Je ne possède aucun des personnages des films et des comics

Blessé et fatigué, Scott est étendu dans son lit à l'Institut Xavier quand Logan et Jean viennent passer du temps avec lui, pour lui changer les idées, surtout en ce jour particulier.

Ce texte a été écrit pour l'anniversaires de Scott Summers qui est aussi celui de James Marsden, le 18 septembre

En espérant que cela vous plaise !

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


Des liens qui guérissent

Le crépuscule enveloppait l'Institut Xavier, ses derniers rayons dorés s'infiltrant par la fenêtre de la chambre de Scott Summers. Allongé sur son lit, le corps meurtri et l'esprit embrumé par la douleur, Scott fixait le plafond à travers ses lunettes en quartz rubis. Chaque respiration était un supplice, chaque mouvement une torture. Les dernières semaines n'avaient été qu'une succession de combats acharnés, et son corps en payait le prix. Une nouvelle vague de douleur le traversa, lui arrachant un gémissement étouffé. Scott serra les dents, tentant de maîtriser la souffrance qui menaçait de le submerger. Il avait l'impression que chaque os de son corps avait été brisé, puis mal ressoudé. Ses côtes protestaient à chaque inspiration, sa tête semblait sur le point d'exploser, et une douleur lancinante irradiait de sa jambe gauche, immobilisée dans un plâtre.

Le temps n'avait plus de sens pour Scott. Les jours et les nuits se confondaient dans un brouillard de douleur et de médicaments. Il avait perdu le compte des heures passées dans cette chambre, cloué au lit, incapable de remplir son rôle de leader des X-Men. Cette impuissance le rongeait presque autant que la douleur physique.

Un léger coup à la porte le tira de ses sombres pensées. Avant qu'il ne puisse répondre, la porte s'ouvrit doucement, laissant entrer Jean Grey, suivie de près par Logan. Le cœur de Scott fit un bond dans sa poitrine à la vue de Jean, ses longs cheveux roux cascadant sur ses épaules, ses yeux verts brillant d'une lueur de tendresse et d'inquiétude.

- Hey, Scott, murmura Jean, un doux sourire aux lèvres. Comment te sens-tu aujourd'hui ?

Scott tenta de se redresser, mais une douleur fulgurante le cloua au lit, lui arrachant un cri étouffé. Jean fut immédiatement à ses côtés, posant une main réconfortante sur son épaule.

- Ne bouge pas, dit-elle doucement. Tu dois te reposer…

De son côté, Logan s'approcha du lit, son visage habituellement dur empreint d'une inquiétude qu'il tentait de masquer.

- Tu as une sale tête, Cyclope, grommela-t-il, sa voix rauque trahissant son émotion.

Scott laissa échapper un rire sans joie, qui se transforma rapidement en une quinte de toux douloureuse.

- Je me sens encore pire que j'en ai l'air, admit-il, sa voix à peine plus qu'un murmure rauque.

Jean s'assit doucement sur le bord du lit, prenant soin de ne pas le bousculer. Avec une tendresse infinie, elle prit la main de Scott dans la sienne, caressant doucement ses doigts meurtris.

- Nous sommes là pour toi, Scott, dit-elle. Quoi que tu aies besoin. Je vais te faire un calmant, même si tu les supporte mal, je vois que tu en as besoin.

- Je peux encaisser…

- Je le sais, mais tu n'as pas besoin, répondit Jean en lui donnant un baiser sur la joue.

Logan prit place de l'autre côté du lit, son poids faisant légèrement s'affaisser le matelas. Dans un geste qui surprit Scott, Logan posa une main sur son épaule, un contact rugueux mais étrangement réconfortant.

- Tu nous as fait une sacrée peur, dit Logan, sa voix plus douce qu'à l'accoutumée. Pendant un moment, on a bien cru que...

Il ne finit pas sa phrase, mais Scott comprit. Il avait frôlé la mort, plus près qu'il ne l'avait jamais été. Cette réalisation le frappa de plein fouet, lui coupant le souffle.

- Je suis désolé, murmura-t-il, sa voix tremblante. Je n'aurais pas dû prendre autant de risques. J'aurais dû...

Jean posa un doigt sur ses lèvres, l'interrompant doucement.

- Chut, dit-elle. Tu as fait ce que tu devais faire. Tu nous as tous sauvés, Scott.

Logan acquiesça solennellement.

- Elle a raison, gamin. Sans toi, on ne serait pas là pour en parler.

Scott ferma les yeux derrière ses lunettes, submergé par l'émotion. La douleur physique était toujours présente, lancinante, mais la présence de Jean et Logan agissait comme un baume apaisant sur son âme tourmentée.

- Quelle heure est-il ? Demanda-t-il soudain, réalisant qu'il avait complètement perdu la notion du temps.

Jean et Logan échangèrent un regard que Scott ne put interpréter.

- Il est presque 20 heures, répondit Jean et nous sommes le 18 septembre.

Scott fronça les sourcils, tentant de rassembler ses pensées embrumées. Il y avait quelque chose d'important à propos de cette date, mais il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Voyant son air confus, Logan eut un petit rire.

- Ne me dis pas que tu as oublié ton propre anniversaire, Cyclope ?

Les yeux de Scott s'écarquillèrent derrière ses lunettes. Son anniversaire. Comment avait-il pu oublier ? La douleur et les médicaments avaient tellement embrouillé son esprit qu'il en avait perdu le fil des jours.

- Je... je n'avais pas réalisé, murmura-t-il doucement.

Jean serra doucement sa main.

- C'est pour ça que nous sommes là, Scott. Nous savons que tu n'es pas en état de faire la fête, mais nous voulions être avec toi.

Scott sentit une boule se former dans sa gorge. Malgré la douleur qui irradiait dans tout son corps, malgré la fatigue qui pesait sur lui, il se sentit soudain incroyablement chanceux. Ici, entouré de deux des personnes les plus importantes de sa vie, il ressentit une vague de gratitude l'envahir.

- Merci, murmura-t-il, sa voix rauque d'émotion. Votre présence est le meilleur cadeau que je puisse avoir.

Logan renifla doucement, un sourire en coin sur les lèvres.

- Ne deviens pas trop sentimental, Summers. On pourrait croire que tu m'aimes.

Scott laissa échapper un petit rire, qui se transforma rapidement en une grimace de douleur. Jean resserra son étreinte sur sa main, son inquiétude palpable.

- Scott, dit-elle doucement, tu n'as pas à faire semblant d'aller bien. Nous sommes là pour toi, dans les bons moments comme dans les mauvais.

Scott hocha lentement la tête, laissant tomber le masque de force qu'il portait si souvent.

- C'est juste... difficile, admit-il. J'ai l'habitude d'être celui qui protège les autres, qui prend les décisions et maintenant, je me sens si... impuissant.

Logan serra doucement son épaule.

- Tu n'es pas impuissant, Scott. Tu es blessé, et tu as besoin de temps pour guérir. Ce n'est pas une faiblesse, c'est humain.

Jean acquiesça, ses yeux brillant d'émotions contenues.

- Logan a raison. Tu as toujours été là pour nous, Scott. Laisse-nous être là pour toi maintenant.

Scott ferma les yeux derrière ses lunettes, laissant ces paroles l'envelopper comme une couverture réconfortante. Il avait passé tant d'années à essayer d'être fort, d'être le leader parfait, qu'il avait presque oublié comment se laisser aller, comment accepter l'aide et le réconfort des autres.

- Je ne sais pas comment faire ça, admit-il doucement. Comment... me reposer sur les autres.

Jean leva la main, caressant doucement sa joue. Même à travers la douleur, Scott sentit un frisson parcourir son corps à ce contact.

- Tu commences par nous faire confiance, dit-elle. Comme nous te faisons confiance.

Logan hocha la tête.

- Et tu arrêtes d'essayer d'être parfait tout le temps. Crois-moi, personne ne s'attend à ce que tu le sois.

Scott ne put s'empêcher de sourire, malgré la douleur.

- Venant de toi, Logan, je ne sais pas si c'est un compliment ou une insulte.

Logan ricana.

- Prends-le comme tu veux, Scotty. L'important, c'est que tu comprennes que tu n'as pas à porter le poids du monde sur tes épaules. Pas tout seul, en tout cas.

Le silence retomba dans la chambre, mais ce n'était pas un silence gênant. C'était un silence confortable, rempli de compréhension mutuelle et de soutien silencieux. Scott se laissa aller dans ce moment, savourant la présence de Jean et Logan, leurs contacts réconfortants ancrant dans la réalité malgré la douleur qui menaçait de l'emporter et alors que la nuit s'installait complètement, Jean et Logan restèrent aux côtés de Scott. Ils parlèrent doucement, évoquant des souvenirs heureux, des missions réussies, des moments de joie partagés. Petit à petit, Scott sentit la tension quitter son corps, la douleur s'estomper légèrement sous le flot de leurs voix familières. A un moment, il réalisa que c'était peut-être ça, le véritable pouvoir des X-Men. Pas leurs capacités mutantes, aussi impressionnantes soient-elles, mais cette capacité à se soutenir mutuellement, à former une famille malgré leurs différences.

Alors que le sommeil commençait à le gagner, Scott se sentit profondément reconnaissant. Reconnaissant pour cette journée, pour ses amis, pour sa famille et pour la première fois depuis longtemps, il se permit de se laisser aller, de s'abandonner à la fatigue et au réconfort de la présence de Jean et Logan. Juste avant de sombrer dans le sommeil, Scott murmura doucement.

- Merci d'être là. Je vous aime tous les deux.

A ces moments, Jean déposa un doux baiser au coin de ses lèvres et Logan serra une dernière fois son épaule. Aucun mot n'était nécessaire. Dans le silence de la nuit, leur présence était la réponse la plus éloquente.