Simpius : Merci beaucoup pour ta review sur le dernier chapitre. Elle m'a fait beaucoup de bien dans une période où tout n'était pas très rose :D . Je lis toujours tes commentaires mais je suis tellement tête en l'air que j'oublie de te répondre -_- . J'espère que tu ne m'en veux pas ! Et j'espère également avoir le plaisir de te lire au terme des chapitres qui suivront et concluront l'histoire. Prends soin de toi également. Je te souhaite une bonne lecture :D


Tecna tournait en rond dans le salon.

Elle avait indiqué et envoyé les spécialistes les différents points stratégiques de la tour.

Les appareils technomagiques que leur avait fourni Codatorta étaient remarquables. Si son père avait été là aujourd'hui, elle était presque certaine qu'il aurait tenu à en décortiquer un et à en connaitre le fonctionnement exact.

Un peu comme elle finalement.

Elle s'était brièvement entretenue avec Flora lorsqu'elle était sortie de la chambre d'Andromeda. Sa sœur n'était vraiment pas au mieux de sa forme. La fée de la nature lui avait suggéré de la laisser dormir le plus longtemps possible.

Tecna était donc allée chercher Musa pour isoler, phoniquement parlant, la chambre de son ainée. Histoire que, peu importe l'ambiance régnant dans la maisonnée, Andromeda n'en fasse pas les frais.

Maintenant que tout cela était réglé, elle ne savait plus trop quoi faire.

Lucio avait recouvert d'une couverture le prototype qu'elle avait construit avec Timmy et qu'elle fignolait, quelques temps plus tôt, sur la table du salon.

Il devait se douter qu'elle voulait conserver le suspense et elle lui en était très reconnaissant. D'autant plus que Lucio n'arrêtait pas de répéter à ses amis, s'interrogeant sur ce qui se cachait sous la couverture, qu'il s'agissait d'un projet «secret défense».

En revanche, il ne s'était pas gêné pour dire à qui voulait l'entendre, qu'il était en train de regarder «Les guerriers du virtuel» avec elle avant qu'ils ne sonnent.

Enfin.

Si cela lui faisait plaisir.

Désormais, il était en pleine discussion avec Stella. Comme par hasard. A se demander s'il comptait la lâcher un jour. C'était un véritable coup de cœur pour lui.

Ce qui amena la jeune fée à se poser une question: est ce que les garçons s'attachaient plus rapidement que les filles?

Tecna avait toujours eu la sensation que les personnes du même genre qu'elle avait tendance à mettre plus de temps à établir une relation avec quelqu'un. Les garçons lui donnaient souvent l'impression de s'attacher rapidement sans se soucier de la relation qu'ils établiraient soit durable ou non.

Cela l'amena à penser à Ned. Ne s'était-il pas trop attaché à elle dès le début? Elle l'avait simplement battu aux jeux vidéo dans la cour de récré lorsqu'ils étaient enfants. C'était leur premier contact. Pour elle, cela s'était révélé assez anecdotique. Ned était l'enfant à battre et elle l'avait battu. S'ils ne s'étaient pas reparlés ensuite, elle n'en aurait pas fait un drame. Pourtant: Ned était revenu la voir. Non pas pour la défier mais simplement pour jouer à deux. Plusieurs fois. Avant de lui proposer de nouveaux duels.

Était-ce depuis cette époque qu'il s'intéressait à elle?

Il fallait vraiment qu'elle lui parle.

Et, de ce qu'Eva lui avait dit, le plus tôt sera la mieux afin qu'il ne soit pas déconcentré pour l'examen.

Comment s'y prendre?

Ses yeux se posèrent sur la fée du soleil et de la lune.

Elle y avait déjà pensé. Pour tout ce qui touche aux histoires de cœurs, Stella était la mieux placée pour la conseiller. Mais pour cela, il allait falloir l'écarter de son petit frère. Elle n'avait aucune envie que ce dernier ne soit au courant de cette… gênante affaire.

Elle s'approcha d'eux.

- Lucio?

- Quoi?

- Ça te dérange si je te pique Stella deux minutes?

Tecna vit son petit frère prêt à lui répondre par l'affirmatif avant de se reprendre. Il marmonna un vague «bien sûr, elle m'appartientpas» avant de se lever et de se diriger vers l'escalier. Stella rigola doucement.

- Aie… Je crois que je l'ai vexé.

- Il faut dire que la façon dont tu lui as demandé était assez abrupte.

- Justement, c'est de ça dont j'aimerais te parler.

- De la façon dont tu parles à ton frère?

- Non, c'est plus… personnel. Ça te dérange si on va sur la terrasse?

Stella, intriguée par la demande de son amie, se leva. Elle ne pouvait pas dire que Tecna et elle passaient beaucoup de temps à deux. Ça, elle l'avait constaté lors de leur session de jeu de la veille.

Pour la première fois: elles s'étaient retrouvées à former un duo. La princesse de Solaria avait toujours justifié leur manque de proximité par l'absence de points communs forts. La VR d'hier avait eu le mérite de lui ouvrir les yeux.

Mine de rien, les deux jeunes femmes avaient plus en commun qu'elles ne le pensaient, elles avaient juste refusé de le voir.

Toutes deux prirent la direction de la porte vitrée. Cela ne passa pas inaperçu.

Brandon, qui venait de finir l'installation du système de sécurité de l'entrée, revint pile dans la pièce au moment où Stella s'apprêtait à la quitter.

Dramatique, il s'exclama:

- Ce n'est pas possible. Après le frère, c'est Tecna qui me la pique!

- Que veux-tu mon chou: je suis victime de mon succès.

- Puis-je espérer qu'un jour tu me fasses l'aumône de quelques minutes?

Stella fit semblant de réfléchir avant de faire tomber sa sentence.

- Hum… Tout bien réfléchi, je crois que je préfère les Zénithiens, dit-elle en prenant Tecna dans ses bras, désolée.

- Ah, les filles sont si cruelles.

Les Winx rigolèrent tandis que Stella et Tecna passèrent de l'espace de séjour bien chauffé à l'air frais de Zénith.

Stella frémit.

- Ça gèle. Il fait toujours aussi glacial sur cette planète?

- Oui, soupira Tecna, et encore, là: il fait chaud. Les températures sur Zénith sont, la majeure partie du temps, négatives.

- Sérieusement? Comment ça se fait qu'on ne le ressente pas ici?

- Les grandes villes comme Nocturna sont équipées d'un bouclier techno-magique qui permet de créer un dôme de chaleur au-dessus de la ville tout en contrant les tempêtes. Vous avez dû voir ça au centre météorologique non?

- Peut-être, je dois t'avouer que je n'ai pas écouté.

- Je te comprends. Les explications qu'ils donnent sont plutôt barbantes. Même pour moi!

- Il y a souvent des tempêtes sur Zénith?

Tecna consulta son téléphone.

- Il y en a une en ce moment même.

- Ah bon?

Stella regarda le ciel, à la recherche de la Lune. Elle ne la trouva pas. Curieux. Depuis qu'elle était arrivée, elle la voyait à chaque fois qu'elle portait son regard sur le ciel.

- Oui. Lorsque tu distingues les astres, c'est qu'il n'y a aucune tempête en dehors du dôme. A l'inverse, quand elle bat son plein, tu n'y vois plus rien. Il y a des périodes où on ne voit plus la lune durant plusieurs semaines.

- C'est terrible. Et le soleil?

- Le soleil ne brille que sur l'équateur Zénithien à certaines heures de la journée. Ici, on se trouve dans l'hémisphère nord. On ne l'aperçoit que très peu. Tous les huit ans cependant, il brille pendant une heure sur Nocturna. Ce jour-là, le dôme est replié et on fait une grande fête.

- C'est incroyable. Alors, avant de voyager avec tes parents, tu n'avais jamais vu le soleil ?

- Si, une fois. Mais… Il ne brille pas aussi fort que celui de Magix. Et je n'ose même pas comparer à Solaria. C'est assez anecdotique. Zénith est une planète désaxée. Le soleil est très éloigné.

Les deux jeunes femmes s'approchèrent de la rambarde. Stella contempla la grande ville et ses nombreuses lumières artificielles.

- Tu ne te sens pas fatiguée sur Zénith Stella?

L'intéressée secoua la tête.

- J'ai deux sources de magie. La lune et le soleil. Zénith est plus proche de la lune alors je me sens en forme. La seule différence avec Magix, c'est que je n'ai pas vraiment envie d'aller me coucher! L'influence de la Lune est plus forte!

Les deux amies rigolèrent. Une petite boule ronde volante passa près d'elle ce qui intrigua Stella.

- C'est … A tes parents?

- Non, ce sont les appareils de défense techno magique que les garçons ont amenés. J'ai demandé à Timmy d'en placer un sur la terrasse avant d'aller sécuriser l'accueil.

- Tu penses qu'ils risquent de passer par le balcon? A cette hauteur?

Tecna haussa les épaules.

- On n'est jamais trop prudents.

- Je ne comprends pas en quoi ils sont si dangereux. Vous êtes parvenus à les arrêter rapidement hier. Ils ne savent pas faire face à la magie. Tant que nous serons là: personne ne risque rien. Je me trompe?

- Tu as raison sur le fait que, face à des êtres magiques, ils ne seront pas efficaces. C'est pour ça que les défenses techno-magiques développées à Fontaine-Rouge seront plus efficaces que celles que nous possédons pour protéger la tour. Cela dit, ça reste un groupe d'élite Zénithiens. Ils ont certainement des aptitudes techniques élevées et, d'après Riven, les Armanines auxquels nous avons été confrontés hier étaient majoritairement jeunes. Sans doute parmi les moins expérimentés. Il ne vaut mieux pas sous-estimer ses adversaires.

- Hum… Et ton père, que penses-tu qu'il va faire?

- Voir le commanditaire…

- Tu sais qui c'est?

- Je n'ai pas de certitudes à ce sujet. Juste des hypothèses.

- Dis-moi!

- Je ne serais pas étonnée que ce soit l'ex-mari d'Andromeda. Ou alors, un membre du gouvernement particulièrement mécontent.

- Ton beau… euh ex beau-frère? Et tu penses que ton père pourrait arranger les choses?

- Je ne sais pas… Tout ce dont je suis sûre, c'est qu'on ira au-delà de nombreux problèmes si ma famille se met en froid avec lui ou avec des haut-placés de la Cour. Tomber en disgrâce avec ce genre de personnalités, ça peut ruiner une entreprise.

La gravité des propos de son amie fit de la peine à Stella. Son rang ne l'avait jamais poussé à craindre pour l'aisance financière de sa famille. Elle n'avait jamais envisagé qu'un de ses membres puissent sombrer dans la précarité. Cela dit, sur Zénith, les choses pouvaient se détruire aussi vite qu'elles ne s'étaient construites. Il y avait toujours un risque de tout perdre en lançant sa propre entreprise mais c'était injuste que ce dernier ne soit accroit à cause d'incidences politiques.

- De quoi tu voulais me parler?

Tecna se mit à rougir. Elle se rendit compte qu'elle avait digresser exprès pour éviter d'entamer le sujet «Ned». Il faut dire que cette situation ne la mettait pas à l'aise. Et que penserait Stella d'elle quand elle lui expliquera tout ça? Elle redoutait le jugement de son amie.

- Ben euh… En fait.

Elle inspira profondément. Autant tout lui sortir d'une traite que de se perdre en fioriture.

- J'ai un ami qui est intéressé par moi depuis plusieurs années et je ne sais pas comment lui dire que ce n'est pas réciproque après autant de temps sans briser notre amitié. Tu peux m'aider?

Stella resta, quelques secondes, interdite avant d'éclater de rire. Ce qui, elle doit se l'avouer, était incompréhensible pour Tecna.

- Pourquoi tu rigoles?

- Tu tires une de ses têtes. J'ai cru que c'était grave.

- Mais… C'est grave!

Tecna avait prononcer ces mots avec une telle conviction que Stella comprit qu'elle devait rapidement se calmer. Tout d'abord: rassurer Tecna, relativiser et conseiller. Ça: elle savait faire mieux que quiconque.

- Désolée. Je n'aurais pas dû rire. Tu as raison, ce n'est pas une situation très agréable. Reprenons depuis le début: depuis combien de temps connais-tu ce garçon?

- Depuis l'enfance.

- Depuis combien de temps s'intéresse-t-il à toi?

- Euh… Depuis quatre ans je crois.

- Quatre ans! Ah oui, c'est… un peu long. Il te l'a dit explicitement?

La fée de la technologie secoua la tête.

- Je ne remets pas ton ressenti en question mais je cherche à comprendre. Qu'est ce qui te dit qu'il s'intéresse encore à toi?

- Euh… Ce sont mes amis qui me l'ont dit et… Il m'envoie encore des messages qui sont assez… ambigus.

- Je peux les voir?

- Stella!

Tecna regarda vers la salle de séjour. Elle n'aimait pas trop l'idée de montrer à son amie des choses aussi… intimes et compromettantes alors que Timmy pouvait remonter d'une minute à l'autre. Même si elle avait parlé de Ned, elle se sentait toujours coupable vis-à-vis de son petit ami. Elle ne lui avait pas dit qu'elle lui répondait et que ses propres réponses, même si ce n'était plus le cas depuis quelques temps, étaient également un peu ambiguës.

- Ce n'est pas une obligation. Tu sais à quel point je suis curieuse. Mais, ça te permettrait aussi d'avoir un avis d'une personne extérieure. Je ne connais pas vraiment Ned. Peut-être que mon interprétation sera différente.

La fée de la technologie dû reconnaitre la logique de Stella. La mort dans l'âme, elle déverrouilla son téléphone et se rendit dans sa messagerie. Elle sélectionna sa discussion avec Ned puis tendit l'appareil à son amie.

- Quelle tête Tec! Tu as peur de quelque chose?

«Oui, de ton jugement.» pensa-t-elle très fort.

Stella se mit à remonter le fil de leurs échanges sans piper un seul mot. Tétanisée, Tecna porta son regard dans le lointain. Elle tenta de penser à autre chose. Ce gratte-ciel, par exemple, en construction depuis peu et que l'on distinguait à peine dans la partie ouest de Nocturna: qu'allait-il accueillir? Des logements, des bureaux? Des laboratoires de recherches?

Ce qui étonnait la jeune fée, c'était la capacité de ses propres concitoyens à vivre en hauteur. Des gratte-ciels, toujours des gratte-ciels. La démesure sans cesse. Vivre «modestement» était réservé à une certaine élite. Les diplomates, les gens de la haute. Ils pouvaient vivre dans une maison. Quatre façades. Deux voire trois étages. Le summum du luxe.

Tecna aurait bien voulu habiter dans une maison. Et, bien qu'elle n'eût pas un attrait particulier pour la nature, elle s'était toujours demandé ce que ça lui ferait d'avoir un jardin. Peut-être que cela la mettrait d'excellente humeur. Qui sait?

- Eh ben…

La voix de Stella la fit sursauter. Ça y est, c'était l'heure du jugement final. Tecna récupéra son téléphone de la main de son amie tout en évitant son regard.

- Effectivement, ce garçon a toujours de l'intérêt pour toi.

Elle ménagea son suspense.

- Et tu en as eu pour lui.

- Ça se sent? Dans mes messages?

- Pas particulièrement dans les messages non. Je ne suis pas remontée assez loin pour le deviner comme ça. Je dirais plus tôt dans l'attitude qu'il avait quand on l'a rencontré nous puis comment tu lui as parlé l'autre jour. On sent que tu ne veux vraiment pas le blesser. Si ça n'avait été qu'un ami lambda, tu l'aurais sans doute déjà remis à sa place. Là: tu le ménages.

- Ah…

- Qu'est ce qui se passe? Tu espérais quelque chose de plus ?

- Non euh… En fait… Tu ne me trouves pas terrible de réagir comme ça à ses approches?

Stella rigola.

- Tecna! Tu n'es pas horrible. C'est du flirt! C'est naturel: ça flatte l'égo. On en a tous besoin.

La fée de la technologie ne semblait guère convaincue. Stella poursuivit:

- Avec Brandon, on flirte sans cesse avec d'autres personnes. On est comme ça, je ne saurais pas t'expliquer pourquoi. Cela dit, il y a des limites qu'on ne dépassera jamais. Embrasser quelqu'un d'autre, coucher avec, … Je me doute que Timmy et toi ne fonctionnez pas comme nous. Et c'est une bonne chose. Chacun à sa façon de faire. Si tu veux mon avis: tu as laissé ce flirt duré car tu n'avais pas assez confiance en ta capacité à entrer dans une relation sérieuse. Tu vois? Tes débuts avec Timmy ont été assez… compliqués. Je t'ai vu nier tes émotions, les tourner et retourner dans tous les sens. Il t'a quand même fallu deux ans! Mais, depuis que tu as avec lui officiellement, tes réponses à Ned restent polies tu n'es plus dans le «flirt» que tu induisais auparavant.

Elle leva l'index en l'air à la manière d'un détective terrien résolvant une affaire de premier ordre.

- Tu n'as donc plus besoin d'être flattée pour te sentir bien! C'est une bonne chose! Mais tu ne veux pas perdre ton ami et c'est totalement compréhensible. Personnellement: je ne me suis jamais retrouvée dans cette situation. Je ne flirte qu'avec des inconnus, ça fait que je n'ai pas peur de les perdre.

- Premièrement Stella, je suis agréablement surprise par ta manière d'analyser les choses.

- Je te remercie.

- Deuxièmement, comment tu dis à un de tes flirts que tu n'as plus envie de… Flirter?

- Déjà, ils le savent dès le début que ce n'est que de la séduction et que cela n'ira pas plus loin. Ensuite, quand je me lasse, je le leur dis franchement. «Je ne souhaite plus te parler» et on en reste là.

- Argh. Je ne saurais jamais dire ça.

- Et pourtant. Je pense que, dans ton cas, le mieux serait de lui dire franchement: «Ned, je ne ressens pas plus que de l'amitié pour toi et j'aimerais sincèrement qu'on reste amis».

- Mais… Et le fait que je lui ai fait croire durant tout ce temps que…

- Ne te complique pas la vie inutilement. Il flirt sans rien tenter de concret depuis des années. Sur ce point, il ne peut s'en prendre qu'à lui-même. Tu as réagi dans un premier temps, il aurait pu être plus direct, il ne l'a fait pas fait. Tu as eu une autre opportunité, tu as évolué. C'est tout. Ne commence pas à te justifier sinon tu ne t'en sortiras jamais!

- Et s'il ne veut plus qu'on soit amis par la suite?

- Alors tant pis. C'est un risque à courir. Tu ne peux être responsable que de toi Tecna. Dis-lui les choses comme tu les ressens. Le reste lui appartient. Tu n'as pas à gérer ses frustrations pour lui. Même si tu l'aimes bien.

La fée de la technologie sourit à son amie.

- Merci Stella.

- De rien, tu sais que tu peux venir me voir quand tu veux.

Stella posa sa main gauche sur son épaule.

- Allez va, c'est un mauvais moment à passer. Tu me raconteras?

- Stella!

- Tu sais que je suis toujours avide de potins. D'ailleurs, qu'est-ce que tu mijotes avec Timmy?

- Ça, ma grande, tu verras cette après-midi.


Au rez-de-chaussée de la tour Anders & Cie, trois jeunes femmes attendaient l'ascenseur. L'une d'entre elles ne pouvait s'empêcher de trépigner sur place. A ses côtés, celle en fauteuil flottant souriait, amusée par sa réaction. Seule demeurait sérieuse la troisième.

- Vous êtes sûres que c'est bien sérieux?

- Quoi? D'aller voir une amie un samedi après-midi? Bien sûr que ça l'est! Les samedis: c'est fait pour se détendre.

- Mais à quatre mois de l'examen…

- Iris! s'exclama finalement Eva, arrête!

Grâce aux commandes incrustées dans les accoudoirs de son fauteuil, Inès fit bouger ce dernier de gauche à droite de telle sorte d'heurter doucement les jambes de ses deux camarades.

- Les filles, on se calme. On ne va pas gâcher notre première visite chez Tecna pour si peu non?

- T'as raison. Bien que je ne sois pas sûre qu'Iris saisisse l'importance de ce moment pour moi.

- Mais…

Iris lui lança un regard bouleversé qu'Eva feignit d'ignorer. Comme elle l'avait convenue avec Tecna, elle venait voir son projet pour le salon des innovations technomagiques. Etant donné qu'elle lui avait part de ses craintes de manquer de temps, elle avait pris l'initiative d'inviter Inès. Et, pour une raison quelconque, Inès avait convié Iris.

Cette première fois chez Tecna se transformait en réunion de groupe. Ça lui gâchait son plaisir surtout qu'elle ne s'était jamais sentie très proche d'Iris. Elles ne se voyaient que durant les sorties de groupes et ne partageaient pas vraiment d'intérêts communs. Puis… Elle avait toujours été un peu jalouse du fait qu'elle soit la seule à pouvoir se rendre chez Tecna.

Inès, qui n'appréciait pas voir les choses s'envenimer, intervient une nouvelle fois.

- Eva: ne crache pas ta frustration sur Iris. Tu sais bien que si Tecna avait eu son mot à dire, elle ne t'aurait jamais empêché de venir la voir. Je suis prête à parier qu'elle t'aurait laissé squatter.

La jeune femme ria en prononçant ses derniers mots ce qui détendit ses amies. Il n'était pas difficile de se représenter Eva passer plusieurs jours chez des personnes de son entourage. Inès l'avait dépanné plusieurs fois ainsi que Kumi. La seule à qui elle n'avait jamais demandé: c'était Iris. Mais son père était diplomate, il était évident pour elle que cela n'aurait pas été possible.

Inès vit, du coin de l'œil, Iris se détendre.

Lorsqu'Eva lui avait proposé de faire un tour chez Tecna, elle avait tout de suite pensé à l'inviter à son tour. Elle avait remarqué qu'Iris se sentait isolée par rapport au reste du groupe. Ce n'était pas intentionnel. Tous pensaient qu'elle préférait être seule comme Kumi qui ne participait pas toujours à tout ce qu'ils organisaient. La vérité, c'est qu'Iris était plutôt timide. Jusqu'à cette année, elle suivait régulièrement son père dans ses déplacements diplomatiques ce qui la faisait rater les cours et des sorties de groupes. L'intégration n'avait jamais été complète pour elle. Cela la mettait un peu à part.

L'ascenseur finit par arriver et les trois jeunes femmes embarquèrent à l'intérieur. Inès et Eva découvrirent la vue panoramique lors de leur ascension. Vue dont Iris ne se lassait guère non plus.

Les quarante étages furent avalés en un clin d'œil et les portes s'ouvrirent sur un magnifique hall en marbre blanc et une Tecna toute sourire accompagnée d'une de ses amies de Magix.

- Eva! Bienvenue chez moi!

Eva bondit hors de l'ascenseur. L'excitation avait atteint son comble.

- Je n'en reviens pas! J'y suis enfin ! C'est super beau! Rien que l'entrée, l'ascenseur: j'adore!

Tecna rigola de bon cœur de même que Musa avec qui elle discutait en attendant que son amie n'arrive. Cela dit, son rire s'estompa lorsqu'elle se rendit compte de la présence de plusieurs autres personnes.

- Oh, tu as amené Inès?

La fée de la technologie avait prononcé ces mots à haute voix. Iris était sous le choc. Il arrivait à Tecna de manquer de tact mais, la façon dont elle avait prononcé cette phrase sous-entendait clairement, à ses yeux, qu'Inès n'avait rien à faire ici.

L'intéressée ne s'en offusqua pas, se contentant de faire avancer son fauteuil dans l'entrée.

- Oui, on a voulu te faire une surprise. Attention Tecna, ce genre de phrases peut être vexant.

- Oh, pardon.

Inès lui sourit. Elle semblait très calme si bien qu'Iris, Musa et Eva de la trouver incroyablement compréhensive.

Iris sortit, elle aussi, de l'ascenseur et tout le monde se salua avec cordialité. Puis, ils prirent la direction du salon car, selon les dires de Musa, Tecna et Timmy avaient une annonce à leur faire.

- Ouh, tout cela semble très officiel. Y aurait-il un mariage de l'air? plaisanta Eva.

La grimace que Tecna eut le mérite de mettre un terme définitif au malaise subsistant à sa maladresse.

Les Winx, les spécialistes ainsi qu'Iris, Eva, Valencia et Inès étaient rassemblés dans les différents fauteuils et canapés du salon.

Lucio avait, soudainement, décidé d'aller étudier dans sa chambre. Une piètre excuse car ses sœurs connaissaient son aversion pour les révisions. Il était clair qu'il commençait à y avoir beaucoup trop de monde pour lui.

Tecna et Timmy se tenaient debout face à leurs très nombreux invités. Derrière eux: le mystérieux sac qui avait tant intrigué les visiteurs continuaient à attiser la curiosité. C'était l'heure de la grande révélation.

- Hum… Alors… Bonjour tout le monde. Commença Timmy.

- On s'est déjà tous vu Timothy! Accouche.

- Riven!

- Ce n'est pas de ma faute si Tecna et Timmy ne savent pas aller droit au but quand il s'agit de nous expliquer des choses. Ils se perdent toujours en grands discours.

Pour une fois, l'ensemble du groupe sembla d'accord avec Riven. Les deux spécialistes de la technologie avaient l'art de se perdre en explications à leur, parfois, grand désespoir.

- Excusez-nous mais, une présentation, ça se prépare, rétorqua Tecna qui voulait également prendre la défense de son petit copain.

- Tecna, intervient Stella, tu te souviens de ce qu'on a dit à l'arcade? Dis les choses simplement, explique-nous ensuite en détails. Okay?

La jeune femme hocha la tête se remémorant une conversation qu'elle avait eu avec la fée du soleil et de la lune durant leur partie de la veille. Elle capta le regard de Timmy, cherchant son approbation. Il lui fit un signe de tête.

«Bien, gardons-le côte professionnel pour le jour j.»

Elle se lança :

- Timmy et moi participons au concours des innovations technomagique cette année et on va vous montrer notre projet.

Quelques cris d'étonnements se firent entendre au niveau des Zénithiennes présentes. Les autres demeurent quelque peu interdit. Ce fut au tour de Timmy de leur placer le contexte.

- Ce concours se déroule durant le Salon de la technomagie et…

- L'emporter ou gagner un de prix spéciaux du jury garanti le financement intégral du projet ainsi qu'une grande visibilité, l'interrompit Eva.

- Vous avez l'air surexcitées, observa Flora.

- A raison, le salon de la Technomagie est une institution sur Zénith. Un des plus grands événements existants.

Les yeux de Tecna pétillaient.

- C'est donc un grand challenge pour vous. Félicitations les gars.

Brandon applaudit le couple bientôt accompagner du reste du groupe. Tecna etTimmy parurent gênés. Lorsque l'assemblé recouvra son calme, Timmy s'interrogea.

- Pourquoi nous applaudir? On ne vous a rien montrer.

- Vous méritez déjà des félicitations pour vous lancez un aussi grand défi, justifia Helia, goupiller études et création: c'est loin d'être quelque chose de facile.

- Cela expliquerait vos très nombreux rendez-vous ces derniers mois. Moi qui croyais que Timmy devenait romantique, le taquine Brandon.

- Mais, je le suis.

- Oui, on est souvent sortis juste pour sortir. Enfin, de base, c'était l'idée… mais…

Tecna fit une légère grimace. Leurs soirées «romantiques» se concluaient souvent à travailler sur les projets de l'un ou l'autre ou, dans ce cas-ci, leur projet commun. Leurs cerveaux étaient en émulsion lorsqu'ils discutaient ensemble. C'était plus fort qu'eux mais c'est ce qui faisait leur force. Se côtoyer les poussait à se dépasser.

Ce constat fit rire leurs amis.

Afin de mettre fin aux taquineries, Timmy et Tecna hissèrent ensemble le grand sac hermétique sur la table à côté de la partie du prototype, recouvert d'une couverture, qu'elle avait tâché d'améliorer ce matin. Impossible, pour leurs amis, d'en deviner le contenu.

Un silence respectueux se fit. Chacun attendait que l'un des leurs nerds préférés fassent le premier pas.

Visiblement, c'était à Tecna de s'exprimer la première. Timmy la regardait d'une manière qui se voulait encourageante mais la jeune femme semblait comme intimidé.

- Allez Tec! l'encouragea Layla, tu peux le faire!

- Ouais, tu as déjà fait un exposé devant Griselda, plaisanta Stella, à côté: c'est de la rigolade.

- Oui puis, une personne qui ose dire à monsieur Mateson que ses cours sont insipides ne devraient pas avoir peur pour si peu.

Les regards convergèrent d'Inès. Tecna ouvrit de grands yeux.

- Comment tu es au courant? Aucun de vous n'était dans ma classe!

- Tu penses que, lorsqu'une des meilleures élèves de l'année sort une telle dinguerie, ça passe inaperçu? ricana Eva, tout le monde en a parlé pendant des semaines! Évidemment qu'on est tous au courant.

- Tecna, on a besoin de contexte, intervient Riven pour qui l'anecdote paraissait très croustillante pour une fois, tu as manqué de respect à un professeur?

La fée de la technologie leva les yeux au ciel.

- Mateson est un professeur de physique et mécanique. Ses cours étaient très barbants au point que je me suis, un jour, endormie durant l'un de ses cours. Mécontent, il m'a réveillé assez brutalement en me demandant s'il ne me dérangeait pas trop.

- Typique, marmonna Bloom qui avait déjà vécu une expérience similaire à Alféa.

- Je lui ai répondu que ça ne me dérangeait pas d'avoir été réveillé mais que j'étais dérangée par sa façon d'enseigner.

Des réactions se firent entendre ci et là.

- Que s'est-il passé ensuite?

- Il n'a pas su quoi répondre. Puis, ça a été la fin du cours. Je n'y ai plus repensé jusqu'à ce que la directrice me convoque dans son bureau. Elle m'a demandé de faire des excuses à mon professeur et à exiger que je reste à l'infirmière jusqu'à la fin de la journée.

- Pourquoi?

Tecna haussa les épaules.

- Ce n'est pas très logique. Soi-disant que j'avais l'air très pâle et qu'il n'y avait rien d'étonnant à ce que je me sois endormie au milieu du cours. Je n'étais pas d'accord mais elle ne m'a pas laissé retourner en classe.

- Et pour monsieur Mateson?

- Je ne lui ai pas présenté d'excuses vu que c'était la vérité. Je ne suis pas la seule à la dire qu'il est ennuyant. Il faut savoir accepter la critique.

Les spécialistes bouffèrent de rire tandis que les Winx échangèrent des regards entendus. Cela ressemblait bien à la Tecna qu'elles connaissaient et fréquentait depuis bientôt trois ans.

De son côté, raconter cette anecdote, sans rapport aucun avec leur projet, avait détendu Tecna. C'était curieux, elle ne comprenait toujours pas pourquoi la directrice avait exigé d'elle qu'elle se repose au lieu de retourner en classe. Cela dit, la plupart de ses amis ci-présent semblait avoir saisit la logique de cette mise à l'écart. Elle le voyait dans leurs yeux. Elle devrait leur demander de plus amples explications une fois son introduction achevée.

- Timmy et moi-même avons hésité entre plusieurs types de projets. Comme la plupart d'entre vous le savent déjà: Timmy créer déjà de nombreux logiciels et programmes informatiques de son côté. Désormais, il commence à créer des petits appareils technos magiques. De mon côté, j'ai déjà fabriqué quelques gadgets. Ensemble, on a aussi créé un portail inter dimensionnel bien que ce genre d'appareils existent déjà…

Les regards un peu ennuyés de Riven, Stella et Bloom poussa Tecna se dépêcher d'aller à l'essentiel.

- Nous voulions nous lancer dans un projet plus concret. Plus proche des gens. Vous vous souvenez de ma coccinelle pouvant vous faire un rapide premier diagnostic? C'est une version simplifiée d'un modèle déjà existant. Tout est parti de là. On s'est demandé ce qui n'existait pas encore dans le domaine médical et auquel la technomagie pourrait beaucoup apporter.

La jeune femme prit une grande inspiration avant de fixer toute son attention sur Inès.

- Notre invention est…

Elle marqua un arrêt. Son cœur battait très vite d'un coup mais il fallait qu'elle aille jusqu'au bout.

- Un exosquelette médicalisé. Sa fonction première est d'aider les personnes atteintes de certaines maladies neurodégénératives à se mouvoir plus aisément et son but, à terme, est d'aider à ralentir la progression de ces dernières et, pourquoi pas, de rendre sa pleine mobilité aux malades.

- Enfin, ce serait un noble but à atteindre, intervient Timmy, on n'a pas encore pu effectuer de tests réels sur une personne malade et…

Inès restait abasourdie alors que tous les regards convergeaient vers elle. Tecna la fixait. La jeune femme ne savait pas quoi penser. Avait-elle bien entendu? Son copain et elle avait créer une machine qui… l'aiderait? Elle?

- Inès, tu es l'inspiration du projet. Est-ce que tu accepterais de tester notre invention?

- C'est… C'est une blague? articula péniblement la jeune femme les yeux humides.

- Non, poursuivit-elle, tes parents sont au courant. Ils nous ont fournis toutes les informations physiologiques nécessaires à la réalisation du prototype. Il est fait sur mesure pour toi.

- Je…. Je sais pas quoi dire c'est…

Inès était sous le choc. Jamais elle n'aurait cru qu'un jour quelqu'un aurait eu l'idée de créer quelque chose capable de l'aider. Retrouver toute sa mobilité, même la magie ne pouvait rien pour elle et Arcadia seule savait à quel point cette dernière pouvait être puissante. Elle-même avait tâché de se renseigner auprès de Tecna lorsqu'elle était partie étudier à Alféa. La magie étant minime sur Zénith, elle ignorait s'il existait, dans un autre royaume, une force assez puissante pour lui rendre ce qu'elle perdait peu à peu. Elle ne fut pas si étonnée de recevoir une réponse négative de sa part. Bien que la magie permît parfois, certains miracles: elle ne pouvait être contre-nature. Rare était ceux dotés de pouvoirs de guérisons et, ces derniers, étaient limités. La magie médicale pouvait réparer un membre cassé. Elle ne pouvait empêcher le corps de s'auto-détruire de façon «naturelle». Certaines maladies resteraient donc incurables. C'était ainsi. Elle s'était fait une raison. Elle savait que bientôt, elle perdrait totalement l'usage de ses mains. Elle n'avait déjà plus de force pour tenir une manette. Elle jouait du bout des doigts sur son accoudoir connecté que Tecna et Eva lui avaient bidouillé il y a quelques mois. Bientôt, ce serait à son visage d'être touché, puis ceux de son cou, de son dos, … Elle savait qu'elle finirait sa vie allongée, paralysée et qu'elle vivrait sans doute moins longtemps que ces amis. Peut-être même qu'elle ne survivrait pas à ses parents.

Elle s'était faite à l'idée.

Mais… Peut-être que…

Pouvait-elle encore s'autoriser un espoir?

- Ne dit rien encore. On a fait des simulations mais c'est tout… On ne sait pas si cela marchera.

- Le fait que vous ayez pensé à moi Tecna, c'est déjà beaucoup, je t'assure…

La jeune femme aurait bien aimé avoir encore assez de force dans la main pour la soulever et essuyer ses larmes. Elle pleurait rarement en dehors du cercle privé. Non pas qu'elle était une dure à cuire mais simplement parce que ce n'était pas pratique. Elle avait sa pudeur et c'était plus simple de demander à sa mère de l'aider à se moucher qu'à un passant dans la rue.

Iris, anticipant cela, sortit un mouchoir et se hâter d'essuyer ses larmes. Elle lui fit un petit clin d'œil. Inès la remercia.

- Bon, dit-elle une fois remise de son émotion, qu'est-ce qu'on attend? Testons la bête!

- Commençons par le commencement. Comment est-elle censée la mettre? demanda Eva.

- Le mieux, suggéra Timmy, c'est que tu sois allongée.

- On peut aller faire ça dans la chambre de mes parents, ajouta Tecna en désignant la porte près de l'escalier.

- Okay, c'est parti mon bolide!

Inès enclencha son fauteuil volant et prit la direction indiquée par son amie. Tecna se pencha vers le sac et en sortit plusieurs tubes de diamètres différents. Certains ne semblaient pas plus épais que de la ficelle. On aurait dit qu'ils étaient faits d'acier ou de métal. C'était difficile à dire pour des néophytes. L'un des tubes sembla être un peu coincé dans le sac. A la grande surprise de tout le monde, Tecna le plia aussi facilement qu'on le ferait avec du plastique.

- Iris, Inès, dit-elle une fois qu'elle eut sorti toutes les parties de l'exosquelette, je vais avoir besoin de votre aide. Timmy, tu prépares le reste?

- Pas de problème.

Iris et Inès se levèrent, prirent certaines parties de l'exosquelette en main et disparurent dans la chambre des parents de Tecna à la suite d'Inès.

L'interrogatoire commença pour Timmy.

- Pourquoi elles et pas nous? demanda d'abord Stella, un peu vexée.

- Pour notre prototype, il serait idéal qu'il soit collé au plus près de la peau. Inès sera plus à l'aise de faire l'installation avec des personnes qu'elle connait.

- Timmy, je ne comprends pas: le sac était très lourd quand on le portait mais le matériel que Tecna vient de prendre semblait bien léger.

- C'est normal Sky. On a opté pour un matériau léger et souple pour l'exosquelette. Ce qui t'a paru lourd…

Timmy s'interrompit pour sortit du sac plusieurs boitiers.

- C'est tout ce qui va à côté.

Inès était allongée sur le grand lit de la chambre. Vêtue uniquement de ses sous-vêtements, elle avait donné l'autorisation à ses amies de la manipuler comme bon leur semblait pour lui installer l'exosquelette.

Cela n'avait, en soi, rien de sorcier selon les dire de Tecna. Il y avait un peu de magie là-dedans. Elle avait voulu leur expliquer mais Iris, Eva et elle-même n'avaient pas tout compris. Qu'importe: elle lui faisait confiance. Comme à Iris et Eva qui l'avaient maintenu assisse pour placer l'appareil dans son dos et qui, maintenant, tâchait de manipuler au mieux ses bras et ses jambes.

Inès se laissait faire. Elle n'avait pas le choix. Chaque jour depuis près de dix ans, on se chargeait de sa toilette, on l'aidait à se changer. Et, comme à chaque fois, elle laissait son esprit voyager le temps que cela passe.

Parce que, elle restait une jeune femme de dix-huit ans malgré tout et, ce genre de situation, ça avait de quoi la gêner. Elle tâchait, dès lors, de se focaliser sur des choses agréables.

Aujourd'hui, son cerveau dériva naturellement sur son parcours.

Depuis son enfance, elle souffrait de cette maladie rare qui lui faisait perdre, petit à petit, l'usage de ses muscles.

Jusqu'à ses cinq ans: tout allait bien. Son développement était celui de n'importe quel autre enfant. Elle marchait, courait même. Puis, tout à changer. Elle avait commencé à ressentir des fourmillements dans les jambes et perdait facilement l'équilibre.

La suite fût très rapide. Trop rapide. La vie lui avait comme coupé l'herbe sous le pied. Sa capacité à marcher à utiliser ses membres inférieurs avait disparu aussi rapidement qu'elle ne s'était installée dès l'âge de six ans.

Inès avait dû passer une batterie d'examens avant que les médecins ne posent un diagnostic sur son mal.

La jeune femme n'avait pas retenu le nom barbare de la maladie qui la paralysait progressivement. Tout au plus lui avait-elle prêté le surnom de «Barnabé» car elle trouvait ça plus facile à prononcer… Et moins triste également.

Selon les médecins, le problème se situait dans son cerveau qui perdait, progressivement, la capacité d'envoyer des informations à son système nerveux. De fait, ses muscles n'étaient plus sollicités et s'atrophiaient.

Une fois le diagnostique posé, elle avait pu bénéficier de certains soins et traitements qui ralentissaient l'inéluctable. Un jour: elle n'aurait plus de force. Au sens propre du terme. Tout ses muscles seront atrophiés et elle mourrait. Comment exactement? Elle l'ignorait. Quel organe important la lâcherait en premier? Au moins, à l'instar des autres, il lui restait encore une part d'inconnue dans sa mort.

Sa maladie n'avait jamais été un frein pour sa scolarité.

La tête d'Inès avait toujours très bien marché et, pour le reste, elle avait pu trouver des solutions. Ses forces diminuant progressivement dans le haut de son corps: elle s'était habituée à travailler avec ses yeux. Elle employait une reconnaissance faciale qui analysait ses mouvements oculaires sur le clavier pour écrire. Ce qui lui permettait de suivre les cours sans aucun problème.

Elle avait toujours été pleine de résilience vis-à-vis de sa propre situation. Cependant, elle se trouvait assez en peine lors d'activités plus physique

Les cours de sport, qui n'était plus légion au fur et à mesure de années lycée, étaient pour elle une grande torture. Elle devait se tenir sur le côté, regarder les autres faire. Cela la ramenait aux capacités qu'elle avait perdu. Comme courir. Ses parents lui avaient assurer que, dès lors qu'elle avait su marcher, elle s'était mise à courir dans tout leur appartement. Elle aurait tant aimé s'en souvenir malheureusement, elle était trop jeune à l'époque. Seules quelques vidéos pouvaient témoigner de ces petites choses ordinaires qui ne lui étaient plus possible. Et c'était une torture pour elle.

Inès et Tecna s'étaient rencontrées à l'âge de dix ans. Leurs deux classes s'étaient mélangées pour une activité commune dont Inès ne souvenait, à ce jour, plus de la teneur. Tout ce dont elle se souvenait avec précision, c'est que le travail se faisait en binôme choisis par leur professeur, qu'il fallait colorier quelque chose à un moment donné et qu'Inès avait dû renoncer à le faire à cause de la faiblesse de ses poignets. Son binôme s'était mis à pester à haute voix si bien qu'il avait attiré à lui l'attention d'une fille de sa classe.

- On échange, lui avait-elle tout simplement dit.

- Merci Tecna! Tu ne peux pas savoir comme tu m'aides.

- Tu es trop crétin pour comprendre que c'est elle que je souhaite sauver de ta stupidité.

Le jeune garçon s'était vexé, avait pesté mais le regard mauvais de leur camarade aux cheveux magentas fit taire, rapidement, ses protestations. La nouvelle venue n'avait pas lancé un regard à Inès et s'était emparé du marqueur afin de poursuivre le travail entamé.

- Merci. Pour ce que tu lui as dit.

- Ne me dis pas merci comme si j'essayais d'être gentille, ce n'est pas le cas.

- Tu es quoi alors?

- Honnête. Maxim est un crétin. Tout le monde le sait, personne ne le lui dit jamais. Je suis sa déléguée, je me devais de lui en parler et tu m'as donné une bonne occasion de le faire.

Cette réponse avait quelque peu déconcerté Inès à l'époque. Avec le recul, elle avait compris que Tecna avait du mal avec les remerciements et que, le jour de leur rencontre, cette dernière lui était bien venue en aide.

Un peu comme aujourd'hui finalement.

- Voilà, c'est prêt.

- Ouf, ce n'est pas trop tôt. Ça va Inès?

La voix d'Iris la sortit de ses pensées.

- Oui, oui.

- Tu es sûre? Tu n'as pas dit un mot depuis tout à l'heure.

- Oh, c'est juste que j'étais… perdue dans mes pensées. Je le fais souvent quand… J'ai rien d'autre à faire, plaisanta-t-elle.

Ses amies lui sourirent puis Eva posa LA question.

- Bon, alors, comment fonctionne cette invention miraculeuse?

- Il va falloir qu'on retourne dans le salon pour faire fonctionner l'exosquelette.

- Super mais, on pourrait me rhabiller d'abord?

- Qu'est-ce que c'est ça Timmy?

Le spécialiste tenait, dans sa main, deux petits appareils semblables à des galets bien lisses parfaits pour des ricochets. Sur la table basse du salon, trois boitiers et une sorte de trousse à outils étaient disposées.

- Ça, dit-il, c'est ce qui va permettre à Inès de diriger l'exosquelette.

- Tu peux nous éclairer?

- Inès souffre d'une maladie qui perturbe la communication entre son cerveau et son système nerveux. Tecna et moi-même avons cherché un moyen de transmettre directement l'information de son cerveau à ses muscles. Ses électrodes, poser sur sa tête, sont censés captés l'information du mouvement qu'envoie le cerveau.

- Auquel l'exosquelette réagira!

- En quelque sorte Flora. En fait, l'idée est plutôt que l'exosquelette stimule les muscles. Cela apporterait un soutien à Inès pour se tenir debout et se déplacer mais également de recouvrir peu à peu ses capacités.

- L'exosquelette remplace le système nerveux d'une certaine manière…, médita Bloom.

- Je ne suis pas sûre de comprendre, intervient Valencia, tu veux dire que la maladie d'Inès peut être guéri?

- C'est un bien grand mot. Avec Tecna, on a étudié beaucoup de donnés. On a remarqué que, dans le cas de patients comme Inès, la simulation et l'entretien régulier des muscles par des kinés permettaient de ralentir la progression de la maladie. Dans le cas de séances plus fréquentes et d'exercices adaptés, certains retrouvaient de la mobilité perdue. Le fait est que ce genre de suivi coûte très cher dans la plupart des royaumes de la dimension magique. On s'est dit que ce serait bien d'avoir un dispositif médical permettant une stimulation quotidienne.

Des bruits se firent entendre du côté des escaliers. Tecna, Eva, Iris et Inès étaient de retour. L'exosquelette était pratiquement invisible sur la jeune femme. Seule les tiges métalliques dépassant de ses manches et courant sur ses doigts témoignaient de sa présence.

- Tu commences les explications sans nous?

- On est curieux Tecna. Ne lui en veut pas! le protégea Brandon.

- Ne vous inquiétez pas. J'ai résumé les grandes lignes aux filles de mon côté.

- Oui, j'étais curieuse d'en comprendre le fonctionnement, intervient Inès, alors ce sont ses boitiers qui vont vous permettre de savoir si votre invention améliore vraiment mon état?

- Ah, c'est à ça que servent ces boites…

- Oui, en effet Inès. Je n'avais pas encore terminé l'explication ici. On a pris du temps à tout sortir et, moi, à configurer.

- On a failli mourir d'ennui en vous attendant, plaisanta à moitié Stella.

- Nous avons trois boitiers. Le premier nous permettra de vérifier si l'ensemble de l'exosquelette est opérationnel, détecter d'éventuelles dysfonctions. Le second est celui qui nous aidera à gérer les modes de l'exosquelette qui sont, pour le moment, «assistance complète» et «assistance partielle» avec des degrés variés. Enfin, le dernier boîtier veille au bon fonctionnement des récepteurs.

- Assistance complète et partielle?

- Le mode d'assistance complète, précisa Tecna, permettra à Eva de se déplacer sans avoir à fournir le moindre effort physique. Concrètement, ces muscles ne seront en rien stimuler. Cela veut dire qu'il remplira juste un rôle de fauteuil mais debout. Le second mode à pour objectif premier de stimuler ses muscles. L'assister donc suffisamment pour qu'elle puisse se déplacer mais tout en poussant, de manière progressive, ses muscles à retravailler.

Inès parut quelque peu nerveuse alors que Timmy se mit à allumer les boitiers. Et si ça ne marchait pas? Si même le mode d'assistance complète ne lui permettait pas de tenir debout? Ce serait une déception pour elle mais également pour ses parents et surtout pour Tecna et Timmy qui ont travaillé si dur pour ça.

Comme si elle lisait dans ses pensées, Tecna, qui s'était approchée d'elle pour lui poser les électrodes sur la tête lui chuchota:

- Si ça ne marche pas, on testera d'autres choses.

Rassurée, la jeune femme hocha légèrement la tête. Elle s'étonna ensuite en constatant que les électrodes se maintenaient en place assez aisément.

- C'est normal. C'est grâce à la magie intégrée dans l'appareil. Comme ça, pas besoin de matériels supplémentaires pour les faire tenir. Comme pour l'exosquelette, ils s'adaptent à ton état physique.

- Tu pourras le mouiller: c'est étanche et ça ne risque pas non plus de se détacher. Tout ses paramètres sont pris en compte et la magie s'adapte.

- Génial… murmura Inès.

Le reste du groupe semblait également très impressionnés. Chacun y allait de son petit commentaire oubliant presque que le premier test n'avait pas encore débuté. Penchés sur leurs petits boitiers, Timmy et Tecna étaient comme coupés du monde, ils discutaient du réglage de différents paramètres dans une langage codé qu'ils étaient les seuls à comprendre.

Inès se sentit de plus en plus détendue au fur et à mesure que les minutes passèrent. Valencia s'était déplacée pour se mettre à côté d'elle et elles se mirent à discuter ensemble. Un bon quart d'heure s'écoula sans que les conversations ne se tarissent et sans que personne ne montre le moindre signe d'impatience.

- Bon! C'est parti! Inès, on va enclencher la première phase de test. On va commencer par l'assistance complète. Seule ta tête va travailler. Tu vas devoir penser à ce que tu voudrais que ton corps fasse pour se mettre en mouvement. Tu es prête?

La jeune femme hocha la tête tout en avalant la boule qui s'était soudainement formée dans sa gorge.

Elle ferma les yeux. Elle devait penser à bouger. Oui, se lever, marcher…

Se lever et marcher.

Se lever…

Et marcher…

Se lever.

Elle ouvrit les yeux: rien n'avait bougé.

- Bon… ça ne donner rien pour l'instant. C'est peut-être lié aux électrodes.

- Non, bizarre, ils sont branchés pourtant. Je ne détecte pas d'anomalie.

Tecna et Timmy semblèrent un peu inquiets. Ils devaient penser que leur invention était encore loin d'être au point.

Inès paniqua. Ce n'était pas leur faute. C'était de la sienne. Et pour cause. Cela faisait des années qu'elle ne bougeait plus. Elle ne savait plus comment ordonner à ses jambes de se mouvoir par la force de la pensée. Pour ne pas devenir folle à tenter de commander un corps qu'elle ne maitrisait pas, elle s'était forcée à oublier quelles démarches suivre. Pour rendre son handicap plus acceptable. C'est plus facile de se dire qu'on a coincé parce qu'on n'a pas reçu le plan, la règle du jeu que d'admettre qu'on est plus capables de bouger.

Il fallait qu'elle se concentre plus pour retrouver cette sensation de la marche qu'elle n'avait plus éprouvé depuis longtemps.

Elle ferma les yeux et tâcha de se replonger dans le passé, dans ses premières années de vie où se mouvoir n'était pas une difficulté. Elle avait beau ne pas en avoir de souvenirs précis: le corps n'oubliait pas n'est-ce pas?

Il était seulement rouillé.

Se souvenir, se souvenir.

Des images floues lui revinrent en mémoire.

Et des exclamations lointaines lui parvinrent aux oreilles.

Elle ouvrit les yeux et fut saisit d'étonnement.

Elle était debout!

Elle s'était mise debout!

- Génial! s'exclama Valencia qui avait sorti, dont ne sait où, son appareil photo.

- Je suis tellement contente pour toi!

- Eva, tu pleures?

- Non…

Inès sourit à ses amies avant de tourner la tête vers Tecna. Cette dernière regardait les écrans avec son copain. Ils avaient tout deux l'air satisfaits et soulagés.

- Désolée de vous avoir fait une frayeur. J'avais un peu oublié comment faire, plaisanta la jeune femme pour éviter de se faire submerger par l'émotion.

- C'est… ce n'est rien, répondit simplement Tecna tout en évitant de croiser son regard, si cela a pris du temps, c'est parce que les signaux de ton cerveau étaient assez faibles à détecter. C'est peut-être dû au manque de stimulation de cette zone. Timmy, tu penses qu'il y aurait un moyen d'affiner la sensibilité de nos électrodes ?

- Hum… Oui, c'est faisable. Mais: est ce que le problème se trouve vraiment là? La faiblesse du signal envoyé par le cerveau n'est peut-être pas du au manque de simulation, peut-être que c'est tout simplement une caractéristique de la maladie. Pour ce qui est de l'aspect purement médical: on navigue en terrain inconnu. Même si on a effectué des recherches de notre côté: il nous faudrait l'opinion d'un spécialiste en la matière.

L'air sérieuse, Tecna hocha la tête. C'était là toute la difficulté de leur projet. Il leur imposait d'avoir des connaissances pointues dans un domaine qu'ils ne maitrisaient pas. Bien qu'ils en eussent conscience au début, aucun d'eux n'avait réalisé l'ampleur de recherches que cela leur demanderait en plus de la recherche de matériaux, conception de leur prototype, réglages, etc. Ils ne seraient jamais prêts à cent pour cent pour le jour J. Ils le réalisaient pleinement désormais.

- Inès: essaye de marcher pour voir.

- Riven?

- Quoi Riven? C'est pour ça qu'ils ont construit cet exosquelette. Ils ne sauront jamais s'ils ont totalement réussi sans qu'elle tente le coup!

Inès répondit par l'affirmative. Ce garçon était un peu brut de décoffrage mais il ne perdait pas le nord.

Elle baissa la tête, se concentrant sur sa jambe droite.

«Bouge» pensa-t-elle.

Rien.

«Bouge»

Rien

«Allez, remue!»

Toujours rien.

«Ne serait-ce qu'un tout petit peu! S'il te plait!»

Quelques secondes passèrent. Un silence de plomb régnait dans la salle de séjour. Silence qui fut interrompu par un petit «ah» lâché par Timmy devant son écran suivit d'un mouvement.

Un mouvement qu'Inès n'aurait pas cru possible ce matin même.

Sa jambe droite se souleva du sol. La suite fut très rapide: le corps d'Inès bascula légèrement en avant et la jeune femme se sentit tombée tandis que deux mains s'agrippèrent à ses épaules afin de la retenir.

- Okay, l'équilibre, ce n'est pas encore ça, dit Brandon.

- Merci… J'ai… J'ai pas compris.

- Pas de problème. Tu vas voir, ça va venir. Continue d'essayer, je reste derrière au cas où.

- Merci.

Inès réitéra l'expérience. Elle fit deux pas supplémentaires puis fondit en larmes.

Ça y est: elle marchait!


Bonsoir bonsoir !

Dans ce chapitre, vous avez découvert le grand projet de Tecna et Timmy ! Eh ben, quelle galère pour moi ! Vous voyez, quand vous écrivez une histoire, vous vous dites : "Tiens, ce serait trop génial que mon personnage fasse ceci ou cela" alors vous vous lancez là-dedans puis vous réalisez soudainement que c'est vous qui devez lui faire faire ces choses-là. Ben, c'était mon cas.

Ouais, j'étais super emballée par le projet de Tecna et Timmy mais j'avais zappé que mes connaissances dans le domaine médical était plutôt restreinte. Mazette, je sais qu'il n'est pas nécessaire d'être pointilleux ! C'est une fanfiction après tout et un monde fictionnel mais tout de même. C'est un de mes problèmes, c'est que je tiens à ce que les choses soient parfaites ou, du moins, logique. Fidèle à la réalité. Autant dire que je me suis mise des bâtons dans les roues pour cette partie de l'histoire.

La maladie d'Eva est "inspirée" (drôle de terme à employer pour parler de maladie") de celle de Parkinson et de la sclérose en plaques. Et, je me rends compte que j'ai une très grande méconnaissance de ces deux maladies car, j'ai effectué des recherches, et il en résulte que la façon dont elles "fonctionnent" sont différentes de celle que j'imaginais. Ouais... Bizarre, bizarre comme note d'auteur n'est-ce pas ? Voyez-vous, ma grand-mère souffre de Parkinson depuis des années. J'ai souvent demandé des explications à ce sujet, je voulais savoir ce qu'il se passait au niveau du cerveau de ma mamie, tout ça. Aujourd'hui, je me rends compte qu'on m'a toujours grave simplifié le tout.

La rédaction de ce chapitre aura eu le mérite de me le faire réaliser. J'ai lu des choses supers intéressantes mais je manquais de temps pour vraiment tout comprendre et le retranscrire ici.

Ne cherchez donc pas. La maladie d'Eva n'est pas une maladie "réelle" (du moins, il me semble) mais possède des familiarités avec certaines existantes. Et, bien entendu, ne croyez pas tout ce que j'ai raconté sur la stimulation des muscles, tout ça, tout ça, ... Je me demande si c'est pas une aberration médicale tout ce que j'ai écris XD !

Enfin, l'important, c'est d'y croire. Ne serait-ce pas magnifique d'avoir une telle machine ?

Je suis bien contente de la partie Stella/Tecna de ce chapitre. Je suis très déçue de ne pas avoir réussi à caser les scènes de Gamma Game Zone. Sachez, en tout cas, qu'elles sortiront un jour et que ces dernières ont une influence sur la dynamique de groupe (quoi que, à part là avec Tec et Stel, on ne le ressentira pas vraiment dans cette fanfiction).

So, voici voilà.

Deux chapitres en un mois : c'est pas beau ?

Je suis en pleine rédaction du chapitre 34. Le 33 est déjà fini :D

Par rapport à la dernière mise à jour : j'ai retrouvé une certaine forme au niveau du moral. Et j'ai pas mal d'inspiration donc les choses avancent plus vite.

*Contente*

Sur ce, je m'en vais dormir, merci beaucoup de m'avoir lu.

A bientôt pour la suite.

Affectueusement,

Memori Plume