Attention, ce chapitre mentionne du harcèlement. Je suis responsable de ce que j'écris, pas de ce que vous lisez.


Point de vue d'Éridanie.

– Bonjour mademoiselle Malefoy, je me présente, je suis Harry Potter, chef du bureau des aurors et accessoirement responsable de l'enquête sur votre empoisonnement. Déclare-t-il très formellement.

Il semble décidé à effacer la première impression qu'il m'a donné en arrivant dans le bureau de la directrice.

– Enchantée monsieur Potter.

– Avant que je ne commence à vous poser des questions, que savez-vous sur ce qui vous est arrivé ?

– Simplement que j'ai ingérée d'une façon ou d'une autre un poison dangereux et que lors de leur venue, les aurors en ont retirés la source.

– Très bien, je vais commencer par le plus simple mademoiselle Malefoy. Qui a accès à votre chambre ?

– Sally Nott, Abigail Clark et Elsa Mynso.

– Vos colocataires ?

– Oui.

– Pas d'autres filles ou peut-être un garçon ?

– Monsieur Potter, je ne sais pas si vous le savez mais peu importe la maison, les garçons ne peuvent pas entrer dans le dortoir des filles, lorsqu'ils essayent d'y monter, l'escalier se transforme en toboggan, rendant l'accès impossible.

– Eh bien alors Potter, déjà l'Alzheimer ? Tu as pourtant fait l'expérience du toboggan si je me rappelle bien. Ricane mon père.

– Fais attention Malefoy, je pourrais moi aussi raconter à ta fille quelques anecdotes te concernant, dont une qui t'es arrivé récemment si je ne m'abuse.

Intriguée, je me tourne vers mon père qui fusille l'élu du regard, ce dernier affiche d'ailleurs un air satisfait devant la réaction de son interlocuteur.

Je ne peux m'empêcher de hausser un sourcil interrogateur devant la scène. Je connais mon père et il ne réagirait pas ainsi avec une personne qu'il déteste réellement, là il a plutôt l'air d'être à l'aise et en confiance, sauf qu'il n'est comme ça qu'avec très peu de personnes et vu ce qu'il nous a raconté de son passé, je m'étonne beaucoup de son attitude envers un homme qu'il a méprisé toute son adolescence.

Quoique...depuis que mon père travaille comme consultant pour le ministère, ils y ont sans doute été amenés à se voir et donc à se rapprocher. Il faudra que je tire ça au clair lorsque mon père sera disposé à en parler, sinon ça ne servira à rien d'essayer, je me heurterais à un mur.

Un raclement de gorge de la directrice et monsieur Potter retourne à ses papiers.

– Donc...Poursuit-il tout en vérifiant quelque chose dans ce qui semble être des notes. Il n'y a vraiment que vos trois colocataires qui peuvent entrer dans votre chambre mademoiselle Malefoy ?

– Oui, à moins d'y avoir été invité par l'une d'entre nous ou d'être un elfe.

– Précisez, s'il vous plaît mademoiselle Malefoy.

– Eh bien, les elfes ayant une magie différente de la nôtre et étant attachés à l'école ils peuvent aller partout sans qu'on puisse y faire quoi que ce soit.

Mon interlocuteur semble se perdre une seconde dans ses pensées, comme s'il se remémorait quelque chose et un éclair de nostalgie passe dans ses yeux. Il secoue ensuite doucement la tête et me fait signe de continuer.

– Pour les autres, Sally a installé une sorte de système d'alarme sur notre porte, du coup si quiconque essaye d'entrer sans l'autorisation de l'une d'entre nous, nous sommes toutes les quatre immédiatement averties.

– Puis-je savoir de quelle manière ?

– Notre baguette s'illumine jusqu'à ce que l'une d'entre nous arrive, entre temps la porte s'est fermée sans possibilité de s'ouvrir à nouveau que ce soit manuellement ou à l'aide d'un quelconque sortilège.

– Ingénieux, puis-je savoir qui a mis au point ce système ?

– Je ne sais pas monsieur, Sally en a juste parlé un soir où Elsa a découvert qu'on lui avait volé son parfum préféré.

– Et vous affirmez qu'il a été volé parce que ?

– Parce que le sortilège Accio ne fonctionnait pas et qu'Elsa a senti son odeur sur plusieurs filles de quatrième année. Quand on les a confrontées, il a suffi qu'Elsa leurs montre ses talents olfactifs pour qu'elles avouent. C'est à partir de ce moment qu'on a utilisé ce système.

L'auror hoche la tête et se dépêche de noter quelque chose avant de me regarder à nouveau dans les yeux.

– Saviez-vous que mademoiselle Elsa Mysno est née-modue ?

Je me raidie aussitôt suite à cette question, il ne semble n'y avoir aucune hostilité ou préjugé dans son ton mais je suis vraiment mal à l'aise sur ce genre de sujet. Ça me ramène à ma première année où j'ai dû subir des remarques de certaines personnes sur le fait que je traînais uniquement avec Sally, qui est une sang-pure et pas avec Abigail ou Elsa, qui sont respectivement sang-mêlé et née-moldue.

Or ça n'avait rien à voir, je connaissais Sally depuis mes cinq ans et je lui faisais confiance, ce qui n'était pas le cas pour Abigail et Elsa, aucun rapport avec le statut du sang et en plus, je pensais que cette histoire se terminerait rapidement alors je n'y ai pas prêté attention au début.

Sauf que ça s'est empiré au retour des vacances de Noël, je ne sais pas pourquoi mais plusieurs troisième et quatrième année sont venus me voir et ont commencé à me harceler juste à cause du fait que j'étais une Malefoy, de plus quand je répliquais aux sorts qu'ils me lançaient ils répandaient ensuite la rumeur dans toute l'école que je les avais agressés sans raison.

Ça a été l'enfer durant trois mois, la réputation de base des Malefoy plus celle que ces idiots me créaient de toute pièces faisait que beaucoup de personnes me rejetaient d'office ou alors me faisaient des crasses.

Je pleurais tous les jours, mangeais et dormais à peine. Je faisais des cauchemars toutes les nuits et me suis éloigné de Sally. J'ai même eu plusieurs fois l'envie de sauter du haut de la tour d'astronomie.

Ce n'est que lorsque Victoire Weasley a surpris ces garçons à me brutaliser qu'elle a compris toute l'histoire. Elle a ensuite décidé de m'aider et pour ça je lui en serais toujours reconnaissante.

Victoire m'a par la suite prise sous son aile le temps que je reprenne un peu confiance en moi et a démenti toutes les mauvaises rumeurs à mon sujet, elle a ensuite fait goûter à ces garçons leur propre médecine et ils ont rasés les murs durant le reste de l'année scolaire.

Aujourd'hui encore elle reste quelqu'un que j'admire et respecte beaucoup, mais ce n'est pas pour autant que j'oublie ou que je pardonne. C'est pour ça que je suis toujours sur mes gardes quand on aborde un sujet où les Malefoy ne sont pas bien vus.

Je lance un regard demandant de l'aide à mon père pour qu'il me sorte de là et ce dernier fait ensuite un signe à Potter qui semble comprendre de quoi il en retourne.

– Je suis désolé mademoiselle Malefoy, ma question n'était pas pour vous mettre mal à l'aise, mais simplement pour vérifier les déclarations de vos colocataires. Il semble qu'il y a encore dans l'école certains préjugés concernant le sang et pas uniquement à Serpentard, alors je souhaitais simplement savoir si vous étiez au courant.

Je me détends légèrement et répond par l'affirmative.

– Oui, mais je ne vois pas ce que cette histoire vient faire ici.

– En fait il se trouve que les ingrédients nécessaires à la réalisation du poison que vous avez ingéré ne sont pas tous disponible au sein de l'école et impossible à trouver dans le monde moldu, aussi je vérifie méticuleusement qui peut y avoir accès. Il y a également le fait qu'un de vos camarades m'a dit qu'Elsa et vous ne vous appréciez pas particulièrement.

– Si ce camarade s'appelle Lucas Foucher, je vous demande de pas prêter beaucoup d'attention à ses déclarations, il sait qu'Elsa est née-moldue et contrairement à moi il a un problème avec ce fait, par conséquent il ferait beaucoup de chose pour qu'elle perde la popularité qu'elle a actuellement. Dis-je d'une voix coléreuse.

L'élu ne dit rien, mais je sens que mes paroles ont fait mouche et me confirment ce que je soupçonnais déjà. Foucher, je te jure que la prochaine fois que je te vois, je te lance un sortilège de conjonctivite permanent.

Après quelques questions banales concernant mon emploi du temps et mes habitudes, je sens Harry Potter devenir un peu plus soucieux ce qui n'est pas pour me rassurer, après tout je ne tiens pas à ce qu'on classe l'affaire sans suite faute de preuve ou de suspect.

L'auror relève lentement la tête de ses notes où il semblait vérifier quelque chose et me regarde d'une drôle de manière, je me demande à quelle sauce je vais être mangée quand il pousse un soupir las. Il se frotte ensuite l'arête du nez et ouvre la bouche.

– Je vais être franc avec vous mademoiselle Malefoy, votre histoire du système de sécurité correspond à celles que m'ont racontées vos colocataires et les aurors envoyés sur place ont pu confirmer son efficacité, les emplois du temps de vos camarades de chambre ainsi que leurs activités ont été vérifiés et cela correspond avec ce que vous venez de me dire, ce qui me pose un énorme problème puisque je n'ai aucun suspect.

Je serre les poings et retiens un grognement de frustration, je redoutais cette possibilité et voilà qu'elle s'avère véridique. Je suis contente en un sens qu'aucunes de mes amies n'est tenté de me nuire, mais le fait de ne pas savoir qui a fait ça est tout aussi frustrant qu'effrayant puisque je ne sais pas si ou quand le coupable recommencera.

– N'avez-vous vraiment rien vu d'étrange ou de particulier avant d'aller à St Mangouste mademoiselle Malefoy ?

– Non monsieur, j'étais juste plus fatiguée que la normale mais je mettais ça sur le compte des quelques nuits blanches que j'ai fait.

– Des nuits blanches ?!

À cette exclamation un long frisson glacial me parcourt et je me crispe d'appréhension, lentement, je tourne la tête vers mon père qui me fixe d'un regard coléreux.

– Éridanie Aquilae Malefoy, qu'est-ce qu'on avait dit à ce sujet jeune fille ?

Je déglutie, me préparant à recevoir un sermon pas très agréable.

– De ne pas en faire ou de rattraper sa nuit en faisant des petites siestes dans la journée. Dis-je d'une petite voix en baissant la tête sous son regard inquisiteur.

– Exactement, alors peux-tu m'expliquer la raison de ses nuits blanches mademoiselle ?

Alors ça c'est hors de question, il est absolument impossible que j'explique à mon père que je fais ça pour occuper mon esprit afin d'oublier la situation dans laquelle moi et mon ex petit-ami on est, en plus devant le père dudit ex petit-ami. Non seulement je provoquerais une dispute supplémentaire et elle risquerait d'être violente, mais en plus papa pourrait repartir dans une de ces crises paranoïaques qu'il a eu lors de la mort de maman et m'interdire toute sorte de chose.

– J'ai juste trop travaillé père.

– Au risque de me répéter jeune fille, je t'ai demandé la raison de ces nuits blanches, pas ce que tu y faisais.

D'habitude j'admire son intelligence et sa perspicacité, mais là ça me dessert plus qu'autre chose, alors je décide de faire quelque chose d'inédit et qui me met très mal à l'aise : mentir à mon père.

– J'ai eu un coup de blues en pensant à maman et je voulais me changer les idées. Dis-je en gardant la tête baissée.

Je n'ai pas besoin d'argumenter d'avantage, la mort de maman est un sujet encore très douloureux pour nous et mon père peut comprendre mon attitude.

Dans un geste d'une tendresse rare en public, il m'enlace doucement et dépose un baiser sur mon front.

– Excuse-moi ma chérie, je ne savais pas. Me chuchote-t-il à l'oreille. Si tu veux ou si tu en a besoin on pourra aller sur sa tombe pendant les prochaines vacances.

Je suis très surprise par ce qu'il vient de dire, pas par sa proposition, mais plutôt par la voix calme et douce qu'il a utilisée pour en parler, d'habitude il ne parvient pas à masquer sa tristesse.

Encore un peu sous le choc, je me contente de hocher la tête. Mon père sourit et relâche son étreinte avant de se tourner vers l'élu qui semble être gêné d'avoir assisté à ce moment d'intimité père-fille.

– Euh... mm.. bien, où en étions-nous ? Ah oui, donc vous n'avez vraiment rien constaté d'inhabituel avant que mon fils James vous emmène à l'infirmerie ?

Je fais mine de réfléchir à sa question alors qu'en fait je cherche à ce que mon visage ne laisse rien paraître, je ne veux en aucun cas que l'un des hommes présents dans la pièce se rende compte de ma nervosité lorsqu'est abordé le sujet James.

Tout à coup un détail me revient en mémoire.

– Euh eh bien, c'est certainement insignifiant et sans rapport...mais...

Me voyant hésiter, l'élu me sourit gentiment.

– Je traiterais tout ce que vous me direz avec la plus grande attention mademoiselle Malefoy.

Rassurée, je prends une grande inspiration et me lance.

– Il y a un peu plus de trois semaines, j'ai été très fatiguée juste après avoir terminé de manger, à tel point que je me suis effondrée sur mon lit sans même prendre le temps d'enlever mes vêtements. Je me suis réveillée le lendemain dans la même position, toujours avec mon uniforme sur moi, sans savoir pourquoi j'avais été aussi fatiguée, mais comme toutes mes affaires étaient encore là je n'ai pas cherché plus loin et j'ai oublié cette histoire.

– Il y a environ trois semaines mademoiselle Malefoy ? C'est bien ce que vous avez dit ? Intervient la directrice pour la première fois depuis le début de l'entretien.

– Oui madame, pourquoi ? Qu'y a-t-il ? Fis-je surprise.

– Avez-vous quelque chose à nous faire part Minerva ? Renchérit monsieur Potter.

McGonagall rajuste ses lunettes sur son nez et semble réfléchir en même temps qu'elle donne son explication.

– Il y a justement environ trois semaines, les elfes sont venus se plaindre que Peeves était venu mettre le bazar dans les cuisines car des plats avaient été renversés et des affaires déplacées, sauf que Peeves était au même moment en train de tacher de peinture les télescopes de la tour d'astronomie à l'autre bout de l'école, les elfes et moi avons alors conclu qu'ils avaient été plus distraits que les autres soirs et nous sommes passés à autre chose, mais maintenant que vous me dites ça...

Le silence qui suit la tirade de la directrice me donne des sueurs froides et l'angoisse me prend aux tripes. Si ce n'est pas Peeves qui est allé faire du grabuge en cuisine, alors qui ? Pourquoi ? Et si j'étais vraiment la cible, depuis quand est-ce-que cette personne planifie tout cela ? Un raclement de gorge me sort de mon questionnement intérieur.

– Avant qu'on saute tous aux conclusions, avez-vous des habitudes alimentaires particulières mademoiselle Malefoy, comme par exemple roast beef le vendredi ou tarte à la mélasse le mardi ? Me demande le chef des aurors.

Sa question me rassure aussitôt.

– Non monsieur, je n'ai aucun rituel de nourriture ou quelque chose du genre, je choisis ce que je mange au moment de passer à table.

– Bon alors cela doit probablement être une coïncidence et même si cela s'est passé il y a environ trois semaines, rien ne nous dit que c'était le même jour.

– Je serais en effet incapable de vous dire avec précision si c'était le mardi ou le jeudi. Renchérit la directrice.

Un peu rassurée, mais malgré tout déçue qu'aucune nouvelle piste ne soit apparue, je me permets de poser une question au chef des aurors.

– Excusez-moi monsieur Potter, mais pouvez-vous me dire au final ce qui m'a empoisonné ?

– Eh bien il s'agit en fait de votre shampoing mademoiselle Malefoy. Me répond-t-il.

– Mon shampoing...

– Vous l'avez bien emmené avec vous j'espère, de façon à ce que ma fille ne puisse s'en servir par inadvertance. Intervient mon père d'une voix tranchante.

– Ne nous prend pas pour des débutants Malefoy je te pris.

– Cela fait une semaine depuis qu'on a découvert son empoisonnement Potter, une semaine et vous n'avez ni pistes ni suspects alors permet moi de te dire que...

– Messieurs...

La voix calme de la directrice ne trompe personne. Elle est chargée d'un avertissement particulièrement puissant.

Afin d'alléger l'ambiance un peu plus électrique, je me permets d'intervenir d'une voix calme.

– L'entretien est-il terminé monsieur Potter ?

– Ah...euh oui mademoiselle Malefoy. Merci d'avoir répondu à toutes mes questions.

– Je vous en prie. Fis-je d'un gentil sourire.

– Je vais vous faire un mot pour que vous ne soyez pas pénalisé lors de votre arrivée en classe mademoiselle Malefoy.

– Merci madame la directrice.

Pendant que McGonagall rédige le mot, mon père me sert dans ses bras et me chuchote à l'oreille que s'il y a quoi que ce soit je dois le prévenir immédiatement par hiboux. Je hoche la tête, lui fait un bisou sur la joue et après avoir pris le mot d'excuse et salué tout le monde je sors du bureau. Sauf qu'au lieu de descendre les escaliers de la gargouille, je colle mon oreille à la porte légèrement entrebâillée.

– Rassure-moi Potter, tu ne penses tout de même pas que cette histoire n'est qu'une simple coïncidence.

– Bien sûr que non Malefoy, ne me prend pas pour un idiot, je cherchais juste à rassurer ta fille.

Quoi ?! Qu'est-ce-que ça veut dire ?

– Entre l'empoisonnement et la chute dont m'a parlé l'infirmière c'est beaucoup trop gros pour n'être qu'un hasard.

– Une minute Potter, de quelle chute parles-tu ?

Mince, j'ai oublié d'en parler avec papa et voilà que cette histoire ressort au pire moment possible.

– Si tu n'es pas au courant je ne t'en parlerais pas Malefoy puisqu'il s'agit d'un élément d'enquête.

– Ne te fiche pas de moi Potter, c'est de ma fille dont il s'agit.

– Et c'est précisément pourquoi je ne te dirais rien, il n'est absolument pas question que tu gâches tout sûr un coup de tête Malefoy.

– Foncer tête baissée c'est le propre des Gryffondors je te rappelles Potter.

– Quand il s'agit de protéger ceux auquel tu tiens tu es encore plus Gryffondors que moi Malefoy, j'en ai d'ailleurs eu un magnifique exemple il y a deux semaines.

Une minute là, depuis quand mon père et Harry Potter se côtoient-ils ainsi ? Aux dernières nouvelles ces deux-là se toléraient à peine lors des soirées au ministère, c'est d'ailleurs pour ça que ni James ni moi n'avons voulu les informer de notre relation et voilà que je les surprends à connaître des anecdotes sur l'autre, à échanger leurs points de vue et à être en confiance ?! Qu'est-ce-que notre père nous cache à Scorpius et moi par Salazard.

La voix caverneuse de mon père me sort de mes réflexions.

– Très bien Potter, ne me dis rien, mais je te promets que si ma fille a encore un quelconque accident, ne serait-ce qu'une égratignure, je t'en tiendrais personnellement pour responsable.

– Je n'en attends pas moins de toi Malefoy.

La voix du survivant a beau être sérieuse, elle ne parvient pas à cacher un léger amusement.

– Et dépêches-toi de trouver le coupable.

– A ce sujet Minerva. Lance l'élu qui ne semble plus se préoccuper de mon père. Pouvez-vous demander aux professeurs d'ouvrir l'œil ? Je ne tiens pas à ce qu'un autre élève soit victime de ce genre de choses.

– Cela va de soit monsieur Potter. Mais croyez-vous sincèrement cela possible après la venue des aurors ? Après tout cela dissuade rapidement les élèves de faire une quelconque bêtise lorsqu'ils se rendent compte de la gravité de leurs actes.

– Je ne veux écarter aucunes possibilité Minerva, soit le coupable est effectivement un plaisantin aux goûts particulièrement douteux, soit...

Le survivant ne termine pas sa phrase mais tout le monde connaît la suite, moi y compris.

Soit c'est un plaisantin, soit quelqu'un cherche vraiment à me tuer et qui sait quand il recommencera.

.

.

.

.

Eh bien, quel chapitre intense. Je ne sais pas vous mais en écrivant la fin j'ai eu des sueurs froides, l'étau se ressert autour d'Éridanie et je me demande combien de temps notre héroïne tiendra avant de craquer ou pire... Affaire à suivre.