Noyeux Jöel !

Comme mon petit doigt me dit que vous avez été des enfants sages, je me permet de laisser un chapitre sous le sapin ! J'espère que vous allez l'apprécier ! A bientôt bandes de petits filous et pas trop de bêtises durant les fêtes !

Ah et comme c'est Noël, je vais être sympa. Marco is alive (or not. Maybe.)

Bises !

Morgane 93 : C'est un plaisir réciproque./ je pensais pas avoir fait un truc si différent par rapport au livre, mais soit./ J'aime ce petit couple aussi :3 / Très bonnes fêtes à toi aussi.

The Septic Puppet : C'est tout à fait ça ! / On lit pas en apnée mon cher, c'est dangereux./ Le sarcasme font partis du personnage. Il reste acide même si moins salaud avec Harry (il a vite vu que c'est pas un mini-James).

Mimi76lh : On la veut tous morte dans d'autre souffrance, mais on lui réserve mieux./Pas mal l'idée du serpent, à méditer. / Il sera « ravi » de voir qu'on le compare à des cookies de la Mie Câline. Les siens peuvent commencer et mettre fin à des guerres tout de même.

Yz3ut3 : Mais avec plaisir !

NeferGwen : Alors, je connaissais les Reyes Magos (Roi Mages) pour les Espagnols durant janvier, mais pas la St Nicolas ! Je me coucherai moins bête./ On fond tous pour Luna et Harry ! Mais le mieux reste encore à venir… Chang (hehehe)/ Skeeter bah on parle d'elle ici./Chocolat Noir ? Comment ça ? / Amusante, je sais pas, à voir.

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Le cours avait été amusant, surtout avec la participation de Hagrid. Cela avait donné lieu à une sorte de concours pour une chasse au trésor. Sans parler que l'animal était affectueux, curieux et docile. Et un chouilla adorable, même si le D. ne l'admettrait jamais sous la torture. Pendant que Thatch leur parlait des créatures, celles-ci creusaient joyeusement sous terre à la recherche de pièces brillantes qu'elles ramenaient à l'élève qui les avait choisies.

- Est-ce qu'on peut en acheter comme animaux de compagnie, professeur ? demanda Ronald avec enthousiasme, tandis que son Niffleur se remettait à creuser en l'éclaboussant de terre.

- Tu peux essayer, mais seulement si tu as un grand jardin, parce que sinon, c'est déconseillé, lui répondit le loup-garou avec un sourire. Les Niffleurs cassent tout quand on les met dans une maison. Trop d'objets brillants qui attirent leur attention.

- Je crois qu'ils ont dû tout déterrer, maintenant, supposa Hagrid en faisant le tour du carré de terre creusé devant chez lui. Je n'avais mis qu'une centaine de pièces.

- Goyle, te fatigue pas à cacher l'argent, c'est de l'or de farfadet. Tu n'en profiteras jamais.

Thatch envoya un regard d'avertissement au garçon qui sortit des pièces de sa poche en boudant.

Un décompte des pièces permit à Ronald de gagner un panier garni de chocolat de chez Honeydukes, avec pour mission de partager avec la famille.

- Londubat, assure-toi qu'il le fasse, demanda le professeur en voyant la tête que tira le jeune Weasley. S'il mange tout ça seul, il aura une crise de foi.

- Bien entendu professeur.

- La classe est finie, les jeunes. Portgas, avant que tu t'échappes, Madame Maxime voulait te voir, elle m'a demandé de te faire passer le mot.

- J'y vais.

En revenant au château, il avait une mine sombre, mais il avait localisé le problème pour son transfert, comme il en informa McGonagall, puis ses oncles Thatch et Izou (pour que ça remonte rapidement à sa mère).

Ce n'était pas les directeurs des institutions qui étaient contre. C'étaient les gouvernements qui ne voulaient pas s'aliéner Dumbledore, grand héros de guerre contre Grindelwald, avec tellement de titres qu'on s'y perdait. Seulement voilà, les titres impliquaient aussi un pouvoir et une influence politique conséquente.

Harry se rappelait qu'il y a quelques années, sa mère avait réussi à fermer toutes les portes à Dumbledore pour l'empêcher de les séparer, mais cette fois, c'étaient eux qui voyaient les portes se fermer une à une, les emprisonnant à Poudlard.

Lorsqu'ils pourraient faire tomber sans crainte la Loi du Talion sur lui, ils seraient sans pitié.

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Le temps passa vite, avec Rita se faisant étrangement silencieuse.

Harry ne savait pas comment interpréter ça. Avait-elle reçu un avertissement ? C'était-elle fait prendre ?

La réponse vint de la source la plus inattendu qui soit : son oncle.

Il se contenta de sourire en disant qu'elle ne poserait plus de problème à qui que ce soit.

- Elle donne à manger aux poissons ? avait demandé Harry.

- Non, elle tient compagnie à Dobby en attendant que ta mère se décide à lui donner une bonne leçon.

- Ah. Bonne chose de faîte. Alors, comment tu l'as attrapée ?

- Ironiquement, elle s'est faîte avoir seule. Animagus non déclaré, scarabée. Je l'ai ramassée récemment quand elle essayait de trouver des trucs à écrire.

Au moins, le reste de l'année se promettait supportable.

Ainsi, les semaines continuèrent, entre le travail scolaire, les week-ends allongés grâce au Retourneur de Temps, le travail de méditation de l'Occlumancie et sa forme animagus qu'il avait au bout des doigts, il le sentait.

Puis, durant la dernière semaine de mai, le professeur McGonagall le retint à la sortie d'un cours de métamorphose.

- Portgas, vous devrez vous rendre au terrain de Quidditch ce soir à neuf heures, lui dit-elle. Mr Verpey vous y attendra pour indiquer aux champions la nature de la troisième tâche.

Le garçon grimaça, mais avertit la famille qu'il devrait sortir dans la soirée.

A huit heures et demie ce soir-là, Harry laissa Neville et Hermione dans la salle commune de Gryffondor et descendit les escaliers. Lorsqu'il arriva dans le hall d'entrée, Cedric apparut à son tour, sortant de Poufsouffle, et ils se rendirent ensemble au terrain de Quidditch, sous le ciel nocturne chargé de nuages.

- Qu'est-ce que ça va être, à ton avis ? demanda Cedric. Fleur est persuadée qu'il va falloir découvrir un trésor caché dans des souterrains.

- Ce ne serait pas trop mal, dit Harry en songeant déjà qu'il lui suffirait de demander à son oncle de lui prêter un Niffleur pour faire le travail à sa place. Après, j'ai juste hâte d'en finir.

Ils traversèrent la pelouse plongée dans l'obscurité et entrèrent sur le terrain de Quidditch en passant entre deux rangées de gradins. Dire que le D. avait presque réussi à passer deux ans loin de cet endroit infernal.

- Qu'est-ce qu'ils ont fabriqué ? s'indigna Cedric en s'arrêtant net.

Le terrain avait cessé d'être plat et lisse. Il était sillonné de longs murs bas qui serpentaient et se croisaient en tous sens.

- Ce sont des haies, dit Harry qui s'était penché pour regarder de plus près.

- Bonjour ! lança une voix joyeuse.

Verpey se tenait au milieu du terrain, en compagnie de Krum et de Fleur. Harry et Cedric s'avancèrent vers eux en enjambant les haies et Fleur fit un grand sourire à Harry. Son attitude envers lui avait complètement changé depuis qu'il avait sorti sa sœur du lac, ce qui laissait le garçon assez perplexe.

- Alors, qu'est-ce que vous en pensez ? dit Verpey d'un air ravi lorsque Harry et Cedric eurent franchi la dernière haie. Elles poussent bien, non ? Encore un mois et, grâce aux bons soins de Hagrid, elles auront atteint six mètres de hauteur. Ne vous inquiétez pas, ajouta-t-il avec un sourire en voyant leur expression déconfite, votre terrain de Quidditch sera remis en état dès que la tâche sera terminée ! J'imagine que vous avez deviné ce qu'on est en train d'installer ?

Pendant un instant, tout le monde resta silencieux. Puis…

- Un labyrinthe, grommela Krum.

- Ouais… génial… marmonna le D. avec une expression et une voix disant clairement le contraire.

- Allons, ne sois pas si sombre ! lui dit Verpey. Le principe de la troisième tâche est tout simple. Le trophée du tournoi sera placé au centre de ce labyrinthe. Le premier champion qui l'atteindra recevra la note maximale.

- Il suffit simplement de trouver son chemin dans le labyrinthe ? demanda Fleur. Je suis d'accord avec Portgas, ce n'est pas très original.

- Oh, bien sûr, il y aura des obstacles, répondit Verpey d'un air guilleret en se balançant d'avant en arrière. Hagrid va nous fournir quelques créatures pour pimenter l'épreuve... Il y aura aussi des mauvais sorts qu'il faudra conjurer... des tas de choses dans ce genre-là. Les champions qui ont actuellement le plus grand nombre de points pénétreront les premiers dans le labyrinthe.

Verpey adressa un grand sourire à Harry et à Cedric, mais le jeune Portgas lui répondit par un regard noir.

- Vous embêtez pas, je pars en dernier, j'ai dit que je ferais tout pour perdre. Donc, je vais prendre mon temps, vous tracassez pas pour moi.

- Ensuite, ce sera au tour de Mr Krum, continua Verpey en l'ignorant... puis à celui de Miss Delacour. Mais chacun aura sa chance, tout dépendra de la façon dont vous parviendrez à franchir les obstacles. Ça devrait être amusant, non ?

Harry, qui était bien placé pour savoir quel genre de créatures Hagrid était capable de fournir en semblable circonstance, doutait fort qu'ils puissent trouver matière à s'amuser. On parlait de l'homme qui avait acheté Touffu et son oncle lui avait parlé d'une Acromentule du nom de Aragog dans la forêt.

- Parfait... Si vous n'avez pas de questions à poser, nous pouvons tout de suite rentrer au château. Il fait un peu froid, dehors...

Tout le monde prit le chemin de la sortie et Verpey se précipita au côté de Harry. Celui-ci s'attendait à ce qu'il lui propose à nouveau son aide mais, au même instant, il sentit quelqu'un lui tapoter l'épaule. C'était Krum.

- Porrrrtgas, je pourrrrais te parrrler ?

- Oui, bien sûr, répondit Harry, légèrement surpris.

- Allons fairrre un tourrr, tu veux bien ?

- OK, dit Harry avec curiosité.

Verpey eut l'air un peu décontenancé.

- Je t'attends, Harry, d'accord ?

- Non. Commencez déjà par vous rappeler que vous n'avez pas le droit de m'appeler autrement que par mon nom de famille, et j'y réfléchirai.

Harry et Krum quittèrent le stade ensemble, mais Krum ne prit pas la direction du vaisseau de Durmstrang. Il marcha vers la forêt.

- Pourquoi on va par-là ? demanda Harry au moment où ils passaient devant la cabane de Hagrid et le carrosse illuminé de Beauxbâtons.

- Je ne voudrrrais pas qu'on surrrprrrenne notrrre converrrsation, répliqua vivement Krum.

- So ka.

Harry s'arrêta un instant en prétextant refaire ses lacets et récupéra discrètement sa lame à sa cheville. On n'était jamais trop prudent. Lorsqu'ils eurent enfin atteint un coin suffisamment à l'écart pour ne pas risquer d'être entendus, Krum s'arrêta dans l'obscurité des arbres et se tourna vers Harry.

- C'est vrrrrai que tu veux quitter ton école ?

- C'est un secret pour personne depuis que Skeeter l'a balancé sur la Gazette, mais ça semble impossible, à l'heure actuelle. Pourquoi tu me demandes ça ?

- Tu as pensé à demander à Madame Maxime ?

Harry hocha tristement la tête.

- Elle veut pas ? s'étonna le bulgare.

- Politique. Elle est ok, mais le ministre français à la trouille de Dumbledore.

- Tu pourrais essayer Durrrrmstrrrrang.

- Sans vouloir me montrer offensant, Karkaroff me revient pas, alors, quitte à supporter un mec que j'aime pas comme directeur, autant rester ici. Et quelque chose me dit qu'il aime bien profiter de ta célébrité pour bien se faire voir.

Krum eut une grimace qui disait clairement que le D. avait visé juste.

- Je me tue pour qu'on veuille bien me voir comme Harry D. Portgas. Je dois m'attendre à quoi de sa part avec tout le passif que j'ai en tant que Harry Potter. Sans compter que c'est Dumby le grand manitou qui pose problème donc…

Harry s'arrêta, son Haki naissant en alerte. Quelque chose bougea dans les arbres, derrière Krum, confirmant son soupçon. Il saisit instinctivement Krum par le bras et le tira vers lui.

- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda le bulgare.

- Shizukani, murmura le D. en portant un doigt à ses lèvres.

Il brandit son couteau d'une main et sa baguette de l'autre, se concentrant sur ce que lui disait son Haki. Ça lui semblait humain, mais ce n'était pas plus rassurant. Krum sortit sa propre baguette et se mit à scruter l'obscurité.

Un instant plus tard, un homme sortit en titubant de derrière un grand chêne. Harry ne le reconnut pas immédiatement... puis il comprit qu'il s'agissait de Mr Croupton.

On aurait dit qu'il venait de faire un voyage de plusieurs semaines. Sa robe de sorcier était déchirée et tachée de sang à la hauteur des genoux, son visage portait des égratignures, il avait une barbe de plusieurs jours, le teint grisâtre, l'air épuisé. Ses cheveux d'ordinaire si bien coiffés auraient besoin d'un shampooing et d'une bonne coupe. Sa moustache elle-même paraissait beaucoup moins nette que d'habitude. Mais son comportement était plus étrange encore que son apparence. Marmonnant, gesticulant, Mr Croupton semblait parler à quelqu'un que lui seul pouvait voir. Il rappelait d'une manière saisissante les vieux clochards que Harry avait vus plusieurs fois dans les ruelles mal fréquentées de Londres, ou même aux abords des magasins. Sa mère avait toujours été gentille, mais ferme avec eux, allant spécifiquement leur acheter à manger et à boire quand ils eurent de l'argent. Elle préférait cette méthode plutôt que de leur donner du fric qui finirait par être gaspillé en alcools, drogues ou clopes.

- C'est un des juges, non ? dit Krum en regardant attentivement Mr Croupton. Il n'était pas avec votrrre ministrrre ?

Harry approuva d'un signe de tête, puis il s'approcha lentement de Mr Croupton qui ne lui prêta aucune attention et continua de parler à l'arbre devant lequel il se tenait.

- Et lorsque vous aurez terminé, Wistily, vous enverrez un hibou à Dumbledore pour lui confirmer le nombre d'élèves de Durmstrang qui assisteront au tournoi. Karkaroff vient de nous informer qu'ils seraient douze...

- Mr Croupton ? dit prudemment Harry.

- Ensuite, vous enverrez un autre hibou à Madame Maxime parce qu'il se peut qu'elle veuille augmenter le nombre des élèves qui l'accompagneront, maintenant que Karkaroff a limité les siens à douze... Faites cela le plus vite possible, Wistily, n'est-ce pas ? N'est-ce... ?

Mr Croupton avait les yeux exorbités. Il fixait le tronc de l'arbre en marmonnant des paroles incompréhensibles, puis vacilla et tomba à genoux.

- Mr Croupton ? dit Harry à haute voix. Que se passe-t-il ?

Les yeux de Barty Croupton roulèrent dans leurs orbites. Harry se tourna vers Krum qui l'avait rejoint et regardait Croupton d'un air anxieux.

- Qu'est-ce qu'il lui arrrive ?

- Sa na, souffla le D. perplexe.

L'homme avait peut-être pris un mauvais coup.

- Dumbledore ! dit Mr Croupton d'une voix haletante.

Il tendit la main et s'agrippa à la robe de Harry qu'il tira vers lui, mais ses yeux se fixèrent quelque part au-dessus de sa tête.

- Je dois... voir... Dumbledore...

- D'accord, dit Harry. Si vous voulez bien vous relever, Mr Croupton, je vous accompagnerai au...

- J'ai fait... des choses... stupides... murmura Mr Croupton dans un souffle.

Il avait l'air complètement fou. Ses yeux exorbités continuaient de rouler dans leurs orbites et un filet de salive coulait sur son menton. Chaque mot qu'il prononçait semblait lui coûter un terrible effort.

- Faut... dire... Dumbledore...

- Levez-vous, Mr Croupton, dit Harry à haute et intelligible voix. Levez-vous, je vais vous amener auprès de Dumbledore !

Les yeux de Mr Croupton roulèrent à nouveau avant de se poser sur Harry.

- Qui... vous ? murmura-t-il.

- Je suis un élève de l'école, répondit Harry qui se tourna vers Krum en espérant un peu d'aide, mais Krum restait en retrait, l'air de plus en plus inquiet.

- Vous n'êtes pas... avec lui ? murmura Croupton, la mâchoire tombante.

- Non, répondit Harry sans avoir la moindre idée de ce que Croupton voulait dire. Noooon, aucun risque.

- Du côté... Dumbledore ?

- C'est ça, assura Harry en mentant sans vergogne.

Croupton le tira un peu plus vers lui. Harry essaya de lui faire lâcher prise mais sa main serrait sa robe avec une force incroyable.

- Avertir... Dumbledore...

- Si vous me lâchez, on va aller le voir, promit Harry. Lâchez-moi, Mr Croupton, et je...

- Merci, Wistily, et quand vous aurez fini, j'aimerais bien une tasse de thé. Ma femme et mon fils ne vont pas tarder à arriver, nous devons aller à un concert, ce soir, avec Mr et Mrs Fudge.

Croupton avait recommencé à parler à l'arbre sans aucune difficulté d'élocution et semblait ne plus s'apercevoir de la présence de Harry. Celui-ci fut tellement surpris qu'il ne s'aperçut pas tout de suite que Croupton l'avait lâché.

- Oui, mon fils a obtenu douze BUSE. C'est très satisfaisant, en effet, merci, oui, c'est vrai, je ne vous cache pas que j'en éprouve une certaine fierté. Et maintenant, pourriez-vous m'apporter ce mémorandum du ministre de la Magie d'Andorre, je pense que je vais avoir le temps de rédiger une réponse...

- Il a totalement pété une durite, marmonna Harry.

- Il est fou et c'est un des juges, dit Krum d'un air dubitatif en regardant Croupton qui continuait de parler à l'arbre, apparemment convaincu qu'il s'agissait de Wistly.

- Je renonce volontiers à toute affiliation avec les anglais.

Il pointa sa baguette sur le côté, faisant apparaître son patronus. La panthère argentée se planta devant son invocateur, et comme Remus le lui avait appris, le garçon pensa très fort à un message et un destinataire. Immédiatement, l'animal partit en courant de toutes ses pattes vers le château.

Le mouvement qu'il fit déclencha un autre changement brusque dans l'attitude de Mr Croupton qui l'attrapa violemment par les genoux et le fit presque tomber par terre.

- Je... me suis enfui... il faut... prévenir... Dumbledore... ma faute... entièrement ma faute... Bertha... morte... ma faute... mon fils... ma faute... dites à Dumbledore... Harry Potter... le Seigneur des Ténèbres... plus puissant... Harry Potter...

- Et allez… écoutez, on va aller au château, d'accord ? Venez, levez-vous. Tout doux.

Il jeta un regard furieux à Krum.

- Tu voudrais bien m'aider, s'il te plaît ?

Avec une appréhension extrême, Krum s'avança et s'accroupit à côté de Mr Croupton et l'aida à se relever. Harry jeta un regard à la forêt, sa baguette en main, son Haki lui disant qu'une menace était là, dans les ombres. Presque à reculons, avec l'aide de Krum, ils allèrent vers le château, devant s'arrêter à chaque fois que Croupton faisait une crise de démence et se remettait à parler dans le vide.

Bien heureusement, Super Tonton vint à leur rescousse.

Et il y alla à l'ancienne.

D'un geste de main presque invisible tellement il était rapide, l'homme avait assommé Croupton avec un coup sur la tête, avant de le jeter sur son épaule. Il adressa un regard sombre vers la forêt interdite avant de presser les jeunes pour entrer dans l'école.

- Il vaut mieux que tu restes ici, y'a quelque chose de mauvais dehors, ce soir, c'est pas prudent, conseilla Thatch au Bulgare. Si Karkaroff vient râler, tu peux le renvoyer vers moi, je me ferais un plaisir de m'expliquer avec lui. Kabu, tu sais où le loger ?

- Viens, on a un endroit parfait au septième étage, assura Harry à l'étranger.

Thatch regarda son neveu partir avant d'échanger un regard avec Haruta et Izou. Les deux autres commandants hochèrent la tête. Si Izou disparut en sortant du cadre, certainement pour mettre au courant Ace, Haruta fila au travers le château pour avertir McGonagall.

- Kabu !

Harry se retourna alors qu'il était arrivé à peine en haut des escaliers avec Krum.

- Ce que je vais dire est valable pour toi aussi, Krum. Tant que je ne viens pas vous chercher, ne sortez pas. Il y a quelque chose de bizarre dans cette affaire, je ne veux pas que vous courriez le moindre risque.

- Oui, ji-chan.

Thatch hocha la tête avec satisfaction et prit un autre escalier pour l'infirmerie.

- Il est trrrrès parrranoïaque, non ? commenta Krum à l'adresse de Harry qui le conduisait de nouveau vers la Salle sur Demande.

- C'est un alpha, c'est dans sa nature de prendre soin de sa meute, se contenta de répondre le plus jeune.

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L'affaire n'en resta pas là.

Croupton avait totalement perdu la raison, son esprit était tout bonnement brisé, impossible de savoir ce qu'il voulait dire à la base à Dumbledore, ni pourquoi ou comment il était arrivé ici. Amélia Bones était venue enquêter avec l'aide de quelques aurors, dont Tonks. Cela avait été un moment de pur bonheur de voir son oncle se faire rappeler à l'ordre par McGonagall pour qu'il n'aille pas faire du gringue à sa petite-amie, même si la jeune auror appréciait clairement l'attention.

Après tout, elle lui donna un rendez-vous à Pré-au-Lard dans la soirée, et vu la façon dont le roux agita ses sourcils d'un air entendu à l'adresse de Izou dans son tableau, il n'allait pas faire du shopping avec sa petite copine.

A côté, on avait ratissé la forêt et interrogé Harry et Viktor.

- C'est alarmant, nota Amélia quand le D. lui répéta ce que Croupton avait dit.

Pour éviter des problèmes, elle avait averti la mère de l'enfant avant de partir à Poudlard pour l'interroger, puisqu'il était encore mineur. Ace avait fait le trajet pour assister à l'interrogatoire et se rassurer sur la santé de son fils.

- Pas du tout rassurant, oui, grommela Harry. Il a dit qu'il s'était échappé, donc, ça doit durer depuis un moment.

- Que va-t-il se passer pour cet homme ? demanda Ace.

- Il sera admis à Sainte Mangouste, afin que des spécialistes puissent réparer son esprit. Comme votre fils a bien dit que Croupton avait avoué s'être enfui, il aura une garde d'aurors permanente jusqu'à résolution de l'affaire.

- Et pour Voldy ?

- Je ne veux vexer personne dans cette pièce, mais je n'ai jamais cru qu'un enfant d'un an puisse détruire un mage noir de cette envergure. Je ferai pression sur le ministre pour avoir le droit de préparer mes aurors à son possible retour, mais Fudge est une autruche.

- Vous avez bien reçu mon message concernant Little Hangleton ?

- Oui. On a bien relevé l'usage de la magie noire dans les environs, mais tout laisse à penser que les utilisateurs sont soit déjà partis, soit sous Fidelitas. J'ai le village sous surveillance.

- Dans ce pays qui marche sur la tête, vous êtes bien la seule à faire correctement son travail, marmonna Harry.

- Merci pour le compliment, jeune homme. Autre chose à rajouter à la déposition ?

- Non, vous avez mon souvenir, donc, toutes les informations qui pourraient vous aider.

- Parfait, alors, je ne vous retiens pas plus longtemps.

- Avant de partir, je peux vous demander ce que vous pensez de Ludovic Verpey ? demanda Ace avec une innocence feinte.

- Que c'est un bon à rien tout juste capable de servir de commentateur pour les matchs de Quidditch. Ce sont ses employés qui font la majorité du boulot, il ne fait que signer là où on lui demande, lui dit clairement la femme.

- Alors amusez-vous bien, parce que je commence à en avoir bien assez de ce personnage.

Et Ace jeta sur la table un énorme dossier que Remus avait préparé pour une occasion comme celle-ci. Amélia décrocha le ruban qui nouait le tout ensemble et un sourire féroce apparut dès la lecture des premières lignes.

- Merci pour le cadeau.

- J'espère pas retrouver l'argent, mais au moins, lui apprendre à ne pas jouer avec le feu sera une bonne chose.

Et l'entretien s'arrêta là.

Bon, Ace ne partit pas immédiatement, afin de pouvoir avoir un entretien avec Dumbledore et Maxime sur pourquoi son fils ne pouvait pas changer d'école, mais aussi parce que les jumeaux voulaient la voir pour lui parler de leur projet. Apparemment, ils avaient déjà trouvé de possibles locaux et voulaient avoir son avis avant de s'y lancer. Une bonne chose, vu que c'était elle qui avançait la monnaie.

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Bientôt, Harry eut une autre priorité. Priorité qui lui occupa ses week-ends prolongés.

L'entraînement à la dernière tâche.

On avait mis son nom pour une bonne raison dans la coupe, et même s'il avait risqué plus ou moins sa vie, il s'en était sorti jusqu'à présent. Donc, il était probable qu'on mette le paquet sur la dernière tâche. Alors, Harry devait se préparer en prévision.

Et c'est Drago qui l'y aida.

Il avait accès à un panel de sorts pas forcément propres, mais utile pour qu'il puisse s'en sortir. Harry se demandait comment le blond avait eu connaissance de ces sortilèges, vu que celui-ci les lisait sur une liste avec leurs effets, semblant en découvrir une bonne partie, s'entraînant même avec son ami pour apprendre à les lancer.

En sortant d'une de ces séances d'étude de sort, Harry réalisa qu'il était attendu par Izou qui regardait d'un air moqueur le cours de danse des trolls dont il partageait le cadre.

- Tu es attendu chez le Directeur. Le mot de passe est nids de cafards, lui dit l'androgyne.

- J'en ai marre de voir son bureau, il a quasiment réussi à me coincer dans cette école, il ne peut pas me foutre la paix ? bougonna le D. d'un air dépité.

- Tu veux que je t'accompagne ? demanda Drago.

- Chiche !

- Eh bien on y va.

Et les deux compères prirent la route du bureau de Dumbledore, suivis par Izou qui souriait d'un air très peu rassurant. Les deux garçons se présentèrent devant la gargouille et prononcèrent le mot de passe avec un petit rire. D'un même pas, ils grimpèrent l'escalier et avant de pouvoir frapper, ils furent invités à entrer.

Si Dumbledore parut surpris de voir Drago, il ne laissa rien paraître, se contentant de sourire d'un air plaisant.

- Eh bien, je ne m'attendais pas à voir votre visite, Mr Malefoy. C'est très gentil d'avoir escorté votre camarade jusqu'ici, vous pouvez retourner profiter de votre week-end.

Drago alla s'asseoir avec élégance dans l'un des fauteuils devant le bureau avec toute la grâce qui sied à un Sang-Pur, allant jusqu'à croiser les genoux en se posant en spectateur.

- Drago est là pour témoigner que vous êtes un vieux fouineur, répondit Harry. C'est moins embêtant que de devoir faire venir à chaque fois l'avocat de maman qui a généralement autre chose à faire. Donc, ça sera quoi cette fois ? Un nouveau sabotage de mon transfert ? Une attaque contre mon adoption ?

- Et si tu t'asseyais ? On serait plus confortable pour discuter, non ?

- Nan. Je suis très bien debout. Drago a fait l'erreur, pas moi.

- En quoi c'est une erreur ? demanda le blond.

- Si on doit prendre la fuite, tu vas perdre du temps à te relever.

- La confiance règne ! se moqua le Serpentard.

Dumbledore garda une main tendue vers la seconde chaise devant son bureau, comme pour inviter Harry à s'y asseoir, cherchant à percer les pensées du garçon avec ses yeux bleus si particulier. Le D. se contenta de réajuster sa robe de sorcier qu'il avait en travers l'épaule, gardant son autre main dans sa poche pour masquer qu'il avait déjà sa baguette magique dans sa poigne.

Lentement, à regret, le directeur baissa sa main pour la ramener sous son menton avec l'autre, continuant de regarder l'adolescent qui lui faisait face. Drago sortit de sa poche un paquet de chocolat et commença à le grignoter en regardant alternativement le directeur et son ami.

- C'est à quel sujet ? demanda Harry d'une voix neutre.

Dumbledore jeta un regard furtif à Drago avant de revenir au jeune brun avec un sourire rassurant et aimable.

- J'ai eu des… échos… concernant un sommeil difficile de ta part. Je m'inquiète donc de ta santé. Tu as énormément de travail avec tes deux cursus, tu es certain de pouvoir tenir ?

- Je n'ai séché aucun cours cette année pour qu'on me retire mon Retourneur de Temps et je vous serais reconnaissant de rappeler au Conseil d'Administration que c'est vous qui m'avez imposé la Divination, quand je n'avais pas fait la demande et le professeur McGonagall m'avait autorisé l'abandon de la matière.

- Il n'y a rien qui te trouble ?

- Si j'ai besoin de parler, j'ai mes potes pour ça.

En disant ça, Harry regarda Drago qui porta une main à sa poitrine.

- Ce que tu dis me va droit au cœur, lui répondit le blond avec un mince sourire.

- Tu es certain qu'il n'y a pas un sujet pour lequel tu préfèrerais t'adresser à un sorcier adulte ? insista Dumbledore. Des rêves étranges ? Des douleurs au front inexplicables ? Des visions énigmatiques ? Si ça te dérange d'en parler devant ton ami, il peut nous attendre dehors.

- Par les couilles de Kaido, pourquoi j'aurais tout ça ? s'étonna Harry d'un air dubitatif. Et surtout, pourquoi je voudrais en parler à vous ?! C'est aussi logique que de voir Big Mum se mettre au régime !

Harry fronça les sourcils, puis les haussa. Il commençait vraiment à jurer comme un gars de la Grand Line à force d'entendre sa mère et ses oncles le faire.

- Je ne fais que m'inquiéter. Peu d'élèves peuvent se vanter d'avoir survécu à un Sortilège de Mort lancé par Voldemort.

- Qui a dit que Portgas a survécu à un sort de Voldy ? demanda Drago en levant un sourcil fin et hautain. C'est vrai, tout le monde parle sur cette nuit, mais personne ne peut dire d'où vient la source. Alors, qui a dit que Harry a bien reçu le sortilège ?

- Vous voulez que je vous raconte un de mes rêves qui l'implique, alors je vais vous en raconter un ! annonça Harry avec un air suspect. Je suis dans un cimetière, entouré de… Mangemorts, c'est ça ?

- Cape et robe noir, et masque en tête de mort, oui, généralement, c'est Mangemort, confirma Drago.

- Donc, y'a plein de Mangemorts autour de moi et j'ai Voldy de retour d'entre les morts qui me fait face. Il me jette un sort, et je lui en envoie un en même temps. Les deux sorts se percutent au vol…

Dumbledore se pencha vers l'avant, clairement intéressé par le rêve que lui racontait le garçon.

- Et pouf ! Y'a un oiseau immense qui apparaître à cet endroit ! Un oiseau de la taille du professeur Newgate et avec des plumes de feu ! Un feu turquoise et or. Clairement, le truc bien badass et presque métal…

- Et ensuite ?

- J'me réveille pour aller pisser.

Drago porta son poing à sa bouche pour tousser, mais le tremblement de ses épaules disait qu'il se retenait de rire ouvertement.

- Nous en avons fini ? demanda avec un grand sourire moqueur le jeune Portgas.

Sans attendre de réponse, le D. se tourna vers Drago qui se leva, arrangea ses vêtements pour défaire les plis et rejoignit son ami. Le paquet de chocolat passa dans les mains du brun alors que les deux adolescents quittaient le bureau, laissant un Dumbledore pensif derrière. Le duo dévala rapidement les escaliers, retrouvant Izou qui faisait les cent pas dans une peinture.

- Alors ? demanda l'androgyne.

- Je lui ai raconté le truc le plus stupide qui me soit passé par la tête ! lui résuma Harry avec un énorme sourire.

- Plus stupide que de vouloir voler la Pierre Philosophale avant Voldy ? demanda Drago.

- Hey ! J'ai eu raison au final ! s'indigna le brun alors qu'ils se dirigeaient vers la Grande Salle pour le dîner.

- Ou essayer d'attraper un homme qui est officiellement mort et rencontrer un criminel en cavale ?

- J'vous ai pas demandé de vous joindre à moi.

- Trêve de bavardage, qu'est-ce que tu as raconté à Dumbledore pour te faire rire autant ? demanda Izou avec un brin d'autorité dans la voix.

- Il a raconté un tête-à-tête dans un cimetière entre Voldemort et lui, en présence des fidèles du mage noir. Rencontre qui se termine par l'apparition d'un oiseau de feu bleu de taille humaine, résuma Drago.

- Il voulait que je lui raconte un rêve, très certainement un sur Voldy. Je lui en ai inventé un, se justifia le D. en haussant les épaules.

- Et tu décides donc de faire intervenir Marco dans ton soi-disant rêve, pointa Izou.

- C'est cette foldingue de professeur de Divination qui m'a dit que mon souhait le plus cher se réaliserait dans un cimetière. Je me suis montré généreux et je lui ai donné raison.

- Tu as un grain, Portgas. Vraiment, lui reprocha Drago.

- Je sais, c'est pour ça qu'on est pote !

En riant, Harry passa un bras sur les épaules de son ami qui le laissa faire en roulant des yeux.

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Lorsqu'arriva le mois de juin, une atmosphère de tension et d'excitation régna à nouveau dans le château. Tout le monde attendait avec impatience la troisième tâche qui devait avoir lieu une semaine avant la fin du trimestre. Chaque fois qu'il avait un moment libre, Harry s'entraînait à la pratique des maléfices et du combat.

Si dangereuse et difficile qu'elle puisse être, Harry avait déjà eu l'occasion d'affronter toutes sortes de situation sous-tension, volontairement ou non, depuis qu'il était enfant. Sa mère l'avait entraîné dès son plus jeune âge pour qu'il puisse de défendre et se sortir facilement des ennuis.

Elle était d'ailleurs là pour l'entraîner à la troisième tâche. Enfin… il était là.

La Salle sur Demande lui avait donné un adversaire en concevant une copie de ce qu'avait été sa mère quand elle était encore une pirate. Un homme brutal et retors qui n'avait aucune pitié à infliger des coups à l'enfant, bien loin de l'image aimante et surprotectrice qu'il avait de celle qui l'avait élevé. Savoir qu'elle gardait en elle une telle sauvagerie montrait aussi le travail qu'elle accomplissait pour ne pas laisser tout ça remonter à la surface. Un self-control admirable.

Mais pour le coup, Harry avait moins de remords à l'utiliser pour cible d'entraînement. Et pour éviter de se prendre des flammes ou des poings dans la tête, il fallait rapidement maîtriser les sorts. Il ne mit pas longtemps à maîtriser le maléfice d'Entrave, un sortilège destiné à ralentir un adversaire et à l'empêcher d'approcher, le sortilège de Réduction, grâce auquel il pourrait éliminer de son chemin tout objet solide, et l'enchantement des Quatre-Points, une utile découverte d'Hermione, qui lui permettrait de s'orienter dans la bonne direction lorsqu'il serait dans le labyrinthe. Cependant, il avait encore un peu de mal avec le charme du Bouclier qui devait dresser provisoirement autour de lui un mur invisible pour détourner les sortilèges mineurs. Ace parvint à pulvériser sa protection avec une de ses lances de feu et Harry était bien content d'avoir appris les deux leçons essentielles d'une bonne défense : ne pas être là et attaquer.

Thatch l'avait surpris dans un de ses entraînements. Il avait regardé en silence l'échange, avant de dire que c'était triste. Pour deux raisons : voir Ace attaquer ainsi l'enfant qui était aujourd'hui son fils, mais aussi d'utiliser une telle version, si faible et loin du véritable et glorieux Second Commandant de Shirohige.

- Excuse-moi de vouloir rester en vie un minimum, avait rétorqué Harry.

- Alors arrête tes conneries et prend un mannequin d'entraînement sans visage, parce que si pour toi, c'est acceptable cette situation, je me demande vraiment le genre d'affection que tu as pour ta mère !

Harry baissa sa baguette et se massa la nuque.

- J'ai peur de l'Imperium. Ce sort pourrait forcer maman à m'attaquer et… je veux pas qu'elle ait ma mort sur la conscience.

Thatch cessa de s'appuyer contre un mur et infligea une pichenette au front de son neveu.

- L'esprit de ta mère ne peut pas tomber sous ce sort. Personne ne peut être capable de la faire aller contre ses convictions et ses désirs. Sauf toi. Quiconque essaiera de la mettre sous Imperium s'en mordra les doigts, je peux te l'assurer. Alors, arrête tes bêtises, d'accord ?

- Oui tonton.

L'image d'Ace s'effaça pour laisser apparaître un simple mannequin avec une baguette magique.

- Ji-chan.

Thatch leva un sourcil pour montrer à son neveu qu'il l'écoutait.

- Tu diras rien à maman ?

- Pour une connerie d'adolescent qui n'a fait qu'évacuer sa frustration devant un comportement de mère poule ? Ça restera entre nous. Mais au lieu d'en venir à ce genre de chose, songe plutôt au dialogue, d'accord ?

- S'il y a autant de problèmes, c'est parce que les gens ne savent plus se parler.

- Tu retiens les leçons de ta mère mais tu ne les appliques pas.

Harry ne put que grimacer devant la justesse du propos.

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Sirius envoyait des hiboux quotidiens, à présent, avec Remus et Ace. Comme pour ses amis, la seule chose importante à ses yeux, c'était d'aider Harry à accomplir la dernière tâche. Dans chacune de ses lettres, il lui rappelait que ce qui se passait hors de Poudlard ne relevait pas de sa responsabilité et qu'il n'avait pas le pouvoir d'y changer quoi que ce soit.

Si véritablement Voldemort est en train de devenir plus puissant (écrivait-il), mon souci prioritaire consiste à assurer ta sécurité. Il ne peut espérer mettre la main sur toi tant que tu es sous la protection de tes professeurs et de ton oncle, mais ce n'est pas une raison pour prendre des risques. Occupe-toi plutôt de sortir de ce labyrinthe sans dommage, nous pourrons ensuite nous intéresser à d'autres sujets.

Luna l'enlaça par derrière quand il lut cette lettre de son parrain. Elle l'embrassa sur la tempe, sans rien dire. Il ferma les yeux, toujours assis sur son banc de pierre dans le parc du château, se concentrant sur le sentiment d'apaisement que lui procurait sa petite-amie.

- Tu me reviendras ? demanda doucement la blondinette. Je te demande pas de gagner, juste de me revenir en vie.

- Je reviendrais. On passera les vacances d'été ensemble, puisque je peux pas quitter Poudlard pour une autre école.

Luna était bien la seule qui parvienne à l'empêcher d'être nerveux à l'approche de la date fatidique du vingt-quatre juin. Il ne voulait pas songer aux moyens qui seraient mis en place pour l'abattre, puisque les deux premières tâches avaient échoué.