Bonjour tout le monde. Bienvenue sur la Grande Line avec nos chères amies du Calypso se préparant à mettre de nouvelles personnes dans les ennuis.

One piece appartient à notre maitre Oda et les Ocs sont de ma création ou celle de Zia.

Je rappelle que cette histoire est écrite conjointement avec celle de Ziamela : C'était Ace pour le Sekai. Il faut absolument que vous la lisiez.

Bonne lecture et laisser une petite review.


Chapitre 22

Carmen regarda l'article qui avait été fait des évènements du jour d'avant en sirotant son thé. En face, Marina terminait de nettoyer consciencieusement son arme sur la table. Ace devait être sur le pont à faire ses devoirs. La plus ancienne avait indiqué à la journaliste qu'elle pourrait répondre au besoin aux questions. bien que la discussion de la nuit fût assez encrée dans sa mémoire actuellement.

Certes, Smoker se laissait regarder. Mais, ils étaient encore des inconnus pour l'instant. Elle regarda le numéro en reposant le journal et le rangea dans son portefeuille.

- Kali ? Tu as terminé tes kanji ?

La zoan redressa la tête de son coin de la chambre avec un carnet et un pinceau. L'objet vola jusqu'à Carmen qui eut un sourire très amusé.

- En l'espace de très peu de temps, tu as comblé presque sept années d'école, Kali. Le terme de génie devrait t'être attribuer.

La rougeur monta sur le visage de la Zoan divine alors que la médecin reposa son journal et plia le kit de nettoyage de sa lame et chaine. La faux revint dans la ceinture à l'arrière de son dos, derrière la veste. Elle regarda Marina terminer d'entretenir son canon, regardant dans celui-ci.

- Il est intéressant à voir que tu t'y connais en arme à feu.

- Une formation complète. Et j'ai toujours été à l'aise avec les armes à feu. Même si ce n'est pas un jeu.

Les doigts bougèrent, bougeant alors pour pointer en face d'elle le canon, comme si elle tenait un pistolet.

- Ce n'est pas un jeu. Et il faut savoir mettre sa vie en jeu et que l'on s'attende à perde la sienne avec un objet pareil entre les mains.

- Tu nous cites du roux à présent ?

- Roux ?

- Shanks. C'est quelque chose qu'il dit parfois pour apprendre que menacer avec un pistolet ne sert strictement à rien.

- Oh. Non. J'ai toujours… enfin. Voilà.

Carmen termina de mettre dans la boite l'huile ainsi que les chiffons avant de passer à son matériel d'urgence médical après s'être lavé les mains et poser un tissus propre sortit d'un sac hermétiquement fermé. Elle nettoya l'ensemble dans une bassine d'eau bouillante avec une préparation d'alcool pour détruire les microbes. Elle essuya ensuite l'ensemble pour les ranger dans leur boites.

Elle termina et releva la tête vers Marina qui finissait de mettre dans son sac son arme.

- Petite question qui me turlupine depuis quelque heures. Tu connais l'agent du CP9 Kaku personnellement ?

Marina vira alors au rouge. En fait, elle s'était arrêtée dans son mouvement et avait pris la couleur rouge depuis la pointe de ses doigts jusqu'à la racine de ses cheveux. Ce n'était pas exactement une réaction qu'elle attendait. Elle se tourna vers Kali qui était à présent à côté d'elle.

La fugueuse commença alors à dire un peu rapidement.

- Non ! Je ne le connais pas personnellement. Enfin si. Mais pas comme vous le pensez… On se connait juste un peu. Et pas vraiment personnellement. Enfin si ? Non.

Carmen leva la main et posa le doigt sur les lèvres de la jeune fille pour la faire taire. Et Marina plissa les lèvres pour ne rien dire de plus, triturant alors ses tresses avec ses doigts. Ace était rentrée entre temps et Carmen la salua de la tête.

- J'ai loupé un épisode ? Se renseigna la yôkai.

- Marina est rentrée en trombe sur le bateau, hier. Et l'un des agents du CP9 était à sa recherche. Le roux au nez long, si tu vois lequel. Et …

- Et il a posé des questions sur moi, marmonna Marina.

- Il s'inquiétait pour elle, termina Carmen.

- Inquiéter est un grand mot. Il doit avoir ses ordres de me ramener, grinça avec douleur Marina.

- Cariño, j'ai retourné la tête de Rob Lucci. Et malgré tout notre talent à tous les quatre réunies, on aurait pas pu s'en sortir s'ils avaient vraiment eu des ordres pour te récupérer, on n'aurait pas pu les en empêcher. Et s'il savait que tu étais passée par ici et que Carmen avait pu te voir, il aurait insisté auprès d'elle, quitte à lui faire mal. Alors, te fatigue pas et crache le morceau.

La jeune femme grogna, laissant sa tête tomber contre le bois.

- Vous préférez pas qu'on parle d'autre chose ?

- Tu préfères que l'une de nous aille lui demander directement, Marina ?

Elle croisa les bras, boudant.

- Il a été un de mes gardes. Cela pendant un an et demi. Il est gentil, réellement. Et j'ai eu un crush dessus à sens unique. Il me voit comme une amie et puis c'est tout. Son chef l'a mis sur une mission lorsqu'il a découvert que l'on passait du temps comme aller au ciné ou faire des conneries. Dixit le connard en chef, je cassais une arme… Kaku est pas une arme mais une personne. Mais la fois suivante où je l'ai vu, il m'a même pas adresser la parole. Juste me dire qu'il avait des ordres. Et le minou psycho m'a ramené par la peau du dos. Je dois avoir encore la marque puisque le salaud a usé des griffes.

L'amour de jeunesse. C'était mignon. Mais ça expliquait alors l'expression et l'aura de Kaku. Carmen penchait qu'il y avait bien plus dans l'histoire.

- On le kidnappe ? Proposa Kali.

- On a Genkotsu dans le coin, tu tiens vraiment à le faire ? Je suis pas ma mère avec sa sainte poêle à frire pour le faire reculer, lui dit Ann en se redressant. Ce qu'y me fait penser que je dois vérifier deux trois trucs. Continuez le débat, je vous écoute.

Alors que Ace s'écartait pour le nid, Carmen revint vers leur nouvel ajout à l'équipage.

- Et il n'est pas seul ici. Si il disparait, ce serait compliqué d'éviter l'attaque des autres car nous mettrions en péril leur mission. Sans oublier que je peux être l'une de leur cible, pour une raison ou une autre. Mais, si tu veux le voir. On peut toujours trouver un moment ou à un autre pour que ce soit possible.

Marina tira la langue et Carmen roula des yeux.

- Très mature. Veux-tu que j'aille le chercher en fait ? Ça règlerait le problème.

- Non. Spandam le saurait ensuite. Surtout avec l'autre cafeteuse de Kalifa.

Kali plissa le nez au nom de Spandam. Carmen réfléchit sur les informations qu'elle avait récolté par le passé. Spandam devait être le nouveau chef du CP9, si elle se souvenait bien. Et, possiblement, le responsable de l'arrestation de Tom, le charpentier. Plusieurs patients qu'elle avait traités, par le passé, en avaient sifflé deux trois mots dessus. L'homme méritait seulement de s'en prendre une avec un allé simple pour la tombe.

- Et Spandam a quoi à faire avec la situation ?

- … C'est celui …

Marina marmonna la fin au point que personne ne comprit. Kali donna un coup de queue à l'arrière de la tête de la brune.

- Parle plus distinctement.

- … il est celui avec qui je suis fiancée.

Carmen avait besoin d'une photo. Elle tira un carnet avec des fiches de personnes à éviter. Marco avait récupéré avec d'autres, des dossiers du Cypher Pole pour surtout, savoir qui éviter. Une bonne recherche et échange avec la Révolution. Une des rares et sans explication. Elle regarda la photo et plissa le nez.

- … Yurk. Si nécessaire, et si on le croise. Je l'expédie dans l'antre de Davy Jones. Qu'il est moche.

- Et Pervers, gueula Marina. J'étais mineur lorsque je l'ai rencontré la première fois. Si Strike ne lui avait par mordu le cul, il aurait continuer de glisser ses doigts gluant sous ma jupe !

Carmen tapota la tête du chien en prenant note d'emmener le mastodonte à un magasin de viande pour avoir quelque chose à se mettre sous la dent. Vu la tête de la personne sur la photo et les indications à côté qu'avait fait Cassandra avec Marco, c'était grandement mérité.

- J'hésite entre décider de tolérer ce démon poilu ou décider de me la jouer comme mon vieux pour pouvoir le tuer dans la plus belle des souffrances, cracha Ann. Dans un cas comme dans l'autre, je sais où aller en suivant et ça devrait aider Marina-chan dans son souci.

La yôkai se tourna vers la médecin qui retenait un sourire. Strike allait un jour, peut-être, réussir à se faire apprécier par la Zoan félin. Un jour, peut-être, mais pas encore aujourd'hui.

- Tu te souviens de ce que Jonathan m'a demandé quand il a su que j'étais apparenté à Bruno the Quiet One ?

- Comment il allait non ? Il ignorait qu'il était mort, si je me rappelle bien.

- Exactamente. Donc, nadie, outre Jonathan, et certainement Garp, ne savent que Bruno est mort. Et abuelo a formé ma mère et tio Javier. Tu crois qu'il leur a laissé une adresse où le joindre quand il est parti ? Maintenant, laisse-moi demander ceci… que… non, j'ai rien dit, je viens de me rappeler que son fruit a repris du service.

- Non, vas-y. Il existe des techniques pour retirer un akuma no mi d'une personne, informa Kali. Je l'ai vu… à l'époque, avant tout… ça.

Avant qu'elle ne doive fuir, donc.

- Et comme Bruno a littéralement disparu, rien ne dit qu'il n'est pas tombé sur ma caste ou des gens avec un savoir semblable pour renoncer à cet akuma no mi, continua la zoan. Tu as une idée qui nécessite qu'on le croie vivant, alors, en combinant tes illusions et l'existence de moyen pour se débarrasser d'un don, l'obstacle est balayé. Continue donc.

La journaliste regarda l'elfe en clignant des yeux avant de lui attraper le visage et lui coller un baiser bruyant sur la tempe.

- Qu'est-ce qu'on ferait sans toi ?

L'elfe se retrouva à rougir sous l'attention, avant que la yôkai revienne aux deux autres.

- Ceci étant fait, dîtes-moi, que peut faire un Marine droit dans ses bottes qui a dû quitter le service à cause d'une blessure grave ?

Carmen eut un rire, allumant alors la cigarette entre ses doigts en regardant du coin de l'œil Marina qui semblait réfléchir. Elle connaissait la réponse mais avait envie qu'une personne ouvre les yeux sur le plan qui se tenait à présent devant ses yeux.

- Je ne sais pas moi … pirate ? Ricana alors Carmen.

- Non. Il peut partir dans des postes du gouvernement ou de la justice qui n'implique pas un travail physique, comme avocat…

Marina s'arrêta à mi phrase et regarda alors avec de grand yeux Ace.

- Bruno, The Quiet One, est une des figures importante de la marine. Il a laissé une marque et on le respecte.

Carmen applaudit nonchalamment.

- Bravo. Tu as le droit à un cookie… Mince, il n'y en a plus en fait. J'espère que oncle M en ramène, dans sa vendetta.

- Il a une Vivre Card ? Se renseigna Ann. Parce que j'ai eu ma mère en ligne, et outre la mettre au parfum pour le plan qu'on vient de monter à l'arrache, j'ai une autre raison de nous faire redescendre en South Blue.

Carmen hocha la tête. Elle avait dû en faire une pour le coup lorsqu'elle était partie seule. Pour rassurer certain. Ace sortit alors les dossiers qui étaient dans le coffre du nid.

- Ceci, c'est l'enquête qui a mené à mon tout premier article. Mon frère Sabo m'a aidé dessus.

Elle ouvrit le second dossier sur les accusations de trafics contre Aarch.

- Ceci, c'est ce qu'on reprochait à Aarch.

Elle montra le nom des deux officiers qui avaient fait « l'enquête » avant de montrer deux autres documents sur les premières notes.

- Et on retrouve ces mêmes noms dans les copies qu'on a fait à l'époque des preuves du trafics. Jusque-là, on me suit ?

- Parfaitement. et je peux ajouter que l'un des deux a attaqué, par le passé, le navire de Fisher Tiger pour tenter de récupérer les esclaves parmi les membres de l'équipage du Soleil. … Ils ont décidé de recommencer leur trafic, c'est ça ? Si t'en est qu'ils l'avaient arrêté un jour.

Carmen laissa un petit nuage de fumer sortir d'entre ses lèvres. Marina hocha la tête, marmonnant que les gens avaient des pots de sauce devant les yeux. Et des crétins au pouvoirs avide d'argent.

- Ma mère m'a appelé ce matin. Outre son discours de mère poule habituelle, elle m'a appris que le trafic avait repris, si je lis entre les lignes. Et cette fois, ces messieurs y sont totalement impliqués et ne dirige pas les choses à distances. Je demande donc un vote. Qui pense qu'on devrait aller jusqu'en South Blue ? Ne serait-ce que pour détourner un zoan mythique vindicatif d'un des rares marines qui fait correctement son job.

- Je vote pour, dit Carmen en levant ses doigts.

- Doit avoir des coins magnifique à voir dans South Blue, continua Marina. J'en suis ! Je dois voir de nouveau lieu. Et puis, je suis contre l'esclavage.

Kali leva la main sans hésitation. Normal, elle avait été traitée comme une esclave avant. Ace sembla avoir une discussion avec un des morts avant de soupirer en rangeant ses affaires.

- Comme si tu allais t'y opposer abuelo, marmonna la D. en rangeant ses documents. J'avertis Jonathan qu'il vende pas la mort de Bruno. Sinon, on a tout le plan qui tombe à l'eau. Mais ça devrait être drôle de chercher à semer un commandant de Shirohige !

Elle enfonça correctement sa casquette sur son crâne avant de se tourner avec un sourire malicieux vers Marina.

- Si je croise ton grand amour, tu veux que je lui transmette un message de ta part ?

Carmen regarda la couleur carmin qui avait l'air presque lumineuse sur le visage de Marina. C'était un spectacle très amusant et de toute beauté.

- C'est pas mon grand amour ! Réussit elle à dire en tentant de lutter contre la rougeur.

- Tout comme Carmen n'a pas de crush pour mon bon ami Kemuri-chan...

Et Ann se tourna vers la médecin en question avec le même sourire alors que celle-ci fumait tranquillement sans réellement réagir.

- Si tu vas lui dire au revoir, tu veux bien lui apporter une bouteille que j'avais pris pour lui ? Et saluer pour moi Tashigi-chan ?

- Ace, mon cœur.

Carmen glissa alors les doigts sous le cou de la zoan, un sourire charmeur sur le visage.

- Tu es si adorable, mon petit Neko, avec tes attentions. Je devrais dire à Marco de prendre grandement attention à toi. Avec délicatesse et fermeté, non ? Te ravager sans aucun scrupule au point que même les morts sortiraient de leur tombe pour faire arrêter tes cris.

Le sourire sanglant donnait une toute autre connotation à ce que venait de dire la médecin.

- Mais, soit gentille, laisse-moi décider du rythme avec les hommes ou femmes qui me plaisent, Capish ?

- Meh. J'irais lui dire au revoir pour toi, alors. Et confidence pour confidence.

Ann rendit la caresse à Carmen en se rapprochant d'elle presque pour l'embrasser.

- Ton oncle a déjà commencé à me ravager comme tu dis. Alors, il n'a pas besoin de tes conseils pour ça.

- Calmes-toi, la yôkai, on veut pas savoir, rappela à l'ordre Kali.

- Navrée.

Carmen s'appuya un peu plus, léchant alors le bout du nez de Ann qui s'était un peu trop approcher.

- Je dirais plutôt, pour mon oncle, qu'il a juste mis l'eau à la bouche.

Kali donna un coup à la médecin qui s'écarta, levant les mains en indiquant qu'elle arrêtait. Et puis, il y avait pire. Thatch pourrait être littéralement pire avec d'autres. Ann termina de ranger ses affaires. Carmen écrasa la cigarette dans un petit cendrier avant de fixer Marina.

- Néanmoins, je vais t'accompagner, Ann, pour aller saluer une nouvelle fois le capitaine. Et puis, j'ai son numéro. Mais, Marina. Un petit conseil. Si tu vis sur la Grand Line, il ne faut pas vivre sur des regrets. Donc… si tu n'as jamais montré que tu étais intéressée par ton Kaku. Tu devrais lui faire savoir.

- … Quoi ?

- Soit lui dire, soit lui parler. Et puis, Ann pourrait être ton backup au besoin. Qu'en penses-tu Ann ?

- Ça me va parfaitement. Et je suis à mille pour cent derrière les idées que j'entends.

- Rentrez pas trop tard, recommanda Kali d'un air désintéressé.

Carmen eut un sourire très vicieux en regardant Marina qui, avala de travers mais hocha la tête.

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Marina tremblait, appuyée contre l'angle de la rue. Elle prit son courage, voyant alors sur le toit, Ann, qui attendait. Elle avala sa peur et sortit, entendant une voix d'une personne rigoler avec quelqu'un d'autres. Il y avait Paulie qui pestait contre on ne sait quoi alors que Kaku riait à côté.

Carmen avait bien dit au revoir au capitaine d'une façon très étrange. Elle lui avait volé l'un de ses cigares en déposant sur sa joue un baiser en le remerciant à nouveau et qu'elle attendrait le verre avec impatience à Loguetown lorsqu'elle y passerait avant de partir. La rougeur avait été excellente sur le visage du Marine. Carmen avait eu un sourire assez satisfait de la réaction, glissant alors le cigare entre ses lèvres juste avant de disparaître. Et, l'objet entre les lèvres, elle remarqua que le marine était encore plus fumant. Elle allait définitivement réussir à faire faire de la fumée rose au logia.

Mais, Marina était timide. On remercie des années à se faire casser pour le moindre avis ou autre chose par les tuteurs. Cependant, Ann lui avait dit de se laisser porter par son envie. D'un côté, elle ne voulait pas de réponse, mais elle souhaitait en avoir une.

Elle tira la capuche sur sa tête et marcha vers les deux. Elle fit semblant de perdre l'équilibre pour que Kaku la rattrape par réflexe. Elle se tint à son bras, un instant pour qu'il voit son visage. Le blond pesta à côté mais Kaku la reconnut.

- Mari… ?

Elle déposa les lèvres sur les siennes avant de se redresser et sauter dans les hauteurs rapidement pour rejoindre Ann. De son côté, Kaku ne bougeait absolument plus. La jeune nièce de Akainu attrapa Ann, plus rouge qu'une tomate.

- Y doit avoir compris le message. On se barre ?

- Vu sa tête, il a dû aimer le message. Allez, accroches-toi.

Ann prit sa forme animale et eut un geste du museau pour inviter Marina à monter sur son dos. Ceci fait, le félin décolla à toute vitesse.

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Le passage de la Calm Belt avait été assez rapide, malgré les dangers de celle-ci. Après tout, le calypso avait beaucoup de secret. Même Carmen n'en savait pas l'ensemble.

Et puis, avec deux personnes capables de créer un vent dans le lieu où pas un souffle ne se trouvait était pratique. Entre Carmen et Kali, le passage avait été rapide. Et, alors qu'elles étaient concentrés à les faire avancer, Marina et Ann se chargeaient du reste.

Donc, ce fut à la fin de la semaine qu'elles arrivèrent enfin dans le South Blue. Et le matin avait été assez tranquille puisqu'elles étaient toutes en pyjama encore. Ann était actuellement dans le nid à travailler, puisqu'elle ne mangeait toujours pas de petit déjeuner. Carmen, pour sa part, appréciait ce moment de calme, dans le kimono bleu nuit qu'elle portait. Marina avait passé une part de la nuit à écrire avant d'aller se coucher. Elle était celle la moins réveillée avec son t-shirt trop grand et son short.

Kali portait le pantalon de jogging d'Ace et terminait son bol lorsqu'on entendit Iro, qui était dehors, miauler. Elle alla voir ce qu'il se passait alors que Carmen terminait de manger ses céréales. La jeune elfe revint à cet instant, impassible, comme toujours.

- Vaut mieux que tu sortes, Carmen.

La médecin soupira, redressant juste un peu sa manche qui tombait. Elle se leva et monta sur le pont pour regarder alors ce qu'il se passait. Son haki la prévint alors de l'arrivée imminente. Elle attrapa son nez.

- Je suis pas assez réveillée pour ça. Bordel.

Elle tourna la tête vers la lueur bleue qui terminait de faire son chemin jusqu'au Trimaran. Surtout que la personne se changea juste en face d'elle avec l'air passablement énervé. La seule consolation de la médecin, c'est que la colère s'était un peu apaisé durant le voyage. Enfin, c'était une hypothèse.

- Ohayo Marco.

- Rhyddid Carmen Aelirenn !

Et il commençait avec tout les prénoms. Elle était rendue en fait. Il nota alors ce qu'elle portait et grogna en serrant son nez.

- Arrange ce kimono ou enfile quelque chose d'autre, Izou ferait une attaque s'il te voyait comme ça et je pense que ton père aurait apprécié autant que moi de te voir dans une tenue pareille !

Carmen tira juste assez le kimono pour ne pas « choquer » plus son oncle, sachant qu'il se balade avec la chemise ouverte.

- Dis celui qui se balade avec une chemise ouverte toute l'année, rétorqua la médecin. Bonjour Marco. Comment vas-tu ? Que me vaut le plaisir de ta visite ?

- Essaye sur un autre ton. Mais, mon point reste. Et si ça avait été quelqu'un d'autres ?

- Et bien il serait mort avec une belle vue, grogna Carmen. On est là pour discuter de mes habitudes de vêtement de nuit ou d'autre chose ?

Le duel de regard continua un petit temps avant que Marco ne se mette en face de la médecin qu'il avait quand même élevé.

- Tu as une explication pour laquelle on te retrouve dans les bras d'un marine en direct sur le SEKEI ?

- Je vais redire ce que j'ai dit à Thatch qui m'a réveillé. C'était soit les larmes, soit le meurtre. J'aime ma vie sans prime et mon esprit a préféré apprécier les mots simples d'un soldat. Ça te va comme explication ?

Marco la regarda un instant plus ou moins long avant de pousser un soupir et écarter les bras. Elle eut un sourire, acceptant le câlin avec joie. Elle se sentait toujours autant en sécurité dans les bras de son père d'adoption, même si elle l'appelait oncle.

- Fais juste attention et tu sais qui appeler s'il y a un souci.

- Je te promets d'être prudente.

Il s'écarta avant de regarder la cabine et se tourner vers Carmen.

- J'ai néanmoins une seconde personne à voir.

- Je te laisse avec ta copine. Je vais m'habiller.

Elle rentra à nouveau, passant à côté de Ann en lui donnant un petit coup sur l'épaule.

- T'as de la visite.

Elle nota que les queues s'étaient dressées et Ann regarda l'entrée de la chambre avant de dire.

- D'accord, je me change rapidement.

- Nope. Je me change. Tu lui dis bonjour.

La logia usa alors de son pouvoir pour faire voler en douceur le Zoan jusqu'à la sortie.

- J'en ai pas pour des lustres. Il a à te parler en plus.

Et elle ferma la porte ensuite pour se changer. Elle attrapa le jean ainsi que les sous-vêtements pour terminer par la chemise ainsi qu'attacher ses cheveux. Elle revint vers la porte après plusieurs minutes pour sortir.

Elle trouva alors son oncle faire une menace contre l'amiral. Les deux ne la remarquèrent même pas elle passa alors, pour rejoindre Marina qui avait décidé de se faufiler sur le pont pour qu'elles sortent de la Calm Belt et continue vers Baterilla. Elle dit néanmoins, depuis le pont.

- La salle de Bain est libre !

Marina se tourna vers elle, triturant le cordage.

- Euh … je vais pas avoir d'ennuis, non ?

- Pour ?

- Bah… tu sais ? … l'oncle tache fumante que j'ai ?

- T'inquiète. Il n'y a pas trop de danger. Et puis, c'est plus polie de se présenter.

Elle poussa la nouvelle membre jusqu'à son oncle qui regardait la salle de bain fermée.

- T'es atteint, Marco-jii-chan.

Un sourire amusé passa sur les lèvres de Marco qui regarda la nouvelle venue. Celle-ci se dressa comme une soldate sur le point de se faire inspecter par quelqu'un ou un officier supérieur. La tension était à son comble, semblerait-il.

- Marco, je te présente notre nouveau membre d'équipage, recrutée à Shabondy par Fugue. La peluche qui renifle depuis le dessous de la table est son chien, Strike.

Il était vrai que la grosse bestiole reniflait la jambe de Marco, découvrant la nouvelle personne à bord. Marina fit une révérence alors, plus tendue qu'une corde de piano.

- Enchantée ! Je suis Sakazuki Marina …

Elle mit les mains devant sa bouche. Carmen ricana.

- Comme tu vois, elle fuit son oncle.

- Ça explique alors la chasse à l'oie sauvage qu'il nous fait, le chien rouge. Enchanté mademoiselle. Marco dit le phénix, yoi.

Celle-ci marmonna un salut, se planquant à moitié derrière Carmen. Et celle-ci soupira. Elle n'était pas le bouclier absolu pour l'ensemble.

Kali servit à cet instant les cafés sur la table de la cuisine, ayant ranger l'ensemble du déjeuner pendant que chacun était occupé à quelque chose. Carmen pointa la table pour qu'ils attendent Ann. Mais, il y allait avoir une autre question. Combien de temps Marco allait rester en fait. Surtout qu'elles se dirigeaient vers Baterilla.

Ann sortit avec sa tenue mauve de journaliste et s'assit sur le meuble, tel le chat qu'elle était.

- Bon, tu as décidé de déserter ton équipage pour venir nous surveiller, ou tu veux juste t'assurer qu'on va bien ?

- Je suis partit avec la bénédiction d'Oyaji, yoi, sourit avec amusement le blond après avoir remercié Kali pour le service du café. Puisqu'il est clair que vous êtes toutes prêtes à faire des conneries pour arriver à votre but, il serait bien qu'un adulte responsable soit là pour vous surveiller.

Adulte responsable ? Il voulait un coup en fait.

- Oh, ça sera une si belle rencontre… dit narquoisement Kali.

Carmen décida néanmoins de faire savoir son mécontentement contre son oncle. Marco se retrouva avec une frappe invisible sur le coin du crâne.

- Je désapprécie le terme : « Adulte responsable ». Si nous partons sur ce terrain oh combien glissant, dois-je commencer la liste des activités des « Adultes » du Moby Dick ?

Mais bon, la vengeance allait être servie assez vite. Une femme munie d'une poêle à frire attendait leur venue. Ça allait être amusant, la rencontre.

- Je n'ai jamais dit que j'étais un adulte responsable, je n'ai fait que rapporter les paroles d'Oyaji. Veux-tu tant lui faire de la peine, à son âge, en lui disant que son bras-droit assume qu'il n'est pas le plus responsable du lot ?

- Tu veux la réponse franche ? La réponse de Noël ou celle du panthéon des Braves ?

- Pas que je vois de soucis à ce que tu restes, même si l'idée qu'on me prenne pour une gosse sans défense me hérisse le poil, dit délicatement la yôkai en jouant nerveusement avec la tête de sa hache. Je vois néanmoins un problème. On va à Baterilla.

- Ce qui implique rencontrer belle-maman et comme Rouge-san aime le dire, Gol D. Roger ne lui a pas donné un enfant juste parce qu'elle avait de jolies jambes, sourit avec amusement Kali.

On entendit un étouffement et tout le monde se tourna vers Marina qui venait de tousser son café. Elle regarda alors l'ensemble, tentant de dire quelque chose de compréhensible. Carmen soupira et leva la main, faisant alors le geste de suivre sa respiration. Marina suivit puis se calma plus rapidement. À force de faire des découvertes douteuses avec elles, la jeune fille allait s'habituer. Elle regarda les autres, pinçant ses lèvres.

- Désolée… j'ai paniqué.

- Et pourquoi donc ?

- … si mon oncle apprend ça, il va tenter de … bruler quelqu'un parce qu'il a du sang de pirate. Et, on ne mérite pas des brûlés pour les crimes de nos anciens ? Parce que si c'était le cas ? Je devrais finir à l'échafaud pour tous les crimes de guerres de Akainu, non ?

Carmen soupira et donna juste une légère tape à l'arrière du crâne de Marina.

- On ne brûle personne. Et ton oncle est un salaud mais tu ne l'es absolument pas. Point barre.

- En laissant le sujet des bûchers inutiles de côté, puis-je savoir, outre un désir de revoir la famille, la raison de votre retour en South Blue, yoi ? Demanda le commandant en reposant sa tasse.

- Ma mère m'a appelé le jour après l'incident de Water Seven, expliqua Ann. Elle m'a pas dit grand-chose d'intéressant jusqu'à la fin de notre conversation, où elle m'a rappelé mon premier article. Et deux noms d'officiers de la Marine. Cela a fait clic dans mon esprit et je me suis rappelée que les deux officiers qui avaient accusés le vice-amiral Aarch de tremper dans le trafic d'êtres humains, étaient les mêmes qui se chargeaient de couvrir celui sur lequel j'avais trébuché avec mon frère, quand on a quitté Baterilla il y a deux ans. Ils ont apparemment décidé d'être discret quelques temps avant de reprendre du service. Soit, ils ont fait une erreur, soit, ils se sont déplacés en personne, parce que cette fois, ma mère les a repérés alors que ce n'était pas le cas la première fois.

Marco serra la mâchoire un instant avant de hocher la tête. Et il était normal avec son passé. Carmen garda un visage stoïque mais son attention resta vers son oncle. Lui, et d'autres de l'équipage, avaient souffert entre les mains des esclavagistes.

- Raison de plus de vous garder à l'œil. Je ne voudrais pas que vous vous retrouviez vendus en esclave, leur dit-il.

Carmen approcha la main mais Ace se glissa derrière Marco, glissant ses bras autour de ses épaules en douceur. La tension commença doucement mais sûrement à se dissiper rien qu'avec la présence de Ann. La médecin eut un léger sourire. Son amie ne savait pas à quel point ce qu'elle venait d'accomplir était incroyable. Surtout lorsque l'on connaissait l'histoire. Ils étaient faits pour se rencontrer en fait.

Coupant alors un peu plus la tension, elle frappa ses deux mains l'une contre l'autre avec un petit sourire.

- Après ces paroles sages, mon très cher oncle. Je pense que l'on va continuer notre route vers Baterilla. Mais, un détail avant que l'on ne continue. On a fait des changements pour le dortoir du Calypso… Et il faudra te loger pour la nuit. Tu comptes faire comment ?

Strike releva la tête, fixant Marco alors. Le chien aussi n'avait pas le droit de venir dans le nid puisque Ace n'aimait pas les animaux canins.

Le Phénix jeta un œil vers le nid et haussa un sourcil.

- Eh bien… c'est… radical.

C'était le terme, mais bien plus conviviale et agréable en fait.

- Bah t'as toujours la couche de la cuisine, je la prendrais au besoin, si je ne me perche pas sur une chaise, yoi.

Strike aboya, posant ses pattes sur la jambe de Marco, bien content qu'il ait un camarade. Normal, le chien était plutôt très sociable en fait. Ace se pencha vers le chien, menaçant. Strike décida que la meilleure réponse fut de lécher le visage du Yokai.

Sans Marco, le chien allait s'en prendre une nouvelle. À force, si Ace continuait à frapper Strike, celui-ci deviendrait agressif. Même Iro s'était habitué à la boule de poils. Carmen avait retrouvé la panthère sur le dos du chien pour dormir contre une bouillote poilu. Après avoir caressé la tête, le phénix fit juste un signe, comme si c'était Stefan, pour lui ordonner de descendre.


South Blue, Nous voilà ! Merci de la lecture et n'oubliez pas de laisser une reviews.