Bonjour, Comment allez vous aujourd'hui ? Prêt à retourner sur la Grande Line ? Eh bien, tous à flots, nous partons.
Reviews :
- Yuwine : mais oui elle va s'occuper de notre ami Ann/Ace. Elle est médecin et a jurer de s'occuper de tous ses patients.
One piece appartient à notre maitre Oda et les Ocs sont de ma création ou celle de Zia.
Je rappelle que cette histoire est écrite conjointement avec celle de Ziamela : C'était Ace pour le Sekai. Il faut absolument que vous la lisiez.
Bonne lecture et laisser une petite review
Chapitre 09
Carmen avait profité de se réveiller tôt pour aller courir un peu et vérifier les amarres du trimaran avant de revenir à la demeure des Portgas. Il faudrait qu'elle demande à Ace pour les olives bien qu'elle avait une étrange impression à chaque fois. En tout cas, les hibiscus étaient très beaux, comme les arbres.
Elle arriva dans la demeure, retirant les écouteurs dials pour les ranger dans la sacoche de la chambre et changer rapidement de vêtement pour remettre un pantacourt ainsi qu'une chemise ouverte. La médecin suivit le haki pour trouver Ace.
- Hey ! Bonjour.
- Bonjour. Ma mère dort encore, donc, le petit déjeuner est sur la table de la cuisine.
Carmen leva la main et alla récupérer de quoi manger. Principalement un fruit et boire une tasse de thé. Elle revint vers la table où était étalés plusieurs choses dont des dossiers anciens, au vue de l'état. Elle sirota sa tasse alors qu'Ace lui dit alors.
- Journal de bord de Javier. Notes d'informations, dossiers de chantages… si les Portgas sont le grand méchant loup de South Blue, c'est qu'on a tendance à savoir les vilains squelettes de quiconque pouvant troubler l'indépendance de cette île.
- Utile à avoir dans certains cas. Et tu penses avoir des informations dans ces notes ?
- Dès qu'on sait lire et écrire, on apprend la récolte d'information dans la famille. C'est une tradition vieille de cinq cents ans. Quant aux infos, tío m'a dit qu'il avait deux trois trucs sur l'île, et j'ai deux trois infos, en effet. Tu devais pas remonter la Grand Line ?
Et dire que la tradition des Rhyddid est de libérer des esclaves, entre autres, être médecins ou encore navigateur. Chacun ses traditions en fait. Ah oui. La tradition des jeunes de rejoindre l'île familiale et de descendre dans la passe. Aarch lui en avait parlé, à une époque, lorsqu'elle était petite. Mais, savoir quel était l'île en question ou encore la passe dont il faisait référence, merci mais compliqué de le faire alors qu'elle était la dernière de sa famille.
Elle revint à la question d'Ace.
- Oui. Je dois remonter pour faire déjà une révision de mon navire. Et aussi, possiblement, visiter deux trois coins de la Grand line. Et voir la famille. Tu me fais penser. Un des membres de l'équipage voudrait des olives rouges. Si je veux en ramener, je dois m'adresser à qui et combien ça va me couter ?
- Tu es proche de la personne à qui tu vas donner ces olives ?
- Il est l'un des oncles qui m'a élevé ? Je l'aime bien tant qu'il ne joue pas les chaud lapin ? Pourquoi j'ai l'impression que c'est une question piège ?
- Je te dis ça comme ça, et je n'ai pas l'intention d'élaborer plus. Tu n'offres pas des olives rouges de Baterilla à des gens que tu aimes. Si après, tu veux vraiment en ramener, aucun souci. On a toujours quelques amphores qui traînent à la hacienda pour les revendre sur la récolte de l'année en cours qui se promet mauvaise. Je t'en file une que je rembourserai à ma mère.
Elle mordit dans sa pomme en faisant une note de ne pas en prendre. Thatch faisait partie, malgré tout, des personnes avec qui elle avait passé le plus de temps sur le navire. Et si un natif d'un lieu vous disait, n'en prend pas, c'est qu'il y a une raison. Surtout qu'elle ramenait des bouteilles de vins et de Tequila. Des olives pourraient perdre pendant le voyage. Et Ace conseillait de ne pas donner en cadeau les olives.
- De ce que mon oncle a noté, même si une partie de l'île a fini sous les flots, il reste encore une zone accessible à Beleriand. Il n'a pas pu aller y jeter un œil à l'époque parce que c'était encore bien gardé, mais après toutes ces années, ça vaut le détour. Je pense qu'on devrait commencer par-là.
- On y est allé avec mon oncle mais on n'a pas pu faire plus que de le survoler. La marine s'y trouvait encore. Mais c'était, il y a sept ans. Depuis, ils ont changé de place. Néanmoins, Beleriand est aussi connu pour ses récifs dangereux. Il faudra être prudent en s'y rendant.
- Je reprends le sloop ou tu penses pouvoir supporter deux boules de poils sur le Calypso ?
Carmen réfléchit un instant avant de hausser les épaules.
- Mon navire est fait pour la Grand Line. Il a deux trois secrets qui t'intéresseraient. Donc, va pour deux boules de poils en plus. Et compte-t-on notre ami Chibi ? Tu en penses quoi ?
Elle tourna la tête vers l'ancienne junkie qui avait ouvert la porte de la pièce discrètement.
- Salut chibi ! Salua joyeusement la Portgas. Je range tout ça et je t'accompagne à la cuisine, parce que tu dois manger. Tu en as besoin.
La plus jeune prit une couleur bien rouge et tenta de se cacher en marmonnant quelque chose d'incompréhensible. Carmen eut un instant l'image d'un chaton qui tentait de se cacher. Et lorsque Ace décida que faire un câlin était une idée, elle vint participer. La jeune était trop adorable pour son propre bien. Mais la médecin fit la promesse et la note mentale de trouver les différents maîtres pour faire une castration pour ce qu'ils lui avaient fait. Une castration avec un scalpel rouillé et de l'acide. Voir même, possiblement, leur faire avaler le tout lorsqu'elle aurait terminé.
Elle se détacha pour laisser la plus jeune aller manger tranquillement.
- Pour en revenir donc à la discussion précédente. Le calypso peut avoir un équipage de cinq voir plus si quelqu'un accepte de prendre la banquette de la cuisine comme lit. Ou dormir dans les filets à l'extérieur au risque de se faire mouiller.
- Je suis un zoan chat, je dors n'importe où. Le défi sera plus de me faire dormir dans le lit, plutôt qu'ailleurs.
Après avoir ranger les carnets, Ace mena leur amie à la table de la cuisine pour qu'elle mange et indiquer qu'elle allait voir sa mère. Carmen hocha la tête avant de s'assoir pour prendre une tasse en plus. Néanmoins, elle poussa devant la plus jeune le bol et tourna son œil vers elle en buvant sa tasse. Si elle ne mangeait pas, la médecin prendrait des mesures spécifique.
Et elle le fit, privilégiant alors le lait chaud comme si c'était la seule chose sur terre qui lui apportait du réconfort. Sans oublier de prendre des fruits. Carmen eut un maigre sourire, notant le regard inquiet dans sa direction. La peur de décevoir était présente. Chibi saurait un jour qu'il n'y avait pas besoin d'attendre l'approbation des autres pour être heureux.
Ace revint un peu plus tard.
- Alors, docteur, notre petit oiseau a fini de manger ?
- Oui. Et ta mère ?
- Parfait. Laissez tout là, ma mère vient de se lever. Chibi, j'ai quelque chose à te montrer.
Carmen s'étira, suivant alors Ace alors que Chibi était un pas derrière le chat. Elles rentrèrent alors dans une pièce de l'hacienda que Luffy leur avait vaguement indiqué comme étant l'armurerie lorsqu'il leur avait présenté les pièces. Cependant, celle-ci était un sorte de salon avec une cheminée dedans. Anabela les fit rentrer et ferma la porte derrière elles. Puis, elle se dirigea vers la cheminée pour appuyer sur une pierre dans le conduit. Juste devant la porte, le sol s'affaissa pour faire apparaitre un escalier.
On pouvait presque être jaloux de cela.
La zoan sauta dans le passage et profita des capacités de son fruit pour voir dans le noir. Carmen apprécia lorsque le Brasero s'éclaira alors. Elle fut surprise de se retrouver à voir une armurerie qui avait vu passer les siècles. On pouvait voir des armes qui venaient de plusieurs époques et lieux de l'océan.
- On a pas conservé d'infos sur ce qui était contenu ici, avant. Ce que je sais à présent, c'est que si on cherche une arme, c'est ici qu'il faut fouiner. Et toi, Chibi, tu vas te choisir la tienne.
Carmen regarda plusieurs sabres sur le côté. Certains étaient clairement d'une autre époque. Mais, ce n'étaient pas des objets qui « périssaient » comme ça. Clairement, des armes qui étaient faits pour tenir des années.
- Il est temps que tu apprennes aux autres que tu n'es pas un jouet. Tu es une personne avec ses droits, ses envies, ses peurs, ses sentiments. Tes choix et tes désirs sont valables et doivent être respecté. Et si pour ça, tu dois être armé pour te défendre, ainsi soit-il. Sers-toi.
Et la jeune ne savait pas quoi choisir, clairement. Carmen passa les mains derrière la tête, indiquant d'un coté alors le râteliers des dagues.
- Peut-être, pour commencer, utiliser les dagues ? Facile à déplacer, bonne pour le corps à corps, et surtout, puisque tu as du venin à revendre, tu peux les enduire plus facilement que les épées. Enfin, c'est mon avis. L'arme dépend du style de combat.
Ace sembla parler avec quelqu'un à cet instant. Enfin, plutôt, écouter l'un des fantômes. C'était un peu étrange de savoir que des morts vous suivaient et que quelqu'un pouvait les entendre. Le pire, on pourrait prendre Ace pour fou si elle ne faisait pas attention de parler aux fantômes dans la rue. Ou se trouver à parler à quelqu'un, le pensant vivant alors qu'il est mort.
Elle se dirigea vers un râtelier plus loin.
- Alors, le vieux est d'accord pour l'idée de commencer avec une dague ou un poignard. Mais il pense que ceci t'irait mieux.
Elle décrocha une lance d'un des murs. Il s'agissait d'une longue lance en bois d'ébène avec d'étranges inscription sur la lame et le manche. L'ébène était un bois lourd. Mais, solide en fait.
- C'est peut-être un peu tôt pour que tu apprennes à la manier, mais ça viendra. Elle te plaît ? En plus, vu que Carmen utilise une faux, votre style n'est pas trop loin, donc, elle pourra t'aider.
- …Je prends… souffla la jeunette.
- Parfait. Leçon suivante, maîtriser ton zoan. Quand tu auras les bases, on passera à l'Armement. Ça te donnera d'ailleurs assez de force dans les bras pour manier ce petit bijou.
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Le vent soufflait doucement alors qu'elle faisait des katas sans armes. Ace apprenait à leur Chibi à utiliser son Zoan. Ce que personne ne s'attendait, c'était que la transformation soit particulière. Carmen avait les yeux fermer et fut surprise de sentir quelque chose de très grand non loin. À cet instant, il entendit la journaliste l'appeler.
- Carmen… la Chibi a eu une poussée de croissance… viens voir !
Elle ouvrit les yeux et cligna des yeux plusieurs fois en regardant l'immense serpent à plume. En fait, les statues des anciens temples ne donnaient pas justice à la magnificence de la créature. La chibi était devenue un immense serpent aux écailles semblables à celles des serpents à sonnettes, il y avait une fine couche d'or entre chaque. Tout du moins, c'était ce que l'on pouvait croire voir avec les reflets du soleil. Deux immenses ailes avaient poussée dans le dos du serpent. Elles étaient de couleurs vertes sur les extérieurs et viraient au rouges vers l'intérieur. Le tout se finissait par des plumes blanches éclatante. Mais ce n'était pas tout. La tête était ornée d'une coiffe de plume, rappelant les coiffes rituels et les plumes étaient presque semblable à de l'or. On pouvait comprendre certains des peuples croyant au serpent à plume et leur fascination pour l'or partout.
Carmen approcha alors, regardant le serpent et ne put s'empêcher de venir flotter face à la tête. Clairement, il y avait une différence. On avait une présence bien plus divine à la place de ce que projetait la chibi. Elle entendit vaguement Rouge commenter.
- Quetzalcóatl… tu m'as ramené un dieu à la maison… soupira la femme en retenant son envie de rire.
- Je me suis dit que je pouvais commencer un échelon plus bas, avec du mythique, mais je corresponds à la description, donc… sourit Ann. Autant viser plus haut.
- Chibi… je pense que je vais t'apprendre à voler, indiqua Carmen. Définitivement, tu vas aimer le ciel comme jamais.
Elle avait une envie d'aller encore plus haut avec l'immense serpent. Mais, vu l'expression, elles allaient attendre que leur Chibi soit plus à l'aise avec sa forme.
- Vous êtes de sacrées veinardes de pouvoir voler, nota Ann. Bon, maintenant, étape suivante. On vise l'hybride.
Carmen continua de flotter dans les airs, s'asseyant pour regarder cela. Néanmoins, elle avait décidé de descendre au niveau de Rouge pour discuter alors que le Nekotama effectuait une démonstration de ce qu'était la forme Hybride.
- À quel âge elle a eu son fruit ?
- Trop petite à mon goût. Surtout avec Garp qui l'a prise même pas une dizaine de minutes après.
- J'en ai entendu parler. Et j'ai rencontré la personne. Enfin… physiquement. La première fut moins glorieuse.
Elle s'en souviendrait. Et le pire, c'était qu'elle avait obéi et était resté dans la cabine pendant l'attaque. Elle n'avait pas prévu, et Diamond Joz non plus qu'un boulet traverse la pièce et s'éclate en morceau de shrapnell. Elle portait à ce moment là son granit marin pour éviter de créer une tempête. C'était comme ça qu'elle s'était retrouvée dans l'infirmerie avec un bandage et des adultes en panique. Sans oublier de la colère qui envahissait le lieu.
- Et toi, Carmen ? Comment as-tu eu ton fruit ?
- … Je mangeais des cerises dans l'arbre au fond du jardin. L'une d'elle était bleu et blanche avec plein de spirale. Je l'ai bêtement mangé. La seconde d'après, j'étais dans le ciel, incapable de descendre. Mon père, heureusement, avait le fruit du griffon. Il a pu voler me récupérer.
- Heureusement. Et il a dû avoir peur.
- Je crois que je suis la cause de ses premiers cheveux blanc, ricana Carmen.
Elles regardèrent à nouveau la leçon avec Ann qui se baladait dans sa forme hybride. Et la Chibi tentait de fuir. Les deux plus anciennes fixèrent cela tranquillement, discutant de ci, de là alors que les tentatives de la Chibi continuaient dans le bon sens en fait.
- T'as d'autres dossiers à sortir sur moi, maman ? Tu sais que je t'entends, pas vrai, rappela Ann.
- Ta cousine t'a dit de ne pas manger des olives alors que tu viens de recracher une olive rouge… que fais-tu en suivant ? Répondit Rouge sans tourner la tête.
- Je vois une noire, je suis folle de joie, n'importe qui ici l'aurait été à ma place. Même la zorra !
Et la mère et la fille se mirent à se disputer alors que la leçon n'était pas terminée. Enfin, elle s'était retrouvée momentanément interrompu. Cependant, même si le professeur était occupé, Carmen regarda le serpent changer sous ses yeux après quelques minutes. Elle se réduisit en taille, laissant néanmoins une queue de reptile s'enrouler sur le sol. Néanmoins, le torse de la jeune fille réapparut, conservant les immenses ailes dans le dos.
Carmen applaudit pour la transformation réussite sous la forme hybride.
- Ma chérie… tu es ma-gni-faïïïïï-que !
La pauvre adolescente rougit de honte et se cacha derrière ses ailes. Il y avait un coté poussin adorable avec des écailles en plus. Carmen se laissa porter, terminant la tête en bas pour regarder, les bras derrière celle-ci, comme s'allongeant sur un sol invisible.
Et Ann se mit à câliner encore plus la pauvre adolescente rouge pivoine. On pouvait même voir les plumes trembler sous l'embarras.
- Neko… je crois que tu la fais rougir. Elle va finir par ne plus vouloir de câlins à la fin, dit faussement Carmen. Mes félicitation pour ta transformation. Elle est très réussie.
La D. reprit sa forme normal pour tirer la langue à la médecin qui reposa les pieds sur terre. Pendant ce temps, Chibi reprit sa forme humaine, toujours aussi embarrassé par l'affection qu'elle venait de recevoir.
- Tu as une très belle forme, demoiselle, bravo, applaudit Rouge.
- Merci… souffla la Chibi en mettant une mèche derrière son oreille.
Carmen frotta la tête de celle-ci en clignant un œil.
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Les voiles étaient parées ainsi que les stocks remplis. Carmen termina de faire la check liste avec la Chibi. Celle-ci commençait à reconnaitre pas mal de mots et lettres, à présent.
Un mois complet de vacances. Rouge lui avait donné plusieurs bonnes bouteilles à mettre dans sa cale pour offrir. Et lui avait conseillé, à nouveau, de ne pas prendre les olives rouges si c'était à offrir à quelqu'un de sa famille qu'on apprécie. Et elle avait suivi le conseil. Faire confiance aux locaux lorsqu'ils continuaient de dire la même chose et qu'il semble y avoir une logique derrière.
Ann avait débattu avec son petit frère qui voulait venir. L'échange fut long. Très long en fait. Un beau spectacle. Le garçon était plus têtue qu'une montagne.
On ajoutait de nouvelles peluches dans le lit qui était à présent celui de la Chibi. Carmen se levant toujours trop tôt, prenait le lit proche de la porte d'entrée des cabines. La journaliste n'avait pas encore désigné son lit. Il lui en restait actuellement trois et elle devait ramener ses affaires.
Carmen ouvrit le placard au-dessus du sien pour ranger les piles de vêtements ainsi que quelques souvenirs de Baterilla. C'était des vacances qu'elle n'allait pas oublier de sitôt. Elle était reposée, et elle avait l'impression qu'une piste solide se dessinait enfin. Faut dire qu'elle avait été dans pas mal de voies sans issus. L'affaire était très obscure et en même temps, les journaux de l'époque avaient accusé de la mort de nombreux civils son père. Et aussi, des secrets passés à des ennemis du gouvernement mondiale.
Bref, des mensonges pour cacher la vérité.
- Prête ?
- Mhm.
Elle hocha la tête avant de remonter sur le pont pour voir si la journaliste arrivait avec ses affaires. Elles attendaient plus qu'elle à présent. Carmen sortit pour voir si Ann arrivait. Rouge se trouvait sur la plage avec Luffy. Ce dernier avait vraiment voulu venir. Le combat avait été compliqué.
- Vous êtes prêtes ? Se renseigna la mère de famille. Vous avez tout ? Il ne vous manque rien ?
- Je pense que l'on a fait les réserves pour un moment. Et j'ai deux trois adresses sur les mers en cas de besoin. Merci pour les bouteilles en tout cas. Ça fait plaisir d'avoir pu boire avec quelqu'un. Ça faisait un moment.
La logia fit un semblant de garde à vous avec le sourire en direction de la femme. Elle avait pu récupérer de l'hibiscus en plus. Un petit pot trainait à présent sur la table de la cuisine avec une petite fleur dedans. Carmen n'était pas très jardinière mais ce serait un très beau cadeau pour l'ile. Si elle arrivait à le garder en vie.
La Zoan arriva enfin, sautant de la falaise pour atterrir sur le sable souplement. Iro descendit par les marches à flanc de falaise juste après. Il y avait le second félin, King, qui était juste à la suite.
- Désolée pour le retard. Luffy, je te retiens.
- Pour ?
Le plus jeune ne savait pas de quoi il était question au vu de son expression.
- Comment Francisco a su que j'étais rentrée ? Je t'ai pas demandé de garder ta langue ? Explique-moi pourquoi il vient de me prendre en embuscade dans l'oliveraie pour me demander en mariage ?
L'expression du frangin disait qu'il devait y être pour quelque chose mais qu'il ne l'avouerait pas. Cela tira un soupir empli de lassitude à la mère de famille.
- Allez-y, je vais gérer.
Rouge enlaça sa fille mais Carmen tiqua. Demande en mariage ? Un frisson la traversa, et pour cause. Une fois, Big Mum, ou yubaba de la sucrière, avait voulu la fiancer avec quelqu'un de sa famille. Barbe Blanche n'avait pas laissé un seul instant la médecin seule le temps de la discussion. Ce qui avait terminé par un combat mais c'était monnaie courante avec les empereurs.
La Portgas monta sur le navire avec sa panthère.
- Je suis prête et plus que pressée de partir.
- Parfait alors. Choisi un lit dans le dortoir. Les rideaux sont là si tu veux avoir de l'intimité et Grognonne te montre les placards après le départ. Iro peut prendre un des lits si elle veut.
- Je ne suis pas Grognonne, dit brusquement la concernée. Mon nom est Durgā.
Carmen se figea en entendant cela. Elle tourna la tête, un sourire commençant à monter sur son visage jusqu'aux oreilles. Durga s'inclina devant Rouge en même temps.
- Merci de m'avoir aidé et accueilli.
- C'est avec plaisir, Durgā. N'hésite pas à revenir, sourit la mère. Et tu seras toujours la bienvenue, et toi aussi, Carmen.
- Oi, Durgā !
Ace présenta la main vers l'elfette qui tourna la tête. Et le high five fut répondu. La main se dressa vers elle et Carmen répondit tout en présentant la seconde à la plus jeune.
- Bydded clywed dy enw ar y cefnfor [1], Durgā.
- Bon, on va y aller, avant que tu ne te mettes en tête que me marier à Francisco soit une bonne méthode pour me garder à la maison, dit Ann à sa mère.
- Je ne suis pas aussi cruelle que ça, s'offusqua Rouge. Mais te transformer en shamisen est toujours une option envisageable. Je m'arrangerai avec ton parrain et tes frères pour le partage de la garde.
- Gnegnegne…
- Allez, bon voyage les filles !
- A bientôt ! salua Luffy en agitant son chapeau.
Carmen tira son Tricorne de la tête et salua les deux restant sur la terre ferme après que Ann est embrassée les deux et poser ses affaires sur le pont. Elle se tourna vers la barre ainsi que les voiles. Elle allait pousser le Calypso un peu plus pour montrer de quoi un navire de ce type-là avait dans le ventre.
- Je conseille à chacune de bien se tenir. Je vais ouvrir toutes les voiles. Enfin, plutôt, mettez-vous sur les filets. Vous allez profiter d'une petite expérience de vitesse.
Iro se précipita dans l'intérieur du navire alors que Durgā et Ann fit ce qu'elle demandait. Elle posa les mains sur la barre et tira deux nœuds qui lâchèrent les voiles. Elle ne perdit pas un instant, concentrant alors un vent puissant dans celle-ci. Le navire donna presque l'impression de décoller alors que le vent s'engouffrait dans les voiles. Le Trimaran fila alors sur la mer de South Blue à une vitesse folle.
Les deux autres étaient dans les filets entre les flotteurs, sentant l'embrun marin juste sous elles alors que le navire allait de plus en plus vite.
- Yeahhhh ! Cria Carmen en tenant son chapeau pour ne pas qu'il s'envole alors qu'elle tenait la barre.
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Le navire filait actuellement en direction de l'entrée de la Grand Line. Ace était allée ranger ses affaires dans ce qui serait dorénavant son placard avant de revenir avec quelque chose dans le dos.
- Carmen… j'ai un plan à te proposer pour notre affaire, dit alors la journaliste en remontant.
- On est tout ouïe avec Durgā.
Elle laissa Durgā prendre la barre pour écouter ce que leur journaliste résidente avait à dire avec le dossier dans son dos.
- Je vais rappeler deux détails que je n'ai eu aucun remord à utiliser pour récupérer ceci, dit alors Ann en brandissant avec son mauvais sourire son dossier. Comme je l'ai dit, les Portgas, c'est le sommet du réseau d'information de South Blue. À côté, j'ai déjà dit qu'avant de bosser pour Morgans, j'ai tenté ma chance avec un journal local, qui m'a refourgué en dernière page, en bouche-trou. Le gars derrière tout ça a… gentiment, accepté de me remettre ces archives concernant quelque chose d'intéressant…
Carmen se retrouva avec le dossier entre les mains, ouvrant celui-ci alors que Ann continuait.
- On a mis sur le dos de ton père des morts et disparitions de civils. Inutile de te dire que ton vieux nie haut et fort son implication dans ces affaires…
- J'étais présente lorsque cela à empirer. Et même si je n'étais pas bien grande, j'ai encore le souvenir du grondement du Griffon. Ces affaires m'ont pourtant paru étrange. L'une d'elle, particulièrement, puisqu'il était là, à la maison, au moment des faits. Un crochet pour venir me voir. C'était mon anniversaire et il n'a jamais loupé cela.
Surtout aussi, Marco et l'ensemble des commandants de Barbe Blanche avaient soutenu sur leur vie et leur honneur que Aarch préférait se mettre devant des civils que de les voir mourir sous ses yeux. Civil ou innocent. Aarch avait une place dans l'équipage de Barbe Blanche pour une raison. Il avait tenté de protéger Marco lors d'un duel dans les cieux et qu'un pirate d'un autre équipage tenta de tuer le phénix et faire accuser la marine en utilisant des balles en granit Marin.
- Mon plan, c'est tiré le loup du bois. On va faire un tour à Beleriand, voir ce qu'on peut tirer, ensuite, je vais passer à l'action et commencer à nettoyer la réputation de ton père en retrouvant qui est derrière la mort de ces personnes. Cela ne fera pas la première page, je m'en doute, mais ça attirera assez l'attention pour qu'on se dise « tiens, quelqu'un réouvre un dossier qu'on veut voir fermer ». On va donc chercher à me faire taire…
Les deux queues de la zoan s'agitèrent avec plus d'excitation qu'auparavant.
- Sauf qu'ils ne s'attendront pas à tomber sur deux zoans et un logia. Il sera donc nécessaire de réduire nos rapports au minimum une fois à terre, qu'on ne se doute pas d'un coup en douce. Si on arrive à capturer vivant un agent du Gouvernement, on pourra avoir un peu plus d'infos ou des pistes sur où chercher en suivant. Garp doit me contacter d'un jour à l'autre pour le dossier, et je sais qu'il me laissera pas tomber.
- C'est un bon plan. Je sais que Beleriand avait une salle des archives double. Mon père et son second étaient paranoïaques et avaient fait une procédure pour doubler les informations. Plusieurs rapports avaient été, par le passé, modifiés entre les bases et le QG de Marineford. Et non, le gars est innocent. Il fait partie des "victimes".
Puis ça la frappa.
- Il avait appelé, peu avant mon père alors que celui-ci était à la maison. Genre, deux mois avant pour dire qu'il avait un truc mauvais qui se passait. Il a été retrouvé tué ensuite. Mon père n'a pas repris de second et il a été accusé pas même plusieurs semaines plus tard. On a imputé la mort sur son dos ensuite à cause de la façon dont il a été tué. Griffures. Et le griffon a des pattes de lion.
Elle continua à feuilleté le dossier.
- Définitivement, Beleriand est obligatoire. Mais ce ne seront que les archives de l'île. Il faut trouver la réserve de mon père. Il restait un des marines qui enquêtait sur les pommes pourris. Il avait du dossier sur des officiers pour leur malversations. Et tu me comprends lorsque je dis que ça ne plait pas que quelqu'un puisse descendre des pontes pour leur crime.
- Si je peux me permettre ? demanda Durgā avec une certaine hésitation.
Elle déglutit en se retrouvant être le centre de l'attention, mais preuve qu'elle avait déjà fait du chemin, elle ne se démonta pas. Carmen eut un sourire. Il y avait une divinité sous la coquille. Ça allait être sympa lorsque cela sortira.
- Il faut attendre un appel à l'aide avant de faire sortir le loup du bois. Cela sera plus… prudent. Et dessinera mieux l'appât.
- Un appel ? répéta Ann avec perplexité.
- Celui qui mettra sur le devant de la scène l'appât… je ne peux en dire plus. C'est interdit.
- …d'accord ?
Carmen cligna des yeux. Il n'y avait pas de plus cryptique pour le coup. Mais, en même temps, ce n'était pas le bon temps. Rassembler des informations, certes, mais il faut bien faire attention à comment. Elle s'était retrouvée une fois avec une fausse piste. Elle ne voulait pas recommencer.
- On verra le moment venu. Comme on m'a répété souvent, une bonne chasse est celle où le chasseur attend avec patience sa proie sans devenir la proie. Sur ces bonnes paroles... Une envie d'aller à un endroit particulier sur Grand line ?
- Commençons par le commencement. Beleriand. D'après les notes de mon oncle, c'est assez haut sur la Grand Line et comme tu n'arrêtas pas de dire que ton trimaran a besoin de voir des spécialistes, on peut faire escale à Water Seven au passage. Quelqu'un à quelque chose contre le programme ? se renseigna Ann. Personne ? Parfait ! Bon ! Carmen-sensei, auriez-vous la gentillesse de me montrer comment se navigue ce petit bijou, s'il vous plaît ?
Carmen se retrouva face à deux grands yeux bien trop ouverts pour un humain normal. Le pire, c'était l'impression que le noir prenait le reste de l'iris. La médecin eut juste un cri interne qui disait "Kawai". Même son oncle pourrait craquer s'il était pris de surprise comme elle venait de l'être.
- … Cachu. Faut que je fasse gaffe lorsque tu fais cela. Je pourrais te donner le bon dieu sans confession. Aller, tu m'as eu. À la barre, matelot.
Ann sauta à la barre et se prépara à une première leçon de Trimaran. Au moins, elles étaient en hautes mer. Il n'y avait pas de trop gros risque de tomber nez à nez avec une île. C'était le risque avec les trimarans lorsqu'ils allaient trop vite.
Le navire arriva bien plus rapidement, avec les bons vents, pour Reverse Montain. Là, même si Ann et Durgā avaient commencé à prendre la main, Carmen préférait s'en charger puisqu'elle avait plus l'habitude. Et les voilà enfin arrivées sur la Grand Line.
- Il faut sortir le Log Pose. Quelqu'un peut aller le chercher dans le placard ? On va pouvoir l'installer sur le navire.
Il y avait un petit espace, juste à côté de la barre pour le Log pose. Bien qu'il pouvait aussi bien tenir au poignet de la personne qui tenait la barre.
Le navire termina de descendre la montagne, et pour une fois, Laboon ne se trouvait pas à l'entrée. Elle devait être aller chercher à manger. Pauvre bête. Elle allait se tuer à force de frapper la montagne.
Carmen fit ralentir le navire afin qu'il accoste juste au phare où Crocus se trouvait à attendre.
- Bore da Crocus. On est de retour.
- Buenos días, tío, salua Ann. M'man t'envoie le bonjour.
- Bonjour, les filles, répondit le vieux médecin avec un geste de la main. Vous retournez en East Blue ?
- Nop. On grimpe !
Mais au lieu de sourire à l'idée d'aventure, Ann avait autre chose en tête. On avait fait taire son père, pour quelque chose qu'il avait découvert sur la Grand Line.
- Je le vengerai.
Crocus n'avait pas besoin de demander à la demoiselle de qui elle parlait. Il se contenta d'hocher gravement la tête.
- Fais attention.
- Un message pour padrino ?
- Qu'il arrête le jeu. Et qu'il pense à son foie et arrête l'alcool aussi.
- J'ai une plante à ajouter à une bouteille pour un autre alcoolique avec qui je partage malheureusement une teinte de cheveux, ricana sombrement Carmen. Sinon, un message a passé à taid Ed ?
- Qu'il descende dire bonjour et qu'il arrête de massacrer lui aussi son foie.
- Yeah. Bon courage pour ça. On y arrivera à un moment.
- On y va ?
Durgā était encore mal à l'aise avec les hommes. Et ça pouvait se comprendre. Ann/Ace était l'exception car il/elle pouvait faire des sauts entre les deux genres lorsque son corps en exprimait le besoin.
[1] :Que ton nom soit entendu sur l'océan.
Bon, voilà pour ce chapitre ^^
Bonne semaine à tous
