Bonjour à tous, l'histoire d'Harry Potter ne m'appartient pas, créer par JK Rowling. C'est ma toute première Fanfiction et j'espère qu'elle vous plaira. Je suis désolée pour les fautes d'orthographes. Je préviens qu'il y aura des scènes Lemon dans l'histoire.
Résumé : Le temps est une notion fondamentale les plus inaccessible et mystérieuse de notre monde. Il est puissant et cruel à la fois. Quand on croit avoir du temps, on se rend compte qu'on en a perdu et on en voudrait plus. Mais si vous pouviez tout changer ? Réécrire l'histoire pour vous assurer que certaines choses ne se produisent jamais, quitte à ce que vous perdiez d'autres moments ? Moi je l'ai fait. Je m'appelle Harry Potter et je vais vous raconter mon histoire ainsi que celle qui m'a suivi au-delà de la Mort elle-même. Accompagnez moi en 1978.
Chapitre 2 : Le début de l'aventure
Deux semaines. Cela fait deux semaines que le duo est arrivé. Deux semaines qu'ils ont pris cette chambre au Chaudron semaines qu'ils créent leur arbre à mensonges méticuleusement, même si le plus gros a été fait en amont.
En fait, en réfléchissant bien, la création de leur identité fictive s'est plutôt bien déroulée.
Harry se replonge alors dans ses souvenirs du temps qui vient de s'écouler.
FLASH BACK 2 semaines plus tôt :
Ténébris et lui viennent de poser les pieds dans une rue du côté moldu. Ils regardent autour d'eux pour s'assurer que personne ne les a vus, puis ils se mettent en route. Ils atteignent finalement une vieille bâtisse
- J'avais oublié à quel point de l'extérieur, elle était vieille et délabrée. Pas toi, Harry ?
- Cela fait aussi longtemps que nous ne sommes pas venus ici. Et la seule fois où on y est retournés, le chaudron était détruit. Tu crois qu'on va reconnaître l'intérieur ?
- Je te parie que rien n'a changé.
En rentrant, Harry constate que la supposition de Ténébris était partiellement vraie. Oui, le Chaudron Baveur n'a pas changé à l'intérieur. Du moins, il ressemble au lieu qu'ils ont connu en temps de guerre et pas en temps de paix. Pour cette raison, le cœur de Harry se serre de douleur. Le Chaudron est vide. Il y a une vingtaine de tables dans la pièce dépourvue de convives. Harry se souvient de la première fois qu'il est venu. C'était si joyeux et vivant. Les gens buvaient et riaient. Une douce chaleur venant de la cheminée, emplissant toute la bâtisse d'une rassurante odeur de bois et de cendre, l'avait beaucoup rassurée à 11 ans. Cette dernière n'étant pas allumée, Harry constate pour la première fois la noirceur véritable des pierres grises de l'auberge. La pénombre plonge cet environnement dans une atmosphère sombre, étouffante, inhabituelle. Ce sont là les conséquences de toute guerre
Il laisse Ténébris aller vers le comptoir pour demander à Tom – le barman et directeur de l'établissement– s'il a une chambre. En s'approchant, Harry a un sourire nostalgique. Tom a des rides en moins mais à part cela, il est le même qu'avant. Il essuie des verres qui ont l'air déjà très propres. Cependant il a un regard sombre. Est-ce parce qu'il n'y a personne en ce jour de vacances ou est-ce que c'est dû à la guerre qui fait rage dehors ?
Ténébris vient de lui demander s'il y a une chambre de disponible.
- Oui bien sûr ma petite Dame, vous pouvez même choisir celle que vous voulez. Elles sont quasiment toutes libres.
- Parfait monsieur. Dans ce cas, une chambre avec un lit double avec vue sur le Chemin de Traverse si possible.
- Pas de problème. Pour combien de temps ?
- Jusqu'à la rentrée de Poudlard
- Vous êtes de nouveaux élèves ? C'est vrai que je ne vous ai jamais vus avant.
Il repose son verre et se tourne pour en récupérer un autre.
- Oui, nous sommes des nouveaux, continue Ténébris avec un sourire quand Tom est à nouveau devant elle
- Vous êtes un peu vieux pour rentrer à Poudlard, non ? dit Tom en relevant un sourcil
- Nous rentrons en dernière année, nous faisons un transfert d'établissement.
Ténébris essaie de dire cela d'une voix assurée. Il ne faudrait pas que Tom se doute de quelque chose.
- J'ignorais que c'était possible. Enfin bref, c'est à quel nom ?
Il pose le verre sur le bar, ouvre un livre des comptes qui se trouve à côté de lui et prend une plume.
- Je m'appelle Coriate. Ténébris Coriate. Et voici mon compagnon, Harry Vladiar.
Harry salue de la tête le propriétaire. Tom se fige et lève la tête. Il les regarde comme si une deuxième tête leur était poussée.
- Coriate et Vladiar, vous dites ? Des Nobles et anciennes Familles Coriate et Vladiar? Comme le Frédérick Coriate qui a colonisé l'Amérique ? Et les Vladiar comme Romanien Vladiar l'un des plus grands Politiciens du 19ème siècle ?
- Oui c'est cela. Même si ce sont nos ancêtres, dit Harry le plus naturellement du monde. Comme s'il ne venait absolument pas de mentir.
Tom ouvre grand les yeux et la bouche. Harry se fait la réflexion qu'il ressemble énormément à un poisson rouge. Mais il comprend la réaction du barman.
Jamais Tom n'aurait pensé rencontrer ces deux familles très connues dans le monde des sorciers. La noble maison Sang-Pur des Coriate est l'une des maisons les plus anciennes qui existe. Même aujourd'hui, plusieurs siècles plus tard, cette lignée est toujours grandement reconnue et appréciée. Personne ne veut un Coriate comme ennemi ou dans ce cas, une Coriate.
Pour le cas de la maison de Vladiar, il s'agit également d'une vieille famille de Sang-Pur anglaise qui doit sa renommée aux excellents politiciens qui sont sortis de cette lignée. Ils sont partis également aux Etats-Unis, en 1500 pour créer leur propre « politique » dans ce nouveau monde. Ils ont magnifiquement réussi. Ces deux familles Sang-Purs sont des piliers dans leur pays d'origine.
Tom comprend qu'il a des invités de luxe. Il sait également qu'il ressemble à un idiot avec la bouche ouverte. Il se redonne une contenance mais cela ne l'empêche pas de dire :
- Ténébris ? C'est un nom bien dangereux pour une période si …sombre.
- Oui je sais, cela peut surprendre mais c'est mon prénom.
Ténébris ne voulait pas le dire aussi sèchement mais son prénom est un sujet sensible pour elle. En entendant le ton dur de la jeune fille, il comprend qu'il a fait un impair. Pour se rattraper, Tom dit précipitamment :
- Votre père a bon goût, un prénom unique et charmant
Les yeux de la jeune fille s'assombrissent encore plus et Tom croit voir des reflets rouges avant d'entendre :
- Oui, unique. Je pense que c'est ce qui lui plaisait mais de là à dire que c'est charmant…
Tom sait qu'il continue de faire une bourde et toussote. Il doit changer de sujet. Il se retourne vivement et cherche une clé de chambre. Quand il l'a, il dit :
- Oui, oui, je suppose. Sinon votre chambre. Voici la clé de la chambre 314. Je vais vous y emmener.
- Pas la peine, je suis sûre qu'on trouvera. Nous ne voulons pas vous déranger plus longtemps.
Harry lui fait un grand sourire en disant les mots. Il ressent du soulagement. D'une certaine manière, il voyait cette rencontre comme le moment le plus "facile" du séjour. S'ils sont incapables de duper le directeur du bar, ils n'ont aucune chance face à Dumbledore et les autres. Harry est fière d'eux mais arriveront-ils à poursuivre dans cette voie ?
Tom ne prend pas ombrage et leur indique le chemin. Ténébris et Harry prennent la clé et montent les escaliers jusqu'à leur chambre. Cet espace comporte tous les mobiliers de base d'une chambre. Ils se couchent sachant que les journées suivantes seront longues.
Le lendemain matin, ils sortent de sous leur cape, un sac sans fond chacun, dans lequel ils rangent leurs affaires. C'est très rapide. Une fois fait, ils poursuivent leur plan.
C'est ainsi que Harry et Ténébris se rendent sur le légendaire Chemin de Traverse. Légendaire à une époque où ils étaient tous en paix, ce qui n'est plus le cas. Ils trouvent des magasins fermés dans l'avenue principale. Sur certaines portes, on voit des pancartes inscrit : "Fermé définitivement", des toiles d'araignées apparaissent. Le peu de passant marche vite et regarde tout autour d'eux comme pour s'assurer que personne ne les suit. La peur se lit dans leur regard. Les enfants qui les accompagnent ne courent pas partout et sont silencieux. Ils tiennent fermement la main de leur mère et aucune joie enfantine ne se fait ressentir dans leurs yeux. Il y subsiste une atmosphère bien sombre.
L'ironie dans tout ça c'est que Harry ne se sent pas dépaysé. Après tout, ce spectacle, il l'a déjà connu et ils ne peuvent rien faire. Ils marchent jusqu'à Gringotts, la banque des sorciers. Dans cette atmosphère sinistre, la banque fait un peu tâche. Grande et pompeuse, elle est fièrement dressée, dans un environnement misérable. Ils approchent, entrent et se dirigent vers le comptoir. De chaque côté d'eux se trouvent plusieurs Gobelins derrière des bureaux élégants. Ils sont affairés et ne lèvent pas la tête à leur passage. Ténébris tourne la tête, cherchant du regard le bureau du directeur, trônant fier et droit au bout de cette allée de créatures noyés dans la paperasse et des montagnes de pièces d'or. Elle se dirige alors avec Harry droit vers ce dernier, d'un pas qui se veut assurer. Leurs pieds claquent sur le sol en verre ciré. Le tintement clair de leurs pas résonne jusque dans les oreilles du Gobelins, qui ne semblent pas réagir à leur présence. Même en se retrouvant finalement face à lui, il ne daigne pas relever la tête, continuant son travail, le nez dans son lourd livre de compte.
- C'est pourquoi ? dit une petite voix gutturale et féroce.
- Bonjour Maître Goblin, nous nous excusons de vous déranger en plein travail mais mon amie et moi venons pour ouvrir un compte commun.
Le gobelin relève la tête, peu habitué à entendre du respect dans la voix d'un sorcier. Il regarde les deux personnes en face de lui et leur demande, d'une voix moins agressive mais curieuse:
- Aux noms de ?
- Ténébris Coriate, mon amie et Harry Vladiar, moi-même.
Silence général. On n'entend plus le bruit des plumes qui grattent le papier. Harry sent qu'il a l'attention de l'ensemble des gobelins présents. Cette attention ne lui plait pas, malheureusement ce n'est pas comme si il n'avait pas l'habitude et il reste concentré sur la créature en face de lui. Il voit de la surprise dans les iris du maître Gobelin. Mais également de la suspicion et un air moqueur.
- Tiens tiens? Des Nobles Américains? Puis-je avoir votre sang pour confirmer vos dires?
Ténébris et Harry prennent tous deux les couteaux que le Gobelin leur tend, sans prêter attention aux mots précédents de la créature. Ils se font une petite entaille à la main sans hésitation et laisse une goutte de sang coulé sur le parchemin tendu, sachant très bien que leur magie modifiera, pendant une fraction de seconde, leur sang pour confirmer leurs dires. Ils ont étudié pendant des heures la métamorphose jusqu'à découvrir des sorts permettant de modifier les molécules elles-mêmes. De la magie noire, certes, mais à la guerre comme à la guerre ! Pour gagner, il faut être prêt à utiliser les mêmes armes que ses ennemis sans se perdre pour autant. De plus, ils sont devenus des maîtres dans plusieurs domaines de la sorcellerie, dont celui de tromper et perturber la vision de la magie pour d'autres objets. Si le sort fonctionne, au moment où leur sang touche le papier, ils brouillent les sécurités mis en place pour détecter l'utilisation de ce genre de métamorphose.
Vu comme ça, on se dit que c'est impossible que quelque chose se passera mal.
Malheureusement, toute chose ne peut être trompée aussi aisément qu'un objet. Ténébris et Harry savent que ces créatures rusées et sournoises ne tomberont pas dans le piège comparé aux bibelots. Ça ne loupe pas. Le parchemin confirme leurs dires, mais le Gobelin a senti que la magie venait d'être utilisée.
Un sourire glaçant fend la face du vieux Gobelins, qui semble alors interroger Ténébris du regard. Mais elle laisse la parole à Harry. Il est plus doué qu'elle pour sortir une excuse plausible et se sauver d'une situation embarrassante.
- Pouvez-vous me donner une explication ?
La voix du Gobelin est devenue agressive alors qu'il glisse discrètement la main sous son bureau. Si la réponse de Harry ne le satisfait pas, il va appeler la sécurité. Il réplique aussitôt :
- Notre magie est… bizarre.
- Comment ça ?
Du coin de l'œil, Harry aperçoit un groupe de garde s'échanger un regard entendu, avant de se tourner dans leur direction, se rapprochant à pas feutrer. Vite !
- Nous sommes vraiment désolés, comme c'est embarrassant ! Nous n'avons pas souvent ce problème, voyez-vous, nous ignorons pourquoi mais notre magie s'est déclarée très tardivement. Elle était bloquée. Elle est donc différente, moins puissante et très capricieuse. Elle s'active sans notre consentement. Je serais incapable de vous donner les raisons, notre magie est chelou.
Harry met sa main sur son cou pour prendre un air gêné. Sauf qu'il ne sait pas rendu compte qu'il vient d'utiliser un mot qui n'existe pas à cette époque et surtout dans le monde de la magie.
- Chelou ? demande le Gobelin
Ténébris lui donne un coup de coude et Harry commence à avoir les joues rouges d'embarras, conscient de son erreur. Les gardes continuent de se rapprocher. Harry panique et ajoute :
- Oh, mille excuses ! J'avais oublié. Ce genre de mot n'a pas encore atteint Londres ! Nos expressions américaines ne sont pas très compréhensives ici, je présume. C'est un mot venant du monde Moldu mais les sorciers d'Angleterre n'ont pas la réputation de particulièrement se mélanger aux peuple Non-Magique. Ténébris fait son plus beau sourire en entendant les mots et penche légèrement la tête sur le côté. Pourvu qu'il gobe cette histoire.
- C'est vrai que votre communauté se mélange beaucoup aux Moldus.
Le Gobelin réfléchit. Cette histoire est étrange mais pas impossible. Que faire ? On ne rigole pas avec un Vladiar et un Coriate, s'ils prétendent vraiment ce qu'ils sont…
Oui, le Gobelin va exécuter ce qu'ils demandent et s'il s'avère que c'est faux, il pourra ressortir cette histoire pour se protéger. Il va quand même faire quelques recherches sur cette magie … chelou.
- Bien, je vois !
D'un simple geste discret de sa part, les gardes s'arrêtent net et s'éclipsent. Il poursuit la conversation :
- Quelle taille souhaitez-vous pour votre coffre ?
Cette question est simple mais Harry est dans l'embarra. Il n'a jamais ouvert de compte de toute sa vie. Son coffre-fort a été ouvert par ses parents quand il était encore bébé. Toute sa fortune rentrée dedans, le problème c'est qu'il ignore si c'est un coffre petit, standard ou grand. S'il ne répond pas rapidement, les doutes du maître banquier vont revenir au grand galop. C'est Ténébris qui vient à son secours en sortant de son sac une bourse en toile. C'est avec un air hautain et furieuse qu'elle lance:
- Nous vous avons dit venir des familles Vladiar et Coriate, alors à votre avis. Il y a dans cette bourse environ 500 gallions. C'est une somme dérisoire et insignifiante pour nous. Cela vous donne une idée de la taille du coffre dont nous avons besoin? N'insultez pas nos familles, vous pourriez le regretter.
Ténébris croise les bras et fixe le Gobelin. Elle a l'arrogance et le franc parler des Nobles. Pour le banquier, le doute diminue. S'ils ne font pas partie des Vladiar et Coriate, au moins ils ont l'éducation des Sang Purs.
- Veuillez m'excuser pour cette grossièreté. Je vais vous mettre à disposition un coffre qui fera honneur à votre rang.
La créature sort les feuilles adéquates, leur fait signer et leur présente leur coffre où ils déposent leurs galions. Ce qui représente la quasi-totalité de la place, ne soit pas loin d'un million de galions. Une somme colossale pour des jeunes de leur âge mais pas impossible dû à leur famille respective. A l'issue de cet entretien, ils tournent les talons et partent en remerciant le gobelin. Rassurés tous les deux.
En sortant, ils prennent un encas sur le pouce et vont vers le glacier de Florian Fortarôme. Même avec peu de gens dans les rues, le temps est sublime et donne envie de paresser au soleil avec une boule de glace dans la main. Il y a quelques tables et chaises devant la boutique sauf que la plupart des clients prennent leur glace à emporter. Mais le duo a besoin d'un endroit pour écrire.
Une fois installé avec leur boule, Harry sort une plume et du parchemin de son sac. Au moment où il pose le bout de la plume sur le papier, il s'arrête. Il lève les yeux et demande:
- Tu es sûr qu'on peut envoyer une simple lettre comme ça?
Ténébris souffle
- Puisque je te dis que oui.
On sent dans sa voix que ce n'est pas la première fois qu'elle répond à cette question.
- Désolé mais moi ça me parait bizarre. Trop simple. S'il suffit de donner une lettre à n'importe quel hibou pour qu'il l'a reçoit, n'importe qui pourrait lancer un maléfice sur ledit courrier pour, je sais pas, l'empoisonner, le manipuler…
Ténébris respire un grand coup:
- Harry. Si tu avais lu le livre l'Histoire de Poudlard comme je te l'ai dit un nombre incalculable de fois. Tu saurais que les barrières de l'école laissent entrer toutes les chouettes, hiboux ou animaux volants qui apportent du courrier. Et qu'il est donc possible d'envoyer le courrier directement au directeur. A condition que les intentions des personnes ne soient pas malveillantes. C'est pourquoi, une simple lettre peut passer. Mais également des Beuglantes car le but de la personne n'est pas de lancer un sort ou de malédiction.
- Mais alors il doit recevoir des tonnes de lettres par jour! Dit Harry, toujours sidéré de la facilité d'envoyer un courrier vers l'école pour le Directeur
- Des milliers par an qui proviennent de famille, d'élèves, d'aristocrates et même de Politicien, si tu veux tout savoir.
- Alors pourquoi lira-t-il cette lettre en particulier ? Et ne me dit pas qu'il les lit tous sans exception.
- Bien sûr que non, Harry. Mais tu oublies l'essentiel.
- Quoi donc?
Harry lèche sa glace en disant cela.
- Nous allons écrire la lettre aux noms des Nobles et Anciennes familles des Coriate et Vladiar. Dumbledore ne peut pas ignorer cette lettre. Tout simplement.
- J'ai quand même un doute.
- Eh bien, tant pis. Tu verras par toi-même. En attendant, passe-moi tout ça, je vais écrire.
Ténébris se saisit des ustensiles pendant que Harry continue sa glace. La jeune fille oublie complètement la sienne et son ami se fait une joie de la finir pour elle. Une fois la lettre faite, ils partent vers la poste Sorcière où se trouve une dizaine de hiboux de toutes les races. La boutique est simple avec les oiseaux attachés dehors et elle a un fonctionnement particulier. Il suffit de mettre 4 noises dans le sachet attaché à la patte du hibou que vous voulez utiliser puis de lui remettre la lettre, où doit se trouver la destination, en la fixant sur l'autre jambe. Il n'y a rien d'autre à faire.
Ténébris se remémore le contenu du courrier.
Monsieur Dumbledore,
Etant un homme fort occupé, je me permets d'être directe. Je me nomme Ténébris Coriate et mon compagnon Harry Vladiar. Nous venons tous les deux d'atterrir sur le sol anglais. Nous souhaitons renouer avec nos origines anglaises. C'est pourquoi, nous souhaitons nous inscrire à Poudlard, l'école de magie d'Angleterre pour finir notre scolarité.
En espérant vous rencontrer rapidement.
Avec nos salutations d'instiguées.
Ténébris Coriate et Harry Vladiar
Ils n'ont plus qu'à attendre la réponse
Fin du FLASH BACK.
Harry est allongé sur le lit en attendant que Ténébris finisse sa douche.
- Tu as l'air bien songeur Harry ?
Harry lève la tête pour l'observer.
Même dans une tenue aussi simple qu'une serviette avec uniquement son collier, ses boucles d'oreilles, sa bague et sa véritable apparence, il la trouve magnifique. Il est heureux et rassuré de l'avoir avec lui, il ignore comment il aurait fait sans elle pendant toutes ces années. Elle est devenue son dernier pilier. Il sait qu'il n'a pas besoin de lui répondre pour qu'elle comprenne. Alors il la regarde tout simplement droit dans les yeux et lui transmet tout ce qu'il ressent.
Ténébris lui fait un sourire et avance vers lui. Avant que Harry se lève, elle se met à califourchon sur lui et le bloque de ses hanches, toujours la serviette autour d'elle.
- Je sais que tout ceci est difficile, voire cruel pour toi et moi.
Elle met son index sur sa joue et approche sa tête de son oreille.
- Mais je sais que ni toi ni moi ne pourront avancer sans avoir fait tout ce qui est possible et envisageable pour le monde, notre monde. Tu doutes et c'est normal. Moi aussi. Je me demande si ce que nous faisons est la bonne chose à faire. S'il n'y a pas un autre moyen de réussir.
- Et que fais-tu pour te dire que ce qu'on fait est la bonne chose ?
Harry lui pose la question comme si elle avait trouvé la réponse. Ténébris ferme les yeux :
- Rien. Car je saurais si ce qu'on a fait a servi à quelque chose quand tout sera fini.
Elle rigole
- Ce n'est pas très joyeux. N'est-ce pas ?
- Pas vraiment mais on a l'habitude, pas vrai ? C'est comme ça qu'on vit notre vie.
- Nous pouvons douter Harry mais nous devons quand même continuer.
Elle se relève et le regarde droit dans les yeux
- « Le monde peut me haïr, le monde peut souhaiter ma mort, tant que tu es là, je peux tout supporter ». Tu te souviens de cette phrase ?
- Bien sûr que je me souviens, c'est une promesse que tu m'as faite, que nous nous sommes faits. Toujours être là l'un pour l'autre, peu importe le reste.
- Alors Harry, es-tu prêt à ce que le monde te haïsse surtout ceux que tu aimes ?
Harry ferme les yeux et se souvient pourquoi il est là. Il sait ce qu'il doit faire. Mais il n'est pas prêt et Ténébris le sait. Pourtant, elle lui donne le choix de tout arrêter. Pas pour le monde mais pour lui car désormais, ce sont eux contre le monde s'il le faut.
Il rouvre les yeux et lui dit :
- Pour que demain soit mieux qu'aujourd'hui. Nous pouvons douter mais pas abandonner.
Elle lui sourit et effleure ses lèvres puis se lève et s'approche de la table où se trouvent leurs masques et leurs baguettes.
En les observant, elle aussi, se rappelle de la raison de leur venue.
Les masques sont symboliques. Ils sont quasiment identiques. Ils couvrent tous les deux leur front, leur nez et leurs joues. Au niveau des yeux, ils ont créé une protection magique. Les gens verront des billes noirs pour protéger leur regard mais en réalité ce sont deux fentes dissimulées. La seule partie qui reste visible est la bouche. Bien sûr, leurs voix seront modifiées pour ne pas les reconnaître mais Ténébris tient à ce que cette partie du corps reste visible alors que tout le reste est caché. Pour elle, cela signifie que peu importe ce qu'IL fera, rien ni personne ne pourra les faire taire. Ce qui change d'un masque à l'autre est sa couleur. Rouge pour Ténébris et vert pour Harry, leur couleur d'iris respective.
Elle tourne la tête et tombe sur les deux autres objets.
Les baguettes. La continuité de leur corps, l'objet qui fait de la personne, un sorcier à part. Elle regarde celle de son amant. Bois de houx, 27,5 cm et le cœur d'une plume de phénix. Légendaire chez eux, inconnu ici. Mais tant mieux, Dumbledore ne pourra pas la reconnaître d'un premier regard. Ce qui n'est pas le cas de la sienne. Sa baguette est constituée d'un bois sombre provenant d'un arbuste, le sureau, et contient un crin de queue de Sombral. Elle mesure 38 centimètres et son manche est agrémenté de deux petites sphères très proches l'une de l'autre. Elle ne peut se présenter à Albus Dumbledore avec cette apparence. Il la reconnaîtrait tout de suite et il pourrait deviner d'où ils viennent. C'est trop dangereux. Elle la prend et utilise sa magie pour changer sa forme. Elle pense pendant instant que Ollivander, le fabricant, ferait une attaque en voyant un utilisateur modifier sa baguette. Bien sûr, ce n'est qu'une illusion, la baguette n'a pas vraiment changé d'apparence mais elle pense qu'il aurait quand même fait une attaque. Elle maintiendra ce sort quand il y aura des gens autour d'elle. Quand elle sera seule ou avec Harry, elle annulera le sortilège pour économiser sa magie.
Maintenant sa baguette est plus claire et on a l'impression qu'elle est plus courte. De 38 cm, à vue d'œil, elle en fait 30 maintenant. Malgré l'importance de cet acte, elle a quand même un pincement au cœur. Sa première baguette, celle qu'elle a toujours désiré, doit changer de forme pour sa mission.
- Toi aussi, tu as l'air bien songeuse Téné, lui dit Harry avec une touche de tristesse dans son regard.
Elle n'a pas vu que Harry s'était déplacé et se tenait maintenant à côté d'elle. Elle le connaît très bien, mais l'inverse est vrai également. Ils ne peuvent rien se cacher l'un l'autre et ça tombe bien car ils ne veulent rien se cacher. Ténébris sourit, claque des doigts et des habits apparaissent sur son corps. Harry lève les yeux au ciel, exaspéré de la voir ainsi esquiver la question.
Il soupire, subissant le silence que Ténébris lui inflige. Il laisse son regard se perdre sur une lettre ornant la commode, une lettre des plus importantes. Une invitation de Dumbledore, reçue hier, posée en évidence sur leur lit comme une plume tombée du ciel. Il l'a prend et relit les mots sans vraiment les comprendre, se concentrant plutôt sur cette écriture familière, qu'il ne pensait pas revoir un jour.
- Il faut y aller, Ténébris.
Il dit les mots comme si le moment le plus important de leur vie est sur le point d'arriver.
Elle hoche la tête, lui prend la main et ils sortent vers le Chemin de Traverse ou plus exactement vers l'homme le plus dangereux pour eux, mais également le plus important. Celui qu'ils doivent convaincre de les prendre dans son école sans se dévoiler. En une phrase, ils doivent manipuler Albus Wulfric Perceval Brian Dumbeldore, directeur de Poudlard, enchanteur-en-chef, manitou suprême de la Confédération internationale des Mages et Sorciers et récipiendaire de l'Ordre de Merlin, 1re classe.
Leur mentor.
