Chapitre 2 : Percy

Après l'éclairement, on entendait des petits babillages, provenant du sol.

Je baissais les yeux pour trouver un bébé. Il était emmailloté dans de la soie (je crois). Il semblait heureux, peut-être curieux (j'y connais rien en bébé).

Héra le prit tendrement dans ses bras et le berça. On aurait presque pu croire qu'elle ne m'avait pas volé mes souvenirs, ou précipiter une guerre. Presque.

Mais bon. Nous étions tous sidérés. Comment était-elle arrivée ici ?!

-Dame Héra, comment est-ce possible ?

Annabeth venait de poser LA question que nous nous posions. J'entendais d'ici les méninges de son cerveau, pour trouver une explication logique.

Athéna répondit à sa fille, tout en prenant l'enfant dans ses bras.

-Vous savez comment naissent les demi-dieux. Ils sont issus d'un dieu et d'un mortel. Vous savez aussi que 2 gouttes de sang humain sont tombées à cet endroit. (Et ça recommence ! Toute une histoire pour un nez qui saigne !) Mélangez-les avec notre Ichor, et vous obtiendrait un enfant. Cette jeune fille -car oui, c'est une fille- n'est autre que le fruit de ce mélange. C'est une sang-mêlé. Et il est de VOTRE mission de l'emmener et de la protéger -contre tous les dangers- à la colonie des Sangs-Mêlés.

-Mais, Madame...c'est qu'on doit repartir demain, Hazel et moi... dit Franck.

-Je sais. Je parlais évidemment à ma fille et ses amis grecs.

Dionysos leur confia un parchemin dans les mains. Annabeth le récupéra et le déroula. Elle fronçait les sourcils en le parcourant, j'en déduis qu'il ne lui convenait pas. M. D. s'exprima alors :

-Donnez-le à Chiron. Il résume à peu près ce que l'on vous a dit.

Piper, remise sur pied après l'épisode de Léo, s'adressa aux dieux pendant qu'Annabeth prenait la petite.

-Au fait, comment s'appelle-t-elle ?

Les Olympiens se regardèrent, et d'un commun accord, Déméter lui répondit :

-Puisqu'elle représente l'espoir d'un monde sans guerres pour les demi-dieux – du moins, pour les prochains siècles- nous la nommons Espérance. Qu'elle soit bénie par Elpis, esprit de l'espoir.

Elle agita la main, et nous commençâmes à disparaître.

Au loin, je vis Héphaïstos brûler quelque chose dans sa paume, avant de murmurer « Pour toi, mon fils ».