Bonjour à tous, on se retrouve aujourd'hui pour le dernier chapitre avant la rentrée scolaire de Poudlard (et damn, la rentrée scolaire française aussi, puisque le prochain chapitre sera pour début septembre, je suis donc plutôt synchro). Merci encore à tous et à toutes pour votre soutien, vos retours et surtout, être au rendez-vous. C'est... quand je regarde le chemin parcourut et le nombre de personnes qui attendent chaque mois mes publications, je me sens émue, et peut-être un brin gênée. Alors, je veux vous le dire du fond du coeur.
Merci.
Merci à Misstykata de me supporter moi et mes conneries dans la vie quotidienne.
Merci à Mai96 d'accepter, sans rien demander en retour, de faire la correction de mes écrits alors qu'elle pourrait consacrer ce temps de libre à bien autre chose.
Merci à vous de me redonnez un peu de confiance en moi et un boost en morale quand j'en ai le plus besoin.
Merci à tous et à toutes.
Sur ce, passons aux reviews :
TheSepticPuppet : Will est juste un personnage de font avec une histoire tragique que j'ai rajouté sur un coup de tête, rien de plus, navré./ Je trouvais l'idée du cassage de baguette assez amusante, pour être honnête, alors, je l'ai mise, heureuse qu'il ait marqué.
Witchrobin: Heureuse que le chapitre et surtout, le rebondissement t'ait marqué, merci encore pour l'encouragement.
Mizu Fullbuster : Je ne voyais pas les Portgas acceptaient l'aide de Dumbledore, pas après ce qu'il avait fait pour les séparer. Même sans l'avocat, il aurait fini dehors./ Oui, c'est un pied de nez pour les vieux puristes./ Voilà le chapitre, j'espère que tu es toujours en état pour le lire.
Mimi76lh : On aime tous voir Ombrage s'étouffait avec ses noeuds roses. Et spoiler alerte, elle va avoir plus d'une raison de le faire et je ne suis pas totalement responsable de cela.
Miss green rabbit : Heureuse de le savoir.
Aelita Yoru : J'ai cru comprendre que cette baguette brisée avait été très apprécié par tout le monde.
NoxShiningAbyssal : Oui, nous y sommes. Alors, Will l'a dit, il a été renié de la famille, donc, oui, le était est approprié, et il est aussi compréhensible qu'il veuille lui renvoyer tout ce qu'il a vécu à la figure pour protéger et aider un gosse qu'il apprécie, après tout, le petit Harry, ça fait un petit bout de temps qu'il le connait./ Ah, mais l'avocat c'est fait plaiz, je t'assure. Il a trop de boulot inutile à cause de Dumbledore et là, il doit gérer Ombrage et Fudge alors qu'il pourrait faire quelque chose de plus constructif (exemple : mettre des bâtons dans les roues de la justice moldu pour protéger les Portgas)/ C'est plutôt logique que Harry veuille dire "Fuck up". On veut lui prendre tout ce qui est important pour lui et on le frappe quand il ne demande qu'à vivre en paix./ Non, Fudge ne gagne pas./On verra tout cela, que ce soit pour Dumbledore, Ombrage et Poudlard.
portgasyuwine : Satisfaction, toujours là pour vous rendre service./ Oh, c'était un moment de pure satisfaction pour le clan pirate./ Ombrage va se faire pourrir par le pire ennemi et le dernier qu'elle puisse imaginer : la politique.
Misstykata : ah mais totalement
Marukolaugier : Beaucoup de chose dans le chapitre, les prochains seront moins remplis de découverte.
Sur ce, je vous dis à bientôt pour une prochaine aventure de notre mafieux en herbe :
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- Ceux qui sont partisans d'abandonner les charges contre le prévenu ? lança la voix tonitruante de Mrs Bones.
Des mains se levèrent, beaucoup de mains… Plus de la moitié ! Non, les trois quarts ! Ils jouaient à quoi ? Harry leur avait pourtant dit qu'ils pouvaient l'expulser ! Pourquoi est-ce qu'ils ne le faisaient pas ? Le souffle haletant, il essaya de comprendre ce qu'il se passait, mais avant qu'il eût réussi à faire sens à cette situation, Mrs Bones avait déjà demandé :
- Ceux qui sont partisans d'une condamnation ?
Fudge leva la main. Une dizaine d'autres l'imitèrent. Il y avait parmi eux Ombrage, un sorcier à la grosse moustache et sa voisine aux cheveux crépus.
Fudge leur jeta un coup d'œil avec l'air de quelqu'un qui a quelque chose de très gros coincé dans la gorge, puis il baissa la main. Après avoir respiré profondément deux fois de suite, il annonça, d'une voix déformée par la rage qu'il s'efforçait de contenir :
- Très bien, très bien… les charges sont abandonnées.
- Donc, vous devrez malheureusement retourner, au moins pour cette année, à Poudlard, dit Bones à l'adolescent. Dépêchez-vous de vous trouver une autre baguette.
- Bon, ben faudra que je trouve un autre moyen de partir, maugréa Harry en se levant.
- Sois déjà content de ne pas finir à Azkaban, lui reprocha son avocat.
- Allons-y. Mrs Bones, je vous tiens au courant pour une rencontre avec O'hara. Ou vous pouvez aussi passer à mon bureau, si vous le souhaitez, dit Ace avec une voix froide.
- J'y songerais. Bonne journée à vous.
Drago et Ace se levèrent, rejoignant en chemin l'avocat et Harry.
- C'était stupide ce que tu as fait chaton, mais j'admets que c'était bien envoyé, ricana la femme en ébouriffant les cheveux de son fils.
Ils sortirent du cachot et remontèrent le chemin, avant qu'Ace ne s'arrête, surprenant Tonks qui devait les escorter à cause de Will.
- On doit faire enregistrer les baguettes faîtes sur mesure ?
- En vous rendant chez un fabriquant de baguette connue du ministère qui fera le nécessaire, lui répondit l'auror.
- Raison de plus pour aller au chemin de Traverse cet après-midi, nota Harry.
- Il n'y a aucun papier ? s'étonna faussement la D. en regardant fixement Tonks.
L'auror allait lui faire une remarque quand elle constata le regard que jeta la brune à l'angle du mur.
- Attendez-moi ici, je vais me renseigner dans le service approprié.
Et elle s'éloigna, laissant Drago assez perplexe. Harry se frotta le nez en se mâchonnant une lèvre. Il avait senti lui aussi la présence de Lucius à proximité et il n'était pas question de laisser l'homme en présence de Drago. Il suivit du regard Tonks qui montait les marches et tourna à l'angle du couloir, disparaissant de leur vue puis du radar de l'adolescent avec Malefoy. Il se concentra désormais sur la présence cachée à proximité de la porte noire. La présence était inoffensive, et elle n'avait pas bougé depuis leur arrivée, mais ce n'était pas une raison pour ne pas être sur ses gardes.
Les membres du Magenmagot sortaient en file indienne de la salle d'audience pas très loin. Un ou deux sorciers adressèrent un signe de tête à Harry en passant devant lui, y compris Mrs Bones qui dit à Ace qu'elles resteraient en contact. Mais pour l'ensemble, ils détournèrent les yeux, faisant un large détour méfiant autour de Will qui s'en amusa plus qu'il ne s'en vexa. Cornélius Fudge et la sorcière-crapaud furent presque les derniers à quitter la pièce. Fudge ne prêta pas plus d'attention au groupe que s'ils avaient été un morceau du mur. En revanche, la sorcière fixa à nouveau Harry comme si elle cherchait à l'évaluer.
- Tu cherches quelque chose, tantine ? demanda Will en se mettant entre elle et Harry.
La femme recula immédiatement et hâta le pas pour partir.
- S'il y a bien une femme dont il faut se méfier, c'est d'elle. T'as pas plus ambitieuse et sournoise qu'elle, gronda le vampire.
- Elle est derrière l'attaque, elle a réagi à vos accusations, maître Lupercawl, gronda Ace.
- Si vous menez une enquête, ne vous faîtes pas prendre à faire quelque chose d'illégal. Je présume que ce jeune homme a déjà une baguette de rechange, soupira l'avocat.
- Dans la boîte à gants. Et je me sens plus à l'aise avec elle qu'avec la première, donc, je reste gagnant dans l'histoire, annonça Harry en haussant des épaules. Mais au moins, ils savent ce que je pense.
- Avançons, proposa Ace.
Et lentement, ils avancèrent pour rejoindre l'ascenseur, ne croisant personne sur leur chemin.
- A quoi correspond cette porte ? demanda la brune en montrant l'immense porte noire qui faisait face à la sortie.
- C'est là où travaillent les Langues-de-Plombs. Les recherches sur la magie sont faîtes ici. C'est tout ce que l'on sait, leur dit leur avocat.
L'ascenseur revint à leur niveau et Tonks en sortit avec une expression satisfaite.
- Ollivanders se chargera de l'enregistrement, dit la femme avec un regard entendu pour Ace.
- Merci bien. Bonne journée. Et…
- …et vous n'êtes pas ma mère, même si je comprends le sentiment, coupa l'auror.
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Devant une bonne coupe de glace sur le Chemin de Traverse, Harry racontait au reste de la bande l'aventure du Tribunal.
- Casser sa baguette… même venant de toi, c'est très gros comme stupidité, annonça Neville en agitant sa cuillère pour appuyer son propos.
Il regarda Hermione qui se contentait de boire son milk-shake vanille.
- Tu devrais le lui dire, toi aussi.
- J'aime pas parler dans le vide et ça se voit qu'il ne t'écoute pas, répondit la lionne.
Et elle donna un vicieux coup de pied à Harry sous la table, mais celui-ci esquiva de justesse l'attaque, sans pour autant faire descendre Luna de ses genoux où elle avait élu domicile pour manger sa propre gourmandise glacée.
- Ombrage est une méchante femme qui agit dans l'ombre, soi-disant pour le ministère, mais elle ne sert que ses propres intérêts, dit Luna en zieutant la glace vanille/caramel-beurre salé de son petit copain pendant qu'elle savourait son propre dessert. Papa a déjà écrit plein d'articles à son sujet. C'est elle le cerveau derrière Fudge. Pas les pots de vins, elle.
- Depuis quand des jeunes parlent politique ? demanda Ace en revenant à la table.
La fonte des différentes glaces autour de la table s'accéléra. La femme tendit une baguette magique de bois cendré, aux reflets dorées, à son fils qui la rangea immédiatement dans son holster.
- Je présume que le bon docteur O'hara a fait don d'une de ses plumes, devina Drago.
- Il en perd une ou deux par semaine pendant l'été, elles vont pas lui manquer, répondit Ace. Qu'est-ce que vous racontez de beau ?
Elle prit la cuillère de son fils et se servit généreusement dans la glace de son garçon qui protesta.
- Hors de question que tu fasses une crise de Sugar High ! Je veux pas te gérer ! Et en plus, c'est ma glace ! s'indigna l'adolescent.
- Peut-être, mais t'es mon fils, donc je peux me le permettre.
Elle donna la cuillère à Luna qui se servit à son tour, sous les rires du groupe.
- Non mais ça va, dîtes-le si je vous dérange !
Le D. reprit son couvert quand la blondinette le lui rendit en disant que la sienne à elle était meilleure. Mauvaise idée, parce que son petit-ami se prit une belle cueillerait dans la coupe de sorbet fruits rouges en vengeance.
- Vous êtes tout bonnement ridicule, leur dit Drago.
- T'as du chocolat juste là, Drago, lui pointa Neville en souriant.
Il désigna du doigt la commissure des lèvres de leur ami Serpentard. Le blond lui adressa un regard noir et s'essuya la bouche avec sa serviette en papier.
- Et si on fêtait le fait que Harry ne finisse pas à Azkaban ! proposa Luna en frappant dans ses mains.
- Et tu proposes quoi ? lui demanda Hermione d'un air méfiant.
- Une soirée au Lost New World ! On va aider !
- Bosser dans un bar n'a rien à voir avec faire la fête, lui pointa Drago qui y travaillait lui aussi depuis Noël dernier.
- C'est une bonne idée ! approuva Neville avec un sourire ravi. Il suffit de demander à la patronne du bar. On pourrait faire la fête jusqu'à pas d'heure !
- Ce qui implique que vous mettiez au courant parent ou gardien légal, pointa Ace.
Sans un mot, Neville se leva avec sa glace (afin de la sauver de mains baladeuses ou de son inexorable fonte) et se dirigea à grand pas vers sa grand-mère qui revenait de courses avec le père de Luna. Ils virent les deux Londubat avoir une conversation qui sembla intéresser grandement le journaliste, avant que le trio ne rejoigne la table du glacier, l'adolescent achevant sa glace pendant qu'il marchait.
- Je viens le récupérer demain midi, dans l'espoir qu'il soit en un seul morceau ? demanda la vieille femme avec amusement à Ace.
- Je recollerais les parties qui auront été abîmées, confirma la D. avec un rire dans la voix.
- Jeune homme, pas de comportement déplacé avec ma fille, n'est-ce pas ? demanda Xenophilius avec un ton faussement menaçant.
- J'suis encore un peu jeune pour songer à ce genre de chose, grimaça Harry en ignorant le « papa ! » indigné de sa copine.
- Alors, je vous la laisse aussi. J'ai confiance en vous, commandante.
- Chaton ? appela Ace.
Harry regarda sa mère, se demandant ce qu'elle lui voulait.
- Tu fais la transition ce soir avec Seb.
- Honto ? Tu m'as jamais laissé faire !
- Je peux bien te la confier aujourd'hui… pour fêter que tu ne sois pas en prison et ton audace devant le ministre.
Tout le monde dans la rue et chez le glacier regardèrent le D. poussait son hurlement de joie. Un cri qui fit s'envoler les chouettes et hiboux des environs.
Il avait toujours rêvé de faire la transition.
Depuis que sa mère avait ouvert le bar et instauré la tradition, il avait regardé le spectacle du haut du comptoir où Ace le laissait s'asseoir, s'imaginant enfin sous le projecteur, racontant à tout le monde le but même de l'existence de cette salle.
Et là, enfin, il en avait la possibilité.
Elle le jugeait capable de prendre la relève, il le savait.
Délicatement, Harry repoussa Luna et se leva pour enlacer sa mère qui le regarda faire avec surprise.
- Arigatou, kaa-chan… honto ni arigatou.
- C'est qu'une chanson, chaton ! lui dit en riant sa mère.
- C'est plus que ça et tu le sais… merci pour la confiance, m'man. J'te décevrai pas.
Ace eu un sourire et enlaça son fils, se penchant à son oreille pour murmurer un simple « shitteru » qui remplit de joie le cœur du garçon. Elle lui faisait confiance pour se montrer digne de leur nom, de cette adoption. Et en soit, c'était le plus beau cadeau du monde.
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- On autorise les chiens, maintenant ? demanda Samuel en voyant Remus arriver avec le gros molosse noir à poil long.
- Autant qu'on accepte les vagabonds, sourit le loup-garou d'un air entendu.
Le videur le lui rendit et laissa passer le duo dans le bar. Sirius resta dans les pas de son camarade pour ne pas se faire marcher sur les pattes, le suivant entre les clients et les employés.
- Tu nous aides ? appela une serveuse qui déplaçait une table d'un pas rapide.
- Je suis là dans deux secondes, répondit le secrétaire en adressant un sourire à la femme. Attention !
Le loup rattrapa de justesse sa collègue Vélane quand elle fonça sur lui par erreur, rétablissant l'équilibre du plateau chargé qu'elle transportait.
- C'est toujours la folie à cette heure-ci, souffla-t-elle.
- C'est la meilleure heure quand on traîne ici, c'est normal. J'arrive donner un coup de main pour le déménagement.
Et il continua sa route vers les toilettes en accélérant le pas, avant d'ouvrir la porte pour laisser passer le chien. Sirius s'assura qu'il n'y avait personne dans les cabines avant de reprendre son apparence humaine, grimaçant en arrangeant ses vêtements moldus.
- C'est sans risque ? se fit confirmer le fugitif en ouvrant de nouveau la porte.
- Tu voulais sortir ? Eh bien, je te présente le seul endroit de Londres où tu peux tout oublier sans craindre de te faire attraper, lui répondit son camarade. Assis-toi où tu veux, mais évite d'être dans les pattes du personnel, c'est bientôt neuf heures, le show va bientôt commencer.
- Je peux vous aider ? demanda une voix familière.
Sirius se retourna pour voir Hermione lui sourire d'un air rayonnant, un vieux sweat sur le dos, les cheveux vaguement réunis en chignon et un plateau sous le bras.
- Je te le confie, je vais aider. Je reviens vite, Sirius.
Et Lupin disparut dans la foule pressée des serveurs.
- Faut pas lui en vouloir, l'heure est symbolique et y'a toujours une préparation à faire pour éviter les incidents et pour faire comprendre ce qu'il va se passer pour le reste de la soirée, expliqua la demoiselle.
- Ah bon… et… cette tenue…
- C'est pour m'éviter des problèmes. Viens, on va te trouver une bonne place.
- Quels genres de problèmes ?
Il suivit l'adolescente qui se fraya un chemin entre les clients en signalant au passage quelque chose à Will.
- C'est un vampire, pointa Sirius en montrant le serveur qui s'éloignait.
- Il n'est pas méchant. Il mord personne… à ma connaissance. Il aide à s'assurer que les clients, qui s'alcoolisent trop, restent à leur place. Raison pour laquelle j'ai une tenue qui ne me met pas en valeur. Celles et ceux qui sont prêts à prendre le risque s'habillent plus ouvertement, mais je ne fais certainement pas partie du nombre. Même la chef garde la majorité du temps sa chemise sur le dos, pourtant, elle préfère la mode torse-nue.
- Elle est où d'ailleurs ? Et Harry ? Remus m'a dit que je pourrais le voir.
- Oooh, tu vas le voir, assura Hermione en arrivant à une table proche de la scène obscure. Quant à la chef, elle est au bar, là-bas. Un client l'a défiée dans un concours d'alcool. Évite de trop la regarder bizarrement, Fushisho est possessif. Tu veux boire quoi ? La patronne a dit que c'était pour la maison.
Sirius s'assit à la table qu'elle lui montra et se passa une main dans les cheveux.
- Si je dis whisky pur feu, je vais me faire virer ?
- Je t'apporte ça. Une dernière chose, Sirius. Ici, on marche aux surnoms pour minimiser les risques. La chef répond au surnom de Fire Fist ou Hiken pour la traduction japonaise. Drago a été rebaptisé Little Lord et je suis Miss Parfaite.
- Et Harry ?
- Chaton ou Louveteau. Je vais te chercher ton verre, je reviens vite. Leila ! La chef a dit qu'on devait pas embêter les médecins !
Sirius regarda Hermione engueuler de loin une femme qui revenait d'un escalier du coin de la salle, escortée par un homme blond vaguement familier et qui était passablement agacé si on en croyait le tic qui agitait son sourcil. Sirius s'en détourna pour regarder le bar et voir un homme s'effondrer, clairement en état d'ébriété avancé, alors qu'un serveur levait le bras d'Ace au comptoir comme en signe de victoire. Le soulard fut retiré des environs pour être conduit à l'autre bout de la salle et confié au blond qui soupira en le réceptionnant. Avec facilité, il le transporta à l'étage en le jetant sur une de ses épaules.
Le fugitif continua de regarder autour de lui, essayant de comprendre ce changement de décor, remarquant aussi que le jeune Neville et la petite Luna étaient présents ce soir, clairement débutants en voyant le manque d'adresse qu'ils avaient dans leur déplacement.
Hermione revint avec un verre de whisky pur-feu qu'elle posa devant Sirius juste au moment où la lumière changea, plongeant la salle quasiment dans l'obscurité. La musique d'ambiance devint plus forte, assourdissant presque le sorcier.
- Qu'est-ce…
- C'est une tradition du bar. Tous les soirs, à la même heure, c'est comme ça, souffla Hermione alors que le reste du personnel commençait à chanter. Profite du spectacle, ton filleul était fou de joie à l'idée de ce soir.
Et elle s'éloigna en chantant à son tour.
Whoooooaaaaaa
On frappait des mains en rythme avant de taper du pied.
Whoooooaaaaaa
Et s'il en croyait la réaction des clients, c'était un moment très attendu.
Whoooooaaaaaa
Sirius attrapa son verre et se laissa aller dans sa chaise. Si on lui avait dit de profiter du show, autant se laisser aller. Il était hors de Square Grimmaurd, c'était déjà un bon point. Un projecteur s'alluma sur la scène, éclairant partiellement un homme avec un haut de forme et une canne d'apparat.
Ladies and gents, this is the moment you've waited for
Whoooooaaaaaa, répondit la salle toujours sur le même rythme.
Been searching in the dark, your sweat soaking through the floor
Whoooooaaaaaa
And buried in your bones there's an ache that you can't ignore
Taking your breath, stealing your mind
And all that was real is left behind
Sirius se laissa aller vers l'avant, les jambes croisées sous la table alors que son pied battait vaguement le rythme, appréciant la mise en scène et le jeu de lumière. Il jeta un regard à la barman quand elle fit son show avec le feu et ses acrobaties, mais il ne s'attarda pas sur elle quand il sentit un regard menaçant faire un trou entre ses deux épaules.
C'était assez impressionnant de voir tout le monde se concentrer et mettre autant d'énergie sur une simple chanson.
Whoooooaaaaaa, fit la salle et Sirius remarqua même Remus dans un coin, à frapper dans ses mains dans le rythme, s'amusant clairement.
Colossal we come these renegades in the ring
Whoooooaaaaaa…
À quand remontait la dernière fois qu'il avait vu son vieil ami simplement aussi vivant ?
Where the lost get found and we crown them the circus kings !
Et là, dans un bar, au milieu de moldus et de rares sorciers, il n'avait plus l'air d'un homme brisé par la vie. Il avait l'air presque heureux.
Don't fight it, it's coming for you, running at ya
It's only this moment, don't care what comes after
It's blinding, outshining anything that you know
Just surrender 'cause you're calling and you wanna go
C'était clair que même Dumbledore ne pourrait pas offrir à un homme comme Lunard quelque chose qui puisse réveiller autant de passion. Quoiqu'il fasse vraiment dans un monde aussi sale, il avait trouvé une place qui lui plaisait.
Where it's covered in all the colored lights
Where the runaways are running the night
Impossible comes true, intoxicating you
Oh, this is the greatest show
We light it up, we won't come down
And the sun can't stop us now
Watching it come true, it's taking over you
Oh, this is the greatest show
Le chanteur retira son chapeau et se mit à le faire tournoyer sur le dessus de sa canne. Il chanta plus tranquillement quelques phrases en dépit des échos et des cris de ses collègues. Il tournoyait sur lui-même les bras écartés, comme pour montrer le bar dans son ensemble.
It's everything you ever want
It's everything you ever need
And it's here right in front of you
This is where you wanna beeee
- This is where you wanna beeee ! reprit Ace en hurlant depuis son bar.
Elle passa par-dessus le comptoir pour rejoindre les tables au centre de la salle en frappant dans ses mains sur le même rythme. Là, elle prit la place de l'homme en récupérant chapeau et canne, qu'elle lança quelque part dans la pénombre.
- This is the greatest shoooooow !
Sirius leva haut les sourcils en voyant son filleul faire une longue glissade sur les genoux de l'ombre jusqu'à la lumière, ayant apparemment rattrapé les accessoires du spectacle. Il tournoya sur lui-même pour se remettre débout avec agilité et se coiffer du chapeau.
Where it's covered in all the colored lights
Where the runaways are running the night
Il se colla au dos de sa mère pour chanter une simple phrase en cœur avec elle :
Impossible comes true, it's taking over you !
Et juste derrière, le bar reprit la suite.
Oh, this is the greatest show
We light it up, we won't come down
Dans un parfait ensemble, tout le personnel leva le poing vers le plafond, comme pour mettre le ciel au défi d'essayer de les empêcher de vivre comme ils le souhaitaient. Pour le coup, Harry ne leva pas le poing, mais sa canne.
And the walls can't stop us now !
I'm watching it come true, it's taking over you
Oh, this is the greatest show
Et bientôt, mère et fils furent face à face, tous deux accrochés à la canne, souriant de toutes leurs dents et chantant ensemble.
'Cause everything you want is right in front of you
And you see the impossible is coming true
And the walls can't stop us now
- Nooow, yeah, renchérit la mère.
Et quelques secondes après, le spectacle s'achevait sous les applaudissements du bar. Sirius s'était levé pour cela, souriant devant son filleul clairement heureux et, pourtant, un peu gêné de sa prestation. Le gamin n'était clairement pas James, il en prenait pleinement conscience aujourd'hui. Mais sa joie, en dépit de l'univers sombre dans lequel il avait certainement grandi, ne pouvait pas être simulée. Lily avait fait un bon choix en demandant à Ace de veiller sur l'enfant. Parce que Sirius était plus que certain que son filleul n'aurait pas dégagé autant de bonheur et d'énergie s'il avait vécu avec les Dursley.
Harry remarqua son parrain à cet instant et enlaça une dernière fois sa mère avant d'aller le rejoindre.
- Salut Louveteau ! Très beau spectacle !
- C'est la première fois que maman me laisse y participer comme ça, lui dit Harry en retirant son chapeau. Et ça tue les genoux. Mais ça valait l'coup !
Sirius lui ébouriffa les cheveux alors que son filleul s'asseyait à la table.
- Tes amis bossent et pas toi ?
- C'est des gallions en moins à dépenser à Pré-au-lard, pas de quoi pleurer. Et je vais y retourner dans pas longtemps de toute façon. C'est Lunard qui t'a conduit ici ?
- Oui, et je me suis fait lâchement abandonner.
- Il conte fleurette, regarde derrière.
Sirius se retourna et vit en effet le loup-garou en charmante compagnie…
- Ta mère a embauché consciemment une succube ? demanda Sirius qui n'en croyait pas ses yeux.
- Plutôt qu'elle foute le bordel dehors et risque de se faire tuer, elle peut faire joujou ici en rendant service et en étant protégée, lui dit Harry. Mais je crois que Lunard lui a vraiment tapé dans l'œil, vu que Leila n'arrête pas de lui faire du charme dès que possible.
- Ta mère a raclé tous les bas-fonds de Londres, faut croire.
- J'ai grandi en l'entendant répéter que c'est avec de l'argent sale qu'on construit des hôpitaux. Et elle le fait littéralement, puisqu'elle a dépensé une fortune pour racheter une usine désaffectée en banlieue qui devra être reconvertie en hôpital. La Reine sera présente à son ouverture.
Sirius poussa un sifflement.
- Elle se la joue à la Lucius Malefoy ?
- Même pas ! La Reine protège notre adoption et en échange, les Portgas veillent à garder les rues du pays assez calme. Tous les gars que tu vois, là, ce soir, eh bien, avant, ils foutaient la merde dehors. M'man leur a juste donné un lieu pour s'exprimer.
- Elle vend du rêve.
- Et elle travaille durement pour le faire devenir réalité.
Sirius se détourna de son filleul pour voir Remus les rejoindre avec un whisky et une bièraubeurre.
- Tiens ! T'es de retour ! Alors comme ça, le vieux Lunard se fait draguer par une succube ?
- Je ne me fais pas draguer par Leila, on discutait, c'est tout, réfuta le secrétaire en s'asseyant à la table.
- James en tomberait de son balai de voir le timide et réserver Remus Lupin faire du charme à un démon du type succube. J'en suis presque choqué moi-même !
- Tu oses dire que j'ai pas la possibilité de me dégoter une petite femme ?
- Faut dire que depuis que tu t'es remplumé, t'es pas trop mal.
- Il est méchant avec toi, défends-toi, recommanda Harry à Remus de derrière son verre de bièraubeurre.
- Non, le bon docteur m'en voudrait de lui donner un patient en plus alors qu'il pourrait plutôt passer la soirée à refaire le monde avec une jolie brune que nous connaissons tous très bien, ricana le loup-garou.
- TIM, Lunard. TIM, comme on dit. Je veux un frère ou une sœur, les détails, je m'en passe, merci.
- Une expression moldu ? s'enquit le fugitif.
- Too much information, traduisit Lunard avec un sourire. Sinon, comment se présente la soirée ? Ça fait du bien de prendre l'air et de tout oublier, n'est-ce pas ?
- Tu l'as dit, approuva Sirius en buvant une nouvelle gorgée de son verre. Et je découvre que mon filleul a un talent en chanson.
- Tu rigoles mais y'a encore deux ans, je chantais comme une casserole, et muer de la voix ne m'a pas aidé, grimaça Harry. Après, m'man passe son temps à chanter à la maison, quand c'est trop calme. Ou alors, elle met de la musique. Elle a essayé de m'apprendre la guitare, mais je pense que le seul instrument que je saurais pratiquer, c'est le vieux pipo de l'école primaire.
- T'as déjà plus de talent que Patmol, et James n'était pas non plus très bon chanteur, sourit Remus.
Sirius éclata de rire à un souvenir, manquant de s'étouffer dans la boisson.
- Depuis la première année, il était amoureux de Lily, et il a fallu attendre la sixième année pour qu'elle daigne lui accorder un peu d'intérêt, et que James dégonfle son énorme caboche… raconta Sirius. Et pour la Saint Valentin, quand on était en cinquième année, il a eu l'idée de se réveiller aux aurores pour se foutre devant le dortoir des filles et chanter la sérénade à ta mère. Tout le monde l'a haï ce jour-là ! Je crois que c'est même la mère de Neville qui l'a fait taire.
- Oui, c'était Alice, confirma Remus en souriant au souvenir.
- Comment ? Que je sache comment réagir si l'un des garçons pète les plombs, demanda Harry.
- Elle est descendue du dortoir des filles et lui a jeté un seau d'eau glacé à la figure. Quand la vieille McGonagall est venue voir ce qu'il se passait, elle a juste vu ton père trempé jusqu'aux os et les filles furieuses. Elle n'a pas cherché d'explications et a mis James en retenue.
- Tu sauras donc qu'il ne sert à rien de t'infiltrer dans le dortoir des Serdaigle pour aller chanter la sérénade à Luna, ricana Remus.
- C'est pas du tout drôle, bougonna l'adolescent.
- Parlons peu, mais parlons bien… À ce qu'il paraît, tu as défié Fudge durant ton audience en cassant ta baguette, demanda confirmation Sirius en baissant la voix.
- Les nouvelles vont vite, remarqua le D. en finissant son verre.
- On sort d'une réunion de l'Ordre, lui dit simplement Remus.
Harry jeta un bref regard autour de lui et remonta assez la manche de son sweat pour laisser voir son holster avec sa nouvelle baguette.
- Faîte sur mesure.
- Et le cœur ? Tu avais quoi ? demanda Sirius.
- Plume de phénix. Et c'est toujours une plume de phénix.
- On en trouve pas des masses, pourtant. C'est un animal très rare. Fumseck doit être le dernier connu.
Harry se contenta de sourire. Remus éclata de rire en comprenant.
- Pourquoi j'ai l'impression d'avoir loupé quelque chose ? demanda le fugitif en les regardant alternativement.
- Tu te souviens du docteur O'hara dont a parlé la vieille Figgy à la réunion qu'il y a eu après l'attaque ?
- Celui qui lui a remis en place le dos en moins d'une minute et qui aurait essayé de discuter avec les Dursley ? Le même homme sur lequel Dumbledore a demandé que l'Ordre se renseigne ?
- Parfaitement. O'hara est un alias, et encore, on se risque pas à l'utiliser sans que le concerné le fasse en premier.
- C'est le nom de son père biologique, et il a l'air de le détester encore plus que m'man déteste le sien, c'est pour dire, marmonna Harry.
Le blond avait déjà dit à demi-mot que l'homme qui l'avait forcé dans l'esclavage était son géniteur, il était donc normal que le nom de O'hara ne lui plaise pas.
- L'homme a dépassé le stade de l'animagus. Il ne fait plus qu'un avec son animal, expliqua Remus avec sérieux. Vu son comportement, je me demande même si ce n'est pas de lui que s'est inspiré l'Alpha Newgate pour apprendre à maîtriser la lycanthropie. Il a transcendé la transformation, il est autant un phénix qu'un humain.
- Il reste humain, ses plumes ne devraient pas marcher pour une baguette, non ? pointa Sirius.
- Et pourtant, si. Je l'ai testée. Mauvais caractère, certainement parce que je ne suis pas son sorcier, mais elle fonctionne, informa Remus.
- Si elle marche, qui suis-je pour dire quoi que ce soit. C'est ta mère qui t'a dit de le faire ?
- Nop, mais ça me démangeait. J'aime la magie, mais j'ai l'impression qu'on veut l'utiliser pour me mettre en laisse, me faire rentrer dans un petit moule qui ne me correspond pas, grimaça Harry.
- En ça, tu corresponds bien à ton animal, vagabond dans l'âme et sauvage, sourit le fugitif en ébouriffant les cheveux du garçon.
Harry perdit son sourire, inquiétant Sirius.
- Je reviens.
Et sans aucune explication, il se leva.
- Remus, aide-moi, j'ai fait quelque chose de mal ? paniqua Sirius.
- Pas que je sache. C'est peut-être sa mère qui l'a appelée.
Le loup se leva pour voir ce qu'il pouvait se passer et blanchit.
- Il est sorti quand de prison, lui ?
Sirius se retourna pour voir un homme dans un sale état et pourtant richement habillé, qui venait d'entrer dans le bar en boitant, encadré par quelques gars qui n'avaient apparemment pas de très bonnes intentions. Les serveurs cachèrent les jeunes du regard des nouveaux venus alors que lentement le bar commençait à se vider de ses clients.
- C'est qui ce gars ? On dirait qu'il a fait joujou avec un Feudeymon, demanda Sirius en se levant à son tour.
- C'est Gordon Crowley, l'homme que l'on doit remercier pour la cicatrice de Harry, chuchota Remus sans lâcher des yeux les hommes qui allaient avec l'ancien prisonnier. Ils se sont mis à presque une dizaine sur lui quand il avait sept ans pour le passer à tabac. Crowley est le seul survivant à la colère d'Ace.
- Ah ouais… féroce.
- Et pas pour toi, Sirius, on te l'a déjà dit, elle aime quelqu'un.
- Aux dernières nouvelles, le gars est absent.
- Plus maintenant. Voici Saint Marco, son fiancé.
Marco venait de descendre de l'étage pour comprendre l'agitation, son stéthoscope autour du cou. Il ne chercha pas à découvrir le pourquoi du comment. Ace était sur le point de perdre le contrôle, et Will devait retenir Harry qui voulait en finir avec celui qui l'avait hanté dans ses cauchemars et qui revenait à son esprit quand il était devant un Détraqueur. C'était tout ce que le médecin avait besoin de voir pour comprendre que le nouveau venu n'était pas un ami. Le blond traversa le bar désormais vide de clients et se planta devant Gordon qui s'appuyait sur une béquille.
- On ferme, merci de faire demi-tour.
- T'es qui, hein, tronche d'ananas ? Tu crois que parce que tu viens montrer tes muscles et ta taille devant moi, tu vas me faire peur ? ricana Gordon sans départir.
- Non, mais je peux te mettre mon pied dans ton fond de culotte et te sortir de force de ce bar. J'aurais pu aussi te proposer une castration gratuite, mais ta sale gueule me fait dire que tu la déjà eu il y a quelques années, yoi.
- Ouuh ! On a un petit joueur par ici ! Regardez ça, mes mignons, monsieur veut nous faire sortir ! Dire que j'étais venu pour dire bonjour à mon neveu favori !
- VA CREVER EN ENFER GORDON ! rugit Harry en cherchant à se débarrasser de Will.
- Tant d'amour, tant de tendresse de la part de cette saloperie d'abomination.
Sirius porta une main à sa baguette pour apprendre à ce moldu de ne pas parler à son filleul ainsi, mais Remus l'en empêcha.
- Laisse Saint Marco gérer.
Ledit Saint retira ses lunettes et les plia tranquillement pour les ranger dans sa poche de pantalon.
- Ceci est mon dernier avertissement. Foutez le camp avant que je vous fasse sortir. Vous ne voulez pas savoir quel genre de monstre je suis.
- Ohoh, mais c'est que l'asperge essaye de faire peur ?
Un des gars qui accompagnait Gordon leva une arme à feu et tira dans la nuque de Marco. La main du blond jaillit sans qu'il ne se retourne pour se mettre sur la trajectoire. Puis, il la tendit devant Gordon et l'ouvrit bien à plat pour laisser voir la balle encore fumante.
- Fais la chose intelligente, et reste loin de mon fils, lui dit calmement le blond. Profite de ta nouvelle liberté. Ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne vienne réclamer vengeance. A savoir qui sera le plus rapide. Lui ? Ma femme ? Ou moi ? Fou l'camp.
Gordon cessa de sourire. Il adressa un regard noir à l'assemblée.
Pan !
Le coup de feu était parti, surprenant tout le monde, surtout Gordon qui perdit l'équilibre et parvint à se rattraper à une table pour ne pas tomber.
- On t'a dit de partir, répéta Harry qui avait réussi à échapper à Will.
L'adolescent ne baissa pas son arme alors que Gordon portait une main à son épaule en sang.
- Reste de ton côté, et tu vivras. Viens me chercher, et je te ferai payer la douleur, les coups et les cauchemars. La prochaine fois, je ne te louperai pas, siffla Harry qui tenait fermement à deux mains son arme.
- Moins de risque avec un pompe, coupa Ace en armant le fusil en question qu'elle avait sorti de sous le bar. Si tu es venu pour bouffer du plomb, on aurait pu t'épargner le déplacement.
Et elle mit Gordon en joue.
Le grand brûlé cracha au sol et s'en alla avec sa bande.
- On se reverra, bande d'abominations.
- Prends toi la porte avant que je ne te brûle définitivement, gronda la brune.
La porte se referma enfin.
- Harry, ça va ? demanda Neville en rejoignant son ami qui grimaçait.
- Encore un peu de mal avec le recul, lui dit le brun en se massant l'épaule.
Et le D. se prit une taloche de la part de Will.
Sirius observa ça en silence, regardant son meilleur ami échanger quelques mots avec Ace qui rangeait l'arme sous le comptoir. Harry… n'était définitivement pas un Potter. L'idée de le voir aussi naturellement recourir à la violence le ramenait à cette affreuse nuit dans le dortoir de Gryffondor, à la haine du garçon et sa froideur, alors qu'il essayait réellement de le tuer.
Le petit bébé qu'il avait pris dans ses bras arpentait la voie de la violence et de la mort. Ça le rendait malade. Pourtant, il n'arrivait pas à avoir envers lui de la haine comme il en aurait pour n'importe quel autre meurtrier ou Mangemort. Oui, clairement, il était déçu de voir le garçon vivre ainsi, agir ainsi, faire couler le sang avec naturel. Mais… sans parler qu'il restait son filleul et qu'il ne pourrait pas le haïr, il devait admettre au moins qu'il serait capable de survivre. Il savait se battre, plus que James et Lily qui s'étaient contentés d'apprendre sur le tas des compétences de duelliste. Harry avait été élevé comme ça. Et pourtant, à côté, malgré l'arme qu'il avait toujours à la main, il était là, discutant avec ses amis comme toujours, parlant de tout, sauf de ce qu'il s'était passé, comme si ce n'était qu'un mauvais rêve.
Il regarda Ace s'approcher de son fils et lui donner une bonne pichenette au milieu du front.
- La prochaine fois, reste à ta place. Si les adultes peuvent gérer la situation, tu les laisses gérer. Capiche ?
- Oui m'man… c'est juste que…
- Je suis la mieux placée pour savoir que Gordon est un salopard de première. Ce n'est pas moi qui vais pleurer de le voir six pieds sous terre. Mais tu es encore un adolescent Harry. Fini l'école avant de jouer à ce genre de choses, s'il te plaît.
Elle lui prit la tête entre ses mains, un pli soucieux lui barrant le front.
- Je ne peux peut-être pas te détourner de l'horreur, mais laisse-moi t'en préserver encore tant que je le peux, s'il te plaît.
En soupirant, Harry enlaça sa mère et lui frotta doucement le dos.
Oui, au moins, Harry parviendrait à survivre à cette guerre qui se préparait. Le fugitif sursauta quand un verre apparut devant son nez. Il baissa les yeux pour voir que Luna venait de lui en apporter un en souriant.
- Vous avez l'air d'en avoir bien besoin.
- Merci.
Sirius sirota son nouveau verre et regarda Harry discutant avec Marco qui lui posait des questions au sujet de son épaule s'il en jugeait le fait que son filleul la fasse rouler.
- Êtes-vous meilleur ?
- Je te demande pardon ? s'enquit Sirius en regardant la blondinette qui s'était assise à côté de lui sur la table ronde.
- Harry est un assassin qui apprend à donner une chance à ceux que la vie a piétiné. Vous, un homme qui se dit bon, dans le camp du bien, êtes-vous meilleur que lui ? Combien de vos innocentes blagues d'adolescents auraient pu finir par une mort ? Combien de personnes ont été blessés ?
L'adulte grimaça aux remarques très justes de la fillette. Il avait fait beaucoup de choses dont il n'était pas fier avec James, notamment de trop nombreuses fois ignorer la voix de la raison qu'était Remus. Ils s'étaient amusés, mais souvent au dépend des autres, et pas innocemment.
- Harry assume la brutalité, il ne se voile pas la face. Mais au moins, il choisit de lever une arme contre ceux qui ont déjà fait du mal. Il ne se prétend pas un justicier pour autant, il ne fait que combattre le mal par le mal.
- Et ça ne te fait pas peur, tout ça ?
- Moi ? Non. Parce que je le connais assez pour savoir que sous la façade brutale, c'est un gentil garçon. Il sera toujours l'étudiant ouvert et curieux qui est venu me voir pendant que je nourrissais les sombrals, toute seule dans mon coin.
Elle regarda en souriant Hermione faire la morale sur l'utilisation d'armes à feu sans réel entraînement à Harry, alors que Neville faisait un effort pour ne pas rire de la situation saugrenue en se cachant au mieux derrière Marco.
- Harry nous a donné l'occasion de dépasser ce que les gens voulaient qu'on soit, pour montrer qui nous étions vraiment. Il a cherché à nous connaître pour qui nous étions vraiment, sans la réputation ou la famille. Juste nous-même. Et pour le remercier, c'est à nous de nous assurer qu'il ne perde pas son humanité. Et vous devriez faire la même chose.
Elle tapota un bras de Sirius et alla rejoindre le reste de la bande quand ils allèrent déposer les plateaux, laissant Ace secouer la tête quelque part entre la lassitude et l'amusement en rejoignant Sirius.
- On laisse les fillettes faire la morale ? demanda-t-elle. J'ai pas eu l'occasion de te saluer.
- J'ai gagné un deuxième verre et une sortie, je peux bien accepter le point de vue éclair d'une Lovegood. Sans parler de l'amusant article que son père a écrit à mon sujet dans le Chicaneur.
Ils échangèrent une poignée de main, avant que la femme se frotte la nuque avec une grise mine.
- J'vais fermer pour la soirée. Personne ne reviendra avant demain, je ne vais pas garder mes gars pour des prunes. Ils ont bien le droit à une vie à côté.
- Il est sorti de prison comment ?
- Va savoir. Gordon a de bonnes relations et de l'argent. C'est un bon gros salopard. Dans mon top cinq des gars que je veux voir mourir.
- J'espère ne pas en faire partie.
- Reste un bon chien, Black et tu n'en feras pas partie.
Sirius montra du menton l'anneau à la main de la femme.
- Jolie bague. Je te pensais pas être du genre à vouloir te marier.
Ace sourit en faisant tourner le bijou autour de son doigt, avant de regarder l'homme qui le lui avait donné et qui s'était penché par-dessus le comptoir pour jeter à la poubelle la balle qu'il avait interceptée.
- Si mon petit-frère apprenait que j'avais accepté de me marier, il croirait certainement que je lui fais une blague. J'étais farouchement opposé à cette idée quand j'étais plus jeune. Après, Marco est suffisamment beau-parleur pour avoir réussi à me mettre cet anneau au doigt. Je l'ai perdu avant d'arriver en Angleterre et quand on s'est retrouvé au début de l'été, il s'est contenté de me le montrer en me demandant si j'étais toujours partante. J'ai presque honte d'avouer que j'ai chialé comme une madeleine.
- Tu es bien la dernière personne que j'imaginais adepte de romantisme.
La pirate secoua la tête en riant, attirant le regard perplexe et légèrement menaçant du blond.
- Je suis pas si romantique que ça. A dose homéopathique, on dit, chez les moldus. Je ne veux pas être couverte de fleurs ou avoir un dîner aux chandelles. Être avec lui me suffit. Mais un bain à deux avec bougies, encens et fleurs, par contre, je dis pas non.
- Et Harry ? Aucun souci ?
- S'il y en a, alors, ils le gardent entre eux et devraient avoir une récompense pour leurs talents de comédiens. Je sais qu'à son âge, l'espérer entendre appeler Marco « papa » prendra du temps. C'est possible, mais ça ne se fera pas du jour au lendemain. A côté, il n'est pas hostile, et même assez curieux à son sujet. Ils s'entendent pas trop mal, il ne tire pas la gueule de savoir que Marco le voit déjà comme son fils et on a eu des conversations assez embarrassantes sur son désir très appuyé d'avoir un frère ou une sœur. La dernière fois que j'ai été aussi embarrassé pour ce genre de chose, c'est quand mon grand-père s'est mis dans le crâne de nous enseigner, mon frère et moi, comment faire des enfants forts et courageux qui seront des exemples pour la société et patati et patata. Très gênant.
- J'imagine.
- Sirius, on va y aller avant que Molly fasse une attaque ! appela Remus depuis l'entrée.
- J'arrive !
Ace récupéra les verres vides.
- Merci.
- Pour deux verres ? s'étonna la femme en se redressant.
- Pas que. Pour m'avoir permis de venir me réfugier ici afin de souffler… pour Harry, même si, enfin, on va pas remuer le sujet… mais y'a aussi Remus. Je ne sais pas vraiment ce qu'il fait pour toi, outre espionner l'Ordre, mais tu as réussi à lui offrir une meilleure vie.
La femme soupira en entassant les deux verres dans sa main.
- Je fais avec lui et avec tout le monde ce qu'on a fait pour moi. On m'a tendu la main, on m'a offert une opportunité que j'ai accepté de saisir, et j'ai découvert que la vie pouvait être magnifique. Je ne fais que suivre l'enseignement du seul homme que j'ai vraiment considéré comme un père. Un homme qui a balayé de la main mon insubordination et a décidé de venir me chercher quand j'étais dans la merde. Et il est mort pour ça. Pour sa famille. Passe une bonne soirée, Sirius. N'hésite pas à repasser.
Et elle s'éloigna pour remettre les verres sur le comptoir avant de se faire prendre dans une étreinte plutôt possessive par son compagnon.
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Drago leva un coussin avec lenteur, arborant un air menaçant, face à Harry qui faisait sauter son propre oreiller d'une main à l'autre.
- Tu vas bouffer des plumes, stupide Gryffondor, menaça le blond.
- Viens me chercher, petit Serpentard, nargua le brun.
Et ils repartirent à l'assaut, jouant de leur arme de fortune pour essayer d'assommer l'autre, manquant plus d'une fois de tomber à cause des lits ou des meubles. Drago finit par reculer vers la porte et se baissa juste à temps pour ne pas recevoir dans la figure le coussin que lui lança Harry.
- Je croyais que vous deviez préparer vos affaires, yoi ?
Le blond se redressa pour voir que Marco avait intercepté le polochon avant qu'il ne lui arrive dans le visage.
- C'est lui qui a commencé ! répondirent les deux garçons en pointant l'autre du doigt.
- Vous savez que je suis capable de sentir quand quelqu'un ne dit pas la vérité ?
- Ahaha ! Tu es coincé, Portgas ! s'exclama victorieusement Drago.
- Tu es le plus vieux des deux, Drago, tu aurais pu avoir la maturité de lui dire que vous pouviez faire les cons une fois vos bagages terminées, rappela à l'ordre le Phénix.
Harry jeta un regard à son ami qui montrait bien à quel point il savourait cette vengeance.
- Vos lettres sont là, yoi. Et je passe le mot de Thatch « profil bas avec le nouveau professeur ».
- Le ministère a oublié le Retourneur de Temps, je vais pas me faire un plaisir de leur rappeler pour qu'ils me le retirent, grommela Harry.
Il réceptionna sa lettre au vol et allait l'ouvrir quand son téléphone portable sonna. En soupirant, il s'assit sur son lit pour décrocher.
« Vous l'avez ? Dis-moi que vous l'avez ! » demanda la voix excitée de Hermione à l'autre bout.
Harry adressa un regard boudeur à Marco quand l'oreiller qu'il lui renvoya rebondit sur sa tête, avant de revenir à son amie.
- Qu'est-ce qu'on a ? De quoi tu parles ?
- De ça certainement, pointa Drago en brandissant un petit écusson avec un grand P inscrit sur le motif du serpent de Serpentard.
Il montra la lettre qui allait avec à Marco qui la lut et retint un fou rire.
- Granger. On est ami depuis combien de temps ? demanda Harry d'une voix blasée. Tu me vois, moi, Préfet ? Même Weasley a plus de chance que moi de le devenir. Nan, Thomas ou Neville seraient bien meilleur dans le rôle que moi.
« J'imagine que Drago l'est, » devina la demoiselle.
- Le jour où un D. s'assurera de maintenir vraiment l'ordre et pas foutre plus de bordel que nécessaire, j'irais déclarer ma flamme à Marshall ! commenta narquoisement Marco en rendant la lettre à Drago.
Pour mettre fin au suspense, Harry posa son téléphone et décacheta son enveloppe. Il tira l'habituelle lettre pour l'avertir du départ du train et de ses fournitures, mais rien de plus. Et il l'explicita en renversant l'enveloppe et en la secouant.
- Pas Préfet ! J'ai le pire comportement de l'école, après les jumeaux, ils sont pas fous ! ricana Harry en reprenant son téléphone.
« Je peux avoir Drago pour le féliciter ? »
- Oui, je te passe ton petit copain !
- PORTGAS ! rugit Drago d'indignation.
- Ta nana veut te parler, n'hurle pas comme un bourrin dans l'appareil, elle t'entend très bien, annonça Harry en tendant l'appareil à Drago.
D'un geste rageur, le blond s'en saisit et quitta la pièce pour discuter tranquillement avec la fille.
- Je vois que ça t'amuse beaucoup, nota Marco avec un sourire en s'appuyant sur le chambranle de la porte.
- C'est la vengeance pour tout ce qu'ils ont raconté dans mon dos, sur Luna et moi, à tonton Thatch.
La grimace de Marco disait qu'il devait avoir une bonne idée du genre de choses qu'avaient dû dire son frère.
- Trop d'information de la part de ton oncle ?
- Je crois qu'il a oublié que j'ai pas dix-huit ans.
- A ton âge, il enchaînait déjà les coups d'une nuit quand on était à terre. J'ai jamais saisi pourquoi Oyaji ne le réprimandait pas quand Cassandra et moi on lui hurlaient dessus pour qu'il se calme. Sinon, des courses en prévision ? C'est pour ça que je suis venu à la base, yoi.
Harry parcourut la liste des yeux.
- Deux livres. Le Livre des sorts et enchantements, niveau 5, par Miranda Fauconnette, et Théorie des stratégies de défense magique, par Wilbert Eskivdur.
- Théorie ? Eh bien j'espère que vous aurez de la pratique à côté, sinon, le livre sera tout juste utile à servir de feu de joie.
- On va les chercher ?
- Finissez de ranger vos affaires et ta mère y réfléchira quand elle aura fini les vitres du salon.
Le Phénix allait s'en aller quand Harry le rappela.
- La question ne me regarde pas, mais… elle me taraude depuis un moment… commença le garçon en jouant nerveusement avec l'alliance de Lily à son cou.
- Je me demandais quand tu craquerais ! rit le Phénix en devinant le sujet. Non, je ne suis pas dérangé par la réincarnation, ou le changement de genre. Je suis même plutôt surpris que toi, tu le prennes bien de savoir que quelqu'un d'autre fait n'importe quoi avec le corps de la femme qui a donné sa vie pour toi, yoi.
- A moins que madame la Mort décide du jour au lendemain de renvoyer Lily Potter à la vie, je doute qu'elle puisse se plaindre de ce qu'on fait avec son corps, répondit le garçon en haussant les épaules. Les morts ont rarement l'occasion de râler au sujet de leur dépouille.
- C'est un point de vue pragmatique.
- Mais ça ne me dit pas comment toi, tu fais pour accepter le changement.
- J'ai grandi dans un monde où la bizarrerie est monnaie courante, yoi. Même les lois de la physique sont parties en couille…
Marco adressa un regard perplexe à Harry qui le fixait avec des yeux choqués et soupira :
- Ce n'est pas parce que je parle mieux que ta mère que je ne jure pas pour autant ou que je ne suis pas vulgaire quand je m'y mets. Je ne ponctue pas toutes mes phrases d'une insulte, c'est tout. Mon zoan me donne déjà un sacré tic de langage, j'ai pas besoin d'en rajouter, yoi.
Le blond vint s'asseoir sur le lit de Drago pour faire face au garçon qu'il appelait « fils ».
- Plus concrètement parlant, non, je ne suis pas choqué ni repoussé par ce changement, parce que j'ai autant d'attirance physique pour un homme, que pour une femme, et tout ce que tu peux mettre entre ou en dehors, c'est ce qu'on appelle la pansexualité, jeune homme.
Il prit un instant de pause pour s'assurer que Harry suive ce qu'il racontait. L'adolescent avait juste une expression comme s'il venait de résoudre le mystère de l'univers.
- Et ensuite, même si je suis majoritairement humain, je marche aussi avec l'instinct de mon animal, yoi. Pendant longtemps, j'ai cherché la personne, reprit le Phénix en voyant qu'il n'avait pas perdu l'ado. Et toutes celles que je voyais ne plaisait pas au phénix dans ma tête. Puis, y'a eu Ace, et malgré la claire différence d'âge entre nous, j'ai immédiatement su que c'était le partenaire que je cherchais depuis si longtemps, yoi. Je ne sais pas ce qu'elle t'a dit sur son intégration à l'équipage, mais j'étais celui qui a insisté le plus pour qu'elle soit une des nôtres. Si j'étais en permanence sur son dos, c'est pas pour rien. Et si je n'avais pas eu une famille aussi merveilleuse, rien ne m'aurait empêché de m'ouvrir les veines quand je l'ai mis en terre, yoi.
Il joignit ses mains entre ses genoux, le regard obscurcit par ses souvenirs.
- Je pense que tu n'imagines même pas la claque que je me suis prise dans le visage quand j'ai eu cette vision où je t'ai découvert. J'ai cru que l'univers trouvait amusant de s'acharner sur un homme qui était déjà à terre, yoi. C'est triste à dire, et même égoïste, surtout quand on sait que ce soir-là, un garçon a perdu la vie, mais je suis reconnaissant à ce Voldemort d'être revenu, parce que sans lui je ne serais pas là, avec toi, Drago, Ace et Thatch, yoi. J'ai revu Ace, je ne me suis pas dit « ba, merde c'est une femme maintenant ? », je me suis dit « bordel, Marco, t'as de la chance, alors la laisse pas filer ». Et ça j'en ai pas l'intention. Peu importe le temps qu'il te faudra, même si ça ne rattrapera pas celui de perdu, je donnerai tout ce que j'ai pour être un père pour toi, Harry, yoi. Et avoir des enfants ou pas avec Ace ne changera rien à ce but. Oyaji a bien réussi à gérer notre famille plus ou moins bien, alors qu'on était mille six cent, je peux bien m'occuper de deux adolescents et d'un hypothétique bébé.
- Drago en a bien besoin.
- Des familles abusives, on en trouve partout, à différents degrés. Ce gosse a grandi dans un environnement qui se soucie plus des apparences et du standing, que de la famille. C'est à nous d'essayer de soigner les blessures pour qu'il puisse dépasser tout ça et être heureux, yoi.
Marco ébouriffa les cheveux de Harry en se levant.
- Continue comme tu fais jusqu'à présent et ne le lâche pas, qu'il n'en vienne pas à regretter tout ça.
Et il s'en alla, laissant l'adolescent seul dans la chambre.
- Bon, Tsundere ! Hermione n'a pas un forfait téléphonique éternel ! Tu la verras demain ta petite copine ! lança le brun au bout d'un moment.
- VA CREVER PORTGAS !
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Merci à ma mère.
