Bonjour Tout le monde ! Prêt à revenir dans les mondes du nord avec Mandos et sa migraine perpétuelle ?

Cette fanfic est un partenariat avec Ziamela qui écrit "La Geste du Loup Blanc et du Chat Noir".

Nous nous retrouvons avec nos deux mondes entremêlés dans une aventure palpitante.

Les mondes sont issus des ouvrages de J.K. Rowling, de Andrzej Sapkowski et de Oda.

~ langue~ : Elfique

~~langue~~ : fourchelangue

Profitez des deux fanfics en les lisant conjointement. Et n'oubliez pas de laisser un commentaire ainsi qu'un petit "j'aime".

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Chapitre 27 : Le seigneur des tréfonds.

Il ne regarda même pas le capitaine du navire. En fait, il était sûr que l'homme était plus saoul qu'une bande d'ivrognes dans une taverne. Il regarda Hugin qui frissonna sur son épaule. Il était d'accord avec son Krebin.

Et il n'était pas le seul à entendre les quelques marins aguerris avec qui il voyageait. Il regarda Géralt aller voir le capitaine pour discuter du voyage et quand est-ce qu'ils pourraient partir. Et dès que le capitaine confirma, il savait qu'il faudrait une corde de sauvetage.

Ou une corde pour prendre le capitaine avec ses aprioris sur les femmes. Bien que l'une d'elle n'en était pas une si on pensait à Ace. Mais, la connaissance n'est pas commune. Et Ace se retenait de vouloir tuer l'idiot à moitié saoul en face d'eux. Il frotta la tête de King et Iro qui montraient des crocs. Il y a des jours où il regrettait de ne pas pouvoir faire de portoloin ou de transplaner. Même un portail aurait été intéressant. Le passage des ombres était actuellement déconseillé. Et puis, il ne pouvait pas déplacer quelqu'un sur de longue distance avec cette méthode. Il n'était pas Ciri pour les déplacements. Son domaine, c'était les morts, les âmes et les compétences médicales.

Et se faire traiter de brindille ? Le capitaine voulait vraiment mourir en fait. Il n'était pas une brindille. Il était taillé principalement pour la vitesse et l'agilité. Et il avait, malgré son apparence, une certaine force. Il lui en foutrait des brindilles.

- Qui a les plus gros bras de cette taverne ? Demanda Kali au tavernier.

Il regarda Kali qui semblait aussi agacée que ceux présents dans le groupe. Le doigt pointa un des gros mercenaires de la taverne. Kali prit la bourse et se dirigea vers pour lui proposer un bras de fer contre elle ou Ace. Il se pencha vers son sac pour vérifier de quoi soigner une fracture. Parce qu'avec la colère des deux, le pauvre mercenaire allait finir avec une. Et le pire, c'était qu'il avait le choix de faire le bras de faire avec l'un des deux.

- J'vais prendre la mutante, sinon, ça sera trop facile.

- Ok.

Il secoua la tête et commença à faire des paris avec les membres de la taverne autours. Autant profiter pour renflouer les caisses un peu plus. Géralt eut un léger rictus amusé en le voyant faire alors que Thatch souriait à pleines dents.

- S'il y a des paris, c'est maintenant, mais je veux dix pour cent, et je vous entends tous, l'oublier pas. Et je parle à toi aussi, Mandos, je t'ai entendu.

- T'en aura cinq de ma part si tu lui brises le bras. Dix si tu ne me colles pas du travail en plus.

- Et si je lui remets le bras en place moi ?

- Même. C'est pas parce que tu lui remets en place qu'une fracture se soigne. Dix, c'est si ce n'est que déboité.

Il regarda alors le mercenaire tendre la main vers Ace alors que Roger commença à faire une étrange danse avec des éventails. Kiyan, les Stries Bleues et Rouge regardèrent le Roi Des Pirates s'agiter sur le côté. Le chat secoua la tête. Les soldats demandèrent si il était normal que cet homme soit capitaine et Roi Des Pirates alors que Rouge avait un petit rire sur l'énergumène. Il continua alors les paris, montant les enchères. Il savait ce que ça allait faire comme résultat de toute façon. Il s'entraînait avec Thatch et Ace depuis un moment maintenant. Et il commençait enfin à utiliser mieux le Haki d'armure.

Il regarda suer le pauvre mercenaire comme un bœuf alors qu'il terminait de sceller les derniers paris. Il redressa la tête vers Ace qui ne semblait même pas transpirer ni faire d'effort.

- Quinze si je ne le blesse que dans son amour-propre et si je ne casse pas le mobilier.

- Douze. Je monte à treize si tu le termines dans les quinze prochaines secondes.

Il offrit un sourire maraudeur à un nouveau parieur en montant alors les paris. Si Ace savait seulement ce qu'il était en train de récolter comme paris. Et le concerné jouait autant que lui sur la question. Surtout que plus la partie se prolongeait, plus l'inquiétude montait chez certains.

- Quatre-vingts, et dernier mot. Et tu sais pourquoi ? Parce que si tu ne cèdes pas, je vais rester là jusqu'à faire un bras de fer avec son squelette et tu devras t'arranger avec Géralt.

- Ha ha. Vingt. Et je te donnerais ce qui restera en partant. Sauf si tu veux m'avoir ad vitam aeternam.

- Quatre-vingts, je bouge pas. C'est Kali qui sera contente que tu restes.

- Géralt … un petit voyage avec le mode que vous détestez vous tente ? Parce que c'est du racket par un ancien patient.

Il s'amusait en fait. Ça l'amusait car il jouait aussi sur ça avec le capitaine de navire qui avait des sueurs froides en voyant les tentatives du mercenaire. Et Ace aussi puisqu'il continuait de monter leur négociation avec à moitié de sérieux. Mais il était temps de partir. Le capitaine était livide et c'était ce qu'il était recherché pour calmer le jeu macho. Rien de tel que de laisser traîner une partie avec un gars qui semblait presque à l'agoni pour forcer le bras d'Ace à bouger.

- Bon. Je suis bon joueur. Un cinquante/cinquante. Et tu récupères une série de runes. Ça te va ?

Il regarda le poing être posé sur la table en douceur. C'était très amusant. Il termina de récupérer l'argent en vitesse qu'il avait gagné en paris et arriva vers Ace avec un sourire et présenta la bourse pleine à présent puis du pouce le capitaine blafard.

- Je pense que notre bon capitaine a décuvé et a appris une nouvelle leçon.

L'argent fut récupéré et il était temps de partir. Mais, voir marcher l'homme donnait juste une envie de faire demi-tour. Il se souvenait du premier voyage. Il espérait que la tempête et l'attaque ne soit pas un point fixe.

Et cela continua jusqu'au navire. Et il sentait un souci lorsqu'il entendit les trois pirates se mettre en colère lorsque le capitaine refusa que Kali adresse une prière à l'océan. Il tiqua car certaines entités anciennes se trouvaient autours. Et il était quasi sûr que l'océan en faisait partie.

- Nous allons crever durant le voyage.

La joie dans la voix de Ace faisait plaisir à entendre autant que la marche funèbre avant une exécution. Il soupira alors que Thatch leur proposa de soit profiter de la cabine, soit profiter de l'air marin.

Il s'installa à un coin du pont pour regarder la manœuvre des trois. Ça se voyait qu'ils avaient vécu au jour le jour sur un navire. Mais il n'aimait vraiment pas le capitaine. Il alluma la pipe, regardant le port de Novigrad s'éloigner. Il se tourna vers l'étendu bleu qui allait au loin. Ça n'allait pas être un voyage de tout repos.

Il resta un moment à regarder le large avant de rejoindre Géralt qui avait décidé de dormir. Il s'assit sur le matelas d'un des lits de la cabine et fit en sorte que leurs affaires terminent dans son sac sans fond. Et celui-ci fut coincé fermement dans son dos. Il entendit tout d'un coup la foudre et le ballotement des vagues. Il grogna, détestant réellement savoir à l'avance la situation. Il bénit néanmoins avoir eu l'idée de mettre toute leurs affaires dans son sac.

Il attrapa son arme alors que Géralt sauta du lit pour se saisir de son épée. Il faut dire que seul les pirates de Skellige avaient le courage, dans les royaumes du nord, d'affronter la colère des océans. Et les cris de guerre sur le pont en étaient un très bon indicateur. Ils sortirent, rejoignant les autres sur le pont.

Il ne laissa pas une seconde d'hésitation le prendre lorsque l'un des hommes lui sauta dessus. Son épée siffla et la seconde rejoignit alors qu'il se déplaçait sur le pont. Il vit passer Thatch alors que celui qui tenait la barre trouva la mort, une flèche en travers de la poitrine. Il sentit le navire complet commencer à chavirer. Il leva les yeux, voyant alors l'immense vague sombre leur arriver dessus. Il arriva à côté de Kali à cet instant alors que la vague s'abattait sur eux. Il fallait aussi trouver Ace et Iro. Les trois qui ne pouvaient pas survivre dans la mer déchaînée de colère.

Il ne put rien faire lorsque la vague les frappa. Il fut même envoyé violemment hors du pont du navire. Il n'aurait jamais cru qu'il serait envoyé dans le fond des océans. Il tenta de remonter à la surface. Tout n'était qu'une surface sombres autours de lui, comme si il était tombé dans l'encre sombre.

Pourtant, être là lui rappela étrangement quelque chose. Il tourna la tête dans le fond alors que le courant l'emportait. La noirceur et la sensation. Ça lui revenait. Lorsque Gaunter l'avait envoyé loin de chez lui après l'avoir maudit.

Ce fut la dernière chose qu'il sut avant qu'il ne perde conscience par manque d'oxygène. Il ne put que penser à Ciri à cet instant alors qu'il avait promis qu'il rentrerait. Qu'il avait promis qu'il ne la laisserait pas. Qu'il s'était promis qu'il reviendrait.


Il se releva, crachant l'eau qu'il avait avalé. Il prit une profonde respiration et regarda autours de lui. Il était … sur le pont d'un navire. Mais, celui-ci sonnait étrange. Enfin, lui paraissait étrange. Le bois était sombre. Ça lui rappelait les portes de la mort. Il regarda autours, essayant de comprendre.

- Alors, petit maître de la mort ? On boit la tasse ?

Il releva la tête et regarda alors quelque chose qu'il fut surpris de voir. Mais, surtout, ce fut de sentir la présence qui lui donna une certaine frayeur. La personne portait une longue veste noire, manger par la mer, une paire de botte avec un pantalon coincé dedans. L'épée était sur le côté alors que le visage était le mélange savant entre celui d'un homme portant une barbe avec un des monstres mythologiques de la mer. Sa longue barbe se changeant en tentacules, sa main gauche en pince de crabe. Même le tricorne donnait l'apparence d'un diable. Pourtant, la mort ronronna à l'arrière de sa tête, murmurant alors le nom. Il se dressa et effectua alors une révérence.

- Maitre des océans profonds, Seigneur Davy Jones.

- Je vois que la mort m'a présenté.

Il vit alors les autres présents aussi sur le pont. Il ne les avait ni vu ni entendu. Il vérifia son sac mais celui-ci était bien attaché à son dos. Kali était là, face à l'océan. Il se redressa, vérifiant que rien n'était cassé. King était à côté. Il resta un instant avant de se rappeler de la présence. Il releva les yeux vers l'entité en face de lui.

- Vous êtes celui qui est intervenu, n'est-ce pas, seigneur Davy Jones ?

- Une faveur pour une faveur. La mort sait de quoi je parle.

- Je vous dis alors merci.

- Ne le dit pas, petit corbeau. Après tous, il y a des jeux qui ne doivent jamais dépasser une limite. Et il l'a dépassé en jouant avec certains comme toi. J'ai juste changé ta course.

- Mais vous auriez très bien pu ne pas le faire.

Davy Jones eut un sourire et regarda la noirceur de la tempête qui faisait rage au loin.

- La lady et moi sommes de vieux amis. Et je savais que tu pourrais rendre les choses intéressantes. Et Puis, tu es un des avatars de la Lady. On ne doit pas tricher avec la Mort.

- Et Gaunter a triché dans un sens.

- Nous en rediscuterons, Corbeau. Reviens me voir après. J'ai un compte à régler avec l'homme de verre.

Il garda son inquiétude pour lui malgré tout. Le sourire de l'entité lui donnait un peu froid dans le dos. Il vit la main éthérée lui indiquer de rejoindre les autres. Il marcha alors jusqu'à Thatch qui parlait avec Géralt. King le suivit à un pas de distance.

- … il semblerait que ce soit ma seconde rencontre avec Davy Jones. Commenta-il peu sûr. Et le seigneur Davy Jones n'aime pas Gaunter.

- Tu m'étonnes qu'il n'aime pas ce salaud. En tout cas, on sait à qui on doit notre sublime rencontre, gamin !

Il hocha la tête, toujours un peu surpris. Surtout que la mort continuait de ronronner à l'arrière de sa tête sur un vieil ami qui passait pour un grognon et qu'il l'était. Il frotta son nez.

- J'ai du mal à croire qu'une divinité se soit manifestée pour nous sauver la vie.

Il regarda Géralt. Il devrait pourtant savoir qu'il y a toujours un prix. La mort avait payé pour lui. Mais, les autres, il ne savait pas. Kali arriva vers eux à cet instant.

- Oh mais ce n'est pas gratuit. Il veut un paiement en deux temps et le premier morceau, Ace l'a rendu. Le second, ce sera quand on rentrera. Et dans un sens, ça nous arrange autant lui que nous tous.

- Je comprends. Je pense ?

- Le mera mera. Davy Jones est celui qui a donné les akuma no mi à notre monde, il peut donc les reprendre. Ace lui a rendu le sien. Dans son état actuel, c'était plus handicapant qu'autre chose.

- Et il reste aussi la possibilité que Philippa ait joué avec le pouvoir du fruit, le sabotant. Donc, si c'est le cas, Davy Jones peut lui rendre son état d'origine.

Mais, comme toute choses données par les entités comme la grande déesse mère de magie, la Mort, ou encore le seigneur des fond, Davy Jones, on ne peut jouer avec réellement. Enfin, si il était une des entités et que l'on s'amusait à jouer avec l'un des objets qu'il donnait, il donnerait un retour. La mort l'avait bien fait avec les deux des trois frères. Ou encore, Voldemort qui refusait de mourir. Bon, il était plus calé sur la mort et ses punitions. Alors, pour Davy Jones, ce serait plus les pirates qui auraient une meilleure réponse.

Il releva la tête en entendant chanter. Il nota alors Ace en équilibre sur le mat. Il croisa les bras, s'asseyant alors contre l'une des caisses.

- Ma prime au retour qu'il va se casser la gueule, paria Thatch.

- Le montant de sa prime qu'il va rester en équilibre là-haut jusqu'à Skellige.

Il n'allait pas parier sur la question pour sa part en fait. Par contre, il entendit rire les morts du pont qui regardaient Ace.

- On ne triche pas, madame Irma !

- Je ne triche pas, je connais mon capitaine, nuance.

- Je vais voir Davy Jones pour me coucher quelque part, vous me donnez mal à la tête.

Il regarda Géralt du coin de l'œil s'écarter. Il pouvait être d'accord. Et heureusement qu'il avait surtout pris toute leurs affaires dans son sac. Il sentit à cet instant un bras autours de ses épaules et tourna les yeux, voyant quelqu'un rire. Il y avait un souci. Roger le touchait. Il pouvait toucher Roger. Et pourtant, il ne souffrait pas. C'était comme si la mer avait lavé une partie de la malédiction. Cependant, lorsqu'il se concentra, il pouvait la sentir mais elle semblait avoir été reculé comme au à son arrivée à Blanchefleur.

- Alors, gamin ! Comment s'est de vivre sur le pont d'un navire ?

- … trop d'eau dans mes poumons pour répondre à ça, commenta-t-il assez agacé.

- Dis-lui, Thatch, les bienfaits de la vie en pleine mer.

- J'ai perdu ma pompadour au fond de l'eau, donc, j'ai pas le cœur à argumenter, dit le vampire pas plus surpris que ça.

- T'as vachement poussé, depuis tout ce temps, quand-même… Tu pourrais presque me dépasser si tu t'en donnais la peine !

Il retira le bras de dessus son épaule en soupirant. Il essora l'eau salée de sa ceinture inférieure en tissus. Il rêvait actuellement d'un sort de séchage. Mais, bon, la seule solution qu'il pouvait avoir serait de se changer mais pas tout de suite.

- Aller, gamin ! Profite de l'embrun marin, du son des vagues, de l'odeur de la mer qui appelle …

- Roger … je suis trempé, je viens de rencontrer une des entités supérieures siégeant avec la Mort, my Lady. Et votre idée de l'aventure, j'en ai eu pas mal d'exemples par vos discussions sans fin. Je vais aller dormir quelque part. Je vous trouve trop proche de moi et je jure que Rouge trouvera la meilleure punition pour vous.

Le pirate ferma la bouche et se mit à bouder. Il regarda alors un des matelots du navire de Davy Jones lui donner de quoi essuyer l'eau. Il le remercia d'un mouvement de tête et commença à frotter son visage et ses cheveux. Il remit un bandana, sortit du sac sans fond. Il nota alors une tension. Quelque chose n'allait pas.

Quelque chose le frôla alors avec une aura de mort autours de lui. Ses mains et sa magie bougèrent vers l'attaquant, puisant alors en lui violemment. Il lança sa magie sans pouvoir s'arrêter. Il avait eu peur. Il avait eu peur comme au cimetière. Comme avant, face à Voldemort alors qu'il ne savait pas se défendre. Qu'il était un enfant qui voyait le trépas à nouveau. Il sentit juste la fin du sort d'expulsion chargé à son maximum frapper Ace et Roger. Puis, ce fut la douleur et les ombres qui l'engloutirent.


Il rouvrit les yeux, prenant une respiration. Il avait l'impression d'étouffer. Il roula sur le côté, vomissant le sang qui s'était acculé dans le fond de sa gorge. Il sentait les tremblements dans tous ses membres, comme lorsqu'il fut sous doloris. Il tenta de dicerner où il était. Il vit les cheveux blancs. Ciri ? Était ce … Ciri ? Il leva l'œil et reconnut Shiva. Elle le tenait. Il était … sur le pont du navire.

Ça lui revint alors en flèche à la mémoire. Une personne avait épinglé à côté de lui Roger. C'était Ace. Ace lui avait fait peur. Assez peur pour qu'il réagisse comme une arme habituée à réagir à la moindre menace. Et il avait lâché la magie. Le contrôle qu'il avait eu sur sa magie pour ne pas qu'elle se repende pour le tuer avait lâché par ce simple réflexe. Il entendit alors enfin les sons. Il regarda Ace. Celui-ci serrait sa main avec inquiétude.

- Cela ne changera pas le mal qui a été fait, mais sache que je suis désolé, Mandos. À vouloir attaquer ce salaud, j'ai pas réalisé que tu te sentirais menacer toi aussi….

- … hurt. …Idiot.

- Aye.

Il grimaça, ne pouvant pas bouger tellement il sentait le feu dans ses veines. Seulement, il sentit comme un froid dans son corps à un instant et regarda le regard de Davy Jones juste derrière Ace. Celui-ci baissa alors son chapeau, comme pour le saluer et il sentit à nouveau comme une vague froide apaisant alors la brûlure qu'il avait ressenti par sa propre magie. Il serra la main de Ace plus fermement, enfin capable de bouger ses doigts.

- Portgas. Va t'asseoir plus loin, je mets Mandos au lit et je vais te toucher deux mots, grogna sombrement Kali.

Il regarda partir alors Ace sans rien dire. Il tourna son œil vers Kali, épuisé.

- Need … sleep. Need only … sleep.

Il se sentit être transporté mais il n'avait pas la force de regarder réellement. Son esprit avait besoin de repos. Il avait juste besoin de fermer les yeux un instant et se laisser tomber dans les rêves. Il sentit le matelas sous lui et ferma les yeux à cet instant. Il plongeait déjà dans les limbes avant même qu'il ne puisse formuler la moindre pensée.


Il ouvrit les yeux avec une migraine infernale. Le moindre son était comme un tintamarre de cloches. Il se redressa dans le lit et regarda autours. L'œil tiquait à la luminosité et il avait des courbatures ainsi qu'un arrière goût de rouille dans la gorge. Il bougea ses doigts puis ses mains ainsi que ses bras. Il fit les mêmes vérifications avec ses jambes. Il avait soif et une légère sensation de faim.

Il remarqua ses bottes au pied du lit et les mit avant de se dresser. Il tangua un peu mais réussi à tenir droit pour sortir. Il avait besoin d'air frais ainsi que de trouver de quoi manger. Il entendit les mouettes et leva la tête dès qu'il fut dehors. Il put reconnaître les contours de Skellige dans les brumes.

- Tu es réveillé ?

Il tourna l'œil vers Géralt et bougea juste la tête pour confirmer la question. Il regarda autours, voyant encore les brumes sur le navire et les morts se déplaçant pour la manœuvre.

- Où sont les autres ?

Le sorceleur pointa juste le doigt dans une direction et il eut juste le temps de voir Thatch lui arriver dessus. Il ne put vraiment l'éviter. Il se retrouva sans trop de raison assis et une assiette posée devant lui. Il frotta sa tête douloureuse. Il trouva une des gélules qu'il avait refait d'antidouleur et la prit avec un verre d'eau. Il redressa la tête vers le pirate en face de lui.

- … merci Thatch ? J'ai … loupé quoi ?

- Kali qui passe le savon du siècle à Ace ? Davy Jones qui a demandé à Roger de partir en balade parce qu'il veut garder un navire intact ? Ou le fait que la Vivre Card de Marco réagit vers Skellige, ce qui me fait dire qu'il nous a devancé ? On pourra débarquer dans trois heures. Ace est dans la vigie. Il n'en a pas bougé depuis l'engueulade de Kali.

Il frotta son arête nasale pour masser la douleur. Il regarda le haut de la vigie du coin de l'œil puis nota Kali qui était non loin. Pourtant, sa magie était à nouveau endormi. Il sentait que Davy Jones avait aidé juste pour la Lady Death.

- Je te dirais bien de lui dire de descendre mais j'ai trop mal à la tête pour réfléchir à lui faire comprendre que je ne lui en veux pas … Kali semble s'en charger pour deux. It's just a fucking mistake. Il faut juste lui rappeler que le meurtre d'un fantôme est inutile … il est déjà mort. Et la destruction d'une âme ? Il y a que quelques entités qui peuvent le faire.

Il nota alors la manœuvre pour rentrer dans les brumes. Ils n'allaient pas être posé au port. Davy Jones eut un sourire, avançant vers la proue du navire. Il se souvenait à présent. Il y avait un enterrement à Skellige de l'ancien Roi lorsqu'il était venu la première fois. Et la tradition voulait que l'on offre à l'océan l'âme et le guerrier pour que celui-ci navigue jusqu'aux portes des salles du banquet pour l'éternité. Thatch continua alors.

- C'est Kali. Quand elle s'attache à quelqu'un, elle sortira les griffes à la moindre occasion. Je me suis retrouvé au mauvais bout d'une de ses tirades plus d'une fois quand elle pensait que je voulais m'en prendre à Ace… mais c'est pas pour autant qu'elle s'excusait en réalisant qu'elle était dans l'erreur. Y'a que toi et la tête de noeud là-haut qui peuvent prétendre à recevoir ce genre de chose de sa part.

Il grimaça en sentant la main lui frotter les cheveux. Il regarda Thatch, le suppliant en silence d'arrêter. Et il ne le fit pas jusqu'à ce que King l'arrête en lui machonnant alors le pied. Il leva la main vers le félin qui se frotta contre doucement.

- Bon, la peluche te protège, je déclare forfait pour l'instant, mais je t'aurais gamin. Allez, pense à rassurer ta grande-soeur sinon, elle va concocter un kidnapping pour te garder en sécurité avec elle.

- Promis.

Il termina l'assiette et la posa sur le côté avant de se diriger vers Kali. Hugin se posa sur son épaule mais ne fit aucun geste pour lui tapoter la tête avec son bec. Le krebin savait parfaitement qu'il avait mal au crâne. Il arriva au niveau de l'elfe noire et leva la main pour la saluer.

- Kali. Désolé pour l'inquiétude. Je vais mieux … à part la migraine. Mais elle passera.

- Tu n'as pas à demander pardon pour une faute que tu n'as pas commise, Mandos. Davy Jones veut te voir.

Il hocha la tête et se dirigea vers le capitaine. Celui-ci lui donna à nouveau un sourire alors que les tentacules bougeaient sur son visage. Oui, ça lui donnait vraiment l'impression d'une barbe digne des livres de pirates de quand il était petit. Il effectua alors un salut, main contre le cœur et baissant légèrement la tête.

- Vous vouliez me voir, maître des profondeurs ?

- J'ai … un marché à te proposer.

Il se tendit. Cependant, il sentit la mort à l'arrière de sa tête qui murmura alors juste « fais lui confiance ». Si la mort le lui demandait.

- Quels sont les … conditions de ce marché ?

- Une chasse. Une âme qui m'échappe encore et encore en restant le pied sur la terre ferme. Amène la moi. Tu auras une récompense qui t'aidera à rentrer.

Il écarquilla les yeux lorsque Davy Jones sortit de son manteau sombre un étrange sextant argent et de pierres noires, couvert de runes. Il ne l'avait vu que dans les livres. C'était un moyen de s'orienter entre les sphères miroirs. Avec la boussole qu'il avait déjà en sa possession, ça pourrait l'aider à trouver les failles entre les mondes et les traverser. Il lui manquait juste une clef de passage pour ne pas reposer uniquement sur sa puissance. Et il savait où en trouver une. Il aurait besoin alors seulement d'une aide pour le premier saut.

- Et un acompte pour ce marché t'attend déjà au port. Je sais que tu seras déçu que ce ne soit pas l'un de tes amis ou un membre de ta famille. Mais, la mort m'en voudrait fortement si je causais ta mort. Tu seras néanmoins content. Il porte des nouvelles.

Il pencha la tête et réfléchit.

- L'âme se situe où ?

- Eldberg. Tu comprendras en arrivant là bas.

Le capitaine disparut alors dans les ombres des brumes. Il revint vers Shiva. Eldberg ? Il n'était pas allé dans cette partie des îles de Skellige. Il y avait quelque chose que Davy Jones voulait ? Et c'était des âmes ? Il releva la tête vers sa sœur.

- Davy Jones m'a demandé un service … à l'île de Eldberg … il a dit que je saurais lorsque j'y serais. Faudra sûrement l'aide d'un de nos sorceleurs. Ou les deux. Mais on verra cela lorsque j'aurais moins la migraine.

Shiva monta alors sur le bastingage puis pointa alors une direction. Il regarda alors l'ilot pointé du doigt. Il entraperçut au dessus des brumes la pointe d'un phare.

- Ceci est le phare d'Eldberg. Et curieusement, on a beaucoup de naufrage, donc, une malédiction s'est abattue sur cet endroit. Mon expérience avec ce genre de choses me dit que c'est le résultat de la cupidité humaine.

Il ne pouvait qu'être d'accord avec la question. Ceux qui bafouaient habituellement les lois des morts, c'était surtout par cupidité.

- Vas-y avec Geralt. Je te laisse pas seul avec Ace, pas après ce qu'il s'est passé. Surtout que maintenant que Ard Skellig est en vue, et avec, sa dernière chance de retrouver Luffy, il va devenir très téméraire.

Il plissa ses lèvres avec agacement mais ne dirait rien cette fois ci. Ace devait déjà assez se sentir coupable. Et ce ne serait pas la même chose si ils trouvaient un moyen de le libérer. Il fut surpris lorsque Hugin redressa la tête et décolla avec frénésie dans la direction de l'île principale.

- Qu'est ce qu'il lui prend ? Hugin !

Le krebin n'écoutait pas. Il devait avoir quelque chose qui le dérangeait ou l'appelait. Ace sauta du vide pour atterrir sur le sable et Thatch en fit de même. Géralt préféra remercier le seigneur des tréfonds des océans avant de lui-même descendre. Kali lui donna un regard.

- On y va ?

Il hocha la tête, vérifiant son sac accroché à son dos puis se tourna vers Davy Jones qui s'était à nouveau matérialisé derrière lui.

- Merci pour le voyage à votre Bord, maître des tréfonds. Je chasserais l'âme qui vous fuit et vous l'amènerais.

- Bonne chasse, juge-corbeau.

Il se tourna vers Kali et descendit du navire à son tour avec l'elfe noir, posant les pieds sur le sable de l'île. Il chercha un instant si tout était accroché à son dos ainsi que son arc avant de suivre en silence, rabattant la capuche pour couvrir un peu la luminosité ambiante. La migraine était encore là et les médicaments agiraient petit à petit. Il était temps qu'ils aillent à la demeure ancestrale de An Craite à Kaer Trolde.

Il sentait le léger bourdonnement de sa magie sous sa peau qui semblait être calme après ce qu'il s'était passé. Il nota que la tempête avait charrié sur les côtes les restes de l'équipage qui aurait dû les amener à Skellige. Il s'étira, entendant Thatch siffloter une chanson tranquillement sur leur route.

Il chercha néanmoins sur le chemin Hugin. Qu'est ce que le Krebin avait bien pu sentir ? Et puis, Davy Jones avait dit qu'il avait amené quelque chose en acompte pour sa mission.

Il apprécia néanmoins le calme et la sérénité de l'île. C'était bien plus agréable que les marais ou les terres dévaster par la guerre. La magie chantait plus sur ces terres. Il était presque tenté de prendre la forme de Cernunos pour avancer.

Ils croisèrent plusieurs habitants durant leur marche. Il nota une différence lorsque les trois pirates étaient salué avec amitié. De son côté et celui de Géralt, c'était plutôt un regard méfiant. Ils devaient déjà être venu sur les îles avant. Pour sa part, ça changeait la légende qu'il traînait lorsqu'il posait le pied à Skellige. Ça faisait rire presque tout le monde chez lui quand on l'appelait le cavalier de Ragnarök pour des raisons un peu étrange. Il préférait pas réitérer la question en fait.

En arrivant aux abords de Helmstein, il vit plusieurs maraudeur sortir des buissons pour les attaquer. Mais, le premier qui approcha et lança sa hahe qui fut attrapé par Thatch par la lame arc facilité fut bloqué au sol. Ce dernier leva les yeux vers le vampire et commença à clairement paniquer.

- Oh putain ! Ce sont eux ! Vite ! Faut prévenir Crach !

- Inutile, on va le voir, maintenant, virer de la route, exigea Ace.

- Oui, Deith Ichaer. Tout de suite Deith Ichaer.

Il haussa un sourcil vers Ace en pointant alors les hommes de Skellige s'écartant comme des gamins terrifié avec un étrange respect en fait. Mais Géralt parla en premier.

- Efficace.

- On a déjà navigué une bonne dizaine d'années avec eux, forcément, on est entré dans la légende ! Sourit le vampire avec amusement en posant la hache sur son épaule. En tout cas, j'ai gagné une hache !

Il remit un peu mieux sa capuche en marmonnant sur les cris qui avaient remis sa migraine. Pourquoi chaque fois qu'une embuscade se faisait, il fallait hurler ? Une embuscade, c'est cencé être discrets, rapide, et silencieuse. Raison pour laquelle on faisait une embuscade. Vivement qu'ils arrivent. Ace grommela alors en regardant les hommes derrière eux.

- J'ai pas eu le plaisir de naviguer avec eux, mais j'ai assez botté le cul des Jarls actuels pour leur laisser un souvenir marquant. Râla le D. Notamment à Lugos. Je lui ai littéralement écrit respect en kanji avec sur la joue. Je crois qu'il a toujours la cicatrice.

- Marco est là-bas, il pourra t'aider pour ton mal de crâne, pointa Kali en montrant la Vivre Card dans la main d'Ace.

Il hocha la tête doucement, continuant de marcher vers. Il prendrait bien aussi un moment à s'assoir dans un coin avec de quoi boucher ses oreilles pour couvrir les sons aux alentours pour encore plusieurs heures.


Il regarda le navire mortuaire où siégeait le roi Bran. Il nota du coin de l'œil Birna surtout qui restait fièrement à sa place. Il grogna en se souvenant des jeunes mort par les machinations de cette femme. Il frotta son œil gauche avant de retirer sa capuche.

Il garda le silence en écoutant du coin de l'oreille les échanges sur les mariages qui ont eu lieu, qui auraient du avoir lieu et qui était lié à qui. La douce tragédie de Cintra et cette nuit fatidique. Eymyr lui avait néanmoins fait une demande particulière, de son côté. Il y avait un mage qui avait joué et maudit l'empereur par le passé et qui avait commencé la chaîne d'évènement.

Sac à souris présidait la cérémonie, comme la première fois alors que l'ancien roi était paré pour son dernier voyage. Il regarda la jeune femme qui descendait les marches avec fermeté et tristesse. Il serra le poing en regardant Birna à nouveau alors que la jeune femme monta sur le navire où reposait Bran.

Une aimait sincèrement l'homme au point d'accepter de reposer pour l'éternité avec. L'autre n'était qu'un être cupide, assoiffé de pouvoirs. Et il ne pourrait rien dire sur ses plans. Il pouvait toujours trouver un moyen pour lui mettre les pieds dans les ennuis. Une nouvelle grimace monta, sentant une nouvelle fois que réfléchir lui donnait mal au crâne. Vivement que cela s'arrête.

Le navire partit alors avec à son bord les deux. Il monta la main à son cœur, murmurant alors doucement la prière pour un bon voyage. Il ne pourrait rien faire pour empêcher la femme d'y aller. Et puis, c'était son choix de reposer avec son mari. Il regarda la flèche de feu monter dans le ciel pour frapper le pont du navire qui emporterait pour un dernier voyage le roi.

Il nota néanmoins une touche bleu dans la flamme. Ils avaient donc trouvé Marco alors. Ace avait disparu à un moment. Kali se pencha vers lui et murmura.

- /Flèche ya en bambou, pour du tir enteki. La distance peut atteindre les soixante mètres. C'est moi qui ait appris comment faire ces flèches au An Craite./

Il hocha la tête. Peut être qu'il récupérerait la façon de le faire. Bien qu'il est déjà un très bon arc et des flèches bien faites. Essayer d'autres choses étaient toujours intéressant. Il resta appuyé contre le panneau, se souvenant qu'il avait été en corbeau sur celui-ci et qu'un des hommes avait tenté de lui donner un morceau de viande. Puis, il s'était retrouvé avec un plat en sauce en plein bec en tentant de chercher Géralt.

Il nota alors Yennefer du coin de l'œil et garda la tête cachée par la capuche alors que l'éloge commençait. Il regarda les âmes flottantes autours et entendit vaguement leur murmures avant de disparaitre. Et oui, littéralement, les ancêtres étaient venus chercher le roi et sa femme pour les emmener jusque de l'autre côté pour les royaumes des morts.

Il eut un léger sourire en voyant Marco rappeler à l'ordre le Loup Blanc pour qu'il évite de draguer Yennefer en plein enterrement. L'hommage continua un moment, lui laissant la paix et le silence. C'est ce qui était bien avec les enterrements et lorsque l'on a la migraine, c'était le silence.

Il entendit à cet instant un chant au loin, un chant d'oiseau. Il dressa la tête, cherchant. Il s'écarta, regardant autours, oubliant sa migraine. Il connaissait ce chant triste. Hugin se posa devant lui, sortant des ombres. Il tourna des yeux alors vers le ciel, regardant la flamme descendant de celui-ci vers lui. Plusieurs des hommes de skellige virent autant que lui la chose et devinrent inquiet. Cependant, lui, il se mit à sourire.

La chose étendit les ailes pour ralentir la course. Il tendit alors le bras avec un sourire comme fou. Les flammes pourpre et or s'enroulèrent autours de lui alors que les serres se refermèrent sur son bras. le chant résonnait à ses oreilles alors qu'il regardait à présent un vieil ami. Celui-ci se dressa de toute sa splendeur, chantant à nouveau, frottant sa tête contre lui.

- Fumseck … i'm so happy to see you, my friend. So happy.

Il se fichait des autres qui pourraient le regarder. Il serra l'oiseau contre lui alors que Hugin prit place sur son épaule. Fumseck chanta à nouveau, plus joyeux, l'entourant alors des ailes de feu. Il eut un rire, sentant les affections du phénix contre lui. Il sentit à cet instant des choses aux pattes et baissa la tête. Il y avait des lettres.

C'était des lettres. Et vu l'écriture, c'était les autres. Il reconnut même celle de Ehmyr parmi les enveloppes ainsi que Lambert. Le logo de serpent sur l'un des paquets était très clairement de Letho. Ce qui lui donna plus le cœur en joie fut l'écriture cursive et soignée de Ciri.

Il attrapa les objets et les mit dans son sac avant que Fumseck ne rejoigne sur ses épaules Hugin. Il avait le Krebin, être de nuit et des morts sur l'épaule droite. Il avait Fumseck, oiseau du renouveau et d'espoirs sur la gauche. Il aurait aimé revoir sa vieille amie Hedwige mais avoir déjà Fumseck lui donnait juste envie de sourire pour un très long moment.

Il nota alors enfin la présence du groupe autours de lui, servant de bouclier pour le regard des membres de Skellige et se mit à rougir car il avait oublié qu'il y avait beaucoup trop de monde encore présent. Il attrapa les bords de sa capuche en soupirant. Il racla sa gorge, pour qu'ils puissent se retourner.

- Merci pour, l'intimité. … Fumseck ? Les gars. Les gars ? Fumseck. C'est … mon phénix.

- Merde, comme si on en avait pas déjà assez avec l'ananas volant.

Il regarda Thatch avec agacement. Cependant, il se sentit plus que mortifié lorsque Marco commença à parler paisiblement, comme parlant du temps qui fait.

- J'ai déjà eut l'occasion de discuter avec lui, oui. Il m'a raconté des choses intéressantes. Comme la fois où un enfant de douze ans empli de bravoure a décidé de partir à l'arracher affronter un serpent géant venimeux au regard mortel et au poison tout aussi redoutable, et ce, pour sauver une amie.

- Je vais finir par me dire que tu as un D. dans ton nom.

- Cerbin D. Mandos… ça passe impec', jugea Ace avec un petit geste d'approbation.

Il grogna en fixant Marco. Puis, il tourna l'œil vers Fumseck qui fit mine de l'ignorer. Il revint vers le blond levant juste un doigt.

- On en rediscutera lorsque l'idiotie des adultes ne met pas en danger des enfants et que ce sont des enfants qui doivent gérer des situations d'adultes, Fenikkusu. So don't piss me off with that or my past decisions.

- Pourquoi le prends-tu aussi mal, je salue juste ton héroïsme et ta loyauté ? Je serais le dernier à te condamner pour avoir fait de ton mieux pour survivre dans un monde raciste et corrompu aux idées étriquées. Et je pense que j'aurais fait pareil que toi, si j'avais été dans tes chaussures, yoi.

- Je suis désolé … J'ai la migraine … j'ai vraiment mal à la tête. Me rappeler de ce passage me rappelle les horreurs qui en ont découlé. Et merci … je suis désolé d'avoir … mal pris alors que tu acceptes que mes actions ont été de bonnes décisions.

Il se sentait mal. La dernière fois qu'on lui avait parlé de ça, c'était pour lui dire qu'il était un enfant et qu'il avait été idiot. Mais, si il n'était pas descendu, Voldemort serait revenu plus vite, Ginny serait morte, et un basilic aurait continué son massacre dans Poudlard.

- Ne t'en fais pas, yoi.

Il vit alors le bras se soulever, l'invitant à venir. Bien que ce ne soit pas son oncle ou encore Ciri ou un autre, il accepta. Il se planta contre le plus ancien, couvrant à nouveau les sons et la lumière. Si il pouvait être dans une salle noire pendant encore quelques heures, ça lui irait.

Il sentit néanmoins la douleur s'écarter petit à petit lorsque Marco utilisa ses plumes contre son front.

Il put sentir l'apaisement total par la suite et regarda Géralt qui commença à présenter ceux qu'elle ne connaissait pas.

- Yen, tu connais déjà Marco et Thatch. Notre jeune ami migraineux est Mandos Cerbin, un sorcier elfique spécialisé dans la guérison. Il nous a beaucoup aidé et il a notre confiance.

Il tourna son œil vers elle et leva juste la main pour saluer. Il avait pas vraiment la force de faire plus à cet instant. Et vu le mouvement de tête, elle acceptait cela, pour l'instant. Géralt continua alors les présentations de chacun de ceux présents. Il regarda néanmoins du coin de l'œil Fumseck continuer à s'installer dans la chevelure de Thatch le plus décoiffant possible. Adieu pompadour, bienvenu nid. Et Hugin qui semblait rire, installé sur l'épaule de Shiva.

- Voici Kali, sorcière et prêtresse d'un dieu étranger.

- Et elfe noir. Je pensais votre race éteinte.

- Je suis la dernière de ma caste et croyez-moi, c'est une très bonne chose. Vous avez certainement eu des échos à mon sujet, de la part de Ida ou Findabair. Yn Toredig n'est pas un surnom qui dit toute la vérité.

Il releva l'œil vers Kali. La dernière de sa caste ? Il grinça. Ce qui voulait dire que ceux responsables étaient morts depuis longtemps, sûrement. C'était … agaçant, faute de meilleur terme. Il aurait bien voulu leur faire une petite visite.

- Et enfin, le cauchemar de Kaer Morhen, Portgas, alias, le Chat Noir. Quoique tu es celui de Lugos le Dingue, on dirait.

- Il l'a cherché et je lui ai laissé un avertissement. Dit le concerné en caressant du pouce sa dague.

- C'est vous que l'empereur a embauché pour trouver Ciri et tuer son compagnon de voyage, non ?

- Et il va bien se mordre les doigts, parce que le dessin que vous avez remi au vieux loup lubrique m'a appris que le compagnon de voyage en question est nul autre que mon petit-frère.

Autant ne rien dire en fait. Laissons le Chat Noir se charger de faire son massacre sanglant. Il sentit la fin de la migraine terminer de disparaître, pour l'instant. Il éviterait juste d'utiliser la magie encore quelques temps.

- Ah… euuuh… je…

Yennefer sans voix. C'était une première en fait. L'impossible était vraiment une marque de fabrique des D. en fait. La magicienne secoua la tête pour reprendre contenance et résumer alors en essayant de faire comme si elle n'avait pas eu un blanc.

- Donc, Ciri est allée en votre monde d'origine, a trouvé votre petit-frère, pour revenir ici ?

- C'est encore plus tordu que ça. Ciri fuit la Chasse, elle fini chez nous au milieu d'une guerre pour sauver la tête de noeud si présente. La Chasse change de cible et se barre avec notre adorable allumette… qui s'échappe et rencontre quelques décénies plus tard une toute petite Ciri toute mignonne.

Il regarda Thatch qui avait pris un ton dramatique pour conter l'histoire des aventures de Ciri dans le monde d'origine des pirates. Mais, Fumseck n'aidait absolument pas à lui donner un air sérieux ou dramatique. Il adorait ses oiseaux. Surtout lorsqu'ils participaient activement à faire des blagues ou faire valoir leur avis ou mécontentement le plus amusant possible. Hugin et Fumseck ainsi que Hedwige étaient très intelligents. On évitait donc de se moquer d'eux.

- Misère, soupira la magicienne.

- Tu aurais eu plus d'effet sans un oiseau sur le crâne.

Il toussa son rire sur le côté alors que Hugin ne s'en privait pas avec Anaïs.

- Boh, j'ai l'habitude, cet idiot m'a déjà prit pour un perchoir plus d'une fois.

- Je suis heureux de voir que tu as retrouvé ces souvenirs-là, yoi.

Yennefer se tourna alors vers leur deux dernières membres, Anaïs et Déa. Bien qu'il comptait, pour sa part, Kiyan, actuellement en train de commenter à York sur un contrat dans les îles de Skellige et sa rencontre avec une sirène. Un des rares souvenirs heureux qu'il avait retrouvé aujourd'hui. Silas et Fenn étaient derrière Anaïs comme des gardes du corps invisible. Rouge était toujours avec Déa. Roger était le seul absent. Il se doutait que le capitaine avait décidé de disparaître un temps pour faire on ne sait quoi.

- Et qui sont ces demoiselles ?

- Je suis Anita.

Il nota que Anaïs ouvrait grand les yeux, comme demandant alors à Yennefer de regarder dans son esprit. Il devra garder cela en mémoire si elle tente de regarder dans le sien. Il allait mal réagir si elle le faisait.

- Enchantée de faire ta connaissance, Anita. C'est une demoiselle très forte que voilà. J'aurais aimé être pareil à son âge. Vous êtes une très bonne mentor, Portgas.

Swift sortit du col d'Anaïs, montant sur l'épaule avant de commencer à faire sa toilette, comme si c'était normal. Il siffla une note, sortant de la protection du bras de Marco, sentant enfin sa migraine terminer de disparaître. Fumseck répondit à la seconde, décollant assez violemment de la tête de Thatch, sûrement express, pour revenir à sa place. Hugin attendit que son camarade s'installe avant de venir à son tour.

- Et ce jolie bébé ? Elle a beaucoup de magie en elle.

- Déa est une longue histoire. Très longue histoire. Et sa magie vient du fait qu'elle est partiellement une créature magique. Rien de plus, yoi.

Et c'était peu dire en fait.

- On devrait s'asseoir. Nous avons beaucoup de choses à dire.

Il regarda Géralt et hocha la tête. Yennefer fut la première à prendre place. Celle-ci prit même la pile la plus haute. Mais, vu la différence de taille entre certains, il pouvait presque la comprendre. Lui-même se déplaça vers une des caisses, s'asseyant en tailleur dessus avec ses deux oiseaux en chien de garde. King se posa à ses pieds, la tête sur ses genoux, demandant des caresses. Il passa les doigts sur le pelage blanc. Anaïs était au sol, avec Iro et Swift. Ace était juste au dessus de son enfant surprise, gardant dans ses bras Déa. Le reste prit les places restantes sur les caisses avec néanmoins Kali qui préféra le sol.

- Vous avez appris des choses avec les deux premières pistes ?

Ils avaient appris des choses mais pas celles qui leur permettraient de trouver Ciri. Marco se lança alors en premier suivit du sorceleur de l'école du loup.

- Commençons dans l'ordre.

- On a fait route jusqu'à Velen, un coin très sordide. Qui nous a laissé à tous un très mauvais souvenir. On ignore encore comment, mais Ciri et Luffy ont fini là-bas. Les Moires du Marais de Torséchine les ont ramassés. Elles ont voulu les livrer à la chasse mais ils ont réussi à fuir. Dans leur fuite, ils ont rencontré une fillette, puis un paysan. C'est ainsi qu'ils ont fini chez le Baron Sanglant.

Il pensa sombrement à la petite Déa qui serait marqué pour l'éternité par les crimes de ses parents. Ace réussit néanmoins, à l'apaiser. Yennefer continua.

- Ciri était blessée ?

- Du tout. Cela surprenait tout le monde, d'ailleurs. Il semblerait que lorsqu'on ne la regardait pas, elle a pris en compétence. On est tombé aussi sur une vieille amie à toi à Velen. Keira Metz. Qui a d'ailleurs rejoint le Kovir.

Ce qui était une bonne nouvelle que les mages aient réussi à atteindre bon port. Il était un peu inquiet en réalité.

- Elle nous a dit avoir rencontré un mage elfe qui cherchait Ciri et Luffy, lui aussi.

- L'elfe s'intéresse à Ciri, et cherche lui aussi à se débarrasser de Luffy. Il s'avère aussi qu'il a demandé un étrange remède à Keira. A côté, la gamine que nos deux disparus ont sauvé, elle nous a informé que Ciri cherchait à aider un ami que Luffy n'appréciait pas. Garde ça en mémoire, on y reviendra plus tard.

- Donc, c'est ensuite qu'on a Novigrad ?

Il regarda le groupe, étendant néanmoins son observation aux alentours. Il ne voulait pas de mauvaises surprises comme Gaunter ou encore Philippa. Même si celle-ci était vraiment improbable.

- Oui. Elle devait te chercher. Ciri a cherché les moyens pour lever une malédiction.

- Tu en es sûr ?

- Avec mon frère et Jaskier, ils ont monté un plan bancal afin de faire réparer un phylactère par un contact du défunt Petit Bâtard, expliqua Ace. Sans compter que Ciri répétait sans cesse une incantation pour ne pas l'oublier. Une malédiction que Kali a décrypté aisément.

- C'est là qu'on revient à l'ami de Ciri.

Enfin, ami. C'était un mot étrange. Avallac'h pouvait être qualifié d'étrange comme ami. Ou plutôt, un mage qui ressemblait à son vieux professeur de potion, amoureux d'une femme qui était morte et qui n'avait pas rendu la même affection qu'il lui portait. Cependant, c'était pour le sien. Ici, ça pouvait être totalement différent. Thatch continua alors assez froidement.

- Nous avons tous un sujet de discorde avec le Baron Sanglant. Surtout quand il a essayé le chantage sur nous. Le fait est que pour des raisons familiales, il a laissé tomber son occupation de Perchefreux pour laisser en charge les déserteurs qu'il avait sous son aile.

Ace reprit, donnant alors le pourquoi on devait à présent ajouter Perchefreux à son surnom d'incendiaire.

- Donc, des hommes sans occupations et sans morale libéraient sur une citadelle. Ça c'est mal passé. Surtout quand je passais par là. Et j'ai peut-être un peu…

- Beaucoup, rectifia Marco.

- Fais sauter l'endroit.

Il y avait à présent un gros trou à la place, oui. Ce n'était plus sauter mais oblitérer. Yennefer ne comprit pas réellement le lien. Il fallait mettre dans le contexte pour comprendre la suite.

- Les sorceleurs sont pleins de surprise, mais pourquoi me raconter ça ?

- Avant que tout n'explose, j'ai trouvé un étrange être difforme et sans raison dans les couloirs. On va dire que mes tripes m'ont recommandé de l'embarquer, chose que j'ai fait.

- L'individu en question a tellement de malformation et de soucis de santé qu'il n'aurait pas pu survivre dans le ventre de sa mère. La nature est trop bien faite pour ça, yoi. C'est pour ça que je dis, en tant que médecin, que le cas que j'ai eu devant les yeux ne peut être que le résultat de la magie.

Et encore. Ça pouvait être de pire en pire. Il était celui qui avait soigné Avallac'h après qu'ils aient levé la malédiction. Même en ayant retirer le sort, il y avait encore des séquelles graves. Il avait fallu presque un an complet avant que les marques les plus visibles ne disparaissent. Mais, c'était le serment de patient à soignant qui le ferait taire sur la question.

- Sans compter qu'il correspondait à la malédiction qui m'a été répétée. Je la répèterais bien, mais moi, sachant sa prononciation, son but et ayant du pouvoir...c'est pas la bonne chose à faire, dit avec précaution Kali. La formule est en Laith aen Undod.

- Rares sont les mages qui connaissent encore la langue. Je croyais que Ida était la seule, d'ailleurs.

Il en connaissait des parts. Il avait commencé à l'étudier avec Ciri au cas où un des anciens amis du roi de la chasse viennent tenter de les maudir.

- Eh bien on est deux. La formule dit adieu à la beauté et à l'esprit, pour accueillir la maladie et la folie. "Uma" -et elle fit les guillemets avec ses doigts- correspond à ça.

- Par précaution, nous avons demandé à Jaskier et Zoltan de le garder à Novigrad, dit Geralt. Comme ça, s'il est lié, nous n'aurons pas à le chercher partout. Et toi, du nouveau ?

- Un cataclysme imprévu à provoqué une explosion magique sur cette île. Une sorte d'anomalie naturelle. Je n'ai jamais rien vu de tel, dit la magicienne en croisant les jambes. Mon intuition me dit que Ciri en est la cause.

- J'ai beaucoup de respect pour ton intuition, Yen, mais on a besoin de preuves concrètes.

Une forêt oblitérée, il appelait cela une preuve concrète. C'était bien Ciri et Avallac'h qui étaient à l'origine de cela. Il ne bougea pourtant pas. Il avait donné assez de raison à Gaunter de le frapper avec les derniers coups. Même si ils venaient d'avoir l'aide de Davy Jones, il ne préférait pas donner une nouvelle raison au démon de venir le torturer. Et puis, Marco avait sûrement du voir le léger mouvement de son corps lorsque Yennefer avait fait mention de Ciri et le rictus à son visage. Oui, c'était Ciri. Et oui, il trouvait impressionnant la magie qu'elle pouvait produire.

- J'en saurais plus si j'avais pu accéder au site, mais Sac-à-souris et ses druides ne laissent personne approcher la zone de la catastrophe.

- C'est qui Sac-à-souris ?

Il regarda Anaïs qui venait de poser la question. Et ce fut Marco qui répondit alors.

- Le druide qui servait de conseiller à la cour de Calanthe, à Cintra. Et actuel Hierophant du cercle de Skellige, yoi.

- Je ne l'ai pas vu depuis… Dit Géralt en commençant à compter dans son esprit.

- Depuis que Ciri était enfant, lui répondit Yennefer. Mais n'attend pas la moindre faveur de sa part, il a bien changé.

- Vous ne diriez pas ça par hasard parce que vous êtes vexée qu'il refuse de vous laisser faire, Yennefer ?

Il cacha son sourire dans l'ombre de sa capuche au commentaire de Ace. C'était peu dire. Yennefer voulait quelque chose de dangereux pour avoir des réponses immédiates. Et Sac-à-souris refusait de faire sauter Skellige pour les yeux mauves de la magicienne.

- Peut-être un peu.

- Vous vous êtes disputé, devina Geralt.

- Une légère divergence d'opinion.

Aussi légère que le serait le poids d'une baleine à bosse échouée sur une plage. Il secoua la tête en se demandant comment allait le vieux druide chez lui.

- Et moi, je suis un poisson.

Il regarda Marco en haussant un sourcil. Un poisson ? Si il voulait comme chose opposée, il pouvait choisir un poisson. Et il n'était pas le seul à trouver cela drôle puisque Ace essayait de ne pas s'étouffer en retenant son rire.

- Donc … Il refuse de vous laisser voir le site. Parce que vous avez une légère divergence d'opinion … et demander alors gentiment d'exposer le pourquoi de son refus et ainsi que peut être, alors, lui demander une autre solution pour avoir les réponses ? Parfois, ça marche.

Il espérait simplement que l'égo de la femme ne viendrait pas lui tomber sur le coin de la tête. Une seule Yennefer sur le dos lui allait.

- J'ai essayé. Mais sa méthode alternative ? Inexistante. Il me barre la route et ne m'offre aucun recours, aucune seconde option. Ce qu'il fait prend un temps monstrueux. Dans dix ans, ils y seront encore. Ils observent et analysent le lieu d'une explosion magique. Sur Skellige. La magie est très forte ici. Et sauvage. Il faudra un temps fou pour écarter ce qui n'a rien à voir de la confirmation que l'on cherche.

Il leva les mains en signe de reddition. Il voulait vraiment répondre. Mais, il ne pourrait pas.

Quelqu'un approcha du coin de sa vision. Il tourna la tête. Il comprenait presque l'agacement de Iorveth sur son œil fermé et pourquoi il était heureux de voir à nouveau de l'œil droit. Il devrait peut être proposer la même chose au Iorveth d'ici en fait.

- Loup Blanc !

- Bonsoir, Crach

Le Jarl An Craite ? Bon, c'était un des amis de Géralt. Ça allait, pour l'instant.

- Marco m'avait dit que vous deviez venir… mais je ne m'attendais pas que ce soit en compagnie du Chat Noir. C'est pas dans les habitudes des sorceleurs de voyager en nombre, pourtant.

- Nos intérêts convergent régulièrement, depuis quelque temps.

C'était peu dire lorsqu'on savait que l'un cherchait sa fille, l'autre, son petit frère. Donc, oui, leurs intérêts converges. Il remarqua du coin de l'œil Ace qui souriait comme un chat ayant attrapé sa proie. Crach eut un léger frisson avant de parler à Géralt sur une affaire importante. Si il ne se trompait pas, c'était pour demander de l'aide avec les enfants de Crach.

Le Jarl repartit sans autre forme de procès, donnant rendez vous au Loup Blanc après la veiller funéraire. Yennefer se tourna alors vers Géralt.

- Je vais me préparer pour le banquet. Je serais habillé en noir et blanc, tâche de mettre quelque chose de plus élégant, Geralt. Et peut-être un bain pour tout le monde, vous avez l'air d'avoir bu la tasse.

- Yen, tu sais très bien que je ne supporte pas de porter un pourpoint neuf. Ce n'est pas confortable…

- Ah ! On croirait entendre Crach ! Nous ne sommes pas ici pour le plaisir, Geralt. Nous avons un problème plus urgent à résoudre et la situation exige une tenue appropriée. J'ai loué une chambre à l'auberge, parce que contrairement à un certain médecin, je n'ai pas toutes les îles qui me mangent dans la main. Va prendre un bain et des vêtements propres. Je dois m'occuper de quelque chose. On se retrouve au banquet.

Il regarda la magicienne disparaître dans un portail. Les magiciennes et leur sortie dramatique. Marcher, c'est bien parfois. Thatch se pencha vers Géralt à cet instant, passant son bras autours des épaules du loup blanc.

- Laisse-moi te le dire, Geralt, je t'en prie…

- Non.

Réponse simple, froide et directe. Une réponse digne du Loup Blanc de Kaer Morhen. Marco rappela alors à l'ordre le groupe et surtout son frère avant de pointer plusieurs choses.

- On peut me résumer ce que j'ai loupé et pourquoi Ace n'a plus son logia, yoi ? Un rapport avec la migraine tout sauf naturelle de Mandos ?

- Pour ce qui est de Mandos, c'est ma faute. Pour le logia, on a eu de la chance.

Il regarda Ace qui venait simplement de se jeter aux orties la tête la première. Il soupira mais sentit le regard oblique du vieux phénix sur son épaule. Pourquoi il était sûr que Iorveth avait ordonné à Fumseck de ne plus le lâcher d'une semelle ? Parce que c'était son oncle. Et que le reste avait dû donner le même ordre en fait au phénix.

Marco leva simplement le sourcil vers son mari.

- Surin et Bedlam nous ont bien fait comprendre qu'on ne pouvait pas emprunter un des navires de la flotte de Novigrad pour le voyage, donc, on a dû chercher quelqu'un qui voudrait bien nous conduire à Skellige ou nous refiler le navire. On est tombé sur un ivrogne qui faisait paraître Akagami sobre.

- Ah. Ca met la barre haut, nota Marco.

- Quand on lève l'ancre, on a pour habitude de prier et demander la bénédiction des océans, tu le sais ça… eh bien il a refusé de laisser Kali faire. Par conséquent, l'océan s'est vengé de ce manque de respect. Non seulement on a subi un abordage, mais en plus de ça l'océan s'est déchaîné. Pour un équipage de la Grand Line, c'est coutumier, mais ces gars, ils ont pas notre trempe. Sans compter que le timonier s'est fait descendre. Avant qu'on ne puisse reprendre la barre, on fonçait déjà à notre perte. C'est Davy Jones en personne qui nous a sauvé, pour nous demander de lui rendre un service en guise de paiement.

Il eut presque un sourire à celle là. Oui, c'était une entité supérieur qui les avait sorti de l'eau comme si il allait au marché aux poissons.

- En lui rendant le mera mera, j'ai payé l'acompte. Cependant, j'ai découvert que Roger était à bord du navire… et j'ai fait l'con en laissant ma rancoeur parler. Sauf que Mandos était à côté. Il a sentit la menace et a réagis d'instinct pour pousser trop sur sa magie. On a failli le perdre.

Le « perdre », c'était un grand mot en fait. Il était encore là. Migraineux et casse pied, mais en vie.

- … Donc, si tu as quelque chose à dire, je t'en prie. Je sais que sur ce coup là, j'ai plus que chier dans la colle, donc, j'accepterais sans sourciller tes remontrances.

Il devrait voir à conseiller à Ace un psychologue en fait pour l'autoflagellation. Il allait bien à présent. Certes, il ferait attention pour plus tard mais quand même. Il ne lui en voulait pas puisqu'il s'était excusé d'avoir fait l'idiot.

- Pour information … je vais mieux. Et Ace ? C'est bon. Juste, promets moi la prochaine fois que tu veux trucider ton père, de vérifié que je ne sois pas à côté ou que je sois au courant.

- Avec lui, c'est simple. Si Roger est visible et Ace dans le coin, proche ou loin, il cherchera forcément à le descendre.

- Bon, puisque lui dire que tu acceptes ses excuses ne change rien à la culpabilité de monsieur Portgas, faisons la chose simple. Mandos, donne-lui une corvée punitive et clôturons l'affaire, yoi. Comme ça, il arrêtera de faire ses yeux de chiot battu et il pourra passer à autre chose. Bon sang, heureusement que tu as épousé un homme patient, Ace, on ne s'en sortirait pas sinon...

Il regarda Ace. Lui donner une punition pour accepter des excuses ? Une corvée ? À la limite, si c'était ça, il lui aurait demandé de ranger la bibliothèque Black par ordre alphabétique et par sections tout en tenant un annexe à consulter à l'entrée mais il ne pourrait pas là. Il avait pas la bibliothèque.

Par contre, il y avait sûrement une beuglante dans le tas de lettre. Ginny avait hérité de sa mère. Et avec sa migraine, même si partit par les soins de Marco, elle risquerait de revenir. Il pourrait donc donner une corvée au sorceleur qui serait une punition mais pas trop dur … enfin, on parlait d'une beuglante d'une Weasley là. Mais, avoir la lettre sans les cris seraient beaucoup mieux pour ses nerfs. Ou sinon, il y avait à ranger à nouveau les ingrédients et artefacts dans son sac fourre tout à ranger dans la malle sans fond de sa tente. Mais il avait récupéré plusieurs épouvantard avant de partir pour Oxenfurt la première fois.

Non, trop dangereux. Il préférait le faire lui. Et puis, il avait sa méthode de rangement. Il préférait s'en charger pour ne pas avoir d'accidents. Donc, ce serait la lettre. Il rouvrit son sac à la surprise de tous et commença à sortir le tas de lettre et petits paquets. Il regarda dans le tas, voyant alors la liste de personnes qui lui avaient envoyé une lettre un peu grande. Il chercha dans le tas les enveloppes rouges. Une seule. Et en regardant l'écriture, c'était bien Ginny. La connaissant, elle allait lui remonter les bretelles comme la petite sœur qu'elle était. Il regarda Ace en présentant l'enveloppe.

- Voici ta punition. Lorsque tu seras dans une salle, seul. Tu ouvriras la lettre et tu écriras sur un papier ce qu'il y aura dessus ainsi que ce que tu entendras.

Il tendit l'enveloppe à Ace. Ce dernier prit avec prudence l'enveloppe et le fixa, une pointe d'inquiétude audible.

- J'ai envie de savoir ce que c'est ?

- Oui. Tu as envie de savoir ce que c'est … Ça s'appelle une Beuglante. Particulièrement, une Beuglante de la famille Weasley côté femme. Je pense que le nom dit tous. Prévois quand même de quoi boucher tes oreilles. Ça rend sourd. Géralt en a reçu une, une fois. Il a été sourd pendant trois jours à cause des sens sur-développés.

Ace prit alors un air blasé, fixant l'enveloppe maudite entre ses doigts.

- Au moins, je saurais si je pourrais faire culpabiliser Garp avec sa corne de brume qui lui sert de voix. Je sais quoi faire pendant le banquet.

- Tu viens pas à la veillée ?

- Non, je passe mon tour. Je vais mettre Déa au lit puis faire la tâche de Mandos en espérant que je ne finisse pas sourd.

Le Chat Noir se tourna vers Marco par la suite.

- Puisqu'on est assez dans les bonnes grâces des An Craite, tu nous montres nos chambres ?


Déa était tranquillement installé sur lui. Il avait demandé à ne pas participer au festin. Il avait besoin de retirer sa capuche, le bandage sur son œil et de souffler. Surtout qu'il avait pas mal de courrier à lire. Il trouva plusieurs bonbons que faisaient les jumeaux et les laissa de côté. Compter sur les jumeaux pour lui envoyer de quoi faire des blagues.

Il sentit l'une des ailes tenter de s'accrocher à son bras et baissa les yeux sur Déa qui mordillait à présent un des liens de cuirs de sa tunique. Il avait retiré plusieurs morceaux de l'armure, restant alors en semi tunique.

- Ça ne se mange pas, Déa.

Elle eut un petit rire gazouillant. Il revint à la lettre de Draco. Celui-ci commençait déjà par la série de titre. Il devrait dire à son cousin de ne pas user autant de mots pour saluer quelqu'un, surtout lorsqu'il s'agit de la famille. Parce que lire : Seigneur Mandos Cerbin, Guérisseur Sombre, Lord de la haute et noble maison Potter, héritier de la haute et noble maison Black, gardien des savoirs de Nilfgaard, protecteur de son altesse impériale Cirilla, héritier du seigneur du Haut Aedirn Iorveth, Ect …

C'était comme écouter les titres de Duny, l'empereur. Ça lui donnait plus la migraine. La suite était mieux. Il aurait du plier la lettre en fait pour juste lire le contenu. Il eut un froncement de sourcil lorsque Draco indiqua que plusieurs nobles étaient content de son absence. Morvran Voorhis avait trouvé des preuves avec Théodore Nott. Donc, il y avait plus qu'un simple démon. Il y avait un contrat derrière. Draco allait s'en donner à cœur joie avec Hermione.

Il plia la lettre, riant sur le dernier passage lui demandant de ramener un souvenir. Il en ramènerait : ses souvenirs.

Il passa à la suivante et eut un sourire triste. C'était celle de Ciri. Il remonta un peu plus Déa, ouvrant alors le parchemin.

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Mandos, mon crétin d'elfe suicidaire.

J'ai été terrifiée lorsque j'ai senti ta disparition par nos boucles d'oreilles. Et que Géralt me ramène la tienne avec une marque sur le visage. Je n'ai jamais cru avoir autant eu mal à nouveau. J'ai déjà perdu des êtres chers devant mes yeux et à nouveau, quelqu'un tente de détruire ma famille.

Je vais devoir ne plus te quitter des yeux si je veux être sûre de pouvoir te protéger comme tu le fais pour moi. Ne me fais plus jamais ça.

Je sais que tu t'inquiètes. Ton oncle nous a donné le peu qu'il avait pour nous rassurer. Je ne l'étais pas. J'ai perdu trop de personnes. Et toi aussi. Je souhaite que tu rentres en vie et je sais que tu m'en fais la promesse où que tu sois.

Si cela n'était pas dangereux, je serais venu te chercher moi-même, mais je ne peux pas. Ce sale chien nous a bien précisé que soit tu arrives à revenir par toi-même, soit Géralt réussit ce qu'il lui demande. Mais, si l'on vient te chercher, tu meurs. Et je ne veux pas que le dernier visage que tu vois soit le mien ou un autre.

Je sais que tu t'en sortiras. Tu t'en sors toujours. Rentres juste. C'est tout ce que je te demande. Que tu rentres en vie.

Je sais que cela fait cliché, mais, je garde ton anneau contre mon cœur. J'ai l'impression même parfois que tu fais de même avec le mien. Je voudrais que tu sois là. Et je ne suis pas la seule. Géralt s'en veut d'avoir été l'un des instruments de ton départ.

Emhyr a fait mander une enquête. Et il semblerait que plusieurs nobles ont tenté de déstabiliser les accords avec les elfes en te faisant disparaître. Ils auraient presque réussi si Roche, Voorhis et Nott n'avaient pas flairé leur implication. Je ne vais pas regretter leur mort.

Iorveth a parlé que tu avais adopté une sœur et qu'elle t'avait adopté. Faudra que tu nous la présentes, si tu peux. Il est rare que tu prennes d'affections quelqu'un aussi vite. Au fait, ton oncle déprime. On a même dû le retenir de tuer quelqu'un avec la plume du bureau de Emhyr lorsque ce noble idiot a dit que tu n'étais qu'un simple elfe et qu'il ne fallait pas se donner tant de mal pour toi. L'empereur n'a pas aimé le commentaire et a voulu intervenir. Mais ton oncle a clairement été le plus rapide. Si ce n'est par les réflexes des autres Scoia'tael présent, le plancher aurait eu une tâche rouge. Je n'étais pas présente mais Hermione m'a raconté l'affaire.

La commandante Toruviel a été l'une des rares qui a réussi à faire manger Iorveth avec Ciaran. Elle semble réussir à lui garder la tête froide et aussi qu'il ne désespère pas. Sinon, il passe ses journée à chercher des informations ou à chasser les traîtres. Il a même demandé à Yennefer de vérifier si d'autres pièges magiques se trouvaient dans ton espace de travail. Elle a activement participé à la recherche. Bien qu'elle te trouve agaçant, elle t'aime bien. Et ça a été très surprenant qu'elle l'admette. Elle travaille énormément avec ton parain en ce moment pour trouver une solution. Je n'ai jamais vu Yennefer argumenter autant avec un sorcier et Sirius êtres aussi sérieux.

Oui, je suis sur les routes. Je devais aider Géralt pour te ramener.

Je t'aime, Corbeau, ton hirondelle.

Ciri.

PS : Vesemir a toujours dit que ma patience est limité. Fais en sorte de revenir avant que j'atteigne ma limite. Sinon, je viens te chercher moi-même.

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Il releva la tête, entendant la porte s'ouvrir. Il regarda Ace, pas plus déphasé que cela avec un parchemin dans une main et le reste de l'enveloppe dans l'autre.

- … Mon jiji est plus bruyant que cela.

- Et tu n'es pas sourd ? Hilarant. Mais, en tout cas, merci. Ça m'évite de détruire mes pauvres oreilles.

Il plia la lettre de Ciri et la mit dans le sac avec les autres en tenant Déa contre lui pour ne pas la faire tomber. Ace lui tendit le parchemin. Il nota alors une expression de la part du sorceleur maudit.

- Un souci ?

- Tu pourrais garder Déa cette nuit ?

Il regarda Ace un moment avant de penser à un point. Il hocha alors la tête en regardant la petite dans ses bras.

- Ton frère doit s'occuper cette nuit. Il risque de faire du bruit. Tu restes donc avec un elfe grognon. Je te plains, Déa.

- Subis quarante-cinq ans d'abstinence avec des porcs qui essayent de t'agresser au moins une fois par semaine et on en reparlera. Au moins, ma nuit, je vais l'apprécier. Et j'ai assez de cervelle pour pas garder de gosse dans les environs dans ces instants. Maintenant, si tu le permets, j'ai un commandant pirate à rejoindre sous la couette. Bonne nuit Mandos et merci pour Déa.

Il eut un rire à la réponse et agita la main avant de mettre la petite fille dans le lit, coincée entre plusieurs coussins. Il resta un moment, lisant les lettres qu'il n'avait encore pas ouvertr. Il eut un sourire en voyant Talar qui avait aussi écris. Il fallait juste retirer tout les deux mots les jurons.

Vernon Roche restait très militaire au début. Bien que cela changea à mi lettre. Ce qui était drôle, c'était de trouver la lettre d'Anaïs coincé dans celle du commandant et qu'elle promettait de faire en sorte que le commandant des Stries Bleues dorme parce qu'il était inquiet. Fumseck était tranquillement installé au dessus de lui avec Hugin. Le phénix osa alors commencer à chanter. Il verrait plus tard avec Sac-à-souris pour son souci. Peut être qu'un des druides pourraient l'aider. Il continua de lire les lettres qui lui restaient. Ça faisait du bien d'avoir de leur nouvelles.


Et Voilà pour ce Chapitre.

en espérant que notre Survivant ne fait pas preuve de son habituelle chance malchanceuse.