Il n'y a que le silence qui ressort du visionnage. Azur observe l'attitude des deux maitres jedi. Amari paraissait impassible, mais il voyait au niveau de son visage qu'elle luttait. D'autant plus que son plumage servant de cheveux change de couleur et est donc plus parlant de l'état dans laquelle elle se trouve. Il se penche alors sur Frontairth. A la différence de son amie, ce dernier ne cache pas ses émotions. Le choc et la colère sont visibles. Il finit par donner un violent coup de poing sur le bureau.

- Ce n'est pas possible! clame-t-il, la voix remplit de colère. Je ne peux croire que l'ordre jedi, l'ordre symbolisant la paix puisse faire pareil acte! s'indigne-t-il.

- N'auriez-vous pas utilisé vos IA pour créer de toutes pièces cette projection? demande Amari, elle aussi ne parvenant pas à croire à cette vérité, à cette réalité.

Azur se doutait qu'ils fassent un déni de la réalité. Après tout, cela détruit une grande partie de leur croyance.

- J'ai bien peur de devoir répondre par la négation à votre question, maitre Amari. Tout ce que vous avez vu a été tiré du système de surveillance de la capitale. Et puis, il y a ceci.

Azur pose sur le bureau un objet. Ce dernier semble avoir subi les affres du temps, si bien que l'on peut se demander s'il fonctionne encore.

- De quoi s'agit-il? demande Frontairth, reprenant le contrôle de ses émotions.

- De l'enregistreur de la fille dénommée Octavia. Nous l'avons trouvé dans les décombres. A notre plus grande surprise, il était réparable et en plus, il n'avait rien perdu de son contenu. Allez-y. Mais je vous préviens, les scènes sont choquantes.

Hésitant, ils finissent par l'activer. Toutes les scènes observées dans le film de la famille se déroulent sous leurs yeux, à l'exception de la mort du père. Quand la dernière vidéo est la mort de la fille, les deux jedis ne peuvent qu'être horrifiés. Amari blanchit davantage et des larmes s'écoulent de ses yeux, tandis que Frontairth est obligé de détourner le regard sinon il casserait l'appareil sous la fureur.

- C…Comment…Pourquoi notre ordre a-t-il commis tout ceci? demande Frontairth.

- Ça, nous ne pouvons vous répondre, reconnait Azur.

A nouveau le silence s'impose, accablant pour les deux jedis. Ils sont abattus. Ils donnent l'impression de s'être pris un mur et pas un petit.

- Il n'y a vraiment aucun survivant? demande Frontairth.

- Non, aucun, répond de manière catégorique Azur. Comme annoncé à la fin, le maitre jedi Revali était le dernier.

- Mais le vaisseau a peut-être pu…

- Nous l'ignorons, mais au vu des enregistrements, il semblait avoir senti leur extinction par sa connexion de la force.

- Cependant, ils étaient nombreux à avoir survécu. Ils auraient pu tout rebâtir.

- Oui, si la flotte de la lumière n'avait pas fait s'écraser les morceaux de leur spatioport orbital sur la planète. Cela avait changé le climat légérement, mais suffisamment pour que de nouvelles maladies apparaissent, faisant des hécatombes. Ils n'avaient plus accès à leur matériel médical, ils étaient voués à disparaitre.

- Je…comprends…Néanmoins, je ne comprends pas pourquoi vous nous l'avez montré.

- C'était une phase de test. Je voulais savoir comment vous alliez réagir à la projection.

Amari et Frontairth saisissent ce que vise Azur.

- Vous voulez le montrer au haut conseil. C'est pour ça qu'ils sont tous présents physiquement, répond Frontairth.

- C'est exact.

- Vous prenez un énorme risque, maréchal-commandeur Duvall. Jamais le conseil acceptera cette vérité, en particulier Windu. Il pourrait même vous éliminer pour cacher tout ça.

- Grand bien lui tente, assure Azur confiant. Si jamais un membre du haut conseil m'éliminer, la projection serait diffusée sur votre réseau Holonet immédiatement. Avec les conséquences que l'on peut connaitre.

- La fin de la république et de l'ordre jedi. Vous voulez nous faire chanter?

- Oui et non. Quand votre guerre sera terminée, nous diffuserons la vidéo pour que la vérité éclate.

- Pourquoi vouloir tant nous nuire? Je pensais que vous étiez mieux que ça.

- Ce n'est pas vous nuire, maitre Amari. Parfois, il est préférable de tout détruire pour mieux reconstruire. Je suis en accord avec les paroles du vénérable Palmon. Elles sont encore plus véridiques à ce jour.

- Azur, que cherches-tu vraiment? lui demande Frontairth.

- Simplement que vous acceptiez votre passé. Beaucoup de peuples n'essaient pas de comprendre leur passé. Pourtant, le passé est mère de sagesse, car c'est en apprenant du passé que l'on peut progresser vers un meilleur lendemain.

Les deux maitres jedis se plongent dans leurs pensées.

- Azur, on aimerait avoir le jeu de coordonnées de la planète Leewoll, s'exprime Amari.

- On veut voir de nos propres yeux les actes de vilénies que notre ordre a orchestré.

- Comme vous le voulez, dit-il en leur donnant une plaquette. Je préfère vous prévenir. Préparer à lutter, car votre combat ne sera pas physique, il sera mental. Vous allez devoir renforcer ce dernier.

- Nous prenons compte de tes remarques. Nous n'allons pas rester davantage.

Ils saluent Azur. Une fois dans leur chasseur et arrimé à un anneau d'hyperespace, ils entrent les coordonnées.

- Tu penses qu'il nous a prévenu pour quoi?

- Je l'ignore Frontairth, ce qui est sûr, c'est que nous allons affronter les démons du passé. Que la force sois avec nous.

Ils activent les anneaux et ils disparaissent. Au même moment, Azur accueil le haut conseil complet. Ils ignorent tous la raison de leur venu. Seul maitre Yoda se doute de quelque chose, mais préfère attendre. Puis, la vidéo est projetée.

Planète Leewoll, quelques jours plus tard

Les deux chasseurs quittent l'hyperespace. Les pilotes sont pleinement réveillés. Amari et Frontairth peuvent voir la fameuse planète. A peine posent-ils leurs yeux, qu'une étrange sensation les traverse.

- J'ai un mauvais pressentiment, Amari.

- Je le ressens également. Nous devons malgré tout continuer.

Ils commencent à peine leur approche qu'ils reçoivent déjà un appel.

- Chasseurs inconnus, veuillez décliner votre identité ou vous serrez détruit, énonce une voix.

- Ici les maitres jedis Amari et Illi. Nous venons pour nous recueillir.

- Maitres jedis, le maréchal-commandeur nous a prévenu de votre arrivé, répond l'opérateur. Veuillez laisser vos anneaux d'hyperdrive à proximité du La Fayette. Une escorte vous guidera vers le site d'atterrissage.

- Nous copions.

Ils obéissent et pendant leur descente, ils remarquent que l'opérateur avait changé de ton quand il apprit qui ils étaient. Les jedis ont senti du mépris. L'autre chose est que le malaise s'intensifie au fur et à mesure qu'ils s'approchent de la surface. Une fois sur cette dernière, on leur indique le chemin. L'atmosphère est lourde pour eux. Alors qu'ils s'y dirigent, ils ressentent les regards de tous les terriens présents se poser sur eux. Ils ne disent mots, mais les deux jedis ressentent le mépris et le dégout envers eux. Ils se retiennent, mais certains pourraient cracher devant eux. De même, les robots s'arrêtent et les observent, les warhound en particulier pointent leur armement sur eux au cas où ils deviendraient une menace. L'atmosphère devient oppressante. Les jedis avaient déjà ressenti de la défiance et de la colère envers eux. Mais ils n'avaient jamais senti des sentiments aussi forts à ce jour.

Ils finissent par arriver à la place centrale. Les terriens arrêtent sur le moment ce qu'ils font pour les observer avec le même regard que les autres. Ils observent le monticule qu'ils supposent savoir de quoi il est fait. Alors qu'ils continuent leur marche, une voix brise le silence oppressant.

- Meurtriers! résonne une voix féminine remplit de colère. Vous n'avez rien à faire ici!

Quel n'est pas leur surprise quand ils découvrent que la personne à l'origine se trouve être une vargas. Pas n'importe qui, la technicienne Nodia. Son visage révèle toute la colère et la haine qu'elle éprouve envers eux. Un homme l'agrippe pour l'arrêter.

- Lâchez-moi! Ils n'ont pas le droit d'être ici!

- Nodia, réplique Samir. On avait convenu que tu ne devais pas te montrer.

- Et laisser ces…ces monstres…profaner davantage mon monde? dit-elle avec un profond chagrin. Ils ont ravagé ma planète. Ils ont exterminé mon peuple…Comment pourrais-je ne pas exprimer ce que je ressens à leur égard?

- Nous le savons Nodia, mais ton corps ne supportera pas un tel afflux d'émotions.

Les paroles de Samir tempèrent légérement la colère de Nodia. Les jedis en restent sans voix.

- Comment est-ce possible? Le maréchal-commandeur nous avaient pourtant certifier que votre peuple était éteint.

Nodia rend un regard si sombre, qu'Amari baisse instinctivement la tête, honteuse.

- Il l'a justifié d'un point vue biologique. J'ai beau être ''encore'' en vie, je ne suis plus vivante.

Les paroles perdent les jedis. D'autant plus qu'ils ne sentent pas la force du corps de Nodia.

- Je vais aider vos cerveaux si étroits, répond Nodia avec médisance.

L'hologramme se désactive révélant un corps entièrement mécanique.

- Je ne suis rien de plus qu'une conscience numérique. Je ne peux pas procréer et permettre à mon peuple de revivre. Il est bel et bien éteint.

Nodia sous son corps robotique augmente le volume.

- Vous m'avez tout pris…TOUT! hurle-t-elle de tout son soul. Ma planète, mes amis, ma famille, celui que j'aimais et enfin mon propre corps…Et tout ça pour quoi? Dite le moi!

Ils entendent la diatribe de Nodia, mais ils ne peuvent répondre, ignorants qu'ils sont. Nodia se met à rire comme une folle devant cette évidence.

- Que c'est pathétique. Vous ignorez vous-même les raisons qui vous ont poussé à nous anéantir. Nous ne représentons rien pour vous. Juste une tâche. Seulement, que vous le vouliez ou non, vous n'êtes pas des défenseurs de la paix. Vous êtes des meurtriers qui ont les mains recouvertes du sang de notre peuple!

Finalement, Nodia tombe à terre, ses circuits commençant à surchauffer. Les scientifiques la ramènent pour quérir de son état. Seul Samir est encore dehors. Il dévisage froidement les deux jedis.

- Allez observer le résultat de votre ignoble acte. Contempler votre folie, votre barbarie et votre ignorance. Peut-être trouveriez-vous des réponses. Mais de ce que je peux en dire, vous n'en aurez aucunes.

Sur ces dernières paroles, il rejoint les autres. Les deux maitres jedis reprennent leur marche, encore plus perturbé que jamais. Dans la tente, Samir analyse le corps de Nodia.

- On t'avait prévenu Nodia, lui réprimande Samir. Tes circuits ont fait une surcharge.

- Pardon…dit-elle d'une faible voix. Je savais que je devais rester caché. Mais…Je ne pouvais garder tout ça. Je…Je devais l'évacuer.

- On le comprend, dit-il simplement.

Amari et Frontairth finissent par arriver devant le monticule de squelette. La scène est tellement surréaliste et horribles qu'ils n'arrivent pas à s'exprimer. Ils en perdent leurs mots. Les écailles du trandoshan palissent même, chose très rare à observer. Amari se senti faible et failli chuter. Frontairth la rattrape à temps.

- Reste avec moi.

- Pardon, Frontairth. Je…Je n'ai pas réussi à tenir. Mon esprit n'a…pas supporté une telle vision. C'est cela que sous-entendez Azur…

- Sans doute. Moi-même je n'arrive pas à trouver les mots. Je…Je n'arrive pas à concevoir que la république et l'ordre jedi ont fait pareil agissement.

Alors qu'ils se remettent de leur première impression, l'atmosphère commence à changer petit à petit. Le malaise s'intensifie pour eux. Des nuages se forment dans le ciel vide, obstruant la lumière du soleil. Les terriens eux-mêmes ignorent ce qui se passe, mais se préparent à une attaque. Heureusement pour eux, ces signes ne les concernent pas. Une fumée noire sort du trou. Des pairs d'yeux rouges apparaissent, observant les jedis. Puis ces ombres prennent la forme d'un nombre incalculable de vargas. Ils ne sont pas présents physiquement. Ils semblent être des fantômes, mais d'un type particulier: des fantômes de force.

La pression augmente d'un cran pour Amari et Frontairth. D'une même voix, les fantômes s'adressent à eux.

- Meurtriers! Assassins! Bourreaux! Massacreurs!

Au premier mot, ils sont violement repoussé et tombent au sol. Puis, à chaque mot, c'est comme si on comprimait chacun de leur membre. Ils étouffent devant tous ces sentiments mauvais. Mais dans un sens, ils comprenaient leur attitude. Ils commencent à perdre connaissance devant tant de haine, de mépris et de tristesse. Soudain, ils semblent plus légers. Ils lèvent lentement la tête. Devant eux, un groupe de cinq personnes semblent les protéger. Leurs ''sauveurs'' ne semblent malgré tout pas ravi de les aider. Ils voient deux kiabiens, un caamasien, une vheneanienne et un humain. Ils les dévisagent tous silencieusement avant que l'humain ne s'exprime.

- Voilà où mène la folie d'actions inconsidérée, maitres jedis.

- Qui…Qui êtes-vous?

- Il est normal que vous ignoriez qui nous sommes. Nous sommes les cinq prodiges, ceux qui ont voulu réparer les erreurs de leurs semblables.

Les deux maitres jedis se remettent lentement. Seulement, ils ne comprennent pas ce qui se passe.

- Qu'est-ce que sont ces choses? ose demander Amari.

- Des fantômes de force, lui répond simplement l'humain.

Les cinq prodiges saisissent que les deux jedis ne comprennent pas de quoi ils parlent.

- Ils sont la conséquence de la mort violente et massique des leurs. Les survivants ont nourri un profond mépris envers la république, mais la grande majorité de leurs ressentiments vont à l'ordre jedi. Tout cela a fait fluctuer la planète elle-même au niveau de la force. Depuis, elle commence à sombrer vers le côté obscur. Pour les non sensibles comme les terriens, ils ressentent déjà ce changement.

L'explication fait froid dans le dos. Ce qu'ils observent est la conséquence de leurs actions. Finalement, ils finissent par quérir de leur identité. Les kiabiens se nomment Nyndra et Jaigu, le caamasien Sa'lar Naenqaid, la vheneanienne Aerith Leomoira et enfin l'humain se nomme simplement Revan.

- Vous êtes …

- Non. Je ne suis pas mon ancêtre qui a combattu durant les guerres mandaloriennes. J'ai hérité de son surnom pour lui faire honneur.

Une fois remis de la surprise du nom porté par l'humain, ils sont toujours autant dans le flou.

- Votre ami terrien ne vous a rien dit? s'étonne Sa'lar.

- Je pense comprendre les raisons de sa réflexion, s'exprime Aerith. Il voulait surtout qu'ils puissent voir et contempler de leurs propres yeux.

- C'est ce qui est le plus plausible, continu Nyndra. Toute chose se mérite et dans votre cas, c'est faire l'expérience de nos fautes et d'en voir les conséquences.

- Que…que voulez-vous dire? demande Amari.

- Nous n'avions pas que cacher les coordonnés de Leewoll, reprend Jaigu. Nous avons également laissé un message vidéo qui ne pouvait être lu qu'après avoir trouvé le bon mot de passe.

- Que contient ce message? demande cette fois Frontairth.

- Nous ignorons si nous devons vous le révéler, mais je pense que vu que vous avez eu le courage d'affronter le passé, que nous vous expliquions. Vous aurez même le droit à des informations supplémentaires.

973 ans plus tôt, planète Coruscant, temple jedi, salle du haut conseil

L'ambiance est pour le moins lourde. Les douze membres du haut conseil et le grand maitre de l'ordre sont assis. Les cinq prodiges sont au centre et semblent être à l'origine de cette réunion. Ils sont préoccupés.

- Membres du conseil, grand maitre Magsesh, s'exprime avec politesse Revan. Nous voulions vous faire part de nos découvertes concernant les affirmations que le peuple vargas serait un allié des siths. Nous pouvons vous prévenir que tout ceci n'est qu'une machination de la part des sénateurs de plusieurs mondes. Ils jalousaient leurs compétences scientifiques. C'est pour cela que nous vous demandons d'annuler cette attaque sur le monde Leewoll. Les vargas n'ont et n'auront aucunes raisons de s'en prendre à la république et l'ordre jedi.

Les membres du conseil ont écouté silencieusement le discours de Revan. Puis, ils réfléchissent. L'un d'entre s'exprime.

- Qui nous dit que vous ne les avez pas forcés à vous répondre?

- Vous sous-entendez que nous aurions usé la force, maitre Dimar? s'exprime Aerith, outrée d'une telle accusation.

- Nous avons mené notre enquête avec la plus grande des parcimonies, continue Sa'lar. Nous avons mis en face des sénateurs inculpés, leurs mensonges.

- Malgré tout, ils n'ont pas eu honte de leurs manigances, s'exprime Jaigu. Même quand nous les avions prévenus que nous ferions remonter tout cela au chancelier suprême Valorum.

- Tout ce que Revan vous a dit, est la stricte vérité, dit Nyndra. D'ailleurs, qu'aurait gagné les vargas à se joindre aux siths? Ils sont tout le contraire de ce qu'ils prônent.

- De ce fait, je réitère ma demande. Annuler l'attaque de la flotte de la lumière sur Leewoll. Elle n'a plus de raison d'être.

Malgré tous leurs discours, les maitres sont bien silencieux. Finalement, le grand maitre entend à s'exprimer.

- Vous avez fait un très grand travail d'inspection, vous cinq. Malheureusement, votre conclusion arrive trop tard, j'en ai bien peur. L'attaque a déjà eu lieu. J'en suis navré.

Le choc est de taille pour les cinq prodiges.

- Vous vous moquez de nous? s'indigne Revan. Il a été convenu que l'attaque aurez lieu à la fin de notre enquête. Vous êtes donc revenus sur votre parole?

- Ce n'est pas aussi simple. Les raisons étaient valables, s'exprime un autre membre. Qui nous dit qu'il n'y avait pas un voile de vérité dans leurs mensonges et craintes?

- Vous cherchez à vous trouver des excuses? s'indigne davantage Revan. Vous allez porter le poids du crime que nous allons commettre?

- Un crime? Voilà un mot mal approprié. Nous faisons juste ce que la force nous demande.

Pareille réponse hérissa les écailles blanches de Jaigu. Il faillit se jeter sur le membre en question si Nyndra ne l'avait pas arrêté. L'indignation est grande pour les cinq prodiges, en particulier pour Revan.

- Alors le trouble que j'ai senti dans la force, c'est le massacre gratuit des vargas?

- Cela est fort plausible. Il n'est d'ailleurs pas gratuit, car nous le faisons pour la stabilité et la paix de la république.

- Et cela ne vous dérange pas plus que ça? C'est donc ça le nouvel ordre jedi qui survit à la guerre? Un simple simulacre de paix. Nous ne valons pas mieux que les siths que nous avons défaits.

- Tempèrent tes paroles, Revan! s'exprime un autre membre du conseil, agacé du comportement insolent de ce dernier.

- Il en a parfaitement le droit, maitre Worhurd, s'exprime une femme.

- Ne prenez pas la défense de votre ancien apprenti, maitre Bi-Za'stea. Cela est également valable pour vous, maitre 'Srasovee et Kroban. Que vous étiez ces anciens maitres et instructeurs ne changent rien qu'il doit surveiller son langage.

- Vraiment? reprend Revan, défiant maitreWorhurd du regard. J'en viens à me poser véritablement la question si nous avions bien fait de protéger une partie de l'ordre avec notre bouclier de force, mes camarades et moi. Aujourd'hui, je commence à avoir des regrets que nous l'ayons fait.

Ses paroles semblent mettre en colère plusieurs membres du conseil.

- Je pense qu'il aurait été profitable pour la galaxie que l'ordre jedi périsse en même temps que les siths. Ainsi, les futures générations auraient pu suivre un autre chemin.

La rencontre semble finir sur une impasse. Un appel est alors reçu par le conseil. Il annonce que les membres de la flotte de la lumière sont revenus et demandent à faire leur rapport. Le haut conseil accepte. Ainsi, arrive le maitre Nimlim, accompagné par la maitre Puhes et d'autres maitres jedis. Aucuns chevaliers ne les accompagnent. Il est surpris de la présence des cinq prodiges, tandis que Teanna dévisage déjà Aerith.

- Membres du haut conseil. Je viens vous faire part de mon rapport. L'attaque sur Leewoll a été un succès. Les vils vargas ont été abattus et brisés. Nous avons détruit leur capitale et spatioport. Ils ne seront plus une menace pour la république et l'ordre.

- Vraiment Brali? s'exprime Revan, ne cachant pas une relation compliquée avec ce dernier. Toi et tes camarades venaient juste de commettre un génocide. Les sénateurs qui vous ont fait expliquer les choses avaient mentis, tout simplement.

- J'en doute fort Revan, répond le korunnien avec un sourire satisfaisant. Les craintes des sénateurs étaient vraies. Les vargas ont bel et bien créer une machine pour combattre les jedis. Nous l'avons vu à l'œuvre. Elle a tué tous nos chevaliers et est même parvenu à tuer maitre Jolu. Leurs sacrifices n'ont pas été vain. Cette machine infernale a été détruite.

- Je doute qu'elle soit derrière vos blessures à toi Brali et à Teanna. Je suis sûr que Revali a défendu son peuple avec détermination. Cela ne me dérangerait pas de finir ce qu'il a commencé.

- Oserais-tu le faire ici? arrange avec suffisance Brali.

Son arrogance vire à la stupeur quand la lame du sabre laser se trouve juste devant son front. La lame est unique, car elle est d'une couleur grisâtre. Ce qui est le plus stupéfiant, est la vitesse d'action de Revan. Même pour un maitre jedi, il a été d'une vitesse surhumaine. Son visage est rigide et imperturbable.

- Redis-le et je m'assure de ton trépas définitif, Brali, prononce Revan d'une voix ferme.

- Il suffit! s'époumone le grand maitre Magsesh, estomaqué de l'agissement de Revan. Peut-être avez-vous découvert les mensonges des sénateurs. Il n'en reste pas moins que notre action a évité une catastrophe. Maitre Revan, veuillez maintenant rengainer votre sabre laser.

Revan observe encore le maitre Brali avant de finalement s'exécuter. Il dévisage le haut conseil.

- Je comprends maintenant. Je comprends mieux les raisons qui ont poussé le grand maitre Palmon à quitter son siège, de même que l'ordre. Il a reconnu la sagesse de quitter avant de devenir aveugle et sénile.

Ses paroles semblent accentuer la colère du haut conseil.

- Qu'avons-nous fait depuis la fin de la guerre? Nous avons donné notre liberté au sénat et regarder ce que ce devoir nous a fait faire. Nous avons agi comme l'aurait fait les siths. Le brouillard de la guerre s'est levé et une conclusion s'impose: l'ordre jedi n'est pas différent des siths. Il est même devenu pire que cela. Mon choix est décidé. Je quitte l'ordre. Je ne resterais pas plus longtemps dans un ordre remplit d'hypocrites et de meurtriers. Ma place n'est plus ici.

- C'est également le cas pour nous, continu Aerith, toute aussi indigné que son camarade.

Sa'lar, Jaigu et Nyndra les rejoignent. Ils quittent la salle dans un mélange de confusion, de colère et d'incompréhension. Sur le chemin, Jaigu s'adresse à Revan.

- Je n'en reviens pas que le conseil est vraiment lancé cette frappe.

- Ceux ne sont plus que des séniles, lui répond Revan. Ils ont encore en mémoire la dernière bataille. La crainte d'un retour de nos Némésis a éveillé une peur chez eux, une crainte. Les sénateurs le savaient et ils ont joué sur cette corde pour éliminer un peuple.

- Pourtant, s'exprime Sa'lar incrédule. Je ne comprends pas cette haine envers les vargas. Ils n'ont jamais posé de troubles. Ceux sont simplement des chercheurs et des scientifiques.

- C'est justement là le problème, lui répond Aerith. Ils faisaient des avancées bien plus rapides que le reste de la étaient les mondes du noyau à craindre. Car les vargas faisaient confiances aux unités robotiques. Bon nombre de leurs systèmes sont automatisés. Pour nombreux d'entre eux, cela pouvait mettre fin à l'esclavage. Il y a un mélange d'ignorance et d'avidité dans leurs actions.

- Tch…Juste des individus qui n'ont jamais vu les affres de la guerre, s'exprime Jaigu avec dédain. De simples beaux parleurs. Sinon Nyndra, encore merci de m'avoir retenu.

- Tu devrais mieux te contrôler mon cher. Surtout si nous devenons un couple.

- Alors, c'est vrai, vous êtes vraiment ensemble? demande Sa'lar, surpris.

- En quoi cela est si surprenant, Sa'lar? lui demande Jaigu.

- C'est parce que vous êtes un représentant des deux sous-espèces de votre peuple, répond Aerith. On peut dire que l'entente était aux abonnés absents au début entre vous deux.

- On a finalement compris nos intérêts et ceux de notre peuple, s'exprime Nyndra. Une fois de retour sur notre monde, nous allons faire tout notre possible pour que nos deux sous-espèces se réconcilient et ne fasse plus qu'une.

- C'est un noble projet, s'exprime Revan. J'aimerais faire un détour avant que nous partions vraiment.

- Tu veux aller où?

- Au sénat.

Chambre du chancelier suprême

Le chancelier suprême Valorum traite les derniers sujets. Il y en a beaucoup. La guerre a beau être terminée depuis cinq ans, il y a beaucoup de chose à faire. D'autant plus qu'il a décidé de remanier en profondeur la république pour éviter qu'elle s'effondre. Il est arrêté dans son travail.

- Monsieur, s'exprime sa secrétaire. Il y a des jedis qui veulent vous voir.

- Vraiment?

- Oui, il s'agit des cinq prodiges.

- Faites-les entrer je vous prie.

- Monsieur, vous avez des…

- Je les déplacerais simplement, lui coupe le chancelier.

La femme acquiesce et les cinq maitres jedis ont la permission d'entre dans la chambre. Ils sont chaleureusement accueillis par le chancelier. Il semble bien connaitre et apprécier les cinq jedis.

- Je ne vous ai pas beaucoup vu. Pourtant, vous êtes des héros, surtout vous Revan.

- Nous appeler héros est quelque peu exagérer, s'exprime Revan, avec humilité. La guerre a bien fait trop de victimes.

- Il est vrai. Mais avoir des héros permet de redonner courage et confiance. Beaucoup vous apprécient réellement.

- Il y en a également beaucoup qui ne nous apprécie pas, s'exprime Aerith. La guerre ne leur a apporté que du malheur.

- C'est aussi un fait. Mais j'ai espoir que tous les ravages de cette longue et pénible guerre seront soignés. Sinon, que me vaut cette soudaine visite?

Les cinq se regardent silencieusement avant que Revan s'explique.

- Chancelier, nous aimerions savoir si vous êtes au courant de l'action de la flotte de la lumière.

L'homme parait étonné de la demande.

- Voilà une question bien surprenante. La flotte de la lumière est dissoute.

- Vous n'êtes donc pas au courant qu'elle a été reformée sous la demande de plusieurs sénateurs et qu'avec le soutien de l'ordre jedi a porté une attaque sur le monde des vargas, Leewoll.

L'étonnement laisse place à la stupeur.

- Que me racontez-vous là?

- C'est la vérité. Les représentant de plusieurs mondes du noyau, telle Alderan, Corellia, Chandrila, Naboo et bien d'autres semblent avoir une jalousie maladive envers les vargas. Ils ont décidé de les effacer en profitant de la reconstruction de la république.

- Je ne peux croire pareille chose. C'est tout bonnement impensable! s'indigne le chancelier.

- Pourtant, c'est ce qui vient d'arriver. Dites-moi, savez-vous ce qui aurez pu pousser à l'acte ces sénateurs?

Passez les effets de cette annonce, le chancelier reprend son calme et réfléchit.

- Hm…Je pense savoir. Il y a de cela plusieurs mois, le sénateur des vargas, Avala est venu me voir. Il était très précautionneux. Il était par ailleurs très hésitant pour me parler d'un sujet de la très haute importance. Je lui aie donner ma confiance et m'a finalement expliqué leur projet: la création d'une machine pouvant neutraliser un utilisateur de la force.

- Qu'avez-vous pensé de leur projet?

- Je l'ai trouvé extrêmement pertinent, admet le chancelier. Je savais que l'ordre jedi y verrait d'un mauvais œil ce projet. Seulement, il faut se mettre à la place de la population en général. Ils subissaient une guerre qui n'était pas la leur. Pouvoir se défendre était une bonne idée. Il m'a d'ailleurs prévenu que l'ancien grand maitre Palmon et le maitre Revali ont approuvé l'idée et soutenez le projet. Cela m'a concerté que c'était un projet viable.

- Avez-vous demandé si jamais la machine pouvait être détourné de son rôle premier?

- Le sénateur Avala m'a longuement expliqué qu'ils s'occupaient justement des dérives possibles. Il ne voulait pas que leur machine puisse amener des violences. Avec tout cela, j'ai donné mon accord personnel dans la pérennité de ce projet. Vous supposez que c'est pour cette raison que l'on a attaqué leur monde.

- C'en est même une certitude, chancelier suprême. Ils ont dû activer prématurément la machine, puisque le pilote est mort lors de son utilisation. Il a néanmoins éliminé tous les chevaliers et un maitre selon un rapport d'un des nôtres. Qui a part vous était au courant de cet échange?

- Eh bien, mis à part moi, il y avait…

Le chancelier se tu et tourne son attention vers sa secrétaire. Il ne cache pas sa surprise. La femme veut s'enfuir, mais Jaigu et Nyndra lui bloque le passage.

- Pourquoi avoir fait cela? Savez-vous ce que votre acte a occasionné? s'indigne le chancelier.

La femme dévisage le chancelier avec mépris.

- J'ai fait mon devoir envers la république. Les vargas ne sont simplement que des fous, jouant avec des choses bien trop dangereuses. Et vous, vous leur permettez de créer une arme permettant de neutraliser notre police? J'ai fait ce qui devait être fait.

- J'ai bien peur que vous vous soyez profondément fourvoyé ma chère. Premièrement, l'ordre jedi n'est pas notre police. Si j'ai décidé de les attachés au sénat c'est pour faciliter les échanges et amener la paix. Deuxièmement, les vargas ont toujours montré un profond respect à la république et à ses valeurs. Leur faire subir pareil sort est inqualifiable, tout en jetant le discrédit total envers la république et l'ordre jedi.

La femme semble s'en moquer.

- Tout ceci restera un secret, chancelier, assure la femme. Comme vous venez de l'annoncer, révéler cette action détruirait tous vos efforts. Voulez-vous vraiment une guerre civile?

- Une chose est sûre, c'est que vous serrez juger. Gardes! Emmener ma secrétaire.

Deux gardes empoignent la femme et l'éloignent rapidement. Le choc semble être ravageur pour le chancelier.

- Comment n'ai-je pas pu le voir? dit-il, interloqué.

- Vous étiez bien trop concentré à vouloir la paix que vous n'avez pas vu les agissements en coulisse. Les sénateurs incriminés peuvent-ils être punis pour leurs actes?

- J'ai bien peur de vous répondre par la négative. Comme mon ancienne secrétaire l'a souligné, révéler l'ampleur de cet odieux acte détruirait la république naissante. Ne croyez pas que cela me plait. Au contraire même, cela me révolte. Mais les sénateurs ont agi avec patience et précautions. Je ne pourrais rien faire.

Les cinq jedis semblent l'avoir bien compris.

- Cependant, je peux néanmoins parvenir à trouver des sanctions contre les sénateurs et leurs mondes. Elles seront minimes et ne pourront jamais ramener à la vie les innombrables vies qui ont été prise. Je paie le choix d'avoir réduit mon rôle pour le laisser aux sénateurs.

- Votre vision est noble, chancelier suprême. Il faudra à l'avenir éditer des lois pour éviter qu'un autre événement de la sorte survienne à nouveau.

- J'en prends note. Qu'avez-vous prévu de faire?

- Que voulez-vous dire?

- Je vous connais bien vous cinq. Vous êtes des personnes avec de grandes valeurs. Vous n'aimez pas l'injustice. Vous avez décidé de quitter votre ordre.

Ils sourient devant la perspicacité du chancelier. Ils lui répondent par l'affirmatif. Ils s'échangent une dernière poignée de main avant de retourner au temple pour préparer leurs maigres affaires. Alors qu'il quitte sa modeste chambre, trois personnes l'attendent, les maitres Bi-Za'stea, 'Srasovee et Kroban.

Revan porte son attention d'abord sur 'Srasovee de son nom complet Mrare 'Srasovee. Il est un sangheilis grand et bien bâti comme le sont ceux de son peuple. La différence est qu'il a un épiderme plus foncé que les siens. De plus, il a des yeux bleus à la place du jaune. Le maitre 'Srasovee a enseigné à Revan les vertus de la patience et la sérénité, des émotions bien étrangères à son peuple de guerrier et difficilement assimilable en milieu d'une guerre. Pourtant, il est calme et réfléchit. Ses enseignements ont permis à Revan dans son enfance à tempérer son comportement et à réfléchir.

Viens ensuite Kroban. Son apparence semble plus révéler d'un monstre que vraiment une créature sensible. Il possède de puissantes jambes dont les pieds ressemblent à ceux d'un dinosaure. Son corps comporte une carapace renforcée un peu comme certaines espèces d'insecte. Ces bras sont minces, mais solides et se termine par des mains comportant quatre doigts. Le plus déroutant de Kroban ou de son peuple, est sa tête. Elle est allongée comme celle d'un dragon, mais plus squelettique. Le plus étrange encore sont ces plaques sur sa tête, donnant l'impression d'une colonne vertébrale. Il a des tentacules qui sorte de l'arrière de sa tête et de son cou, faisant office de cheveux. Pour finir, il possède une queue segmentée qui se termine par un appendice métallique.

Revan a entendu dire que les femelles Zhugus possède ce qui ressemble à des mandibules. Ces dernières sont reliées à sa tête juste après la fin de sa bouche. Elles auraient également des pointes sur chaque section de la tête, de même que sur la queue. Elle aurait également des protubérances ressemblant à celle d'un requin marteau.

Maitre Kroban était bien différent avant qu'il enseigne à Revan. Il était plus téméraire et violent dans ses actes. Plusieurs fois il a frôlé le basculement du côté obscurs. C'est un événement qui le changea complétement. Depuis, il est devenu plus calme et réfléchit. Il a même réussi a amélioré la forme VIII, Sokan qui n'est plus secondaire pour lui. Il utilise trois sabres lasers, un dans chaque main et le dernier remplace son appendice perdu.

Le zhugus a enseigné à Revan durant son adolescence les différentes formes d'art jedis et même plus. Il lui a également enseigné la confiance en soi et la remise en question. Des enseignements qui ont grandement aidé Revan dans les moments les plus difficile.

Vien enfin Bi-Za'stea, qu'il nomme Za'stea. La féroce et redoutable notshea a été son dernier maitre et professeur. Elle est une créature bipède. Son aspect général ressemble à un requin marteau. Elle a un aileron dorsal, des appendices qui ressemblent à des nageoirs sur les avant-bras. Elle a également une queue ressemblant beaucoup à une nageoire caudale. Ses pieds comportent trois doigts, tandis que ses mains en comportent cinq se terminant par des griffes acérées blanches. Elle n'a pas d'oreilles, mais possède à la place des protubérances ressemblant à une turbine de chasseur de chaque côté de son crâne. Sa couleur principale est le bleu foncé sauf au niveau de son ventre qui est rouge. Pour finir, elle a une belle rangée de dents acérées et des yeux noirs et des iris jaunes. Elle est la représentation parfaite d'une prédatrice.

La notshea est celle qui a parachevé son enseignement. C'est avec elle qu'il a connu les affres de la guerre. Elle lui a enseigné comment utiliser ses capacités, son instinct, ses connaissances et tout ce que l'on peut utiliser pour s'en sortir. Il reconnait qu'il a failli y rester à plus d'une reprise. Seulement, cela a forgé Revan sur ses prouesses martiales et sa réflexion. Des trois, c'est Za'stea qui a été la plus efficace et la plus proche de lui.

- Vous vouliez me voir, maitres?

- Oui. Nous voulions te faire notre au revoir personnellement, s'exprime Krogan.

- Tu as bien grandi, reconnait 'Srasovee. Je me souviens quand tu étais jeune. Tu étais très turbulent.

- J'en ai même honte aujourd'hui, admet l'intéressé. Vous m'avez tant enseigné, surtout vous maitre Za'stea.

La notshea lui lance un sourire carnassier. Elle décoiffe la chevelure de Revan avec amusement.

- Petit effronté, dit-elle avec amusement. Sais-tu que tu es le seul à qui j'autorise d'utiliser cette appellation.

- Je le sais. Vous m'en avez fait bien baver. J'avais l'impression d'être votre proie.

- C'est l'impression que je laissais ouvertement. Je voulais que tu apprennes. Si 'Srasovee, Kroban et moi-même avons décidés de t'enseigner, c'est parce que nous avons vu le potentiel latent que tu as. En plus, tu possèdes un don unique.

- Oui. Je peux lire les souvenirs des cristaux kyber contenu dans un sabre laser. Je dois dire que ce don est lourd à porter.

- D'autant plus que tu possèdes une mémoire parfaite, continue 'Srasovee.

- Oui. Mais j'ai malgré tout frôler à plusieurs reprises de sombrer dans le côté obscur. Les cristaux corrompus et leurs mémoires étaient des épreuves éprouvantes. Sans les enseignements de maitre Krogan, j'aurais fini par y sombrer.

- Heureux de savoir que mes erreurs t'ont été utiles, Revan.

- Il est vrai que ton don était à double tranchant, reconnait Za'stea. Il nous a néanmoins permis de contrer les stratégies de notre ennemi à de nombreuses reprises. Puis lors de l'ultime bataille de Ruusan, tes camarades et toi nous avez protéger. Tu as bon fond Revan, comme l'était ton ancêtre. La différence est que tu es parvenu à ne pas surestimer tes capacités.

- Merci pour ces remarques, maitre.

Ils l'accompagnent jusqu'à son chasseur.

- Que pensez-vous de cet acte?

- Nous avons bafoué le code que nous avions créé, admet Kroban.

- Malheureusement et nous avons honte de te le dire, mais nous étions en partie d'accord avec eux, reconnait Za'stea. L'ombre des siths planaient encore et le risque qu'ils soient encore en vie nous a effrayer.

- C'est pour cela Revan, ne soit pas trop dur envers le grand maitre Magsesh, lui dit 'Srasovee. Il a dû accepter à contre-cœur l'action du haut conseil. Il porte une profonde blessure dans son être qu'il se garde bien de montrer.

- Je sais. C'est juste que c'était inhabituel qu'il réagisse ainsi. Cependant, je suis toujours contre de prendre des enfants en bas âge, voir même des nourrissons. C'est totalement ignoble comme procédé.

- Sur ce point-là, Revan, nous y sommes totalement contre, s'exprime Za'stea avec force. Oui, il y aura moins de risques, mais nous les empêcherons tout simplement de réfléchir. Sans cela, il ne peut y avoir de débat et donc d'amélioration possible. La seule chose qui nous arrivera sera la stagnation voire même la régression.

- Il n'y a que vous trois qui êtes contre?

- Oui, répond Krogan. Ils veulent tant ne pas créer de siths qu'ils oublient pourquoi les nôtres sombrent. La guerre s'est terminée et son voile semble encore obscurcir notre vision.

- D'ailleurs, je dois vous prévenir que je vais également quitter l'ordre, s'exprime 'Srasovee. Les raisons sont que mon peuple a besoin de réfléchir. Les miens ne veulent pas rester des soldats alors qu'une ère de paix se dévoile. Je me dois d'être avec eux durant ces débats et le long processus qui va s'en suivre.

- C'est une noble décision, mon ami.

- Tu réduits aussi tes actions, Bi, s'exprime avec moquerie légère 'Srasovee. Tu as réussi à unir ton peuple alors qu'il s'entredéchirait.

- Je m'en rappel, dit-elle d'une voix profonde et grave. Notre monde aquatique qui s'est lentement transformé en monde aride jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'un imposant lac. Les clans se sont disputés avec violence ce lieu. Quand j'étais jeune, j'ai observé avec horreur que le lac était non pas bleu, mais rouge à cause des nombreux cadavres flottants. Une fois que l'ordre m'a recueilli, j'étais déterminé à ce que cette effusion de sang se termine une bonne fois pour toute. J'y suis parvenu et tous les chefs de clan m'obéissent et me respectent.

- Je plains le pauvre mâle qui voudra s'accoupler avec toi.

- Que signifie ce sous-entendu, Krogan?

- Qu'il risque d'y laisser la vie à la moindre erreur. Si bien sûr, il n'est pas effrayé par ton aura.

- N'aie crainte mon ami. Celui que je connais à toutes les compétences pour s'accoupler avec moi. D'ailleurs, je l'aime beaucoup.

- Cela n'est-il pas interdit par l'ordre? demande Revan.

- Non. Du moment que nous restons dans l'ordre, cela ne nous ait pas interdit de vivre en couple. D'ailleurs, cela permet de faire perdurer notre gène dans le temps.

- Dans ce cas, maitres, bonne chance à vous.

- Nous le souhaitons également pour toi. As-tu des idées pour ton avenir?

- Pas encore, mais je verrais une fois de retour sur mon monde natal. Que la force vous préserve.

- Que la force te guide, ancien padawan.

Il entrepose ses affaires dans le chasseur. Il remercie et salut une dernière fois les trois maitres avant de s'engouffrer dans le cockpit et de lancer son appareil.

Quinze ans plus tard, bordure extérieure, planète Calreron

Revan quitte lentement le monde des rêves. Il émerge doucement. Alors qu'il met son cerveau en éveille, un petit gémissement résonne à sa gauche. Il observe l'origine. Une femme au visage ravissant et aux longs cheveux châtains dort paisiblement à côté de lui. Revan ne peut s'empêcher de sourire. Shyalara Gaylarl, portant le nom de famille de Revan, est son ancienne amie et maintenant épouse.

Il pensait qu'elle s'était trouvé un mari digne d'elle, mais à sa grande surprise, elle était toujours seule à son retour. Il ne fallut pas longtemps pour les deux à s'échanger leur sentiment réciproque. Revan aime se réveiller avant Shyalara, car il peut observer la beauté et l'innocence de son épouse. Cette dernière finie elle aussi par s'éveiller.

- Toujours à contemplé ma beauté, Revan?

- Tu es toujours ravissante Shyalara.

- Merci.

Ils font leur petit baiser matinal.

- Tu ne peux pas déléguer un peu ton travail?

- Je ne peux, Shyalara. L'entreprise, mais surtout ses employés comptent sur moi.

- Tu as leur confiance et surtout leur respect, Revan. Pense un peu à nos enfants.

- Je les vois beaucoup. De plus, n'oublie pas que toi aussi tu es dirigeante d'une entreprise.

- Oui, mais je sais déléguer quand il le faut, répond avec sarcasme Shyalara. Ils aiment quand je suis avec eux.

- Je sais. Je sais également que Szami et sa partenaire Eta apprécient de prendre soin d'eux.

- Oui. Je reconnais qu'ils sont d'une grande aide. Bon, je pense que c'est futile de t'empêcher d'aller travailler aujourd'hui?

- Tout à fait.

Sa femme capitule et ils se changent. Ils prennent un petit déjeuner. Puis Shyalara va s'occuper de leurs enfants, tandis que Revan quitte leur résidence. Elle est grande, car la famille de Revan, les Gaylarl ont de grands moyens. Etant également fils unique, cela facilite l'héritage. Revan use avec justesse la richesse qu'il a. Une femme l'attend, une coyu répondant au doux nom de Veloah.

- Bonjour Veloah.

- Bonjour, monsieur Gaylarl.

- Tu sais que tu peux arrêter depuis un moment le monsieur.

- Je sais, Revan. Mais je me dois de mettre les formes. Je suis ta secrétaire après tout.

- C'est exact. Conduis-moi au travail.

Veloah acquiesce et fait décoller le véhicule. Alors que le véhicule progresse, Revan observe le panorama s'offrant à lui. Un paysage magnifique se dévoile à ses yeux. Des forêts intactes d'un vert émeraude, à des clarières verdoyantes resplendissant telle de l'or en passant à des lacs d'un bleu saphirs. Oui, ce paysage parvient toujours à l'envouter malgré toutes ces années.

L'observer le plonge dans ses souvenirs. Suite à son retour, ses parents ont été surpris de le revoir et encore plus qu'il est quitté de sa propre initiative l'ordre jedi. Ils ont été suffisamment pragmatique pour ne pas en savoir plus. Il a ensuite essayé de se trouver un emploi. Sa réputation de héro est parvenue jusqu'à son monde. Cela lui a ouvert de nombreux choix. Il est finalement devenu chef de patrouille. Grâce à ses sens de jedi, il put appréhender de nombreux contrebandier. Cependant, sa carrière prit une tout autre direction quand il parvient à arrêter un important trafiquant d'esclaves. A sa grande consternation, les esclaves ne pouvaient retrouver leur liberté. Devant cette injustice, Revan décida de les acheter et de leur offrir une nouvelle vie. Ils furent tous hébergé en premier lieu dans la résidence familiale. Puis, avec l'aide d'un ami, ils créent l'entreprise Gaylarl Construction qui s'occupe de créer des logements pour les plus démunis, les éduquent, leur offre de l'emploi. Tous les anciens esclaves sont devenus des employés et sont depuis longtemps affranchie. Ils y travaillent avec application et beaucoup de volonté. Veloah en était une.

- Beaucoup de temps s'est écoulé depuis que je vous ai trouvé.

- Oui, Revan. Nous n'en revenions pas quand tu as décidé de nous acheter. On avait tous perdu espoir. Tu nous as offert une seconde chance et on a l'a tous accepté.

- Comment se porte ta relation avecMohibra? demande Revan.

- Elle est stable. J'ai déjà eu un enfant et j'attends mon deuxième, dit-elle avec joie.

- C'est une grande nouvelle, Veloah. Je demanderais àMohibra de payer son coup.

- Je ne suis pas la seule à avoir fondé une famille. Szami et Eta vont attendre leur premier enfant. D'autres sont à venir. Sans toi, tout cela aurait été inconcevable. Tu n'as aucunement usurpé ton statut de héro, Revan.

- Merci pour ces compliments, Veloah. Mais je ne mérite pas tant de louanges. Cette guerre m'a laissé un gout amer. Trop de mes camarades ont perdu la vie. Nous l'avons gagné, néanmoins le cout a été faramineux.

Parler de la guerre fait remonter des souvenirs douloureux à Revan. Il finit par les évacuer.

- Arrêtons de parler du passé. Il y a du travail à faire et j'attends que ma secrétaire puisse faire son travail.

- Je suis toujours prête, Revan. Nous arrivons.

Veloah fait atterrir la navette. Revan en sort et jusqu'à arriver à son bureau, il est salué par le moindre des employés. Le moins que l'on puisse dire est que les employés sont très variés en espèce. Il y a des twi lek, des bothans, des togrutas, etc… Une fois dans son bureau, il se met au travail. Le temps défile alors qu'il travaille avec assiduité. Une projection holographique montre les futures habitations. Ces dernières semblent être construites pour ne pas détériorer la beauté du paysage tout en étant peu consommatrices en énergie. Un homme arrive. Il est plus petit que Revan et plus maigre que lui. Il a les cheveux brun coupé court. Il a le visage normal mais qui irradie de bienveillance.

- Salut Revan.

- SalutMohibra Le projet semble progresser.

- Oui. J'ai réussi à négocier les matériaux. Il ne reste plus qu'à préparer la durée de construction.

- Cela va prendre un moment, reconnait Revan.

- Oui. Au moins une année complète, du moins, pour notre monde.

- Hm. C'est une durée convenable. Veloah, envoi sur le réseau de l'entreprise, l'avis de tous les employés. Je veux savoir leur avis.

- J'envoie. Tu auras toutes les réponses d'ici ce soir.

- Parfait. D'ailleursMohibra, tu vas devoir payer une tournée.

- Et pourquoi donc, mon ami?

- Veloah m'a prévenu qu'elle attend son deuxième enfant. Cela se fête.

Mohibra dévisage avec agacement sa femme pour l'avoir annoncé. Mais il se ressaisit.

- C'est d'accord, dit-il beau joueur.

Revan est ravi que son ami accepte le jeu. Il penche son attention sur une photo. Elle le représente lui, avec ces quatre amis et d'autres jedis, dont Revali. Il sait que mis à part les quatre, tous les autres ont péri. Il touche son sabre laser qu'il porte toujours sur lui. Une habitude qu'il a gardée. Il a toujours été surpris d'avoir trouvé un cristal kyber ayant la couleur grise. C'était une première pour l'ordre. Beaucoup y allaient avec leur explication. Il n'y a prêté aucune attention. Même après avoir quitté l'ordre, il a continué à s'exercer au maniement du sabre. Il a même eu la chance de recevoir la visite des maitres Kroban et Bi-Za'stea. Il a pu apprendre que l'ordre commence à aller dans une meilleure direction depuis leurs départs. Pourtant, Revan a prévenu n'avoir aucune envie de retourner à l'ordre. Chose que ses deux anciens maitres ont bien compris. Il a cependant été surpris d'apprendre que Za'stea puisse potentiellement être le prochain grand maitre de l'ordre.

''Comme quoi, tout peut arriver.''

Il est quitté dans ses pensées. Veloah le prévenant d'un appel venant de la zone d'arrivée.

- Revan, Trarc me prévient qu'un membre de l'ordre jedi veut te parler.

- Un membre de l'ordre…A-t-il donné son nom?

- Oui. Il s'agirait du maitre Nimlim.

Son regard devient sombre et sérieux à l'entente de ce nom. S'il y a bien un membre de l'ordre qu'il n'a pas envie de revoir, c'est bel et bien Brali Nimlim. Cependant, ignorant les raisons de sa venue, il ne peut le renvoyer. Il n'a pas le choix d'accepter de le rencontrer, même s'il n'apprécie pas l'individu.

- Très bien. Dite à Trarc qu'il le conduise dans la salle habituelle pour les réceptions. Je vais venir avecMohibra.

Veloah transmet. Cependant, l'ami de Revan a bien observé le changement d'attitude de ce dernier.

- Tu le connais bien?

- Oui. J'aimerais lui dire ''poliment'' de s'en aller. Seulement, j'ignore les raisons qui l'ont poussé à venir. Peut-être est-ce important.

- Je vois que tu ne le portes dans ton cœur.

- Oh, je le déteste copieusement. S'il venait à périr, je serais bien le dernier à pleurer sa mort ou le premier à danser sur sa tombe.

- Eh bien, en tout cas, c'est dit avec franchise, s'amuse son ami.

Ils se dirigent vers la salle, ne voulant pas faire attendre le maitre jedi. A leur arrivée, le maitre jedi les attendaient. Le visage de Brali a pris un coup de vieux. Il a les cheveux gris et possède une barbe. Revan le dévisage froidement. Les deux se regardent silencieusement avant que Revan et son ami s'installent.

- Bonjour maitre jedi. Que nous vaux votre venue ici? demande Revan.

- Je suis ici sur ordre du haut conseil pour s'assurer que l'ancien maitre jedi et héro de la guerre ne se soit pas égarer.

- Si ce n'est que ça, je peux déjà donner ma réponse, répond Revan de manière acerbe. Je suis resté droit comme toujours, que cela soit dans mes actes ou mes valeurs. Des choses qui te sont inconnues, Brali.

Le jedi lui répond avec un grognement mauvais. Sans comprendre pourquoi, Brali resserre sa main droite, comme s'il empoignait quelque chose. Revan sent la force être utilisée. Par instinct, il se met en garde sans dire le moindre mot. Cela dure quelques minutes, laissant Mohibra dans la confusion. Finalement Brali arrête son étrange action. Il sourit.

- Quelque chose s'est passé? demande Mohibra.

- Rien. Juste un insecte qui est mort, répond Brali, satisfait.

Mohibra est encore plus perdu par la réponse du maitre jedi. Revan, lui est aux aguets. Il est perturbé lorsqu'un appel survient et qu'il s'agisse d'Aerith.

- Veuillez m'excuser, dit-il en se levant et s'éloignant. Aerith, je suis en réunion. J'espère que tu as de bonnes raisons de m'appeler.

- Elle est morte…lui dit son amie, avec un profond chagrin.

- Qui est morte?

- Teanna, lui dit Aerith. Je…Je l'ai vu mourir sans pouvoir la sauver, continue-t-elle en totale panique.

- Aerith, reprend ton calme, harmonise ta respiration, lui dit son ami.

Une fois calmée, Aerith lui explique que Teanna est venue la voir pour savoir si elle n'agissait pas contre l'ordre. Leur discussion a fini par se transformer en duel. Duel qu'Aerith gagna et alors que là mon calamarienne était confuse, elle fut étouffée par la force. Aerith n'arriva pas à localiser l'origine de l'agression et ne put que voir, impuissante, la jedi mourir. Une fois son explication faite, Revan réfléchit. Plusieurs éléments s'entremêlent dans sa tête, rassemblant le puzzle. Il finit par arriver à la conclusion. Il se retourne, prêt à attraper son sabre. Mais Brali est déjà sur lui, sa lame violette activée, le visage marqué par un rictus de pure joie. Revan serait mort si Mohibra ne s'était pas interposé, prenant l'attaque fatale. Le sabre traverse le corps, transperçant le cœur de son ami.

- Mohibra! cri Revan de stupeur.

- Tch, quelle nuisance, s'exprime de manière dédaigneuse Brali. Il n'a fait que retarder ton destin, traitre!

Revan ne dit mot et contient de son mieux la colère et la haine montées face à cet acte ignominieux. Il dégaine son sabre laser et use de la forme IV pour contrer la forme VII de Brali. Ils s'observent et changent de pose à plusieurs reprises. Puis Brali attaque. Le bruit des deux sabres laser résonne dans la salle, embrassant l'air environnant. Le violet rencontre le gris dans une chorégraphie mortelle. Brali était agressif, mais chacune de ses attaques étaient parées par Revan avec aisance. Le duel s'éternise et Brali fini par perdre patience. Lors de sa dernière attaque, une attaque verticale, Revan la bloque et la repousse, déstabilisant légérement le vieux maitre jedi. Revan profite de cet instant de flottement pour agir. Il lui coupe les deux mains.

La surprise et la douleur de la perte font reculer instinctivement Brali. Il hurle de douleur. Revan désactive son sabre et détourne déjà son attention du vaincu. Quelque chose l'intéresse. Le sabre laser de Brali. Il écarte les mains et empoigne le sabre laser.

- Misérable! vomit Brali. Tu comptes pervertir mon arme?

- Non. Simplement savoir tes actions.

Il empoigne fermement le pommeau. Il se concentre. Il focalise son attention sur le cristal contenu dans l'arme. Une fois trouvé, il forme un lien avec ce dernier via la force. D'innombrables images défilent rapidement. Pour une personne normale, cela serait impossible de voir quelque chose. Revan lui, n'est pas une personne normale, ni même un jedi normal. Il a affiné le contrôle de son pouvoir. Les images défilent sans discontinuer, révélant une partie de la vie du possesseur. Le visage de Revan se remplit d'effroi quand les images de la frappe sur Leewoll arrivent. Sa colère et son mépris grimpent d'un niveau. Mais ce qui finit par choquer complètement Revan sont les morts des maitres Kroban et Bi-Za'stea par la main de Brali lui-même. Il n'arrive pas à le concevoir. Ses deux anciens professeurs, tués par Brali? Cela n'était tout bonnement inconcevable. Mais il n'y avait pas que ça. Il se déconnecte du cristal pour toiser Brali. Son visage commençant à révéler sa colère.

- Tu n'es qu'un meurtrier Brali! beugle-t-il. C'est toi et tes camarades qui avaient tués les chevaliers et non la machine. Pourquoi un tel acte?

- Parce que ces impertinents ont osé remettre en question mes ordres. Les chevaliers n'ont pas à remettre en cause les actions des maitres.

- Dis plutôt que tu n'aimais pas que l'on ne soit pas en accord avec tes actions. Et qu'on fait maitre Krogan et maitre Bi-Za'stea?

- Ils ont continuellement refusé le renouvellement de l'ordre. De plus, ils viennent de peuples violents et primitifs. En particulier Bi-Za'stea. La mort que je lui ai offerte était du niveau de son peuple, violente et sanguinaire. Elle a dû apprécier, dit-il avec un sourire mauvais.

Brali lui montre toute la haine et la jalousie qu'il éprouve envers Revan. Ce dernier ne put contrôler ses émotions plus longtemps.

- Ignoble monstre! vomi-t-il. Tu ne mérites pas d'être un jedi. Tu es pire qu'un sith! Tu n'es qu'un psychopathe aimant la violence et le sang! Je vais te tuer!

Il active son sabre laser. Ses émotions ont pris le dessus sur le reste. Il arme son bras et frappe, déterminer à occire cette abomination se trouvant devant lui. Il est retenu in extrémis par une tierce personne.

- Veloah! cri-t-il de colère. Lâche-moi!

- Non, Revan. Je ne vous lâcherais pas. Je ne vous laisserais pas faire ça.

- Il doit périr! Il a commis bien trop de péché!

- Peut-être, mais laisser vos émotions vous guider ne sera pas la meilleure solution. Vous deviendrez comme lui!

Revan a les plus grandes difficulté à calmer la tempête qui règne en lui.

- Mohibra n'aimerais pas vous voir agir ainsi. Moi non plu. Personne dans l'entreprise ne veut que vous agissiez ainsi. Vous êtes un héros. Ne devenez pas comme ceux que vous affrontiez, dit-elle avec chagrin et respect.

Les paroles de la coyu parviennent à trouver écho et Revan fini par retrouver son calme.

- Merci Veloah. Mais comment…

- J'ai senti une douleur atroce. Je n'ai pas réfléchi plus loin et je suis allé vous voir directement.

- Je vois.

Ayant maintenant retrouvé son calme, il observe l'être blessé qu'est Brali. Il n'éprouve plus de colère ou de haine envers lui. Maintenant que son esprit s'est apaisé, il n'y voit que de la pitié.

- Tu n'es pas un jedi, Brali. Encore moins un sith, ni même un animal. Tu n'es qu'un virus. Une infection. J'ignore comment l'ordre n'a pu voir ta soif de violence et de sang.

- Parce que la guerre me permettait de soulager mes envies, lui répond Brali avec jubilation.

- L'ordre a failli, mais il est maintenant temps de payer pour tous tes crimes.

- Tu comptes m'exécuter? s'amuse Brali. Tu ne feras que franchir la ligne. Les jedis ne sont pas des bourreaux.

- Non. Je vais laisser la force me guider. C'est elle qui choisira ton destin. C'est elle qui sera la seule juge.

Revan attrape son sabre laser à deux mains. Il se concentre et laisse la force prendre le contrôle de son corps. Le visage de Brali se mua en un visage grotesque de colère animale. Ses yeux virent aux jaunes. Il se met à hurler comme un animal quand Revan porta son coup.

La tête de Brali se détache du corps pour tomber à côté de ce dernier avant qu'il ne tombe à son tour. Revan est calme. Il désactive son arme.

- Le jugement a été rendu, prononce-t-il d'une voix sereine et neutre.

Malgré cela, Revan ne pouvait s'empêcher d'éprouver de la peine. Veloah pleure à chaudes larmes le corps sans vie de son mari. Revan prévient les gardes pour qu'ils prennent le corps du maitre jedi et qu'ils le jettent dans la forêt.

- N'est-ce pas irrespectueux? demande Trarc.

- Au contraire. Son corps rendra service en servant de source de nutriment pour la faune et la flore. La seule chose bénéfique qu'il rendra à la galaxie.

Le bothan n'en demanda pas plus et aidé de son collègue fepji, déplace le corps. Encore déboussolé, il reprend contact avec Aerith. Elle semble être très inquiète. Il la rassure qu'il aille bien. Cependant, il saisit qu'il ne peut pas rester sur son monde. Il prévient Aerith pour qu'elle prenne contact avec les autres. Une fois cela fait, ils se donneront un lieu de rencontre. Une fois fait, il appelle son épouse. Il lui explique les événements et décide de partir. Il la prévient qu'elle n'est pas obligée de le suivre. Contre toute attente, Shyalara veut venir avec lui. Les enfants le suivront également. Comprenant qu'il ne pourra pas les faire changer d'avis, il accepte. Ensuite, il décide de faire une réunion de tout le personnel.

Il explique qu'il doit partir et qu'il transmet les rênes de l'entreprise à tous. Beaucoup sont étonné de la soudaineté de cette action, mais Revan leur explique que c'était le but final. Simplement que cela est avancé. Il leur donne toute sa confiance, sachant qu'elle sera entre de bonnes mains.

Malgré tout, cela prend deux jours pour que le transfert soit fait correctement. Une fois fait, tous les employés organisent une fête d'adieu à leur ancien patron, mais surtout sauveur. La joie est présente. Cela permet à Revan de relativiser sur ces quinze dernières années. Voir ces personnes aussi joyeuses et heureuses sont les seules récompenses qui lui suffisent. Viens le moment fatidique. Toute sa famille est saluée. Ses enfants, ses deux fils enlacent chaleureusement Szami et Eta, deux fillithars. Ils ont une couleur orange. Revan se rappelle qu'ils étaient encore des enfants quand il les a sauvés.

Les au revoir finissent par se terminer. Avant de partir, Revan leur fait un discours improvisé. Dans ce dernier, il les remercie de leur soutient et qu'ils doivent garder cette entente et cette confiance pour l'avenir. Sur ces dernières paroles, il monte dans le vaisseau et décolle.

Le navire quitte l'hyperespace. Revan regarde l'heure.

- Nous sommes en avance. Les autres ne devraient pas tarder.

- Revan…es-tu sûr qu'il n'y avait pas d'autres choix? demande son épouse.

- Hélas non, Shyalara. J'ignore si Brali a d'autres alliés. Je ne peux permettre, voir même tolérer la perte d'une personne que j'aime. Mohibra ne méritait pas une fin aussi brutale. Je sais que Veloah tiendra. Elle aura des moments difficiles, mais je sais que les autres la soutiendront dans sa peine.

- Papa, s'exprime son fils ainé, je comprends mieux tes peines. C'est pour cela que tu nous as imposés ces épreuves?

- En parti,Dariiss. Je voulais que vous soyez bien conscient que l'on peut tout perdre du jour au lendemain. Vous devez apprendre à vous débrouiller seuls.

- Somme le nous? demande son deuxième fils.

- Oui, dit-il en leur souriant. Cela a été dur. Votre mère a bien failli me renier.

- Bien sûr, j'avais peur pour mes enfants.

- Ils ne leur seraient rien arriver. Je veillais.

- Qui attendons-nous papa? demandeHaradr.

- Des amis.

Ils attendent. Finalement trois chasseurs quittent l'hyperespace. Ils s'échangent des signaux lumineux. Les chasseurs s'arriment au vaisseau. Revan peut à nouveau voir ces anciens amis. Aerith n'a pas trop changé, même s'il sent qu'elle aussi a décidé de fonder une famille. Elle a encore les stigmas de la parte de Teanna. Sa'lar n'a strictement pas changé. Il est resté le même. Revan sent son calme mais également un certain désarroi. Puis viennent Nyndra etJaigu. Il voit clairement qu'ils ont fondé une famille. Nyndra a pris du volume, surtout au niveau de sa poitrine. Jaigu, lui semble encore plus musclé, mais également plus calme. Être père a sans doute adouci son tempérament.

Chacun ne cache pas sa joie de revoir les autres. Revan présente sa famille à ses anciens amis. Puis, la raison de cette réunion soudaine est lancée.

- Vous avez été chacun attaqué? s'étonne Revan.

- Oui, répond Sa'lar. Moi-même je n'en revenais pas. Le maitre qui m'affrontait sembler me vouloir un profond mépris. Je ne comprends pas.

- C'est pareil de notre côté, s'exprime Jaigu. Nos adversaires allaient même s'en prendre à nos enfants.

- Une telle attitude de membre de l'ordre est incompréhensible, continu Nyndra.

- Pour ma part, c'est Teanna qui m'a affronté. Elle ma révélait toute sa jalousie et son mépris à mon égard. Je ne comprenais pas. J'ai réussi à la neutraliser sans la tuer. Je voulais comprendre. Je voulais savoir. Teanna, en pleurs, m'a finalement avoué qu'elle jalousait mon talent quand il s'est développé. J'ignorais qu'elle en souffrait. Si j'avais su, je serais venu la voir.

- Tu n'aurais fait qu'accentuer son sentiment d'infériorité, Aerith, lui dit Revan. Voir même pire, elle penserait que tu la prendrais en pitié. Continu je te pris.

- Une fois qu'elle a expliqué ses sentiments, j'ai usé de mes capacités pour lui faire comprendre l'erreur de son jugement. Quand elle a ouvert les yeux et m'a regardé, j'ai observé toute la souffrance et la peine que ses choix ont amenées. Elle m'a demandé de lui pardonner, qu'elle n'était qu'une stupide femme. Je l'ai excusé. J'ai senti qu'elle allait mieux quand sans aucunes raisons apparentes, quelqu'un se mit à user d'un étranglement de la force sur elle. J'ai tout fait pour la sauver, mais je n'ai pu qu'observer avec impuissance sa mort. Avant d'expirer son dernier souffle, elle me gratifia de son meilleur sourire et de me dire ''J'ai eu de la chance d'avoir une amie comme toi. Que la force me juge de mes actes''. Puis elle est morte.

On sent dans sa voix la peine de la perte de son amie.

- J'ai brûlé son corps comme les règles de l'ordre le demandent.

Les autres répondent de la même manière. Ils observent Revan, attendant ses explications

- L'instigateur de tout ça est Brali Nimlim. C'était un psychopathe qui aimait la violence. Il ne voulait pas que la guerre se termine. Au contraire même. Il voulait qu'elle dure encore. C'est pour cela qu'il a tant voulu attaquer les vargas. Ce n'était qu'une simple excuse pour assouvir ses pulsions malsaines. Aerith, c'est lui surement qui est derrière le changement de comportement de Teanna. Il a utilisé son sentiment d'infériorité pour la contrôler. Cela ne change rien qu'elle a commis des actions répréhensibles. Je te préviens que c'est également lui qui l'a tué. J'ai assisté en directe à son action. Sa seule phrase quand il a terminé sa sale besogne a été Rien. Juste un insecte qui est mort.

Revan vu le visage pourtant blanc d'Aerith pâlir devant ce qu'elle a entendu. Revan explique également qu'il est derrière la mort des chevaliers et des maitres Krogan et Bi-Za'stea. L'annonce fait frémir ses camarades.

- Comment l'ordre a-t-il pu être à ce point aveugle pour qu'un tel monstre se cache parmi nous? questionne Sa'lar.

- La guerre tout simplement, lui répond Jaigu. Nous étions désespérés. Nous avons même dû envoyer les padawans les plus jeunes pour combattre lors de la bataille de Ruusan. Toutefois, cela n'excuse en rien de ne pas avoir remarqué la vraie personnalité de Brali.

- Tu l'as vaincu? demande Nyndra.

- Oui. Son corps repose désormais dans la forêt. Il ne mérite pas l'enterrement de l'ordre. Son corps servira de nourriture pour la forêt. L'unique chose bénéfique qu'il rendra à la galaxie.

Aucun de ses amis ne contredisent pas son choix. Ils estiment que c'est le meilleur.

- Revan…tu t'es connecté au sabre de Brali? demande Aerith.

- Oui, dit-il en le révélant. C'est grâce à lui que j'ai découvert toute sa fourberie. C'est également grâce à lui que j'ai vu la mort de maitre Krogan et Bi-Za'stea. Si maitre Mrare 'Srasovee n'était pas retourné sur son monde, Brali l'aurait également tué.

- C'est impossible! s'exprime Jaigu avec force. Maitre Krogan et surtout maitre Bi-Za'stea étaient bien plus compétent que Brali. Je ne peux croire qu'il soit parvenu à les tuer.

- Revan, permets-moi de voir, lui dit Sa'lar.

Revan est réticent, il finit par concéder. Son ami pose sa main contre son dos. Revan se reconnecte au cristal et rouvre la mémoire de ce dernier. Son ami caamasien a du mal à gérer l'afflux important d'information qui arrive. Il se concentre et se focalise sur ce qu'il cherche. Une fois trouvé, il dit à Revan qu'il peut arrêter.

- Tu ressens ça à chaque fois que tu te connectes à un cristal?

- Oui. C'était difficile au début. Maintenant, je peux trier efficacement les visions.

- C'est impressionnant et en même temps effrayant, reconnait Sa'lar. Dire que tu n'es pas tombé dans le côté obscur est encore plus admirable.

- Inutile d'en dire plus. Alors?

Le caamasien analyse ce qu'il a vu avant de donner sa conclusion. Il observe Revan.

- Tu ne vas pas apprécier ce que je vais dire. Si Brali a pu les tuer, c'est pour une bonne raison. Krogan allait être père et Bi-Za'stea venait de mettre au monde son enfant.

Revan perd de la couleur devant ce qu'il vient d'entendre.

- Comment peux-tu en être sur? demande-t-il.

- Krogan est un zhugus. Dans leur coutume, ceux sont les femelles qui dirigent. Etant un jedi, il a un statut à part. Je l'ai saisi au vu du visage radieux qu'il montré avec Bi-Za'stea. L'accouplement est fastidieux et épuisant. Il devait encore avoir les séquelles. Concernant Bi-Za'stea, elle montrait tous les signes d'une femme ayant accouchée récemment. Sans doute l'ordre l'a-t-il convoqué juste après la mise à bas. C'est pour cela qu'elle n'a pas eu les réactions voulut.

Revan n'arrive pas à le croire. Il sentit la colère, mais surtout la haine envers Brali remonté. Ces actes deviennent encore plus perfides et cruels. Aerith lui touche l'épaule pour refouler ses mauvaises émotions.

- Ils comptaient beaucoup pour toi, Revan. Leurs morts doivent te faire souffrir. Seulement, je pense qu'ils ne voudraient pas te voir agir ainsi.

Les paroles d'Aerith calment Revan.

- Je…Je ne…comprends pas pourquoi Brali…a agi de manière aussi fourbe.

- Comme tu l'as dit, c'était un psychopathe. On ne peut les comprendre.

- Tu as raison. Sinon, quel était votre vie depuis notre départ de l'ordre?

- J'ai fondé une famille, lui répond Aerith avec gaieté. Mon mari et mes deux enfants rendaient ma vie idyllique. Puis, Teanna est venue, me rappelant que tout bon moment finit invariablement par s'arrêter. Après sa mort, j'ai laissé mon sabre laser, de même que mon holocron.

- Ah oui, ton ultime création, lui dit Jaigu avec respect. Tu en as laissé des consternés devant ta création.

Aerith rougit devant la remarque.

- Pour nous, reprend Nyndra, nous avons officialisé notre amour et commencé la lente et longue union de nos deux sous-espèces. Nous savons que cela va prendre du temps. Mais à la fin, tous se comprendront.

- Même si bon, cela me met très mal à l'aise de laisser nos enfants seuls, reconnait Jaigu. Heureusement pour nous, nous les avons laissés avec des personnes dignes de confiance.

- Tranquillise-toi, Jaigu, le reprend sa femme. Nos enfants nous ont assuré qu'ils feront tout leur possible pour que l'on soit fier d'eux.

Jaigu acquiesce, semblant se souvenir des moments passé avec eux.

- Je pense être le seul à ne pas avoir fondé de famille, s'exprime Sa'lar. Je n'en voyais pas l'utilité. J'ai un frère et une sœur qui ont fondé leur propre famille. J'ai joué le rôle de professeur et de sage. Après tout, c'est un rôle des plus simple et ordinaire pour notre peuple.

- C'est vrai, vrai, reconnait Aerith. Votre peuple est reconnu pour sa sagesse et ses libres penseurs.

Revan les a écoutés et était heureux de savoir qu'ils ont pu avoir une vie normale. Il penche son attention sur le sabre laser de Brali. Il l'observe attentivement.

- Avez-vous vos sabres laser sur vous?

- Non, lui répond Jaigu. Nous les avons laissés sur notre monde. Si jamais un des nôtres devient un sensible, il devra passer des épreuves pour estimer qu'il est digne de les utiliser.

- C'est pareil pour moi, continu Aerith. J'en ai fait un lègue à mon peuple.

- J'ai fait exactement la même chose, finit Sa'lar.

- Je vois. Donc, vous avez sur vous les sabres de vos agresseurs?

Ils acquiescent silencieusement.

- Parfait. Purifiez les cristaux contenus dedans.

- N'est-ce pas exagéré? demande Sa'lar.

- Non. Les cristaux que nous utilisons sont imprégnés de la force elle-même. Ils absorbent d'une manière qui leur est propre nos émotions et nos actes.

- Je vois, saisit Nyndra. Ce n'est pas comme les siths qui les corrompent.

- C'est cela. Seulement, celui de Brali ne peut pas être purifié. Je ressens sa détresse d'avoir commis de si odieux actes.

Revan lance le sabre, active le sien et le tranche en deux. Ses quatre amis s'exécutent et purifient les cristaux.

- Bon. Nous devons expliquer la situation au grand maitre Magsesh. Maitre Za'stea m'a donné un communicateur direct avec lui.

Ses amis acquiescent et Revan ouvre la communication. Le qhinzha finit par apparaitre.

- Bonjour à toi Revan et à vous autres également, dit-il avec politesse. Ton appel est des plus inattendu.

- Vous semblez bien conservé, grande maitre Magsesh.

- Merci de ta remarque. Je suppose que vous communiquez avec moi pour quelque chose d'autre que simplement mon état de santé.

- Oui.

La bonhommie du grand maitre Magsesh s'évanouit devant le rapport que fait Revan et ses amis. Sa mine s'assombrit et semble peser sur le vieux qhinzha, le vieillissant davantage. Une fois toute l'histoire expliqué, il est complétement abasourdi. Il n'arrive pas à croire ce qu'il a entendu.

- Vous doutez de nos paroles, grand maitre?

- Non Revan. S'il y a bien une chose que j'ai apprise, c'est que tu es honnête. Encore plus quand on sait le danger que comporte ton don. C'est juste que c'est difficile à assimiler. Dire qu'aucun d'entre nous n'avons cerné la personnalité de maitre Nimlim. Nous avons failli. L'ordre a grandement failli. J'ai été aveugle. Tu avais raisons Revan. Rester trop longtemps à siéger nous rend aveugle et sénile. Le vénérable Palmon l'avait bien compris.

- Ne soyez pas trop dur envers vous-même, grand maitre Magsesh, s'exprime Aerith. Vous n'êtes pas le seul fautif.

- Peut-être, mais je suis le représentant directe de l'ordre. Mon manque de jugement a porté préjudice. Maitre Krogan avait un grand sens de la justice. Maitre Bi-Za'stea aurait fait un excellent grand maitre. Elle aurait redynamisé l'ordre.

- Vous n'avez pas compris que c'était la lame d'un sabre laser qui les avait tués? questionne Nyndra.

- Maitre Nimlim était revenu seul. Il avait expliqué qu'il n'a pas pu ramener les corps et qu'il leur avait fait le rite.

- Oh, il a juste fait que de laisser pourrir leur corps dans une décharge, s'exprime Revan avec mépris. J'ai en mémoire le démembrement méthodique qu'il a fait sur maitre Za'stea, vivante. Contrairement à Aerith je ne suis pas aussi bon à pardonné votre égarement maitre Magsesh. En réalité, c'est tout le haut conseil qui s'est égaré. Tous, je dis bien tous, vous compris, devriez quitter votre poste et laisser la place à une nouvelle génération. Peut-être seront-ils moins aveugles que vous.

- Revan! s'offusquent ses quatre amis.

- Laisser. Il dit vrai. Le génocide des vargas, l'exécution sommaire des chevaliers, la mort de maitre Krogan et Bi-Za'stea et maintenant ça. Cela fait beaucoup d'événements graves sous ma juridiction. Je pensais à mon futur remplaçant. Je pense que cela se fera bien plus tôt que je ne le pensais. C'est un signe de la force. Je vous remercie de m'avoir contacté. Qui sait combien de temps encore j'aurais vécu dans l'ignorance? finit-il par dire sur une pointe d'humour.

Les cinq prodiges acquiescent.

- Qu'allez-vous faire maintenant? demande le grand maitre.

- Nous allons nous diriger vers Leewoll, explique Revan.

- Hm…Pourquoi cette destination?

- Parce que je pense que nous avons potentiellement créer une connexion avec le côté obscur. Tous ces morts, toute cette violence. Cela a sans doute joué un rôle.

- Je vois. Je discutais avec les membres concernant l'ajout de vos noms sur la liste des égarés.

Les cinq se regardent silencieusement avant que Revan donne une réponse.

- Nous ne voulons pas être ajouté sur les égarés, dit-il d'une voix ferme. Personnellement, je trouve ce système et ce terme mal choisi. Pourquoi une personne qui est désillusionné par l'ordre devrait porter un tel nom? Cela voudrait donc dire que l'ordre a toujours raison et que s'écarté du chemin est une faiblesse? Je trouve cela d'une hypocrisie nauséabonde.

Le grand maitre en prend note.

- Je pense que le vénérable Palmon devait avoir le même avis que toi Revan. J'espère que vous réussirez votre mission. Que la force sois avec vous.

- Que la force soit avec vous, grand maitre Magsesh.

La communication se termine et rapidement les amis de Revan trouvent que ce dernier semble avoir dit ce qu'il pensait depuis un moment. Ce dernier le reconnait simplement. Ils rigolent avec légèreté. Ils se ressaisissent rapidement.

Shyalara comprend que son mari a fait un choix. Elle le prend à part.

- Es-tu conscient de ton choix, Revan?

- Oui, Shyalara. Si nous ne faisons rien, la planète pourrait sombrer dans le côté obscur. Un destin que je voudrais éviter.

- J'ignore tout de l'ordre jedi, admet son épouse. Mais as-tu pensés un seul instant à moi et à nos enfants? Tu les vois sans leur père?

- Ils arriveront à surmonter cette épreuve. Je le sais, car je suis leur père et j'ai toute confiance en leur capacité. J'ai également toute ta confiance Shyalara, dit-il sur un ton doux. J'ai toujours pensé que tu trouverais quelqu'un d'autre. Tu m'as attendu longtemps. Je donne l'impression d'être un hypocrite, mais ces quinze années ont été les plus belles que j'ai eu. Vraiment.

- Arrête aves tes belles paroles, dit Shyalara en commençant à pleurer.

Elle sait qu'elle ne pourra pas le faire changer d'avis. Elle l'enserre de son mieux. Elle veut sentir son corps, sa présence une ultime et dernière fois. Ses enfants les rejoignent, voulant également profiter de leur père une dernière fois. Ce dernier comprend combien la famille qu'il a tient à lui.

Une fois l'étreinte terminée, ils préparent leurs bagages. Ils prennent le navire de Sa'lar.

- As-tu pensé à une destination?

- Oui, dit-elle en lui murmurant à voix basse la planète.

Revan ne cache pas son incrédulité.

- Tu es consciente que la planète où vous allez est toute sauf tranquille? La vie y sera dure.

- Je sais. Mais si ce Brali a encore des complices, ils n'auront jamais l'idée de nous chercher là-bas.

- C'est un bon argument. Tu as déjà pensé à un nouvel nom de famille?

- Oui. Il me rappel un souvenir que j'ai gravé dans ma mémoire.

Revan sourit, comprenant de quel souvenir elle fait allusion. Le moment est arrivé. Revan embrasse une dernière fois ses enfants. Puis, sa femme et lui s'échange leur ultime baiser, profitant de ces quelques secondes de plaisir. Une fois le plaisir assouvi, ils rejoignent le chasseur. Shyalara le désarime du navire. Elle regarde Revan et ses quatre amis.

- J'espère que vous réussirez. Que la force sois avec vous.

- Que la force sois avec nos enfants et toi Shyalara.

Sur ces ultimes paroles, le chasseur se détourne et plonge dans l'hyperespace. Revan a beau se dire qu'il doit le faire, la séparation est douloureuse pour lui. Ses amis l'aident à surmonter cette douloureuse épreuve ensemble. Ensuite, ils font plonger le vaisseau dans l'hyperespace, direction Leewoll.

Une fois arrivée à destination, ils posent leur vaisseau à l'abris des regards, ignorants si des survivants vargas sont présent. Ils ont l'agréable surprise de voir le vénérable Palmon venir les accueillir.

- Vénérable Palmon, disent-ils avec respect.

- Soyez les bienvenus.

- Vous saviezque nous viendrions? demande Jaigu.

- La force me l'a dit.

- Est-ce que…demande Sa'lar avant d'être coupé par Palmon.

- Revali est toujours en vie, si c'est la question que tu voulais poser. Néanmoins, son esprit est embrumé. Il ignore votre présence et c'est pour le mieux. Il n'aurait qu'une seule envie. Se diriger vers Coruscant et s'en prendre violement à l'ordre.

- Je sais vénérable Palmon, s'exprime Revan. J'ai vu ce qui est arrivé à sa partenaire. N'ayez crainte. J'ai réglé son compte à Brali. Désormais, il ne fera plus de mal à personne.

- Heureux de l'entendre, Revan. Vous êtes là pour apaiser les tourments des nôtres.

Ils acquiescent silencieusement.

- Avant de commencer, je vais vous montrer quelque chose. Soyez prudent. Ils ont été jusqu'à laisser des créatures artificielles pour s'assurer de notre trépas.

- Ne vous inquiétez pas, vénérable Palmon, rassure Jaigu.

Le vieux vargas acquiesce et les guide. Ils rencontrent quelques-unes des créatures qui n'offrent que peu de résistances aux jedis. Quand ils arrivent à la place principale et qu'ils observent l'énorme monticule de squelettes, ils sont remplis d'effrois. Pire encore, ils ressentent déjà le côté obscur émané de cet amoncèlement.

- C'est encore plus horrible à observer, s'exprime Aerith, la voix faiblarde.

- Il est vrai que l'on peut se poser la question d'une telle action, reconnait Palmon. Mais je n'en vois qu'une seule: la folie. Venez, je vais vous montrer où vous pourrez méditer et essayer d'apaiser cette tempête en toute tranquillité.

- Vous ne nous aidez pas, vénérable? demande Sa'lar.

- Non. Malgré mon grand âge et ma connexion à la force, ma priorité est la survie des miens.

Ils comprennent et une fois l'endroit désigné, les cinq prodiges commencent la méditation sous l'œil de Palmon.

Cinq ans plus tard

Revan est épuisé. Il sent sa respiration essayée de calmer la douleur de son corps. Il a le genou posé au sol. Il observe son adversaire. Un être imposant recouvert complétement d'une armure. Revan sait qui il est. Durge, le mercenaire sanglant, l'un des seuls non sensibles à pouvoir égaler voire même surpasser des jedis. Il a déjà vu les scènes de ses frappes. C'était de la pure méchanceté et de la violence gratuite. Il observe ses camarades et amis. Sa'lar a était écartelé, tandis que Jaigu a eu la tête écrasée. Son épouse, Nyndra a été coupé en deux verticalement. Aerith a eu le cœur arraché encore vivante. Même lui n'est pas mieux lotis. Il a reçu plusieurs boulons de blaster et fait de son mieux pour ne pas perdre connaissance.

- C'est tout ce que vaut les cinq prodiges? s'exprime le mercenaire avec dédain. Je m'attendais à plus de résistance de la part d'aussi grands héros que vous.

Le mercenaire semble être déçu de ses combats. Revan n'a nullement l'envie de gaspiller sa salive à lui expliquer les raisons de leurs faiblesses.

''Voilà maintenant cinq ans que nous luttons pour apaiser les esprits des vargas morts et contenir le côté obscur. Nous avons été affaiblis par ce combat ininterrompu.''

Revan sait qu'il va mourir. Durge pointe son blaster.

- Une dernière parole?

- Oui. Tu devrais te méfier de tes employeurs, dit Revan, sachant qui ils étaient. Ils voudront s'assurer de supprimer tous les témoins.

- Je prends note de ta mise en garde.

Revan est calme alors que les griffes de la mort l'empoignent. Durge va appuyer sur la détente quand ce dernier est envoyé au loin. Surpris, Revan tourne lentement la tête. Son sauveur se trouve être un vieil ami, Revali, accompagné par le vénérable Palmon.

- Tu ne feras rien d'autre à mon ami, monstre! lui cri Revali.

- Ah, enfin quelque chose qui me procurera du plaisir! s'exprime le mercenaire avec une joie totalement perverse.

- Non. Tu n'auras rien, lui rétorque Palmon.

Le vieux vargas lève sa main. Le sol autour de Durge bouge, comme s'il venait d'avoir une volonté. Le mercenaire se déplace à une vitesse digne d'un jedi pour éviter un piège si prévisible. A sa surprise, ces pieds se retrouvent coincés dans le sol, puis c'est tout son corps excepté sa tête qui se trouve emprisonné dans le sol.

- Je connais ton espèce, Durge. Vous pouvez vivre très longtemps. Je sais également que tu ne vis que pour la violence. Alors je pense que t'emprisonner profondément dans le sol recouvert d'une carapace aussi solide que le duracier serait pire que la mort pour toi.

- Ha, ha, ha, ha, ah! Comme si ta pitoyable menace pouvait m'effrayer!

- Très bien.

Palmon se concentre et commence à former la carapace qui servira de prison éternelle pour Durge. Ce dernier comprend finalement que le vargas va vraiment le faire et semble avoir un moment de lucidité.

- Soit, finit par concéder le mercenaire. De toute façon, j'ai effectué mon contrat. Ils sont tous morts. Votre ami n'en a plus pour longtemps.

- Ne l'écouter pas, maitre. Enfermer ce démon au plus profond de nos terres.

- C'est inutile Revali. Je pourrais créer la carapace la plus solide, elle finirait par se fendre à cause des mouvements des plaques. Il pourra ainsi s'enfuir.

Revali accepte bien malgré lui. Palmon libère le mercenaire qui part s'en laisser son reste. Il vient à l'encontre de Revan.

- Revali…Heureux de te revoir, prononce difficilement Revan.

- Pourquoi ne m'avez-vous rien dit?

- Parce que…c'était à nous…de réparer l'erreur des nôtres…Ce n'était pas à toi de le faire.

Revali enserre davantage Revan, ne voulant pas voir son ami mourir.

- De plus…Tu avais beaucoup de devoir envers les tiens…Nous avons…accepté de jouer ce rôle…Pardonne-nous notre égoïsme…Je suis désolé pour…ce qui est arrivé aux tiens. Que la force sois avec toi. Les autres et moi allons faire qu'un…

Sur ces dernières paroles, la vie quitte le corps meurtri de Revan. Revali observe le corps inerte, les larmes s'écoulant sans s'arrêter.

- Navré, Revali. C'est moi qui leur ai préconisé de ne pas te prévenir. Tu avais encore l'esprit embrumé.

- Vous avez bien fait maitre Palmon. Donnons-leur des funérailles dignes d'eux.

Ils préparent un bucher avec le bois le plus important de la planète. Les cinq corps sont déposés. Revali les observent une dernière fois avant d'allumer le bûcher. Les flammes se propagent, dévorant avec ardeur le bois et les corps sans vie. Palmon et lui restent silencieux. Soudain, à leur plus grande stupeur, les corps disparurent, non pas réduit en cendre, mais simplement volatilisé.

- Maitre Palmon, quel est donc cette étrangeté?

- Je ne saurais te répondre Revali. Je n'avais jamais observé pareil événement. Peut-être que seul la force pourrait répondre à cette question.

De retour au présent, Amari et Frontairth ont écouté leur histoire.

- Comment avez-vous pu transférer tout cela dans la bibliothèque?

- J'avais une connaissance, répond Revan, qui était très doué dans l'informatique. Cela ne lui a pas été très difficile de laisser ce document, comme l'on prouvé les terriens. L'ordre est devenu bien trop orgueilleux pour améliorer ses défenses.

Les deux maitres n'arrivaient pas à trouver les mots.

- Ils ignoraient donc vraiment les raisons de notre extinction? s'exprime une voix.

Les cinq prodiges s'écartent pour révéler le vénérable Palmon et Revali, chacun identique au moment de leur trépas. Revali les dévisage froidement.

- Ainsi donc, vous avez préféré oublier votre erreur plutôt que de la comprendre? s'indigne Revali. Et après tout cela, vous avez l'audace et l'outrecuidance de dire que vous êtes les représentants de la paix?

Revali s'exprime avec force et médisance. Son aura se montrant particulièrement oppressante pour les deux jedis.

- Revali, calme ta colère, lui dit Palmon. Ne leur fait pas subir alors qu'ils n'ont rien à voir dans cette histoire.

Le vargas se calme. Amari et Frontairth sont silencieux. Ils se regardent et s'inclinent.

- Nous nous excusons pour ce que votre peuple a subi.

- Nous savons que nos paroles peuvent sembler bien vides. Mais nous sommes honnêtes. Nos excuses sont réelles.

Les cinq prodiges et les deux vargas jedis les toisent silencieusement.

- Ils sont honnêtes, s'exprime Sa'lar.

Les excuses semblent accepter, soulageant légérement les deux jedis. Puis sans comprendre la raison, la tension augmente violemment d'un cran, les fantômes s'agitant davantage. Amari et Frontairth comprennent cette raison. Le haut conseil jedi vient d'arriver, accompagner par le maréchal-commandeur Duvall. La vue de ses membres semble avoir intensifié la colère et la haine des fantômes. Si bien, qu'ils semblent devenir visible également pour les non sensibles. Comme en témoignent plusieurs réactions des terriens.

Pourtant, Amari et Frontairth ressentent quelques points lumineux dans cet océan de noirceur. Ils n'arrivent pas à comprendre. Ils s'éloignent pour laisser la place aux membres du conseil. Ils rejoignent Azur.

- Je vois que les esprits semblent en colère de par votre présence, s'amuse Azur.

- Ce n'est pas vraiment amusant, maréchal-commandeur.

- Pardonnez-moi cette petite boutade d'esprit, s'excuse Azur. Alors?

- Je ne pensais pas que notre ordre pouvait se montrer aussi violent, reconnait Amari.

- Les prodiges vous ont raconté la suite, je suppose.

- Oui, répond Frontairth. Pourquoi tout le haut conseil est-il présent?

- Parce que j'ai supposé qu'ils doivent observer ce que peut amener un surplus d'orgueil et de suffisance. Et qu'à mon humble avis, qu'ils apaisent les esprits torturés. Vous êtes à l'origine de ce malheur, c'est à vous de le régler.

Les deux acceptent et observent la scène. Ils ont un soupçon d'inquiétude, surtout à cause d'un membre en particulier.

Les sept fantômes observent les membres actuels du conseil.

- Voilà donc le haut conseil actuel, s'exprime Palmon sereinement. Je suppose que vous devez être le grand maitre, dit-il à Yoda.

- Grand maitre, je suis. Ignorant nous sommes. Beaucoup de souffrances nous avons commis.

- Des paroles bien creuses, grand maitre Yoda, répond Palmon. Qu'a donc accomplit l'ordre depuis? La paix, je suppose, ou plutôt une fausse paix. C'est un non-sens très ironique que les soi-disant gardiens de la paix soient derrière une énième guerre jedi/sith.

- Il s'agit des siths et uniquement des siths, répond Mace Windu. Nous n'y sommes pour rien.

- Les korunniens n'ont pas à s'exprimer, s'exprime avec froideur Revali.

- Je me moque de vos avis. Nous sommes ici car il semblerait qu'il y a un quiproquo voire même une méprise. Si l'ordre vous a attaqué, c'est qu'il avait ses raisons et qu'elles étaient fondées, répond Windu fermement.

Windu sent la force l'entouré et il est amené devant Revan.

- Malgré tout ce que les terriens vous ont montré, vous refusez de voir la réalité des choses? Vous n'êtes pas différents de Brali. Si j'étais encore vivant, je vous tuerais sur le champ.

- Des paroles bien futiles pour un fantôme, défi Windu.

Revan accentua la pression de la force autour de Windu. Plusieurs membres du conseil dégainent leur lame.

- La violence ne sera pas tolérée ici, s'exprime avec autorité Palmon.

D'un simple mouvement de la main, toutes les lames s'éteignent. Les jedis sont surpris de cette action.

- Cela vaut pour toi aussi, Revan. Je sais que tu as beaucoup de griefs, mais tempère ta colère. Même s'il mérite clairement d'être jugé.

Revan concède et libère Windu.

- Vous parlez, mais vous ne faite que critiquer l'ordre, s'exprime Shaak ti. Nous avons accompli beaucoup pour la galaxie et la république.

- Vraiment? demande Aerith. Qu'avez-vous fait pour les mondes en-dehors de la bordure médiane? De l'esclavage et de la misère? La paix ne devait régner que pour les mondes du noyau et les colonies?

- Nous avons suivi la force, répond Saesee Tiin.

- J'en doute, rétorque Jaigu. Vous avez suivi gentiment les ordres et demandes du Sénat, comme les bons chiens que vous êtes devenu. Inutile de vous voilez la face. La secrétaire du chancelier Valorum de notre époque nous considéré déjà comme une police, la leur.

Plusieurs voulurent protester, mais Yoda leur intima de ne rien dire.

- Raison, ils ont. Trop longtemps aveugles nous avons été. Qu'attendez-vous de nous?

- Que vous calmiez la rancœur laissé par notre peuple, prononce Palmon.

- Pas que, répond Revali de manière acide. J'attends aussi des réponses. Des réponses pour avoir attaqué et détruit notre civilisation. Au cas où vous ne le sauriez pas, nous vous protégeons de leur animosité. Demandé donc à vos deux camarades leur ressenti. Non, mieux. Vous allez la ressentir tout de suite. Vous êtes d'accord?

Les fantômes acquiescent. Ils annulent leur bouclier de force. Une tempête s'abat sur les membres du conseil. Amari et Frontairth saisissent que les fantômes mettent une pression bien plus grande. Tous les membres semblent accabler par ces émotions, si bien qu'ils posent genoux à terre. Ils luttent, mais l'un d'entre eux s'agenouille complétement.

- Au nom de l'ordre jedi, je m'excuse pour les actions de l'ordre envers vous, s'exprime Obi-Wan Kenobi, la voix remplit d'un profond chagrin et d'honnêteté. Ce que vous avez subit est inqualifiable. Je sais que mes paroles peuvent vous semblez creuses, voir même futiles, mais je tiens à m'excuser au plus profond de mon être.

Vient ensuite à Plo Koon de présenter ses excuses. Puis, c'est à celui de Yoda également de le faire. De fils en aiguille, tous le font, sauf un. Mace Windu semble continuer à lutter, semblant refuser que l'ordre jedi puisse avoir mal agit. Finalement ce dernier fini par présenter ses excuses.

Les fantômes semblent se calmer légérement. Pourtant, ils ne semblent pas en avoir assez et vont reprendre quand une lueur apparait entre eux et les membres du conseil. Elle prend l'apparence d'Octavia.

- Arrêter! dit-elle de vive voix. Que voulez-vous de plus? Ils se sont excusez. Nos agresseurs sont morts depuis longtemps, de même que leurs raisons. Mettons un terme à tout ça. Nous sommes un peuple qui mettons en avant la détermination, la joie et bien d'autres convictions. Laissons ces mauvaises émotions derrières nous. Allons ensemble dans la force, en paix.

Ses paroles ne semblent suffire aux fantômes et l'attaque sauvagement. D'autres lumières rejoignent Octavia: sa mère Stella, son père Stolas, le lieutenant Nysh, l'amiral Temorth, le conseiller Gylnyroo et surtout la membre du conseil Nadlali, portant encore son enfant.

- Ma fille a raison. Arrêtons cette rancune. Elle n'a plus de raison d'être.

- Tu ne leur en veux pas, Stolas?

- Si, au début. Mais j'ai finalement accepté la chose avec le temps. Faites-en de même.

Les autres font également le même discours. Cela semble amenuir les mauvais sentiments. Puis Nadlali finit par s'exprimer.

- Je comprends ce que vous ressentez. Je suis de celles qui ne peuvent pas leur pardonner leurs actes malveillants. Ils m'ont tranché le bec et empalé alors que je portais un enfant.

Elle touche son ventre rebondit.

- Un enfant qui a été tué avant même de naitre. C'est un crime si ignoble que je ne peux leur pardonner, qu'importe les excuses qu'ils donneront. Seulement, j'ai fini par concéder que vivre dans la rancœur n'apportera rien. Tous ceux ayant orchestré cette attaque sont morts depuis longtemps. Ils se sont excusés. Finissons-en avec tout ça. Abandonnons notre rancune pour ne faire qu'un avec la force.

Ses paroles finissent par atteindre le cœur des fantômes. Ils abandonnent petit à petit leur rancœur millénaire. La pression exercée sur les jedis se réduit jusqu'à finalement disparaitre. Ils se relèvent et observent les fantômes. Palmon toise encore le haut conseil.

- N'oubliez pas cette leçon. L'oublie est le premier pas vers la damnation.

Ils acquiescent silencieusement. Les fantômes les observent tous avant de disparaitre les uns après les autres. Au fur et à mesure qu'ils disparaissent, le ciel s'éclaircit de plus en plus. Il devient vide quand le dernier fantôme à disparut.

Du moins, c'est ce que tous pensent. En réalité, deux ont encore la volonté de rester. Nysh apparait devant Nodia. Cette dernière et les scientifiques terriens sont choqués par cette apparition. Nodia calme sa surprise, révélant plutôt de la joie.

- Je ne pensais jamais te revoir Nysh, dit-elle heureuse.

- Moi aussi, Nodia, admet le pilote.

Ils s'observent tous les deux silencieusement.

- Je suis désolé Nodia d'avoir agi ainsi. Mais je devais obéir à ton père.

- Je le sais bien, nigaud. Es-tu devenu comme les autres?

- Non. Je n'ai jamais laissé mes mauvais sentiments prendre le dessus. Sais-tu pourquoi?

Il vu le visage de Nodia se ravir.

- Grâce à moi?

- Oui. L'amour que je te portais était suffisamment puissant pour que je ne tombe pas comme les autres. Avec Octavia, nous avons essayé d'apaiser la rancune. Nous avons bien travaillé, dit-il avec sarcasme.

Nodia éclate de rire avant de se ressaisir.

- Tu ne resteras pas.

- Hélas non. Je veux juste faire une chose que je voulais absolument faire.

Nodia concède à sa demande, se demandant ce qu'elle peut être. Elle est prise de cours quand Nysh l'embrasse passionnément. Elle se dit qu'elle ne peut rien sentir à cause de son corps mécanique. Et pourtant, elle a l'impression de vraiment sentir le bec de Nysh, de même que sa langue. Leur premier et unique baiser d'amoureux. Nodia aimerait qu'il dure éternellement. Mais cela serait égoïste de sa part. Quand cela se termine, elle irradie de joie.

- Merci Nysh. C'était un merveilleux cadeau d'adieu.

- Ravi qu'il t'ait plus. Nous nous reverrons peut-être qui sait. Vis ta vie avec passion. Ne regrette rien, vie dans le présent et non dans le passé.

- Je n'y manquerais pas, Nysh, lui sourit Nodia.

Ravis et heureux de savoir sa petite amie tournée le dos à sa rancœur, Nysh lui lance un ultime sourire avant de disparaitre.

Autre part, Azur a observé silencieusement la scène. Il fit un vœu silencieux de paix pour les morts apaisés. Il sent une présence à proximité de lui.

- Vous n'êtes pas apaisé, maitre Revan? demande Azur.

- Si. Je voulais juste parler un peu à celui qui a permis de clore cette histoire.

- Je ne suis pas le seul, maitre Revan. Remercier plutôt notre méfiance habituelle.

- C'est exact, mais vous avez agi de la meilleure des façons. Je vous en remercie.

- Je prends note de vos remerciements, dit Azur avec un petit sourire. Puisque vous voulez discuter, je me suis un peu renseigné. Il semblerait que l'entreprise que vous avez laissé à vos camarades existent toujours. Ils ont perpétué votre volonté et leurs descendant actuels continue à suivre vos préceptes.

- Je vois. Mes efforts n'ont pas été vain.

- Rien n'est vain, Revan. Tant que l'on y met toute notre volonté et notre énergie, l'impossible est réalisable.

- Je le concède. Entre-nous, vous pouvez garder mon sabre ainsi que ceux de mes camarades défunts. Ils savent qu'ils seront dans de meilleurs mains que dans celle de l'ordre.

- Je prends note. Ne tardez pas, sinon vous risquez de devenir un esprit malin.

- Oui, dit-il amusé par la petite plaisanterie que lui a faite Azur.

Le fantôme abaisse une dernière fois le torse et disparait à son tour. Azur observe le ciel bleu dénué de nuage. L'atmosphère oppressante semble avoir disparu. Il a une pensée pour savoir si la descendance de Revan existe encore aujourd'hui.

958 ans plus tôt, bordure extérieure.

L'atmosphère est lourde. La chaleur y est étouffante. Le vent soulève le sable et vient fouetter le visage de Shyalara. Elle observe le monde qui va devenir maintenant sa nouvelle maison, à elle et ses deux fils. Un monde aride où la vie est dure. Elle trouve que cela est le meilleur endroit pour se cacher. Elle n'a pas peur pour ses deux fils. Leur père les a bien entrainés. Ils seront s'adapté à cette nouvelle vie.

- Dite m'dame, s'exprime le chauffeur. Vous êtes sûr de vouloir vivre ici? C'est pas le meilleur endroit.

- Je sais, mais il sera parfait. Tenez, pour votre aide.

Shyalara lui donne des crédits supplémentaires. Le chauffeur les accepte sans prononcer un mot de plus. Elle sort les maigres bagages, aidé par ses enfants. Une fois installé, quelqu'un sonne à l'entrée.

- Oui?

- Vous êtes les nouveaux arrivant?

- C'est cela.

- Parfait. Je viens prendre note de vos identités. Il n'est pas rare que les habitations changent fréquemment de locataires. Vous devez en savoir les raisons.

- C'est exact. Je me nomme Shyalara, et voici mes enfants Dariiss et Haradr.

- Bien et votre nom de famille?

- Skywalker.

- Oh, voilà un nom qui fait rêver, dit l'homme avec une pointe d'ironie. C'est bon, j'ai tout. Madame Shyalara Skywalker, bienvenue sur Tatooine.

Elle acquiesce et observe dans le ciel les deux soleils brillants, prête à relever les défis de sa nouvelle vie.