Bonjour !

Et voici un nouveau chapitre pour le week-end, on espère qu'il vous plaira et accompagnera votre repos quand vous aurez l'occas de vous poser :)

Bonne lecture


KAGAMI

Le réveil a sonné et il s'est réveillé, reposé, plein d'énergie. Il a fait aussi peu de bruit que possible pour préparer le petit déjeuner. Pour une fois, il n'a pas emmené le petit déjeuner au lit à son homme. Au cas où Kuroko se réveille pour les rejoindre, il a préféré servir le repas sur la terrasse.

Kuroko ne s'est pas levé, mais le petit déjeuner accompagné par les embruns fut très agréable, très doux et il a été content de profiter un peu de son homme en tête à tête, se permettant de lui voler quelques baisers. Il a laissé une part du petit déjeuner pour Kuroko au frais, un mot lui indiquant de se servir de tout ce qu'il voulait dans le frigo, ainsi que des numéros de taxi. Ils ont pris une douche sage ensemble puis ils ont filé au gymnase.

Quand ils sont arrivés, Lewis était déjà là à raconter leur déménagement, inventant quelques anecdotes ridicules pour faire rigoler la galerie, et s'extasiant sur le lieu paradisiaque. En les voyant entrer dans le vestiaire il s'exclame :

« Mince ! J'aurais parié que vous auriez pas réussi à quitter votre paradis ! »

Daiki hausse les épaules et déclare d'un air suffisant :

« Je vous fais l'honneur de ma présence juste parce que je veux être prêt jeudi pour mettre la misère aux tenants du titre. Après ça, je retourne dans mon paradis ! »

Zac rigole et siffle.

« En tout cas, Lewis nous a montré quelques photos... Vous plaisantez pas !

— Mouais... La maison pourrait être plus grande, rétorque un autre.

— Mais t'as vu cette plage ?! »

Taiga pose ses affaires et commence à se changer, écoutant avec amusement leurs coéquipiers peser les pours et les contres de leur maison. Pour lui, elle est parfaite et c'est tout ce qui l'importe. Jusqu'à ce qu'ils réclament tous la date de la pendaison de crémaillère de leur nouvelle demeure. Il regarde son homme en rigolant avant de répondre.

« Ouais... On organisera ça... Mais on va d'abord attendre d'avoir un peu meublé... Si vous trouvez la maison "petite"... Elle est immense par rapport à notre appart et du coup elle fait un peu vide pour l'instant !

— Ouais, on vous fera signe quand tout sera prêt, confirme Daiki. Et on se fera un super barbecue entre basketteurs ! Bon, et vous aurez le droit de venir aussi, coach ! lance-t-il à ce dernier quand il passe la tête par la porte du vestiaire.

— Trop aimable, Daiki », marmonne le coach avant de les enjoindre à se dépêcher.

L'idée d'un barbecue pour fêter la pendaison de crémaillère semble susciter l'enthousiasme général, et c'est dans une atmosphère légère qu'ils finissent de se préparer. Ils ont cependant tous en tête le match de cette semaine et le défi qu'il représente, et ils sont prêts à donner le maximum pendant l'entraînement afin de peaufiner leurs techniques.

Comme souvent, Taiga est un des premiers sur le terrain pour l'échauffement, toujours vibrant d'énergie. Daiki s'est moqué de lui, mais le surf de la veille est déjà oublié. Il discute avec Steve en faisant quelques étirements, très curieux d'évoquer le match à venir. Il n'a pas eu personnellement l'occasion d'affronter cette équipe, il n'a pu rester que sur le banc et regarder avec une certaine frustration. Il se demande si son homme a eu l'occasion de les affronter avec les Bulls. Il cesse de discuter quand le coach et ses assistants démarrent l'entraînement sérieusement.

AOMINE

L'entraînement est ardu aujourd'hui, le coach est exigeant. À la fin de la journée, ils regardent des vidéos des Warriors pour se préparer au match. Daiki est attentif, ce sont des bons adversaires qu'il a déjà eu l'occasion d'affronter, et il a particulièrement hâte de se mesurer à l'ailier fort, qui a la réputation d'être un excellent scoreur. Ses stats sont presque aussi bonnes que les siennes cette saison, et certainement meilleures que celles qu'il avait l'année dernière. Ils vont avoir du boulot pour tenir le rythme, et il compte bien mettre son rival à l'amende, et mettre deux paniers pour chacun qu'il réussira.

Une fois le brief terminé, ils retournent aux vestiaires en discutant de ce qu'ils ont vu. Le match n'est que jeudi, mais l'excitation électrique qui précède ce genre de rencontre est déjà dans l'air. Daiki est content de la retrouver, sans cette angoisse qu'il a éprouvée la dernière fois où il a foulé le parquet enmatch officiel, si pesante qu'il a cru qu'elle pourrait le paralyser. Mais cette fois, ils jouent à domicile, et son déménagement, la venue de Kuroko, lui ont fait du bien. Ça l'aidé à retrouver de l'assurance après cet outing qu'ils ont subi, les obligeant, et surtout lui, à supporter les regards appuyés de la moitié de la nation. Enfin, peut-être pas... mais c'est l'impression que ça lui a fait. Jeudi, il est prêt à laisser ces regards glisser sur lui. Et à faire parler son basket.

KUROKO

Il a passé sa journée sur la propriété de ses amis. Il n'a pas eu envie d'aller se mêler à la foule. Il apprécie le calme et la sérénité du lieu qui semble presque hors du temps. Il s'est levé tard, encore à s'ajuster au décalage horaire. Il a mangé le repas laissé par Kagami, appréciant la sollicitude de son ami, même s'il n'en est pas surpris, Kagami pense toujours aux autres. Il s'est régalé, même s'il y en avait bien trop pour lui seul. Il a laissé les restes au frigo, puis après une douche, s'est décidé à aller explorer la propriété. Ses amis disposent d'un bout de nature très préservé. Il y a dans leur bois des arbres centenaires magnifiques. C'est un peu sauvage, la nature est libre.

Il est ensuite revenu par la petite plage, il en a profité pour se baigner de nouveau, puis il a sorti un livre et s'est installé sur la terrasse pour bouquiner. Et c'est exactement là où il est encore quand il entend la voiture se garer devant la maison. Il ne bouge pas, laissant ses amis rentrer tranquillement.

AOMINE

Il aperçoit Tetsuya sur la terrasse, et ils le rejoignent avec des bières.

« Yo, Tetsu. T'as l'air bien installé ici. T'as passé la journée là ?

— Bonsoir Aomine-kun, Kagami-kun. Là ? Chez vous oui... Mais je me suis baladé une partie de l'après-midi. C'est vraiment chouette.

— Content que t'apprécies ! »

Il se laisse tomber sur un siège et ferme les yeux, laissant l'air marin caresser sa peau.

« Ben nous, on a eu une journée crevante ! L'entraînement était dur... » Il bâille comme pour souligner cette déclaration.

« Ouais le match de jeudi promet d'être intéressant. ça va nous demander du sacré boulot pour être prêt. »

Taiga sourit visiblement déjà fébrile à l'idée du match qui les attend et glisse une main tendre dans ses cheveux en lui souriant.

« Yeah... Affronter les tenants du titre ça a un côté symbolique. Et en plus si on gagne ce match on finira la série de victoires... Bonjour la pression !

— Si on gagne... Nan... Quand on gagnera ! »

Taiga lui sourit et porte sa bière à ses lèvres. Tetsuya laisse un petit sourire lui échapper.

« Je vois que pour ça tu n'as pas changé. Toujours confiant.

— Yeah, t'as vu ça ? s'exclame Daiki, content d'avoir un témoin. Je dirais même surnaturellement optimiste ! Même quand je le sens bien, bah j'ai des doutes, quoi !

— Surnaturellement optimiste ? Taiga rigole, C'est original ça. J'aime bien. Le doute c'est le mal ! »

Daiki reprend une gorgée de bière, son regard se perdant sur la mer, réfléchissant encore à ce match qu'il ne peut pas s'empêcher d'essayer d'anticiper. Cela dit, c'est bientôt l'heure du dîner, et vingt minutes plus tard, il laisse Tetsuya aller aider Taiga avec le repas tandis que lui se met pieds nus et va marcher dans le ressac pour se détendre.

KAGAMI

Avec son commis de cuisine, le repas avance bien. Même si Kuroko lui a rappelé qu'il y avait plein de restes, il a tenu à préparer quelque chose de différent pour le soir. Ce n'est pas tous les jours que son ami est ici, sans compter qu'il espère que son homme mange plus. Il propose au petit fantôme de préparer également un dessert et c'est lors de cette dernière étape qu'il se rappelle de mentionner à son ami sa participation à un entraînement.

« Qu'est ce que tu dirais de venir demain ? Mercredi... J'ai peur qu'on soit un peu tous trop nerveux... Et vendredi on aura probablement pas entraînement après le match qui nous attend.

— Si tu penses que c'est mieux. Moi j'ai pas de contrainte. Tu es sûr que ça ne pose pas de problème ?

— Certain. Je vais juste prévenir Jake. »

Il récupère son téléphone, laissant Kuroko terminer les préparatifs pour le dessert, et envoie un message rapide à Jake. Ils terminent le gâteau ensemble, puis ils dressent la table sur la terrasse. En attendant que le four termine la cuisson du repas, il laisse Kuroko rejoindre Daiki au bord de l'eau et appelle Kate.

AOMINE

Il est en train d'arpenter le rivage lorsqu'il aperçoit Tetsuya, et lui fait signe tandis qu'il s'écarte des vagues pour mettre les pieds au sec dans le sable chaud. Ils s'assoient sur la plage, Tetsuya l'informe qu'il sera là demain pour l'entraînement. Ça fait plaisir à Daiki, qui lui raconte un peu son quotidien de basketteur professionnel. Il lui parle des surprises et des déconvenues, des contraintes que ça implique, mais aussi du frisson d'affronter des joueurs qu'il admirait à la télévision.

« Y a une part de moi qui a toujours l'impression d'être un amateur, tu vois. Je sais ce que je vaux, mais c'est juste difficile de réaliser que j'ai changé de niveau, que je deviens une de ces célébrités dont on parle dans les médias et dans les cours d'école, tu vois.

— Le syndrôme de l'imposteur... Classique ! Je crois que c'est normal... Déjà il faut s'adapter et puis... Mince quand on admire des gens comme ça, je pense qu'il faut un bout de temps pour être blasé de jouer avec eux.

— Yeah... Je crois pas que je serai un jour blasé de ça... Mais plus à ma place, ça, j'espère. Maintenant, j'ai envie de faire carrière. Voir tout ce que je peux accomplir.

— Maintenant ? Parce que... Ce n'est pas ce que tu voulais avant ? »

Le regard de Tetsu dérive vers la maison où Taiga est encore au téléphone avant de se reposer sur lui.

« J'avais trop de doutes, avant, explique Daiki. J'étais sûr de rien. Et ces derniers mois j'ai envisagé plusieurs fois de raccrocher... C'était un peu trop pour moi. C'était tentant de tout oublier pour qu'on me foute la paix pour toujours.

— Et... Qu'est-ce qui a changé ? »

La voix de Tetsuya est calme, apaisante, comme s'il était là pour l'écouter mais sans intervenir, sans même juger, juste une présence bienveillante.

Daiki se sent encouragé et cherche ses mots pour bien lui expliquer, il sent que c'est important, aussi bien pour son ami que pour lui-même, histoire de faire le point, de poser des mots sur sa propre expérience. Il a besoin de mieux la comprendre, mais aussi de prendre du recul.

« Eh ben... Quand Taiga m'a avoué ses sentiments, j'étais pas heureux. J'ai pris ça comme une claque. Parce qu'après ça... Je pouvais plus faire semblant, prétendre que ça m'était égal. Je me suis senti pris au piège. Je lui ai dit que pour moi c'était terminé et que je rentrerais dès que je pourrai. Il a dit que c'était lâche de ma part, et il avait raison, et il était en colère contre moi. Je voulais être avec lui, mais je pouvais pas. J'étais persuadé que c'était trop tard pour moi. Que j'avais déjà détruit cette part de moi. Quelque part, j'étais aussi en colère contre lui de me faire miroiter quelque chose que j'étais incapable d'avoir. Mais le truc... C'est qu'il a pas voulu lâcher l'affaire. Il a pas tenté quoi que ce soit, juste... Il a pris soin de moi. Et faut croire que mon envie d'être lui était plus forte que le reste, parce qu'on a fini par se mettre ensemble. Et ça a marché malgré tout. Alors je pouvais pas renoncer à ça aussi vite... Parce qu'il m'a encouragé pour le sport aussi... Et que c'était notre rêve à tous les deux... Et puis, quand y a eu ce match contre les Knicks et que Taiga s'est fait attaquer... J'ai complètement vrillé. J'avais l'impression que lui et moi on se comprenait plus. Ça me rendait fou de rage de le voir prendre ça "aussi bien", même si je sais que c'était plus compliqué que ça... Bref, ça a fait ressortir ma colère. Ça me renvoyait à tous les trucs que j'arrivais pas à accepter. »

Il soupire, serrant les poings tandis qu'il regarde la mer, perdu dans ses souvenirs, puis reprend :

« Et par-dessus tout j'arrivais pas à comprendre pourquoi Taiga voulait être avec moi alors que je ressemblais à ce connard. C'était une pensée insupportable et cette période, ça a été vraiment dur... Et puis finalement, on s'en est remis. Jusqu'à ce que notre relation fuite dans les médias. Là, j'ai vécu mon pire cauchemar, joué le match le plus dur de ma vie... Mais j'ai réussi quand même... C'est passé. Alors maintenant, c'est pas que plus rien peut m'atteindre, mais... Ce que je veux faire, c'est jouer. Découvrir jusqu'où je peux aller. Gagner pour cette équipe qui a beaucoup fait pour moi. Vivre une aventure de dingue avec Taiga. Je peux pas continuer à me faire du mal, à m'empêcher de vivre. Donc... Voilà, c'est ça qui a changé. »

Il déglutit, la gorge un peu nouée, et rigole un peu en ajoutant :

« Désolé, pas sûr que tu voulais la version longue. »

Tetsuya sourit et hausse les épaules.

« Elle est parfaite cette version... J'en ai suivi des bribes ces derniers mois... Je sais que ça n'a pas été facile. Tu as fait beaucoup de chemin... Vous avez fait beaucoup de chemin... Je suis heureux pour vous... Mais surtout je suis heureux pour toi que tu te sois trouvé, libéré. ça se voit que tu es heureux et plus apaisé. Et tu mérites cette carrière... Surtout si c'est ce que tu veux vraiment maintenant. Et je sais que tu vas y arriver. »

Il hoche la tête avec un sourire.

« Merci Tetsu... »

Il s'étire et se tourne pour regarder vers la maison.

« On devrait y aller. Le temps que je fasse mon grand discours, maintenant le dîner est sans doute prêt !

— Kagami-kun était au téléphone avec Kate. Il m'a parlé un peu d'elle... C'est une drôle d'histoire mais... C'est bien pour lui qu'il l'ait retrouvé ça a l'air de lui faire plaisir en tout cas.

— Yes... C'est important pour lui. C'est toute une part de son passé... Et puis, elle a beaucoup souffert elle aussi. Je suis content qu'ils arrivent à recréer des liens.

— Oui c'est bien pour eux. »

Le rire de Taiga résonne derrière eux, un rire clair et léger, un sourire immense illuminant son visage.

« Et ils ont l'air de bien s'entendre. Elle a des enfants ?

— Non, enfin pas que je sache en tout cas. Je l'aime bien. Ça se voit à quel point elle aime Taiga.

— J'espère que j'aurai l'occasion de la rencontrer. »

Taiga raccroche et les rejoint.

« Hey... T'as le bonjour de Kate, Dai. Vous avez faim ?

— Yes, on a faim ! Kate va bien ? »

Il se relève pour enlacer son homme. Parler à Tetsuya l'a rendu un peu plus léger, et lui donne l'occasion de se rendre compte une nouvelle fois de la chance qu'il a d'avoir Taiga, d'avoir trouvé la paix avec lui. Il pose un baiser dans son cou, caressant son dos.

Taiga lui sourit, s'appuie contre lui et passe son bras autour de sa taille, appréciant visiblement ses petites attentions.

« Elle va bien. Elle a hâte de pouvoir visiter notre nouvelle maison. Je lui ai parlé du mariage et de ce qu'on aimerait proposer à Kise... Elle trouve l'idée bonne surtout qu'elle a une bonne de qui elle verrait pour organiser notre mariage afin de nous assurer la plus grande discrétion et la plus grande tolérance. Mais cette personne est déjà bookée pour la période qui nous intéresse... Par contre avec de l'aide extérieur ça pourrait sûrement s'arranger du coup !

— C'est vrai ? C'est une super nouvelle alors. Manque plus qu'à demander à Ryota... Parce que Tetsu est sûr de lui, mais personne lui a demandé son avis après tout !

— C'est vrai. Il va peut-être être le moment de lui en parler ! »

Daiki se détache de son homme et sort son téléphone de sa poche :

« Je lui envoie un message. »

Il rédige son SMS tandis qu'ils regagnent la terrasse pour dîner.

[Moi - 20h03]

Hey. Ça te dit de devenir stagiaire wedding planner ? Parce qu'on en cherche un, on a besoin de renforts. Intéressé ?

Il sourit et range son portable, imaginant les yeux écarquillés du blond en lisant ce message probablement très inattendu, puis s'installe avec Taiga et Tetsuya, mis en appétit par les plats à l'arôme alléchant.

Ils commencent à manger et il ne faut pas longtemps pour qu'il reçoive une réponse de Ryota, en effet un peu surpris.

[Ryota - 20h46]

Salut Daikicchi ! Tu vas bien ? Et Kurokocchi ? Sinon... Tu es bourré ? Tu as fait un pari ?

Daiki rigole en lisant ce message et en renvoie un aussitôt.

[Moi - 20h48]

On va bien ! Et non, je suis pas bourré, et j'ai pas fait de pari. Mais on est tous tombés d'accord pour dire que c'était une bonne idée. Comme disait Tetsu, t'as l'habitude d'organiser des soirées cool. Alors pourquoi pas ? Et puis ça te donnerait un prétexte pour habiter en Californie...

Il se passe quelques minutes, sans réponse. Taiga et Tetsuya le regardent curieusement.

« C'était Kise ? Il dit quoi ? »

Il leur fait lire l'échange, puis ils se remettent à manger, Ryota doit être occupé. Mais finalement au bout de dix minutes son téléphone vibre de nouveau, son ami appelle.

Il décroche rapidement :

« Yo, Ryota !

— ... C'est une blague ?

— Nan ! » Il marque une pause, pris d'un doute tout à coup. « Tetsu disait que ça te plairait sûrement, mais c'est juste une proposition comme ça, hein ! Faut pas se sentir obligé.

— ... Y'a des fois au téléphone c'est chiant... Je sais pas si tu es sérieux... Kurokocchi ? Et Kagamicchi il en pense quoi lui ?

— Ben il est d'accord... En fait on a trouvé quelqu'un, mais la personne est un peu surbookée et aurait besoin d'un assistant, quoi. Et tu vois... vu les circonstances... On peut pas prendre n'importe qui. On a besoin de discrétion... Et j'ai pas envie d'avoir affaire à un hypocrite tout sourire qui pense "pédale" dès que j'ai le dos tourné, quoi.

— ... OK... Alors c'est vraiment sérieux... »

Clairement dubitatif, Ryota souffle doucement pour se détendre comme si soudain on lui annonçait qu'il allait devoir représenter la nation japonaise aux prochains JO d'hiver en patinage artistique. Et quand enfin il reprend la parole c'est du Ryota tout craché, parlant à mille à l'heure interrompant une idée, par une autre avant même de l'avoir formulé et les mots s'entrechoquent.

« Ok... OK... Euh... Mais tu sais que j'ai jamais fait ça ? J'ai organisé des soirées. Mais... Ouah c'est carrément autre chose, un mariage... J'ai jamais réfléchi à ça. Le plus que j'ai fait c'était... Non... Si... Ouais au lycée la soirée de fin d'année. On était 100 mais c'était juste une soirée. Et puis après j'ai pas refait de trucs depuis quelques années. En plus en Californie, je sais pas ce qui ce fait. Il me faut des références. Au mon dieu... Et c'est quand déjà ? Vous avez parlé d'une plage. Et vous êtes sûrs qu'elle se privative ? Moi assistant d'un wedding planner? Tu crois vraiment ? Et... Faudrait que je m'installe à Los Angeles ? »

Daiki a écarté le téléphone de son oreille et le regarde comme si c'était une invention du diable. Puis, il le repose sur son oreille et après un silence hésitant, exprime toute sa perplexité :

« Euh... »

Il ne sait plus par quelle question a commencé Ryota. Ça va être plus compliqué que prévu, cette affaire !

« J'en déduis que ça t'intéresse, alors ?...

— ... Je crois ? Tu me prends de court. J'y connais rien en mariage faut que je me renseigne sur plein de trucs, ça s'improvise pas, faut que tout soit parfait... J'ai jamais fait ça... Vous êtes... Vous êtes vraiment sûr que vous voulez que je le fasse ? Je veux dire. Et si je m'en sors pas ? Et si je foire complet ? Et si ça vous plaît pas ? »

Ryota est peut-être un peu au bord de l'hystérie, rien d'étonnant le connaissant et même s'il n'en a pas l'air, il est un perfectionniste et évidemment l'idée de ne pas faire quelque chose de parfait pour son meilleur ami lui met un peu la pression.

« C'est ton mariage Daiki. Faut que ce soit parfait ! »

Il rigole un peu, touché par la réaction de son ami. Il doit avouer qu'il ne s'attendait pas à un tel enthousiasme, à ce que Ryota prenne ça immédiatement aussi à cœur.

« T'en fais pas pour ça... Tu seras pas tout seul. Tout ça a été décidé vite, j'ai même pas encore rencontré la personne qui pourrait t'encadrer. Dès que c'est fait, on vous met en contact. Et tout se passera bien... On te fera une avance sur salaire pour que tu puisses venir t'installer. Parce que ouais, je pense que tu risques d'être pas mal occupé avec un truc comme ça... Donc effectivement faudrait que t'habites sur place... Et quand tout ça sera fait, on aura l'occasion de discuter ensemble de ce qu'on veut.

— Tu veux me payer ?! L'incrédulité dans la voix de son ami est touchante.

— Bah on va pas te donner un job à plein temps sans te payer, on n'est pas des sauvages ! » Il rigole. « Et comme on gagne plutôt bien notre vie, t'auras pas à t'inquiéter des questions matérielles !

— Ouah... Ok... M-merci... » Ryota souffle et rit aussi. « Oh mon dieu ! J'suis complètement flippé. Mais j'ai trop hâte. J'ai plein d'idées. Un mariage... J'vais organiser un mariage ! TON mariage ! J'suis trop honoré... et ça me fait plaisir Daikicchi que tu me demandes ça. Que... Que tu me fasse confiance pour ça. »

A côté de lui, Taiga touche sa cuisse et soulève un sourcil interrogateur.

« Ça va ? Il dit quoi ? »

Il adresse un sourire à Taiga et couvre le récepteur.

« Il est d'accord... Mais il s'y attendait pas, il est un peu chamboulé. »

Puis il reprend Ryota :

« Ça m'a semblé une bonne idée. Je sais que je peux te faire confiance et puis... Ça serait sympa qu'on puisse se voir plus souvent ! Attends, je te mets sur haut-parleur ! Voilà. Pas vrai Taiga qu'il fera du bon boulot ?

— Hey Kise ! Bien-sûr que tu feras du bon boulot !

— Kagamicchi ! Tu es sûr de toi ?!

— Bien-sûr ! » Taiga rigole puis dit plus sérieusement : « Et ça nous fait plaisir que tu t'en charges. On est convaincu que ce sera plus personnel comme ça que si un total inconnu travaille entièrement sur notre mariage.

— Oh... Vous allez me faire pleurer ! Bon... Je commence quand ? Faut pas traîner. Oh la la... Il reste quoi ?! 7 mois ?!

— Ouais, c'est à peu près ça, confirme Daiki. On va essayer de rencontrer notre contact le plus vite possible, et on t'informe dès que c'est fait.

— OK. OK... J'ai hâte! Tu me redis rapidement ok ? »

Taiga rigole discrètement devant l'enthousiasme un peu paniqué de Kise.

« Yes, t'en fais pas. Tout va bien se passer ! Je sais que c'est un peu précipité, mais c'est toujours comme ça avec les meilleures choses dans la vie !

— Hm... Ou toujours comme ça avec vous ! »

Il rit un peu et acquiesce :

« Ouais... Je suppose qu'on peut dire ça. OK, bon je te laisse, et on se reparle très vite, d'accord ?

— OK. J'attends ton appel. A plus tard à vous trois ! »

Ryota raccroche et Taiga s'émerveille.

« Eh ben ! Il a l'air motivé c'est cool. Je vais confirmer dès ce soir à Kate qu'il est partant.

— Ok, good. J'espère que ça va pouvoir se faire du coup, sinon il serait terriblement déçu après ce que je lui ai fait miroiter...

— Ça avait l'air d'un ami proche de Kate. J'espère qu'elle saura le convaincre. »

D'ailleurs, Taiga n'attend pas pour informer Kate que Ryota est partant, impatient à présent lui aussi que les choses avancent.

Daiki est un peu soulagé que d'autres personnes commencent à s'en mêler, l'organisation de ce mariage le dépasse complètement et il a besoin de déléguer. Tout en s'assurant que tout reste sous leur contrôle à eux. Il est à la fois impatient et un peu nerveux. Il regarde Tetsuya :

« Merci pour l'idée en tout cas. Ryota avait l'air super content.

— Je savais que ça l'intéresserait... Et puis ça fait d'une pierre de coup. Ça vous aide, parce que vous avez clairement déjà bien assez à faire avec votre carrière. Et... C'est une bonne expérience pour Kise-kun.

— C'est vrai. »

Il sourit et se lève pour débarrasser, s'apercevant en rejoignant la cuisine qu'un dessert les attend.

« Oh, trop cool, vous avez fait les choses bien ! »

KAGAMI

Il sourit à Kuroko, à la remarque de son homme et répond depuis la terrasse où il ne s'est pas levé laissant son homme desservir la table.

« Yep... C'est Kuroko qui l'a fait.

— Sous sa direction quand même ! Faut pas plaisanter avec la nourriture à côté de Kagami-kun.

— Ça c'est sûr ! » confirme Daiki, avant de les rejoindre avec les assiettes et le dessert.

Le brun découpe le gâteau et les sert, goûte sa part et émet un grognement appréciateur.

« C'est délicieux ! »

Kuroko hoche la tête en le remerciant et goûte également.

« Hm... Oui c'est vrai. C'est très bon. Je m'en suis pas trop mal sorti. Merci Kagami-kun.

— Tu as tout fait ! Tu as juste suivi mes instructions ! C'est toi qu'il faut remercier. »

Il goûte également une part du gâteau et prépare du thé. La soirée se passe tranquillement, ils racontent un peu plus Kate à Kuroko qui est curieux. Son ami repart dimanche et il espère avoir l'occasion de la lui présenter avant cette date.

AOMINE

Quand ils vont se coucher et qu'il se faufile sous les draps aux côtés de son homme, il se sent en paix et heureux de cette journée. Il a pu discuter avec Tetsuya, leurs préparatifs pour leur mariage avancent. Et peut-être que l'un de ses meilleurs amis va emménager ici.

Il enlace son homme et le serre doucement contre lui, caressant sa nuque.

« Hm... C'était une bonne journée, love...

— Yes love... Une très bonne journée. »

Taiga sourit, frissonnant sous ses caresses et vient chercher ses lèvres pour un baiser gourmand.

Sa main descend sur son dos tandis que Daiki embrasse son homme, savourant la tiédeur de ses lèvres et pressant son corps contre le sien. Taiga sent le soleil. La mer lui va bien, comme si la proximité de l'océan, le surf, faisaient ressortir sa beauté. Et le fait d'avoir cette nouvelle maison le fait rayonner... À moins que ce ne soit Daiki qui le voit un peu différemment, parce que lui-même se sent libéré d'un poids et plus heureux. En tout cas, il ressent particulièrement la chaleur de son homme qui pulse contre sa peau nue, son parfum qui chatouille ses narines, son corps puissant aux lignes sexy qui s'offre à son toucher.

KAGAMI

Il soupire doucement sous les caresses de son homme qui réveillent son épiderme sensible, réveillant des frissons sur sa peau, accélérant le rythme de son cœur et de sa respiration. Il savoure les lèvres de son homme et se presse contre lui, comme s'il cherchait à imprimer son corps contre le sien. Il le caresse, parcourt la silhouette de ses muscles fins et puissants de ses doigts.

Son désir se réveille, sa queue se tend au contact du corps nu de Daiki contre le sien. Étrangement, la pensée que Kuroko est dans une chambre juste un peu plus loin dans le couloir au lieu de le bloquer ajoute un peu à son excitation.

AOMINE

Il sent le membre de son homme dur et chaud contre lui, il éprouve son désir à la façon dont il se presse contre lui avec une certaine impatience fébrile. Il pose une main sur ses fesses et commence doucement à onduler des reins, aiguisant leurs queues l'une contre l'autre. Il soupire à cette sensation, laissant le désir monter peu à peu en lui, écoutant le bruit de leurs souffles et le chuchotement des draps qui glissent sur leurs peaux nues.

Il arrache un soupir à son homme. Taiga presse son visage dans son cou et étouffe un gémissement alors qu'il accompagne les mouvements de son bassin. La main puissante de Taiga se referme sur sa cuisse, ses lèvres caressent son cou et remontent jusqu'à son oreille à laquelle il souffle d'une voix brûlante de désir.

« J'ai envie de toi love… »

Daiki frissonne au souffle chaud de son homme et il gémit légèrement à la caresse de ses lèvres et à ses mots pleins de promesses... Il griffe légèrement sa nuque et murmure :

« Moi aussi, love... »

KAGAMI

Il mordille le cou de son homme à cette invitation. Il se montre soudain plus fébrile et un peu plus brusque, ne retenant plus son désir après ces petits mots de consentement de son homme. Il pousse son homme pour l'allonger sur le matelas et sa main qui tient fermement sa cuisse l'écarte bien. Il s'écarte un peu et regarde son homme avec désir. Son envie tourbillonne en lui comme une tempête menaçante et se lit dans son regard assombri et brûlant. Il retrace les lignes et courbes de son corps, la respiration plus lourde sa main serrant fermement sa cuisse l'autre sur son bras, l'immobilisant. Il déglutit et souffle.

« Tu es beau Daiki... So beautiful... »

AOMINE

Haletant, il contemple son homme qui le surplombe et le dévore des yeux alors qu'il l'a épinglé sur le lit. Il est offert à son regard et à son désir, et son cœur s'accélère dans sa poitrine alors qu'il se sent ainsi exposé. Il est toujours surpris par l'intensité de son homme, qui semble refléter quelque chose d'enfoui en lui, le poussant à laisser son instinct se réveiller, à être plus brut, plus naturel. Il laisse son regard parcourir le visage de son homme, descendre sur son torse soulevé par une respiration rapide, sur ses abdos sculptés, son sexe en érection et pulsant... Puis il revient se noyer dans ses yeux assombris par la nuit et le désir.

« You're beautiful too... Encore plus beau quand tu es sauvage... »

KAGAMI

Un flot de désir brûlant gonfle ses veines et réchauffe son corps. La sensation est intense, bestiale, sauvage. Les mots de son homme sont comme une libération, l'encourageant à s'abandonner au désir primitif qui s'empare de lui quand il est avec Daiki. Il revient à l'assaut de ses lèvres, il relâche sa cuisse pour venir emprisonner ses deux poignets dans une seule de ses mains. Puis, il récupère rapidement le lubrifiant qu'il n'a pas oublié de remettre dans la table de chevet après le déménagement. Il revient écarter les cuisses de son homme avec autorité, mordillant sa lèvre et gronde doucement à son oreille d'une voix grondante et intransigeante.

« Laisse-moi te prendre Dai... »

AOMINE

Un gémissement involontaire lui échappe aux simples mots de son homme, alors que son souffle dans son cou fait courir un long frisson partant de sa nuque et descendant jusqu'à ses reins. Il tire un peu sur ses poignets mais Taiga les tient fermement, presque douloureusement. Il regarde ses cuisses écartées, son sexe pulsant contre son bas-ventre, et son cœur s'emballe alors que le désir afflue en lui, chaud et impérieux. Il déglutit et murmure d'une voix rauque :

« OK love... Je suis prêt pour que tu me prennes... Même si c'est brutal... »

Le regard de Taiga est brûlant alors qu'il se plonge dans le sien, sa voix est lourde de désir et légèrement taquine.

« Même si ?... Ou c'est ce que tu désires Daiki... Que je te prennes sauvagement ? »

Il se mordille la lèvre, ça lui fait bizarre de le reconnaître et il se sent rougir un peu, mais il ne veut pas de faux-semblants, il veut se laisser aller à ce désir brutal et pur. Alors il hoche la tête et souffle :

« Yeah... J'ai envie de ça, love... Prends-moi sauvagement... »

KAGAMI

Les mots de son homme le rassurent et le confortent. Il avait bien lu son homme, sa réaction sous sa soudaine barbarie. Même si sa question était un peu provocatrice, il avait besoin d'avoir cette réponse honnête de son homme, savoir que son homme n'accepte pas pour lui faire plaisir, mais parce qu'il a autant que lui envie de ça, de ressentir cette brutalité, cette intensité dans leur désir.

Il sourit à son homme et revient dévorer son cou, alors que ses doigts caressent sa verge doucement, son pouce venant presser son gland humide.

« Je ne vais pas te décevoir Love... Je vais te prendre exactement comme tu en as envie... Comme tu en as besoin... »

Sa voix est grondante, il serre sa queue dans sa main, suffisamment fort pour faire gémir son homme entre plaisir et douleur.

AOMINE

Il se cambre, son sexe pulse dans la main de son homme. Il trouve ce désir enivrant, il aime le regard sombre et hypnotisant de son homme, la façon dont sa voix vibre avec autorité et passion. Il ne bouge pas, sa poitrine se soulevant rapidement sous sa respiration précipitée, tandis qu'il se prépare à la suite. Son homme parle de besoin et c'est peut-être bien ça, à ce moment-là il lui semble que son corps palpite, empli d'un désir viscéral, et il veut juste y céder, lâcher prise et se sentir comblé.

« Yes love... Please... I need you. »

Taiga ne se fait pas prier, il revient happer ses lèvres, dans un baiser mordant. Sans lâcher ses poignets qu'il serre fermement entre ses doigts, il libère sa queue pour venir palper ses bourses, les enveloppant de sa paume alors que ses doigts parcourent le tracer de son corps jusqu'à son intimité.

Il sent avec acuité ses doigts glisser sur ces zones érogènes et sensibles, puis venir se loger dans la chaleur entre ses fesses. Il gémit contre la bouche de son homme, tirant encore vainement sur ses poignets tandis que l'excitation contracte son bas-ventre, et il soulève le bassin pour laisser un meilleur accès à son homme. Il est impatient de sentir ses doigts le toucher plus intimement encore.

KAGAMI

Son cœur se serre de désir et d'émotion. Les réactions de son homme sont si pures, si réelles, si franches. Il aime le voir s'offrir à lui, il aime le voir s'abandonner à lui, le réclamer de son corps, de sa bouche. Sa voix gronde alors qu'il libère ses lèvres pour revenir goûter la peau de son homme.

« Oh love... Tu as tellement envie de moi... J'aime te voir aussi impatient, aussi avide... »

Il caresse l'anneau musculaire qui le sépare de la chaleur de son corps, il le presse et en dessine le contour, testant sa souplesse, le massant avec dextérité. Il prend son temps, en tout cas, il essaye. Ses gestes sont un peu fébrile et sa main se resserre sur ses poignets alors qu'il tente de se contrôler, autant pour préparer un minimum son homme que parce qu'il aime se refuser tout de suite ce qu'il désire. Il aime se frustrer autant qu'il frustre son homme.

AOMINE

Il peut ressentir le désir qui envahit son homme, la passion encore contenue dans ses gestes, accélérant son cœur tandis que ses nerfs semblent s'éveiller un à un, et chaque caresse les fait crépiter. Il ferme les yeux quelques instants alors que les doigts de son homme le massent, lui arrachant des gémissements sourds. Chaque centimètre carré de son épiderme éprouve le moindre effleurement, le moindre souffle d'air, ses tétons durcis se dressent, son sexe tressaille d'impatience alors qu'il se livre aux caresses de son homme.

« Fuck, that's good, love... » murmure-t-il d'une voix rauque alors son bassin oscille en rythme.

Les lèvres de Taiga se posent sur son torse, ses dents éraflent sa peau, sa langue vient jouer avec l'une de ses excroissances durcies. Et ses doigts s'introduisent doucement en lui, Taiga étouffant un grondement de satisfaction contre son torse.

Sa gorge se bloque sur une plainte étranglée tandis qu'il sent avec acuité ses doigts se frayer un chemin dans sa chaleur, l'explorer intimement, alors qu'il est toujours fermement immobilisé. Il relâche son souffle dans une expiration tremblante, tous les sens en éveil, un peu étonné par l'intensité même de ce qu'il éprouve.

KAGAMI

Le corps de son homme est chaud et pulse autour de ses doigts. Il mordille son torse. Doucement il joue de ses doigts en lui, le préparant et savourant chacun de ses gémissements, chacun de ses tremblements. Il l'invite à s'ouvrir. Un grondement guttural vibre dans sa gorge. Le désir tiraille son ventre, sa queue tressaille contre la cuisse de son homme.

« Oh love... You're so hot... »

Il se redresse légèrement pour le regarder, il veut voir le plaisir se peindre sur le visage de son homme quand ses doigts viennent caresser sa prostate.

AOMINE

Il baisse les yeux vers son homme en sentant son regard rivé sur lui, l'observant alors que le plaisir se répand en lui par vagues, contractant son bas-ventre. Son bassin se soulève sous la stimulation et il ne peut retenir de nouveaux gémissements, rougissant un peu sous le regard de Taiga.

Taiga se mord la lèvre, dans son regard le désir fait rage. Sa respiration est courte et il revient happer ses lèvres. Ses doigts vont et viennent en lui fébrilement. Sa main le maintient toujours fermement par les poignets. Il gronde doucement contre sa bouche, alors qu'il ondule contre lui, frottant son sexe contre sa hanche.

Daiki se perd dans ce baiser alors qu'il sent la fébrilité et l'excitation de son homme, faisant écho à celle qui brûle en lui. Il embrasse Taiga avec la même violence, tout son corps le réclame. Quand ils rompent le baiser il murmure d'une voix basse et rauque :

« Please love... Please fuck me... »

KAGAMI

Les mots de son homme ouvrent la porte à son désir sauvage. Il se laisse emporter, sans retenue. Le regard de son homme est brûlant de désir et suppliant, sa respiration courte et son corps tremblant d'excitation. Daiki n'a pas peur et au contraire, il lui semble particulièrement réceptif...

J'ai envie de ça, love... Prends-moi sauvagement...

Daiki réveille en lui une bestialité qu'il n'a jamais connue et qui l'a surpris au début. Mais voir Daiki y être réceptif, et plus que ça, en avoir réellement envie, c'est comme ouvrir des portes en lui dont il n'avait même pas conscience de l'existence et qui laisse déferler des sentiments et des sensations intenses.

Un mot de son homme et il sait que chacune de ses portes se refermeraient pour l'éternité... Il ne veut pas faire peur ou faire mal à son homme. Mais, si il le laisse exprimer ce sentiment, cette sensation qui rongent son ventre, si il a envie de lui de cette manière, alors il n'a pas envie de se retenir. Il a envie d'explorer et d'exprimer ce qu'il ressent.

« You're mine... »

Son cœur bat plus vite dans sa poitrine, un peu surpris de l'avoir dit tout haut et à la fois soulagé, ce sentiment qui gronde en lui, ce sentiment sauvage, intense qui a envie de s'exprimer ce traduit par ces trois mots.

Il ne se retient plus. Il libère rapidement ses doigts, pour saisir durement sa cuisse comme pour l'immobiliser un peu plus, ses doigts laisseront peut-être des traces sur son corps mais le désir est trop fort pour qu'il en ait conscience. Il aime le voir à sa merci, offert à lui : Sien. Il aime la réaction de Daiki, un gémissement, non, plutôt une plainte de frustration et son bassin qui se soulève malgré la fermeté de sa main, une nouvelle supplique qui filtre entre ses lèvres : « Please... »

La tempête fait rage en lui, sans attendre, il presse sa queue contre l'intimité de son homme et s'enfonce en lui d'un coup de rein sec, avec un râle de plaisir.

AOMINE

Il se cambre sur les draps, rejetant la tête en arrière alors que son homme s'enfonce brutalement en lui, imposant son membre volumineux dans son intimité qui se resserre aussitôt sur lui.

Il se laisse envahir par les sensations sans trop réfléchir, il veut saisir cette opportunité de retrouver cette tension électrique entre eux, ce lâcher prise sauvage qu'ils ont expérimenté quelques fois. Il a l'intuition qu'il y a là toute une part d'eux-mêmes, de leur vie de couple qui a été mise à mal un certain nombre de fois ces derniers temps avec le chaos des événements. Sans compter qu'il oublie parfois qu'ils ne sont pas ensemble depuis si longtemps que ça et ils ont encore beaucoup à apprendre sur eux-mêmes, et sur eux deux.

Il se sent écartelé sous son homme, totalement à la merci de cet appétit brutal, cette sauvagerie qui lui donne une aura dangereuse et terriblement sexy. Bizarrement, la possessivité de Taiga le rassure, lui qui pourtant peine toujours à se laisser approcher.

« Oh fuck, love... C'est bon de sentir ta queue en moi... »

KAGAMI

Un son guttural vibre dans sa gorge à ses mots. Le désir palpite dans son ventre, fait pulser sa queue dans l'intimité chaude et étroite de son homme. Son souffle est plus lourd, plus court. Il se penche dans le cou de son homme, inspirant son odeur exacerbée par l'effort, la sueur et le sexe, il vient mordiller la peau et sans attendre, il se retire pour mieux empaler son homme de sa queue.

Les sensations sont intenses, il aime sentir le corps de son homme tressauter sous lui, il aime l'écraser de son poids, qu'il se retrouve incapable de bouger. Il aime qu'il s'offre à lui de cette manière, sans l'ombre d'une inquiétude dans son regard, uniquement du désir et du plaisir. La bouche de son homme entrouverte sur un souffle saccadé.

« Oh Dai... »

Ses mains le maintiennent fermement et il commence à le pilonner avec force.

AOMINE

Son bassin tressaute à chaque coups de reins, la queue de son homme martèle sa prostate en lui arrachant des gémissements rauques. Il aime avoir le poids de son homme sur lui, cette sensation d'être immobilisé, livré à son propre plaisir comme à celui de son homme. Il laisse les vagues chaudes monter, s'intensifier, et il oublie qu'ils ont de la visite, ne retenant plus sa voix.

KAGAMI

Il n'a pas oublié la présence de Kuroko. Entendre son homme exprimer ainsi son plaisir attise son excitation. Il serre un peu plus sa main sur sa cuisse, mais se décide à le bâillonner malgré tout. Il presse ses lèvres sur les siennes et les dévore avec fougue. Mais son souffle est trop court. Il libère sa bouche pour respirer et lâche sa cuisse pour presser sa main sur sa bouche. Il vient murmurer à l'oreille de son homme, d'une voix rauque de plaisir, alors qu'il continue à aller et venir en lui faisant claquer son bassin contre le sien.

« Tu es sexy à crier comme ça love... Quand on sera seul... Je te laisserai crier autant que tu veux... Je te ferais crier pour entendre ta voix encore et encore... »

Il regarde son homme sa main toujours sur ses poignets l'autre sur sa bouche, et un nouvel éclair de bestialité traverse son regard, alors qu'il presse sa prostate et que son homme se cambre avec un cri muet derrière sa main, il sent son souffle chaud sur sa paume.

« You're mine... »

Son coeur palpite. Son corps se tend, il ne veut pas jouir avant son homme mais il se sent au bord de la jouissance. Le plaisir tourbillonne rageusement en lui. Il halète lourdement, le regard rivé à celui de Daiki, perdu dans l'extase.

« You're beautiful… »

AOMINE

Il se délecte des mots de son homme, provoquant à la fois une douce chaleur et un désir sauvage, irrépressible. Les mains fermes de Taiga le maintiennent, l'arriment au matelas comme au moment présent, et il accepte de se perdre dans le plaisir, de lâcher toute retenue alors que ses plaintes s'échouent contre la paume pressée sur sa bouche. Son bassin oscille rapidement en suivant les mouvements de son homme, son bas-ventre se contracte alors que la jouissance est sur le point de le submerger. Et soudain un éclair le traverse, une extase pure et brûlante qui fait se tendre tous ses muscles tandis que son sperme chaud se répand entre leurs ventres.

Il se resserre par réflexe sur Taiga. Le regard de son homme s'élargit, ses pupilles tellement dilatées qu'il n'en voit même plus l'iris rouge, un râle s'échappe de ses lèvres. Il sent sa queue pulser en lui, Taiga se tend et tremble légèrement au-dessus de lui alors qu'à son tour il jouit, le comblant de son sperme.

Il redresse la tête pour happer ses lèvres dans un baiser essoufflé, puis, tandis que Taiga relâche sa poigne, il l'entoure de ses bras et resserre ses cuisses sur ses hanches. Le plaisir post-orgasme tourbillonne en lui, le rendant un peu euphorique. Il reprend son souffle, il peut sentir le cœur de son homme battre contre sa poitrine. Il ferme les yeux tandis qu'il glisse ses doigts sur sa nuque.

« That was so good, love... »

KAGAMI

Il déglutit, frissonnant sous les caresses de son homme, savourant le contact de son corps vibrant encore du plaisir contre le sien. Il reprend doucement ses esprits après l'intensité de l'orgasme et du plaisir qu'il a pris au sexe intense et sauvage. Il redresse la tête pour regarder son homme.

« Yes... Really really good... »

Il pose un doux baiser sur les lèvres de son homme puis plonge son regard dans le sien, y cherchant des réponses. Le sexe sauvage, ils l'ont déjà pratiqué un peu, ils ont déjà testé... Mais il s'est passé beaucoup de choses, et pour lui même c'est quelque chose de très nouveau. Il caresse le cou et les épaules de son homme tendrement.

« Très bon, intense... Et super hot... J'ai adoré.

— Yeah... Moi aussi, love. » Daiki sourit légèrement et se mordille la lèvre, avouant un peu gêné : « Ça m'excite quand t'es un peu dominant comme ça...

— Un peu dominant ? »

Il rougit également et sourit à son homme.

« Hm... Tu es gentil avec le 'un peu'... Et... Ça m'excite aussi love de te dominer de cette manière. »

Il caresse doucement la joue de son homme, puis vient regarder ses poignets.

« T'empêcher de bouger... C'était vraiment... Hot. »

Il pose un baiser sur l'un de ses poignets et souffle en le regardant de nouveau dans les yeux.

« Well... Peut-être que... On pourrait... Explorer ça ? »

Daiki hésite quelques instants et demande finalement :

« Tu m'as dit avant... Que c'était un truc nouveau pour toi. C'est nouveau genre... T'as jamais ni pratiqué ni fantasmé quelque chose de ce genre ? »

Il repense à ses anciennes relations en posant des baisers sur la paume de la main de son homme et finalement répond.

« Fantasmé... Oui... Ça m'a toujours intrigué... Tu as vu les magazines chez mon père... Mais, d'une certaine manière, j'avais en tête que je serais forcément le dominé... »

Il rougit un peu plus, mais se retient de fuir son regard et continue :

« C'est cliché mais... Comme j'aime la lingerie... Et que les deux images sont très liées, sans compter que je me sens vulnérable quand j'en porte... Mais, je crois que j'ai toujours été plus dominant que dominé... Même si l'un exclut pas l'autre. J'aime aussi quand tu me domines totalement, notamment quand je porte ma lingerie... Même si c'est encore totalement différent de ce qu'on vient de faire qui est plus sauvage... Bref... J'ai jamais pratiqué parce que même si le SM au sens large m'a toujours fasciné, je me suis jamais senti à l'aise avec quelqu'un pour m'y ouvrir... »

AOMINE

Il hoche la tête, il est inexplicablement rassuré par cette explication. Parfois il se sent complexé parce que son expérience du sexe lui semble totalement incomplète et il n'a pas vraiment envie de se retrouver dans la position de "l'initié". Et savoir que Taiga a ses propres questionnements, et qu'il découvre certains aspects de sa sexualité en même temps que lui, ça lui fait du bien.

« OK... Je comprends, love... » Il réfléchit quelques instants, cherchant les bons mots, puis reprend. « Quand tu veux que je 'te domine'... J'ai l'impression que tu fonctionnes plus sur le côté psychologique que physique... T'aimes que je te regarde... être embarrassé... Et j'aime faire ça, plus que dominer 'physiquement', je crois. Mais dans le côté plus physique... Bah... Ça me fait quelque chose quand tu fais ça... Comme si tu réveillais un instinct. »

Il fait une pause, son regard se perdant dans la nuit éclairée par la lune, sa main caressant distraitement la nuque de son homme.

« J'ai jamais vraiment pensé à ça... Enfin tu t'en doutes... Pour moi tout ça c'était dangereux... D'imaginer, de fantasmer. C'est pas facile de lâcher prise, love... Mais dans des circonstances comme ça... J'y arrive. »

KAGAMI

Il acquiesce aux mots de son homme. Il a su exprimer ce qu'il ressent très justement dans la différence entre la domination qu'il aime avoir et celle qu'il aime subir, qui sont très nettement différentes.

« Oui... La domination et la soumission sont deux choses très complexes que... J'ai jamais osé vraiment explorer... Par pudeur sûrement un peu... Tu peux le voir comme j'ai encore du mal à assumer de porter de la lingerie... Tout ça, c'est comme un truc que je me suis jamais vraiment autorisé à explorer. »

Il pose un baiser sur le cou de son homme.

« Toi aussi tu réveilles une sorte d'instinct en moi... Et peut-être que j'étais fasciné par le SM parce que je savais que c'était là au fond de moi inconsciemment... Et je suis content si on peut y trouver tous les deux quelque chose qui nous convienne... Je suis content si je peux t'aider à lâcher prise love. »

Daiki sourit en reportant son regard sur son homme.

« Et moi je suis content si t'as envie d'explorer ça avec moi malgré ta pudeur. Je sais à quel point c'est pas facile... Et égoïstement, je suis content que y ait moins un truc sur lequel j'ai pas l'impression d'avoir dix trains de retard sur toi... Un truc qu'on découvre en même temps. Mais bref... Pour en revenir à ta question initiale... Ouais. Peut-être qu'on pourrait explorer ça.

— Cool... Ça me plairait beaucoup. »

Il sait qu'il ne parle pas uniquement de son expérience sexuelle quand Daiki se dit 'en retard'... Même s'il a envie de protester, il sait d'où vient son homme et il sait qu'il a beaucoup avancé en peu de temps, Daiki a besoin de réaliser que même si le laps de temps est court, en termes de vécu ce qu'il a parcouru est énorme.

AOMINE

Il referme les yeux, apaisé par les mots de son homme. Il a encore tant à apprendre sur Taiga et sur leur vie de couple. Parfois ça lui donne le vertige et l'ancienne peur de ne pas être à la hauteur revient. Quand il était avec Lola, ça le bouffait tous les jours. Alors certes, cette fois il ne ment pas, mais la sensation d'être un imposteur s'est profondément ancrée en lui. Après tout, que reste-t-il de vrai en lui après tout ça ? Mais c'est bien ce qu'il a envie, ce qu'il a la chance de découvrir maintenant... Et il veut s'accrocher à cet espoir.

« OK love... Alors on fera ça. On a tout le temps pour ça, maintenant... »

En le disant, c'est autant une affirmation qu'un espoir, car une part de lui continue de se dire que le beau rêve va voler en éclats tôt ou tard. Taiga lui sourit, un sourire immense, son regard brille... Il a simplement l'air heureux, alors qu'il enfouit son visage dans son cou, se blottissant entre ses bras, et lui répond tendrement.

« Oui... On a toute la vie... Je t'aime Daiki.

— Je t'aime aussi... »

Il referme ses bras sur lui et le serre doucement. Toute la vie... Peut-être. C'est pour ça qu'ils se marient, après tout. C'est lui-même qui l'a proposé, en plus ! Et pourtant ça lui semble toujours aussi surréaliste. Il ferme les yeux, se laissant gagner par la fatigue. Ça fait bien assez d'émotions et de pensées à démêler pour la journée.

Taiga le sent et se décale un peu pour le soulager d'une partie de son poids et souffle.

« Bonne nuit Daiki. »

Il répond dans un souffle, et se perd dans la somnolence, dans de vagues rêveries qui se dessinent sous ses paupières, jusqu'à ce qu'il s'endorme finalement, une main toujours posée sur la nuque de son homme.