Hello !
On se retrouve aujourd'hui pour un nouveau chapitre pour fêter août. Harry dans le tournois. Harry D. Portgas est dans le tournois. Yup. Cela va promettre. Va-t-il va se laisser faire ou courber l'échine ? Nous allons le savoir bien vite.
Sur ce, en avant pour les commentaires :
kasumikuna : I could tell you the truth. Or maybe lie to you. Telling you it's spoiling. Or just giving you a simple explication of this "game" I have by telling everyone that Marco is dead : nothing in this story is permanent until it's online. I'm currently rewriting a large part of this fic. So, I don't want to tell you an answer that could be different of what will be published at the end. So, if you want to keep riding and give it a try, or let go, it's your choice and I will understrand if it's a goodbye.
lisara-senpai : Parce que je suis une sadique et que j'aime frustrer mes lecteurs ?
Vryst : On verra. Je te renvoie seulement à la réponse que j'ai donné à Kasumikuna, c'est pour ça que je passe mon temps à dire "Marco is dead" ou "Marco is alive" parce que rien n'est certain.
NeferGwen : Tu sauras que 682 sait jouer au poker, ma très chère amie ! / Vu comment c'est partit pour le Witcher aura un tome 2, sinon, ça sera trop lourd à lire sur une seule histoire./ Tu peux espérer ce que tu veux, rallier qui tu veux, mais je redis que j'ai réécrit une partie de l'histoire, donc, rien ne dit que ça se fera. / J'ai des plans pour Thatch, tellement de drama pour notre ami vampire. / Un développement à la Portgas.
TheSepticPuppet: Il n'est pas forcément le favori de tous, mais ils sont mignons, je l'avoue /La poisse du D. doublée à celle des Potter. /On aime Thatch quand il fait les drama queen.
Mimi76lh : Heureuse que mon explication ait été claire et que tu n'attendes plus rien./ Harry Potter a déjà une belle poisse. Rajoute le D. par-dessus. Et tu sais ce qu'on dit, l'espoir fait vivre.
portgasyuwine : C'est mon nom, Sadique. / On va voir s'il va participer ou pas au final, ou s'il va rester à l'école. / Ah bah les pirates vont réagir, on s'en doute. / Oui, vas-y, dis de moi que je suis une sadique, y'avait bien longtemps que je n'avais pas eut droit à ce compliment./ Faut que je finisse le Witcher pour en revenir à cette fiction. J'ai pas oublié tout mes plans. Et faire des économies pour me reprendre la série entière.
CoeurDeGel : Qui veut lire une année tranquille ?
Ceci étant fait, je vous lâche sur ce message : MARCO IS ALIVE !
Sur ce, je vous dis à bientôt !
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Harry se concentra sur sa respiration, se tenant le nez, sentant comme un animal en lui cherchant à s'échapper. Il commençait à voir rouge.
Il n'y eut pas le moindre applaudissement. Une sorte de bourdonnement, comme celui d'un essaim d'abeilles en colère, montait peu à peu dans la Grande Salle. Certains s'étaient levés pour mieux voir l'adolescent immobile sur sa chaise qui se tenait le nez entre ses mains en respirant profondément, à la limite de l'hyperventilation. A la Grande Table, le professeur McGonagall se dressa d'un bond et se précipita pour murmurer quelque chose à l'oreille du professeur Dumbledore qui fronça légèrement les sourcils. Thatch s'était pris la tête dans les mains, masquant son sentiment à tous.
- Harry… Harry, regarde-nous, tu es en train d'hyperventiler, appela Hermione en claquant des doigts à l'oreille de son ami.
Le D. leva les yeux vers la demoiselle, ses iris arborant une étrange teinte métallique et furieuse qui rappelait bien trop l'avada kedavra.
- J'ai pas foutu mon nom dans cette coupe, siffla l'adolescent.
- On le sait, Harry, tu as montré aucun intérêt pour le sujet, sauf pour ce qui est de prendre des paris, rassura Neville. C'est une erreur, les professeurs vont la rectifier.
Le rire du brun montrait qu'il était à deux doigts de l'hystérie.
A la Grande Table, le professeur Dumbledore adressa un signe de tête approbateur au professeur McGonagall.
- Harry Potter ! appela-t-il. Harry ! Venez ici, s'il vous plaît !
Grave erreur. Le jeune explosa.
- ALLEZ VOUS FAIRE AU DIABLE!
Harry se leva d'un bond pour rejoindre la table des professeurs sous la surprise qui avait suivi son éclat de voix.
- Je m'en balance de votre tournoi, j'ai autre chose à foutre de ma vie que risquer ma peau pour le grand plaisir d'une école qui passe son temps à essayer de me tuer ! continua le garçon.
- Veuillez vous calmer monsieur Portgas, exigea McGonagall.
- NON, JE ME CALMERAI PAS ! J'AI RIEN DEMANDÉ ET VOILÀ QUE JE ME RETROUVE INSCRIT À UN TOURNOI ALORS QUE J'EN AI RIEN À FAIRE DE CE TRUC !
Les verres sur la table des professeurs commencèrent à se craqueler.
- Je participerai pas. Faites ce que vous voulez, mais il est hors de question que je participe, siffla d'un ton menaçant l'adolescent sous le regard franchement vindicatif d'une bonne partie de la salle.
- Allons, la coupe a choisi ton nom… commença Verpey.
- Dîtes ça à ma mère et à notre avocat ! cracha le D. enragé en lui coupant la parole.
- Portgas, appela Thatch.
Harry regarda son oncle avec un espoir déchirant.
- On va démêler tout ça. Va rejoindre les autres s'il te plaît et essaye de te calmer.
- Demo…
Le roux lui adressa un signe de tête pour lui dire que ça ne servait à rien de protester. Le jeune soupira et, en traînant les pieds, il rejoignit la salle derrière la porte des professeurs, adressant un regard haineux à tous les adultes qu'il croisait, comme s'ils étaient responsables de ce qu'il se passait. Il claqua la porte avec violence et serra les dents pour ne pas craquer. Pourquoi est-ce qu'il fallait que ce soit toujours pour sa pomme ? Il regarda la pièce beaucoup plus petite où il avait pénétré. Les murs étaient recouverts de portraits représentant des sorcières et des sorciers. Face à lui, un magnifique feu de bois ronflait dans la cheminée. Les visages peints sur les tableaux se tournèrent vers lui pour le regarder. Il vit une vieille sorcière desséchée sortir de son cadre et se rendre dans celui d'à côté où elle murmura quelque chose à l'oreille d'un sorcier avec une grosse moustache de morse. Les deux commères eurent un air choqué quand l'adolescent de mauvaise humeur leur adressa son majeur.
Viktor, Cedric et Fleur s'étaient regroupés autour du feu. Leurs silhouettes qui se détachaient contre les flammes étaient quelque chose d'étrangement impressionnant. Krum, le dos voûté, l'air maussade, était appuyé contre le manteau de la cheminée, légèrement à l'écart des deux autres. Cedric, les mains derrière le dos, contemplait le feu. Fleur se retourna lorsque Harry entra et rejeta en arrière son long voile de cheveux blond argenté.
- On a entendu des cris, que se passe-t-il ? demanda-t-elle.
- Il se passe que ma poisse légendaire est de retour, grommela le D. en allant s'asseoir contre un mur.
Contre toute attente, Cedric éclata de rire.
- Merci Portgas, je viens de me faire dix gallions grâce à toi !
- Damare ! cracha l'adolescent.
Le jeune avait beau être grand pour son âge, le trio le dépassait facilement. Qu'est-ce qu'il foutait ici, bordel ?
Il y eut derrière eux un bruit de pas précipités et Ludo Verpey entra dans la pièce. Prenant Harry par le bras, il l'entraîna vers la cheminée.
- Extraordinaire ! murmura-t-il en lui pressant le bras. Absolument extraordinaire !
- J'ai failli arracher la main de la dernière personne qui m'a pris par le bras comme vous le faîte, alors, lâchez-moi, siffla le D en se dégageant avec violence.
- Si Lockhart avait encore le bras en question, je suis certain qu'il porterait encore la trace de tes dents, se moqua Cedric.
- Vous avez rien de mieux à foutre que de parler sur moi ?
- T'as une vie tellement animée, Portgas, on peut difficilement ne pas s'y intéresser.
Verpey cligna des yeux, secoua la tête et revint à sa mission :
- Messieurs... Mademoiselle, permettez-moi de vous présenter, si incroyable que cela puisse paraître, le quatrième champion du Tournoi des Trois Sorciers !
- Yada ! refusa Harry en croisant les bras d'un air buté. Pas question !
Krum se redressa. Son visage renfrogné s'assombrit encore davantage tandis qu'il toisait Harry. Cedric essayait de ne pas rire devant la tête du quatrième année. Il regarda alternativement Verpey et Harry, avant d'être secoué par un rire silencieux. Delacour, en revanche, rejeta à nouveau ses cheveux en arrière et sourit.
- Toujours le mot pour rire, mon cher monsieur Véerpé, dit-elle. C'est ce qu'on appelle l'humour britannique, j'imagine ?
- Pour rire ? répéta Verpey, déconcerté. Mais non, pas du tout ! Le nom de Harry vient de sortir de la Coupe de Feu !
Krum fronça légèrement ses épais sourcils et Fleur eut un air choqué.
- Portgas ci-présent est littéralement un poissard. Il lui arrive des trucs absolument monumentaux à chaque Halloween ! informa Cedric en essayant de retrouver son calme.
- C'est pas drôle Diggory, rouspéta Harry
- Je sais, mais c'est tellement prévisible, c'est pour ça que j'en ris !
- Enfin, voyons, c'est insensé, il y a eu une erreur ! Qu'est-ce que c'est que cette organisation ? dit Fleur à Verpey d'un ton supérieur. C'est impossible, ce garçon est beaucoup trop jeune.
Harry hocha la tête pour appuyer ce qu'elle disait. Il ne voulait pas participer.
- Nous sommes tous très étonnés, répondit Verpey en se caressant le menton et en souriant à Harry.
- Arrêtez de me sourire comme ça, c'est malsain, lui dit le mafieux en devenir.
Verpey perdit son sourire et enchaîna :
- Comme vous le savez, la règle de l'âge minimum n'a été instituée que cette année, par mesure de sécurité. Et comme son nom est sorti de la Coupe... Je pense qu'à ce stade, il n'est plus possible de reculer... C'est dans le règlement, on est obligé de... Harry n'a plus qu'à faire de son mieux pour...
La porte s'ouvrit à nouveau derrière eux avant que le D. ne puisse lui dire qu'il n'était pas question qu'il l'appelle par son prénom. Plusieurs personnes entrèrent dans la pièce : le professeur Dumbledore, suivi de près par Mr Croupton, puis le professeur Karkaroff, Madame Maxime, le professeur McGonagall et enfin le professeur Rogue. Harry eut le temps d'entendre le brouhaha qui résonnait dans la Grande Salle avant que le professeur McGonagall referme la porte.
- Madame Maxime ! s'exclama aussitôt Fleur en se précipitant vers sa directrice. Ils viennent de nous dire que ce petit garçon allait participer au tournoi ! Vous vous rendez compte ? C'est insensé !
- Oi ! Je suis peut-être loin de la majorité, mais je suis pas un gosse pour autant ! rouspéta Harry avec colère.
Petit garçon ? Il allait lui en faire bouffer !
Madame Maxime s'était redressée de toute sa taille immense. Le sommet de sa tête frôla le lustre garni de chandelles qui était suspendu au plafond et sa gigantesque poitrine recouverte de satin noir enfla démesurément.
- Dambleudore, pouveuz-vous me dire ce que signifie ceutte pleusanterie ? demanda-t-elle d'un ton impérieux.
- J'aimerais également le savoir, Dumbledore, ajouta le professeur Karkaroff. Deux champions de Poudlard ? Je ne me souviens pas d'avoir entendu dire que l'école d'accueil avait le droit de faire concourir deux champions, ou bien n'aurais-je pas lu le règlement avec suffisamment d'attention ?
Il avait un sourire figé et ses yeux bleus ressemblaient à deux glaçons. Il eut un petit rire sarcastique.
- Tout cela me pareut absolument impossible, dit Madame Maxime, qui avait posé sur l'épaule de Fleur une de ses énormes mains ornées de superbes opales. Potdelard ne peut pas avoir deux champions. Ce sereut beaucoup trop injuste.
- Nous pensions que votre Limite d'Âge suffirait à éloigner les candidats trop jeunes, Dumbledore, dit Karkaroff, avec le même sourire figé, mais le regard plus glacial que jamais. Sinon, nous aurions bien entendu sélectionné un plus grand nombre de candidats dans nos propres écoles.
- Je vous trouve bien silencieux, Portgas, nota Rogue à voix basse à l'adresse de son élève.
- J'en ai marre de me répéter et je songe à faire appel à l'avocat de ma mère, rétorqua Harry en enfonçant ses poings dans les poches de son pantalon. Je n'ai aucun intérêt dans ce tournoi, j'ai pas mis mon nom dans cette foutue coupe.
Il se rapprocha pour regarder Rogue dans les yeux.
- Et si vous avez du veritaserum dans votre bureau, je serais prêt à répéter la même chose sous son influence. On peut aussi opter pour la légimencie, c'est votre choix. Izou-san et Haruta-san pourront témoigner que je me suis pas approché de la Coupe de Feu. Je n'ai demandé à aucun de mes camarades d'y déposer mon nom. Je suis censé caser où la préparation d'un tournoi quand j'ai pas assez d'heures dans une journée pour mon double cursus ? Cette école m'a assez mis en danger comme ça, j'ai aucun intérêt à aller chercher moi-même les emmerdes. Diggory l'a dit, elles me trouvent très bien toutes seules !
Rogue le regarda encore un instant, puis hocha la tête.
- Enfin, voyons, c'eust insenseu, Dambleudore, ce garçon ment ! s'écria Madame Maxime.
- Il n'aurait pas pu franchir la Limite d'Âge, dit sèchement le professeur McGonagall. Nous sommes tous d'accord là-dessus...
- Dambleudore a dû commeuttre une eurreur en deussinant ceutte ligne, répliqua Madame Maxime avec un haussement d'épaules.
- C'est possible, bien sûr, admit poliment Dumbledore.
- Dumbledore, vous savez parfaitement que vous n'avez commis aucune erreur ! s'indigna le professeur McGonagall. Quelle absurdité, vraiment ! Harry n'aurait pas pu franchir cette ligne lui-même.
- Oi ! Je vois pas pourquoi vous montez sur vos grands chevaux ! s'indigna le garçon. J'ai dit que je ne voulais pas participer ! Alors, vous faîtes ce que vous voulez, mais oubliez-moi !
- Mr Croupton... Mr Verpey, dit Karkaroff d'une voix à nouveau onctueuse, vous êtes nos... heu... juges impartiaux. Vous reconnaîtrez sûrement avec nous que cette situation n'est pas du tout conforme au règlement ?
Verpey épongea avec un mouchoir son visage rond et juvénile et regarda Mr Croupton qui se tenait à l'écart du cercle de lumière que diffusaient les flammes de la cheminée, caché dans l'ombre. Il avait un air un peu inquiétant et paraissait plus âgé dans la demi-obscurité qui donnait à son visage l'apparence d'une tête de mort. Lorsqu'il prit la parole, ce fut d'un ton cassant :
- Nous devons respecter les règles, dit-il. Et les règles indiquent clairement que les candidats dont les noms sortent de la Coupe de Feu doivent participer au tournoi.
- Vous pouvez le croire, Barty connaît le règlement par cœur, dit Verpey, le visage rayonnant, en se tournant vers Karkaroff et Madame Maxime comme si le débat était clos.
- Mais non ! J'vais pas participer ! insista Harry.
- Tu dois concourir. Tous doivent concourir. Ils sont liés par un contrat magique. Pratique, non ?
Maugrey venait d'entrer dans la pièce. Il s'avança vers la cheminée de sa démarche claudicante, ponctuée par le claquement de sa jambe de bois.
- Pratique ? s'étonna Karkaroff. Je ne comprends pas du tout ce que vous voulez dire, Maugrey.
Il s'efforçait d'adopter un ton dédaigneux, comme si ce que disait Fol-Œil ne méritait pas son attention, mais Harry remarqua que ses mains le trahissaient : il avait serré les poings. Peur ? Colère ? Nervosité ?
- Vraiment ? reprit l'ancien auror avec le plus grand calme. C'est pourtant très simple, Karkaroff. Quelqu'un a mis le nom de Portgas dans cette Coupe en sachant très bien qu'il serait obligé de concourir s'il était choisi.
- Mais je veux pas ! insista Harry.
Mais encore une fois, tout le monde l'ignora.
- De toute euvidence, c'euteut queulqu'un qui vouleut doubleu leus chances de Potdelard ! dit Madame Maxime.
- Je suis tout à fait d'accord avec vous, Madame Maxime, dit Karkaroff en s'inclinant devant elle. Je vais porter plainte auprès du ministère de la Magie et auprès de la Confédération internationale des mages et sorciers...
- S'il y a quelqu'un qui devrait se plaindre, c'est plutôt Portgas ! rugit Maugrey. Mais... c'est bizarre... Il se répète depuis tout à l'heure, mais personne n'a l'air de comprendre ce qu'il dit.
- Enfin, c'est insensé ! De quoi se plaindrait-il ? s'écria Fleur en tapant du pied. Il a la chance de pouvoir concourir ! Pendant des semaines, nous avons tous espéré qu'on nous choisirait ! Pour être l'honneur de notre école ! Et pouvoir en plus gagner mille Gallions... Il y en a qui seraient prêts à mourir pour ça !
- J'en ai rien à cirer des mille Gallions ! rugit Harry.
Il montra Verpey du doigt, sans remord sur ce qu'il allait dire :
- Ma mère fait fortune en rachetant des dettes que diverses familles ont avec les gobelins et qu'on refuse d'honorer parce qu'ils sont pas humains. Techniquement parlant, le cul de Verpey appartient aux Portgas parce qu'il fait partis de nos débiteurs !
- Monsieur Portgas, surveillez votre langue ! rouspéta McGonagall. Et ce ne sont pas des choses à dire comme ça !
- Mais c'est la vérité ! On m'accuse de vouloir du fric et de m'être inscrit à ce tournoi pour ça ! Alors, je réponds à miss sans cervelle que j'en ai rien à carrer de cet argent. L'honneur de l'école ? Je vais tous vous choquer, mais je pisse dessus, parce que sans monsieur Albus-j'ai-trop-de-noms-et-de-titres-ce-qui-me-fait-croire-que-j'ai-un-pouvoir-sur-l'état-civil-des-gens Dumbledore, je serais scolarisé soit chez moi, à ne pas voir ma vie mise en danger plusieurs fois par an, ou alors à Kyôto, qui au moins a le mérite de marcher droit ! Et j'vais vous dire ! Rien à foutre que vous essayez de faire pression sur l'adoption ou quoique ce soit ! D'une, je participerai pas au Tournoi, pas question de risquer ma peau dans votre remake de jeux du cirque ! De deux, je fais mes bagages dès ce soir et je rentre chez moi !
- Ce n'est pas aussi simple, monsieur Portgas, lui dit Croupton de sa voix cassante. Si vous ne participez pas, vous perdrez votre magie.
- Et ? demanda Harry avec une indifférence qui choqua presque tout le monde. Si je dois sacrifier mes dons pour me débarrasser de ce merdier, je signe immédiatement.
- Vous avez la chance d'être un sorcier et vous traitez votre magie avec un irrespect choquant ! s'insurgea Karkarroff.
- Parce que contrairement à vous tous qui ne savez pas vous démerder sans votre baguette magique, j'ai appris à ne pas prendre tout ça pour acquis et agir sans ! siffla le garçon. Donc, prenez ma magie qu'on n'en parle plus !
- Monsieur Portgas, ce que vous ignorez, c'est que perdre votre magie revient à mettre un terme à votre vie, lui dit Rogue. Peu importe qui a mis votre nom dans cette coupe, si vous ne participez pas, c'est la mort. Sauf si vous changez votre nom pour revenir à Harry Potter, et dire ainsi à tout le monde, dont votre propre mère, que vous ne voulez plus de votre adoption, le contrat est lié à vous.
Harry ferma les yeux en inspirant profondément.
Merde.
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Thatch ouvrit la porte à son neveu et, sans un mot, il le laissa entrer. Le petit brun se laissa tomber sur une chaise du bureau de son oncle et se mit à rire. Un rire sans joie, hystérique, qui accompagna ses larmes. Le loup-garou s'accroupit devant son neveu qui se serrait dans ses bras en se balançant d'avant en arrière.
Quelque chose s'était brisé dans le garçon. C'était trop pour lui.
- J'ai rien fait, Ji-chan… sanglota hystériquement le garçon. J'ai rien demandé… Je… je veux pas participer… mais on m'a condamné à ça…
- Shhh… je sais, kabu. Je sais que tu voulais pas participer, assura Thatch en prenant son neveu dans ses bras. Je suis désolé, j'aurais dû surveiller cette coupe. J'ai échoué à te protéger.
Harry s'accrocha à son oncle comme à une bouée de sauvetage.
- On trouvera le salopard qui t'a mis dans cette situation. Et je t'assure qu'il subira la colère de la Loi du Talion. Je vais confirmer que cet imposteur est le coupable et je peux t'assurer que même sa mère le reconnaîtra pas quand j'en aurai fini avec lui.
Il caressa le dos du garçon dans un geste apaisant.
- Tu vas rester ici cette nuit, d'accord ?
L'adolescent hocha faiblement la tête contre l'épaule de son oncle.
- Pourquoi… pourquoi c'est toujours sur moi que ça tombe… hoqueta le garçon.
- Que veux-tu que je te dise, c'est la poisse des D., et t'en es un.
- C'est pas drôle.
- Je sais, kabu. Je sais parfaitement.
Harry se redressa doucement, un peu plus calme. Il essuya ses yeux en soufflant profondément.
- Y'a moins abracadabrantesque comme tentative de meurtre, grommela l'étudiant.
- C'est pas toi qui disais que tu devais faire comme ta mère et ton grand-père et partir dans l'éclat ?
Le jeune adressa un regard noir à son oncle qui lui ébouriffa les cheveux.
- On sait tous les deux ce que va dire ta mère. On s'assure que tu survives jusqu'à la fin des épreuves, et après, on. se. barre.
- J'ai assez donné, approuva le garçon. Et on est une famille de criminels, après tout. Pourquoi est-ce qu'on devrait se plier aux exigences d'une bande de cons ?
- Prêt à faire joujou en territoire Yakuza, à ce que je vois.
Oui, Kyôtô était une bonne option.
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Harry se redressa en soufflant, essorant le tissu, humide et sale, au-dessus du seau d'eau, regardant sa progression dans le nettoyage de l'intérieur de la Cabane Hurlante. Il sentait qu'il allait passer pas mal de temps ici, vu qu'aucun étudiant ne prendrait le risque de venir le chercher dans ce coin. Il fallait dire qu'il ne s'était pas fait des amis avec cette affaire. Sans compter que les Gryffondor, qui étaient tous persuadés qu'il avait vraiment vraiment mis son nom dans ce tournoi, avaient pour la majorité très mal pris qu'il dise qu'il ferait le strict minimum pour les épreuves et qu'il n'avait pas l'intention de gagner.
Ici, au moins il serait en paix.
Et faire le nettoyage à la moldue lui permettait de se vider l'esprit.
- /Tu joues à cache-cache, chaton ?/
Le garçon se retourna et se leva en voyant sa mère dans l'embrasure de la chambre de la Cabane.
- /Venue te casser la voix sur Dumbledore ?/ devina Harry.
- /Je reviens du ministère où j'ai ouvert une plainte avec Lupercawl contre l'organisation de ce tournoi. L'assistant de Crouton…/
- /Croupton,/ rectifia son fils.
- /Face de pet./
L'adolescent roula des yeux en déposant la serpillère au bord du seau d'eau savonneuse pour s'essuyer ses mains sur son pantalon.
- /L'homme n'était pas là et son assistant n'y est pour rien, même si je me suis montrée assez acide avec lui. D'un autre côté, on m'a dit que Verpey, l'autre abruti qui t'a mis dans cette merde, est ici./
- /Tout le monde croit que c'est moi qui aie mis mon nom dans cette coupe. Mais je veux pas de tout ça, kaachan. Des gens sont déjà morts, j'ai pas envie de risquer ma vie pour ça./
- /Je sais chaton./
- /Et tu veux que je te dise ce qu'on m'a sorti ? Si je voulais vraiment ne pas participer, il fallait que je redevienne Harry Potter ! Que je renonce à notre famille ! Et t'avise même pas de considérer l'option ! Pas question que je sois leur Survivant à deux balles ! Et encore moins d'être envoyé chez les Dursley !/
- /Je n'ai rien dit, Harry. Allez, viens chaton. Tu termineras ton nettoyage plus tard. On va aller gueuler chez Dumbledore. J'ai déjà vu avec la Reine. Elle va voir son homologue nippon et je peux te dire qu'on va pas tarder à aller jouer en territoire Yakuza. Je suis désolée de te séparer de tes amis, mais…/
- /On a déjà trop donné. Si ça continue, je vais finir par mourir dans cette école, alors, ne t'excuses pas./
Harry accepta l'étreinte de sa mère en soupirant. Ace garda un bras autour des épaules de son fils jusqu'au tunnel, là, elle passa devant, conservant une main de son fils dans la sienne. Ils parvinrent à se hisser entre les racines rapidement et le garçon donna un bon coup de pied dans le nœud, immobilisant l'arbre. La femme remit son bras autour des épaules de son fils unique et le duo se mit en marche vers le château.
- /Tu es arrivé comment ?/
- /Mon secrétaire. Il avait deux mots à toucher à ton parrain, alors, on s'est séparé en route avant qu'on ne puisse nous voir ensemble. Tu as son bonjour et son soutien./
Ils arrivèrent à l'entrée du château et Harry manqua de tomber à la renverse quand une fusée blonde le percuta.
- On commençait à se faire vraiment du souci pour tes fesses, Portgas, lui dit Drago qui était assis sur l'escalier de marbre avec Hermione et Neville.
- Et heureusement que je sais où tu mets l'argent des paris, j'ai payé pour toi les concernés, pointa Neville. On dit merci qui ?
- Merci Neville, grommela Harry en tapotant le dos de Luna toujours aussi accrochée à lui.
- Bonjour Ace, salua Hermione. Le Directeur doit être dans son bureau si vous le cherchez.
- Eh bien, il n'y aura ni témoin, ni pop-corn pour mon coup de gueule, nota l'adulte en arrangeant machinalement le col de sa chemise jaune informe.
Elle se tourna vers son fils qui commençait à devenir bien grand et le regarda dans les yeux.
- Kyôtô pour l'an prochain, c'est certain. Si j'obtiens ce que je veux aujourd'hui, tu rentres ce soir avec moi à la maison et tu ne participeras pas à ce tournoi. Mais en attendant qu'on en finisse, reste avec tes amis, écoute la famille et garde un mur dans ton dos.
- Oui, maman.
Elle l'embrassa sur le front.
- Je t'aime mon chaton. On se laissera pas faire. On va leur apprendre ce qu'il en coûte de s'en prendre aux Portgas.
Elle lui déposa un nouveau baiser sur le front et s'éloigna à grand pas. Les jeunes la regardèrent passer et Drago finit par se lever pour présenter un poing à son camarade.
- On trouvera celui qui t'a mis dans cette affaire. On le laissera pas jouer ainsi avec ta vie.
Harry lui rendit le check avant d'offrir un sourire crispé à ses amis.
Depuis sa toile, Izou regarda la scène en silence, heureux de voir son neveu aussi bien entouré. Maintenant, il fallait trouver le coupable.
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C'était un mélange de la première année (pour la presse qui disait encore une fois des conneries, ayant de juste uniquement le fait que sa mère soit allée gueuler au ministère et à Poudlard à cause de sa participation) et de la seconde année (pour l'ostracisation qu'il subissait de ses camarades).
Avec le lundi, et donc la reprise des cours, il était tout bonnement impossible d'éviter les élèves et les murmures. De toute évidence, les trois-quarts de l'école étaient persuadés, à Gryffondor comme dans les autres maisons, que c'était bel et bien lui qui s'était porté candidat au tournoi. Et dire qu'il ferait tout pour perdre ne l'avait pas aidé à se faire des amis. Les rares qui le croyaient et lui témoignaient leur soutien étaient ceux qui, comme Diggory, s'étaient rappelés de la poisse monumentale qui poursuivait le garçon. Ceux-là lui souhaitent bonne chance pour survivre à cette année. Et qui, accessoirement, s'étaient fait de l'argent sur son dos.
C'est qu'ils se croyaient drôles en plus ces idiots ! Mais ils avaient le cerveau où pour penser que voir un inconnu mettre sa vie en danger dans ce tournois (par amusement, vengeance ou autre, allez savoir) était juste une petite mésaventure ?
On avait aussi les Poufsouffle, qui étaient d'ordinaire en excellents termes avec les Gryffondor, et qui manifestaient à présent la plus grande froideur à leur égard. Le cours de botanique suffit à en apporter la démonstration. Il ne faisait aucun doute que, aux yeux de cette maison, Harry avait volé la gloire de leur propre champion. Ce sentiment était exacerbé par le fait qu'ils s'étaient rarement couverts de gloire et que Cedric était l'un des rares qui leur eût apporté un certain prestige en battant l'équipe de Gryffondor au Quidditch. Seule Susan continua d'accepter de lui parler, visiblement la seule de sa maison à avoir encore un cerveau, quand même le professeur Chourave se montrait distante et froide — rien d'étonnant à cela, puisqu'elle était la directrice des Poufsouffle.
Le D. avait désormais deux choix : raser les murs ou mordre.
Il préféra disparaître, se rappelant encore de la remontrance que lui avait fait son oncle en première année. S'il usait de la violence, cela voudrait dire qu'on lui avait appris que frapper était la bonne solution à tout et il était hors de question qu'on remette en doute l'éducation que lui avait donné sa mère.
Le jeune décida tout simplement de déserter le dortoir de Gryffondor, profitant du nettoyage de la Cabane Hurlante pour y aménager. En cours, il se mettait dans un coin au fond, caché de tout le monde par ses amis ou ses livres. Il déserta même la Grande Salle, préférant la compagnie des elfes de maisons pour manger.
Une véritable horreur.
Il craqua qu'une seule fois.
Hermione avait voulu le défendre contre les moqueries de Pansy Parkinson. A sa réponse pourtant polie et logique, la Serpentard avait choisi de sortir sa baguette magique. Harry n'avait pas été assez rapide pour pousser son amie hors du chemin et la demoiselle se vit admise à l'infirmerie avec des dents de lapin en constante expansion.
Pansy aussi y termina.
Avec un nez et des dents cassés après que Harry lui ait foutu son poing dans la figure.
Il accepta sans sourciller la retenue que lui mit Rogue.
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Remus n'était même plus surpris de la chaleur menaçante et de la violence des gestes de la femme. Ace ne décolérait pas. Et ça ne l'arrangeait pas, parce qu'il voulait lui poser une question importante. Il voulait la réponse à un soupçon, mais il tenait un minimum à sa vie, et il avait l'impression de marcher des œufs avec la femme.
Se décidant que s'il attendait plus, il n'en finirait jamais, il approcha sa patronne alors qu'elle revenait d'un tête-à-tête avec quelques sacs de frappes qui avaient tous fini percés. Tout en déposant des documents sur le bureau de la femme, il la regarda se laisser tomber dans son siège en se prenant la tête dans les mains, clairement épuisée mentalement. Le loup-garou prit son courage à deux mains. Il était un ancien Gryffondor, il pouvait le faire, non ?
- Ace, je peux te poser une question ? demanda l'homme.
- C'est pas c'que t'es déjà en train de faire ? marmonna-t-elle quelque part entre ses bras sous lesquels elle avait caché sa tête.
Remus s'accroupit à côté du bureau en s'y tenant d'un bras. Le mouvement surpris Ace qui se redressa, le regardant dans les yeux avec interrogation.
- Tu es Lily, n'est-ce pas ?
- Je suis pas elle, soupira la brune en roulant des yeux.
- Les ressemblances physiques disent le contraire. Surtout cette tâche de naissance sous l'oreille gauche. J'ai passé ma scolarité avec elle, je suis allé à son mariage avec James et j'étais là quand Harry est venu au monde. Tu as trop de ressemblance physique avec elle, même si ça se cantonne à des détails qui passent facilement inaperçus pour ceux qui ne te côtoient pas au quotidien.
- Je ne suis pas Lily.
Elle leva un doigt pour couper Remus quand il voulut réfuter.
- Elle est morte. Sa personnalité, son esprit, son âme, tout ce que tu veux. C'est mort. Je lui ai dit que je veillerai sur Harry, peu importe ce qu'il m'en coûterait, et c'est ce que je fais de ma façon un peu bancale. J'habite le corps qu'elle a laissé derrière, rien de plus. Ne cherche pas quelqu'un qui est mort, parce que ta quête est vaine.
- Ah… ah.
Ce n'était pas vraiment le genre de réponse que s'attendait à obtenir Remus. Mais au moins, il était fixé et il pourrait vraiment faire le deuil de sa meilleure amie.
- Harry est au courant. Maintenant que tout est clair, on peut passer à autre chose ou je vais avoir droit à ce que tu me fasses la morale ?
- Oui, bien sûr.
Remus se redressa et tapota le dossier qu'il avait posé sur le bureau de la jeune femme.
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Harry était épuisé.
Après, c'était sa faute, mais au moins, il était assez calme pour ignorer Pansy qui essayait d'obtenir une nouvelle réaction de lui et Hermione. Neville se contenta d'adresser un regard noir à la Serpentard alors qu'ils se rangeaient dans l'attente de l'heure de potion.
- Qu'est-ce qu'il t'arrive, Portgas ? demanda Drago en voyant l'air totalement mort de son ami.
- Il a arraché par erreur le tableau de la salle de sortilège avec un sort d'Attraction sans baguette, lui répondit Hermione alors que Dean posait le sac du D. contre le mur.
- Tu as changé quelque chose, Hermione ? demanda le blond en fronçant les sourcils.
La demoiselle eut un air vaguement amusé, mais ne dit rien de plus parce que la porte s'ouvrit sur Rogue.
- Qu'est-ce que vous avez encore fait, Portgas ? gronda Rogue.
- Le con, maugréa Harry. Merci de ton aide Neville.
En vacillant, il se sépara de son ami qui le regarda avec inquiétude sur le point de s'effondrer.
Note à soi-même, ne plus jamais faire de la magie sans baguette quand il était en colère.
Il avait l'impression de se sentir aussi épuisé que durant ses premiers entraînements avec sa mère. D'un pas chancelant, il prit son sac et le traîna à bout de bras jusqu'à rejoindre la salle de classe où il se laissa tomber sur la première place disponible, totalement moulu. Comment diable du coussin qu'il visait, il avait fini par arracher le tableau noir derrière Flitwick ? Il avait failli assommer son professeur !
Il entendit vaguement Rogue dire qu'ils devaient avoir normalement préparé leur recette d'antidote. Il sortit son parchemin, même pas inquiet quand le regard sombre en sa direction lui annonça que l'homme allait tester un antidote sur lui.
Des coups frappés à la porte interrompirent ses pensées. Rogue aboya une autorisation d'entrée et à leur grande surprise, Colin se glissa dans la classe. Il adressa un grand sourire à Harry et s'avança vers le bureau de Rogue. Il allait se faire déchiqueter par le professeur.
- Oui ? dit sèchement ce dernier.
- Monsieur, s'il vous plaît, je dois emmener Harry D. Portgas en haut.
Rogue baissa les yeux vers Colin dont le sourire disparut aussitôt.
- Sans compter que Portgas semble bien parti pour tomber dans les pommes, il a un cours de potions à suivre, répliqua l'homme sombre avec froideur. Il ira là-haut à la fin de la classe.
- Merci de votre sollicitude, professeur, marmonna Harry en cherchant son étui à lunette dans les profondeurs de son sac.
Le teint de Colin devint rosé vif.
- Monsieur... heu... c'est Mr Verpey qui veut le voir, dit-il, mal à l'aise. Tous les champions doivent y aller, je crois qu'ils veulent prendre des photos...
- Professeur, j'ai le droit d'aller gentiment dire à ce cher monsieur Verpey d'aller se faire mettre pour ses photos ? demanda le D. en sortant la tête de son sac. Je suis prêt à me porter volontaire pour l'empoisonnement, mais pas question que j'aille faire des photos. Je suis pas le Champion de Poudlard, qu'on m'oublie.
Oui, il venait de gémir en public, il n'avait aucune honte à ça.
Le professeur Rogue semblait vraiment considérer l'option.
- Très bien, très bien, dit le professeur d'un ton sec. Portgas, laissez vos affaires ici, je veux que vous reveniez tout à l'heure pour tester votre antidote.
- Heu... Monsieur, s'il vous plaît, il faut qu'il prenne ses affaires, couina Colin. Tous les champions...
- Non, Crivey. Je monte, leur dire zut et je redescends. Je fais au plus vite professeur.
- Je compte sur vous, Portgas.
Harry se frotta énergiquement le visage, attrapa sa baguette magique et suivit Colin hors de la pièce, refermant la porte derrière lui.
- Beaucoup diraient que tu es fou de tenir absolument à assister à un cours du professeur Rogue, commenta Colin.
- Je préfère largement ça aux journaux. Pourquoi tu as ton appareil ?
- Mr Lovegood m'a demandé de faire des photos pour lui ! sourit joyeusement le petit photographe en herbe en tapotant fièrement l'appareil qui pendait à son cou.
- Ah. On peut faire un détour avant ça ?
Perplexe, le petit suivit son camarade jusqu'à des toilettes où le brun se passa de l'eau sur le visage pour avoir l'air moins épuisé. Il se regarda dans la glace, ses cheveux encore plus hérissés sur son crâne que d'habitude, et hocha la tête pour lui-même en passant une dernière fois ses mains humides sur ses yeux.
Il fit signe à Colin que c'était bon et ils se remirent en route pour finalement rejoindre une petite salle de classe dont on avait repoussé au fond la majorité des tables. Il y avait trois tables mises bout à bout devant le tableau noir, et l'étoffe de velours dessus en faisant une unique. On y avait ajouté des chaises. Verpey était assis là avec Skeeter.
Là, ça puait.
Il adressa un salut de la tête au père de Luna qui lui sourit avec bienveillance alors que Colin allait rejoindre l'homme longiligne.
Krum, aussi renfrogné que d'habitude, se tenait debout dans un coin, sans parler à personne. Cedric et Fleur, en revanche, étaient en grande conversation. Fleur avait l'air beaucoup plus heureuse, à présent. Elle ne cessait de rejeter la tête en arrière, faisant briller sa longue chevelure blonde de ses éclats argentés. Un homme à la bedaine avantageuse tenait à la main un gros appareil photo noir d'où s'échappait un filet de fumée et regardait Fleur du coin de l'œil.
Lorsque Verpey vit entrer Harry, il se leva d'un bond et se précipita sur lui.
- Le voilà ! s'exclama-t-il. Le champion numéro quatre ! Entre, Harry, entre... Ne t'inquiète pas, c'est simplement la cérémonie de l'Examen des Baguettes. Les autres membres du jury seront là dans un instant...
- D'une, on a pas élevé les cochons ensemble, alors, aucune raison que vous m'appeliez ainsi par mon prénom, commença le D. avec agacement. De deux, je suis mineur, contrairement aux autres champions, donc, sauf présence de ma mère ou de son avocat, vous n'avez aucun droit de prendre des photos de moi ou un interview.
- Allons, à ton âge, tu es assez grand pour prendre ce genre de décision seul, et ce ne sont que quelques mots, lui sourit Skeeter comme un requin devant son dîner.
- Si la Gazette du Sorcier veut absolument payer un nouveau procès pour diffamation, c'est votre souci. Et ça, vous pouvez le noter, monsieur Lovegood, qu'on garde une trace quelque part que je préfère être en potion qu'ici.
- Tu dois bien être le seul Gryffondor à t'amuser dans les cachots de Rogue, grimaça Cedric.
- Lui, au moins, il a bien réalisé qu'il n'a aucun pouvoir sur l'état civil et fait pas tout un foin pour m'appeler Portgas. Qu'est-ce qu'on fabrique ici ?
- Vous allez passer l'Examen des Baguettes. Nous devons vérifier que vos baguettes sont en parfait état de fonctionnement. Ce seront vos instruments les plus importants pour accomplir vos tâches, lui dit Verpey avec un sourire. L'expert est là-haut, avec Dumbledore. Ensuite, on fera une petite photo. Pendant que Xenophilius Lovegood écrira pour le Chicaneur, Rita Skeeter va écrire un petit article sur le tournoi dans La Gazette du sorcier...
- Peut-être pas si petit que ça, Ludo, dit Skeeter, les yeux fixés sur Harry. Est-ce que je pourrais demander quelques petites choses à Harry avant de commencer ? C'est le plus jeune champion... ça ajouterait un peu de couleur...
- Mais bien sûr ! s'écria Verpey.
- Il a dit qu'il ne voulait pas.
La voix profonde avec un lourd accent de Krum alerta tout le monde. Harry s'inclina à son intention en le remerciant, avant de se redresser.
- Je me répète. Je ne dirais rien aux journaux sans la présence de ma mère ou de mon avocat. Et je ne poserai pour aucune photographie. Tu es témoin, Crivey.
- J'ai bien retenu ce qu'est le Droit à l'Image ! assura le jeune en hochant sérieusement la tête.
- Vous avez un bon photographe en herbe, ne le lâchez pas, monsieur Lovegood.
- Je n'en ai pas l'intention ! rit de bon cœur le directeur du Chicaneur.
Harry alla s'asseoir dans un angle de la pièce en croisant ses bras sur sa poitrine, adressant un regard noir à Verpey et Skeeter. D'une démarche gauche avec ses pieds en canard, Krum vint rejoindre Harry et montra le sol à côté de lui. Le D. hocha la tête et ramena ses jambes pour laisser la place au joueur bulgare qui s'assit à même le sol.
- Tu es trrrès frrranc, quand tu parrrles.
- Le tact est en option chez moi, répondit le D. en jetant un regard méfiant à l'appareil du photographe de la Gazette.
Qu'on s'amuse à le prendre en photo ! Il avait assez de témoins ici pour prouver dans un tribunal qu'il n'avait voulu aucune interview.
- C'est vrrrai ce qu'on dit ? Que tu es Harrrry Potterrr ?
- Je suis pas un survivant ou quoique ce soit. La femme qui m'a adopté porte le nom de Portgas et avec tout ce qu'elle a fait pour moi, porter son nom est un honneur en plus de la moindre des choses.
Un sourire apparut sur ses lèvres.
- C'est ma mère.
- Tu fais un sporrrt ? Malefoy m'a dit durrrrant un rrrrepas que tu détestais le Quidditch.
- Première leçon de vol, je me retrouve en retenue parce que la prof a pas fait correctement son boulot et que j'ai sauvé à sa place un de mes potes. Premier match auquel j'assiste et on me lance un sort pour essayer de m'étrangler à distance. Second match et je me retrouve avec un Cognard fou aux trousses alors que je suis qu'un spectateur et je termine à l'infirmerie parce qu'un incompétent, en voulant me soigner, m'a fait disparaitre tous les os du bras. Je pense que j'ai le droit de pas être copain avec le Quidditch à cause de ça.
Krum lui adressa un hochement de tête disant qu'il comprenait.
- Je suis plus sports de combat moldu. Je suis fan de catch et je me débrouille bien dans tout ce qui est street fight.
La conversation ne dura pas plus longtemps que les directeurs arrivèrent enfin avec Ollivander.
- Merci Krum, sourit timidement le D. au bulgare en se relevant.
Le joueur suivit le mouvement et lui tapota gauchement l'épaule pendant que Dumbledore présentait le vendeur de baguette.
- Mr Ollivander va vérifier vos baguettes magiques pour s'assurer qu'elles sont en bon état de fonctionnement avant le tournoi, dit le vieux sorcier alors que les directeurs s'installaient derrière la longue table à côté de Verpey et Ollivander.
L'homme avait toujours les mêmes grands yeux pâles et il rendait le D. toujours aussi nerveux.
- Mademoiselle Delacour, pourriez-vous venir la première, s'il vous plaît ? demanda Mr Ollivander en s'avançant dans l'espace libre aménagé au milieu de la pièce.
Fleur Delacour s'approcha de Mr Ollivander et lui tendit sa baguette.
- Mmmmmm... murmura-t-il.
Il fit tourner la baguette magique entre ses longs doigts, comme un bâton de majorette. La baguette projeta des étincelles rosées et dorées.
- Oui, dit-il à voix basse, en l'examinant soigneusement. Vingt-trois centimètres trois quarts... très rigide... Bois de rose... Avec, à l'intérieur... oh, mais oui...
- Un cheveu de Vélane, dit Fleur. Il appartenait à ma grand-mère.
Comme quoi, il avait vu juste, elle avait bien du sang de vélane dans les veines.
- Oui, dit Mr Ollivander. Oui, je n'ai jamais utilisé moi-même de cheveux de Vélane, bien entendu. Je trouve qu'ils donnent aux baguettes un très mauvais caractère... Mais chacun ses préférences et si celle-ci vous convient...
Du bout des doigts, Mr Ollivander caressa la baguette sur toute sa longueur, vérifiant qu'elle ne comportait ni bosses, ni éraflures. Puis il murmura :
- Orchideus !
Un bouquet de fleurs jaillit à son extrémité, tirant un « beau parleur » à Harry qu'il masqua sous sa toux. Krum toussa aussi pour ne pas rire.
- Très bien, très bien, elle fonctionne parfaitement, dit Mr Ollivander qui prit le bouquet et le donna à Fleur en même temps que sa baguette. Mr Diggory, à vous, s'il vous plaît.
Fleur retourna s'asseoir et sourit à Cedric en le croisant.
- Ah, celle-ci, c'est l'une des miennes, n'est-ce pas ? dit Mr Ollivander d'un ton beaucoup plus enthousiaste lorsque Cedric lui eut tendu sa baguette. Oui, je m'en souviens très bien. Elle contient un seul crin d'une licorne mâle particulièrement magnifique... Un animal qui mesurait plus de quatre mètres de longueur. Il a failli m'éventrer avec sa corne lorsque je lui ai arraché un crin de sa queue. Voyons cette baguette... Trente centimètres et demi... en frêne... d'une très agréable souplesse. Elle est en excellent état... Vous l'entretenez régulièrement ?
- Je l'ai cirée la nuit dernière, dit Cedric avec un sourire.
Harry roula des yeux mais ne fit aucun commentaire.
Mr Ollivander fit sortir de la baguette des anneaux de fumée argentée, déclara qu'elle était en excellent état et demanda :
- Mr Krum, s'il vous plaît.
Viktor se leva et s'avança vers l'homme de sa démarche gauche, les épaules voûtées, les pieds en canard. Il tendit sa baguette et resta là, l'air maussade, les mains dans les poches de sa robe de sorcier.
- Mmmmm... A moins que je ne me trompe, il s'agit d'une création de Gregorovitch ? Un excellent fabricant de baguettes, bien que son style ne soit jamais vraiment ce que je... enfin...
Oh, Harry savait très bien ce qu'on disait de Gregorovitch. Il était l'un des plus gros fabriquants de baguettes vendues sous le manteau dans les bas-fonds sorciers d'Europe.
Il leva la baguette et l'examina minutieusement en la retournant lentement devant ses yeux.
- Oui... Bois de charme avec un nerf de cœur de dragon ? lança-t-il à Krum qui approuva d'un signe de tête. Plus épaisse que la moyenne... Très rigide... Vingt-cinq centimètres et demi... Avis !
Avec une détonation semblable à celle d'un pistolet, la baguette en bois de charme projeta une volée de petits oiseaux qui s'envolèrent en pépiant et s'échappèrent par la fenêtre ouverte dans le ciel humide, où brillait un soleil d'automne.
- Bien, dit Mr Ollivander en rendant sa baguette à Krum. Il ne nous reste donc plus que... Mr Potter.
Harry ne bougea pas, regardant autour de lui comme s'il cherchait quelque chose.
- Mes excuses… Monsieur Portgas.
- Là on est d'accord.
Harry s'avança vers Mr Ollivander. Il décrocha le morceau de caoutchouc anti-dérapant qu'il mettait sur la poignée et tendit l'objet à plat sur sa main.
- Aaaah, oui, dit le fabriquant, ses yeux pâles brillant d'un éclat soudain. Oui, oui, oui, je m'en souviens très bien.
Harry aussi se souvenait. Il s'en souvenait même comme si c'était hier et il n'avait vraiment pas envie de renouveler l'expérience et le discours.
- Bois de houx, vingt-sept centimètres et demi, ainsi que plume de phénix. Vous la cirez aussi, de ce que je vois.
- Une fois par trimestre, répondit froidement l'adolescent.
- Et cet ajout que vous avez retiré ?
- Caoutchouc anti-dérapant pour m'assurer qu'elle me glissera pas des doigts par erreur. Au besoin, je peux y rajouter une dragonne pour ne pas la perdre, sans devoir faire de trou dans le bois.
- Des ajouts intelligents.
Mr Ollivander passa plus de temps à examiner la baguette de Harry que celle des autres, pour finalement faire jaillir une fontaine de vin et la rendre en déclarant qu'elle était en parfait état.
- Merci à tous, dit Dumbledore en se levant à la table des juges. Vous pouvez retourner en classe, à présent — ou peut-être vaudrait-il mieux que vous alliez directement dîner puisque les cours sont sur le point de se terminer...
- Rogue va me tuer ! paniqua Harry.
Et il partit au quart de tour hors de la pièce sans que personne ne puisse l'arrêter. En repassant devant les toilettes où il s'était arrêté à l'aller, une idée lui vint dans le crâne. Il se glissa dans une cabine qu'il referma derrière lui et sortit de son col son Retourneur de Temps.
- T'es bien la seule chose pour laquelle je peux dire merci au Ministère, souffla-t-il.
Et il mit l'objet en action, gardant ses yeux fixés sur le petit sablier alors que le temps faisait demi-tour, avant de se stabiliser. Il ne bougea pas pour autant, un regard sur l'heure alors que la cloche du début de cours sonnait. Il resta debout contre la porte fermée à attendre que le temps continue son cours.
Au bout d'un long moment, il perçut le son de sa voix lasse et celle de Crivey. L'eau coula et des bruits d'éclaboussures lui dirent qu'il était en train de s'arroser le visage. Il ne compta pas moins de six soupirs de sa part. Bordel, il devait être sérieusement épuisé pour en être réduit à ça. Enfin, les pas s'éloignèrent et Harry se glissa hors des toilettes. Il passa une tête par la porte pour se voir en train de tourner à l'angle et se tapa un sprint dans la direction opposée jusqu'aux cachots.
Rogue fut surpris de le revoir, mais il laissa le D. s'asseoir à sa place.
Et par il ne savait quel miracle, ce ne fut pas son antidote qui fut testée.
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Remus était occupé à lire des rapports sur différentes activités, quand son téléphone portable sonna. Le loup-garou attrapa l'objet, encore incertain de son fonctionnement et appuya sur le bouton vert comme lui avait dit mainte et mainte fois Ace.
- Secrétariat de Miss Portgas.
« M'man sait que tu l'appelles Miss ? » marmonna la voix à moitié assoupie de Harry à l'autre bout.
- Et elle sait que tu as vraiment décidé d'emménager dans la Cabane Hurlante, jeune homme ? Parce que c'est la seule explication pour que la réception puisse passer étant donné que la cabane est à Pré-au-Lard.
« Ouais. »
- Quelque chose ne va pas ? Tu n'as vraiment pas l'air bien. Tu veux que j'aille chercher ta mère ?
« Nan, c'est bon, je vais juste dormir plus tôt. J'ai fait des conneries avec le sortilège d'Attraction. »
- Je vois. Tu m'appelles juste pour ça ou c'est pour une raison plus sérieuse ?
Il perçut de l'autre côté un bruit de parchemin qu'on manipule et l'adolescent lui fit de la lecture :
- « Harry, je ne peux pas dire tout ce que je voudrais dans une lettre, ce serait trop risqué au cas où la chouette serait interceptée. Il faut absolument que nous nous parlions face à face. Peux-tu te trouver seul devant la cheminée de la tour de Gryffondor à une heure du matin, dans la nuit du 21 au 22 novembre ? Je sais mieux que tout le monde que tu es capable de te défendre tout seul, tu me l'as montré avec un couteau après tout, et, tant que tu te trouveras à proximité de Dumbledore et de Maugrey, et même du professeur Newgate, je ne pense pas que quiconque pourra te faire du mal. Mais quelqu'un paraît quand même bien décidé à essayer de te tuer. Déposer ta candidature à ce tournoi a dû être très risqué, surtout sous le nez de Dumbledore. Sois sur tes gardes, Harry. Je veux que tu continues à me tenir au courant de tout ce qui se passe d'inhabituel. Confirme-moi la date du 22 novembre le plus vite possible. Sirius. »
Remus eut un soupir las. Sirius et ses idées lumineuses.
- Dis-lui que tu es dans la Cabane Hurlante, ça évitera qu'il décide de faire une bêtise, surtout qu'il n'est pas très loin de Pré-au-Lard. Ça sera clairement moins dangereux si on voit un chien errant se glisser dans le coin, plutôt que lui qui cherche une cheminée chez les habitants.
« 'kay. Tu pourras dire à m'man de surveiller la Gazette, voire le Chicaneur. Ils ont voulu faire une conférence de presse aujourd'hui, mais même si j'ai dit à Skeeter et Verpey que je voulais pas…»
- On fera le nécessaire si on voit ta photo dans les journaux ou quoique ce soit, outre des généralités à ton sujet. Ne t'en fait pas, Harry.
« Merci Remus. »
- Je t'en prie. Maintenant, repose-toi. Tu en as bien besoin.
« 'soir à m'man pour moi. »
- J'y manquerai pas.
Et Harry raccrocha.
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La date de la première tâche se rapprochait inexorablement. Harry avait l'impression qu'elle le guettait dans l'ombre, comme un horrible monstre qui lui barrait le chemin. Il n'avait jamais été dans un tel état d'énervement. Il avait envie de cogner quelque chose et ne pouvait que souffler avec des séances de méditations intensives, que ce soit pour l'occlumancie que pour ses transformations animagus.
Bien heureusement, la presse laissa Harry en paix. Apparemment, la Gazette ne voulait pas affronter de nouveau Ace dans un procès, surtout quand il y avait des témoins de l'affaire. Alors, on se contenta d'écrire « monsieur Harry D. Portgas, connu aussi sous le nom de Harry Potter, n'a pas souhaité se prononcer dans un interview ». Clair et véridique. Il laissa tout de même l'autorisation à Luna de lui poser quelques questions pour son père quand elle lui jura que ses mots exacts seraient employés. Et elle tint parole. L'édition du Chicaneur sur le Tournoi était bien faite, même si avec quelques théories complotistes assez croustillantes, dont une tournée sur la Gazette et Skeeter, en se référant à son hostilité à leur égard. Mais ce qui tira un petit sourire au D., ce fut le commentaire en passant sur le fait que le Tournoi avait pour but de lier des relations entre les différentes communautés sorcières et que les jeunes champions l'avaient saisi. Delacour avait tenté de faire du charme à Diggory, pendant que Krum et lui-même s'étaient cachés ensemble dans un coin des journalistes pour parler sport. D'ailleurs, le groupe d'amis (vu les avis divergeants dans le groupe d'étude, Harry n'y participait plus, restant simplement avec ceux qui avaient vraiment conscience que sa vie était en jeu) se voyait souvent partager une table avec le joueur de Quidditch international qui avait le nez dans les livres en disant qu'il essayait d'améliorer son anglais.
Petit problème, là où Krum allait, les groupies suivaient.
Encore une autre occasion où il aurait voulu avoir le Haoshoku de sa mère.
Harry avait aussi fait parvenir une réponse à son parrain. En apprenant qu'il était seul dans la Cabane Hurlante, Sirius avait déboulé sous sa forme animale, en pleine panique, pour se prendre dans des pièges, certes sommaires, mais efficaces, sous l'amusement évident de son filleul.
- Moi aussi je suis content de te voir, Sirius, marmonna Harry en replongeant dans son devoir d'Histoire de la Magie.
- Ta mère…
- Oui, elle sait que je suis ici, Sirius. Je sais me défendre et pour tout te dire, je suis mieux ici que dans le dortoir. Sans compter qu'avec Izou et Haruta qui me couvrent, McGonagall ne sait même pas que je dors pas dans le dortoir, où j'étouffe de toute façon. J'assiste aux classes, le reste, elle s'en fiche.
L'adolescent referma son livre et alla aider son parrain à se sortir des fils de pêche qui faisaient partis du piège qu'il avait installé à la porte pour faire un semblant de toile d'araignée invisible à faible luminosité, avant d'aller allumer d'autres bougies pour apporter plus de lumières et mieux voir Sirius. Coupe plus courte, cheveux plus propres et joues moins creuses.
- T'as moins l'air d'un cadavre, ça fait plaisir à voir.
- Contrairement à toi. Tu t'es regardé quand la dernière fois dans un miroir, Harry ? Tu as l'air épuisé.
- Je suis constamment sur les nerfs parce que cette école est pleine d'élèves stupides qui pensent vraiment que je trouve ça drôle d'être désigné à ce Tournoi. J'ai hâte de rentrer à la maison pour les vacances, au moins, je pourrais souffler.
Harry se laissa tomber en tailleur sur le lit remis à l'état et Sirius s'assit à côté de lui, regardant l'adolescent au bord de la crise de nerf.
- Rien ne va Sirius. Entre les élèves qui pensent que je veux voler la gloire à Diggory, les jaloux qui auraient voulu participer, ceux qui veulent ma mort, ceux qui se foutent de ma gueule et les autres qui m'en veulent d'avoir dit que je ferais tout pour perdre… je deviens fou ! Je me suis toujours fait pointer du doigt pour ces conneries de Survivant, mais c'est dix fois pire ! Les moqueries, les injures, les sorts… Hermione a fini à l'infirmerie en voulant me défendre contre cette garce de Parkinson ! Et je suis là, à me cacher pour ne pas en venir encore une fois aux poings ! Pour ne pas avoir à craquer de nouveau ! La première tâche est dans moins d'un mois et j'ai l'impression que je vais y passer !
Le garçon ramena ses genoux contre sa poitrine alors qu'il haletait.
- La dernière fois que j'ai eu cette impression, j'avais sept ans, mais maman est venue me sauver. Cette fois, elle ne pourra rien faire. Tonton dit que c'est normal d'avoir la trouille, que c'est humain, mais…
Harry craqua.
Sans un mot, Sirius l'attira dans ses bras pour le consoler en silence. Et qu'est-ce qu'il en avait besoin !
