Chapitre 413 : Dancing with the devil

"Tu sextotes à quiiiiii~ ?" surgit Floyd.

Jade a tout juste le temps de retourner l'écran de son portable. Cela s'est joué de justesse !...

"J'suis sûr que t'échanges avec une nana !..." s'installant en face. "Tu pourrais en lever une pour moi et c'est moi qui me rendrais au rendez-vous ?"

Petit rire nerveux en face. "Tu n'y penses pas, Floyd."

"J'te jure, j'suis à deux doigts de relancer Shachi !..." fourrant les mains dans ses poches, dos avachi contre le dossier en cuir du canapé.

"Je pensais que nous nous étions mis d'accord..."

"J'pensais rencontrer quelqu'un." buté, donnant un coup de semelle dans la table basse. "Elle te manque pas, à toi ?" fixant l'hétérochromie inversée de son frère.

"Bien sûr, il reste les meilleurs souvenirs. Mais je n'oublie pas qu'elle nous l'a souvent faite à l'envers." reniflant. "Elle ne respecte rien, Floyd."

"Et sinon, t'as revu Ursula ?"

"Floyd..." halluciné.

"Bah, j'sais pas, t'aimes les plantes carnivores d'ordinaire, Jade."

"Il s'agit de la dernière personne dont je souhaite croiser à nouveau la route."

"Pourquoi moi j'y arrive pas, Jade, à rencontrer quelqu'un ?" désœuvré.

"Floyd..." secouant la tête.

"Jade, t'as quelqu'un en ce moment ?"

L'intéressé évite la grimace qui le trahirait. "Pourquoi... demandes-tu ça, Floyd ?"

"Ha ! T'as quelqu'un ! Autrement, tu ne répondrais pas à ma question par une question !" le désignant de l'index, connaissant plutôt bien sa moitié de couvain.


Je le capte, de dos, coudes posées sur la balustrade vitrée, observant distraitement le décor en contrebas.

"Hey."

Il tourne le visage vers moi avec un sourire triste.

"Qu'est-ce qui... se passe ?..." caressant son bras.

"C'est Floyd." quittant le garde-corps. "Il n'arrive pas à rencontrer quelqu'un. Et s'en morfond."

"Oh." peinée pour Floyd. "Il est certain qu'il ne possède pas ton aisance en la matière, Jade."

"J'ai beau lui expliquer que je ne gagne pas à tous les coups... tu connais Floyd."

"Souhaites-tu... que nous cessions de nous voir ?"

"Non !"

Frappe mentale. Réponse trop rapide !

"Je... n'y tiens pas." arborant cet habile sourire qui lui permet de camoufler ses réelles pensées tandis que ses sourcils fins lui dessinent un circonflexe.

"Moi non plus. Même si je déteste ce que cela implique pour Floyd. S'il venait à le découvrir, Jade..." soudain prise de violents frissons.

"Nous resterons discrets. Tu peux me faire confiance. Et moi aussi, je déteste le savoir dans cet état. Il a déjà quelques soupçons, du reste."

Je palis. "Par... don ?..."

"Il se doute que je vois quelqu'un."

"S'il venait à l'apprendre, Jade..." horrifiée.

"Il n'en saura rien, Sugar Cake. Ni de toi, ni de moi." sur un petit regard alentour, histoire de s'assurer d'aucun visage connu.


Mais vous me connaissez, à présent ; ce qui m'a attiré à nouveau dans les bras de Jade est la même, foutue flamme qui me pousse à présent à visiter l'orée des bois.

"Chasseur, tu es là ?..."

Les bois répercutent bientôt mon appel jusqu'à ses oreilles attentives à la moindre inclinaison des arbres.

Il siffle sa jument et grimpe en selle, agile, s'emparant des rênes pour la guider sur le sentier.

Il se présente ainsi bientôt à moi.

Nous cheminons jusqu'à la cabane abritée.

"Sais-tu à quel animal tu me fais penser, Chasseur ?..."

"Dis-moi." curieux, corps tourné vers le mien, ouvert à toute suggestion.

"Un joli renard. Roux clair."

Petit rire doux. "Ne dit-on pas le renard rusé ?..."

"Hmm mmm. La créature même qui personnifie la ruse."

"Je me dois d'avouer que composer avec Vil tient souvent d'un véritable numéro d'équilibriste."

"Je suis désolée de te mettre dans cette inconfortable situation, Chasseur."

"Oh, je l'ai choisi."

"C'est ce que j'apprécie avec toi, Chasseur : tu assumes les conséquences, qu'elles soient lourdes ou légères. Tu es exactement tel que j'aime qu'un homme soit."

"Que de compliments !..." rit.

"Dois-je comprendre qu'il figure au menu ?..." me souffle une voix provenant des abysses.

Je tire sur les rênes de Na'ir.

Hunt aussi stoppe. "Princesse ?"

"FILE ! DÉGAGE D'ICI, HUNT ! ALLEZ !" avec un grand geste.

"Même s'il venait à s'enfuir au grand galop, pensez-vous vraiment qu'il soit capable de me distancer ?... Vraiment. Vous me décevez, Mademoiselle."

Hunt arme une flèche, cherchant partout la cible, ne distinguant qu'une forme de volutes sombres qui danse autour de moi - la véritable forme d'un démon millénaire !...

"PRINCESSE ! PRINCESSE !" affolé, tentant de cibler au mieux cet adversaire informe. "PRINC..."

Une volute vient d'entrer dans sa bouche, le faisant chuter de cheval.

"STOP, SEBASTIAN !" en panique.

"Ah. Les humains sont si fragiles." soupire le démon. "Les hommes demeurent des jouets entre vos mains et le deviennent d'autant plus lorsqu'ils ont le malheur de s'égarer entre vos cuisses."

"ARRÊTE, SEBASTIAN !" faisant piaffer Na'ir.

"Vous savez pourtant que peu de choses sont susceptibles de m'arrêter en ce bas monde." prenant forme devant moi, buste légèrement incliné sur l'avant ; le physique impeccable d'un butler.

Je le fixe comme une menace. Na'ir manifeste sa nervosité en présence de cet être venu tout droit des gouffres infernaux.

Sebastian et moi jouons dans la même cour ; un niveau bien trop élevé pour la nature humaine.

"Qu'est-ce que tu veux ?! N'as-tu point d'autres âmes à tourmenter ?!"

"Je suis venu vous annoncer très officiellement que je ne demeure plus sous contrat."

Je déglutis. Un démon laissé ainsi en liberté ?... La menace vient de monter d'un cran !

Je tente de voir où en est Hunt.

"Ne vous inquiétez pas. Je ne l'ai pas tué. Il ne se souviendra pas de mon apparition."

"Tu as... dévoré l'âme de ton jeune maître ?..."

Il renifle. "Votre précieux ami est venu jeter le trouble dans mes plans." évoquant Undertaker.

"Dois-je comprendre qu'il a fait en sorte que tu demeures sur ta faim, uh ?" presque amusée.

"Il est une véritable écharde à mon pied." profondément affecté. "Il a ainsi précipité l'échec et mat d'une partie pourtant palpitante. Ah. Quelle contrariété." secouant lentement la tête, agacé.

"Et tu es toujours là, à roder ? Il n'est donc pas parvenu à te renvoyer dans le monde auquel tu appartiens..."

"Même s'il m'a mis temporairement en échec, je n'ai pas encore dit mon dernier mot." tiquant de rage.

"Tu es terrible, démon." quittant ma monture de laquelle il m'aide galamment à descendre et qui finit par s'éloigner en hennissant son mécontentement. "Ce qui est curieux, vois-tu, c'est que j'ai rêvé de toi pas plus tard que ce matin."

"Voyez-vous cela..." retrouvant le sourire, flatté, me posant au sol.

"Tu étais venu vendre un sifflet pour le moins sophistiqué, capable d'émettre une douce mélodie, à une famille de l'aristocratie. Et ma foi, tu possédais à la fois le charme et le bagout !..." me mettant à lui tourner autour, appréciant ses mensurations, sous toutes les coutures de son habit d'office.

Il en sourit, paupières abaissées sur ses pupilles fendues aux iris rougeoyantes.

"Fidèle à mon souvenir." arrêtée à nouveau devant lui.

Le désir, cet ancien partenaire, vient de lui ceindre les reins, faisant pulser des ondes aussi agréables que chaleureuses dans tout son bassin. Il conserve néanmoins le contrôle sur son sexe.

"Semblable à mon souvenir également." souriant, m'envisageant d'un regard enveloppant.

Je lisse les deux pans de sa veste queue de pie, soupirant. "Je dois malheureusement décliner ta proposition, Sebastian."

"Que de précipitation !..." attrapant ma main pour retirer le gant de cuir et en embrasser le dos, plongeant ses iris incandescentes dans les miennes. "Prenez au moins le temps d'y réfléchir..."

"Tu demeures peu coutumier des refus, dirait-on."

"Je tiens surtout à m'assurer que ni vous ni moi ne regrettions cette décision."

"Par curiosité, et je demeure certaine que tu y as déjà pensé, où graverais-tu le sceau sur mon corps ?"

Son sourire se fend de canines acérées, révélant cette fois toute sa nature hors d'âge et hors du temps, insoumis à toutes les lois terrestres. Il se penche jusqu'à mon oreille. "Votre mamelon droit me semble l'emplacement tout indiqué..."

Le frisson me traverse. J'en souris, désir envahissant mes reins. "Démon !... Tu as... réponse à tout." levant le menton.

"Vous m'êtes désirable." avançant les paumes pour les remonter lentement le long de mes bras.

Son toucher a toujours été extraordinairement percutant !... Un véritable arc électrique vient de me traverser de part en part.

"Il serait... délicieux de me laisser aller dans tes bras... de te laisser... nous mener à l'orgasme par voie directe ou détournée..." commençant à vaciller.

Il attrape mon visage entre ses paumes ouvertes. "Je vous demande de réfléchir attentivement à ma proposition. M'avoir pour vous seule. M'avoir à votre entier service." ne perdant absolument pas de vue l'objectif pour lequel il est venu me trouver.

"Te souviens-tu lorsque... je t'ai craché au visage, Sebastian ?..."

"Comme si c'était hier. Une telle offense ne s'oublie pas." crispant ses doigts gantés dans ma nuque. "Cela vous aurait-il fait jouir, Mademoiselle, pour que vous l'évoquiez encore aujourd'hui ?"

"Cet acte n'a, en effet, guère manqué de piquant." sur un vif sourire.

Il attrape mes joues en tenaille - une habitude qu'il avait avec son maître précédent lorsque ce dernier se montrait trop capricieux à son goût et dont il demeure incapable de se détacher. "Ne jouez pas avec ma patience, Mademoiselle. Conseil de démon." avant de disparaître dans les mêmes sombres volutes.

Sitôt le démon envolé, je me précipite vers Rook, relevant le haut de son corps. "Rook !"

Il reprend effectivement ses esprits. "Que... m'est-il arrivé ?..." soutenant son front.

Je me pince les lèvres. A Rook, je n'ai pas envie de mentir. "Tu as été mis hors-jeu par une créature surnaturelle, Rook."

Il cligne. "Je... me souviens juste de cette... ombre..."

"Viens." l'aidant à se relever.


Une fois dans la cabane, je lui raconte ma relation avec Michaelis ainsi que le pouvoir immense détenu par ce démon millénaire.

Il n'en paraît pas étonné - Vil demeure également un grand mage notamment en matière de poisons.

"Princesse, tes fréquentations..." sur un air à la fois désolé et amusé. "J'en tremble pour toi." couvrant ma main de sa paume.

Je lui souris. "J'ai toujours aimé jouer avec le feu, Rook. Jusqu'à m'en brûler les doigts, parfois."

"Tu es si... ardente, Princesse." souriant, me caressant le visage, épris. "Tu me fais penser à la géante rouge Antarès."

"Qalb al aqrab(*). Le cœur du Scorpion, comme l'appellent les bédouins." amusée. "J'ai connu un Scorpion jadis. Un Scorpion grec."

"Eh bien !..." amusé par mes exploits et loin de s'en offusquer.

"Bien. Si nous évoquions le présent plutôt que le passé ? Passe devant moi, Rook." directive, l'invitant entre mes jambes ouvertes, installée sur le tabouret.

Il s'exécute, arrêté entre mes jambes, doigts allant s'égarer dans mes cheveux.

J'appose mes paumes sur l'arrière de ses cuisses superbement taillées par l'équitation et la pratique de la chasse, remontant lentement, sous les pans du lourd manteau doublé.

La sensation lui est exquise et il s'en pince les lèvres de délice troublé.

Je caresse cette zone, y montant et descendant, lentement.

Il élève légèrement le menton, offrant son sourire au plafond. "Princesse... c'est absolument exquis..."

J'atteins la destination de ses fesses d'une fermeté remarquable, massant là, l'en faisant tressaillir de bonheur. "Princesse... ton toucher me met... au supplice du bonheur..." sourire audible.

"Tu es parfait, Rook." ne camouflant rien du mien, poursuivant mes attouchements qui éveillent lentement son bassin, nichant mon visage contre la large ceinture de sa tenue, y camouflant les soupirs qui montent en moi.

Il libère mon visage des deux mains, désireux d'entendre les confessions qui quittent mes lèvres.

Nos appréciations vocales communiquent, pupilles se parant d'un joli voile.

"Princesse... oh Princesse de mon cœur..." voix commençant à trébucher sous l'emprise des sensations qui font à présent monter son sexe.

Je passe les mains sur l'avant, œuvrant toujours sous le pan de son manteau fermé en portefeuille, lui comprimant le sexe dans de douces attentions.

"Haaaah... oooooh... Prin... cesse !..." levant haut le menton cette fois.

Il me salue avec d'autant plus d'ardeur.

Rook en tressaille de tout son corps. "Em... embrasse-moi... Princesse... je t'en... supplie..."

Je me redresse, quittant le tabouret, jouant avec sa jolie bouche un long moment, y faisant tout passer.

L'instant d'après nous retrouve nus sur le lit, nous y ébattant avec créativité et énergie, jambes se frottant à l'envi, lèvres se cajolant, langues explorant les plis et jointures de nos corps !...

"Je t'aime tant, Rook..." embrassant son corps par touches légères.

"Princesse..." souriant, totalement baigné aux endorphines. "Cette passion que tu... insuffles en moi... y faisant souffler le tumulte d'un ouragan..."

"Et... ta reine ?..."

Petit rire. "Plutôt d'humeur à camper sur sa position à notre sujet."

Je viens cueillir chaque mamelon pale, en érigeant la pointe, la suçotant délicatement.

"Comment s'y prend-t-il pour ignorer l'être vibrant que tu es ?..." me hissant à moitié sur lui. "Tu veux juste de l'amour, Rook..." humant son blond vénitien.

"Je ne puis même pas l'en blâmer tant ma dévotion lui est profonde."


Vil quitte la baignoire dans un mouvement gracieux.

Rook lui ouvre le drap de bain et il vient s'y enrouler, ne perdant rien de sa grâce.

Ils ont toujours été proches. Intimes même.

"Te suis-je toujours désirable, Rook ?"

"Ma reine, rien ne saurait éteindre le désir que je vous destine."

"Embrasse-moi, Rook." capturant ses joues entre ses doigts.


Na'ir souffle - de ce souffle bref et fort qui évoque clairement la moquerie.

Epel peste et s'y reprend encore une fois mais l'étalon fait un pas sur le côté, provoquant un nouvel échec.

"Saleté !" perdant ses nerfs.

Na'ir s'amuse comme un petit fou !... La provocation, cet entier a toujours adoré !

Il danse autour de lui, tête droite dans sa direction, corps seul pivotant, s'éloignant d'un sursaut dès qu'il tente de l'agriffer par les crins pour le monter.

Epel ne cesse de mordre la poussière, rageur.

"SATANÉE BESTIOLE !"

Na'ir souffle à nouveau, en plein visage cette fois !...

Son œil vif envisage la silhouette fluette.

Na'ir ne lui fera aucun mal. Dans le désert, il était tout sucre avec l'enfant handicapé d'un des cheikh. Seul cet enfant avait le droit de se tenir sur son dos sans qu'il ne lui joue aucun tour. Na'ir, comme tous ses cousins arabes, a la sensibilité à fleur de peau, percevant son environnement avec une justesse toute équine.

Petit rire de Hunt. "Tu n'es pas au bout de tes peines, Epel !..."

"Rook-san !..."

"Cet étalon ne tolère véritablement qu'une seule personne sur son dos."

Epel baisse la tête. Échec cuisant.


Le bord de mer. Na'ir kiffe, retrouvant ce sable dans lequel il a fait ses premiers pas.

Ce qui fait la beauté de mon fils demeure son caractère libre et indomptable.

La soumission étiolerait son essence.

Na'ir a ses têtes. Et même s'il lui arrive de m'envoyer fréquemment dans le décor, je fais partie de celles qu'il tolère.

Le soleil pointe, rougeoyant.

Le moment est idéal.

Rook est installé sur la dune et m'observe.

A cru, sans aucune bride, voilà qui convient à mon partenaire.

Il pivote plusieurs fois sur lui-même, excitation à son comble.

Nous partons au sage galop. Ma voix suffit pour toute indication. Un cri de guerre et ça y est ; l'animal adopte la forme la plus aérodynamique qui soit dans le règne équin, ses foulées se font plus amples et vives, le temps de suspension fait qu'il vole presque, sabots ne touchant absolument plus le sol à ce moment. Tout son corps tend vers la vitesse ; c'est une véritable fusée qui fend le sable !...

En pointe, il atteint aisément 65 km/h.

Ah, les fils du vent n'ont en rien usurpé leur prestigieux titre !... Nous ne galopons plus, à ce stade, nous volons !...

La sensation est telle qu'elle fait décoller l'estomac !...


"Shachi, tu me manques ! Reviens, stp."

Je dois lire le message plusieurs fois pour m'en assurer la compréhension tant je pensais l'affaire enterrée.

Avec Floyd, je préfère appeler pour nous éviter tout quiproquo.

"Hey !..." ravi de m'avoir en ligne - et que j'ai mordu à l'hameçon, à n'en point en douter !...

"Salut, Floyd."

"Bah qu'est-ce que tu deviens, Shachi ? On dirait que tu t'caches !..."

"Je suis surprise que tu me relances, Floyd."

"Bah, d'mon côté rien n'a changé, j'suis toujours dingue de toi, impossible de passer à autre chose." se jetant sur le lit, dos le premier. "Tu voudrais pas qu'on retente un truc ? Tiens, j'ai un match samedi, tu pourrais venir me voir jouer !..." soleil dans la voix, s'y voyant déjà. "T'aimes bien voir comment j'les plie d'ordinaire, naaah ?"

Refuser lorsque Floyd est en bout de ligne n'est pas une mince affaire...

"OK. Autant en avoir le cœur net."

"Le cœur net de quoi, Shachi ?"

"Savoir si on se plaît encore, si ça peut encore matcher."

"Ah mais de mon côté rien n'a changé ! Par contre, du tien, j'sais pas trop..."


"Hey, Jade, j'suis hyper content : j'suis arrivé à convaincre Shachi de venir me voir au match samedi."

Reniflement de Jade. "Je pensais... que c'était de l'histoire ancienne ?"

"Bah nan, j'arrive pas à passer à autre chose."