Hello Grande Line ! Nous revoilà avec nos chères amies sur la mer de tout les périls.
One piece appartient à notre maitre Oda et les Ocs sont de ma création ou celle de Zia.
Je rappelle que cette histoire est écrite conjointement avec celle de Ziamela : C'était Ace pour le Sekai. Il faut absolument que vous la lisiez.
Bonne lecture et laisser une petite review.
Chapitre 26
C'était étrange d'ouvrir le journal et de voir son nom. Son nom qui n'était pas injurié mais plutôt, innocenté. Une quinzaine d'année qu'elle attendait cela. Elle n'aurait jamais cru que mettre sa confiance dans un petit espoir, avait allumé une sacrée flamme. Les journaux ne parlaient que de cela, à présent.
Le chef de Ann avait appelé, pour la félicité du travail et de l'arrestation des deux vice-amiraux en plus de Doberman. Le mieux était que l'on parlait de procès.
Elle était actuellement sur le Calypso, continuant de travailler au calme sur des données médicales pendant qu'on voguait vers la Calm Belt. Il fallait rejoindre la Grand Line. L'ile des Tempêtes les attendait à présent. En relisant ses notes médicales, elle avait peut-être trouvé quelque chose d'intéressant. Et plusieurs des médecins des hôpitaux qu'elle avait créés l'avaient appelé. C'était une bonne chose. Plusieurs la félicitaient déjà pour ce qu'il se passait. Valka, par exemple, avait annoncé que sa clinique pour les drogués fonctionnait très bien. Et le système de paiement permettait à des gens d'avoir accès aux soins et ne pas s'endetter encore plus.
Le denden sonna à nouveau. Elle regarda celui-ci puis soupira, décrochant alors en espérant que ne soit pas Thatch. Celui-ci n'arrêtait pas avec les autres pour féliciter d'arrêter les pommes pourris et les cons. Et de demander pourquoi ils faisaient cela sans lui.
- Moshi Moshi, Rhyddid Carmen, j'écoute ?
- "Carmen. C'est Smoker."
Elle arrêta sa plume et se tourna vers le Denden avec de grands yeux. Elle eut un sourire.
- Hey, Taisa. Contente de t'avoir.
- "Pareil. Mais j'ai un message pour toi. Plutôt, une bonne nouvelle. Ça concerne l'affaire de ton père."
- Tu as trouvé une nouvelle piste ?
Il prit un temps de silence avant de parler. Elle mordit ses lèvres dans l'attente de la réponse.
- "Entre autres. Même un nid de vipères mais ça bouge. Ann a tiré pas mal de ficelles du nœud. Ça a amené jusqu'à l'amiral en chef... Carmen. Je tenais à t'annoncer qu'il va y avoir un procès. Et ce serait mieux... non. Il faut que tu montes à Enies Lobby. Tu es une des victimes de cette affaire qui a été le plus touché. J'ai trouvé ton réseau d'hôpitaux."
Carmen ouvrit la bouche.
- "Et tu trimes pour vivre légalement. J'ai pu voir avec Kuzan pour qu'on apporte à la lumière ce qu'il s'est passé. M'en veux-tu ?"
Carmen sentit les yeux piquer.
- Tu te fiches pas de moi ? Tu … Tu as fait en sorte que j'ai … ?
- "Pas de larme, doc."
Elle essuya ses yeux en riant.
- La ferme. J'en ai pas pour l'instant. Mais presque.
Le denden se mit à sourire.
- "Je te dirais les dates de procès. Tu penses pouvoir monter là-haut ? Et si tu as aussi des témoins en plus, hésite pas à les inviter."
- Merci, fy anwyl farchog.
- "Pas de quoi, Carmen. J'y serais. Et je suis sûr que Ann ne manquera pas de t'aider avec les autres."
- Au revoir, Smoker.
- "Au revoir Carmen."
Elle raccrocha alors le denden, le sourire coller aux lèvres.
- Pas de larmes, doc, dit une voix en posant la main sur l'épaule.
Sa main se dirigea rapidement sur son arme mais elle s'arrêta juste à temps de dégainer. Elle regarda Marco, sentant alors son visage prendre une légère teinte rosée. Pourquoi elle ne l'avait pas senti ? Était-elle si concentrée sur la conversation avec Smoker ?
- … Tu … enfin... Tu étais là depuis quand ? Je ne t'ai pas senti avec le Haki …
- Tu crois que je fais comment pour prendre sur le fait Thatch quand il essaie de me piéger, yoi ?
Il prit le denden par la coquille pour le poser un peu plus loin sur la table et se posa sur le bord de celle-ci avec un petit sourire.
- Je te rappelle que mon haki est plutôt … trop présent ? Bref. J'ai une bonne nouvelle mais tu sembles déjà avoir entendu.
- C'est un homme bien honorable que voilà.
Elle soupira, voyant alors le sourire légèrement fier qu'il avait. Elle gratta sa tête, souriant à son tour.
- Il semblerait. Étrangement... il est vrai. Et tu sais de quoi je parle, quand je dis cela.
Elle souffrait parfois de son Haki de sentir les gens comme ça. Mais, c'était aussi une bénédiction. Des gens étaient de vraie étoile dans la nuit. Marco en faisait partie, comme un feu protecteur. Ann sonnait comme une étoile explosive et pleine de vie. Luffy était un soleil ambulant. Kali était plutôt une lune calme et majestueuse. Marina était une étoile filante qui était avide de découvrir le monde. Et Marco l'avait aidé à maitriser cela. Ça expliquait peut-être pourquoi il arrivait à passer sa perception.
Smoker était, apaisant. Elle n'avait pas d'autre terme. Vrai et apaisant. Il était fier et droit. Un passionné réellement de vivre dans un monde plus juste et sûr. Donc, même si il était un chasseur de pirate pour la marine, il ne pouvait tenir l'injustice réelle.
- Je suis content qu'il te tienne au courant de l'affaire au point de s'adresser à un type cool comme Kuzan. Après… cette affaire de procès, ça peut être une bonne nouvelle comme un piège, tu t'en doutes.
- Oui. Et Enies Lobby n'est jamais une bonne nouvelle. Donc... il faudra prévoir une porte de sortie néanmoins... Même si j'ai envie de faire confiance.
Elle avait envie d'avoir confiance. Mais elle savait qu'il ne fallait pas le faire. Il ne le fallait pas.
- Viens, poussin, appela Marco en ouvrant un bras.
Carmen ricana avant de se laisser tomber dans les bras de son oncle. Et ce dernier referma les bras autour d'elle. La médecin souriait en sentant la protection du phénix. Il l'embrassa sur le haut du crâne avant de l'écarter pour la tenir par les épaules et mieux la voir.
- J'ai encore du mal à réaliser à quel point le petit poussin que j'ai élevé a grandi.
Il lui caressa doucement une joue en souriant.
- Ce gars a l'air ok. Tu as ma bénédiction pour cette relation. Promets-moi juste de faire attention, d'accord ?
Et il la ramena dans ses bras pour profiter un peu plus de l'étreinte de sa nièce. Strike aboya à cet instant, juste à leur pied. Carmen tourna la tête vers le chien avant de souffler.
- Non. J'ai priorité là. T'attendras, le chien. Et... oncle M ? Tu m'as élevé. Tu sais que je fais attention.
- Cela aurait été avec plaisir, mais je connais quelqu'un qui va m'en vouloir si je vais la voir avec des poils de chien, yoi, sourit avec amusement le blond.
Carmen eut un rire a la réponse de son oncle.
- Ce chien réussira un jour à faire que Ann l'aime. Je crois que c'est son objectif.
- Très certainement, Yoi. Bon. Tu vas annoncer aux autres.
- Oui.
La médecin sortit sur le pont. Marina était à la barre et la Calm Belt était en face d'eux. Seule Kali permettait d'avancer pour l'instant.
- Ann. Prépare ton meilleur tailleur. Un procès est prévu à Enies Lobby.
- J'ai orangé, marron, mauve et noir en couleur de tailleurs, je te laisse choisir, lui répondit la yôkai d'un ton montrant que ça lui passer un peu au-dessus de la tête. Sors-nous déjà de la Calm Belt, Kaze-chan et on verra la suite plus tard. Mais si procès il y a, faut quelqu'un pour représenter le vice-amiral Rhyddid.
Carmen hocha la tête. Elle pouvait faire office. Elle était la dernière de sa famille, à sa connaissance.
- Il te faudrait combien de temps pour apprendre assez sur le droit pénale et civile pour te prétendre avocat, bel oiseau ?
Carmen eut un sourire à celle-là. Si Ann savait seulement. Marco et sa mémoire pouvait faire des surprises. Elle leva alors un vent pour les faire avancer, suivant le chemin qu'indiquait le Log Pose. Celui-ci les avait menés, jusqu'à présent, proche de la Calm Belt. Elle prit la Barre et fit alors entrée le Calypso dans les eaux sans vents.
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La mer de tous les périls faisait savoir sa loi alors que la tempête faisait rage autour d'eux. Marco avait pris la barre, étant celui qui avait vogué le plus longtemps sur celle-ci et affronter les tumultes et colère de la Grande Line.
Mais, même lui n'avait jamais été confronté à une tempête pareille. Celle-ci semblait comme repousser les navires au loin ou les couler. Et le Calypso avançait dans ces courant marins désordonnés et traîtres. Et le Log Pose était la seule raison qu'ils prenaient cette route.
- La tempête nous pousse inlassablement vers la Calm Belt. On a plutôt tendance à éviter la zone. Et y rentrer, c'est être stupide, yoi.
- Ou désespéré, dit alors Kali.
Carmen jura, voyant une nouvelle vague traîtresse se dresser vers Bâbord. Elle, et Marina terminèrent de tirer la corde pour changer l'orientation de la voile. Et Ace se trouvait sur le mat malgré la tempête pour sécuriser les nœuds détrempés par la pluie et la violence des vents. Ce ne fut rassurant que lorsque leur camarade est ses deux pieds sur le pont du navire. Carmen concentra un nouveau vent dans les voiles pour leur faire éviter la vague. Marco tourna le Calypso pour faire face à la vague scélérate. Kali et Carmen poussèrent leur pouvoir contre les lames de Davy Jones pour gravir l'obstacle avant qu'elle ne se brise sur elle-même.
Strike aboyait dans les cabines, sûrement par panique de ne pas être sur le pont. Il y avait un peu trop d'utilisateur d'akuma no mi sur le pont et une seule qui pourrait les aider. Et même avec les lignes de survie qu'ils avaient accroché à leur taille, une erreur et ils pourraient perdre la vie.
- Qu'est-ce que… ? Yoi, Tribord, j'ai distingué quelque chose.
Les têtes se tournèrent alors que Marco venait de tourner vers ce qu'il avait vu. Dans la noirceur de la pluie et de la tempête, il avait vu quelque chose. Ace pointa alors.
- Vu ! Là-bas !
C'est là que les autres virent de quoi il était question. Une lueur d'un instant avait brillé dans les ténèbres des nuages. Un phare ?
Marco fixa le Log Pose qui pointait la même direction que la lueur.
Le Calypso fendit l'océan et la tempête puis, ce fut comme si ils avaient passé un rideau pour sentir la fin de l'agitation de la mer. Les vagues n'étaient plus des monstres et le vent ne semblait plus autant vouloir arracher le mat. Carmen tourna la tête, la pluie tombant encore. Derrière eux, l'océan semblait encore et encore les saluer dans sa colère.
- Une barrière naturelle, siffla alors Kali. Là !
La zoan montra alors les dents émergeant de la mer, brisant les vagues. Et le Calypso était passé par miracle sans être éventré par les longues dents de pierres émergeant à peine des eaux.
- Mon père était fou, marmonna Carmen.
- Non. Il doit parfaitement connaître ces eaux, yoi. Je crois que ça se calme à partir de là.
Les membres de l'équipage soufflèrent enfin après des heures à traverser la tempête. C'est là qu'on vit dans la brume et la pluie, comme une immense statue émergeant des eaux. Chacun fixant en silence le géant de pierre silencieux qui faisait face à la mer. Il était ancien, couvert de mousse et de végétation. Il semblait qu'un jour, il est porté une lampe dans l'une des deux mains. Et on ne pouvait distinguer le visage de pierre sous la capuche de pierre.
- Oi, on n'est pas les premiers, je crois, pointa la yôkai.
Ace pointa un navire ancien et brisé contre l'une des dents de pierres, derrière eux. C'était un navire du gouvernement mondial. Et il avait l'air d'être là depuis des décennies, échoué et éventré contre les roches.
Mais, ils virent l'île, enfin alors que la pluie se clamait et la brume s'écartait. Ce qui fut surprenant, c'était de voir un port. Il y avait une ville. Une cloche résonna au loin.
Ils se regardèrent entre eux, surpris. Une ville ? Dans ce lieu perdu de la Grande Line ? Une cloche ? Pour donner l'alerte ou se préparer au combat ?
Carmen voulut dire quelque chose mais nota alors a l'aplomb de l'île, presque se mariant a la forêt qui la recouvrait. Il y avait comme une maison, ancienne, comme celle des plantations. Juste au-dessus, surplombant la falaise, un phare ancien. Mais, ce n'était pas lui qui était allumé. Non, un second phare brillait au port.
Pourtant, le lieu lui était familier. C'était sûr, elle était déjà venue, lorsqu'elle était toute petite.
- Je crains que l'on ait un comité d'accueil, yoi, dit Marco en brisant le silence.
Carmen vit de même. Il y avait plusieurs petits navires à voiles présent au port et plusieurs commençaient à bouger. Et il y avait des armes présentes sur le port. Cependant, il n'y eut aucun tir, rien. Un des synagots aux voiles rouges et à la coque noire commença doucement sa route jusqu'au calypso. Carmen baissa son tricorne sur sa tête, juste pour qu'il y reste alors qu'elle marcha jusqu'à la proue du navire.
Il y avait deux personnes, dont un à qui on avait scarifié le visage et rendu borgne avec un bandana pour couvrir la part de son visage abimé. Le second portait une marque de feu sur le visage, traversant celui-ci de part et autre, ne laissant qu'une cicatrice ancienne quelque peu familière.
- Bonjour, dit-elle. Je suis Rhyddid Carmen et …
- Rhyddid Carmen Aelirenn ?
L'un des deux hommes se tendit. Puis, il sauta sur le pont avec aisance pour être face à elle. La médecin se tendit, laissant alors la faux glisser dans les mains. Le borgne eut alors un sourire.
- Putain... T'étais une mioche à l'époque... Regarde comme tu as grandi.
- On se connait ?
Un regard triste passa sur le visage. Il se tourna vers son camarade.
- Envoie le message. C'est un Rhyddid qui revient au port.
- T'es sûr ?
- Totalement. Elle a le regard de sa mère.
Son camarade tira une voile blanche et on put voir les navires revenir au port. L'homme regarda les autres puis revint à elle.
- Je suis Allen. Bienvenue à l'ile des tempêtes. Je pense que c'sera le vieux qui expliquera le mieux pour les merdes et les questions.
- T'as juste putain la flemme.
- Ta gueule Jarod.
L'homme redescendit du navire. Mais, Carmen clignait toujours des yeux. Essayant de se souvenir d'où elle avait vu. Cependant, avant qu'ils ne commencent la manœuvre pour s'écarter.
- Votre bandana... il était noir... Pour le deuil à l'époque, non ?
Il tourna la tête alors, surpris.
- Noir pour les miens qui ont été perdu. Tu … tu te souviens de moi ? T'es monté sur mes épaules pour …
- Pour attraper des cerises des champs de fruits. Al.
Marco s'avança à côté d'elle, laissant la barre à quelqu'un d'autre.
- Carmen ?
- Je me souviens. Al et Jarod. Des frères.
- On verra ça au port. C'est mieux de parler sur la terre ferme, commenta le fameux Jarod.
Ils furent escortés jusqu'au Port où il y avait des hommes et des femmes. Beaucoup portaient des armes. Cependant, lorsque Allen posa le pied sur le port et annonça qu'un Rhyddid rentrait, les murmures s'élevèrent. Carmen regarda les autres sans vraiment comprendre. Puis, là, elle vit la première marque de peau plus visible que celle de Jarod. Une marque comme scarifié par des griffes sur l'épaule d'une femme, qui la regardait avec un sourire. La marque des dragons célestes. La marque des Tenryuubito. Les gens portaient, pour certains, cette marque sur leur corps. Petit à petit, les gens approchèrent, ayant presque jeter leurs armes au loin d'eux, aidant à la manœuvre du Trimaran.
Elle commençait alors à comprendre : Rhyddid, liberté. Son père libérait des esclaves ou fermait les yeux pour leur fuite. Était-ce pour cela qu'il avait été tué ? Non. Non car ça n'avait jamais été mis dans les journaux ni dans les dossiers. Même pas Marco ou d'autres le savait.
Un ancien avança alors, les gens s'écartant à son passage. Elle monta sur le port, ne sentant pas de mauvaises intentions, au contraire. Certains se retenaient de pleurer ou de venir se présenter.
- Il y a bien longtemps que je n'ai eu la joie d'accueillir une des nôtres sur l'ile. Rhyddid Carmen Aelirenn... Tu n'as peut-être pas de souvenir de moi. Mais sache que je suis heureux de voir que tu sois en vie après tout ce temps. Je suis Rhyddid Regulus.
Regulus ? Rhyddid Regulus ? Mais... c'était le nom de …
- Navré de ne vouloir vous croire sur parole... Marco ? Il dit la vérité ? Il est vraiment mon grand-père ?
Elle tourna la tête vers le commandant des Shirohige qui semblait surpris de voir l'ensemble des personnes qui descendaient les rues. La ville, ou l'ile, au complet, approchait. Il se réveilla de sa réflexion avant de hocher la tête. L'homme disait la vérité. Et il avait eu un rire.
- Aarch était borné. Il aurait dû venir ici lorsqu'il a senti la menace. Et j'en suis navré. Lorsque je suis allé sur East Blue, toi même avait disparue. J'ai perdu espoir. Jusqu'à...lire ceci.
Il sortit le journal qui avait été fait sur l'affaire de Doberman. Et en dessous, celui sur l'arrestation des deux autres amiraux. L'homme ancien posa la main sur l'épaule de la médecin encore un peu surprise. Elle s'attendait à une ile déserte. Elle trouve une ville. Elle s'attendait à des secrets de la marine, elle trouve bien plus. Elle se croyait la dernière de sa famille, il restait un membre qu'elle pensait mort.
Elle avait besoin de boire un verre.
- Croeso adref, blentyn y môr. Et vous autre. Allez, Zou ! Vous les étouffez. Vous n'avez rien de mieux à faire ?
Les gens commencèrent à rire et ils saluèrent de la tête, respectueusement, avant de remonter chez eux. Carmen entendit qu'il y allait avoir une fête pour le retour sur l'ile d'un Rhyddid. Il ne resta que des pécheurs ainsi que l'ancien après plusieurs minutes. Et ce dernier regarda les retardataires.
Pendant ce temps, Carmen sentit les bras de Ann autour de ses épaules. Oui. Elle en avait besoin. Ça faisait trop. Surtout le surplus d'émotion qui lui avait été "lancé" à la figure. Trop de bonnes humeurs ou de tristesse étaient étouffant.
- Vous avez fini d'être des curieux ? Allez, ou je me charge de vous descendre le cul en bas du dos.
- On se calme, l'ancien. Tu vas avoir des soucis de santé si tu t'agites.
Regulus eut un rire malin alors qu'il terminait de mettre sa canne dans les pattes de celui qui venait de parler. Le concerné termina dans le port.
- Ancien mais qui n'a pas de problème de vue, lui.
- Vieux fêlé, grinça l'homme en remontant sur le port.
- Et j'entends parfaitement bien !
Carmen regarda l'ancien puis entendit alors tout bas, la voix de Ace.
- ¿ Quieres sentarte ?
- Je ... pense ? En fait... je crois que j'ai besoin de fumer. M'asseoir et fumer.
Avant même qu'elle ne comprenne. Elle fut réveillée de son choc par Ann qui venait de la prendre dans ses bras pour la porter comme une princesse jusqu'à un banc. Et la médecin jura assez violemment, ordonnant qu'on la lâche sur le champ. Ça tomba dans l'oreille d'un sourd puisqu'elle ne fut posée que sur le banc qui se trouvait à proximité. Et elle fut bloqué sur celui-ci par Iro qui s'étala sur ses cuisses, l'empêchant de bouger.
Ça avait fait rire Kali un petit peu. Néanmoins, Marina arriva avec le paquet de cigarette qu'elle avait laissé à l'intérieur.
- Cela aurait valu une photo, yoi, nota avec amusement Marco.
- Je vous désapprécie actuellement avec force, marmonna la médecin.
Elle tira une cigarette et l'alluma, regardant le port avec le soleil qui pointait le bout de son nez au-dessus d'eux.
- Meh, répondit Ann en haussant des épaules avec indifférence. On saura vivre avec.
Carmen eut un rire alors que l'ancien revint vers eux tranquillement. Même s'il semblait ancien, il semblait dangereux.
- Bien. Maintenant que les commères sont loin... ça fait longtemps que l'on a eu des visiteurs. Je pense que l'on pourrait commencer par s'installer quelque part de moins public. Et puis, Carmen a un lieu à aller voir.
Il semblait assez grave sur la dernière partie. Surtout qu'il fixait la demeure à l'écart de la ville, encore caché par la forêt ainsi que le phare.
- On t'attendra ici, proposa Kali en les rejoignant avec Strike. Ah, et au besoin, j'ai une bonne idée pour te venger de Neko-chan, donc, pense à moi, Carmen.
Ann regarda l'elfe avec une légère inquiétude. Et Carmen eut un sourire, indiquant qu'elle allait certainement venir voir Kali lorsque ce serait fait.
- Vas-y, on t'attend, assura Marco à l'adresse de sa nièce.
Elle se redressa, poussant un peu Iro de dessus elle, frottant entre les oreilles de la panthère. Elle se tourna vers l'ancien qui lui montra alors juste un instant d'avancer. Il se tourna vers les autres.
- Vous êtes le bienvenu ici. Le pub de la ville vous est ouvert. Profitez-en pour vous sécher un peu. Ce ne sera pas long. Lorsque vous verrez le signe, et vous saurez lequel, aller à la demeure de la colline. C'est la maison familiale. Vous êtes mes invités. Sauf si vous voulez dormir sur le Calypso.
Il n'attendit pas de réponse et avança sur le chemin de pierre qui les menait du port jusqu'à la forêt. Carmen serra ses doigts autour de la chaine de sa ceinture alors qu'ils rentrèrent dans les bois. Elle trouva une statue, similaire à la première immense à l'entrée du port. Regulus présenta alors celle-ci.
- Artarus, notre ancêtre et le premier qui a trouvé l'ile des tempêtes. Le premier aussi à avoir amené à la sécurité des gens qui avaient perdu leur liberté.
- Des esclaves ?
- Oui. Nous y sommes.
Il passa ce qui était un portillon de métal en plein milieu de la végétation dense. Non. C'était une haie de feuillage. Elle regarda alors une dizaine de colonne de pierre qui se dirigeait vers le flanc de la falaise, juste en dessous de la demeure. Elle sentit le vent. Il y avait un vent qui traversait entre les deux ravins de pierre. L'ancien pointa alors quelque chose, creusé dans la roche, à plusieurs dizaines de mètre du sol.
- Chaque Rhyddid doit atteindre un jour ce lieu. Et c'est ton tour. Monte... et allume le phare. Je t'attendrais à la porte.
- Pas d'explication, rien d'autre ?
- Tu sauras tes réponses. Et je répondrais aux questions qui te resteront.
Elle regarda alors le chemin, juste balisé par une corde, accroché à la paroi. Elle approcha, sentant alors le vent frapper durement contre elle. Puis, comme si il y avait des notes parfois avant les vents violent.
Elle avança néanmoins, laissant alors le vent la guider. Il ne sert à rien de lutter, parfois, juste de laisser glisser dans le courant. Elle arriva juste en dessous de la grotte. La dernière partie devait être gravi à la main. Peut-être que ça aurait été compliqué, lorsqu'elle était petite, mais ce fut si simple lorsqu'elle monta dedans.
Elle vit sur le côté de l'entrée, le blason de leur famille. Elle passa les doigts dessus et tourna la tête. Elle pouvait voir la baie et le port de là. Mais aussi, au loin, les tempêtes qui entouraient l'ile.
Elle rentra, trouvant une vieille lampe accrochée à une corde. La corde remontait dans un long conduit creusé dans la pierre. Elle attrapa la lanterne et l'alluma. C'est là qu'elle vit plusieurs plaques contre les murs. Des noms avaient été gravé et des années. Mais, ce n'étaient pas des noms de sa famille. Elle leva la lampe et vit alors avec surprise une phrase en gaélique : Ceux que l'on libère de leur chaine.
Elle marcha, avançant jusqu'à rentrer dans un bâtiment, semblerait-il. Les pierres étaient mieux taillées. C'est là qu'elle trouva des urnes avec des noms. Devant elle, il y avait une mosaïque avec un griffon entourant un arbre.
Cependant, elle revint à l'une des urnes et se retrouva surprise.
- Pourquoi … ?
Les noms. Chaque nom de la famille était écrit sur les socles avec les urnes. Des petites fenêtres montant jusqu'au sommet d'un immense escalier. Elle monta alors, regardant chaque nom, trouvant la même chose à chaque fois.
Elle arriva au sommet, trouvant une lucarne vide mais avec un nom et une photo. Elle se pencha, voyant son père souriant sur la photo, fier devant le phare avec l'ancien, Regulus, qui semblait bien plus jeune. À nouveau, elle se retrouva avec la même chose.
- Rhyddid D. Aarch. Oh merde... on est des D.
Elle constata alors qu'en arrivant au sommet, il y avait un socle pour la lanterne mais aussi un escalier qui continuait de monter plus haut. Pourquoi un socle ici ? Elle regarda l'ancien objet et la posa alors dessus. Un bruit d'engrenage la surprit et elle se retourna alors. Des plaques de pierres anciennes apparurent devant elle, sortant du sol. Elle commença à lire.
Et l'histoire la surprit. Lors du siècle perdu, les D. de sa famille avait été pris par les membres fondateurs comme esclave. Presque l'ensemble d'entre eux avaient été jeté du haut de la Red Line comme exécution, comme beaucoup d'autres. Parce qu'ils avaient refusé les décisions du Gouvernement, des Tenryuubito, les traitant de démons. Un avait survécu, la mer avait charrié un griffon à qui on avait tenté de couper les ailes sur l'ile des tempêtes. Rhyddid D. Artarus. Et il retourna chercher des esclaves. Ainsi commença la vie des Rhyddid. Les chercheurs de liberté, ceux qui n'ont jamais plié. Mais, un D. est un secret, dans leur nom.
- Voila... Toujours un Rhyddid sait où retourner. En son nom garde le secret. Le roi des pirates devrait rire que d'autres l'ont fait par le passé. Gol D., Rhyddid D.
Elle regarda l'emplacement de là où son père devrait reposer. Pourtant, il n'y avait pas sa mère sur le socle aussi alors que les deux prénoms étaient là. Aarch et Yenna.
Elle arriva au sommet, ayant récupéré la lanterne. Elle regarda alors le feu éteint et surtout de quoi gravé. Elle fixa les murs autour. Les noms de chacun avaient aussi été gravé par ceux qui l'ont précédé. Elle tira alors le petit couteau et grava contre la pierre son nom. Puis, elle se tourna vers le récipient et posa la lampe dessus, accrochant à la corde. La lampe descendit, seulement, elle alluma la lueur qui éclaira l'ensemble de la baie. S'en était presque aveuglant. La porte s'ouvrit en bas, la laissant alors sortir.
Devant la porte se trouvait Regulus qui attendait, assis sur le petit banc de pierre. Derrière elle, les portes se refermèrent à nouveau.
- Des D. ?
- Entre autres. Les noms de ceux que l'on a aussi sauvé son marqué dans la roche ici. Tu as des questions ?
- Pourquoi mon père n'est pas venu ici ?
- … Pour tout avouer. Nous nous sommes brouillés. Il disait pouvoir sauver des gens en portant le manteau. Je voyais ça comme une trahison de sa part. Puis, il est arrivé avec les premiers esclaves qu'il avait sauvé. Mais je suis un vieux grincheux. Tu le découvriras assez tôt. Je ne lui ai pas dit qu'il avait eu raison. Et il rendait les chiens du gouvernement mondiale plus humains en chassant les pourris qui profitaient du système.
- Les lois sont faites pour tous. Pas seulement pour qu'une minorité passe au-dessus.
Il hocha la tête avant de faire signe qu'il avait encore quelque chose à montrer. Ils arrivèrent à la demeure et Carmen nota bien qu'aucuns des autres n'étaient montés en fait à la maison.
L'ancien ouvrit une des portes pour arriver dans une bibliothèque puis, comme chez Ace, tira quelque chose dans la cheminée. Peut-être que les D. se passaient le mot pour ceux qui avaient deux doigts de jugeotes.
Elle arriva alors dans une salle remplie d'archive.
- Aarch a ramené l'ensemble des copies des archives de la marine et de Marineford. Mais aussi, des documents qu'il avait réussi à prendre dans le gouvernement mondial. Aller savoir qui lui a donné cette idée. Mais... ça a été utile.
- Son ancien mentor était aussi un D., dans la marine.
- Et ce sont l'ensemble de ses enquêtes et les copies des dossiers qu'il traitait. Il venait ici à chaque fois avant de descendre te voir. Il voulait que tu connaisses avant le royaume de ta grand-mère. Et de ta mère, Yenna. C'était une ancienne esclave qu'il a libéré et qu'elle a voulu le suivre. Mais... Marijeois a été très dur pour elle. Et...
- Et elle a donné sa vie pour que je vive.
L'ancien hocha la tête, prenant place sur le siège.
- Je n'ai, à regret, pas pu te retrouver. Et j'ai envoyé des membres de l'ile. Un m'a dit que tu avais trouvé un coin en sécurité. J'avais alors l'intime conviction que tu reviendrais un jour.
Carmen hocha la tête. Elle posa des questions avant de décider de redescendre. Néanmoins, elle amènerait aux archives Ace. Il y en avait le double, voir le quadruple de ce qu'elles avaient trouvé à Beleriand. Toutefois, elle trouva une enquête sur des membres même des royautés du gouvernement mondiale.
Et elle fut surprise de trouver aussi des feuilles sur des membres de l'équipage de Barbe Blanche. Pour être exact, deux trois caisses avec des objets dedans. Une était marqué "pour Thatch, penser à prendre". Il y avait une photo du cuisinier, portée par un couple souriant. La photo était abimée avec plusieurs objets insolites comme des couteaux de cuisines. Il avait cherché la famille de certains qui étaient tombés dans l'esclavage. Elle eut un sourire. Son père était un homme bon.
Elle revint voir Regulus à l'étage.
- Dernière question... l'akuma no mi du griffon, il passe dans la famille, n'est-ce pas ?
- Autant que celui du Logia du Kaze. Tu es l'utilisatrice mais, avant, c'était ton oncle qui l'avait. Le cadet de ton père. Tu n'étais pas née lorsqu'il est mort. Il était marchand et explorateur. Il a été tué par un pirate un peu trop enthousiaste à l'idée de faire vivre une tempête quotidienne sur le monde. Il s'appelait Gaius.
- Comment il a terminé dans les cerisiers, demanda-t-elle avec une goutte de sueur.
- Ton père a chassé le pirate qui avait tué son cadet pour récupérer le fruit. Il l'a amené ici. Il est mort dans l'océan. Malheureusement, personne ne savait où le fruit avait fini.
- Et moi, je le mange...
Regulus hocha la tête.
- Bien... Je pense que tu veux redescendre voir tes amis. Et ta famille, non ?
- Pour ce soir.
- Mais vous aurez intérêt à venir demain ici. Il est hors de question que l'on ne fête pas dignement que tu sois arrivée ici après tous ce temps. Et puis. Il est temps que l'on innocente mon garnement des crimes qu'il ne peut pas avoir fait. Ce dont on l'accuse va à l'encontre d'un Rhyddid. Nous sommes des chasseurs de liberté. Être enchainé et enchainer les gens est contre notre nature.
Elle était bien d'accord. Elle redescendit la route alors pour rejoindre le port. Derrière elle, le phare brillait avec fierté. Étrangement, elle se sentait plus calme d'avoir des réponses. Elle avait de nombreuses questions, certes. Mais, elle avait des réponses.
Elle monta sur le pont du Calypso et trouva alors, en rentrant, Ann perdue dans le fond de son esprit avec Marco qui souriait avec un livre de droit entre les mains.
- Alors, yoi ?
- ... T'as élevé une D.
L'œil tiqua dangereusement. Marco la regarda alors avec l'expression neutre.
- Dis-moi que c'est une Blague.
- Nope. Plus sérieuse que moi, il n'y a pas. Rhyddid D. Carmen. Le D. Disparaissait dans le nom. Et j'ai un truc pour … plusieurs de l'équipage par mon père. Regarde.
Elle tira alors la caisse qu'elle avait porté jusque-là avec plusieurs des affaires avec des noms et des étiquettes. C'était un peu comme des scellés avec marqué dessus "Pour" et le nom d'une personne. Marco cligna des yeux en voyant alors les affaires étiqueter au nom de Thatch dans un coin. Il y en avait d'autres de l'équipage qui avaient eu le même traitement que le cuisinier ou Marco.
- … Peluche plumeuse avec un cœur de guimauve. Il va se faire adopter une seconde et une troisième fois. Il planque qu'il libérait des esclaves ? Oyagi va en rire et prendre un verre en son honneur.
- La famille Rhyddid le fait depuis longtemps, sur ce que j'ai découvert. Ma mère était une ancienne esclave. Yenna, de North Blue. Et c'est à cause des horreurs de Marijoie qu'elle... N'a pas été assez forte pour survivre à ma naissance.
Marco posa la main sur sa tête, frottant celle-ci.
- Tu es son trésor. Elle aurait certainement tué pour toi.
- Très certainement. Elle aurait assassiné deux dragons célestes là-haut avant de s'échapper, parait-il. … Et mon père a des archives ici que Ann pourrait fouiller un peu. Il a vraiment pris de Bruno et de mon grand-père. Quoique Regulus est plutôt dans la création de faux papiers et de "négociation musclées".
Elle demanda où était les autres en terminant de récupérer des affaires pour se changer. Elle nota Kali dans le nid et apprit que Marina faisait le tour du quartier avec Strike et un carnet. Marco l'avait repéré dans un coin avec plusieurs personnes à discuter. Après une douche, elle revint dans la cuisine, retrouvant alors les autres. Marina était rentrée avec Strike. Ann semblait être sortie de sa contemplation spirituelle interne. Et Iro était en train de dévorer un sanglier. Et Strike en mâchonnait un bout.
- Je nettoierai tout ça, assura Ann.
- Je sais. … J'ai trouvé pas mal de chose ici. Ann, il faudra que je te montre la planque de dossiers sur toutes la marine de mon père. Mais… une info doit être cachée. Il libérait des esclaves. C'est le seul crime qu'on peut lui reprocher. Ah… aussi. Semblerait que je sois une D.
Elle s'assit à coté de Kali pour récupérer la tasse tendue de Thé. L'annonce blasa presque l'ensemble. À force, elles commençaient à avoir l'habitude en fait.
- Bon, ça s'est fait, fit d'un ton blasé l'écrivain. La prochaine découverte est que l'une d'entre nous est une descendante de Tenryubito en pleine rébellion, c'est ça ?
Phrase à ne pas dire en présence de Marco, même si dit avec humour. Ce dernier lança un regard noir après avoir recraché son café à l'image même qui venait d'être donnée. La médecin fit juste un signe à Marina de ne plus mettre ces raclures sur la table des discussions. La jeune fille hocha la tête, désolée d'avoir fait cela.
- Franchement, je commençais à m'en douter depuis un moment, pointa la journaliste. J'ai grandi entourée de D. donc, je commence à les sentir. Bon, d'accord, c'est ma famille, mais même, sans savoir que Lu' en était un, à notre première rencontre, j'ai senti un petit truc que j'ai vu en toi quand on a fait connaissance. Après, si tu veux absolument me faire une surprise, aucun souci, on peut la refaire !
- C'était pas la surprise que je cherchais à avoir. Juste que je sais à présent des trucs. Et en comprend d'autres.
Elle but la tasse d'infusion avant de reprendre.
- On est invité demain à une fête par la ville, au fait. Mais vous êtes invités à vie ici. Tant que ça reste un secret. Toutefois, j'ai pas besoin de vous le dire, je vous fais toutes et tous confiance ici.
- Je vais passer mon tour, yoi, grimaça Marco. J'ai… reconnu quelques visages, qui m'ont rappelé de mauvais souvenirs. Donc, si tu as quoique ce soit pour que je puisse m'assommer cette nuit...
Carmen s'en doutait que ça pouvait être la réponse de Marco. Néanmoins, l'une des personnes qui avait reconnu Marco lui demandé de lui dire Merci ainsi qu'à Thatch avant de repartir. Il n'avait rien dit de plus mais elle se doutait qu'il avait pu sortir, pour sa part, grâce à ses oncles. Et que c'était Regulus, entre autres, qui avait libéré d'autres des esclaves et amené ici. Les souvenirs des horreurs des monstres du gouvernement n'avaient rien de joyeux. Non. C'était un cauchemar des enfers en personnes que personne ne voulait vivre.
Le jour où l'on n'aurait plus cette loi stupide de ne jamais attaquer les Tenryuubito, elle espérait que leurs horreurs soient exposées au monde et qu'ils paient à Davy Jones leurs crimes pour l'éternité.
- Je suis pas très fête, mais tu as dit qu'il y avait des documents à voir, non ? Cela doit correspondre à ça ?
Ann souleva son livre de cours et sortit une feuille à carreaux où elle avait pris des notes qu'elle donna à Carmen. Elle parcourut celle-ci et hocha la tête. Ça revenait à ce qu'elle avait déjà vu en travers dans les archives.
- Revenir ici a rendu la mémoire à ton vieux, donc, ça, ce sont des références importantes qui pourront nous aider pour son affaire. Cela doit correspondre à quelque chose si on le rapporte aux dossiers que tu as déniché.
- On te laisse pas le choix pour la fête, dit Kali.
Et elle adressa un sourire mauvais à Ann.
- Il faut qu'on fête ton anniversaire, après tout.
Carmen redressa la tête avec un sourire vicieux et Marina avait des étoiles autour des siens. Ann était fichue.
- Donc… on ne parle pas de son anniversaire à ses amies… Tu en penses quoi Marco ? On devrait la punir. La faire venir à la petite fête. Et tu te charges de la punition générale ?
Le phénix la regarda avec un air critique, surtout le sourire vicieux de la médecin.
- Je ne suis pas un cadeau à offrir à ton amie, je te rappelle, Yoi.
- Voui. Je sais. Mais, une seconde…
Elle avait pris le temps de faire un achat au cas où, ne voulant pas être prise au dépourvu comme elle le fut pour Kali. Elle tira d'un placard de son bureau un petit cadeau. Elle le posa devant Ann.
- Tiens, ma chère. Même si je ne suis pas sûre que tu le mérites.
Le regard de la Yokai était très peu amusé. Elle se redressa même en soupirant.
- Roger, tu sais que je t'aime, mais pour l'amour du ciel, ta gueule. J'ai des oreilles sensibles et il t'entend pas, y'a que moi que tu incommodes avec tes conneries ! grogna la demoiselle en se saisissant du paquet.
L'ancien roi des pirates devrait se calmer en fait. Et lorsque Ann demanda le Kairoseki, elle tira l'objet du tiroir pour le passer à sa camarade. Celle-ci avait un peu du mal à s'adapter alors à la vision des humains qui différaient des chats.
Puis, lorsqu'elle put être assez à l'aise, elle s'attaqua au paquet pour se retrouver avec un appareil photo de qualité professionnel. Un petit bijou qu'elle avait dégoté avec difficulté. Enfin, si on n'avait pas les bonnes adresses. Et elle avait soigné quelqu'un qui avait de bon prix pour des objets comme ça.
Et elle avait fait mouche puisque Ann sembla sans voix sur le cadeau. Et elle avait des yeux brillant de joie.
- Whouawe…je… wow… hm…
Ann regarda encore quelques instants l'appareil. Elle n'avait pas pris un instantané après les conseil du professionnel. Un peu normal, il lui avait montré la différence entre des photos prises et imprimée à la suite et celles prises par pellicule. Il y avait beaucoup plus de détails et de jeu dans la seconde version. Certes, il faudrait une chambre noire mais, elles aviseraient pour plus tard comment faire que cela fonctionne pour le travail de Ann. Celle-ci posa l'appareil et attrapa la médecin pour lui faire un câlin.
- Merci. Il est magnifique.
Elle resserra son étreinte sur la médecin avec d'esquisser un sourire.
- Mais je ne donnerai pas la date précise.
- Elle a ton dossier médical, si elle a fait attention, normalement, elle doit être dedans, yoi, pointa Marco.
Carmen fit appel à sa mémoire puis se mit à sourire.
- Il est vrai que je l'ai vu mais je n'ai jamais percuté le jour en question. Mais, ce qui est amusant, Marina et Kali se suivent. Kali est du 31 octobre, Marina du 1 novembre.
La concernée regarda Carmen avant de tirer la langue. Et la médecin ricana.
- Bon, profitons d'une petite fête. Et je pense que l'on pourra ensuite partir.
Marco la regarda.
- J'aurais cru que tu serais…
- Resté ? J'ai jamais été bonne à rester à un seul endroit. J'aime voyager. Et puis. On a des choses à faire, des trucs à découvrir, des conspirations à exposer. Et peut-être aussi que je sais comment venir. Rien ne m'empêche de faire des aller retours. Après tout, le Calypso est un navire de l'ile des tempêtes. Il est fait pour traverser les tempêtes de la grande Line.
Ann la relâcha alors.
- Ce qui nous laisse le temps de réunir les documents pour boucler le dossier Rhyddid juste à temps pour le jugement.
La journaliste recula d'un pas et Carmen nota le mouvement de son oncle derrière. Elle aurait roulé des yeux mais resta sur ce que lui disait sa camarade. Et celle-ci s'assit au second pas sur les genoux de Marco, comme s'il était le siège. Filou.
- Mais t'es certaine que t'as pas autre chose à voir ici ? Je sais pas, cette île est importante pour ta famille. Ce serait normal que tu veuilles rester un peu plus longtemps. On peut pas t'en vouloir et je pense que Marina a déjà trouver assez de matos pour son prochain bouquin.
Il était vrai. Mais quelqu'un devait rentrer à la maison aussi.
- J'ai plusieurs choses à voir ici. C'est une maison dont je me souviens de très loin et que voudrait redécouvrir. Mais, quelqu'un d'autre doit rentrer à la maison. Donc, si ça ne vous dérange pas, on va rester le temps nécessaire puis… On retourne sur l'océan.
Et elle parlait de ses parents. Elle allait définitivement trouver le lieu où son père avait été « enterré » et elle allait le ramener à l'ile. Et il en allait de même pour sa mère.
- Tu ne trouveras personne ici qui votera contre, assura Kali. Donc, Ann, tu vas suivre Carmen, laisser le piaf en paix, pour voir ce qu'on a à rajouter dans cette affaire.
Et elle pointa la porte avec un doigt autoritaire. Carmen était très amusée par ce qui avait été dit par Kali qui était très timide, avant. Elle irait montrer la caverne d'Alibaba à Ann puis, elle verrait comment la suite allait se dérouler.
Et voilà pour ce chapitre
