Bonjour tout le monde. Bienvenue sur la Grande Line avec nos chères amies du Calypso se préparant à mettre de nouvelles personnes dans les ennuis.
One piece appartient à notre maitre Oda et les Ocs sont de ma création ou celle de Zia.
Je rappelle que cette histoire est écrite conjointement avec celle de Ziamela : C'était Ace pour le Sekai. Il faut absolument que vous la lisiez.
Bonne lecture et laisser une petite review.
(Ce matin, il y a eu une petite erreur. Note pour plus tard. Ne corrigez pas deux chapitres en même temps.)
Chapitre 23
Marco était parti du Moby Dick un peu rapidement. Il n'avait pas prévu vraiment beaucoup (voir aucun) vêtements. Sans oublier qu'il se retrouvait à devoir dormir sur la couche, avec comme oreiller, un chien gigantesque.
Donc, le phénix profita de son portefeuille et d'un arrêt à Tijuana pour acheter des vêtements discrets. Un commandant de l'empereur des mers sur South Blue ferait soulever des questions.
Carmen profita de l'arrêt à Tijuana pour aller à l'hôpital local pour donner un coup de main. Ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas pu exercer son métier autrement qu'en préparant des médicaments et autres. Sans oublier qu'elle avait besoin de faire un contact avec son réseau d'hôpitaux et voir à l'étendre à South Blue. Chaque hôpital qu'elle avait créé avec l'argent sale communiquait les uns avec les autres. Un réseau de médecins qui n'avait pas la censure du gouvernement. Une maladie incurable dans un pays, pouvait ne pas l'être dans l'autre. L'affaire du Saturnisme en était la preuve.
Elle pouvait se « vanter » d'être à la tête d'un énorme réseau de médecins, infirmiers et pharmaciens entre la Grand Line, North Blue et East Blue. Mais bon, c'était un secret qu'elle gardait bien. Elle en parlerait un jour à Ace si cela l'intéressait. Elle l'avait créé simplement pour ne plus avoir une censure des informations. La santé et l'accès au soin devait être un droit, et non un privilège. Kureha et Marco avaient été une source d'inspiration sur la question. Et elle était la fille de son père.
Un des échos qui revenait le plus, c'était la présence de la Marine de façon plus présente. On parlait, depuis l'article de Ace à Water Seven, que la marine était bien plus présente.
Mais aussi, on recherchait une personne disparue.
Deux problèmes pour beaucoup de personnes. Marina ne devrait pas quitter le navire, pour l'instant, jusqu'à ce qu'ils soient à Baterilla. Mais, il y avait aussi, certainement, la tentative de faire taire Ace en faisant pression dut l'île des Portgas. C'était tout sauf une bonne idée.
La sainte poêle à frire allait peut-être frapper.
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Carmen s'assit dans le nid, notant alors l'absence d'Ace. Elle tint son crâne, maudissant la migraine qu'elle avait. Elle se redressa, cherchant leur camarade avant de noter la tache de sang sur le sol, mais surtout, les bruits discrets du chien. Donc, l'aboiement dans ses rêves n'était pas un rêve. Strike avait appelé.
Elle se dirigea vers la douche mais sentit Marco avec Ace. Elle frotta sa tête, reprenant alors la route vers la pharmacie pour préparer de quoi s'occuper de sa migraine ainsi que, peut-être, les griffures d'Ace. Bien que Marco pouvait très bien avoir user de ses flammes pour le soigner.
Le journaliste avait dû se faire le plus discret possible pour ne pas les réveiller, comme d'habitude. Ace devrait les laisser l'aider. Bien qu'avec son mal de crâne du soir d'avant, il n'avait certainement pas voulu la déranger.
Elle termina de préparer un thé et autre chose pour aider Ace avant de se mettre à côté de la porte de la salle de bain et donner deux coups contre.
- Oy. Ça va ? Besoin de quelque chose ? J'ai préparé un truc pour toi, Ace. Ça devrait un peu soulager.
- Retournez-vous coucher, je gère ici, rassura le blond.
Carmen grogna avant de boire sa propre mixture puis revint dans le nid. Elle allait avoir dû mal à se rendormir. Kali vint se mettre à côté d'elle après avoir sorti, pour aider, des choses du placard. Marina arriva ensuite, laissant sa place à Marco et Ace pour la fin de la nuit. La médecin tira le coussin pour le mettre sur sa tête et disparaître dans le nid, à moitié en train de tenir Kali comme une peluche plein de plume.
Néanmoins, elle sentait que la « surveillance » allait être étrange avec les deux ensembles sur le pont.
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La migraine de Carmen s'était calmée avec les bons médicaments. Comme quoi, même en étant Logia, on pouvait avoir un coup de froid. Ou, peut-être, elle devait arrêter, comme lui disait Marco, de porter des bracelets en granit marin. Ça éviterait ce genre de chose. Ce qui fait que les deux bracelets se trouvaient dans le tiroir de la cuisine, pour les cas d'urgence réellement.
Cependant, plus on approchait de Baterilla, plus on entendait des sons de combats, de canons et des cris de guerres dans l'océan. Il y avait l'odeur âcre de la poudre dans l'air.
Ace usa du Silbo pour avoir des informations. Et le retour fit faire un volteface du D. vers celui qui tenait la barre. C'est-à-dire, elle.
- Faut faire le tour, la Marine affronte l'équipage de la Araña devant le port. On fonce droit sur le combat. On va se retrouver entre deux feux, leur traduisit Ace.
Carmen regarda son oncle un instant avec les deux autres derrières elle, alors qu'elle tenait la barre du navire. Et comme on dit, c'est le capitaine du navire qui décide.
- C'est un peu tard, on les voit, donc, il doit y avoir une chance qu'ils nous aient vu, pointa Kali qui avait les mains en lisière pour ne pas être aveuglé par le soleil montant.
- Joie, soupira Carmen.
On pouvait entrapercevoir au large, un immense navire de la marine. Et il y avait une frégate bien plus petite à son pied qui tenait le combat malgré sa taille. Comme quoi, plus on est gros ne veut pas dire qu'on est le plus puissant. Lorsque l'on ne connait pas les eaux, on peut facilement être pris en grippe avec plus petit que soit.
- Marina, il y a les canons de précision à l'avant du trimaran. Au cas où, mets-y toi pour riposter. Je ne tiens pas à ce que le Calypso soit couler. J'y tiens.
La concernée se dirigea vers les canons en question, ajustant alors sa position pour faire un maximum de dégâts avec un seul tir. Elle avait les jumelles entre les mains pour viser et juger la distance pour l'angle.
En plus, si le calypso coulait, il y avait pas mal d'utilisateur d'Akuma no mi à bord. Ce qui voulait dire qu'ils allaient finir à l'eau à un moment. Et même si ils volaient, pour certains, ils seraient des cibles dans les cieux.
Marco couvrit le haut de son visage ainsi que cacher sa marque pour ne pas avoir des soucis avec la marine. Ils étaient la discrètement.
- Carmen, appela Kali. Décale-toi de quatre pas sur la gauche. Ace, appelle Iro.
La médecin cligna des yeux et fit ce qui était demandé. C'était peut-être un tir de canon qui allait passer trop proche, éventuellement ? Mais, elle avait appris à suivre les conseils des prédictions de Kali à force.
Son haki lui dit alors de lever la tête. Quelque chose frappa alors le pont, secouant l'ensemble du navire. Carmen regarda la barre qui venait de se faire arracher par le projectile. Elle aurait pu être dans le passage. Mais, la médecin regarda la barre qui avait été brisée en morceau avec une personne dessus qui redressa la tête, tenant son chapeau.
Mais Carmen ne voyait que les morceaux de bois en miette sur le pont. Le navire de ses parent. Un navire qui lui appartenait et qu'elle aimait particulièrement. Les cheveux flottèrent dangereusement. Marco jura, en voyant les yeux mauves se mettre à luire bien trop dangereusement.
Cependant, c'était Luffy, le petit frère de Ace. Mais là, elle allait certainement le tuer. Le tuer dans d'atroce souffrance pour avoir brisé son navire. Le plus jeune se tourna vers son aîné, ignorant la médecin derrière, qui avait à présent les cheveux presque aussi gris que la tempête qui se préparait, alors, s'exclamant.
- Lance-moi ! Faut que j'y retourne !
- Luffy… je m'assurerais de t'enterrer à côté de mon vieux, dit d'un ton blasé Ace à son jeune frère.
La main couverte de Haki attrapa l'arrière du crâne du D et l'enfonça alors dans le pont violemment, l'assommant certainement ou brisant des os en caoutchouc si c'était possible. Avant que Marco ne puisse l'intercepter, il n'y avait plus personne sur le pont. Elle était déjà filant sur la surface de l'océan en direction du navire de la marine. Elle avait à évacuer le surplus de colère avant qu'elle ne tue Luffy et danse sur sa tombe.
L'impact du Logia contre le navire de la marine secoua l'ensemble du bâtiment. On put voir du ciel descendre le typhon de vents violent qui souleva le navire, le secouant alors au point de briser les planches. Le second navire fut poussé loin par un second courant d'air.
- Qu'est-ce qu'il se passe ? Hurla un des marines. Ils ont fui ?
Mais avant qu'ils ne puissent repérer la Logia, le navire se retrouva retourner sur l'océan. Et Carmen tourna la tête vers la petite frégate avec les gens dessus qui clignaient des yeux.
Elle tiquait littéralement de rage, sur la coque du navire. Elle prit une longue respiration avant de revenir sur le Calypso et approcha de Luffy.
- Je crois que tu as quelque chose à dire, Monkey D. Luffy. Et réfléchis bien.
Et Luffy eut un instinct de survie puisqu'il se mit à genoux, en dogeza, devant elle.
- Je suis extrêmement désolé pour les dégâts ! Je les réparerai ! Tu as ma parole ! Pitié me tue pas !
La médecin pesa le pour et le contre avant de regarder le plus jeune.
- Je passerais l'éponge si tu réunis tous les morceaux brisés.
- ¡Sí señorita !
Et sans poser plus de question, il commença à arpenter le pont pour ramasser tout les débris. Carmen travaillait encore pour rester calme et ne pas hurler de colère. Il faut dire que la barre avait une particularité, il y avait une gravure de ses parents dessus. Marco pointa alors silencieusement Luffy à Ace qui soupira.
- Mhmh. C'est mon tout petit-frère qui a dû sécher les cours pour s'être retrouvé en plein combat, n'est-ce pas ?
Le concerné était à présent tendu dangereusement. Rouge allait être ravie. Marina, pour sa part, regarda Luffy étrangement.
- Il a survécu comment à ça ? Parce que, d'accord, s'il est apparenté à l'autre timbrer aux crackers, mais là. Il aurait pu mourir dans d'autres circonstances.
- Paramecia Caoutchouc, siffla Carmen. Un homme élastique intenable.
- Oohh. Ça explique.
Marco se baissa pour ramasser un morceau et le tendit alors à Luffy qui le remercia avec un sourire. Cependant, le sourire fut remplacé par une moue perplexe. Carmen se chargeait de passer actuellement en barre manuel. Ce qui voulait dire, mettre le système d'une barre à l'arrière du navire pour diriger le gouvernail puisque la barre était en morceau à présent. Retrouver les objets allait être le plus long.
- Z'êtes qui, ossan ?
- Luffy, la politesse, ça te parle ? Gronda Ace alors que ses oreilles se couchaient sur son crâne et qu'Iro reniflait quelque chose dans les débris.
- Je suis Marco, des Shirohige et… commença le blond.
Les yeux de l'adolescent s'arrondirent et il se mit à caqueter machiavéliquement. Ace sentit de la sueur froide dans sa nuque. Son frère avait une mauvaise idée derrière le crâne. Ou il savait quelque chose que son aîné ignorait.
- Tía va pas s'en faire sur le fait que j'ai séché la classe pour traîner avec Pedro ! Elle sera trop occupée à te faire creuser la tombe de ton petit-copain ! Le vieux a appelé, donc, il peut plus fuir, ton mec vogue droit vers la mort !
Luffy ramena par la suite, un rire machiavélique en direction de son ainé. Cependant, en posant les objets dans les mains de la médecin, celle-ci regarda quelque chose.
- … Luffy.
La colère avait été séchée sur place.
- J'ai oublié un morceau ? Demanda avec inquiétude l'adolescent.
- Tu veux que je le noie ? Proposa Ace.
Carmen tira alors ce qui avait été le centre de la barre, L'emblème des Rhyddid gravé dessus. seulement, les morceaux tombèrent autour de la structure de bois, faisant apparaître un Log Pose devant les yeux de la plus vieille. Un nom était marqué dessus : L'île des Tempêtes.
Carmen redressa la tête sur Luffy, encore choquée. Elle ne savait pas quoi penser. Cependant, elle attrapa l'adolescent pour le coincer dans un câlin. Mais elle le regarda avec le même air encore un peu en colère.
- Ça veut pas dire que je te pardonne de suite. Mais… Marco. Regarde !
Le pirate avait la bouche ouverte, légèrement tremblant. Il attrapa même l'objet avant de rire, frottant juste un instant la poussière de l'œil.
- T'aurais dû le dire… Crétin de peluche. « Le calypso est la clé ». J'aurais dû démonter ce navire.
- Même pas en rêve, grogna la médecin. Mais tu te rends comptes ? L'île des tempêtes. L'île des Rhyddid. L'île… du phare de mes souvenirs.
- C'est une destination, Yoi. Faudra prévenir Oyagi qu'on a enfin la destination.
Elle regarda les autres dont plusieurs ne comprenaient pas vraiment. Principalement Marina.
- Les Rhyddid avaient un lieu secret introuvable sur la Grand Line. L'île des tempêtes. Enfin, c'était une légende. Une des hypothèse était que c'était le seul lieu de tempête de la Calm Belt. D'autre, que jamais un Log pose ne pouvait y aller. Juste un lieu introuvable sur la Grand Line.
- Une île mystère ! S'exclama Luffy avec des yeux emplis d'étoile.
Et il se prit une taloche de la part de son frère.
- Toi, t'es à l'école. Alors, retire cette idée de ton crâne.
- Tu t'es barré alors que t'étais encore scolarisé, t'es mal placé pour me faire la morale ! Protesta le plus jeune.
- Scolarité obligatoire jusqu'à quinze ans et je continue les cours par correspondance. T'as quelque chose à redire, jeune homme ?
- Gnegnegne.
- On t'attendra ici ou au Cap Jumeau, le temps que tu fasses ton pèlerinage, informa Ace en retournant à Carmen.
Carmen réfléchit un instant. Y aller seule ? Voir ce lieu familiale et plein de secret ? Mais, d'un autre côté. Elle regarda la Log entre ses doigts.
- Étrangement, j'ai envie de la montrer à vous aussi. Tu m'as aidé, Ace, depuis un moment. Et Kali et Marina aussi. Alors, je veux qu'on y aille ensemble.
- …vraiment ? Demanda doucement Kali avec une émotion qu'elle cherchait à contenir.
Carmen hocha la tête, regardant le précieux log entre ses doigts. Puis, son regard se tourna vers Marco, demandant silencieusement si il viendrait aussi. Il eut un sourire.
- Je pense avoir aussi le droit de voir ça. On verra quand le faire entre vos petites affaires, yoi.
Il fallait néanmoins atteindre Baterilla avec un navire qui n'avait plus de barre pour diriger le gouvernail. Donc, Luffy avait, possiblement rendu très compliqué la manœuvre du Calypso.
- Oi, la logia et la prêtresse… si vous vouliez bien m'aider avec le vent, juste histoire de faire pas se crasher contre l'île ? Demanda le journaliste.
Carmen hocha la tête, commençant déjà à faire en sorte que le vent les pousse dans la bonne direction. Kali vint aider à son tour, afin de se laisser porter par le courant jusqu'à l'île.
- Pour ta barre, Carmen, tu pourrais demander au charpentier de bord du Demonio. C'est lui qui a fait le navire de Javier, il devrait te la remettre à neuf comme si rien ne s'était passé.
- Parfait. Tant qu'il y a quelque chose à sauver de ça.
Elle regarda les restes dans la caisse non loin sur le pont. Luffy n'avait pas à se faire remarquer et elle oublierait qu'il était responsable.
Le Calypso se glissa sur les flots en douceur jusqu'à la plage des Portgas, en dessous de l'Hacienda. King était celui qui se dressa en les voyant arriver. Et ce dernier décida de suite de faire ami-ami avec Strike et Marina qui en profita pour gratter derrière des oreilles du léopard des neiges.
- Un once ? C'est une réserve pour félidé cette île, yoi ? Demanda avec amusement Marco.
Le félin vint rencontrer le Zoan qui vint gratter sous le cou de ce dernier. Et la queue démontra à quel point le traitement était apprécié.
- Non. Juste des trafiquants d'animaux rares qui ont cru pouvoir avoir des trucs intéressants en attaquant notre île, raconta Ace. On a réussi à sauver quelques bestioles du tas. Le seul félin emblématique de la région, c'est le lynx pardelle et c'est mon frère Sabo qui en a adopté un.
On pouvait voir au loin le gros Patou courant avec le léopard comme si ils se connaissaient depuis longtemps.
- Et depuis cette attaque, tu te balades avec la hache d'incendie de l'école, rappela Luffy.
Son commentaire lui valut de se faire saisir par l'oreille.
- Toi, crois pas que je vais laisser passer ton coup d'école buissonnière.
Carmen et les autres récupérèrent l'ensemble des affaires dont elles auraient besoin. Marina tira un peu plus sa capuche sur la tête, légèrement inquiète. Elle restait la nièce de Akainu. Et c'était l'île de Javier la Araña. Ce qui voulait dire qu'elle était la dernière, peut-être, à pouvoir venir.
Ils montèrent rapidement pour rejoindre le début du domaine agricole où l'on avait déjà fait la récolte, à ce que voyait Carmen. Mais, la sensation que donné le lieu était toujours dérangeante.
Les bruits dans l'hacienda ainsi que les présences leur firent savoir que des personnes étaient aussi présentent. Et puisque Rouge semblait parfaitement bien, bougeant entre les personnes, ils s'agissaient d'alliés, peut-être.
Marina déglutit de plus en plus. Carmen tourna la tête vers la jeune fille qui serra encore plus le bord de sa sacoche pour ne pas craquer. Ace décida de les faire alors passer par l'entrée principale de l'hacienda. Ça permettrait à Marina d'être moins stressée si elle rencontrait l'équipage de Javier. Et avant que Luffy ne dise de bêtise, la main de la Yokai le bâillonna.
Bon, comment rendre la situation moins stressante pour leur jeune amie. Elle ignora Luffy qui toqua à la porte, plus préoccupée par Marina qui pourrait aussi bien décidé d'aller faire du camping sur la plage. La voix de Rouge résonna derrière la porte et vint ouvrir.
Celle-ci portait un flingue à la ceinture avec un chignon sur le haut de la tête fait à la va vite. Le point intéressant était qu'elle essuyait ses mains pour les sécher.
- Ace ! Depuis quand tu toques pour rentrer chez toi ! S'exclama Rouge. Et bonjour les filles ! Je suis heureuse de vous revoir !
- Bore Da, Rouge-san. Un plaisir de vous revoir aussi.
Carmen fit une révérence vers la femme avec un sourire. Celle-ci donna un regard en coin au plus jeune qui se raidit avant de revenir à la médecin. Le torchon fut jeté sur l'épaule et Carmen se retrouva embrassé affectueusement sur les deux joues. Puis, Rouge se tourna vers Kali, attrapant délicatement le visage avec sa main.
- Tu es devenue une ravissante demoiselle, Kali. Et je suis très heureuse de voir les progrès que tu as fait. Bon retour chez toi, à toi aussi.
Kali se retrouva à son tour dans l'étreinte.
Carmen nota néanmoins que Marina pinçait ses lèvres, jouant avec ses longues tresses qui descendaient jusqu'à sa taille. Elle avait attrapé une des bleus avec des perles dedans. Marco, de son coté, s'était mis au garde à vous face à Rouge lorsqu'elle tourna la tête vers eux. Ace décida de commencer les présentations par Marina en l'attrapant par les épaules. La pauvre allait faire un arrêt cardiaque, ou blanchir des cheveux par stress.
- Voici Marina. Une fugueuse qui aurait bien besoin des plans retors de la famille pour échapper à un chien enragé. Et je parle pas de son béhémoth poilu qui joue sur la plage avec King.
Et malheureusement, le pronostique de Carmen se révéla exact. Marina n'arrivait pas à parler de façon compréhensible. On pouvait la comprendre d'être paralysée par la peur. Kali et Marina avaient eu deux vies diamétralement opposées. Mais, elles portaient chacune des cicatrices très lourdes. Marina souffrait d'un très gros souci d'estime de soi, à force de se faire entendre dire qu'elle était une incapable ou juste bonne à marier. Cela depuis son enfance, Marina n'avait pas une très haute estime d'elle. Elle avait souffert de harcèlement à l'école pour être la nièce d'un haut officier de la marine. Elle n'avait pas eu le droit de faire grand-chose. Seul les livres avaient été son évasion. Elle avait créé un monde pour échapper à la réalité.
La phase de rébellion était là. Elle luttait, clairement. Elle voulait sortir de ce cocon de métal imposé. Il faudrait un temps pour qu'elle soit à l'aise autrement qu'avec un fusil entre les mains. C'était effrayant l'efficacité de ses tirs en fait.
- Je serai tentée de faire la blague, mais je doute que le premier commandant du concerné l'apprécie, rit Rouge. Tu es néanmoins décidé à me ramener tous les cas désespérés à la maison, nene. Encantada, Marina. Je suis Portgas D. Rouge. J'espère que tu as fait bon voyage.
Doucement, Rouge attrapa les mains de Marina toujours terrifiée pour ce qu'il pouvait ou ne pouvait pas se passer. L'esprit était vraiment dans des méandres assez inquiétante.
Celle-ci sursauta presque lorsqu'elle sentit les mains de la mère de Ace. Elle cligna des yeux puis fit une révérence, réussissant enfin à dire quelque chose de compréhensible.
- Bonjour madame. Enchantée de vous rencontrer. Je suis Marina et oui. Je ne me suis jamais senti aussi libre qu'à bord du Calypso. Merci de m'accueillir chez vous mais je suis désolée de n'avoir rien à vous offrir pour votre hospitalité.
C'était un progrès. Rouge pouvait se vanter de son charme en fait. Il était compliqué de lutter contre ce charisme naturel qui se glissait dans les défenses. L'expression « se méfier de l'eau qui dort » pouvait correspondre à la femme. Même si c'était impossible de se méfier d'elle. C'était le plus dangereux chez la mère Portgas.
- Tu n'as pas à t'en faire, Marina-chan, assura Rouge en revenant à la demoiselle. Non seulement les ami.e.s de mon enfant seront toujours les bienvenue chez moi, mais en plus, accueillir une auteur telle que toi est déjà quelque chose de sensationnelle. J'adore ce que tu fais.
La jeune femme cligna des yeux.
- Comment vous… ? Comment vous savez ?
- Cela fait cinq siècles que ma famille fait dans le commerce de l'information. Savoir qui me rend visite avant qu'ils ne soient là, c'est la moindre des choses, surtout quand les personnes en question gravitent autour de mon fils unique.
- Oh … donc… vous savez aussi pour… ? Demanda Marina avec les doigts qui présentaient derrière elle comme s'il y avait quelqu'un.
- Certainement, Marina. Et je ne pense pas que tu es à t'inquiéter pour ça, n'est-ce pas Rouge-san ? Je suis même sûre qu'elle t'aiderait à rendre la vie très compliqué à l'autre fou.
Un air froid tomba sur le visage de la femme si amicale.
- Cet homme a tué mon frère. Et on me demande si je veux rendre sa vie misérable ? Est-ce qu'il est vraiment nécessaire de me demander ? Bon, d'accord, c'était Javier qui était doué pour se faire passer pour n'importe qui, mais je suis très douée pour imiter les écritures et, mon frère et moi avons bien gardé de signaler aux autorités la mort de notre oncle Bruno.
Elle regarda son fils avec un sourire complice.
- Tu pensais à ça, aussi, nene ?
- Je suis un Portgas, se contenta de répondre le journaliste avec un bref sourire.
- Ceci étant fait…
Rouge commença à se tourner lentement vers Marco, avant de se faire saisir par le bras par son fils en panique.
- Luffy a séché les cours ! On l'a récupéré alors qu'il était éjecté du combat contre la Marine !
- Je sais. Pedro me l'a rapporté.
Nouvelle diversion réussit d'Ace pour éviter que l'ancienne ne se tourne vers le cas de Marco. Marina regarda avec un léger sourire vers Carmen, sifflant que c'était intéressant à voir la tentative.
- Luffy, l'équipage du Demonio a passé des années à chasser des passagers clandestins en la personne de ton frère et Amelia. Tu crois que toi, et ta discrétion d'éléphant, tu pouvais vraiment passer inaperçu ? Tu rattraperas ce week-end les cours que tu as loupé aujourd'hui, et tu peux faire une croix sur ton autorisation de sortie en mer avec la bande pour les vacances d'hiver.
- Sans compter qu'il a causé des destructions sur le Calypso, renchérit Ace en croisant les bras.
- Eh bien, les réparations, elles seront déduites de son argent de poche, poursuivi Rouge. File dans ta chambre.
Et, en grommelant, Luffy s'en retourna dans la maison. Néanmoins, Rouge se tourna à nouveau vers Ace avec un petit sourire puis, revint vers Marco avec machiavélisme. Carmen voudrait toujours avoir un oncle/père à la fin du séjour.
- Bien, maintenant qu'il n'y a plus rien pour te servir de diversion, je vais pouvoir gérer avec notre visiteur du Shin Sekai.
Carmen eut une deuxième personne qui pourrait tomber d'un arrêt cardiaque. Ace avait viré couleur cachet d'aspirine. Même les tâches de rousseurs avaient disparu du visage à la pâleur cadavérique que venait de prendre le journaliste en comprenant les mots de sa mère. Néanmoins, Marco ne sembla pas être trop déranger par ces derniers.
- Señora. Un plaisir de faire votre connaissance.
- J'ai fait du thé à l'hibiscus, vous en prendrez bien avec moi, n'est-ce pas ?
Carmen regarda les singeries de Ace derrière sa mère avant de se dire qu'elle irait bien dormir, la situation l'épuisait. surtout que Marco accepta. Elle devrait dire à Ace que la plupart voir même tout les poisons ne fonctionnait pas sur le phénix.
- Ace, cariño, montre une chambre à Marina. Ensuite, présente Leandro à Carmen pour la réparation.
Lorsque Rouge disparut dans la maison avec Marco, la médecin se tourna vers Ace, lui tapotant le dos.
- Je pense que ça va bien se passer. Bon… on pose les affaires ?
- Vous avez toujours vos chambres, les filles. Je vais voir laquelle ma mère a dû préparer pour Marina, après, on peut aller voir Leandro pour la barre du Calypso.
Carmen hocha la tête et se dirigea vers l'escalier pour monter aux chambres. Elle alla déposer ses affaires dans celle qu'elle occupait la dernière fois. Cependant, un petit cadeau se trouvait sur la table à côté du lit. La médecin eut un sourire jusqu'aux oreilles en voyant la plaquette de chocolat. Rien que cela lui redonna de l'énergie et lui donna envie de faire un tour dans la propriété. Bien que sa priorité était son navire.
Elle coupa un carreau avant de mordre dedans pour savourer le goût. C'était agréable, surtout avec les pointes de sel dedans et d'amandes. Elle sortit de sa chambre pour aller voir Kali. Et celle-ci avait une peluche comme cadeau.
C'était un loup adorable en peluche gris au ventre blanc.
- Alors ? Nouveau ajout à la collection ?
- Oui… Musha.
- On redescend attendre Ace et Marina ?
Kali hocha la tête, gardant la peluche avec elle.
Les deux redescendirent pour attendre en bas Ace et Marina. Néanmoins, Carmen avait eu le passage éclair de Luffy lui demandant alors de le faire venir à l'île mystérieuse. Carmen indiqua alors simplement au plus jeune que si il voulait venir, il attendra les dix-sept ans.
La tête que tira Luffy voulu tout dire sur la trahison qu'il ressentait.
Marina réapparut plus tard, clairement plus calme qu'avant. Par contre, il y avait un risque qu'elle se tende à nouveau face à l'équipage présent dans la demeure. Néanmoins, Kali lui siffla quelque chose et la jeune fille hocha la tête, prenant une grande respiration.
Les deux, même si opposée, semblait bien se compléter.
Il ne manquait plus qu'Ace et Marco ainsi que de voir pour les réparations du Calypso avant qu'ils ne s'attaquent à un nouveau gros poisson.
Et voilà pour aujourd'hui.
