoler son homme endormi. Il aime le voir détendu, apaisé dans son sommeil. Il profite du calme, d'avoir son homme contre lui. Il n'a pas de livre à portée de mains mais il allume la télé sur une rediffusion d'un match des Bulls contre les Hornets, en début de deuxième mi-temps les Hornets ont une avance de dix points. Il met le son au minimum pour ne pas déranger son homme. Il regarde vaguement le match, se perdant un peu dans ses pensées, rêvant de leur vie future.

Il a dû s'endormir un peu lui aussi parce que quand il regarde de nouveau l'écran le quatrième quart temps est bien entamé et les Bulls sont en train de gagner. Il baisse les yeux sur son homme qui dort toujours et reprend le mouvement léger de ses doigts dans ses cheveux.

AOMINE

Quand il émerge, son homme a toujours les doigts glissés dans ses cheveux, et il entend la télévision en sourdine. Il se frotte les yeux et tourne la tête pour embrasser le ventre de son homme, puis regarde la télé et voit un match de basket.

« Hm... On dirait que les Bulls se débrouillent bien sans moi !

— Ouais. Mais en même temps, ils n'ont jamais su exploiter ton potentiel ! »

Taiga se penche sur lui et lui sourit.

« Bien dormi ?

— Ouais, ça a fait du bien. »

Il s'étire et se redresse, se rasseyant près de son homme. Il pose un baiser sur sa joue et regarde le match d'un œil tandis qu'il émerge. Taiga en profite pour détendre un peu ses jambes et se lève pour rejoindre la cuisine.

« Je fais du thé. Tu en veux ? Ou tu préfères un café ?

— Un thé ça me va, love. Wah ! Cette passe incroyable ! C'est du beau jeu, ça. »

Il sourit en regardant l'écran, en plus ça fait du bien de ne pas être pour une fois celui qui se démène sur le parquet, en sueur, et de pouvoir simplement admirer le jeu depuis son canapé. Taiga grommelle d'avoir manqué cette action et s'active dans la cuisine à préparer le thé. Il revient quelques minutes plus tard avec la théière fumante, deux tasses et une tablette de chocolat noir.

« Thanks love. »

Il prend son mug entre ses mains et souffle sur le liquide chaud, humant le doux parfum légèrement épicé du breuvage.

« Ça fait du bien de regarder ces gars se donner à fond alors qu'on est tranquillement installés dans le canap, hein !

— Surtout après le match qu'on a donné hier ! J'avoue que je suis content du break de la journée... J'ai encore mal partout. Ouch... ça fait mal de se prendre un panier comme ça... Les Hornets sont clairement déstabilisés. »

Taiga étend ses jambes sur la table basse avec une grimace puis un soupir de soulagement et commence à siroter sa boisson.

Daiki l'imite, le match est bientôt terminé et même s'il paraît clair que les Bulls vont l'emporter, les Hornets vendent chèrement leur peau. Il grignote un carré de chocolat et commente les belles actions mais aussi les fautes avec son homme.

Ils enchaînent après le match avec un film, qu'ils regardent en se câlinant. Un de ses films que Daiki adore car plein de ses grosses bêtes à sang froid. Taiga se relève quand le film est terminé, pour débarrasser le thé. Puis, il commence à fouiller dans les placards pour faire son inventaire.

« Je vais aller faire des courses love. Tu as besoin de quelque chose ?

— Hm... Prends-moi du déo, s'te plaît. Et des bonbons !

— Des bonbons ? » rigole Taiga en se rapprochant de lui. « Ok... Quelle marque ?

— Peu importe la marque, mais je veux ceux aux goûts fruités et acidulés avec le sucre un peu piquant, là ! Tu vois ?

— Ouais ok. Je vois. »

Amusé par sa demande, Taiga pique un dernier baiser sur ses lèvres, puis enfile ses chaussures, remonte la capuche de son sweat sur sa tête et il quitte l'appartement.

Une fois seul, Daiki ouvre son ordinateur portable et lance sa messagerie. Il envoie un message à Cynthia pour lui parler de leurs projets du week-end, et la jeune femme se montre enthousiaste à l'idée de la soirée, et promet de les aider pour le déménagement. Il discute un moment avec elle de choses et d'autres, lui demande si elle a eu des nouvelles de Satsuki, et il est content de voir que les choses semblent bien se dérouler pour les deux jeunes femmes. Apparemment, elles restent toujours en contact par messagerie et malgré le décalage horaire, elles parviennent à s'appeler régulièrement. Il est heureux d'apprendre ça, il espère vraiment pour elles que leur histoire va marcher. Puis, ils parlent un peu du match de la veille que Cynthia a suivi à la télévision, revenant sur les meilleurs moments et faisant quelques blagues sur le coach du Heat et sa propension à devenir rouge de colère en une poignée de secondes.

KAGAMI

Il sort de l'immeuble et installe son kit main libre pour appeler Himuro. Son grand frère lui a laissé un message pour le féliciter pour le match. Il le remercie et ils échangent un peu sur divers sujets. Côté Himuro, sa relation avance doucement, mais il semble toujours aussi déterminé à faire sa vie avec sa petite amie. Alors, il lui raconte son achat avec Daiki et l'invite avec sa compagne à venir leur rendre visite et profiter de quelques jours de vacances. Il lui partage avec enthousiasme leur nouvelle maison, la plage privative, la petite forêt et le bâtiment annexes qu'ils vont pouvoir aménagé.

« T'es vraiment propriétaire d'une maison perdue sur la côte ?

— Yes !

— J'ai hâte de visiter ! Je vais voir si on peut se dégager du temps pour venir mais... Ouais ça me ferait plaisir de te rendre visite.

— Ce serait chouette de te voir. Quand tu veux, mais si possible avant le mariage ! Parce que le mariage c'est encore loin !

— Ouais j'ai bien compris. Et toi, tu passes au Japon bientôt ?

— On va essayer ouais. »

Il entasse progressivement les courses dans son sac et il passe par le rayon bonbon, il choisit un paquet qui ressemble à ce que son homme a réclamé. Il termine par un petit passage au rayon surgelé pour reprendre de la glace tout en continuant à discuter avec son ami.

AOMINE

Après avoir discuté avec Cynthia, il referme son ordinateur et allume la console. Il réessaie une mission de Hitman et cette fois trouve assez de concentration pour s'infiltrer sans se faire remarquer. Il prend le temps d'analyser la situation et réfléchit froidement, sans paniquer au moindre imprévu, et finalement réussit la mission !

« Ha ! Et Taiga est même pas là pour voir ça ! »

Il jette un coup d'œil à son portable, son homme ne devrait pas tarder à rentrer. Alors il décide de laisser l'écran de victoire comme preuve de son succès, et se lève pour faire un peu de rangement.

KAGAMI

Les bras bien chargés des courses, il ouvre la porte de l'appartement avec soulagement. Il pose ses sacs dès qu'il peut, ses bras protestant un peu sous l'effort avec les courbatures encore très présentes de la veille.

« J'suis rentré, love. Je veux bien un coup de main pour ranger. »

Il se déchausse et retire son sweat, il a un peu chaud après cet effort, en ajoutant :

« Je pense que j'ai trouvé ce que tu voulais comme bonbons... »

Daiki le rejoint et fouille les sacs pour vérifier.

« Yeah ! Ils sont trop bons ceux-là ! » s'exclame-t-il en brandissant le paquet.

Puis, il pose un baiser sur sa joue et commence à ranger les provisions.

« J'ai discuté avec Cynthia. Elle va bien et te fait des bisous. Elle sera là samedi et elle a dit qu'elle passerait le mot aux surfeurs.

— Ah cool merci ! J'ai appelé Tatsuya... Il avait laissé un message pour nous féliciter pour le match. Du coup, je lui ai parlé de la maison et je lui ai proposé de venir nous voir aussi avec sa copine.

— Ah ! Ok. Quand ça ?

— On n'a pas fixé de date... Hm... Ça te dérange pas ?

— Non, non. On a assez de place là-bas. »

Le brun finit de remplir les placards et le frigo puis le tire par le poignet vers le salon et tend un index triomphant vers l'écran de télé.

« Regarde ! J'ai réussi ! »

Taiga regarde l'écran un peu confus, avant de rigoler et sourit à son homme.

« Oh bien joué ! »

La fierté de son homme pour cette victoire l'amuse. Il l'enlace l'embrasse tendrement.

« Hm... Tu as mérité une récompense ! »

Daiki sourit.

« Ma satisfaction devant cette réussite est une récompense en soi !

— Ah d'accord. Tant pis... J'allais te proposer d'ouvrir le paquet de bonbons.

— Ah bon ! Alors toute réflexion faite, je veux bien une récompense finalement ! »

Il éclate de rire.

« Je me disais aussi ! »

Il fait un clin d'œil à son homme et va récupérer le paquet et le lui tend.

« Merci love ! »

Daiki prend le paquet, pose un baiser sur ses lèvres et s'assoit dans le canapé, avant de réaliser soudainement :

« Mais en fait, depuis quand je dois avoir ton autorisation pour manger des bonbons ?! »

Il rejoint son homme, riant toujours un peu et se laisse tomber dans le canapé à côté de lui.

« Depuis... Jamais! T'aurais pu prendre un bonbon comme lot de consolation en cas de défaite ! Je suis sûr que tu trouveras toujours une bonne raison !

— Ouais, ça c'est sûr ! » Il lui tend le paquet pour qu'il pioche dedans. « Mais je vais éviter de me gaver car je suis sûr que t'as prévu un bon petit plat pour ce soir.

— Hm... Comme tous les soirs non ? »

Il sourit et refuse le bonbon, ça le fait pas kiffer lui. Il préfère un bon paquet de chips.

« Ouais, c'est vrai. » Daiki avale un autre bonbon et relance une mission. « Allez, je vais réitérer l'exploit !

— Oh! Et cette fois je vais pouvoir en être témoin ! »

Il se relève néanmoins pour récupérer des bières et un paquet de chips et revient s'installer à côté de son homme.

AOMINE

Il se concentre, maintenant que son homme est là, ce n'est pas le moment de se foirer ! Il boit quelques gorgées de bière pour le courage, puis entame sa mission, sourcils froncés, attentif à son environnement et tentant de prévoir ses prochains mouvements au lieu de foncer tête baissée et attendre de voir ce qui arrive comme il le fait trop souvent d'habitude. Cela dit cette méthode use sa patience, mais il tient bon, il faut prouver à Taiga qu'il peut y arriver !

Son homme reste silencieux à côté comme pour respecter sa concentration... Sauf qu'il y a ce bruit persistant de chips qui craquent sous ses dents.

« Rah, tu me déconcentres avec tes chips, là ! » râle-t-il entre ses dents tandis qu'il se cache dans un placard au dernier moment avant de se faire repérer par un garde.

Taiga se fige et le regarde. Il déglutit et marmonne.

« Hm... Désolé ? Mais... Tu t'en sors bien. Bonne idée le placard.

— Hmpf... »

Il ressort discrètement quand la voie est libre et se dirige vers la machine à café pour y mettre du poison, puis retourne se cacher.

« Mais non ! C'est pas le bon qui va boire un café !

— Aie... Ben va falloir cacher le corps, ça va être suspect !

— Ouais... J'vais lui piquer ses fringues d'abord ! »

Il se déguise et met le cadavre dans le placard qu'il utilisait précédemment, puis se promène dans les bureaux l'air de rien, se tenant tout de même à bonne distance de ses 'collègues'. Enfin, il voit sa cible aller chercher son cinquantième café de la journée. Il parvient à transporter le corps jusqu'aux toilettes où il le cache dans une cabine, puis se dirige tranquillement vers la sortie.

« Eh, t'as vu ça ?! Ni vu ni connu !

— Bravo ! J'avoue ! Belle réussite. Tu t'améliores ! »

Taiga rigole et reprend sa dégustation de chips, maintenant que le suspens est terminé et que Daiki n'a plus besoin d'être "concentré". Il marmonne entre deux bouchées de chips et une gorgée de bière.

« J'vais aller faire à manger.

— Ok love... J'vais continuer à m'entraîner ! »

Il lance une autre mission mais son intense concentration n'aura pas duré et il se met bientôt tout le niveau à dos et fuit en tirant sur tout ce qui bouge.

KAGAMI

Depuis la cuisine, il rigole en voyant la débâcle de son homme. Il l'encourage... Ou se moque gentiment pas tout à fait certain de sa véritable intention. Il prépare le repas, laissant son homme pester et s'indigner qu'il se moque et ne soutienne pas plus. Et lui, ça le fait juste rire. Daiki essaie de se reconcentrer et relance la mission qu'il vient d'échouer. Mais c'est encore une fois un échec. A croire que se concentrer pour deux missions c'est tout ce dont il est capable. Mais il persévère, question d'égo.

Il l'interrompt quand le repas est prêt, il est temps d'arrêter le massacre et les jurons de son homme.

« Pause love. C'est prêt.

— Voilà, c'est pour ça que j'y arrive pas ! C'est parce que j'ai trop faim ! » Daiki repose sa manette et prend le bol qu'il lui tend. « Thanks love.

— De rien. Evidemment, c'est parce que tu as faim. »

Il rigole, mais il aime voir son homme comme ça à ronchonner devant un jeu vidéo. Il s'amuse et il sourit et ça lui fait plaisir de le voir comme ça, détendu. Ils discutent un peu de leur programme du week-end et de l'organisation pour le déménagement. Le samedi matin sera consacré à finir les cartons, qu'il faudra continuer à faire le jeudi et le vendredi, et s'ils se débrouillent bien, ils auront tout déménagé le samedi soir.

« Heureusement qu'on n'a pas trop d'affaires, remarque le brun. Je suis sûr que ce sera faisable. De toute façon j'ai vraiment envie d'emménager ce week-end, alors on fera en sorte que ça marche. Et en plus grâce à toi y aura pas trop de ménage à faire ici avant de rendre les clés de l'appart !

— C'est pas faux... Tu vois que ça t'arrange que je sois un relou du ménage !

— Dans ce cas précis, ouais ! » Daiki rigole et pose un baiser sur sa joue. « Mais t'es pas relou, tu le serais seulement si tu m'engueulais tout le temps parce que y a des trucs qui traînent !

— Ouf... J'suis rassuré. »

Il sourit.

« Mais... Tu laisses pas tant de trucs à traîner que ça... J'crois que c'était pire quand on était au lycée. Mais à l'époque je te soupçonne de le faire surtout pour m'emmerder parce que c'était pas tout le temps... Et j'osais rien trop dire parce que... J'avais trop peur que ça te saoule et que tu veuilles plus revenir. »

Daiki rigole à ces mots.

« C'est vrai ?! Moi je m'attendais à ce que tu râles, je trouvais ça marrant quand tu grommelais dans ta barbe, ce que tu fais toujours d'ailleurs aujourd'hui... Alors ouais, je le faisais un peu exprès !

— Ah! J'en étais sûr ! Tss... Tu aimes trop me faire tourner en bourrique. »

Il soupire faussement exaspéré et termine son bol.

« C'est vrai, love, mais je crois que tu aimes bien ça aussi. Juste un peu. Au fond de toi !

— Tu sous-entends que je suis maso ?!

— Juste un peu, et seulement quand ça me concerne ! » répond Daiki en riant.

Il réfléchit et grommelle encore.

« Mouais peut-être un peu... »

Il secoue la tête un peu désespéré, non complètement, il est faible face à son homme. Il se relève avec son bol vide et tend la main vers celui de son homme.

« Tu en reprends ?

— Ouais un peu, merci love. »

AOMINE

Il regarde son homme s'éloigner, amusé. C'est vrai qu'il aimait bien l'asticoter à l'époque du lycée. Il ne l'a pas beaucoup fait depuis, même si ça lui arrive dans leurs bons moments. Il a toujours bien aimé la moue boudeuse que fait son homme quand il le taquine.

Taiga remplit les bols, il a le sourire et revient s'installer à côté de lui en piquant un baiser sur ses lèvres.

Ils se mettent à leur repas avec appétit, puis se posent pour regarder une série avant d'aller se coucher, ce qu'ils ne font pas très tard, la fatigue des deux jours qui viennent de s'écouler pèse lourd sur leurs épaules. Ils se blottissent sous la couette et s'endorment vite, assommés, et plongent dans un profond sommeil jusqu'au lendemain matin.