Pour le thème du jour, j'aurais pu choisir n'importe quoi, mais j'avais envie qu'il y ait au moins un texte avec Frodon (rappel : je n'établis aucun plan d'avance, je décide le jour-même), une petite scène pleine de chaleur familiale, parce qu'ils le méritent tous les deux (´▽`ʃ ƪ)

Ah et, oui. C'est Bilbo et Frodon, navré pour vous. J'ai grandi avec la précédente traduction, et comme je m'y suis mise tard pour le Hobbit, la nouvelle traduction est passée sans problème, autant vous dire que je risque peut-être de les mélanger, d'avance toutes mes excuses !

Bonne lecture !


2- Découvrir.

Oncle Bilbo passait de longues heures penché sur son écritoire, sa plume grattant le papier dans un petit son dont la régularité ne tenait qu'à son inspiration.

Il n'était pas rare que Frodon se faufila dans son dos, poussant la porte de son bureau qui n'était jamais fermée, se glissant sans bruit dans la pièce débordant de livres entassés, de feuilles de brouillon roulées en boule, de tasses vides ou remplies de thé froid, des assiettes pleine de miettes de gâteaux…

C'était la seule pièce à ce niveau de désordre, c'était très amusant de s'y promener ! Espionner son oncle l'était tout autant, alors qu'il marmonnait des phrases sans contexte, que ce soit pour vérifier comment résonnait une phrase ou parce qu'il débattait avec lui-même sur la chronologie des faits.

Son comportement était à des lieues de celui des autres hobbits, ce qui était passionnant à observer mais aussi très amusant, pour le garçonnet qu'il était.

Parfois, il s'asseyait simplement dans l'ouverture de la porte, l'observant avec émerveillement.

Mais celui-ci n'était rien, comparé à quand il parvenait à s'introduire, seul, à sauter sur la chaise et à se pencher sur les pages couvertes de l'écriture soignée et régulière d'oncle Bilbo, la déchiffrant avec plus ou moins de facilité.

Transporté par l'union de son imagination et le récit, Frodon se fait bien souvent surprendre par son tuteur. Il ne le grondait jamais à ce moment-là, lui froissant les boucles d'une main avec un petit sourire amusé.

— Ça te plaît ? Lui demandait-il toujours.

— Je veux lire la suite ! Répondait-il inévitablement. Que se passe-t-il, après ?

— Tu le sauras bientôt.

Et c'était sur cette promesse qu'ils quittaient le bureau pour retourner à leurs petites vies.


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