Bonjour à toutes et à tous,
Et, nous revoilà chez les Weasley ! J'espère que vous n'en ferez pas une indigestion, ils sont nombreux, ils prennent donc forcément de la place !
Donc, aujourd'hui, petit tour du côté de Bill ! J'espère que vous apprécierez !
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Je remercie à nouveau Akhmaleone du serveur discord Potterfictions pour sa béta !
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Bonne lecture et à très vite !
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Chapitre 128 – Bill
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début juillet 2006
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Bill rejoignit son aînée qui tombait de fatigue dans sa chambre et dénoua les rubans verts qui tenaient les nattes qu'il s'était longuement escrimé à tresser le matin même. Dans le miroir de sa coiffeuse, Victoire lui lança un regard amusé et il lui rendit un sourire.
Sa robe en taffetas faisait peine à voir après une telle journée mais, sa princesse restait magnifique. Une pure beauté. Comme sa mère. Dominique, qui chantonnait dans la chambre mitoyenne, était très différente.
Elle était belle, naturellement et, chez elle aussi, on ne doutait pas de la présence du sang de Vélane mais, ce n'était pas pareil. La plus jeune, avec ses reflets roux, était magnifique. Victoire était sublime.
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Bill secoua la tête. Il redoutait de les voir grandir. Il savait qu'il vivrait un enfer lorsqu'elles seraient adolescentes. Elles le rendraient chèvre. Il n'en avait pas le moindre doute.
Il ravala une angoisse qui menaçait de poindre le bout de son nez. Il s'empara des mains de sa fille, embrassa ses paumes et, d'une légère pression dans le dos, l'envoya se débarbouiller et se mettre en pyjama.
Il sortit de la chambre et rejoignit Fleur occupée avec Louis qui, malgré la fatigue, éructait une fois de plus des "Non !" très affirmés, de sa voix de bébé. Celle, chantante, de Dominique continuait à se faire entendre derrière la cloison avec la régularité d'un métronome.
Il retint un sourire, fronça les sourcils et trompa son fils de son air sévère. Après un soupir particulièrement tragique, Louis laissa ses fesses rebondir sur son matelas puis s'allongea avec docilité.
Patient, Bill attendit que sa femme finisse de le changer, l'embrassa bruyamment et ils rejoignirent Dominique qu'ils bordèrent à son tour. Il s'empara enfin de la taille de Fleur et ils passèrent embrasser Victoire avant de s'enfuir au rez-de-chaussée, enfin libérés de leur petite tribu trop enthousiaste.
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Bill s'affala lourdement sur son fauteuil en cuir défoncé. Jamais, de mémoire de Weasley, il n'avait vécu une journée aussi éreintante. Il avait survécu à la guerre et à Greyback, mais ses gosses allaient avoir sa peau. Ce n'était pas possible autrement.
Avec Fleur, depuis la naissance de Victoire, ils s'escrimaient, chaque année, à faire preuve de toujours plus d'imagination à mesure que leurs enfants grandissaient, pour continuer à les amuser et à les surprendre.
Cette année, l'anniversaire de leur aînée s'était avéré mémorable. Ils avaient passé plusieurs jours à organiser une Chasse au Trésor sur le domaine de la Chaumière aux Coquillages. Ils avaient prévu nombre d'épreuves et décoré le terrain d'autant de fanions que de surprises variées.
Les trois jeunes Weasley avaient trépigné d'impatience en attendant Teddy et Ashley, leurs compères de toujours, et deux nouvelles venues, Abby, que Victoire avait rencontré à son cours de danse dix-huit mois plus tôt, et Chloé, une de ses cousines françaises au deuxième degré.
Lorsque les sept terreurs avaient été réunies, ils avaient commencé l'après-midi doucement, avec une épreuve d'Enchantement de Sirènes sur la plage qui courait à quelques centaines de mètres de la maison.
Les enfants avaient dû faire preuve d'imagination pour créer leurs propres instruments de musique avec ce qu'ils trouvaient alentour et inventer une mélodie de leur cru. Seule la plus harmonieuse leur avait permis de faire remonter un indice, un vieil écrou métamorphosé en Être de l'eau.
Ils s'étaient ensuite dirigés vers le jardin, en suivant les directives du parchemin récupéré plus tôt, pour découvrir Le Secret des Champignons Vénéneux. Ils avaient eu à en détruire les petits piléus pour trouver, dans chaque chapeau, un mot calligraphié sur un nouveau parchemin.
Ils avaient alors eu à reconstituer une phrase qui les avait menés vers une nouvelle étape, plus calme cette fois, après toute l'excitation liée à la destruction des champignons qui avaient poussé pendant la nuit grâce à une potion de croissance, sur le terrain à l'arrière de la Chaumière.
La demi-heure suivante avait été consacrée à créer leur propre baguette magique. Divers branchages ainsi que tout un tas de jolis trésors disséminés par Bill toute la matinée les attendaient ci et là. A la fin de l'étape, paillages, raphia, paillettes, strass et autres pierres, prétendument précieuses, ornaient les bouts de bois de chacun.
Après cette pause bienvenue pour les adultes, l'heure du goûter était arrivée. Les enfants avaient dû trouver un antidote pour Sauver Mamie Molly !, empoisonnée par un Maléfique Mage.
Pour cela, il avait fallu que les enfants dégustent un certain nombre de surprises aux noms étranges, les yeux bandés, accompagnés des cris d'horreur de l'ensemble des spectateurs.
Une fois sauvée, la matriarche Weasley avait guidé les enfants vers une ultime épreuve qui, au contraire des autres, était une totale surprise. Un parcours de course de mini-balais les attendait.
Les enfants s'étaient divisés en deux équipes, l'une menée par la star du jour et l'autre par sa soeur, Dominique, qui avait gagné le concours de la plus belle baguette.
Chaque équipe avait dû se montrer la plus maline pour récupérer une liste précise d'artéfact : une pomme de pin déguisée en Bézoard, trois coques de noix métamorphosées en oeufs d'Occamy, une mèche de cheveux de Fleur transformée en crins de Licorne et une poignée de bouts de parchemins qui ressemblaient à s'y méprendre à des ailes de fées.
Au bout du parcours, le Grimoire des Delacour indiquait aux enfants l'emplacement du coffret magique. Chacun avait pu, enfin, récupérer un Chapeau de Sorcier plein à ras-bord de cadeaux en tocs et de bonbons.
Des fées enchantées avaient eu pour mission d'éteindre le semblant d'énergie qu'il restait aux aînés, en les faisant danser, jusqu'à l'épuisement. L'après-midi avait été grandiose !
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Fleur vint s'asseoir sur l'accoudoir du fauteuil et offrit un sourire tendre à Bill. Il lui subtilisa la brosse qu'elle tenait à la main et s'attela à lui démêler les cheveux avec délicatesse.
— J'étais heureuse de revoir Pansy ! Ils sont beaux, tous les cinq, tu ne trouves pas ?
Il hocha la tête et remplaça la brosse par ses doigts. La douceur de sa chevelure lui provoquait toujours ce léger sentiment d'allégresse.
— Ta mère agit avec elle comme elle le faisait avec moi avant le mariage, s'exclama-t-elle encore avec une moue pincée.
Bill retint un ricanement.
— Que veux-tu, mon amour. Harry reste son huitième enfant et elle, une pièce rapportée… Elle était déjà mal partie au départ, en ayant pris la place de Gin' dans son coeur mais, si tu ajoutes que cette pièce rapportée a eu un enfant avec le mari de son bébé... Je trouve déjà incroyable qu'elle ait réussi à faire l'effort de lui serrer la main !
Fleur se mordit la lèvre inférieure, un sourire aux lèvres et secoua la tête, incrédule.
— C'est vrai que, vu son caractère, elle aurait pu lui jeter un mauvais sort…
— Ne fais pas ta langue de vipère, mon amour.
Elle lui adressa un clin d'oeil complice. Après un court silence, elle reprit, rêveuse.
— Tu ne vas pas me faire croire que ta mère ne s'est pas rendue compte de la différence de comportement de Ashley. Quand même !
— Non. C'est… impressionnant. Il est tellement plus insouciant quand Terence n'est pas là.
— … Je le trouve inquiétant, cet homme.
Il serra doucement son épaule.
— Je sais… Mais, Ginny ne voudra rien entendre. Elle ne supporte pas qu'on lui dise quoi que ce soit.
— Je sais bien. Mais… Bill… Il y a quelque chose d'anormal chez lui. Je n'arrive pas à mettre le doigt dessus.
Il glissa un bras autour de la taille de son épouse et s'appuya contre son flanc. Il n'y avait rien à dire de plus. Sa petite soeur était adulte, elle voulait que ses décisions, bonnes ou mauvaises, soient respectées. Elle avait une force de caractère suffisante pour assumer ses erreurs. Il n'y pouvait rien et avait envie d'y croire, en tout cas.
Il ferma les yeux lorsque Fleur glissa à son tour une main dans ses cheveux et chatouilla sa nuque. Elle susurra.
— Ça ne te manque pas, l'odeur des bébés ? Basile sentait si bon…
— Si… mais une après-midi comme celle-là me vaccine contre l'idée d'en refaire un nouveau.
Ils durent retenir leur hilarité, de peur de réveiller les enfants, et partirent se coucher un peu plus légers.
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Bill... Un peu de douceur dans ce monde de brute... Mais... dites-moi... ça fait beaucoup de chapitre tranquillou-pépous dernièrement non ? Alors... qu'est-ce qui nous attend, la prochaine fois ?
