Helloooooo !

Comment allez vous aujourd'hui ? Prêt à retourner sur la Grande Line ? Eh bien, tous à flots, nous partons.

Reviews :

- Yuwine : je suis contente que le personnage de Carmen t'a plus. J'ai aimé le créer avec toute sa backstory.

- elfyqchan : Un plaisir que le côté sombre t'a plu dans l'histoire. On peut aimer One piece mais lui ajouter juste un poil de drame et autres qui peuvent donner des idées vraiment intéressante dans l'écriture. Alors, un plaisir que cela te plaise.

One piece appartient à notre maitre Oda et les Ocs sont de ma création ou celle de Zia.

Je rappelle que cette histoire est écrite conjointement avec celle de Ziamela : C'était Ace pour le Sekai. Il faut absolument que vous la lisiez.

Bonne lecture et laisser une petite review


Chapitre 8

Carmen termina de composer le numéro de Shabaody après avoir récupéré la fin des affaires sur le Calypso. Elle devrait aussi appeler quelqu'un dans le Nouveau Monde pour prévenir qu'elle serait encore hors de la Grand Line pour plusieurs semaines.

Elle attendit un instant avant que la personne décroche de l'autre côté.

- « Le bar de l'arnaque, Shakky j'écoute ? »

- Salut, Shakky, c'est Carmen.

- « Besoin de quelque chose, poussin ? »

- Non. Et on peut arrêter avec ce surnom. C'était marrant quand j'avais 7 ans.

La femme eut un rire au commentaire de la médecin.

- « Lorsque oncle Banana arrêtera peut-être de le répéter à chaque fois que je vous vois. »

- Donc jamais. Fais-moi penser à faire sa visite annuelle avec les vaccins.

- « Je prends note. Et je me doute que tu veux parler avec la Blanchette malchanceuse, non ? »

- Tu devines bien.

Elle attendit un instant avant de voir l'expression de l'escargophone changer. Un petit regard malicieux remplaça celui de Shakky.

- Salut Rayleigh.

- « Bonjour Carmen. Alors ? On décide de faire avoir des cheveux blancs à son oncle ? »

- Nope. Mais ton ancien mousse a intérêt à vérifier ses boissons si on est dans le même secteur. Shanks est une saleté.

- « Je lui dirais. »

Carmen se laissa tomber contre le fauteuil de la chambre.

- Merci pour l'information, Rayleigh. J'ai pu remonter jusqu'à Laos. Comme quoi, le seigneur des ténèbres a encore un peu de chance.

- « Tu n'es pas très charitable »

- Tu as une dette de 500.000 Berry avec une gamine de 13 ans qui découvrait le jeu de poker pour la première fois.

La personne se mit à rire de l'autre côté du combiné. Carmen regarda le ciel, la tête en bas. Il y avait un très beau couché de soleil en fait.

- « Je dois donc prévoir ton passage rapidement pour que je fasse ton revêtement ? »

- Non. Je suis sûr South Blue.

Un silence monta en face. Néanmoins, l'expression semblait être une sorte d'attente excité pour une raison étrange.

- Je suis tombée, à Laos, sur une journaliste. Ou un. Dépend des fois. Il m'a aidé comme je l'ai aidé à mettre le linge sale devant l'ensemble des gens.

- « J'ai vu l'article, oui. »

La jeune fille poussa un soupir.

- Rayleigh. T'as un/une filleul dans South Blue ?

Elle avait posé la question directement. Les jeux d'esprits étaient de trop, en ce moment. Elle était fatiguée et ces vacances allaient être tellement agréable. Mais elle devait mettre en repos son esprit. Ce qui voulait dire, avoir des réponses. Et puis, si c'était le cas, ça voulait dire qu'elle pourrait appeler plus librement les autres.

Un doigt se posa alors contre sa tempe.

- Pan. Dead.

Elle tourna son œil pour voir alors Ace. Les pattes de chat avaient été bien discrètes. Un rire résonna alors à l'autre bout du Denden.

- « Eh bien. Pour une surprise. Fallait dire que tu étais chez les Portgas. Bonjour Ace. »

- Yo ! salua le D. en s'asseyant sur le bord de la table.

Cette simple phrase voulait dire qu'Ace était vraiment le filleul de Rayleigh. Elle soupira, posant le micro pour qu'on entende chaque personne présente.

- Bon, tu me confirmes. Ce qui veut dire que je peux lui parler sans peur de me faire tirer dans le dos de ma Teulu a fy ewythr.

- « Tu sais bien que je ne comprends pas lorsque tu te décides à utiliser ton dialecte familial. Mais oui. Tu peux parler sans problème. Je dirais que tu peux faire confiance sur ce petit secret. »

Elle tourna l'œil vers Ace pour l'inviter à utiliser le Denden s'il voulait.

- « Qu'est-ce qui t'a fait rentrer chez toi, jeune homme ? Ta mère t'a menacé de te transformer en shamisen ? » demanda avec amusement Rayleigh.

- Lui donne pas d'idée. Et non, je me suis dit qu'après l'histoire de l'Éclat Pourpre, une petite pause ne ferait de mal à personne. Sans compter que Crocus a décidé tout simplement de se décharger sur elle de ma santé.

Cela fit rire aux éclats le second de Roger.

- « C'est le Destin, il n'y a pas d'autres mots. Et je suis certain que ton père est d'accord avec moi. »

- Il se marre encore dans le patio. Il arrête pas depuis qu'on est rentré.

Il regarda ensuite Carmen.

- On va passer à table.

- Ça marche, j'appellerais l'ancien ensuite.

- « Salut le de ma part au fait. »

- Pas de souci Rayleigh.

Carmen raccrocha avant de soupirer et revenir vers Ace.

- J'préférais confirmer avant de devenir parano. Et ce sera plus simple d'expliquer ensuite si vous vous retrouvez à répondre à ma place au Denden. Tu connais quoi du Nouveau Monde sur Grand Line ?

- Comme j'aime le dire, tu t'es contenté de faire de tes devoirs. N'importe qui avec un lourd secret aurait cherché à vérifier auprès de personnes le fait que la personne avec qui tu voyages est digne de confiance, assura Ace. Et pour ta réponse… ce que je sais de la Grand Line ?

Le nekomata croisa les jambes et se pencha vers Carmen.

- Crocus est mon médecin traitant depuis que je suis gosse. Rayleigh est mon parrain. Si on suit la logique, on peut dire que les survivants de l'équipage du Roi des Pirates sont la famille. Cela répond à ta question ou je dois être plus explicite ?

- Et la Araña a volé le corps du Roi des pirates après son exécution. Originaire de South Blue. Ai-je donc le privilège d'avoir la descendance de Gol D. Roger devant moi ?

Carmen secoua la tête mélangeant entre l'amusement et la surprise la plus totale, avant de tirer un peu la brassière pour la descendre légèrement sur le côté gauche de sa poitrine. Là apparut un tatouage particulier au couleur bleue sur la peau.

- J'ai été élevée sur le navire de Edward Newgate dit Barbe Blanche. Mon père Aarch avait des amis dans l'équipage et les a appelés lorsqu'il a été mis en demeure. Au cas où quelque chose lui arrive.

- Comme quoi, l'amitié pirate-marine est possible, sourit largement Ace. Toma.

Carmen se retrouva avec une série de photo entre les mains. Et elle fut plus que surprise de voir son père sur pas mal d'entre elle.

- Ma mère vient de me les donner. On verra demain pour les notes de mon oncle. Mais on a le temps. On est ici surtout pour que mademoiselle Irma reprenne du poil de la bête.

Carmen hocha la tête, écoutant à moitié Ace parler avec les fantômes. Elle regarda un visage souriant avec les yeux qui commençaient à la piquer légèrement. Elle renferma ses larmes dans son cœur et garda un sourire. Elle était contente de voir des souvenirs de son père après tout ce temps.

- Et avoir des vacances calmes. Merci pour les photos… je n'en ai pas beaucoup en fait. Bon. Tu as parlé de manger, non ?

- Yup. Et de ce que mon nez me dit, y'a ma mère qui a sorti le grand jeu. Patatas bravas et empanadas.

Carmen hocha la tête et commença à suivre Portgas. Eh oui, son père avait une amitié avec des pirates. Mais tout le monde l'ignorait, techniquement chez les marines.

C'était une amitié qui avait commencé sur des combats entre pirates et Marines. Pourtant, le monde n'est pas blanc et noir. C'étaient des teintes de gris. Il n'y avait qu'à regarder des gens comme Akainu ou encore le directeur de Impeldown qui étaient de sacrés salauds dans la marine. Et regarder Barbe Blanche ou Shanks le Roux chez les pirates pour constater que les pirates n'étaient pas tous des monstres sans cœur et sanguinaires.

En fait, le problème actuel était le gouvernement et les dragons célestes. Même si elle n'accordait pas d'intérêt à la Révolution, ils avaient des raisons valables de s'attaquer au gouvernement mondial.

Ils descendirent pour retrouver la Grognonne et le plus jeune. Ace se tourna vers l'adolescent pour lui dire alors.

- On passe à table.

- Je sais. Tía veut qu'on sorte la table pour manger dans le patio, répondit le plus jeune.

- Attendez à la fontaine, on arrive.

Carmen et l'ancienne junkie se dirigèrent vers le lieu indiqué par le journaliste. La devineresse tourna un œil vers elle après plusieurs minutes de silence.

- Tu pourrais cacher le griffon gardien ici. Elle le gardera si tu lui demandes.

Carmen tira la cigarette de son paquet mais ne l'alluma pas tout de suite. Elle joua avec ainsi que le briquet dans l'autre main. L'adolescente baissa la tête comme si elle avait outrepassé ses limites. Carmen s'appuya en arrière, contre la pierre de la maison, rangeant la cigarette.

- Peut-être, peut-être pas. C'est un souvenir précieux et le rare lien réel avec mon père.

- Ils ont … enterré son corps. Mais pas au bon endroit.

La bicolore écarquilla les yeux et de redressa.

- Tu sais où il est ?

- … Non… la voix dit qu'il n'est pas au bon endroit. … Je… je ne sais pas…

Le léger faux espoir fit pousser un soupir chez l'ancienne. Peut-être même une pointe de déprime. C'était aussi ça qu'elle cherchait. Elle avait fui juste à temps mais ne savait pas où le corps du vice-amiral Aarch avait été enterré. Avait-il été envoyé à la mer ? Ou mis dans une tombe sans nom ? Pire, dans une fosse avec les pires raclures exécutés de Impeldown ?

Barbe Blanche lui avait dit que s'ils retrouvaient le lieu, ils récupèreraient le corps et l'amèneraient à un lieu de repos comme le cimetière des pirates de Barbe Blanche ou à l'île d'origine des Rhyddid pour qu'il repose avec les siens. Un lieu où elle pourrait fleurir la tombe qui n'est pas vide.

Les deux restèrent silencieuses, laissant le calme du lieu les envahir. Les deux frères revinrent peu après, Luffy portant aisément la table sur sa tête et Ace avec cinq chaises en osiers. Le tout fut disposé devant la fontaine avant que Rouge n'arrive avec un plateau contenant la vaisselle et les couverts.

- Ace, aide-moi à apporter la nourriture, pendant que ton frère met le couvert, demanda Rouge.

- Luffy qui manipule des verres ? T'es certaine ? déconna l'aîné.

- J'ai enfin participé au concours de physique inter-collège, plus de raison de faire des expériences avec la vaisselle, justifia le plus jeune avec nonchalance.

- Bah tu sauras que si tu veux être au-dessus de Roger, tu dois pas faire de nœuds avec tes doigts. Tu perdras pas inutilement du temps à te les démêler.

- Alors, je pourrais faire la blague… commença le chapeau de paille.

- Mais je t'ai demandé quelque chose, muchacho, rappela Rouge.

Carmen eut un rire. Ça rappelait les combats interminable de certains sur le navire. Ça y est, les deux lui avaient définitivement donner le cafard. Elle avait passé trop de temps seule sur le navire. Et dire qu'elle avait passé des années avec trop de personnes. Et depuis ses dix-huit ans, elle alternait entre des périodes seule et des courtes périodes sur le Moby Dick. Et parfois, ça lui manquait de passer des heures à entendre les personnes autour. Elle sentit à cet instant quelque chose s'accrocher à elle et l'enfermer dans une étreinte. Elle tourna la tête et se retrouva à voir la chibi contre elle. La médecin s'enfonça dans les bras après plusieurs secondes d'hésitation et de surprise.

Cependant, elle sentit quelqu'un d'autre s'ajouter. Elle regarda Ace qui avait posé un peu brutalement le plat sur la table pour venir s'ajouter.

- CÂÂÂÂÂLIIIIN !

Les deux ne s'attendirent pas à se retrouver coincer dans plusieurs tours de bras élastique. Ace, si, semblerait-il. Carmen et la Grognonne regardèrent Luffy qui avait abandonné sa mise de table pour participer. Boule de soleil. Pas d'autre terme qui venait à l'esprit de Carmen.

Elle eut un vrai sourire. Les vacances allaient être bien en fait.

- Merci, murmura-t-elle doucement.

Puis, elle regarda les serviettes et le reste de la table. Carmen ferma les yeux et les objets se déplacèrent comme par « magie ». Mais, si les personnes regardaient bien, il y avait une main quasi invisible qui termina de mettre la table pendant qu'elle faisait un câlin. C'était comme les soirées « tas » qu'on pouvait avoir dans les dortoirs.

- Désolé… On va dire que vous m'avez ramené un instant sur le Moby Dick. On est plus de 1600 personne à bord.

- C'est normal. À nous deux, Lu' et moi on a assez d'énergie et de connerie pour égaliser ça, justifia Ace sans lâcher Carmen. Mille pour moi et six cents pour lui.

- Hey ! Pourquoi juste six cents ?! protesta Luffy en les lâchant.

- Parce qu'on a quatre ans d'écart donc, le même écart se répercute partout.

- Salaud !

- J'ai dit quoi sur la vulgarité, Luffy ? gronda Rouge en arrivant avec le poisson fris. Merci d'avoir mis le couvert, Carmen.

Carmen acquiesça de la tête. C'était un petit tour qu'elle avait appris, pour contrôler son fruit et éviter des problèmes.

- Trop cooooool ! s'exclama le petit chapeau de paille.

Rouge secoua la tête.

- Ace…

- ¡Patatas bravas !

- Luffy…

- ¡Empanadas !

Et les deux garçons se mirent au garde à vous.

- Chef, oui, chef !

Et mimant la marche au pas des marines, ils retournèrent à la cuisine. En soupirant, la mère de famille les regarda faire avant de se tourner vers la chibi.

- Tu veux bien aller les surveiller et récupérer la carafe d'eau fraîche, s'il te plaît ? Je t'emprunte Carmen juste un instant.

La zoan divin hocha doucement la tête et alla rejoindre les deux autres. Seule avec la logia, Rouge lui prit gentiment le bras avec un sourire complice.

- Quant à nous, en tant qu'adulte, on va se prendre une petite bouteille de vin pour accompagner le dîner. ¿ Vale ?

- Mae'n iawn gyda mi. Ça fait longtemps que j'ai pas pu boire un bon vin de South Blue. Haruta, qui est de cette mer, nous en a fait gouter deux trois cuvées intéressantes.

- Je n'en doute pas un instant. Nous n'avons pas la plus grande des caves, mais on a des bouteilles intéressantes. Certaines datent de la vieille Roja elle-même qu'elle aurait volé à des Tenryuubito durant ses années de pirateries.

Histoire intéressante. La seule chose qu'elle avait « volé » à un tenryuubito fut l'argent pour payer les esclaves et les esclaves avec. Enfin, ils étaient plusieurs et le dragon céleste n'y avait vu que du feu. Elle suivit la mère d'Ace dans la demeure pour aller à la cave à vin. Elle allait voir si elle prévoyait de remonter une ou deux caisses de bouteilles pour le commandant. Rouge alla rejoindre l'escalier menant aux chambres et ouvrit une trappe discrète qui fit apparaitre un escalier de pierre qui descendait dans les entrailles de la demeure.

- Je n'y vais pas souvent, et vu que je n'ai personne avec qui boire, s'il y a quelques cuvées qui te plaisent, fais-toi plaisir.

- Faites attention, je risque d'embarquer plus qu'une bouteille, ricana Carmen. Mais non, j'apprécie un bon alcool mais rarement seule. Et sur mon Trimaran, je le suis souvent depuis quelque temps.

Rouge alla récupérer dans l'entrée une lanterne qu'elle alluma avant de revenir à l'entrée de la cave. Elle reprit avec douceur la main de la femme aux cheveux rouges et noirs.

- Je le répète, tu es ici chez toi. Si ça ne va pas, si tu as besoin de quelque chose, que ce soit d'aide, de soutien, de repos, de calme… ou même d'un câlin ou d'une épaule pour pleurer, tu n'as pas à hésiter. Et je serai toujours disponible si tu en as besoin. D'accord ?

Carmen hocha la tête doucement.

- Merci, Rouge-san. Même si ma maison est la mer, je saurais qu'ici, je peux m'arrêter. Et si vous avez besoin d'aide, n'hésitez pas non plus.

- Gracias, cariño. Allez, allons trouver une petite boisson pour satisfaire le palais délicat de femmes de notre stature !

Les deux femmes s'enfoncèrent dans la cave dans le but de trouver un bon vin pour le repas.

.

.

Carmen regarda la plage où ils s'étaient installés après le repas. Elle avait proposé à leur grognonne de travailler sur éviter d'abord les coups avant de les donner. Se déplacer et surtout sentir les attaques pour les esquiver. En clair, lui apprendre les bases du Haki de l'observation. Et Luffy avait proposé d'aller sur la plage pour pratiquer.

- Bien, le haki de l'observation permet de ressentir la présence de l'adversaire et prédire ses mouvements. Certains ont un haki qui leur permet d'entendre la voix de toute choses.

Elle se tourna vers Luffy qui attendait avec de grands yeux, écoutant alors la moindre chose.

- Tu as commencé à travailler dessus non ?

- Oui ! Y a Pedro qui me lance des cailloux.

Carmen ricana. Elle aussi avait eu le droit aux cailloux, mais aussi aux plumes ou encore au bâton. Mais, avec leur camarade, elle préférait user d'une autre méthode.

- Bien, je vais faire une démonstration. Peux-tu m'attaquer ?

Le garçon sauta sur ses jambes, frottant ses poings. Carmen termina de mettre un bandeau sur ses yeux puis se tourna vers Luffy. Elle se déplaça, comme si la vue n'était d'aucune utilité. Luffy arma ses poings élastiques puis commença à les lancer de plus en plus vite.

- Gomu gomu no … Gatling !

La logia sembla danser entre les coups, ne faisant que très peu de gestes pour éviter les attaques. Elle siffla la fin et Luffy applaudit en riant. La seule chose qu'il avait pu faire fut de récupérer le tricorne de Carmen qui avait bougé de sa tête en cours de présentation.

- Comme tu l'as constaté, je n'ai pas eu besoin de mes yeux. J'ai senti l'attaque avant qu'elle n'arrive. Merci Luffy.

Elle termina de récupérer le chapeau.

- On peut compter le nombre d'adversaire, leur prochaine attaque, voir même leur puissance. Je connais un homme qui a développé à un tel point son haki qu'il est capable de prédire plusieurs secondes d'avances, voir même plus. Je ne lui ai pas demandé.

Surtout que la personne en question n'était pas du bon équipage.

- Le second est le Haki de l'armement. Mais je laisserais Ace te l'expliquer un peu mieux. Sache seulement qu'il peut te permettre de frapper un Logia comme moi et lui faire du mal. C'est une forme d'armure invisible créé par ta volonté.

Les deux hochèrent la tête. Carmen tendit le bandeau à la Grognonne qui s'en saisit, encore sous son attitude de soumission. Luffy ouvrit et ferma la bouche, mimant alors qu'il faisait un nœud avec ses lèvres. Carmen hocha la tête et s'écarta un peu de la Chibi.

- Habituellement, on utilise une méthode un peu … agressive. Mais, on va commencer déjà par une base. Je vais lancer une bulle d'air. Ça va avoir l'effet d'une pichenette. Ça va être aléatoire et tu devras l'éviter. Prête ?

Le haussement d'épaule fut la réponse mais la jeune se positionna de façon à mieux bouger. Elle avait posé de côté le châle qu'elle portait entre ses mains.

Carmen commença à créer au bout de son doigt, de petites bulles qui volèrent autour avant d'aller toucher un coin du corps, aléatoirement. Cela dura pendant un moment. Mais, elle nota que la Chibi bougeait au moins une fois sur sept dans la direction opposée de la bulle. Bien que trop tard, il semblerait qu'elle commence à sentir petit à petit.

Luffy, de côté, demanda pareil. Ce qui changeait, selon lui, des cailloux. Pour lui, Carmen les fit bien plus rapide et plus nombreuses.

Ils ne remontèrent à l'hacienda bien plus tard alors que la fille de l'ancien marine racontait la première fois qu'elle avait utilisé le haki de l'observation en combat mais qu'elle s'était loupée dans l'esquive. Ça avait fini qu'elle était tombée à l'eau.

Luffy riait et la grognonne marmonna que certains n'avaient pas été très sympathique en cirant le sol du pont. Il était vrai que sa chute dans l'eau était dû aussi à cela. Mais si elle avait été attentive, à l'époque, elle aurait pu éviter de foncer contre son adversaire ainsi.

.

.

Il était tard, mais la soirée avait été riche en émotion. Carmen regarda l'escargophone, hésitant encore avant de prendre du courage. Elle composa le numéro qu'elle connaissait par cœur depuis longtemps à présent. Elle attendit quelques instants avant d'entendre une voix ancienne répondre.

- « Moshi Moshi ? »

- Hey… c'est moi Papy Ed'

L'escargophone avait les yeux or à cet instant. Et il y eut comme un sourire apparaitre.

- « Il y a longtemps que tu n'avais pas appelé, ma fille. Ta quête avance-t-elle comme tu le souhaites ? »

- Je… j'avais envie de parler à tout le monde. Mais il est tard, non ?

- « Jamais pour la famille. Attends quelques instants. »

La personne commença à bouger pour se déplacer. Carmen entendit les portes puis, des dizaines de personnes qui discutaient, les bruits de fourchettes dans les assiettes, les rires. Elle pouvait même voir ce qu'il se passait sans être présente.

Elle entendit le cri de rage de Haruta et les rires de Thatch. Il était sûr que le cuisinier venait de dire une blague sur la taille du plus petit des commandants.

- « Hey Pop ? Un souci au denden ? »

- « Il appelle peut être une baby-sitter pour notre petit Haruta ! »

- « Je vais te tuer, Thatch ! »

Carmen secoua la tête alors qu'elle entendit les commandants argumenter les uns avec les autres.

- Quand est-ce que tu grandiras, Thatch ?

Un moment de silence résonna à l'autre bout du fil. Et cela sembla même faire taire les personnes dans le réfectoire. Un peu normal, si la table des commandants commençait à devenir sage, c'est qu'il y avait quelque chose à écouter ou que quelque chose s'était passé. L'expression changea alors.

- « Carmen. Un plaisir de t'avoir ce soir, Yoi. »

- Salut oncle M. Je suis contente de t'entendre. De vous entendre.

Elle vit les sourcils se froncer sur l'escargophone alors que les autres tendaient d'attraper l'objet pour parler. Elle eut un rire lorsque Jozu décida, pour faire bonne mesure, d'attraper l'objet certainement de la table et le passer à Marco.

- « Il y a un souci, Yoi ? »

- C'est fou comme tu es capable de savoir lorsque je suis pas bien même à distance. C'est rien… juste un coup de Blues et je voulais vous parler. On va dire que se faire élever sur un navire avec beaucoup de personnes fait qu'on a du mal à être seule trop longtemps.

- « Tu sais que tu peux venir sur le nouveau monde dès que tu veux, ma fille. Bien que je comprenne ta quête de trouver la vérité après tous ce temps. »

- J'ai trouvé quelqu'un pour m'aider, Papy. Je peux affirmer presque que je me suis fait des amis.

Elle entendit des rires et des cris de joies autour.

- « N'écoute pas les idiots, Yoi, avant qu'ils ne te contaminent. »

- Besoin d'une réserve d'antidouleur pour la migraine ? Bref. Vous avez lu le journal ? Eh bien, j'ai rencontré un journaliste qui enquêtait aussi sur l'éclat Pourpre. On a partagé les infos. Si j'ai éliminé plusieurs têtes, l'article a fait le reste.

- « On a pu voir, Yoi. Et tes informations ont été utile ici. Même si je préférerais que tu ne recommences pas ce que tu as fait. »

- « Moi, j'ai trouvé cela très, très jolie. Carmen, je me demande qui t'a appris à danser et chanter comme ça. »

- Demandez aux infirmières. Et puis Izou est un bon prof de danse.

Elle entendit dans le fond le tireur indiqué qu'il serait satisfait de voir les progrès plus tard. Cela la fit rire.

- Au fait, Haruta ? Je suis sur South Blue à Baterilla, dans une des hacienda de l'île. Et je dois avouer avoir bu un vin particulièrement bon.

- « Attends… tu as l'occasion de gouter les olives rouge ? » Coupa Thatch. « On en vente les mérites depuis des années. Si t'as l'occasion d'en chipé une ou deux… »

- Je suis invitée. Mais je verrai. Au fait, … j'ai quelqu'un qui m'a fait avoir accès au dossier de P'pa. Enfin, qui va me faire avoir accès.

- « J'espère que tu trouveras les preuves de son innocence. Je déteste savoir que la peluche plumeuse soit traînée dans la boue alors qu'il était l'un des rares officiers agréable de la Grande Line, Yoi. »

- J'ai besoin que tu envoies ce que l'on a de Beleriand. Ou sinon, on ira sur place si on ne trouve pas de quoi nous aider.

Marco acquiesça avant de demander comment était East Blue. Elle indiqua avoir croisé Mihawk à un moment et que celui-ci était toujours aussi causant. En revanche, la plus faible des mers gardait toujours son charme.

Elle donna plusieurs infos qu'elle avait croisé sur ses recherches qui pourrait intéresser l'équipage et promis de remonter sur la Grand Line. Mais pas de suite.

Cependant, une personne ouvrit la porte.

- J'ai cours demain. Est-ce que la fête peut se terminer ?

- Ça marche. Bon, je vous laisse. La chibi ne se plaint pas mais je me doute que cela la gêne aussi.

Elle secoua la tête en entendant des questions étranges sur qui était le garçon. Néanmoins, Marco ordonna aux autres d'arrêter leur conneries. Elle les salua avant de raccrocher. Luffy la remercia avant d'aller dormir.

Néanmoins, la médecin s'installa à la fenêtre, regardant le ciel nocturne. Les étoiles se mariaient parfaitement avec l'océan. Elle n'avait pas exactement sommeil, en fait. Elle tira un des livres que Rouge lui avait passé pour s'occuper.

Cependant, elle sentit la Chibi sortir de son lit. Elle regarda celle-ci, appuyée sur le balcon de la fenêtre, quitter son lit et sortir de la chambre. Carmen posa son livre sur le lit et suivit dans le couloir pour voir la plus jeune retenir juste à temps de tomber Ace. Et celui-ci semblait en proie à une douleur profonde.

Elle vint tout de suite aider la plus jeune à transporter le journaliste. Et il était clair qu'Ace n'entendait pas ce qu'elle disait. Mais elle tenta, cherchant dans ses poches quelques chose pour aider à supporter la douleur. Rien.

Iro miaula à moitié devant eux, comme voulant les guider. Cependant, Carmen nota une chose, la chaleur que produisait Ace était trop importante. Elle passa la main contre le front, sentant aussi la sueur.

- On te suit Iro. Il faut faire descendre la température. Il est trop chaud.

Elle ajusta sa prise, faisant néanmoins en sorte que la tête soit dirigée vers le sol au cas où Ace vomisse. C'était un risque. Elles atteignirent avec leur charge la douche et la Chibi lâcha sa prise le temps d'allumer l'eau. Carmen colla sa main dessous juste pour vérifier que ce ne soit pas geler et qu'elles créaient un choc au corps avec l'eau trop froide. Elle glissa Ace dessous alors que la Grognonne tira une bassine trouver dans un des placards de la salle de bain.

- Bien vue. Hey… Ace. Ace, est ce que tu m'entends ? si tu m'entends, serres moi les doigts.

La médecin glissa les doigts dans la main du Zoan, attendant une réponse. Néanmoins, Ace vida ses intestins dans la bassine. L'estomac se vida jusqu'à la bile. Il allait nécessiter d'avoir de l'eau lorsque Ace serait capable de le faire.

- Chibi. Va récupérer rapidement un verre d'eau.

- Brûle… souffla alors Ace.

Elle nota que la panthère s'attaquait au robinet d'eau froide à cet instant. La médecin soupira et posa la main dessus. Elle tourna petit à petit l'eau, par palier. Puis, cela devint glacée. Mais la chaleur que produisait ace était toujours trop importante.

- Chibi. Surveille-le, je vais chercher des glaçons.

Elle sortit de la pièce et descendit dans la cuisine. En ouvrant le congélateur, elle trouva ce qu'elle avait besoin et remplit plusieurs sacs de cela. Elle remonta rapidement et mit plusieurs des sacs à des endroits où la chaleur était produite dans le corps humain.

Ace s'était planté ses griffes dans les bras, au point que du sang coulait. Il allait être nécessaire de faire des bandages. Et peut-être appeler Rouge ou Luffy, si ces derniers savent ce qu'il se passe.

Puis, un miaulement résonna et le corps commença à changer petit à petit pour prendre une forme plus féminine. Les membres s'affinèrent et la poitrine commença à se développer. Le miaulement n'était pas un qu'Ace avait produit avant sur les différentes fois que Carmen l'avait entendu. Ce fut comme si elle reprenait son souffle en sortant la tête de l'eau ensuite. Mais la transformation était terminée à présent.

La température baissa enfin. Carmen retira plusieurs des pack, tenant toujours le D. devenu un « Elle ».

- …Ca…Carmen ? Chibi ?

- Hey, Ace. Tu te sens capable de boire un verre d'eau et de sortir de dessous l'eau de la douche ?

- Ouais… mais… pourquoi… pourquoi vous êtes là ?

Ace avait de ces questions. Il était logique qu'elles viennent l'aider. Ace était leur ami. L'eau fut éteinte avec difficulté par Ace qui tenta de se relever, seul. Carmen attrapa la serviette à coté avant de venir aider, mettant sur la tête l'objet.

- Laisse-nous t'aider.

- J'ai dix-sept ans, pas sept, marmonna la journaliste. J'peux gérer… merci pour l'aide. Vous faîtes quoi debout à quoi… deux heures du mat' ? Trois heures ?

Iro décida de corriger l'erreur d'heure en miaulant alors qu'Ace rectifia son erreur.

- Merci, la belle. Une heure et demie ?

- Je lisais pour ma part. Et toi, Chibi ?

Carmen se tourna vers la plus jeune qui avait encore plus de plume dans la chevelure à présent.

- Vibration, répondit celle-ci, comme pour se justifier.

- Eh bien, voilà, tu as ta réponse, Ace. Bien… je verrais demain matin alors le bilan de santé ?

Elle offrit un sourire indiquant que ce n'était pas une option. Et surtout, elle allait poser des questions sur ce que sentait Ace au changement de genre et s'il y avait un moyen de réduire la douleur ou la chaleur lorsque cela se passait.

- Bilan santé ? répéta la D. avec perplexité.

Carmen ne put répondre pourquoi puisqu'une nouvelle personne venait de sortir de sa chambre. Rouge était à présent dans la salle de bain aussi.

- Mais qu'est-ce qu'il se passe ici ?

- Sais pas.

La femme se dirigea directement vers Ace pour regarder les griffures dans les bras. Et elle n'avait pas l'air ravie de voir cela. C'était compréhensible. Chibi et Carmen se regardèrent pour savoir ce qu'elles devaient répondre avant de tourner la tête vers Ace chacune. La journaliste se débrouillerait pour le coup. C'était elle qui était frappé par le changement de genre.

- Dejame. J'vais bien. Ce que je vois, c'est que mon pyjama est trempé, trop grand pour moi, donc, je vais aller faire un tour dans l'armoire de la zorra…

Et l'instant suivant, la nekomata se faufilait sur ses pattes pour fuir la salle de bain. Carmen soupira, frottant sa propre chevelure trempée avec une des serviettes. Faut dire qu'elle était aussi aller sous l'eau pour aider Ace et elle devait changer le t-shirt qu'elle utilisait comme vêtements.

- Anabela

Rouge était clairement inquiète et exaspérée. Et elle le fut encore plus lorsque la jeune disparue dans un coup de vent pour fuir. Carmen hésitait à poursuivre, purement par réflexe, mais le regard de la femme indiqua qu'elle s'en chargeait.

- Roger, je t'ai aimé et je t'aime toujours, mais vraiment… soupira la femme. Merci pour l'assistance, mesdames. Bon, j'ai un chaton mouillé à attraper avant qu'il ne choppe une saleté en passant la nuit dehors avec ses bras dans cet état.

Carmen se tourna vers Chibi et lui fit signe qu'elles avaient fait ce qu'il fallait pour ce soir. Maintenant, elles donnaient le flambeau à la mère. Les deux allèrent se coucher.


Alors, pour ceux qui sont intéressés par les commentaires dans une autre langue de Carmen, c'est du Gallois ^^

Si vous voulez une traduction, demandez moi et je les mettrais.