Coucou, camarades. Prêts à retourner sur la Grande Line avec un équipage qui commence à devenir important ?
One piece appartient à notre maitre Oda et les Ocs sont de ma création ou celle de Zia.
Je rappelle que cette histoire est écrite conjointement avec celle de Ziamela : C'était Ace pour le Sekai. Il faut absolument que vous la lisiez.
Bonne lecture et laisser une petite review.
Chapitre 21 :
Carmen tremblait, dans son sommeil. Elle faisait rarement un cauchemar. Surtout, c'était ce cauchemar qui la tiraillait.
Elle était à nouveau dans sa chambre, la porte était ouverte. Son père qui disparaissait par celle-ci après lui avoir souhaité bonne nuit. Le silence, puis, la torpeur. La médecin bougea, tentant de sortir des couvertures, l'attraper. Lui dire de ne pas disparaitre.
La marée sombre commença à l'engloutir alors que les plumes tombaient autour d'elle, ne laissant alors qu'un corps étalé sur le sol, à coté d'une table.
- Non … Non … NON !
Elle s'assit dans le lit et regarda autour, prenant alors une longue respiration calmante. Elle regarda autour et trouva juste Kali avec la tasse chaude, mordant ses lèvres.
- … Pour aider.
- … merci.
Elle attrapa l'objet et but le thé doucement en se mettant au bord du nid. Iro et Strike se mirent contre elle, la panthère sifflant néanmoins contre le chien.
- Tu veux parler ?
- Merci Kali. C'est juste le même cauchemar, encore et encore. Bon, il est quelle heure ?
- 5h.
Carmen soupira avant de décider de prendre une douche et préparer des nouveaux médicaments en réserves. Elle n'avait pas le cœur à se rendormir en fait. Elle espérait que le journal arrive avec l'article, à ce stade-là.
Deux heures plus tard, le soleil était déjà assez haut mais kali arriva alors avec quelque chose depuis le pont. Elle avait le journal entre les mains à cet instant. Mais il n'y avait pas d'article dessus à cet instant. La médecin soupira et retourna à ranger ce qu'elle avait sortie pour se calmer du cauchemar. Elle attrapa ensuite le paquet de cigarette pour en prendre une et monta sur le pont.
Kali vint la voir plus tard.
- Ace te demande. Denden.
Carmen souffla la fumée d'herbes apaisante et se dirigea vers l'intérieur pour attraper le denden.
- Yo. Carmen à l'appareil. Comment va, Ace ?
- J'ai fini. Je vais poster l'article dès que la mise au propre sera bouclée, donc, si Morgans le valide, il sera dans le SEKEI sous peu. Si ce n'est pas le cas, j'ai des numéros de d'autres journaux pour le faire publier ailleurs.
- Merci pour ce que tu fais Ace. Je vais attendre le journal alors. Et on va commencer à bouger avec Kali.
- Tu es une amie, c'est normal. Néanmoins, il faudrait peut-être avertir les anciens, qu'ils sachent à quoi s'attendre, parce que ça va vite faire des vagues en Enfer.
- Ça marche. Et puis, mieux vaut que je les prévienne avant qu'ils ne développent des cheveux blanc à l'apparition d'albatros et de journaux.
Elle eut un sourire. Kali lui fit signe que ce serait une bonne idée aussi de préparer des poisons et autres, juste pour être prêt. Elle était d'accord avec la plus jeune.
- Je te laisse gérer.
Le denden fut raccroché mais Carmen prit le temps de composer un numéro. Rapidement, on répondit à l'autre bout.
- Hola ! Haruta à l'appareil !
- Salut commandant, c'est Carmen.
- Carmen ! Tu sais que Thatch fait une déprime que tu ne lui partages rien.
- Qu'il ouvre ses yeux.
- Haruta ? qui est à l'appareil ?
- C'est Carmen.
- Carmen !
Elle grimaça au niveau sonore que pouvait produire Thatch depuis un escargophone. On entendit seulement un coup de pied en plus et les plaintes du cuisinier contre Marco. Bon, ils étaient trois à l'autre bout du fil.
- Carmen. Dis-moi, je te prie. Je te donnerais tout les cookies que tu veux. Marco ne me dit rien. Et il sourit ! Vraiment. Il sourit !
- Je suis contente pour toi, oncle M. Tu as le salut de tout le monde.
Marco comprenait de quoi il était question.
- Merci, Yoi. Bien que j'aimerais prendre des nouvelles, je pense que tu n'appelles pas seulement pour du social.
- Oui. Un article va apparaitre d'ici deux trois jours. Et ça risque de faire des grosses vagues. Ne stressez pas trop et on reste attentive les uns aux autres.
Un sourire monta sur le denden avec l'air satisfait. Le temps était enfin venu.
- J'ai hâte de lire la une, Yoi.
.
.
Ce fut une journée plus tard que le journal arriva. Et, même si ce n'était pas la première page, l'article était là, actuellement. La première page était encore une sorte de théorie du complot causé par l'assassinat de deux tenryuubito et l'apparition du navire de Rocks D. Xebec. Comme quoi, l'illusion qu'avait donné Ace, avait secoué assez de monde. Carmen appelait la une, le premier rendez-vous.
Mais, ce fut la page suivante qui l'attira. Surtout avec le titre assez évocateur.
« Le doberman qui se voulait griffon. »
C'était tellement à propos. Et un allait bientôt aboyer des ordres ou de venir grogner trop violemment contre les responsables. Et elle l'attendait. Même si ça signifiait devoir affronter toute la marine. Mais, l'arme utiliser, il n'y aurait pas besoin de détruire une base ou quelque chose. Non. La presse faisait son travail, pour une fois.
Seulement, Kali tira le journal pour voir quelque chose. Les deux regardèrent alors une chose bien étrange. Carmen manqua d'exploser de rire en voyant alors l'amiral Kizaru en danseuse étoile, faisant clairement des pointes. On pouvait reconnaitre le soldat en question sans le moindre doute.
Elle se mit à rire au point que le vent faisait voler l'ensemble des personnes et objets présents dans la pièce. Strike regarda sa queue, puisqu'il avait terminé la tête en bas et Iro avait réussi à s'accrocher avec ses griffes contre l'un des bancs.
- Bon, allons y. Je veux une « dédicace » de ce chef d'œuvre.
- On accroche l'original contre le mur en exclusivité.
Carmen termina de remonter sur le pont pour prendre la barre. Elles rangèrent leurs affaires avant de partir pour Water Seven. Elle devait néanmoins passer un coup de fil pour mettre le navire dans un des hangars, en sécurité et hors de vue. La petite carte dans la manche de Poker qu'ils allaient avoir.
Et un allait avoir des soucis avec la fille du Griffon. La tempête ne faisait que commencer.
.
.
Il fallut peu de temps pour que le Calypso rejoigne Water Seven. Et, elle avait un lieu tranquille pour cacher le Calypso. Un des anciens hangar, fermé et protégé dont Iceberg lui avait donné l'emplacement.
Il n'y avait plus qu'à attendre doucement la cible.
Ace jouait les appâts les plus visibles en se donnant des habitudes. Des habitudes subtiles et complexe en même temps. Une habitude simple sonne toujours faux. Les marines avaient appris à repérer lorsqu'il y avait un souci. On pouvait voir l'héritage de l'Arañas chez Ace. Elle savait parfaitement se fondre dans son rôle. Et Marina se débrouillait aussi bien de son côté. Et elle avait l'œil, pour une tireuse d'élite, sur le détail. Elle voyait plus qu'elle ne disait.
Et Carmen avait vu quelque chose au port qui la fit sourire alors qu'elle se fondait dans la foule qui venait à Water Seven. Elle avait récupéré quelque chose et n'attendait plus que le signal de Ann et Marina. Celle-ci avait été mise dans le plan, durant le voyage.
Elle attrapa son escargophone et le fit juste sonner.
- Kali. Il vient d'arriver. Je te laisse gérer la suite.
- Archives.
- Merci.
Carmen remonta en direction des archives par un autre chemin. Kali était la plus proche. Elle serait la première sur place. Et Carmen avait décidé d'être l'hôtesse d'accueil de la marine. Enfin, c'était mieux que ce soit Kali qui aille filmer car elle pourrait frapper quelqu'un jusqu'à ce que mort s'en suive. Il valait mieux qu'elle soit proche de quelqu'un qui puisse l'arrêter de faire une connerie.
Elle arriva à cet instant dans la rue principale, et elle tourna la tête, se retrouvant face à trois marines. Elle avait le tricorne cachant le haut du visage. Mais les deux anciens purent la reconnaitre en l'ayant déjà vu. Cependant, elle ne reconnaissait pas le dernier.
- Aye, Monkey, vice amiral Jonathan.
- Miss Rhyddid, salua l'amiral de Navarone. Un plaisir de vous voir ici.
- Moi aussi. J'ai ouïe dire que la journée était radieuse. Et surtout, pour de bonne raison.
Elle avait un sourire presque de chat. Cependant, la dernière personne se mit devant elle et fit un garde à vous.
- Capitaine Smoker, de Loguetown. Envoyé par l'amiral Aokiji.
Il présenta sa main. Carmen eut un moment d'arrêt avant de la saisir. Il était étrange, dans un sens. Son aura était droite, peut être même similaire à un vieux souvenir. Elle ne savait lequel mais le marine lui rappelait quelqu'un.
- Merci. Suivez-moi. Nous avons rendez-vous aux archives.
Elle guida le groupe, serrant néanmoins la chaine autour de son poing pour s'empêcher de frapper quelqu'un. Ils descendirent aux archives pour entendre alors la fin de la conversation. Mais ce fut assez pour les marines derrières. Le fameux Smoker brisa même son cigare en entendant la voix.
- Mes cicatrices, je les dois à une vie de protection de ces citoyens. Je passe ma vie à virer les brebis galeuses du troupeau. Peu importe les méthodes. Aarch en était une, tout comme le con que j'ai butté. Et toi aussi. Il est donc tout à fait juste que je puisse recevoir mon salaire pour ça. Si tu tiens à ta vie, petite pute, t'as intérêt à me sucer. Peut-être que si tu t'en sors pas trop mal, je t'épargnerai.
Ziip.
- C'est dans la boîte ?
- Yup, dit la voix de Kali.
Les quatre terminèrent d'avancer alors, juste pour apercevoir les trois.
- Souris, t'es en direct pour le SEKEI, coño, dit férocement la D. Pas d'enregistrement, une diffusion en live sur toute la longueur de la Grand Line et des Blues.
Avec un hurlement de rage, le marine se retourna à nouveau vers la journaliste qui se contenta d'un simple geste de la main vers la fenêtre. Carmen savait qu'il y avait quelqu'un en plus dans l'équation.
Pan !
La vitre explosa et le marine recommença à hurler, cette fois, de douleur, tenant la masse de chair sanglante qui était auparavant la main qu'il avait voulu envoyer dans la tête de la journaliste, si ça n'avait pas été pour Marina et son talent au tir d'élite.
- Eurg, je me sens sale, dit alors Ann.
Kali avait déjà donné sa propre punition au salaud au sol en lui donnant un bon coup de talon dans les bijoux de familles, le mettant encore plus hors service.
- Satisfaite ? Se renseigna la d. Sans surprise.
- Pas suffisant.
- Un peu de patience, chère audience, nous attendons des invités de dernières minutes, informa Ann en allant voir le denden.
Alors qu'Ace alla faire un signe à Marina. Carmen termina de faire son chemin à la personne qui pleurait presque sa mère. Et ça se prétendait marine. Les deux bottes à talons se claquèrent juste au pied de la tête.
- Helo, dwp. Content de porter un uniforme d'une blancheur maculée avec autant de sang ? Mais, il va très bien aller avec les rayures de Impeldown, non ?
Le soldat redressa la tête difficilement à cause du coup de Kali et la main absente par le tir précis d'une balle. Et Carmen retira le tricorne.
- La sale mioche de ce connard. T'as organisé tout cela ?
- On va dire qu'un Rhyddid reste… empreint d'une certaine justice équitable. C'est ce qui te gênait, non ? Qu'il soit droit et honnête ? Comme mon père ? C'est pour cela que tu l'as tué et collé sur le dos de Aarch les griffes pourpres son meurtre, non ?
Carmen ne tenait sincèrement qu'avec la présence des autres. Sinon, elle aurait surement explosé de colère ou fondu en larme. Elle fut surprise de juste sentir la main de l'officier de Loguetown pour l'écarter.
C'est là qu'elle s'aperçut de quelque chose. Quelque chose piquait ses yeux. Elle retenait déjà ses larmes en fait. Elle ignorait qu'elle allait en fait être à la limite de pleurer. Elle entendit juste les paroles du capitaine qui venait de sortir des menottes et dire avec une rage aussi contenue que la sienne.
- Vice-amiral Doberman, je vous arrête pour avoir parjuré votre serment envers la Marine et la Justice. Pour multiples meurtres, agressions, sabotages, diffamations et…
Il resserra très fort les bracelets pour grogner comme une bête enragée :
- …tentative de viol.
- Sur mineur, rajouta Garp qui avait la mâchoire frémissante. Elle a pas encore dix-huit ans, la miss.
Carmen serra les poings, la chaine entre ses doigts commençait même à plier. Smoker eut un étrange mouvement d'une seconde avant de reprendre avec encore plus de colère, étrangement, envers l'homme au sol.
- Impel Down est trop doux pour une ordure comme toi, cracha Smoker.
Il s'arrêta juste devant elle alors que Garp se saisissait de l'homme qui avait essayé de s'en prendre à Ann. Carmen le regarda étrangement. Pourquoi se mettait il devant elle ? Elle le regarda, le visage toujours neutre, cachant les émotions comme elle l'avait appris depuis longtemps.
- Au nom de la Marine, je tiens à vous demander pardon pour l'erreur judiciaire désastreuse et les conséquences de celle-ci. Au vu de ce qu'il vient de se passer et ce que la presse nous a permis de découvrir, je peux vous assurer que je mènerai personnellement une enquête sur le cas du défunt vice-amiral Rhyddid pour qu'on puisse enfin savoir le vrai du faux.
Les larmes déferlèrent alors le long des yeux de Carmen car, pour la première fois, un soldat de la marine, une figure de l'autorité et de la justice, lui assurait que son père était innocent et une enquête serait ouverte. Et il l'avait dit avec conviction. Il l'avait dit, avec cette peine qu'on lui offrait pour la première fois. Pour la première fois, quelqu'un d'autre que sa famille, lui faisait sentir que son père était innocent. Elle attrapa la veste de l'homme et ne put s'empêcher de fondre en larme contre son épaule. Elle avait peut-être plus de vingt ans. Mais, c'était la première fois qu'elle était sûre que les nuages de la tempête qu'étaient sa vie s'écartaient enfin.
- Merci… merci…
Elle sentit juste la main maladroite du soldat dans son dos qui ne savait pas vraiment comment la réconforter. Il avait eu un instant, la panique. Elle eut une légère envie de rire, pour le coup, mais elle préférait actuellement garder sa tête cachée.
- Vous allez mieux, miss Rhyddid ?
- … désolée… mais… ça va faire des … des années que je suis obligée de porter ces accusations.
Le capitaine soupira.
- Ce n'est pas de la justice mais un crime déguisé. Et que vous vous soyez battue depuis autant de temps est admirable.
- Si vous saviez le quart.
Elle se redressa, acceptant le mouchoir tendu pour effacer les dernières traces de sa faiblesse. Elle regarda la tache de sang sur le sol et l'impact de balle.
- Si j'y étais allée seule, je l'aurais tué.
Les deux notèrent alors qu'ils étaient seuls dans les archives à cet instant. Elle avait peut-être pleuré un peu trop longtemps en fait. Elle frotta sa tête un peu honteuse. Carmen tira son paquet, mais, avant de sortir son briquet, un était déjà devant sa cigarette. Elle tourna la tête vers le sol avant de se pencher, tirant ses cheveux, pour allumer la cigarette. Smoker prit à son tour le temps pour allumer ses cigares.
- Cela pourrait peut-être être long mais, l'affaire se démêlera.
- Merci encore.
Elle commença à repartir et nota alors qu'il marchait à côté d'elle. Elle le regarda étrangement.
- Je pense que vous avez besoin de ne pas être seule, pour l'instant.
- Vous me raccompagnez à mon navire ? Galant en plus d'être juste ? Vous êtes la perle rare donc dans le gouvernement.
Elle ne voulait pas se moquer mais il était le seul, à présent, qu'elle avait rencontré qui était ainsi. Smoker grogna sur le côté.
- Je préfère être un marine juste qu'un salaud.
- Tout à votre honneur.
Ils commencèrent à marcher en silence, descendant les canaux de Water Seven. Et on pouvait entendre déjà les discussions autour de l'affaire. Cependant, alors que plusieurs commençaient à les pointer du doigt, elle vit un nuage des cigares prendre de l'ampleur. Elle le regarda étrangement et en même temps, assez touché par le geste.
- Vous êtes un logia, non ? Fumée ?
- Vous n'avez pas besoin d'avoir les regards des commères pour l'instant.
Elle eut un sourire avant de se laisser flotter alors, laissant presque son corps disparaitre pour apparaitre plus bas, sur le toit de la partie inférieur de la ville. Le marine la rejoignit en sautant dans un sillon de fumée. Ils discutèrent juste pour occuper son esprit.
Elle arriva devant le Calypso, ne sentant pas les autres encore. Cependant, avant qu'elle ne puisse dire quelque chose, elle vit alors le marine tirer un carnet et écrire dessus.
- Si vous avez besoin de discuter avec quelqu'un, n'hésitez pas. Vous avez été assez attaqué pour rien.
Carmen attrapa le numéro avant de sourire et présenta alors le navire.
- Un verre ?
- Pas en service.
- Bien. Mais ma proposition tient.
- Si vous passez à Loguetown, je vous montrerais un bon bar.
Elle le salua et le regarda partir. Elle tourna la tête vers le papier et nota alors un message supplémentaire sous le numéro.
« Ils ne méritent pas vos larmes, miss Rhyddid. Vous avez avancé jusqu'ici. Continuez. »
Un sourire monta alors qu'elle rangea le papier dans son tricorne. Elle rentra dans le navire et alla prendre la bouteille de Whisky et leva son verre devant la photo de son père.
- Mae Rhyddid yn gyfrinachol hyd yn oed yn ôl enw ond bob amser yn gwybod ble i ddychwelyd i ddod o hyd i atebion, récita-t-elle. Un Rhyddid est secret même par son nom mais sait toujours où il doit retourner pour trouver des réponses. … Tu sais, j'aimerais tellement savoir où est ce lieu. Mais j'ai déjà trouvé une première réponse.
Elle fixa encore un instant le cadre avant de boire le verre et aller prendre une douche. Cependant, elle sentit une présence dans alors qu'elle était sous l'eau. Elle ressortit avec un kimono plus grand, emprunté un jour à Izou. Elle avait une brassière ainsi qu'un short en plus et regarda autour.
C'est là qu'elle vit Marina rentrée, le regard paniqué.
- Marina ?
- J'ai vu le CP9 … faut… il faut que je me cache.
- Le nid, sous les coussins, indiqua alors Carmen.
La jeune obéit et se dirigea vers le lieu avec Strike qui était avant sur le pont. Elle monta sur celui-ci, allumant alors sa cigarette. Seulement, elle fut surprise de voir apparaitre Kaku. Et ce dernier semblait regarder autour étrangement. Il se tourna vers elle et manqua de se mettre en position avant de reprendre son attitude de membre de la galley-la. Étrange.
- Pardon Miss Rhyddid. J'ignorais que vous étiez…
- De passage, principalement pour récupérer des vivres et vider des ordures.
- … Vrai. Pardon de vous poser cette question. Mais, auriez-vous vu une jeune fille avec un gros chien ? Elle est assez maladroite socialement.
Et c'était un gars du cp9 qui lui disait cela ? Était-ce l'hôpital qui se foutait de la charité ? Cependant, Kaku continua, ne voyant pas son envie de rire.
- Je suis inquiet qu'elle se fasse du mal. Vous l'avez vu ?
- Non. Je suis allée me doucher et j'ai fermé ma porte.
- Si vous la croisez, demandez-lui de monter me voir. Et qu'elle fasse attention.
Elle haussa un sourcil alors que Kaku repartit, parlant à des passants. Carmen lut sur les lèvres les mêmes demandes et les mêmes questions. Elle tourna son œil derrière elle, vers la porte. Marina avait peut-être un truc à avouer. Mais, Carmen était épuisée actuellement. Elle voulait dormir et qu'on lui foute la paix.
Néanmoins, elle regarda le tricorne avec le numéro de téléphone. Ça avait un côté adorable en fait, ce qu'avait fait le marine. Smoker. Elle allait retenir le nom et la personne.
Elle rejoignit le nid et trouva Strike en mode gardien devant la porte. Marina regardait le plafond en soupirant.
- Donc… tu veux parler ou… ?
- On peut attendre plus tard ? Je suis claquée. Et je m'attendais pas à ce que je croise… les autres membres du CP9.
- Fais de la place.
Carmen poussa un peu les coussins et s'installa. Elle sentit un tas sur son ventre, trouvant alors Iro. Strike tourna la tête vers eux mais resta à sa place, comme un gardien attentif à la porte. Marina se changea à son tour pour un t-shirt bien trop grand et un short avant de s'installer proche du hublot, à coté de Carmen. Les filles arrivèrent ensuite avec les affaires de Marina récupérer à l'hôtel. Kali vint rejoindre le nid alors qu'Ace dit à Marina et elle.
- On est là.
Carmen leva juste la main pour saluer, regardant le plafond du nid avec épuisement.
- Je propose sieste jusqu'à demain. Et paquet de chips pour repas avec boissons.
Ace alla se changer rapidement dans pyjama pilou avec des oreilles de chat avant de venir rejoindre le nid. Le silence se fit, à part le bruit des vagues dehors. La pluie commença à tomber petit à petit, frappant les carreaux des hublots.
Ace bougea un peu avant de décider de changer de forme et devenir un chat.
- Je passe sur les chips, même mon café frappé m'aide pas à rester éveiller. C'était… une journée intense.
- Oui… c'était une drôle de journée.
Carmen bailla, se laissant s'enfoncer dans les coussins et la couverture avec le ronronnement de Iro juste à coté de son oreille. Et elle n'était pas la seule puisque chacune sombra, sans bouger, dans les bras de morphée. La pièce était assez chaude, en sécurité et confortable. Rien ne pourrait changer cette sensation.
Elle ferma les yeux et s'endormit net.
.
.
Purupurupuru !
Carmen ouvrit un œil, maugréant. Qui était l'idiot qui appelait ? Elle se sortit avec difficulté du nid, remontant à moitié le kimono rouge carmin qu'elle portait et approcha de la pièce. Elle attrapa le combiner et décrocha.
- Quoi ?!
Certes, elle avait été peut-être un peu violente. Mais la nuit était là. Et on n'avait pas idée de réveiller les gens.
- « Carmen ! Tu es privé de sortie jusqu'à la fin du siècle ! »
La médecin regarda alors le combiné très étrangement. C'était Thatch ?
- Bordel, Thatch. Tu m'appelles pour…
- « On a vu le direct, jeune fille. Depuis quand tu pleures contre les marines. Et c'est quoi son nom ? Depuis quand tu le connais ? Et pourquoi tu ne m'en as pas parler. »
Elle comprenait de moins en moins. Elle regarda les autres avec l'air épuisée et surtout, demandant de quoi il était question.
Et la réponse qu'elle eut fut que Marina enfonce sa tête dans l'oreiller pour couvrir ses rires alors que les deux autres partageaient un regard amusé qui ne dit rien de bon à la Logia.
- Thatch, il est 23h. j'ai eu une longue journée épuisante. Que tu m'emmerdes pour avoir été émotive, tu as de la chance que je sois pas à deux pas de toi pour te frapper.
- « C'est pas une raison pour fricoter avec les marines. T'as mieux été élevée que ça. »
Carmen compta alors les secondes de sa montre qui résonnait pour ne pas décider de frapper le Denden. Et surtout, elle nota le sourire de Ann qui était venue se faire du popcorn et elle venait de lire le message dans le tricorne. La patience légendaire atteint la limite.
- La fille de la Tea party de Big mum, il y a quatre ans, siffla alors Carmen alors que Thatch allait repartir.
Étrangement, cette simple phrase le fit taire. Elle regarda le denden capable de tuer la pauvre créature qui se mit à trembler. Et l'œil de Thatch tiqua à l'autre bout.
- Je vais me répéter une seule et unique fois. J'ai vingt-deux ans bientôt, majeur, passablement énervé parce qu'un oncle qui se prend pour une mère poule, décide que c'est une très bonne idée de m'appeler à 23h car il l'a vu en direct fondre en larme contre quelqu'un.
- « T'avais tes amies… »
- Mais tu m'emmerdes là ! La prochaine fois que j'ai une crise émotionnelle, d'accord, j'irais pleurer contre Kaido ! Ou Mihawk !
- « Carmen… »
- Thatch. T'es un super membre de la famille, mais là, non. On a enfin une piste. Et pour la première putain de fois depuis des années, la marine ouvre ses putains de trou pour ouvrir les yeux. Et ils ne peuvent pas arrêter la machine. Alors oui, j'étais heureuse et en larme. Mais tu aurais peut-être préféré que je cède à la colère au lieu des larmes pour tuer ce salaud en direct ?
Un silence lui répondit. Elle prit le contrôle de sa colère. Juste parce qu'elle avait pleuré contre quelqu'un ?
- « Pardon Carmen. On est juste inquiet pour toi. Et on veut pas que tu te fasses avoir ou que tu souffres. Alors, qu'un marine te console, j'admets, j'ai vu rouge. Et je suis pas le seul. Mais faut comprendre. La marine a tenté bien des fois à t'avoir pour te faire disparaitre. T'es notre poussin et on t'aime ».
- Mais moi aussi. Je n'aurais jamais demandé une autre famille que vous. Et j'avoue… savoir que vous vous inquiétez me rend heureuse et me donne parfois envie de revenir vous voir sur le Moby Dick.
- « Et t'es attendu toujours de bon cœur. Et tes amies aussi. »
Ann tendit la main vers le combiner et Carmen le lui tendit en attrapant alors dans le tricorne le paquet de cigarette en même temps. Sérieusement. L'appeler à cet heure là pour un moment d'un instant. Certes, Smoker se laissait regarder. Eh oui, elle admettait intérieurement qu'elle l'appellerait peut-être. Mais, l'avouer à son oncle par denden, il a fumé.
- Commandant ? Ace en ligne.
- « Ah ! La petite suicidaire ! C'est bien dangereux ce que tu nous as fait ! Plus d'un était prêt à s'arracher les cheveux devant la diffusion. »
- Je m'en doute. Mais je n'interviens pas pour ça. C'est au sujet du marine.
Carmen tourna sombrement la tête vers Ann avec la cigarette encore éteinte entre les lèvres et le briquet à mi-chemin. L'œil mauve devint presque luisant. Et le pire, c'est que la D. donna un sourire complice au denden avant de continuer.
- Je connais personnellement ce gars. C'est un homme droit dans ses bottes, accrocher à un bel idéal de justice. Le genre de gars dont on a besoin dans ce monde. Alors, je pense pas prendre de gros risques en disant que notre Carmen est entre de bonnes mains.
La médecin sentit à cet instant la chaleur monter sur ses joues. Non. Ce n'était pas à ce point. Si ? Certes, Smoker semblait droit dans ses bottes mais... Un sifflement la fit tourner sa tête vers la chambre et Kali donna juste un sourire en tenant le chien comme une peluche avec un air entendu. À coté, Marina dessinait avec ses doigts des cœurs en prenant un air digne d'une actrice amoureuse. Carmen continua à prendre encore plus de couleurs.
- « Si tu te trompes, tu t'en mordras les doigts. Et je m'en assurerais personnellement. »
- Et j'assumerai.
Elle revint vers Ace, attrapant alors le Denden des mains du Nekotama.
- Et pour ma part, je risque de vous frapper tous les deux.
- « Bah. Je pense que tu auras d'autres trucs dans ton assiette. Marco est en route. Et il est un peu … Tu sais comment. »
Carmen raccrocha et grogna en frottant son visage, abandonnant la cigarette dans le paquet. Elle revint vers Ace sombrement.
- … Je vais certainement te frapper. Parce qu'il va définitivement appeler en plus, Marco. Félicitations, tu vas avoir le phénix en chef sur le Calypso, veinarde. Et je sens que je peux à présent me brosser si j'avais envie de causer avec Smoker puisqu'il sera mort. Bonne nuit.
Elle attrapa un verre et se servit de l'eau. Les rares petits copains qu'elle avait eu avaient presque eu la même fin. Soit, ils ne voulaient pas avoir affaire avec les membres du Moby Dick. Soit, ils avaient été passé à tabac. Bon, il y avait ceux qu'elle avait quitté parce que c'étaient des cons qui pensaient l'utiliser.
- Carmen, Smoker est mon premier ami extérieur à ma famille. Tu crois que j'ai moi aussi envie de le voir crever ? T'en fait pas, je ferai diversion pour détourner Marco de ce plan.
- …attendez… Thatch et Marco… ce sont pas des commandants de Shirohige ? demanda Marina en faisant tilt.
Les trois autres filles la regardèrent d'un air qui se passait de réponse et qui déclencha une crise d'apoplexie à la fugueuse.
Voilaaa !
fin de chapitre pour cette semaine. à la prochaine.
