Bonjour tout le monde. Nous revoilà pour le départ pour la Grande Line.

One piece appartient à notre maitre Oda et les Ocs sont de ma création ou celle de Zia.

Je rappelle que cette histoire est écrite conjointement avec celle de Ziamela : C'était Ace pour le Sekai. Il faut absolument que vous la lisiez.

Bonne lecture et laisser une petite review.


Chapitre 24

Carmen eut un sourire, regardant alors Marina qui hésitait à nouveau à rencontrer les pirates de Javier.

- Marina, je sais que tu as peur, mais je peux t'assurer que s'ils s'en prennent à toi, ce serait faire preuve d'hypocrisie, rassura Ace à l'adresse de la demoiselle en question. Donc, soit tu continues à te cacher comme ça, soit tu te montres et tu peux faire leur part de ton admiration pour eux.

Ace avait de quoi donner le sourire. Même si Luffy était celui qui récoltait l'ensemble des lauriers dans la catégorie Soleil humain plein de bonne humeur.

- Sans comptez que Carmen les a tout de même envoyés à la flotte, donc, elle risque plus elle que toi, pour le coup. Elle a envoyé un logia à l'eau, quand même.

Carmen se contenta d'allumer sa cigarette. Celui qui devait se sentir responsable était Luffy car il l'avait mis en rage. Ce n'était pas la première fois, ni se serait la dernière.

- Allons affronter les méchants pirates. Et au pire, il suffit de dire que ma mère prépare une paëlla pour les calmer, ricana Ace. Allez, je reste avec toi, tant que tu ne seras pas rassurée, ça te va ?

Et puis, on ne pouvait avoir peur à chaque fois de la réaction des gens. Soit, elle avait jeté des gens à l'eau. Elle aurait pu faire pire. Le vent, ça peut scier si la pression était bien appliquée. Elle poussa alors Marina avec un sourire.

- Tu as un chevalier servant. Et puis, Ace a raison. Je suis celle qui peut être attaquée sur place pour noyade organisée. Bon, allons y.

Elle rentra la première dans le patio alors que Marina prit une respiration derrière pour suivre, toujours quand même, à côté d'Ace.

Ils furent accueillis par la vision d'un équipage de pirate. Carmen regarda l'ensemble dont certains avaient été soignés. Cependant, un se détachait des autres avec la peau Albatre et les yeux rubis. Un albinos parmi les peaux ensoleillé de South Blue. La logia garda un visage de marbre alors qu'elle pouvait voir l'eau coulant sur le sol. Et surtout, il boudait. Il boudait comme un enfant en fait.

- T'as coulé comme une pierre, Pedro ?

Il devait avoir une blague dans le ton taquin d'Ace. Les pirates se tournèrent vers eux, réagissant à l'appel d'Ace.

- Anabela ? C'est toi... demanda l'un d'eux en s'étouffant à moitié.

Carmen joua avec la fumée de sa cigarette en réajustant son tricorne sur la tête. Elle avait rattaché ses cheveux derrière pour ne pas les avoir dans le visage. Le pirate qui avait posé la question, se retrouva avec un coup au cul de la part du fameux Pedro, l'albinos.

- Et toi, Ace, je vais te botter le train pour ce jeu de mot. Qui m'a envoyé à la flotte ? ¡¿QUIEN ?!

Carmen leva alors la main avec un sourire.

- Fi yw e ! Je pense que c'est moi. Enchantée, Rhyddid Carmen.

Elle gardait néanmoins encore, les traces de sa colère. Même si elle était maitrisée pour ne pas déclencher une tempête, elle restait assez marquée par les dégâts sur son navire. C'était son trésor. Sa maison aussi.

Si Pedro ne semblait pas impressionné, les autres membres de l'équipage applaudirent et sifflèrent la jeune médecin. Cela ne se stoppa que lorsque l'albinos leva la main pour faire le silence. La seconde se dressa pour déformer, sous son contrôle, la pierre de la fontaine. C'était une belle maîtrise pour un logia. Mais Carmen apprécia moins l'arrosage du monstre de pierre qu'était devenue la fontaine.

- Merci pour le bain. Et pour avoir épargné un combat plus dangereux et plus long à mon équipage.

La médecin grogna avant de simplement se "secouer" pour faire disparaître l'eau qu'elle avait pris comme si rien ne s'était passé. Elle tapota son menton, regardant alors la fontaine puis l'homme.

- Très jolie. Mais... Est-ce que la Signora Rouge apprécie la déformation de sa maison pour asperger ses invitées ? Et puis...

Elle souffla, retirant la fin de l'eau de l'homme pierre. Le vent chaud avait séché l'ensemble assez rapidement.

- Ne serait-ce pas mieux ainsi ?

- ¡PEDRO ! ¡Mi seulo, joder !

Carmen resta de marbre alors que Rouge traversait la distance pour arriver face à Pedro. Et celui-ci, de panique, remit la fontaine correctement et se mit au garde à vous. La mère d'Ace semblait similaire à une furie se préparant à dépecer une personne avec une cuillère rouillée. Enfin, c'était juste une image. Mais on pouvait voir l'ensemble des pirates déglutirent en voyant la femme.

- Maintenant que tu es sec, tu vas mettre cette serviette à laver et aller me chercher la serpillère pour nettoyer tes bêtises, entiendes ?

Et comme un bon soldat, l'homme se tendit à nouveau au garde à vous avant de déguerpir trouver de quoi nettoyer le sol couvert d'eau. Marco était fortement amusé par cela.

- En faîte, depuis la mort de Javier, ce n'est pas Pedro le capitaine, c'est vous, Rouge-san, conclu d'un ton blasé l'un des pirates.

- No digas tentas tonterias, souffla la femme en détachant ses cheveux.

- Bon, les filles, c'était Pedro la Piedra… ou Pierre la Pierre en langue courante, présenta d'un ton blasé Ace.

Carmen contempla le vide, rallumant une cigarette puisque la dernière était mouillée. Puis, Ace présenta l'ensemble de l'équipage qu'il n'avait pas vu depuis longtemps. Certain semblait n'avoir jamais vu la seconde forme d'Ace d'ailleurs.

- Par curiosité, comment Luffy a fini balancer dans le ciel ? Se renseigna Ace. Parce qu'il a fait de la casse à l'atterrissage. De la casse sentimentale et on aura besoin de tes compétences, Leandro. Tu me diras ton prix, d'acc ?

- Rouge-san, vous avez quelque chose contre l'idée de noyer des chats quand ils disent des bêtises ? Demanda un homme grand et musclé qui avait une ceinture de charpentier sur lui et des clous en guise de cheveux.

- Qu'est-ce que j'ai dit ? Demanda le D. alors que sa mère était en train de considérer l'idée.

- Javier nous maudirait si je devais faire payer mes services à des proches de son neveu favoris. Tu me diras ce que je dois réparer après nous avoir présentées ces demoiselles.

- Je les ai adoptées, les garçons, donc, on garde le meilleur des comportements, averti Rouge en prenant un des bras de Marina en souriant.

- Aye, assurèrent les pirates.

Marina tourna la tête vers Rouge avec la bouche ouverte. Puis, se mit à sourire ravie de l'idée avant de saluer l'ensemble, manquant quand même de bégayer dès le début.

- Hello ! Je suis Marina. Ravie de faire enfin votre connaissance.

- Rhyddid Carmen, souffla la médecin avec la fumée dirigée loin du groupe. Mon oncle planqué par-là, c'est Marco.

Certain n'aime pas la fumée de cigarette, même si l'odeur pouvait être agréable. Et Marco pencha juste la tête à la présentation de Carmen. Seulement, une personne décida de répondre au nom.

- Polo !

Carmen et Marco tournèrent la tête vers Luffy qui se mit à rire. Marco Polo, l'un des explorateurs de South Blue. Et surtout, une raison pour rendre assez chèvre Marco sur le Moby Dick. Jeu institué par Haruta qui, lorsqu'on appelait Marco, gueulait un Polo dans un coin du navire. Thatch et d'autres avaient repris. Ce qui avait fait, pendant un temps, que l'on entendait les appels dans le Moby Dick. Le jeu avait très vite terminé. Certes, ça pouvait être pratique pour retrouver des disparus qui répondaient à l'appel. Même sur un navire où il y a des plans pour se retrouver. Et Marco avait été assez agacé d'avoir été appelé toute la journée.

- … Qui lui a parlé de ce jeu ?

- Me regarde pas, dit Carmen. À moins que Haruta ait appelé.

- Mouai... non, yoi. Doit être une blague de South Blue.

- Sûrement.

- C'est une certitude. Et je pense que l'explosion de tout à l'heure n'a pas aidé, marmonna un autre pirate.

- Ace… dit avec avertissement Rouge. Je sais ce que tu penses et c'est un nom. Tes projets de fratricides, tu te les gardes. Tu ne peux t'en prendre qu'à toi, tu n'aurais pas dû me le présenter à l'époque.

Ace sembla coupé dans ses envies de meurtre fratricide.

- Ah, et messieurs, la petite brune sous le bras d'Ace avec la peluche, c'est Kali. Pas un mot de travers, surtout a portée d'oreille, je suis bien claire ?

Les pirates échangèrent un regard, avant que Pedro ne revienne avec une serpillère et un seau.

- On peut avoir des noms ? Grogna l'homme.

- Pour que tu nous doubles, Carmen et moi ? Et puis quoi encore, rouspéta Ace. Sans compter que m'man veut aussi une part du gâteau.

- Bien. Je toucherai deux mots à Luffy tout à l'heure, mais nous savons tous que vous n'êtes pas tous ici pour profiter des hivers doux de Baterilla, dit Rouge en frappant dans ses mains. Vous vous remettez du voyage et on voit ça après manger ou on s'en charge maintenant ?

Carmen réfléchit. Pour sa part, ce qui comptait, c'était que ce soit fait. Elle tourna la tête vers les autres pour avoir leur avis. Marina prit la parole.

- Pour ma part, je suis pour s'en charger maintenant. Vous en pensez quoi ?

La médecin hocha la tête et se tourna vers les autres attendant leur avis.

- Je vais chercher la table, dit un des hommes de Pedro.

- Je vais chercher les documents, dit Pedro lui-même. Pendant ce temps, tu peux montrer à Leandro là où tu as besoin de lui.

- Je vais chercher mon sac et montrer à Marco où il va dormir, annonça Ace. Et peut-être botter le cul de mon frangin au passage.

- Vas y pas trop fort, je vais chercher mes propres documents.

Le reste regarda Marco, comme attendant de savoir s'il avait quoique ce soit à montrer lui aussi. Il porta un doigt à sa tempe.

- Mémoire infaillible, utile pour ne laisser aucune preuve compromettante, yoi. Je te suis, Ace.

Et le couple quitta le patio. Carmen se tourna vers le fameux Leandro.

- J'ai les plans de mon navire. C'est la barre qui est cassée. Possiblement aussi le système qui relie au gouvernail.

- Joie, Luffy, soupira l'homme.

Carmen et le charpentier redescendirent jusqu'au Calypso. Ce dernier siffla, regardant le Trimaran et notant plusieurs des particularités.

- Ça vaut une sacrée fortune, ce bestiau-là. Vitesse de croisière ?

- Avec ou sans fruit du démon ?

- Les deux.

- Sans, il peut monter jusqu'à 45 nœuds. Avec, je fais du 65 nœuds. Et encore.

L'homme siffla avant d'atteindre le lieu de dégâts. Il grimaça, regardant ces derniers et tirant les morceaux en miette.

- … C'était creux, là ? Demanda Leandro en soulevant le centre en morceau de la barre.

- Oui. Un Log Pose s'y trouvait.

- Hm. Bon, il y a du boulot. Mais je pourrais faire cela en quelques jours. Dépends du type de bois préféré. Je pense que tu veux garder la souplesse et la vitesse. Faut néanmoins que ce soit solide puisqu'il faut que je remplace une pièce complète pour la direction du gouvernail.

- Je vous laisse l'expertise. J'ai les plans, une seconde.

Elle alla dans le calypso et se dirigea vers le nid. Elle attrapa les encastrements de bois pour ouvrir le coffre du plafond. Elle tira les plans et remonta avec la partie nécessaire. Le charpentier hocha la tête, regardant les traits anciens.

- J'serais presque tenté d'en faire une copie. Bon, au moins, avec ça, je vais pas chômer.

Carmen hocha la tête avant qu'ils ne remontent à l'hacienda. Les autres travaillaient déjà au-dessus de plan avec Ace et Rouge. Marina aidait, connaissant que trop bien les méthodes des marines pour certaines missions. Elle avait amené son propre stock de documents. Peut-être que plusieurs correspondraient avec ce qu'il se passait dans South Blue.

Ils allaient pouvoir mettre à plat l'ensemble des connaissances présentes et de la situation à présent. Marco prit place sur le bord de la fontaine. Et si besoin, il transmettrait des informations à Barbe Blanche.

Carmen posa ses notes à Ace pour le laisser travailler avec, puis, elle se mit à l'un des bouts de la table. Lorsque tout le monde fut préparé, elle prit une inspiration.

- Carmen, tu veux te lancer ? Demanda Ace.

- Mieux vaut tard que jamais. On va commencer presque quinze-vingt ans en arrière. Le vice-amiral Rhyddid est accusé de plusieurs crimes, dont le meurtre, destruction de preuves, trahison, et j'en passe. Ce dernier était un membre des polices internes à la marine. Son rôle était de chasser les ripoux et les salauds des rangs. Sorti du tableau, ça laissait toujours place à la merde pour proliférer. On ne sait pas encore qui l'a tué et mis l'ensemble des fausses preuves sur son dos, mais ça monte dans les hautes sphères du quartier général. On a le bel exemple de Doberman, il y a quelques temps.

Elle prit juste un temps avant de continuer.

- Sur son ancienne base navale, aujourd'hui abandonné à cause d'une catastrophe qui l'a fait couler par le fond, on a trouvé qu'il enquêtait sur des détournements de fond, des kidnappings et deux trois trucs assez sales. Les dossiers sont sur la table au besoin de plus de précision. Parmi les noms, on a Kadar et Strawberry. Ces deux officiers avaient une enquête sur le dos par rapport à des affiliations avec l'esclavage de population civil. Il n'y avait pas encore assez de preuves pour dire s'ils trempaient dans l'affaire, à l'époque, ou s'ils étaient payés pour fermer les yeux. C'est eux que vous avez actuellement dans vos eaux.

Carmen prit un temps pour voir si quelqu'un avait quelque chose à ajouter. Elle tourna la tête vers Ace qui avait aussi fait pas mal de recherches de son côté.

- Je vais pas revenir sur les circonstances de ma fugue, ma mère a déjà assez gueuler sur le sujet, je vais juste parler sur ce que Sabo et moi avons fait avant qu'on se sépare. Sab' voulant faire une Bruno chez Dragon, il était logique qu'il débarque pas comme ça les mains vides, alors que de mon côté, je cherchais un bon truc pour entrer dans le journalisme. A nous deux, on s'est dit qu'on pouvait trouver des trucs intéressants dans les placards de la Marine. Et parmi les vilains dossiers, on est tombé sur une correspondance avec le vice-amiral Kadar, concernant la réponse au chômage massif de South Blue trouver par les gros bonnets. On s'est dit que ça puait, alors, on a fouillé un peu plus. Vous avez entendu parler du système d'orientation pour aboutir à l'emploi. C'est comme ça qu'on est tombé sur le dossier d'esclavage. J'ai fait mon article pour El Correo quand Sabo a rejoint la Révolution avec les informations. Cela n'a malheureusement pas fait grand bruit.

Mais que ce soit l'un ou l'autre, ça avait juste ralenti les choses et non retirer la purulence. On n'arrive pas à chaque fois.

- La Marine a fait une enquête de surface, sous la houlette du vice-amiral Strawberry. Deux trois mises à pied, mais rien de bien concluant. Si le trafic c'est mis en pause, dirons-nous, c'est parce Lindbergh, de l'Armée du Sud, a fait une descente suite à ce semblant d'enquête, intervint Rouge. Sans contact avec Sabo, impossible de savoir si c'est de son fait, ou si c'est le résultat de l'enquête d'Ace.

- En prenant le dossier de Carmen, on a fait des recherches, d'où la découverte des documents dans la base navale désertée.

- Quelle base ? Se renseigna Pedro. On est peut-être resté dans la première partie de la Grand Line, mais on a gardé la mauvaise habitude de Javier de visiter les coins là où on ne voulait certainement pas qu'on mette notre nez.

- Beleriand, répondit Marco.

- Triangle Floriant, non ? Se rappela un des gars du Demonio. Il avait absolument eu envie qu'on s'y rende avec les rumeurs de navires hantés des environs et on a failli y laisser des plumes quand on est tombé sur la base qui, même si à moitié sous la flotte, était incroyablement gardé.

Faut savoir comment s'y glisser. Après tous, son père savait comment cacher les choses. Pedro continua alors.

- Javier voulait tenter une infiltration mais on s'est fait surprendre avant, confirma Pedro. En tout cas, on sait qu'il y a quelques semaines, Kadar et Strawberry sont descendus dans le South Blue et en conséquent, on a noté une belle montée des disparitions. Surtout des personnes jeunes. Pas d'enfants pour l'instant.

- On peut donc conclure qu'ils ont remis en route le réseau, devina Marco d'une voix froide.

Marina regarda les profils des disparus puis racla sa gorge.

- Je peux faire une remarque ? Alors, j'ai constaté que les kidnappeurs vont chercher des personnes avec des profils... Atypique. Le délit de sale gueule, si vous me laissez le terme. La marine peut utiliser une interpellation lambda pour avoir les papiers. Surtout si c'est pour chercher des pirates. Enfin, c'est mon avis. Entre proposer un travail pour des personnes qui meurent de faim, et les arrestations pour "enquête", il y a plusieurs moments où les personnes peuvent disparaître. Entre le moment où elles sont interpellées et le moment où elles sont aux postes avec un appel au QG pour vérification des identités. Si le QG est appelé, ils sont inscrits dans le registre.

Elle gratta sa tête avant de reprendre.

- Si des personnes disparaissent et qu'elles sont dans le registre, les officiers sont dans l'obligation de fournir un rapport détaillé. Mais, si il n'y a personne d'inscrit, la marine peut dire simplement qu'elle a demandé les papiers puis l'a laissé partir. Procédure de base.

- Tu viens de mettre mon oncle au repos éternel, rit Rouge.

Marina eut un sourire avant de se tourner vers Kali qui posa alors doucement une question.

- Quand on dit QG, on dit Marine Ford ou la base responsable de South Blue ?

- Dépends. Base responsable pour les informations courantes. Cas qui touche les gouvernements ou des pirates hautement rechercher, Marine Ford. Par exemple, tu arrêtes Carmen, ça va à Marine Ford car elle a un lien avec une affaire antérieur importante par son père. Si c'est le pêcheur du coin, c'est la base responsable. En plus, Carmen, je crois que tu es d'origine de East Blue ?

- North et East Blue par mes deux parents. Je suis née sur la Grande Line, je crois.

- Ça passe par Marine Ford lorsque l'on est d'un autre océan, termina alors Marina. Donc, ici, ils vont éviter de faire un appel à Marine Ford car ça pourrait poser problèmes s'il y a trop d'arrestations. Et de même pour les papiers à fournir.

C'était pratique d'avoir une personne comme Marina qui a autant de connaissance sur les procédures de la marine.

- Et je n'ai vu que des locaux dans la liste des disparus, ce qui nous facilite le travail, pointa Rouge.

- On peut pas organiser un raid sur la base pour récupérer des preuves. Si je publie les documents en question, on va m'accuser de collaboration avec des pirates, falsification, diffamation et j'en passe, pointa Ace. Et si au passage, on réalise que je suis le bâtard de Gol D. Roger, je peux changer mon adresse pour le dernier niveau d'Impel Down. Certainement dans l'ancienne cellule de Shiki.

- Fuite ? Proposa Luffy depuis sa fenêtre. On a pas des personnes qui auraient pu s'enfuir de ces pièges ?

- Il a un bon début d'idée, nota Marco en se levant. Marina-san, tu l'as dit que si on vient d'un autre océan, ça va directement au QG, n'est-ce pas ? Dis-moi, as-tu encore des contacts avec des officiers à Marine Ford qui seraient… partant pour mettre un terme à cette affaire ? Certes, le vice-amiral Jonathan et Genkotsu ont déjà aidé à Water Seven, mais ça serait louche et Genkotsu est bien trop imprévisible pour qu'on puisse lui faire suivre un plan.

- Et il est hors de question qu'il mette un pied en South Blue tant que Luffy sera sous ma garde, pointa Rouge.

Marina commença à réfléchir longuement avant d'avoir comme une lumière puisqu'elle mit son poing dans sa main.

- J'en ai deux. Mamie Tsuru et le vice-amiral J'rem. Ce sont ceux en qui je peux faire confiance et qui ont assez de pouvoir pour arrêter les deux autres sans heurtes. Et qui ne me vendraient pas à l'autre taré psycho.

Carmen vit alors Kali se tendre et Ace se mit à côté. Elle aurait voulu se déplacer mais Ace se chargeait de sa petite sœur pour l'instant. Néanmoins, en cas de souci, elle mettrait une prime si nécessaire sur sa tête si ça voulait dire protéger Kali.

- L'idée est simple, mais il faudrait les mettre dans la confidence. Il n'y a que deux personnes, à ma connaissance, qui peuvent le faire, yoi, expliqua Marco en se levant pour qu'on l'écoute correctement. Il faut que quelqu'un, avec des papiers étrangers, se fassent arrêter. Avant qu'on ne puisse contacter Marine Ford, il faut réclamer de pouvoir parler à un avocat. Avocat qui aurait par hasard, en sa possession, une injonction pour mettre aux arrêts deux vice-amiraux et faire une enquête. Le mieux serait littéralement que ces deux soient présent avec l'avocat, yoi. Avocat qui, en plus d'être là pour notre appât, viendrait avec la plainte de d'autres victimes de ce trafic. Officiellement pour arrestation abusive. Genre, un avocat pour représenter une association de victime. Vous me suivez ?

Ça allait être un plan qui nécessiterait vraiment du doigté. Et la seule personne qui pourrait faire en sorte que l'appel se retrouve à Marine Ford, c'était Marina ou elle. Mais, elle, ça donnerait une fusée éclairante pour le coup.

- Je pense que je me répète, mais nous n'avons rien dit à la Marine pour signaler la mort de mon oncle Bruno, informa Rouge. Nous n'avons touché aucune pension puisqu'il n'a fait aucune demande pour ne pas être localisé à Baterilla si on réalisait qu'il avait volé des documents importants à la Marine. Et de toute façon, depuis le temps, il y a prescription, donc, nous pouvons utiliser son nom pour écrire une lettre à Marine Ford pour l'officier Tsuru pour qui il avait beaucoup de respect. Par contre, pour l'appât.

- Si Marina se fait prendre, c'est Sakazuki qui sera averti, et si c'est Carmen, ça sera pire, grimaça Ace. Mais Bruno approuve l'idée d'user de son nom pour interpeller les deux officiers. J'écrirais la lettre pour lui.

- Je peux faire l'appât, pointa Luffy en levant la main. T'avais pas récupéré mes documents en partant, tía ?

Carmen siffla entre ses dents à l'idée suicidaire.

- Luffy. Si on se loupe, tu risques de te retrouver dans … l'enfer. Et je n'use pas de ces mots à la légère.

Elle avait aidé avec Marco à la libération de nombreux esclaves avec l'équipage. Et le ravage chez certain étaient horrible. Encore plus lorsqu'ils étaient porteurs de fruit du démon. Et les deux Shirohige ne préféraient pas que l'un des Tenryuubito s'intéresse à des personnes comme Luffy.

- Autant mettre un peu plus de chances de notre côté, sourit froidement le jeune. Pedro, tu peux bien me couvrir, non ?

- Je n'ai pas le talent de caméléon de Javier et les navires d'esclaves sont les mieux gardés, mais on fera le nécessaire pour qu'ils ne t'embarquent pas, gronda l'homme.

On aurait dit un tremblement de terre dans sa parole tant il était en colère à l'idée qu'on puisse enlever le petit dernier de la famille.

- J'ai envoyé des documents à la Révolution, sur l'affaire Rhyddid, informa Ace. Lindbergh ne sera donc pas surpris que je les contacts à nouveau.

La mention de la Révolution fit donner un regard sévère par Rouge à Ace.

- Mamá, j'aime aussi peu que toi cette idée, mais pour protéger mon petit-frère, je suis prêt à tout, quitte à débarquer au bureau de Kong et lui dire « coucou, je suis Gol D. Ace » ! Quitte à mettre cette putain d'île à feu et à sang ! Et c'est un Portgas qui le dit ! Alors, si collaborer avec la Révolution est le prix, je le paie et je l'assume ! On ne touche pas à ma famille !

Et après, on se demandait pourquoi Carmen était devenue amie si rapidement avec Ace. Il y avait cette aura autour de lui.

- Et c'est simple ce que j'ai en tête. Un petit message, avec la localisation de quelques bases clefs dans le trafic, histoire de le paralysé. Cela pourrait même servir d'excuse pour faire bouger les officiers qu'on a nommé plus tôt, continua le D. en reprenant un semblant de calme. Luffy fait l'appât et réclame un avocat. Et, entre nous, si l'appel montre jusqu'à Marine Ford… tu crois que Garp va rester les bras croisés s'il apprend qu'on est à deux doigts de mettre un collier d'esclave à son petit-fils ?

- Je sais que tout va bien se passer ! Assura Luffy avec un grand sourire.

Carmen soupira avant de tirer une pièce et la lancer en l'air. Elle attrapa celle-ci et regarda Luffy sans retirer sa main de dessus, ne dévoilant pas le résultat.

- Pile ou face, Luffy.

Luffy eut une moue pensive avant de décider avec gravité.

- Face !

Carmen retira la main, montrant alors le coté de la pièce. Et c'était bien face. La médecin regarda Luffy avant de soupirer.

- Tu es celui qui pourrait avoir assez de paramètre pour appeler le quartier général avec ton passeport mais aussi, qui pourrait faire bouger correctement. Bon, Rouge-san, néanmoins, en tant que sa tutrice, vous êtes celle qui a le dernier mot. Mais je ne m'opposerais pas à sa participation. Et j'ai la ferme intention qu'il rentre indemne à la maison.

- Et puis, je pourrais aider si nécessaire, ajouta Marina. Une fenêtre, un tir, c'est tout ce qu'il me faut.

Luffy sauta de la fenêtre pour se mettre devant Rouge pour la fixer avec des grands yeux, son chapeau entre ses deux mains, au niveau de ses genoux. Son attaque fatale qui le rendait adorable.

Rouge pouvait ou non craquer. Mais il semblerait que l'arme avait fonctionné puisqu'elle soupira profondément avant de mettre les mains sur les hanches.

- Tu participeras à une condition. Tu n'attireras pas l'attention. Tu ne leur diras qu'une chose, c'est que tu veux un avocat. Si ça t'es refusé, tu dis que tu es sous la garde des Portgas et que tu es le petit-fils de Garp. Je me fiche que tu trouves ça lâche, indigne du futur roi des pirates. Tu es mon fils, Luffy, mon enfant, autant qu'Amelia, Ace et Sabo. Ma priorité, c'est que tu vives assez vieux pour le devenir. Autre chose… tu participes, tu fais une croix sur l'idée de prendre la mer avant ta majorité, sauf cas de force majeur, et j'ai bien dit force majeur ! Comme ton père qui vient me disputer ta garde ou Sengoku qui veut te mettre les menottes à cause de ta parenté ! ¿Entiendes ?

- Mercimercimerci !

Rouge soupira quand Luffy lui enlaça la taille avec joie.

- On le gardera à l'œil, assura Pedro. De notre côté, on va chercher des fuyards, des rescapés de ce trafic, histoire de former un parti civil. Tu joueras l'avocate ?

- Je ne suis pas Javier pour jouer n'importe quel rôle, mais je me débrouille bien assez et il reste les documents de mon oncle pour combler les trous. Avec, en cas de besoin, Marina-chan. D'ailleurs, je te confie de couvrir ce vilain chenapan.

Celle-ci hocha la tête, jouant alors avec l'un de ses flingues avant de le remettre dans son holster avec un sourire qui disait que la cible allait être frappé par les balles s'il avait le moindre geste déplacé.

- Et Luffy, ton fruit, tu ne le montres pas avant le dernier moment dans le cas où tu serais en danger imminent. Et je veux que tu aies de quoi forcer des serrures sur toi. Je suis claire ?

- Ouiiii !

- Résumons, fit Marco. On commence par quoi ?

- On fait parvenir des documents à la Révolution, ne serait-ce que pour paralyser le réseau, au minimum, commença Ace.

- Puis contacter les officiers de Marine Ford pour les faire descendre, souffla Kali cacher par son rideau de cheveux noirs.

- Luffy se constitue prisonnier une fois qu'on a un retour d'eux. Sans eux, on ne pourra pas faire éclater ça au grand jour, rappela Rouge. Il faudra faire ça de la manière forte. Certes, on pourra mettre un terme, ne serait-ce que temporairement, à ce trafic, mais on n'aura pas réussi à laver le nom des Rhyddid de ce crime.

Et ça, il était hors de question. Mais, pas au prix de Luffy.

- Si on a les vice-amiraux qui se déplacent, alors, on peut se permettre de faire venir la presse pour que ça ne finisse pas sous le tapis, parce que ça reste toujours un risque. Et avec cette sublime apparition où Ann a gueulé pour donner son sang, la journaliste Ace est devenue un symbole dans un sens, rappela Leandro.

- J'espère que j'aurai eu une autre crise entre temps, sinon, ça sera joyeux de faire un direct en pleine dysphorie, souffla Ace.

- Quelqu'un a quelque chose à rajouter ? Se renseigna le commandant de Shirohige.

Carmen regarda le plan une dernière fois. Ça allait fonctionner. Et si il le fallait, elle serait l'ombre de Luffy si nécessaire. Même si elle ne préférait pas devenir complètement son élément pour disparaître. Qui sait ce qui pourrait se passer si elle n'arrivait pas à revenir en arrière. Marina se tourna vers Rouge.

- Si on veut que cela se fasse, faut commencer par passer des coups de fil. Je peux emprunter le Denden ?

- Luffy, tu lui montres, comme ça, ces messieurs vont débarrasser pendant que ton frère va m'aider à la cuisine, sourit Rouge. Tu nous aides aussi, Kali, s'il te plaît ?

Luffy attrapa la main de Marina et la tira dans la maison pour rejoindre le bureau de la hacienda avec ses vieux meubles et surtout, les dendens, dont l'intraçable. Dans la pièce, il ouvrit les placards concernés.

- Voilàààà !

Marina hocha la tête avant de commencer à composer le premier numéro de tête. C'était celui de l'ancienne Vice-amiral Tsuru. Il ne fallut pas longtemps avant d'entendre la voix de l'ancienne femme.

- "Vice-amiral Tsuru."

- Oyaho Obaa-chan !

La vieille femme manqua de faire tomber des choses de l'autre côté.

- "Sakazuki Marina Esperanza ! Tu as des explications à fournir !"

Marina souriait avec de grosse goutte de sueur. Elle regarda derrière elle avec la tête qui demandait de ne pas la frapper. Personne n'avait entendu. Elle faisait confiance à Ace mais, ça restait quand même Akainu le responsable de pas mal de crime de guerre et de meurtres. Donc, elle n'était pas fière d'avoir ça dans la famille.

- Gomen Obaa-chan. Je voulais vraiment, mais vraiment pas finir entre les mains de l'autre.

- "Et m'en parler ?! Actuellement, ton imbécile d'oncle a retourné mon bureau, pensant que je te cachais dans un des tiroirs. Je ne l'avais jamais vu aussi en colère."

- Ça lui fait les pieds, marmonna Marina.

- "Je t'ai entendu, cependant ça me rassure. Bon, je pense que tu m'appelles à moitié pour des nouvelles, à moitié pour autre chose ?"

- Voui. Déjà, j'ai jamais été aussi contente de pouvoir être libre. J'ai trouvé des amis, des vrais ! Et ils m'aident à ne pas finir dans un mariage forcé avec un con qui a deux fois mon âge. Bon, on est tombé sur un truc louche en passant à South Blue. Et j'ai pas confiance en certain pour gérer cela. Tu penses que tu pourrais attraper un navire pour descendre dans South Blue ?

L'expression du Denden changea un peu pour une qui semblait sérieuse.

- "Marina…"

- Écoutes, Obaa-chan, tout porte à croire que des membres de la marine sont à la tête d'un réseau d'esclave. En utilisant des arrestations abusives mais aussi, des faux emplois pour faire disparaître des gens. C'est pas la marine, juste des salauds. Et je comprends pas pourquoi il y en a des comme ça ! On n'a pas une police interne ?

- "Pas d'aussi efficace qu'il y a des années. Un…"

Elle s'arrêta et Marina mordit ses lèvres.

- Pas d'aussi efficace que Rhyddid, non ?

- "Qui t'a parlé de ce nom ?"

- Eh bien, j'ai lu le journal. Et j'ai lu entre les lignes depuis des années.

Un rire résonna.

- "Il est dommage que tu ne voulais pas être sous les ordres de ton oncle. Tu aurais été une très bonne police militaire."

- Mouais. Je reste une artiste qui vit dans son petit monde imaginaire pour échapper à la réalité. Mais, tu descendrais ? Juste pour vérifier, pretty Please !

- "Bien. Et je pense que je n'irais pas seul, non ?"

- Yup ! Faut juste que je l'appelle. Je lui dois ma réussite de fuite.

- "Je lui donnerais ma façon de penser. Et un thé pour t'avoir aidé. Prends soin de toi."

- Promis. Bye !

- "Et appelle plus souvent !"

Elle promit avant de raccrocher. Elle composa le second numéro. Si le visage ancien était apparu sur l'escargophone avec Tsuru, cela passa à une autre expression. Le visage blasé, les yeux verts, ne souriant jamais en fait. Les yeux en amande étaient exactement comme ceux de Kali. La seule différence, la couleur et l'expression. Kali avait un côté mort par les évènements. Lui, il les avait mort par la culpabilité. Et en trouvant Kali et connaissant l'histoire un peu par les deux, elle savait pourquoi il se sentait coupable.

- "Vice amiral J'rem."

- Hello, c'est Marina.

- "Hn. Tu appelles car tu veux rentrer ?"

- Non. Et tu sais très bien que je suis contente là où je suis, monsieur je sais tout.

Le léger rictus apparut mais juste l'espace d'un instant.

- J'ai besoin d'un service. Et j'ai déjà prévenu Tsuru-obaa-chan. On a, en South Blue, des soucis avec des esclavagistes. Et la marine est responsable. Enfin, des membres haut placé. Mais, si on n'agit pas correctement, ils pourront s'en sortir et …

- "Je descendrais. Ça me changera des colères de ton oncle. Trouve une plante poison pour moi."

- … Tu sais que c'est un meurtre ?

- "Une erreur de cadeau."

- Ça reste un meurtre, soupira Marina. Et venant de toi, on saura que c'est un meurtre.

La tête changea juste pour une moue d'une seconde. Fallait vraiment être rapide pour le voir avec l'homme stoïque.

- Merci d'aider.

- "Je n'aime pas l'esclavagisme. On se retrouve où ?"

- QG de South Blue.

- "Noté."

Elle raccrocha et revint vers les autres. Deux vices amiraux du QG allaient venir. Parfait.

.

.

Carmen se trouvait à l'aplomb de la falaise, le Denden à côté d'elle. Elle fit rouler le fil entre ses doigts avant de composer le numéro. La soirée était avancée mais elle avait eu, un instant, envie d'être seule. Son oncle n'avait d'œil que pour Ace, actuellement. Mais, le denden de poche avec un numéro avait comme apparu dans son sac alors qu'elle cherchait son paquet de cigarette ainsi que son roman pour lire sur le bord du vide à la lueur d'une lanterne alors que la tempête montait au loin.

- « Smoker à l'appareil ! »

- Hey Taisa. C'est Rhyddid Carmen.

- « Miss Rhyddid, il y a un souci ? »

- Non. Juste pas de sommeil, et pas envie d'argumenter ce soir sur quoi que ce soit. Et vous avez dit que je pouvais appeler si j'en éprouvais le besoin.

- « Vrai ».

Elle entendit le son du briquet allumant le cigare. Elle fit de même avec sa cigarette, laissant sa jambe balancer dans le vide.

- « Dois-je m'inquiéter d'une nouvelle vague ? »

- Il se pourrait. On va dire que le vent s'est enfin levé pour emmener un navire à bon port.

- « Belle image pour une logia. J'ai déjà commencé à creuser des affaires. Un autre meurtre qui avait été imputé au vice-amiral Aarch, ça ne colle pas. L'affaire a été rouverte et votre père est hors de cause. »

- Continuez et je vais faire le chemin jusqu'à Loguetown pour vous embrasser.

Elle nota alors le bord des joues du Denden virer au rose. Elle eut un rire, mettant la cigarette entre les lèvres pour souffler. Autour d'elle, le vent se mit à danser avec les feuilles des arbres comme ballerine dans le ballet aérien.

- « Ma seconde me rappelle encore aujourd'hui votre façon de me remercier et me saluer. »

- Maah. Je ne donne pas un remerciement pareil à n'importe qui. Vous m'avez dit des mots que j'attendais depuis longtemps. Depuis très longtemps. Et qu'à présent, vous mettez votre nez dans le dossier sans dire que Rhyddid Aarch, dit Aarch les griffes pourpres, soit un traître à oublier. Vous ne pouvez pas savoir à quel point ça m'a touché. J'aurais pu le tuer, à Water Seven. Lui faire payer les années à vivre avec ce boulet au pied.

- « Ça a dû être dure à porter, non ? Devoir garder la tête haute pendant des années alors que vous étiez insulté ? »

- Oui. Mon parrain a tenté de m'aider à porter cela. Mais, ce fut dur. Et je ne voulais pas me cacher. Je refusais de me cacher. Je suis fière d'être une Rhyddid.

- « C'est pour cela qu'ils ne méritent pas vos larmes. Réservez-les au moment où vous aurez atteint votre objectif. Réservez les pour votre père avec votre sourire. »

Elle eut un léger rire. Elle appréciait vraiment ces mots.

- Merci, Smoker-san. Et j'attends mon verre.

- « Vous n'aurez qu'à vous présenter à la Base. Je vous emmènerais dans un des bons coins de Loguetown. »

- Je vous tiens au mot, Taisa, dit-elle avec douceur.

- « Bonne nuit, Rhyddid Carmen. »

- Toi aussi, Smoker-taisa.

Elle raccrocha avant de s'étirer. Elle pourrait essayer de dormir. Mais son esprit était occupé, actuellement. Le sac fut pris avec la lanterne et elle commença à flotter. Elle déposa le pied dans les airs, comme prenant appui sur l'une des feuilles volant dans les vents. Elle vola alors au-dessus des champs jusqu'au pied de la Hacienda. La lanterne fut éteinte et elle reposa l'escargophone à sa place avant de rejoindre sa chambre. Elle trouva une tasse de lait chaud sur la table avec un petit mot de Rouge.

Elle se laissa tomber dans les couvertures, regardant le plafond. La voix de Smoker résonna à nouveau dans ses oreilles, lui souhaitant une bonne nuit. C'était étrangement rassurant. Elle ferma les yeux et sombra dans les bras de Morphée pour rêver.


Bon, voilà pour ce chapitre. En espérant que cela vous plait.