Bonjour/Bonsoir à tous, ô mes petites allumettes mutantes!

Comment que vous allez? Moi bien, je remercie à nouveau mes fans les plus fidèles pour leurs reviews et vous laisse avec ce chapitre attendu par au moins l'une des personnes qui a reviewé, parce qu'on arrive enfin dans le monde magique!

Honnêtement, j'aime beaucoup ce chapitre et les persos qui y apparaissent (et qui à la base étaient pas censés DU TOUT avoir un rôle quelconque dans l'histoire xD). Mais ils font ce qu'ils veulent.

Bref, bonne lecture, j'attends vos retours avec impatience!


Mes parents adoptifs montent tous les deux avec moi dans la voiture. Mon père m'aide à charger ma malle dans le coffre, elle rentre tout juste. Ma mère conduit. Elle évoque encore sa visite au chemin de traverse, enthousiaste, et elle est très déçue, tout comme mon père, quand je leur dis qu'il sera plus simple qu'ils ne viennent pas sur le quai de la gare. Je n'ai pas besoin d'eux, et je ne sais pas comment ça se passe pour faire entrer et sortir les moldus du quai sept et demi. Oui, parce que neuf trois quart, ça fait partie des informations falsifiées contenues dans Harry Potter, parce que même si les moldus ne pourraient pas franchir la barrière ce serait vraiment casse pieds pour des sorciers essayant d'être discrets d'en avoir tout un troupeau à l'entrée. Non, la véritable entrée du monde magique se trouve entre les quais sept et huit, plus précisément à l'extrémité des deux. Je n'ai pas plus de précisions, mais Mme Aster m'a dit que je ne pourrais pas la manquer. Alors... Nous verrons bien. Je me débrouillerai de toute façon, dans le pire des cas j'ai le numéro d'Arthur quelque part sur mon portable, même si j'ai pas la moindre envie de l'utiliser et que je ne suis même pas sûre qu'il soit contactable dans le monde magique.

C'est ainsi que je me retrouve à tirer un chariot, sur lequel mes parents ont posé maladroitement ma malle, à travers la gare surpeuplée. Parce que bien sûr c'est LA rentrée de l'épilogue d'Harry Potter, et une masse assez incroyable de gens déguisés en sorciers essaye de gagner les quais neuf et dix. Au moins, j'imagine que ça aide les vrais sorciers à passer inaperçus... Comme moi avec cette stupide malle. Que je me ferais volontiers (haha, se faire la malle) loin de tous ces gens. Enfin... J'arrive enfin à mon but et j'ai un moment de bug. Oui, je comprends pourquoi Mme Aster m'a dit que je ne pourrais pas manquer l'entrée.

Les flèches (lumineuses, roses, avec des effets de lumière) commencent dès l'arrivée sur le ponton entre les quais sept et huit. Elles indiquent en gros "SORCIERS, PAR ICI!", et non, définitivement, c'est pas super discret. Quand je passe devant la première j'ai la surprise de la voir flasher en bleu, et le texte changer pour "BIENVENUE!". Une fois que je l'ai dépassée, elle reprend son apparence originale. Dix mètres plus loin, la flèche suivante se contente d'afficher sobrement (pour autant que des majuscules mauves sur fond jaune, ça soit sobre) "Merci d'avoir choisi le Poudlard express, n'oubliez pas vos bagages chez les moldus, les Oubliators ont d'autres choses à faire, comme boire un whisky pur feu au bar du coin!". La pancarte suivante dit ça: "On m'informe qu'il faut que j'arrête les blagues sur les Oubliators, c'est fou la censure de nos jours!". Je ne peux pas m'empêcher de rire, vaguement hallucinée. Une part de moi se demande si les moldus voient régulièrement des gens atteints de crises d'hilarité sur ce quai. Sans doute, deux fois par an. Enfin, j'arrive devant un mur sur lequel sont installées trois flèches (toujours roses, lumineuses et avec des effets lumineux) qui pointent toutes le mur, indiquant "Si aucun plaisantin n'a décalé ces flèches de deux mètres sur la gauche, c'est ici qu'il vous faut traverser le mur... Bon voyage!".

Putain, je sais pas qui a installé ça mais je vénère le ou les auteurs de ce chef d'œuvre à tout jamais. Encore morte de rire (mais j'intériorise), je pousse mon chariot sur le mur en priant très fort pour que l'entrée soit vraiment située à la convergence des flèches. Par chance c'est le cas et je me retrouve sur le quai du Poudlard Express. De ce côté, tout est conforme aux descriptions des livres. Je suis arrivée tôt, et il n'y a pas grand monde. Ça m'arrange. Si je suis dans le monde magique, ça veut aussi dire... Que je vais enfin pouvoir utiliser ma baguette! Je la sors de ma malle, et accueille avec bonheur la sensation de l'avoir en main, avant de lancer un sortilège de lévitation sur mon encombrant bagage. Ça fonctionne encore mieux qu'avec ma vieille baguette, et j'entre dans le train suivie par ma malle qui flotte derrière moi telle une baleine dotée de pouvoirs psychiques. Je grimace en la voyant heurter les murs du couloir, et je me dis qu'il faudra que j'apprenne le sortilège de miniaturisation rapidement. Je pense que je l'ai dans un livre de cours, donc ça m'occupera pour le voyage.

Je choisis un compartiment désert en queue de train, et verrouille la porte, espérant que personne ne viendra me casser les pieds jusque là. Je dépose ma malle sur la banquette face à moi, essayant de prendre un maximum de place, histoire de décourager les éventuels curieux de se sociabiliser avec moi. Ensuite, je m'étale de tout mon long sur ma banquette, toujours dans la même optique, et je fais semblant de dormir. La bonne vieille technique de la sans gêne envahissante « Allez voir ailleurs si j'y suis merci ». Ma stratégie fonctionne plutôt bien d'ailleurs, et j'entends le train se remplir peu à peu (à en juger par les cris des gamins quoi). Je me demande si Arthur me cherchera. J'espère pas, ma vie serait plus simple. Il doit être en dernière année maintenant… Ça va faire bizarre de le revoir.

Ma chance ne dure hélas pas, car au moment où je commence à me demander quand le train va enfin partir, un gamin blond essaye d'ouvrir la porte du compartiment. La trouvant fermée, il sort une baguette de sa poche, déverrouille, et entre en reverrouillant la porte derrière lui. Il est beaucoup trop bien fringué pour son âge, dans le genre formel. Sang pur ? Il me regarde en soupirant, et j'arrête de faire semblant de dormir pour adopter une stratégie plus directe.

« ça te dérangerait pas d'aller dans un autre compartiment ? J'aimerais bien avoir la paix en fait.

-J'avais remarqué, merci. On est deux dans ce cas, alors tu bouges ta malle et je m'assois, et on s'ignore mutuellement pour le reste du trajet, d'accord ? »

Bon, tentative d'intimidation ratée. Foutu pour foutu, je fais léviter ma malle dans le filet à bagages après avoir récupéré mon livre de sortilèges. L'autre gamin s'assoit avec soin, près de la fenêtre sans pour autant être face à moi, et met un gros casque sur les oreilles avant d'ouvrir un livre dont je ne distingue pas le titre. J'aurais pu tomber sur pire, je suppose. Le train démarre enfin et je soupire en mettant mes écouteurs dans mes oreilles. Malheureusement, mon téléphone semble ne pas avoir supporté le passage dans le monde magique et refuse de s'allumer. Vie de merde. Un trajet si long sans musique.

Du coup, je me concentre sur mon livre de sortilèges et trouve assez rapidement la formule pour réduire un objet. Ça n'a pas l'air trop compliqué. Je fais léviter ma malle jusqu'à la banquette à côté de moi, et j'essaye de reproduire les gestes et la formule du manuel. La première fois, il ne se passe rien, et à ma deuxième tentative la malle réduit de taille pour instantanément grossir à nouveau. Au bout de quelques essais supplémentaires, néanmoins, je réussis à réduire ma malle. J'essaye de la soulever, mais elle a conservé son poids. Du coup, je lui rend sa taille normale et récupère mon grand livre des sorts. Je suis à peu près sûre d'y avoir vu un sortilège d'allégement. Je miniaturise à nouveau la malle pour lire, parce qu'elle prend trop de place à mon goût.

J'enchaîne une nouvelle série de sorts pour tenter d'alléger ma malle cette fois-ci, quand le garçon pose son livre et enlève son casque avant de se lever. J'espère qu'il va pas me dire que je le dérange, si je peux plus faire ça je vais m'ennuyer ferme sans musique. Mais non, il se contente de corriger mon mouvement de baguette avant de dire : « T'es quand même bizarre toi. T'es en première année ?

-Effectivement, pourquoi ? »

Le gamin ne répond pas, mais il paraît intrigué. Je finis par craquer et lui demander : « Qu'est-ce qu'il y a ?

-Rien, je me demandais, tes parents sont sorciers ou moldus ?

-Moldus, mais va falloir que tu t'expliques là. »

Il soupire, mais finit par daigner me dire ce qui le perturbe. « Tu fais de la magie comme si tu en avais l'habitude et que tu t'étais déjà entraînée, sauf que tu viens de me dire que tu rentres en première année, mais pourtant tu n'as pas réagi en me voyant. Ce qui s'explique si tu es née moldue, mais du coup, t'es bizarre.

-Ah, parce que j'étais censée réagir de façon particulière en te voyant ? Je fais, en me retenant de rire devant sa prétention.

-Tu finiras par le savoir de toute façon. Disons que mes parents, surtout mon père, est pas très aimé dans le monde sorcier, et du coup moi non plus.

-Ah, d'accord, bah t'inquiètes, je m'en fous. Et c'est qui ton père du coup ?

-Si je te dis, tu m'explique pourquoi t'es aussi à l'aise avec la magie ?

-Deal. » J'ai l'impression de me faire avoir, mais bon

« Draco Malefoy, je m'appelle Scorpius, et toi ?

-Vivian Eris, enchantée et bienvenue au club des prénoms pourris. » je fais, sans trop réfléchir. Un Malefoy ! Je comprends qu'il n'aie pas eu envie de se mêler aux autres. Ça fait bizarre de voir un personnage de roman en vrai… OH MON DIEU. Est-ce qu'il sait, pour les fanfictions qui pullulent sur internet. Genre au hasard, les lemons hards entre son père et Harry Potter ? Une partie de moi est morte de rire, l'autre essaye d'imaginer l'impact que ça peut avoir sur la vie de tous ces gens, et même sur la société magique entière…

« Et donc, la magie ? » La voix de Scorpius, un poil agacée, me tire de mes pensées.

« La magie. Euh, en fait j'avais lu les Harry Potter quand j'étais petite, et depuis le premier jour où j'ai eu une baguette entre les mains j'ai essayé un maximum de trucs, je trouve ça génial !

-On est d'accord la dessus. Et t'as pas eu de problèmes avec les aurors ?

-De toute évidence, non. Il faut juste éviter d'utiliser sa baguette Tracée dans un lieu non magique pour être tranquille, c'était à la portée de mes compétences.

-Je vois ça. Tu pense aller dans quelle maison, du coup ?

-Gryffondor probablement, sinon Serpentard, et toi ? »

Scorpius hésite un instant, l'air surpris, puis répond : « Tu es VRAIMENT bizarre, d'habitude les gens se posent même pas la question. Mais du coup, je sais pas. Probablement Serpentard… Mais je suis pas sûr.

-Tu verras bien de toute façon. Chaque maison a son intérêt. »

Scorpius approuve avec un sourire un peu figé, et je me rends compte que de un, je viens d'avoir une conversation civilisée avec un gamin de onze ans, de deux, que j'ai apprécié, et de trois, pire. Que je viens d'essayer de le réconforter. Bordel. Fréquenter d'autres humains a une influence désastreuse sur moi. Pour oublier ce moment traumatisant, je lui demande : « Ton casque là, il permet d'écouter de la musique ? Ça coûte cher ?

-Pas trop, genre trois gallions.

-Tu l'as acheté où ? Et y a moins cher ?

-Sur le chemin de traverse, à Sounds of science. Mais non, je crois pas, désolé. »

Alors que je fais déjà des adieux énamourés au peu d'argent qu'il me restait, deux gamins frappent à la porte du compartiment. Scorpius soupire, mais il déverrouille et les fait entrer. Les nouveaux venus sont de vrais jumeaux. Ils ont des cheveux noirs, des yeux verts, et ils se ressemblent comme deux gouttes d'eau. Ils ont l'air de connaître Scorpius, parce qu'ils lui sourient et lui demandent : « Bah alors, tu nous évites ? » (jumeau numéro un) « Si tu ne nous aime plus, t'avais qu'à nous le dire en face, plutôt que de te planquer au fin fond du train ! » (jumeau numéro deux). Scorpius se contente de soupirer profondément avant de répondre « J'avais juste envie d'avoir la paix. Les gens vont pas nous lâcher si on traîne ensemble et je voulais au moins attendre d'atteindre Poudlard avant de créer des scandales. J'ai promis à père de ne pas faire de vagues.

-Oh, c'est bon, les gens finiront bien par savoir de toute façon, pour ceux qui l'ignorent encore. On t'a gardé une place dans notre compartiment, tu viens avec nous ? On a une nouvelle avec nous, elle a l'air super sympa, en plus elle est jolie.

-Quoique tu es accompagné, on dirait, c'est qui ?

-Je m'appelle Vivian, et vous avez ma bénédiction pour emmener Scorpius et me laisser lire tranquille. Et vous êtes qui du coup ? »

Les gamins ont l'air un instant surpris, puis jumeau numéro deux répond : « Moi c'est Albus Potter.

-Et moi Severus. Tu viens Scorpius ?

-Ouais, j'arrive. » Le blond a l'air amusé et résigné. Il range son casque et son livre et suit les gamins avec un enthousiasme qui montre bien que toutes ses réticences ne sont que comédie. Je reverrouille la porte derrière eux. Au moins maintenant je vais avoir la paix. N'empêche, des jumeaux… On dirait bien que « L'enfant maudit » ne se produira pas. Et que l'épilogue de la saga n'a pas été écrit par quelqu'un qui pouvait lire l'avenir. Quoi que, apparemment l'amitié entre les enfants Potter et Malefoy semble d'actualité. Bref, j'ignore le sentiment de solitude qui se pointe, et je profite du paysage, abandonnant pour l'instant mes apprentissages magiques.

Le train traverse des collines escarpées, serpentant entre des lacs d'un bleu étincelant et parfois passant sur des ponts vertigineux. Je réfléchis un instant à essayer de monter sur le toit du train, mais je pense que j'attendrai le trajet retour. Je tiens à arriver à Poudlard aujourd'hui. Le reste du voyage est plutôt tranquille et je profite du calme pour me changer rapidement, revêtant mon uniforme de Poudlard pour la deuxième fois de ma vie. J'ai refusé de prendre une jupe, et je trouve le pantalon un peu trop fragile pour faire des acrobaties. Qu'ils comptent par sur moi pour le porter souvent.

Finalement, nous arrivons, et je sors vite pour éviter la foule. Comme dans les livres, Hagrid est là, et crie d'une voix forte : « Les première année ! Par ici ! ». Il ressemble beaucoup à la description faite dans la saga, et sa taille est vraiment impressionnante, surtout comparée à la mienne. En passant près des carrioles, j'aperçois les sombrals, et je dois faire un effort pour ne pas m'approcher. Ils sont beaux, je trouve. Beaux et inquiétants. J'aperçois aussi, en rejoignant Hagrid, Arthur qui sort du train, en uniforme de Poufsouffle. Il ne me voit pas, et je ne l'appelle pas. On se reverra bien assez tôt.

Une fois tous les première années rassemblés, nous nous mettons en route. L'attention de la majorité de mes camarades est focalisée sur le trio formé par les jumeaux Potter et Scorpius Malefoy, et tous les trois ignorent résolument cette attention. De fait, ils forment même un quatuor, une autre gamine les accompagne, mais les gens ne font pas trop attention à elle. Je suppose qu'elle n'a pas de parents célèbres, elle. Nous arrivons près du lac après une dizaine de minutes de marche que je passe en tête de file. Je m'assois en première dans l'une des barques, qui ont vraiment l'air en sale état. Pas plus mal qu'on aie dû laisser les malles dans le train… Les barques se remplissent peu à peu, et deux gamins, un garçon et une fille me rejoignent, puis un autre enfant avec des lunettes qui lui donnent l'air encore plus jeune qu'il doit être. Enfin, Hagrid fait démarrer les barques et nous glissons sur l'eau noire, dans le bruit discret des mots échangés à demi-voix par les enfants fatigués et curieux.

La vue de Poudlard, illuminé dans le noir, est magnifique. Les lumières se reflètent dans l'eau aux profondeurs obscures et je me dis qu'il faut absolument que je revienne par ici, la nuit, seule. Je laisse traîner ma main dans l'eau froide, et renonce à mon idée de bain de minuit tant que je ne maîtriserai pas le sortilège de réchauffement. Nous finissons par arriver, et je me prépare à la Répartition.

Silence des mots retenus par mes lèvres

Silence des sanglots que j'étouffe en pleurant

Silence de ma souffrance au gré de mes fièvres

Que j'essaye d'exorciser en m'ouvrant

Silence des mots devenus des barrières

Silence des illusions réduites à néant

Silence écrasant sur ma vie toute entière

Qui régnera toujours, tout puissant

-Poème écrit par Aurore Berger peu après la mort de son frère-


Voilàààà! En espérant que ça vous aie plu, laissez des review svp, c'est pour bébé (bébé étant ma motivation, qui a besoin de nourriture. Il en faut beaucoup pour que je me convainque d'écrire, et ce même si j'ai envie de le faire). J'ai plus trop trop de chapitres d'avance, mais je vais essayer de faire un effort pour ne pas tomber à court et continuer à publier régulièrement.

à dans deux semaines!

Signé: La mandarine Masquée des tréfonds des enfers