Hello, hello comment allez vous en cette belle journée de Février ? Bien ? Parfait ! Continuons donc notre plongée dans les royaumes du nord avec Ace, Mandos, et Geralt de Riv

Reviews :

- lesaccrosdelamerceri : et on se demande ce que ces rebondissements l'emmèneraient ^^.

- Yuwine : Et oui, Marco va s'inquiéter d'un suicidaire qui dénie de l'être. Enfin, il déjà l'habitude avec un D.

Cette fanfic est un partenariat avec Ziamela qui écrit "La Geste du Loup Blanc et du Chat Noir".

Nous nous retrouvons avec nos deux mondes entremêlés dans une aventure palpitante.

Je remercie aussi ma nouvelle Béta qui va empêcher que vous trembliez à chaque lecture pour un oublie de mots que j'ai pas vu ou des fautes d'orthographe.

Les mondes sont issus des ouvrages de J.K. Rowling, de Andrzej Sapkowski et de Oda.

~ langue~ : Elfique

~~langue~~ : fourchelangue

Profitez des deux fanfics en les lisant conjointement. Et n'oubliez pas de laisser un commentaire ainsi qu'un petit "j'aime".


Chapitre 6 : il était un petit baron

Le campement avait été monté. Il laissa sa tante à Shiva ainsi qu'à Anaïs. De toute façon, il préférait dormir en ce moment avec le ciel ouvert au-dessus de la tête et appuyé entre les branches d'un arbre. Marco lui fit un signe discret et sortit alors des papiers de son carnet. Il reconnut alors les notes que Géralt lui avait déjà montrer par le passé qu'il avait récupéré de l'île où vivait une Pesta à l'histoire tragique.

- Ce sont les recherches du défunt mage Alexander que j'ai récupéré sur l'île de Fyke. Certainement ce que visait Keira en voulant demander à Géralt d'exorciser la Pesta, Yoi. Je n'approuve pas la méthode d'expérimentation de cet homme, mais ce serait con de laisser ça entre les mains de n'importe qui ou même dans l'oubli, Yoi.

- Vrai. Je connais plus d'un Dh'oine qui utiliserait cela à mauvais escient. Certains recréerait la peste pour en faire une arme. D'autres diraient que c'est l'œuvre du diable et le brûlerait. Sans oublier que Keira a perdu espoir. Si elle recherche ces notes, elle se trompe si elle pense qu'elle sera accueillie à bras ouvert avec pour soigner les maladies. Et comme l'a dit Shiva. Ça lui apporterait simplement la mort.

Il rangea plusieurs des objets dans son sac puis revint vers Marco.

- Gardez-les. J'ai déjà eu un aperçu sur les recherches de mon côté. Et elles pourraient être utile pour faire avancer l'épidémiologie. Alexander a fait le mauvais choix pour expérimenter, mais ses conclusions permettent de ne plus réitérer les erreurs de ce choix pour la suite.

Marco sembla réfléchir à ses paroles. Ce qui était bien en définitif. Il ferait peut-être un bon choix sur ce qui devrait être fait des notes. De leur côté, lorsque Keira n'était plus cette sorcière de la loge agaçante, elle les avait eus, mais, sous la supervision de plusieurs personnes et en travaillant avec aussi.

- Si on fait un détour par Oxenfurt, je donnerais ça à Shani, Yoi.

Il hocha la tête avant de retourner à son sac, terminant de sortir un des carquois de flèches qu'il avait. Il trouva avec surprise plusieurs qu'il n'avait pas fait. Il eut un sourire en reconnaissant la façon qu'avait les autres de la troupe de faire les flèches. Il l'installa à coté de son arc. Il devait aussi avoir une série de petits couteaux que Lorveth lui avait donné à installer à sa ceinture. Comme quoi, son oncle avait raison que la magie, c'était beau et pratique, mais, comment faisait-il sans ? Maintenant, il avait la réponse, il survivait et apprenait autrement.

Il monta dans l'arbre au-dessus du campement et s'enveloppa avec la couverture et le sac lui servant d'oreiller. Hugin se posa sur la branche à coté de sa tête. la nuit allait être bienvenue après les derniers évènements.


Il grogna en sentant les premiers rayons du soleil sur son visage. Il était temps de sortir du sommeil et descendre de son arbre. Il s'étira, poussant du doigt Hugin à coté de lui. Le Krebin gonfla ses plumes avant de se renfrogner pour rester à dormir. Il eut un rire avant de plier la couverture et la remettre dans le sac. Il se laissa glisser de la branche et atterrit souplement sur le sol. Il préférait largement dormir à la belle étoile lorsqu'il faisait bon.

- Bonjour Mandos.

Il releva la tête et salua d'un mouvement de tête Portgas en s'étirant. Il retira la feuille de sa tunique.

- Quickshot. Bien dormis ?

- J'ai connu mieux.

Il pouvait comprendre. Il y a toujours pire, il y a toujours mieux. Mais savoir vivre en Carpe diem était bien. Il attrapa du sac de quoi faire chauffer de l'eau sur le feu. Il avait besoin d'un thé ce matin. Il entendit alors Portgas à nouveau.

- Merci. Merci d'avoir risqué ta vie pour sauver Shiva. Même si c'était stupide. Mais je vais t'épargner la leçon de moral, Marco est plus doué que moi et il a déjà tout dit je pense. Et tu n'as pas signé pour un autre discours dès le saut du lit.

Il eut un sourire avant de rire.

- Ce ne sera pas le premier qui m'assommerait presque pour faire rentrer dans mon crâne que je ne devrais pas sacrifier ma vie. Et ne me remercie pas. Il n'y a pas besoin. Je te fais un thé ou tu es de ces barbares buveurs de café ?

Il avait dit avec humour la dernière phrase en présentant une tasse et les ingrédients pour faire les deux. Portgas sauta de la branche avant de venir ranger sa guitare et prendre la tasse de café.

- Mon soi-disant grand-père est un grand buveur de thé. Je préfère éviter tout ce qui peut me rappeler à lui.

Il put même voir une sorte d'expression douteuse sur la personne. Il ne voulait pas savoir ce qu'elle avait subi avec le grand père.

- Avant de subir mes mutations, j'étais narcoleptique. Ce vieux fou avait eu l'idée de m'en guérir en me faisant ingérer des litres de thé, de café et autres boissons énergisantes. Je me demande si ça n'a pas aidé à forger la résistance qui a induit en erreur les Chats quand j'ai subi les Herbes.

- … Ton grand père est débile ou il le fait exprès. Si il voulait soigner ta narcolepsie, qu'il t'emmène chez le médecin. Pas tenter de te tuer en utilisant des produits censés aider. Il connait la phrase : "tout est poison. C'est juste une question de dosage ?". Crêpe ?

Il commença à sortir le nécessaire du sac pour préparer le petit déjeuner. Il termina rapidement la pâte ainsi que faire chauffer la poêle sur le feu.

- Il est débile. Profondément débile. Tu connais le principe de la mithridatisation ? Il en a vaguement entendu parler, il était incapable de prononcer le nom et l'appliqué sur mon petit-frère et moi à chaque visite. Mais pas à petite dose. Quand j'ai raconté tout ce que ce vieux fou m'a fait subir à Cassandra, qui est la nana qui a appris la médecine à Marco, elle m'a sérieusement demandé comment j'avais fait pour survivre toutes ces années. Et plus j'y pense, plus je me dis que mon géniteur n'avait pas la moindre foutu idée de ce qu'il faisait en demandant à Garp de prendre soin de moi pour lui. M'enfin…

- Oui. Je sais ce que c'est. J'ai le venin le plus mortel dans le sang. Si ton ami vampire me mord, il risquerait plus de mourir que moi perdre du sang. Et parfois … euh … Roger. Ne commencez pas à m'emmerder dès le matin.

Il fusilla le fantôme du regard et lui pointa alors un coin de la forêt. Le fantôme obéit. Il le regarda jusqu'à ce qu'il soit assis, bras croisé, boudant. Il faut dire que la menace d'être envoyé chez les damnés fonctionnait.

- Donc … je disais que parfois, les personnes pensent faire de bonnes décisions mais n'ont pas le recul pour voir la stupidité de la chose. Le punit, là-bas, a dû penser que c'était la meilleure personne mais aurait dû réfléchir un peu plus avant de prendre sa décision.

Il nota alors que Portgas tentait vainement de ne pas rire. Vraiment tentait. Il était le maitre de la mort. Les morts lui obéissaient la plupart du temps.

- Il boude si tu veux savoir. Comme un enfant. Et ta mère semble être d'accord avec moi puisqu'elle a les bras croisés à coté pour le faire taire. Il passe la nuit à me parler alors que j'aimerais dormir. Sans Rouge, j'aurais eu des heures de sommeil en moins et j'aurais été aussi grognon que Lorveth, voir pire.

Il termina de poser une nouvelle crêpe dans l'assiette et sortit les confitures. Hermione lui avait demandé pourquoi il avait autant de nourriture dans son sac. Elle ne lui demanderait plus à présent.

- Qu'il aille hanter Garp. Ou mieux, Sengoku. Ça fera du bien à tout le monde. Par simple curiosité, tu sais ce qu'il était de son vivant et pourquoi je trouve l'idée que quelqu'un l'envoie au coin extrêmement hilarant ?

- Car il était un roi des pirates ? Et … ? Je m'en fous qu'il fut roi. Il aurait pu être la reine d'Angleterre, je m'en foutrais aussi. Je pourrais lui donner l'autorisation pour faire le Poltergeist à ces deux personnes. J'ai déjà donné l'autorisation une fois à mon père de le faire. L'un de mes profs m'a envoyé un message. L'homme ne souriait jamais. Ce jour-là, il n'arrivait même pas à arrêter de rire. Et … il vient de partir en se frottant les mains … je pense que ce Garp et ce Sengoku vont avoir des soucis.

Il venait de voir disparaître le fantôme. Il oubliait vraiment que les mots aux morts en tant que maître de la mort pouvaient leur donner des autorisations douteuses. Surtout avec le sourire que venait d'avoir le concerné. Il ne voulait absolument pas savoir ce que voulait faire Roger. Et ce dernier devait attendre depuis un moment la possibilité de le faire. Il posa une assiette devant Portgas alors que Rouge prenait place à coté de sa fille.

- Si j'avais su, j'aurais donné une autre liste de noms en plus. Comme Marshall, Akainu… Bluejam aussi. Oh, et le Tenryuubito. Si ce con pense pas aux Tenryuubito, il doit abandonner sa couronne, rien à faire.

Il soupira. Les fantômes sentaient bien plus qu'on ne pensait sauf s'ils étaient corrompu et bloquer par une pensée compulsive des morts. Roger devait déjà avoir la liste dans la tête. Il entendit un soupir et revint vers Portgas en terminant sa propre crêpe.

- Je… je voudrais demander pardon pour l'autre soir. Je savais déjà que Roger me hantait, mais savoir que Rouge était là… j'ai mal réagit. Je suis désolé si je t'ai blessé ou inquiété ce soir-là.

Il fut surpris. Très surpris en fait. Pourquoi s'excuser ? C'était lui qui avait parlé de Rouge.

- Si je n'étais pas bloqué par Gaunter de Meuré, j'aurais même pu te faire la rencontrer. Et puis, tu ne m'as pas blessé. Mais inquiété ? Oui. J'ai cru t'avoir fait mal. Et c'était la dernière chose que je voulais faire.

Il reprit sa tasse de thé, appréciant alors les herbes avant de prendre la potion pour compléter ses manques ainsi qu'un fruit frais. Il entendit alors murmurer Portgas.

- Roger et moi lui avons causé bien assez de soucis comme ça, s'il y a bien quelqu'un qui mérite le repos éternel, c'est Portgas D. Rouge. Je… je pense pas avoir la force de la regarder en face un jour. Qu'on se rencontre est une très mauvaise idée en soi. Putain, si Marco était réveillé, il me trouverait stupide…

il regarda Portgas se masser le nez de fatigue et surement de regret. Il pencha la tête vers Hugin qui était descendu de son arbre pour récupérer un morceau dans le petit déjeuné.

- … Tu savais que je suis la cause de la mort de mes parents … enfin, plutôt, ma naissance en est la cause. On avait … un mage sombre qui tuait les personnes qui étaient contre lui ou qui n'avaient pas de magie. Mais, une devineresse a dit une prophétie : "Celui qui a le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres approche... il naîtra de ceux qui l'ont par trois fois défié, il sera né lorsque mourra le septième mois... et le Seigneur des Ténèbres le marquera comme son égal mais il aura un pouvoir que le Seigneur des Ténèbres ignore... et l'un devra mourir de la main de l'autre car aucun d'eux ne peut vivre tant que l'autre survit... Celui qui détient le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres sera né lorsque mourra le septième mois..."

Il avait tenté de faire sa meilleure imitation de Sibylle Trelawney. Il attrapa la photo et la tendit au pirate à coté de lui. La photo de ses parents où ils étaient là, vivant, sur cette photo. Et il était là avec eux.

- Il est venu la nuit d'Halloween. Ma mère a perdu la vie devant mon berceau. Le seul souvenir de sa voix que j'avais était ses suppliques pour m'épargner. Puis, son cri. Alors, imagine, moi qui ait cru être la cause de sa mort, la rencontrer. Lui parler. Entendre alors ce qu'elle voulait me dire toutes ces années sans passer par un intermédiaire ou un rebouteux. Je peux te jurer que cela m'a … fait du bien. Mais je peux comprendre le sentiment … la peur. Ou le regret. On n'a pas le même vécu ni la même histoire. Mais je peux comprendre un peu.

Il sentit un peu une compréhension de la part de Portgas. Celui-ci sembla réfléchir un instant ou regarder le vide pour digérer ce qui venait d'être dit. Il regarda la panthère venir se frotter contre le chat noir qui lui frotta la tête par réflexe. Il s'attendait à ne pas avoir de réponse ou de réaction. Il se trompait lorsque Portgas ouvrit la bouche.

- Dans sa vie, Roger a fait des conneries. Il s'est fait beaucoup d'ennemis. Et il a vu, appris et découvert bien des choses qui l'ont mise en haut de la liste des gens à tuer. Quand il s'est rendu aux autorités, alors qu'il était au sommet de sa gloire, la désinformation à fait son petit bonhomme de chemin. En plus de le rendre encore plus haï de tous, on a laissé entendre qu'il avait été capturé au combat. On a voulu le briser. Démoraliser tous les pirates et ceux ayant l'ambition de l'imiter.

Étrangement, il avait l'image d'un pays totalitaire qui voulait enfermer ceux qui vivaient différemment. Hermione lui avait une fois parler de la république des caraïbes gérer par des pirates à une époque. Et cela n'avait pas plus au puissance espagnole ou anglaise.

- La façon dont il est mort est l'une des rares choses que je salue et admire un peu chez lui. Sourire et rire devant le bourreau, jeter les hommes vers les mers et la liberté à chasser un rêve, une légende, un fantasme. Et comme toujours, ça n'a pas été du goût de tout le monde. Des rumeurs se sont répandues. On parlait de maîtresses, d'épouses, d'amantes. D'enfants.

Il s'arrêta. Il sentit comme si la mort elle-même venait de s'arrêter pour écouter. Quelque chose de froid remonta le long de sa colonne. Quelque chose de rampant, comme des milliers de voix qui venaient de se réveiller à ces paroles sans qu'il ne puisse les entendre.

- Je sais pas si Rouge était la seule femme de sa vie, ou si je suis son unique descendance. Ce que je sais, c'est que sur de simple rumeurs et calomnies, des centaines de femme et d'enfants sont morts. Pour nous avoir, elle et moi.

Maintenant il sut ce qu'il sentait. Et Portgas avait vécu cela ? Et un gouvernement avait fait cela ?

- Et afin de me protéger de cette traque, elle a repoussé ma venue au monde. Je suis né avec onze mois de retard. D'après Garp, elle est morte en me tenant dans ses bras et en me donnant un prénom. C'est l'une des raisons qui fait que je choisi de porter son nom de famille. Il y a ça, et aussi que quand on passe son temps à entendre sa nounou parler de nous comme une engeance du démon quand elle a un verre de trop dans le nez, ou se battre dans les bars quand les adultes disent de faire payer en mille à un enfant tout ce que Roger a fait…

Il serra le poing. Oh, il connaissait cela. Il connaissait, l'ayant vécu sans pouvoir répondre dans sa maison. Il détestait les Dursley. Il détestait comment il avait vécu. Et, aujourd'hui, il détestait les personnes qui avaient autant fait souffrir Portgas. Elle ne méritait pas ce qu'il lui était arrivé.

- L'adage dit "la haine s'apprend à un enfant." J'en suis la parfaite preuve. Il m'a fallu dix ans pour entendre quelqu'un me dire pour la première fois qu'il était heureux que je sois venu au vingt ans pour admettre que j'étais heureux de vivre. Au moment même où j'ai bien cru que je devais mourir. Voilà. Voilà pourquoi j'ai dû mal à pardonner Roger. Et pourquoi je juge que ma sainte mère devrait songer au repos éternel au lieu de me suivre partout.

Il le laissa digérer. Il voyait le regard de Rouge devenir si triste aux paroles de son enfant.

- Les mères sont têtues. Et Rouge a prouvé au monde entier qu'elle était la plus têtue. Si tu veux lui dire de rester dans le repos éternel, je te souhaite bon courage. Tu es aussi têtu qu'elle. Ce serait un beau match, Quickshot. Et puis, te voir en vie est son repos. C'est-ce que me disait ma mère. Et lorsqu'elle fût sûre que je reste en vie et que je savoure cette dernière, elle est allée voir le monde des morts. Pour venir me voir à intervalle régulier. Surtout pour discuter avec son frère Lorveth qui me surveille comme une mère poule.

Il s'étira et regarda les autres encore endormi. Il se tourna vers Portgas avec un sourire digne d'un maraudeur.

- Et si on faisait un peu de mischief ?

Portgas prit un air un peu triste et interrogatif.

- J'ignore ce mot. Mon anglais est sommaire. Sabo avait essayé de me l'apprendre mais…

Il s'interrompit, comme pensant à quelque chose.

- Est-ce que tu pourrais me confirmer un soupçon qui me taraude depuis bientôt trois ans ? Je cherche à savoir si quelqu'un dont j'étais proche quand j'étais gosse est bel et bien mort. Tu penses pouvoir répondre à ma question ?

- Alors, dans l'ordre. Cela veut dire, sottise ou blague. Faire du chaos. Et pour ta seconde question. Attends. Je demande à ma lady. La seule chose bien de mon incident avec les Moires et Shiva, c'est que je peux à nouveau parler avec ma divinité. Même si elle ne peut pas m'aider. Le démon a bien joué ses cartes.

Il se concentra. Et la réponse fut assez étrange. La mort répondit qu'elle n'avait pas réclamé l'âme de l'enfant. Mais que celui-ci avait été comme une page blanche. Jusqu'au passage bref de l'enfant de feu qui le rendit triste jusqu'à vouloir mourir mais qui rendit l'histoire dans son livre. Cela voulait dire que …

- Oh … alors … pour ta réponse. Ton ami n'est pas mort … mais … la mort a dit qu'il était devenu une page blanche. Cela veut dire qu'il a perdu sa vie, sa mémoire. Mais ... il l'a retrouvé. Et depuis, il est triste à vouloir mourir.

Il vit Portgas essuyer ses larmes. Il s'étira avant de terminer de ranger les affaires qu'il avait utilisé et répartir dans des parts égales les crêpes restantes.

- Quelque chose de bien est ressorti de ça. Est-ce qu'elle aurait un indice pour moi ? Un lieu, un nom…

Il réfléchit avant de demander. La mort s'occupait des morts, mais elle gardait un œil sur les vivants. De toute façon, la mort faisait partie de la vie. La vie sans la mort n'est pas la vie, seulement le vide. Et la réponse fut assez énigmatique. Il reconnaissait l'humour douteux de la Lady Death.

- Alors … elle m'a juste indiqué que vos routes se recroiseront plus vite que tu ne le penses. Et plus tôt que tu ne le crois. Il te cherche et a parlé au maitre de la baleine blanche.

Il regarda à nouveau Portgas. Celui-ci devait peut-être comprendre le message que lui-même avait dû mal à saisir. De toute façon, la mort aidait ou donnait le désespoir. C'était ça. Juste et impartiale. Mais, ça dépend des cas. Peut-être que Portgas était un cas spécial. Et puis, après avoir survécu à pareille blessure, c'était surement vrai. Il le regarda prendre la potion pour la remettre dans le sac comme il l'avait vu faire avant. Le sourire qu'il eut ensuite dans sa direction l'amusa grandement.

- Tu veux toujours apprendre à tirer ?

- Ça se pourrait. Mais, j'ai un truc à te demander avant que l'on commence. Shiva m'a parlé de ton problème … suite à la blessure. Voudras-tu que j'y jette un coup d'œil pour voir si je peux y faire quelque chose ?

Il termina de ranger son arc dans son dos en attendant la réponse de la sorceleuse. Celle-ci soupira comme agacée.

- J'espère vivre assez longtemps pour assister à une occasion où elle songera à prendre soin d'elle au lieu de s'inquiéter pour les autres. Si elle te juge capable de m'aider, pourquoi pas. On verra ce soir, d'accord ? Comme ça, tu auras tout le voyage pour interroger Marco sur mon dossier médical.

L'espoir fait vivre, paraît-il. Et il était de plus en plus tenter de répéter l'exagération de Draco pour le coup. Il la fixa alors récupérer l'arme très discrètement dans les affaires du vampire avant de lui faire signe de le suivre. Il le fit, se demandant assez rapidement si la suite allait être drôle. Portgas se positionna, lui montrant alors bien la position.

- L'arme a un recul qui peut surprendre quand on est pas habitué.

- Je m'en doute.

Il attrapa l'arme et jugea du poids en prenant position. Pas aussi lourd qu'il ne le pensait. C'était déjà cela. Il regarda le long du canon, notant alors la petite aide pour la visée. L'avantage d'être un elfe, c'est que l'œil directeur du tir est bien plus précis que celui d'un humain lambda. Mais, il était habitué à tirer à l'arc, jugeant en fonction des paramètres et de la puissance nécessaire à utiliser. Il réajusta la position pour être sûr de ne pas s'écraser au sol avec un recul trop fort. Il s'était déjà pris un cognard et une balle dans l'épaule, il voudrait éviter de finir au sol.

- Des indications sur les paramètres à prendre en compte pour tirer à part le recul ? et rappelle moi de te donner des feux d'artifices sorciers qui sont dans mon sac.

Le chat noir lui reprit le fusil des mains en sortant une balle du sac.

- Le fusil n'est pas chargé. Pour cette manipulation, il faut le câler solidement, sur la cuisse avec la courbure de la crosse par exemple. Le canon vers le haut pour éviter les balles perdues. Pour les débutants, il est recommandé de faire ça dans un environnement sécurisé. Heureusement pour toi, et pour notre blague, tu es entouré de pirates qui savent donc charger et décharger un fusil de ce genre en un quart de seconde pendant une escarmouche.

C'était très mature, pour une sorceleuse. Qu'est-ce qu'il racontait ? Niveau Âge, les sorceleurs sont bien plus ancien que lui. il resta assez attentif, observant chaque étape avec attention. Ce n'était pas tous les jours que l'on t'apprenait à utiliser un fusil. Surtout qu'il le faisait dans les royaumes du nord. Portgas fit deux fois la manipulation pour qu'il observe bien comment le faire.

- Toujours vérifier qu'il n'y ait rien qui traîne dans le magasin, ou chargeur si tu préfères, et dans la chambre.

Elle prit le temps de lui montrer les deux zones en question, puis, elle lui enseigna comment charger l'arme. Elle lui donna une cartouche vide par la suite et le fusil. Ce qui était mieux pour éviter une balle perdue. Il attrapa le fusil et suivit les étapes tout en gardant une oreille sur les conseils du chat noir.

- Tu fais basculer ensuite pour que la balle bascule dans la chambre. On dit chambrer la cartouche. Garde la main ferme sur ton canon en toute circonstance. Et attention à ne pas toucher à la détente.

Il s'exécuta, gardant comme conseiller la main ferme dans le canon. Il grippa un peu mais termina de charger l'arme sans trop avoir l'impression de faire n'importe quoi. Il vérifia le tout avant de relever la tête vers la sorceleuse avec un sourire très amusé par la situation. Il garda son doigt loin de la détente. Si il devait tirer, il ne mettrait son doigt que lorsqu'il aura pris position et visé, pour l'instant.

- Si ma famille savait ce que tu es en train de me faire faire, ils hurleraient. Bon. Étape suivante, Quickshot ?

- Ne t'en fais pas. Ma nounou a failli pendre un de ses hommes par ses entrailles quand il a voulu m'apprendre à tirer au fusil quand j'avais… treize ans, je crois. Dernière étape… vu que la cartouche est chambrée, tu as la culas contre la balle. Pour décharger, tu tires dessus. Attention, la balle va être éjectée, ça serait bête qu'elle te finisse dans la figure. La culas restera bloquée en arrière, suite à ça, c'est normal. Même si tu es certain qu'il n'y a plus de balles, sort le magasin pour le vérifier, puis vérifie aussi la chambre, avant de ramasser la balle. Tu pourras ensuite réarmer le fusil et essayer de tirer. Vise la fiole dans l'arbre.

Il ajusta sa position et visa l'objet. Il glissa son doigt dans la gâchette lorsqu'il fut sûr. Puis, appuya. Le son était assourdissant et le coup de recul assez surprenant même en étant préparé. Il regarda néanmoins la fiole de verre en miette à l'autre bout. Il eut un petit sourire.

- Tu devrais te reconvertir en prof, Quickshot. Tu expliques bien.

Il regarda surtout le sursaut que le tir avait causé chez les autres endormis. Enfin, ils n'étaient plus du tout endormi en fait. Il posa l'arme entre les mains de Portgas à coté de lui.

- C'est quoi ce raffut, Portgas ? Tu veux me rendre sourd ?

- Tu préfères une bassine d'eau froide pleine de savon ? Allez, le soleil est levé, il est temps de se mettre en marche. Shiva et Anaïs le sont depuis un moment.

Il ricana en récupérant ses affaires et salua Anaïs et Shiva. Il tendit la tasse de lait à l'avatar du dieu serpent avec un sourire. Ils avaient encore besoin d'aller voir le baron. Il ne le connaissait pas réellement. Sa seule expérience avec le personnage était dans un marais lorsque ce dernier était allé rechercher sa femme. Et c'était la seule.


Il lisait tranquillement sur la croupe de la monture de Marco en se demandant si il pouvait essayer de se transformer sous sa forme animagus pour le coup. Ou faire un achat de monture en fait puisque le balai n'était pas vraiment une bonne idée comme moyen de déplacement. C'était comme mettre une fusée éclairante pour les chasseurs de sorcières. Il entendit une voix et tourna la tête vers la personne qui venait de les interpeller il resta un peu interdit en regardant le Dh'oine qui venait de se mettre en travers de la route du groupe. Il leva les yeux au ciel en revenant à une occupation plus intéressante : lire son roman.

Il entendit vaguement les échanges, même jusqu'à l'affirmation de Thatch sur le fait qu'il n'avait pas couché avec tout Velen. Intéressant comme ligne de défense. Il tourna la page avant de regarder par-dessus son livre l'homme qui semblait décidé à se suicider en fait.

- En attendant, je suis innocent. Commenta le vampire.

- Bon, puisque le chaud lapin du groupe n'a pas l'air de connaître votre dame, nous feriez-vous le plaisir de nous dire pourquoi vous venez importuner des voyageurs qui n'ont rien demandé à personne, Yoi ? Nous n'avons rien de chevaleresque.

Il s'enfonça dans le livre puisque c'était un rappel au surnom qu'il avait collé à Géralt en fait. Et c'était seulement pour l'agacer. Mais là. Marco ne l'aidait pas à ne pas rire. Shiva fit un commentaire de son coté sur le tuer avant qu'elle ne le morde. C'était une façon de voir les choses.

L'homme sembla déstabilisé par leur commentaire avant de pointer du doigt Marco.

- Jurez ! Jurez que damoiselle Myrtille est la plus belle de toutes !

Il grogna en faisant claquer son bouquin et tourna la tête vers le Dh'oine idiot qui gâchait une si belle journée. Marco resta calme. Ce qui était assez divertissant en soit alors que les personnes en face s'énervaient toujours.

- Je vois deux problèmes. Un, votre dame, je ne l'ai jamais vu, et je ne jure pas à la légère. De deux, je suis un homme marié, et je doute qu'on puisse trouver quoique ce soit qui puisse rivaliser avec ce brasier.

Il pointa Portgas de la main pour souligner son argument. Et celle-ci ricana. Mais le pire fut Anaïs et l'absence totale de délicatesse dans une réponse pourtant si vrai.

- À la place de votre dame, j'aurais honte d'avoir un prétendant qui crois répondre à l'esprit chevaleresque en importunant des gens au hasard.

- Je dirais bien tact, mais on dit que la vérité sort de la bouche des enfants. Commenta-t-il. Si j'étais vous, Dh'oine, j'irais mettre ma tête dans la rivière pour me rafraichir l'esprit. Vous en avez besoin.

Il regarda l'homme virer au rouge à son commentaire et revint à son livre. Il préférait largement le bon vieux roman du seigneur des anneaux que gérer avec un idiot. Et puis, il était à une bonne partie avec le passage du gouffre de Helm.

- J'ai pour coutume d'épargner les femmes et les enfants, mais je crois que j'ai pour devoir de laver votre insolence dans le sang.

Il regarda avec surprise Anaïs descendre la première. Là, ça devenait intéressant. Il avait vu l'entrainement et il était curieux de ce que cela donnait dans un combat réel.

- Très bien. Oncle Marco, je peux t'emprunter ton kiseru ?

- Anaïs, tu te souviens des leçons ?

Il regarda Portgas un peu inquiet. Ça peut se comprendre en fait alors que Marco donnait l'arme. Anaïs répondit avec une certaine assurance mais de la concentration.

- Hmhm.

Il put voir à l'œuvre l'apprentissage du Haki de l'observation. Aucun geste inutile, et aucune des frappes de l'idiot ne la touchait. Il était très amusé. Elle jouait sur deux avantages non négligeables : la vitesse et la taille. Elle était petite et légère ce qui lui permettait d'esquiver assez facilement. Et elle jouait aussi sur l'endurance. L'adulte ne faisait que des moulinets avec son arme. Il n'avait aucunes connaissances ou quoi ?

Il la vit se propulser dans les airs après avoir fait une feinte entre les jambes de l'adulte pour donner un coup violent à l'arrière du crâne de l'homme. Puis, ne perdit pas une seconde pour frapper les genoux. L'homme s'écrasa alors violemment au sol de toute sa stature pour finir devant leur monture à quatre pattes. C'était à s'en plier de rire. Une gamine avait battu un adulte et ce qui fut encore plus hilarant fut lorsqu'elle le menaça de son arme comme si c'était une épée.

- Je suis Anaïs La Valette, héritière de la Temeria. Et je te recommande d'y réfléchir à deux fois avant de recommencer cette erreur. Tu vas donc retourner voir damoiselle Myrtille et lui demander pardon pour avoir porté le déshonneur sur son nom. Et vite. La prochaine fois, je pourrais bien avoir une épée dans les mains.

Il applaudit avec amusement. Ce n'était pas tous les jours que l'on pouvait voir cela. Elle rendit son arme alors que l'homme ne perdait pas une minute pour disparaitre de leur vue. Portgas descendit pour féliciter son enfant surprise. Tout le monde, même Géralt la félicita. Dans son monde, c'était Roche qui l'entrainait à l'arme avec d'autres alliés de confiance. Ici, c'était le chat noir. Et c'était tout aussi bien.

- Roche sera content de savoir ça. Après tout, tu seras loin d'être une reine postiche.

Il était d'accord avec le commentaire. Il eut même un ricanement en revenant à son roman. Leur route continua encore un peu avant qu'il ne se trouve devant le pont de la petite cité du baron. Il avait pu entrapercevoir la première fois les hommes du baron et il n'était pas très excité à les rencontrer.

- Je pense pas que ce soit nécessaire d'y aller tous ensemble, Yoi.

- Je vais monter le camp avec Shiva. Tu viens avec nous Anaïs ? demanda Thatch.

Il regarda la princesse avec Shiva pour répondre à la demande du vampire. Il hésitait encore un peu pour le coup. Mais, ce serait donner une raison de le pendre en fait.

- Je veux rencontrer le Baron. Il y a quelque chose que je dois absolument vérifier de mes propres yeux.

Géralt, on ne posait pas la question mais ce fut vers lui que l'on se tourna à la fin pour sa décision.

- Mandos ? Tu vas avec Thatch ou tu nous suis ? On trouvera peut-être un cheval à vendre ?

- … Je vous suis. Je ne pense pas que Marco ou Quickshot vont supporter longtemps que je sois derrière sur la croupe du cheval.

Il garda un frisson néanmoins en regardant la forteresse. Il n'allait très certainement pas aimer ceux qui étaient présents ici. Il descendit de la monture en réfléchissant à combien il avait dans son sac. Il entendit le claquement de langue de Marco derrière.

- Je vais pas laisser les pires attire-problèmes seuls dans ce repaire de casse-pompe. Iro, fais attention que Shiva ne veuille pas tuer Thatch.

Cause perdue : Le vampire allait perdre la vie très certainement. En tout cas, bientôt s'il continuait avec Shiva. Il entendit le chat noir bouder.

- Tu me blesses Marco.

- Je t'ai épousé. Je sais très bien pour quoi j'ai signé. C'est inscrit en gros dans ton nom. Tu sais, le D. Yoi.

Il loupait très certainement quelque chose dans l'explication. Mais, pour attirer les ennuis, Marco avait raison. Il remit sa capuche par-dessus sa tête pour planquer en parti son visage. Il lança juste le sort d'inattention tracé sur la couture du tissu. C'était léger et juste pour lui permettre de passer tranquillement. Mais, si quelqu'un commençait à chercher, il le verrait avec sa capuche sur la tête. Il ne fit aucun commentaire lorsqu'ils virent les portes se fermer les unes après les autres à leur passage. La peur était assez palpable.

- Bienvenu chez le Baron et ses hommes. Murmura-t-il en fixant certains soldats au loin.

Il suivit les autres. De toutes façons, il fallait aller voir les écuries pour faire l'acquisition d'un cheval. Il passa devant l'un des soldats qui le fixa étrangement. Hugin croassa en menace, faisant reculer l'homme de peur. Il ignora, suivant les trois jusqu'aux portes de la forteresse.

Il regarda le lieu en retroussant son nez. Il y avait des odeurs qu'il ne préférait pas sentir. Mais, il repéra rapidement l'un des palefreniers ainsi que l'écurie plus loin.

Pour l'instant, il allait éviter de finir en cible. Hugin décolla pour surveiller depuis le ciel. L'oiseau s'installa sur l'un des murs, observant chaque soldat. Il resta un pas derrière le groupe, les mains proches d'une arme au cas où. Il savait que trop bien ce qu'il se passait avec les nons-humains. Surtout des elfes.

- Les Escadrons Noirs.

Il releva la tête vers Portgas et regarda alors ce que pointait Géralt. Il vit plusieurs personnes en armures de Niilfgaard dans un jardin reculé.

- Ils ne rencontreraient pas n'importe qui s'ils sont là en capacité officielle, Yoi.

Géralt se tourna vers lui à cet instant.

- Mandos, reste entre nous, qu'on puisse se surveiller les uns les autres. Si tu restes derrière, ça pourrait être mal interprété.

Il avança un peu plus pour être à coté du sorceleur. D'un coté, il avait raison. Il leva les yeux et reconnut l'homme de la première fois. Toujours l'homme en habit rouge, un peu gros, le nez rouge et une légère odeur d'alcool qui traine dans l'air. Il poussa un soupir en se demandant pourquoi il était venu à la fin. Ah oui. Pour un cheval. Sinon, il pouvait tenter de voir si l'animagus était possible et se déplacerait soit sous la forme d'un cerf ou d'un corbeau.

Il suivit du regard les soldats du baron qui les regardaient depuis leur entrer. Il eut envie de faire demi tour et rejoindre le camps Scoia'tael le plus proche. Il resta assez discret lorsque les soldats passèrent. Cependant, il entendit la langue ancienne et regarda Marco.

- ~~ Le paternal a plus de chance de retrouver sa santé que lui de vivre longtemps avec son alcoolémie. Pas question que je me crève le cul à essayer de la soigner. L'oiseau ne l'aime pas, Yoi ~~

- ~~J'ai l'impression de prendre une cuite rien qu'à le sentir. Comptez pas sur moi non plus. Son foie est mort à mon avis. ~~

Il plissa le nez un peu plus. Oui. Définitivement, le jour où il l'avait rencontré, Géralt avait dû faire une sorte de thérapie de choc. Ou, il était plus occupé par l'odeur des marais que l'odeur de l'alcool. Bien qu'il avait indiqué qu'il s'occuperait du baron s'il le voyait avec une nouvelle bouteille d'alcool. Est-ce que cela comptait ici ? Portgas commenta leur remarque.

- ~~Enterrer-le une fois qu'il aura répondu à nos questions. ~~

Il allait éviter. Il fut néanmoins surpris en entendant alors l'exclamation presque jovial de l'homme.

- Ah ! Des héros parmi nous, des défenseurs des opprimés et des nons-humains. Salutations.

Il voulait définitivement revenir au campement avec une monture à ce stade-là. Géralt sembla assez surpris à la salutation.

- Je pensais pas que notre réputation arrive jusqu'ici.

- Je sais déjà qui vous êtes. Géralt de Riv le Loup Blanc et Portgas D. Anabela le Chat Noir. Deux sorceleurs qui n'aiment pas rester les bras croisés et qui peuvent m'aider. Qui sont ces messieurs ?

- Mon mari et un ami. Surtout là pour acheter un cheval pour l'un et éviter que cet endroit parte en feu pour l'autre

Il croisa les bras en attendant que les présentations se fassent et qu'il puisse partir. Une mauvaise impression trainait dans le coin. Une très mauvaise impression. Quelque chose qui lui faisait tourner le cœur.

- On peut discuter affaire après le contrat que j'ai à vous soumettre. Suivez-moi.

Il soupira en regardant les deux sorceleurs le fixer. Il fit signe qu'il suivrait. Si il tentait une fuite, il était sûr qu'un idiot tenterait de lui tirer dessus avec une arbalète. Et il préférait éviter. Il avait assez passé de temps dans un lit de blesser alors qu'il était un médecin. Il termina de réajuster sa capuche sur la tête discrètement mais garda la main prête à saisir une des lames cacher dans les morceaux de tissus si c'était nécessaire.

Ils furent amenés par l'outre à alcool dans un bureau assez bien décoré. Il resta proche d'une des fenêtres, bras croisés, gardant la main proche de la baguette et le dos contre le mur. Portgas prit place à coté du foyer alors que Marco avait fait comme lui et s'était installé à l'une des fenêtres sans carreau. Ils refusèrent tous le verre proposer par le Baron ignorant alors la tension présente. Et le baron semblait néanmoins à prendre plaisir à faire trainer la discussion. Il aurait voulu parler mais il savait que la malédiction lui tomberait sur le coin du crâne. Il garderait le silence donc.

- Pour en revenir à nos moutons, je suis Philippe Strenger, surnommé le Baron Sanglant pas les fesses molles du coin.

Il resta silencieux en regardant le baron s'avachir sur la chaise de son bureau. Il aimait encore moins le baron. Il lui rappelait son oncle Vernon Dursley lorsque celui-ci buvait avant de le frapper après le verre de trop. Il serra instinctivement plus fermement ses bras. Ça faisait presque 10-12 ans qu'il n'avait pas pensé à son ancienne famille mais l'état actuel dans lequel il était le renvoyait à ses pires cauchemars. Il prit une respiration et compta les battements de son cœur dans sa tête pour trouver son calme et laisser les autres discuter pour l'instant.

- Géralt de Riv, Le Boucher de Blaviken et Portgas D. Anabela, l'Incendiaire de Rivia, pour les mêmes fesses molles.

Il eut un sourire à la froideur de Géralt. Ce n'était pas une chose qui changeait que ce soit d'un monde à un autre. Et le baron resta égal à lui-même.

- Je sais qui vous êtes, c'est d'ailleurs la seule raison qui fait que je vous reçois. Ces sentinelles, elles ont un nom ?

Marco passa sa main dans les tresses avant de dire d'une voix assez contrôlé après avoir jugé de l'intérêt de se présenter.

- Marco, dit le Phénix. Les fesses molles ne m'ont donné aucun surnom, parce que je n'ai pas le temps de leur appliquer ma punition favorite que ma femme les réduits déjà en charpie, Yoi. Quand on la regarde de travers, j'ai tendance à leur apprendre le respect en cousant directement leur bouche à leur rectum. Avec une castration en prime. Cela ne vous pose pas de problème si je fume, non ?

Le phénix prit alors la pipe d'herbe pour aider sa patience. Hugin passa par la fenêtre ouverte et se posa sur son épaule.

- Mandos Cerbin. On me surnomme parfois le spectre au corbeau. Et vous ne voulez pas savoir pourquoi sauf si vous voulez connaitre la raison personnellement.

Il donna un sourire qu'il réservait à des gens comme Radovid ou encore les membres de la chasse sauvage. Et avec les yeux verts luisants par magie, le baron détourna le regard par réflexe. Il resta par la suite silencieux. Il n'avait pas d'intérêt réellement dans cette conversation. Il était principalement là pour observer et écouter. Mais, Portgas perdait patience pour une raison étrange alors que le Baron semblait décider à les garder en haleine. Surtout lorsqu'il parla des personnes disparues, dont sa fille et sa femme. Et c'est à cette dernière phrase que Portgas explosa.

- Dis-nous où sont Ciri et Luffy espèce de gros porc répugnant avant que je ne t'arrache les entrailles ! Où est mon petit-frère !

Ça, il ne s'attendait pas vraiment à cela. Il réfléchit un instant avant de mettre les bouts ensemble. Le portrait que Géralt avait donné en plus de celui de Ciri avait été vu uniquement par Portgas. Et il avait bien entendu que chaque personne avait demandé que le compagnon de Ciri dans ses aventures disparaissent coûte que coûte. Alors, que Portgas découvre avec horreur qu'il s'agisse de son petit frère, ça expliquait la réaction. Mais, ce qu'il sentit surtout, c'était la puissance. Il avait l'impression de se trouver face à la vague de face. Marco intervint contre sa femme.

- Calmes-toi, chaton, il va s'évanouir si tu continues et on ne les retrouvera pas.

Il traversa le chemin entre le baron rouge et le chat noir, se préparant à intercepter l'un ou sauver l'autre d'une mort certaine. Marco agit en même temps et tira doucement vers la cheminée Portgas. La pression dans la salle se calma. C'était plus respirable pour le baron. Étrangement, il ne sentait que la présence de la puissance mais celle-ci l'avait ignoré. Mais, le baron l'ouvrit à nouveau sans répondre à la question simple qui pourrait lui éviter de mourir.

- Le petit-frère et la grande-sœur sont aussi féroces l'un que l'autre… hehehe…

Il soupira. Un jour, il y aurait un Dh'oine intelligent pour éviter de mettre un panneau "veut se suicider en disant des bêtises" au-dessus de sa tête. Il espérait. Mais c'était perdu d'avance en tout cas dans le coin. Portgas réagit violemment, fêlant alors dans une langue à consonance asiatique. Il soupira, n'aimant pas ne pas comprendre. D'un mouvement discret, il utilisa le sort de traduction tatouer sur son cou. Les mots devinrent plus compréhensibles à présent. Portgas menaçait de mort le baron et seul Marco était la chaîne pour éviter que cela ne se produise. Géralt se tourna, habitué, vers Philipe.

- Parlez avant que Marco ne lâche. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Où sont-ils ?

- Et je vous conseillerais de le faire rapidement. Car votre surnom de Baron sanglant serait pour une autre raison. Commenta-t-il en levant un sourcil et gardant le visage fermé.

Le baron déglutit en regardant Portgas qui se tenait prêt à lui sauter à la gorge et lui retirer les entrailles du corps. Hugin croassa sur son épaule, presque attendant le futur cadavre à manger. Il devrait réellement apprendre à son Krebin que plusieurs personnes ne sont pas comestibles au vu de leur hygiène. Il reprit place, appuyé contre le mur, jouant avec la dague à présent et gardant en ligne de vue les deux. Il ne pourrait pas arrêter dans l'état actuel le chat noir mais pourrait la stopper assez pour que les autres interviennent. Si elle avait besoin de savoir où se trouvait Ciri et son frère, le baron sanglant devait être en vie.

- Ils se sont pointés il y a quelque temps. Epuisés et aussi puant que des chiens mouillés. Mais ni l'un, ni l'autre n'était blessé. Ce qui est loin d'être quelque chose de banal quand on connait toutes les cochonneries qui grouillent dans ces marais. Et ils en sortaient. C'est la gamine qui causait, le môme, lui, ne parlait pas la langue. Jamais entendu ce dialecte dans l'nord. Leurs vêtements étaient tout aussi bizarres. Plus ceux de la petite Ciri que ceux de ce Luffy. La petite a raconté qu'ils avaient été attaqués avant le village par des monstres des bois. En voulant leur échapper, ils ont fait une chute dans le lit asséché d'une rivière...

Il écouta d'une oreille mais entendit surtout du bruit dans le couloir. Il fit signe à Marco qu'il s'en chargeait. Il passa la lame de sa dague sur la porte, marquant alors d'une rune. Il s'appuya par la suite contre, écoutant alors une histoire dont il n'avait eu que des brides. Lorsque la mention d'un roi des loups fut faite et qu'il était proposé de manger la meute. Il pinça son nez. Il faut dire que si on parle d'un seigneur des loups quatre-vingt-dix-huit pour cent du temps, c'était un loup garou. Et le frère de Portgas aurait pu être décidé à le manger ?

Il garda aussi en tête aussi les informations. Il n'était pas très sûr de la chronologie des aventures de Ciri. Il l'avait rencontré lorsqu'il était à Novigrad avant de passer plusieurs semaines, inconscient.

Le conte continua un petit moment jusqu'à ce que le baron s'arrête. Il savait ce que cela voulait dire. C'était ainsi que Géralt s'était retrouvé à aider le baron. Pour l'histoire, le sorceleur chassait les disparus. Et cela ne changeait pas de son monde.

- … Après cet affrontement avec le loup-garou, ce qui devait être un combat fantastique puisqu'elle n'a pas eu la moindre égratignure, l'un des paysans du coin les a conduits tous les trois ici. Et ils étaient affamés. Surtout le bonhomme. Ils ont mangé, prit un bain et je leur ai laissé une chambre pour se reposer. J'ai donc ordonné à mes hommes de veiller sur eux et de les laisser se reposer. Pour me retrouver le lendemain matin avec un gros chat moutonneux en prime chez moi.

Avec Iro comme peluche pour Portgas, il se doutait que ce Luffy était similaire. Ils devaient adopter les grosses bêtes. Tant qu'aucun n'essayait de le manger si il réussit à se transformer en Cerf, ça lui allait. Et le Baron s'arrêta sur ces mots. L'histoire n'était pas terminé. Il savait ce que voulait le baron et pourquoi il avait arrêté de parler. C'était assez simple à comprendre. Des informations contre sa fille et sa femme. Il caressa la tête de Hugin en gardant son dos contre la porte.

Marco dût même arrêter Portgas de se lancer à nouveau sur l'homme lorsque celui-ci annonça très clairement la couleur. Si Géralt et Portgas voulaient des informations, ils devaient aider le baron. Et utiliser la petite entrée en mentant ne fonctionnerait pas. Il sentait parfaitement que Gaunter était là, non loin, observant. Il tourna les yeux vers la personne qui semblait décider à faire un mort aujourd'hui. Il interpella le baron, coupant un peu l'ambiance à couteau tiré. Ça permettrait à Marco de calmer assez Portgas.

- Et pour la petite fille ? Vous l'avez gardé ou jeté dès que l'occasion s'est présenté comme l'a fait ses parents ?

- La petite Gretka est saine et sauve, leur répondit le baron avec une certaine indifférence. Elle aide en cuisine. Le gros chat est avec elle en permanence, à croire qu'il veut la protéger de tout et n'importe quoi, vu que c'est tout juste s'il saute pas à la gorge de mes hommes quand elle aide au service du dîner. Ciri m'a appris ce qu'avait fait les parents de la petite, aussi, ai-je préféré la garder ici. Elle s'y trouve bien. Un toit, un coin à elle… c'est tout ce qu'elle demande à la vie.

- Et pour Ciri et Luffy ? retenta Géralt.

- Cette discussion attendra.

Il savait à présent comment le baron avait été aidé par Géralt. Il avait utilisé un chantage bien particulier : la famille. Et cela comptait aussi Portgas.

Il attendit la fin de l'explication du baron lorsqu'il grimaça à son refus implicite de fouiller les chambres des disparues. Portgas était déjà montée en pression et le tempérament court sauta à nouveau.

Il ne fut même pas surpris lorsqu'elle saisit par le col le baron, prête à l'incinérer sur place.

- Ecoutes-moi bien, outre à vin, parce que je vais pas me répéter deux fois ! Quand on veut de l'aide, on le demande gentiment ! T'as choisi le chantage, nous faire jouer selon tes règles, mais dommage pour toi, Géralt et moi, on maniait déjà le glaive que tu portais encore tes couches culottes, alors, si tu veux qu'on les retrouve, va falloir jouer avec nos règles, par contre.

- Portgas a raison. Si vous voulez qu'on les trouve, laissez-nous travailler.

- Ou plutôt, rester assis, on se charge du reste, Yoi. On trouvera bien les chambres tout seul.

Point pour Quickshot sur le dernier passage. Le baron tenterait plus de planquer la relation nocive entre lui et sa femme que d'aider l'enquête. Ça lui donnait presque envie d'essayer une potion pour le coup pour rendre la vie un peu plus compliqué pour un alcoolique. Une petite création des jumeaux qui faisait que la personne qui buvait la potion ne pouvait plus supporter de boire une goutte d'alcool. Un moyen très direct de mettre en diète quelqu'un qui souffre d'alcoolémie.

Le Baron termina sous un Axii et un peu perdu sur sa chaise. Il ne fit aucun commentaire et trouvait plutôt la solution efficace. Marco retira Portgas et ses griffes de chat noir du baron avant que cette dernière quitte la pièce en premier. Il suivit en dernier le groupe.

Un étrange sentiment flottait dans l'air à présent, de plus en plus. Il y avait quelque chose qui commençait à le rendre nerveux ou agacé. Une chose c'était passée dans Perchefeux et qui touchait à la mort. Et cela en avait imprégné la forteresse. Ce n'était pas les deux femmes disparues car elles étaient bien vivantes. L'une entre les mains du feu éternel, l'autre entre celles des Moires.

Enfin sorti du bureau il décida que si il devait faire une enquête, il irait fouiller avec Portgas la chambre de Tamara. Il sentait que si il allait dans la chambre de maître du Baron, il y aurait bien un baron Sanglant lorsqu'il aurait fini.


Et voilà un baron qui devrait se tenir en place, non ^^