(Sort du fond de son lit et appuie sur un bouton)

Hey ! Salut la compagnie. Vous savez quoi ? Tombez jamais malade. Ça vous vide de toute votre énergie. Mais bon, avec courage, voici la suite avec Tonton Iorveth.

Reviews :

- lesaccrosdelamerceri : Mouhahahaha ! et encore, ce n'est que le commencement ^^

- Vryst : ça fait plaisir que tu adores. Il y en a encore qui vont venir.

- Lala : La parenté de Roche est un des grands mystères. On sait pour la mère mais rien du père. Alors, on est ouvert à beaucoup de possibilités. J'ai lu, dans AO3, une histoire où il est carrement le fils de Yaevinn. Et pour les jurons, c'est la syntaxe Rochienne qui a frappé : sujet juron verbe et complément (parfois complément de jurons).

Les mondes sont issus des ouvrages de J.K. Rowling et de Andrzej Sapkowski, à part, bien sûr, les OCs ^^

Bonne lecture et laissez moi une petite reviews, un pouce vert et n'oubliez pas de mettre une alerte ...

~langage~ : Langue ancienne


Chapitre 05 : Recette de l'AVC parfait

Nàmo regarda la route, installé comme d'habitude sur la monture de Iorveth et Faust ouvraient la marche jusqu'au bois. Surtout que sur l'une des montures, il y avait deux personnes, quelque peu, inquiètes. Enfin, un des deux semblait plus fasciné de voir l'extérieur de la ville. La seconde personne était remplie d'un espoir nouveau et d'une certaine appréhension.

Il faut dire que Élisa ne s'attendit pas à se retrouver face à celui que son Grim appelait frère ainé ou encore Faust Amdír. Encore moins, lorsqu'elle expliqua qu'elle ne pouvait partir de Wyzima avec la dette qu'elle avait. Dette qui se retrouva mystérieusement épongé et un corps suspendu dans une maison. Et cela, en l'espace d'une nuit. Iorveth savait que Faust nierait en bloc qu'il était responsable. Le faucheur sifflait juste comme si l'annonce était parfaitement normale.

Et oui, des Scoia'tael. Elle avait compris ce qu'ils étaient mais n'avait pas eu peur. Et Vernon était excité d'apprendre qu'il avait un oncle et un père. Élisa avait cru à la mort, lors du génocide dans Cintra des non-humains, de Isengrim. Pour la protéger, il n'avait jamais donné son nom de famille. Alors, lorsqu'elle entendait parler de Isengrim Faoiltiarna, elle ignorait que c'était son Grim et perdait son sourire avec le deuil.

Iorveth siffla alors à un moment puis, une réponse fut donnée. Deux elfes sautèrent alors des arbres, habillés en armures et le visage peint. L'un des deux étaient Cédric.

- Commandant !

- On se demandait…, commença Cédric. Tu as un truc sur ta monture.

Vernon grognait, tenant toujours Nàmo alors que Cassandra riait derrière. Iorveth tourna l'œil vers le garçon avant que celui-ci ne dise quelque chose.

- Non. On n'a pas besoin d'un nouveau développement du vocabulaire de Nàmo. Il faut repartir trouver Isengrim. Et vite.

Les deux ne comprirent pas pourquoi leur officier disait cela. L'un des deux dit alors pour répondre à la question silencieuse du Renard.

- Il a dit nous rejoindre à Flotsam, indiqua Cédric tout aussi surpris.

- Parfait. On part sur l'heure. Je tiens à voir sa tête lorsqu'il découvrira sa progéniture.

Cédric et Riordain, qui venait d'arrivé, eurent un long moment d'arrêt. Faust ricana à coté, passant avec Élisa sur sa monture.

- Vous êtes cordiale avec cette jeune femme. Elle a trouvé et soigné Nàmo. Et c'est la mère du garçon là-bas. Attention, il mord.

Les Scoia'tael qui arrivaient, comprenaient de moins en moins de quoi il était question. Et l'explication n'arriva qu'en cours de voyage pour certains qui finirent avec une marque de dents sur les doigts.

Ils remontèrent le Pontar jusqu'à Flotsam et le camp fut monté à nouveau, se préparant alors pour les longs mois d'hiver qui les attendaient. Élisa proposa maladroitement, au besoin, de travailler au bordel puisqu'elle ne savait faire que cela d'utile. Faust grogna qu'elle n'avait pas à vendre son corps, avec eux. Si elle voulait, par exemple, apprendre à soigner, Aylah pourrait lui enseigner. Si elle voulait chasser, ce serait avec les chasseurs. Si elle préférait coudre, c'était aussi son choix.

La femme se retrouva alors à apprendre avec l'ancienne comment soigner les blessures avec ce qu'ils avaient à proximité. Mais, elle proposa alors d'aller dans la ville acheter le nécessaire. Elle comprit vite que certains elfes pouvaient être têtu et fier. Cassandra pointa simplement qu'ils avaient perdu beaucoup et qu'ils ne leur restaient que la fierté.

Cela fit se tendre la femme qui avait vendu son corps pour elle et son fils. Elle avait jeté sa fierté aux chiens sans un seul regret. Mais, c'était ce qui fut alors apprécié. Elle n'avait pas abandonné son garçon, un demi-seidhe, en pâture à la rue. Elle avait protégé son fils, un enfant. Et c'était déjà quelque chose d'incroyablement courageux et honorable.

Le mois passa et Iorveth reçut le message de ses éclaireurs : l'unité de Isengrim venait d'arriver. Il attendit tranquillement en gardant un œil sur Nàmo qui jouait avec Vernon dans les ruines, entre les roses.

Isengrim apparut avec ses hommes dans les bois et le salua avec un sourire. Néanmoins, il nota du coin de l'œil, le garçon plus âgé qui se faisait tirer par Nàmo dans une course poursuite sous le regard des guetteurs.

- Eh bien, tu les collectionnes, Iorveth ? On va bientôt te surnommer autrement que le Renard.

- Élisa.

Isengrim marqua un temps d'arrêt et tourna la tête vers son camarade étrangement. Il le regardait, comme cherchant à résoudre un mystère étrange. Faust arriva à cet instant.

- Isengrim ! Depuis le temps que l'on t'attend !

- Faust ? Tu as quitté ta forge ?

- Oui. Bon, les wedds ! Vous venez ici. Vernon, va chercher ta mère.

- On dit s'il vous plait, putain !

- Tu peux mieux faire, bleidd.

Isengrim cligna des yeux, regardant le garçon de huit-neuf ans disparaitre rapidement et se sentit plus qu'inquiet avec le sourire de Iorveth et Faust. Isengrim sentit la petite main de Nàmo lui tirer la tunique alors que l'unité, derrière, s'installaient avec les autres. Angus resta néanmoins un pas derrière le Loup de Fer, sentant un truc gros arriver.

- Tonton Isengrim, pourquoi t'as pas dit que ta minne avait un garçon… ? On aurait pu jouer plus tôt.

- De… QUOI ?

Le garçon parut parfaitement sérieux et même insistant. Isengrim nota Iorveth qui tenait sa bouche pour ne pas exploser de rire encore plus. Et Faust semblait satisfait, fumant tranquillement. Mais, avant de pouvoir parler ou demander la moindre explication, une voix résonna alors derrière lui :

- Grim ?

Les yeux s'écarquillèrent et le corps bougea tout doucement. C'était comme si le Loup de Fer avait peur d'un mirage qui disparaitrait à l'instant même où il se serait retourné. Les deux se fixaient en silence longuement sans qu'aucune ne puisse bouger.

Angus se pencha vers Iorveth, voulant clairement comprendre. Et surtout, que faisait une humaine en pleine milieu d'un campement Scoia'tael, portant leur armure.

- Je veux comprendre ?

- Non. Enfin, si. Nàmo a trouvé un ami dans Wyzima. Un demi seidhe.

- Ça n'explique pas …

Il fut interrompu dans sa question lorsque le Loup de Fer attrapa la femme contre lui et celle-ci fondit en larme, murmurant en Hen Llingue qu'elle était contente. Qu'elle était heureuse qu'il soit en vie. Cela choqua l'ensemble de l'unité de Isengrim alors que les hommes de Iorveth avaient eu le mois pour digérer l'information.

Angus souffla, frottant ses yeux avec fatigue alors que Éra approcha, toute aussi perturbée que le second. Il présenta du pouce son officier.

- Alors, Isengrim est marié.

- Ouep.

- Il a cru à la mort de la dame qui est une dh'oine.

- Ouep, continua Iorveth en préparant une pipe de tabac.

- Et le truc qui est en train de me regarder de grognon, c'est son rejeton.

- Isengrim ne l'a pas encore compris. Tu attends avant de le gueuler. Et attention, il mord, termina Iorveth.

Angus retira ses doigts en voyant le Renard soulever juste un peu sa manche pour montrer une trace de dents assez récente sur l'avant-bras.

- Pourquoi il t'a mordu ?

- Commence déjà par éviter les mots « pute » et « fils » dans la même phrase et ensemble, même si tu insultes quelqu'un, marmonna Cédric en s'installant à côté.

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Nàmo regardait fasciner le plus ancien des enfants grimper dans l'arbre. Les adultes étaient occupés à parler depuis des heures, les laissant seuls. Aussi seuls que deux wedds puissent être avec des elfes.

- Vernon… Je veux montrer ima ! Viens !

Le plus âgé était déjà sur une haute branche et regarda le plus jeune en dessous qui présentait l'une des entrées de ruines.

- Okay… faudra putain que tu m'apprennes à parler la langue des anciens parce que je me sens vraiment paumé alors que toi, tu la cause déjà.

- Ima peut aider.

- Et ça veut dire quoi, Ima ?

Nàmo pencha la tête avant de dire que cela voulait dire maman. Pourtant, on lui avait dit que Nàmo n'avait plus de mère et que c'était son oncle Iorveth qui s'occupait à présent du plus jeune. Néanmoins, il savait que Nàmo avait un secret et c'était peut-être la femme ou un lieu pour prier. C'était peut-être dur pour le garçon plus jeune de ne pas avoir de maman.

Les deux garçons descendirent dans la ruine sous le regard d'un des elfes qui continuait sa surveillance. L'automne était là et chacun se préparait pour l'hiver. Les deux unités s'étaient rejointes pour celui-ci afin de partager les ressources ainsi que le lieu de repos pendant l'hiver. Ils étaient retournés ensemble à une ruine d'une cité immense à moitié envahi par la forêt et la montagne. Isengrim et Élisa s'étaient retrouvés et Vernon avait un peu de difficulté à s'habituer à un père. Il n'était plus le fils d'une pute, simplement. Et apprendre qu'il était un demi-elfe était tout aussi étrange. Bien que ça expliquait des choses.

Nàmo guida, comme sachant où aller dans le dédale, dans l'ancienne ville. On avait parlé de faire en sorte que celle-ci devienne un lieu de repos. Cassandra avait proposé de créer un village secrètement qui accueillerait les Scoia'tael. Élisa pourrait monter une auberge avec leur aide. La route n'était pas loin pour rejoindre Ellander depuis Mahakam. C'était peut-être mieux que le taudis que partageait la mère et le fils à Wyzima. Et les ruines avaient des sources de chaleurs naturel. Le danger principal restait les monstres. Mais, bien préparé, il y avait moins de risque.

- On arrive ! Ima est là aussi.

Vernon sentit étrangement un léger froid alors qu'ils passèrent le seuil d'une pièce. Et Nàmo approcha d'une des lampes à huile et regarda celle-ci. Le feu s'alluma doucement d'une couleur bleutée. Le plus grand avait appris que son camarade savait utiliser la magie ou apprenait à le faire. Et il n'était clairement pas comme les mages qu'ils avaient vu passer dans les rues, les regardant comme des animaux ou des nuisibles.

Un souffle froid passa juste à côté de Vernon. Il tourna la tête, voyant alors le visage d'une elfe qui lui souriait, les cheveux flottants doucement. C'était étrange.

- Ima ! J'ai amené un ami !

L'elfe souriait doucement avant de se pencher vers Nàmo, posant la tête contre celle du plus jeune en l'attrapant doucement. Vernon regarda cela, considérant que la femme était vraiment jolie en fait. Mais, quelque chose le dérangeait sans savoir quoi. La femme se tourna vers lui à nouveau et il tenta de saluer respectueusement et présenta sa main.

- B'jour m'dame. Suis Vernon.

Elle ne dit rien et approcha de lui, flottante. C'est là que Vernon comprit. La femme n'avait pas de pieds poser sur le sol. Et elle déposa alors son doigt sur le bout du nez. C'était froid et surtout, pas vraiment de sensation de toucher. Juste quelque chose qui venait de passer au travers de sa peau.

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- MAMAN !

La moitié des adultes qui préparaient les habitations pour l'hiver relevèrent la tête au cri de terreur de Vernon. Isengrim attrapa son arc pour aller s'occuper de la chose qui avait terrifié les enfants. On vit arriver le plus ancien qui s'accrocha à sa mère, pale comme un mort.

Un instant plus tard, Nàmo arriva, semblant soucieux. Et Vernon ne disait rien. Iorveth se pencha vers son neveu, clairement inquiet par ce qu'avait vu le garçon plus âgé et que son neveu ne semblait pas avoir de problème.

- Nàmo… qu'as-tu montré à Vernon ?

- Juste Ima ?

Iorveth fronça les sourcils avant de sentir le souffle froid et apercevoir dans l'entrée la silhouette de l'elfe flottante avec un air désolé. Il attrapa l'arête de son nez et regarda Isengrim qui essayait de savoir ce qu'il se passait avec Élisa.

- Vernon. Elle ne fera pas de mal. Elle protège Nàmo depuis qu'il est avec nous. Parfois, elle apparait. Enfin… elle est sentie par la moitié de l'unité sans qu'elle n'ait jamais rien fait.

- … Elle mangera pas mon âme ?

- Le plus gros risque que tu es, c'est qu'elle te suive partout pour t'apprendre à ne pas jurer.

- De quoi parles tu, Iorveth, siffla Isengrim.

Le renard pointa alors simplement le spectre presque humain flottant dans l'ombre qui disparut comme n'ayant jamais existé. Isengrim et Élisa, ainsi que la plupart des hommes du loup de Fer exigèrent une explication. L'histoire fit presque pleurer Élisa qui commenta que ce serait la parfaite histoire d'une balade pour barde. Et qu'elle en connaissait un qui avait déjà plusieurs œuvres qui dépeignaient bien mieux les sorceleurs que ne le faisaient les prêtres ou encore les racontars des gens.

Iorveth s'arrêta dans son repas en entendant la femme. Il se pencha vers Nàmo qui dormait paisiblement contre lui comme à chaque fois qu'il faisait apparaitre Leliana. Il était sûr que c'était l'enfant qui, instinctivement, donnait au spectre l'énergie nécessaire pour venir. Elle était toujours là.

- Isengrim, tu sais que Nàmo use de la magie, et pour l'instant, ça ne le met pas en danger.

- Mais sans contrôle, un jour, il pourrait avoir des soucis, oui. C'est pourquoi tu étais allé voir Faust, non ?

- Oui. Mais il n'avait aucune solution. Mais, ta femme vient de me donner une idée.

Élisa pencha la tête, regardant Iorveth, surprise par l'affirmation. Le renard indiqua qu'il faudrait discuter sans que les enfants ne soient là et qu'il était temps d'aller les coucher. Il était vrai qu'actuellement, Nàmo et Vernon dormaient. Nàmo entre les jambes de son oncle alors que Vernon s'était retrouvé à s'enrouler dans la cape de son père et s'accrochait à ses deux parents. Les deux elfes récupérèrent les deux enfants et les mirent dans le nid de coussins et de couvertures, dans un coin de la pièce alors que les discussions devinrent plus discrètes pour ne pas réveiller les deux.

Les deux commandants sortirent de la pièce et Faust vint les rejoindre lorsqu'ils lui firent signe, à lui et les principaux subalternes. La discussion de la magie de Nàmo était un point important depuis un moment. Et aussi, la question de l'éducation des deux garçons bien qu'Élisa se chargeait très bien de Vernon depuis qu'il était né. Iorveth avait été surpris de voir l'étendu des connaissances d'une « pute ». Lui et Faust regardaient suspicieusement Isengrim et Élisa qui restaient sur l'histoire qu'elle était simplement fille d'un bourgeois de Cintra mais que celui-ci l'avait renié pour être mariée à un elfe. Et qu'elle travaillait, avant de devenir pute par dépit, comme une cuisinière en taverne.

- Bien, à quoi tu penses, renard ?

- Comme je vous l'ai dit, il est hors de question que Nàmo tombe entre les mains des mages. Et ni serve de tremplin politique ou de levier contre les Scoia'tael sous mes ordres.

- C'est un elfe clairement pur vu ses traits, commenta Angus. C'est déjà le premier à naître depuis des années. Ne serait-ce que ça, si ça se savait, causerait des problèmes.

- Donc, commença Isengrim. Il faudrait trouver un mage qui ne voit pas l'intérêt de la cour politique et qui n'a pas non plus de problèmes contre les elfes. Compliqué avec la situation actuelle. Peut-être un Sage mais, avec eux, si ça ne les aide pas …

Iorveth était d'accord. Et encore moins des personnes comme Findabair. Étrangement, la femme lui avait toujours été détestable. Il n'arrivait pas à rester dans la pièce avec la femme présente sans qu'elle ne lance un commentaire cinglant sur sa présence. Se détester était très certainement leur seul point commun.

- J'ai pensé aux Vatt'ghern. Avec ce qu'a dit Élisa.

L'ensemble des elfes se mit à réfléchir. Les sorceleurs étaient peut-être une solution. Ils étaient des tueurs de monstres mais aussi, refusaient d'avoir quoique ce soit à faire avec les camps. Et, étant des non-humains, des mutants, ils n'avaient aucun problème avec les elfes.

- Proche du Pontar, il y a les chats et leur caravane, indiqua Riordain. Mais ce sont des …

- Tueurs. Rares sont les agréables, grogna Angus. J'en connais un ou deux et ce sont des cons. Par contre, je crois savoir que Turambar est ami avec un matou qui est différent des autres. Bref.

- Je pensais plus aux loups, commenta Iorveth.

Isengrim termina d'allumer la pipe d'herbe et souffla de la fumée avec un long soupir.

- Malheureusement, à cause des chats, leur école a été… gravement atteinte. Il n'y a plus de mages en leur demeure avec l'attaque des chats et des humains. Un pogrom assez violent. Il ne reste que très peu des sorceleurs présents. Je connais assez bien Vesemir, le maître de l'école. Et c'est peut-être mieux, l'un des anciens mages qui s'y trouvait pratiquait des expériences inquiétantes, selon le loup.

- Il est vrai que les humains ne sont pas les personnes les plus fiables, grogna Iorveth. Une autre école ?

- Les ours, déconseillés.

- Et ceux de la vipère sont trop au sud.

- La grue, allez-y pour trouver leur navire, commenta Riordain.

Ça continua pour ceux de la manticore et ce fut la même chose. Néanmoins, Angus pointa une école qui avait quand même une bonne réputation et qui avait le savoir nécessaire pour apprendre à un jeune garçon la magie.

- Les griffons. J'en ai rencontré plusieurs. Des dh'oines… des vatt'ghern honorables. Un peu comme les loups mais qui n'ont pas subi, encore, de Pogrom. Je crois qu'ils sont basés entre le Kovir et Poviss.

- Cela reste loin.

- En navire, partant de Novigrad. Et si tu payes un mage, ce sera simple d'aller le voir. Là-bas, ta réputation ne sera pas un problème. À moins que tu ne décides de tuer le roi et pavané avec sa tête.

Iorveth ricana un peu à celle-là. Même si cela ne le dérangerait pas de tuer des rois qui ordonnaient la mort des non-humains, il n'allait pas mettre à feu et à sang les royaumes du nord pour une décision aussi violente.

- Je pourrais te trouver un marin qui te mènera vers le Kovir, indiqua Faust. Et Cédric ainsi que Riordain pourraient garder ton unité le temps du voyage. Va leur demander. Sinon, on pourra toujours aller vers les Monts Bleus voire les sages et mages qui s'y trouvent. Un ou deux pourraient … « aider ». Je sais qu'un ou deux ne sont absolument pas intéressés par la politique et s'y frottent le moins possible.

- Le risque de cette solution reste Findabair.

- Alors, demandons à Filavandrel, en mémoire de son ancienne amitié avec nos pères, de garder et cacher le secret, souffla Faust.

C'était une chose qu'il hésitait à faire. Les elfes trouveraient un espoir qui pouvait être vain en la présence de Nàmo. Peut-être que le garçon était comme Vernon, un demi-elfe malgré qu'il portât les traits des seidhes de sang-pur. Et puis, il y avait aussi Leliana qui restait avec son fils, même dans la mort, tel un ange gardien. Il était sûr de l'entendre parfois murmurer juste avant un danger. Et plusieurs de ses hommes avaient dit avoir entendu une voix leur murmurer de se déplacer juste avant qu'ils ne soient frappés par un tir si ils n'avaient pas obéi.

- On va attendre encore jusqu'à ces six ans. Puis, je l'emmènerais rencontrer les vatt'gherns. Entre temps, nous parlerons à Filavandrel.

- Bonne idée.

L'ensemble se dressèrent et tournèrent la tête vers la femme assise dans le vide qui les fixait avec un sourire avant de disparaitre dans la brume, comme un rêve. Isengrim marmonna qu'il préférerait qu'elle s'annonce avant d'apparaitre comme ça.

Iorveth esquissa un sourire de côté. Il dirait à sa sœur de ne jamais s'annoncer. Juste pour voir les réactions de certain. Lui, il ne savait pas comment, il sentait toujours lorsqu'elle arrivait. Un peu comme Nàmo.

L'hiver passa tranquillement et moins durement avec les enfants présents dans les murs silencieux de l'ancienne ruine. C'était comme si elle reprenait vie. Et Vernon, après s'être habitué à avoir un fantôme présent sympathique, il demandait parfois de l'aide avec Nàmo pour des petites blagues innocentes.

Bien qu'il y eu le souci des jurons que Vernon connaissait malheureusement de ses années au bordel. Et l'enfant de neuf ans eut une appréhension que le spectre applique la menace d'une savonnette s'il jurait trop en présence de Nàmo.

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Filavandrel reçu un message qui le fit partir à Ellander avec empressement. Et surtout, que ce soit Faust qui lui envoie le message. Il avait reçu le message discret que plusieurs Scoia'tael avaient été attaqué et confié au temple de Metilete sous la protection de Nenneke. Celle-ci avait tut qu'elle avait des Scoia'tael aux autorités. Mais, l'inquiétude frappa l'ancien qu'on appelait Roi des elfes en apprenant les noms des victimes. Et il était vrai qu'il n'avait pas entendu de nouvelles par les colporteurs ou les marchands de Iorveth ou Isengrim. Et il savait de Toruviel que ces derniers devaient se retrouver pour l'hiver dans les vieilles ruines de la cité dans la région de Ellander.

Et cela l'inquiéta. Certes, il s'inquiétait de l'ensemble des elfes qui vivaient avec difficultés, échappant au mieux à la haine des humains. Mais, certains restaient comme des membres de la famille ou des personnes que l'ancien s'était promis de garder un œil.

Donc, sans même une seule hésitation, il avait parcouru les routes pour rejoindre le temple et précisément, le lieu de rendez-vous de Faust.

En passant dans l'auberge, l'ancien tira un peu mieux sa capuche sur le haut de sa tête afin de ne pas être reconnu. La lettre indiquait de chercher une personne portant l'emblème du loup. Il paya l'un des infectes breuvages des humains et regarda depuis l'angle l'ensemble de la pièce. Personne ne faisait attention à lui. Toruviel se tenait à côté de lui, observant l'ensemble avec rage. Il lui fit signe de ne pas se faire remarquer.

La porte se rouvrit à cet instant et Filavandrel reconnut un visage familier. Ce dernier avait la peau d'un loup dépassant du sac et se faisait passer pour un trappeur au vu des vêtements. Mais, c'était Cédric. Et ce dernier accompagnait Iorveth comme il avait accompagné dans ses jeunes années Thalion. L'inquiétude monta alors encore plus chez l'ancien qui se leva et approcha du Scoia'tael qui s'était accoudé au bar.

- Cédric.

La tête se tourna et les yeux firent le mouvement respectueux de se baisser pour saluer. Il ne pouvait pas s'incliner et Filavandrel se fichait à cet instant du protocole et autres.

- Venez. Je vais vous emmener.

- Que s'est-il passé ?

- Pas ici. Vous avez des montures ?

Les deux elfes hochèrent la tête et suivirent le Scoia'tael. Ce dernier avait une monture à l'extérieur de l'auberge et monta dessus. Ils partirent sur les routes en direction du temple, seulement, Cédric prit un autre chemin, les menant jusqu'à l'ancienne cité. Seule la lanterne éclairait leur chemin. Toruviel rapprocha sa monture de celle de Cédric.

- Cédric, pourquoi tant de mystère ? ils ont été blessés et quelqu'un les a reconnus ?

Le concerné tourna la tête, fronçant les sourcils et marmonnant de savoir ce qu'avait bien pu écrire Faust. Mais, pour autant, ne dit rien jusqu'à ce qu'ils rentrent dans les bois. Il fallut plusieurs heures avant qu'ils n'arrivent aux bois qui cachaient les ruines. Filavandrel nota du coin de l'œil, au loin, les débuts d'une structure de village.

- Des humains s'installent ?

- Non. Plutôt que l'on prépare un peu mieux la cache pour ne pas être repéré. Les gens passent donc, mieux vaut ne pas attirer leur attention.

Ils arrivèrent dans les bois et Filavandrel se souvenait bien de la splendeur de l'ancienne cité qui à présent n'était que des ruines. Et surtout, elle était la tombe de beaucoup trop de personnes. Il restait apaisé, néanmoins, que Iorveth est décidé de passer par-dessus sont deuils et réclamer le lieu malgré tout. bien que Findabair ne soit pas vraiment au courant ni les humains.

Lorsqu'ils s'arrêtèrent, ils virent plusieurs des Scoia'tael en garde.

- Seigneur Filavandrel.

Il salua rapidement les hommes et les femmes présents. Mais, l'ancien nota une chose, il n'y avait pas l'inquiétude de personnes qui avaient eu une attaque. Au contraire, il y avait comme une note de légèreté dans l'air. C'est là que Iorveth apparut des ruines et eut un sourire.

- Seigneur Filavandrel, ravis de vous revoir en bonne santé. Toruviel.

L'ancien prit une longue respiration et regarda alors le renard qui sentit un problème et même devenir beaucoup plus jeune à cet instant.

- Iorveth aep Thalion Crevan ! … J'aimerais une explication !

- J'ai rien fait !

La réponse fut plus un réflexe qu'autre chose. Cédric regarda Iorveth étrangement et Riordain fit demi-tour directement lorsqu'il vit l'air sévère du seigneur des elfes qui sentait s'être inquiété pour rien. Isengrim arriva à cet instant et nota la tension et surtout Filavandrel présent.

- Caedmil Filavandrel. … Tu lui as dit quoi, Iorveth ?

- Pourquoi c'est moi le responsable ?

- Il suffit, tous les deux !

Filavandrel prit une respiration, se calmant et reprenant sa contenance. Une part de lui était soulagé de les voir en forme et non blessé. Mais une autre avait envie de gueuler sur l'inquiétude qu'ils venaient de lui donner respectivement. Faust arriva à son tour et ricana en regardant l'ancien.

- Il est étrange comment vous arrivez à vous déplacer si vite lorsque les bons mots sont utilisés. Et dire que j'ai seulement marqué que nous étions vers le temple de Metilete.

Les deux plus jeunes regardèrent l'ainé de la meute étrangement. Et Filavandrel les regarda sombrement.

- Vous avez intérêt à avoir une bonne explication. Car, recevoir un courrier m'amenant à penser que l'un de vous soit blessé gravement me déplait franchement.

- Qu'est ce que tu as marqué dans ta lettre Faust, demanda très inquiet Isengrim au plus ancien.

- Assez pour que Findabair pense que l'un d'entre vous soit mort, qu'elle souhaite que ce soit notre petit renard et qu'elle laisse alors Filavandrel partir.

La réponse fut assez surprenante et Filavandrel engueula alors les trois alors que l'unique responsable était le seul qui ne parut pas dérangé par les remontrances de l'ancien. Surtout que c'était devant presque l'ensemble de leur hommes qui ne savaient pas si ils devaient rire ou se cacher avant d'être pris pour cible. Seulement, Filavandrel fut coupé par une petite main tirant sa tenue. Il baissa la tête pour demander à la personne de le laisser terminer.

Iorveth se rapprocha discrètement mais rapidement de l'ancien.

C'était Nàmo qui tenait la cape de l'ancien et le regardait avec sérieux. Riordain semblait sourire sur le coin puisqu'il était celui qui était allé chercher le gamin. Et il avait Vernon sous le bras aussi. Et le concerné regardait sombrement l'adulte, certainement pour avoir été réveillé de force.

- Pourquoi tu as les cheveux blancs ?

- … un … wedd… ?

- Voui ?

On nota que l'ancien semblait encore plus choqué à chaque minute qui passe. Et il ne bougeait plus. Filavandrel se retrouva presque à s'effondrer de choc si le Renard n'avait pas eu le temps de le rattraper. Nàmo regarda alors son oncle avec interrogation.

- Ima est là, Ewyrth ?

- Non. Je t'expliquerais plus tard, d'accord Nàmo ?

- D'accord.

Iorveth laissa Faust guider Filavandrel alors qu'il attrapa le garçon qui tendait les bras. Vernon mordit Riordain et se plaça derrière Isengrim en regardant l'ancien étrangement. Le Loup de Fer secoua la tête et présenta la main vers son fils. Ce dernier croisa les bras avant de décider néanmoins de prendre la main et suivre le loup de Fer.

Faust présenta le verre d'alcool à Filavandrel alors que Toruviel demanda pour le garçon accroché à Isengrim. Cassandra répondit avec le sourire qu'il s'agissait de son cousin. Si Toruviel absorba en silence et surprise l'information. Faust resservit un second verre de Vodka à l'ancien.

Après une longue période de silence, Filavandrel se tourna vers les trois responsables actuellement. Surtout que les deux enfants riaient très amusé de la situation alors que Élisa les emmenait retourner se coucher.

- J'avais déjà eu les cheveux blancs avec vous trois. Maintenant, je vais les perdre avec eux, dit alors l'ancien en pointant Vernon et Nàmo à Faust, Iorveth et Isengrim. Cassandra à la chance d'avoir pris principalement de sa mère !

Iorveth regarda la concernée avoir le masque parfait de l'innocence alors qu'il savait qu'elle invitait par la fenêtre de sa chambre une certaine personne. Soit dit en passant, cette personne se trouvant à côté d'elle, faisant mine de ranger ses flèches. Il n'y avait que Faust qui était aveugle et Filavandrel aussi. Bien qu'ils n'aient pas souvent l'occasion de voir les agissements des deux.

L'ensemble des unités furent surpris en voyant l'interaction entre ce qui restait un des derniers seigneurs elfes et les trois commandants.

- Nàmo n'est pas mon fils.

- … Il est une copie presque carbone, Iorveth.

- C'est le fils de Leliana.

Filavandrel, comme ceux avant qui apprirent la nouvelle, resta silencieux longuement. Puis, ferma les yeux, poussant un soupir attristé.

- Et elle est morte avant qu'on la retrouve, n'est-ce pas ?

- Oui. Elle s'est même changée en spectre pour protéger son garçon jusqu'à ce qu'elle me le confie.

- C'est une histoire qu'il faudra me conter. Et toi, Isengrim ?

Isengrim eut un léger sourire, appuyé sur son menton.

- Tu te souviens de Cintra. Et l'état dans lequel j'étais après les massacres ?

Faust et Iorveth regardèrent alors Isengrim étrangement alors que Filavandrel hocha la tête avec un air désolé. Isengrim avait donc parlé au moins à quelqu'un de ce qu'il s'était passé. Il avait parlé à quelqu'un de ce qu'il avait souffert, de la perte.

- Eh bien, … j'ai eu une chance insolente. Elle était en vie.

- Iorveth… donne moi un nouveau verre.

Le concerné plissa les lèvres, plutôt inquiet, puisque si ça continuait ainsi, la bouteille de vodka de Mahakam allait finir par être vidé entièrement par Filavandrel. Toruviel pointa alors qu'elle en prendrait bien un verre aussi. Et demanda sincèrement quand est-ce que l'on montrait aux autres unités la descendance du Loup de Fer ?

Le commentaire général fut « lorsqu'il aura arrêté de faire ses dents ».

Mais plus tard, lorsque les enfants furent couchés. Filavandrel demanda l'ensemble de l'histoire sans omettre aucuns détails. Et aussi, écouta attentivement l'agacement de Iorveth sur les mages et Findabair. À la surprise de beaucoup, Filavandrel exprima expressément que la femme ne doive jamais rencontrer Nàmo tant que celui-ci n'était pas en âge de comprendre une menace et sache se défendre. Et il l'avait dit avec un certain sérieux. Il y avait quelque chose que l'ancien n'exprimait pas à voix haute mais qui concernait clairement un détail dans l'histoire entre Iorveth et Findabair.

Néanmoins, il donna son avis sur les Griffons, ajoutant même que ces derniers seraient même d'accord pour protéger le jeune elfe dans ses études tant que l'on respectait leur neutralité. Si Iorveth confiait l'éducation de Nàmo aux Griffons, il ne devrait jamais amener sa guerre aux portes de l'école. Toutefois, ils seraient compréhensifs et accueillants si nécessaire ou si la situation l'exigeait. Il écrivit même une lettre à l'un des anciens sorceleurs qu'il connaissait et savait être encore en vie pour aider à la discussion. On ne rentre pas comme cela dans l'école ni ne cherche leurs connaissances des arcanes. Certaines connaissances qu'avaient accumulés les sorceleurs étaient disparu aujourd'hui pour de très bonnes raisons.

Ça permettait à Nàmo de choisir ensuite sans être entaché par la vie exclusive dans les scoia'tael. Il pourrait voir d'autres mondes et visions.

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Et voilouuuu

Un nouveau chapitre tout chaud. Passez un bon Weekend ^^