Salut la compagnie. Comment ça va en ce beau jour de pluie chez moi ^^ ?

Alors, après ce premier chapitre, on va voir alors évoluer un peu plus nos petits personnages dans la Téméria, n'est ce pas ? Ca a été un plaisir de voir ceux qui ont mis en favoris et suivie l'histoire ainsi que les reviews qui m'ont été écrite :D
On va donc alors continuer notre petite aventure.

Reviews :

- Zialema : Un morpion qui appelle "Da" Vernon Roche, oui, il va devoir s'y faire au petit galopin ^^

- Vryst : Plaisir que cela te plaise ainsi que la première. Et pour Lily ^^ allez savoir.

- lesaccrosdelamerceri : Et une suite qui est là, prête à être lu aujourd'hui.

- deaths56 : Oh oui. Et j'espère que cette alternative va plaire à beaucoup de personnes.

- Lala : Heyyy ! déjà présente dès le premier chap XD ! ça va être sympa, je promets, comme pour la première. Et t'inquiète, la première aura une suite. elle est en cours d'écriture. alors, en attendant, profite de celle là.

Harry Potter est la propriété de J.K. Rowling et the Witcher est tiré de l'oeuvre de Andrzej Sapkowski

Bonne lecture et n'hésitez pas à laisser des commentaires sur cette nouvelle aventure.


Chapitre 2 :

Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle ne reconnut pas la pièce, encore moins le lieu. Ses souvenirs étaient un peu embrouillés. Elle se souvenait d'être allée voir si Harry dormait lorsque quelqu'un frappa à la porte. Non. On n'avait pas frappé à la porte. Un sort avait frappé la porte.

Tout lui revint comme une vague s'écrasant sur les récifs. C'était aussi douloureux qu'un sort. Voldemort. Voldemort était venu. James s'était opposé, lui hurlant de garder Harry et partir. Elle avait entendu son cri et le sort. Elle monta sa main à ses lèvres et commença à pleurer. James était mort. Il était mort. Et pourquoi pas elle ? Son sang se gela. Elle regarda autours. Où était Harry ? Ou était son garçon ?

Elle tomba du lit sur lequel on l'avait mise. Son corps était comme lourd. Elle se sentait vidée de la moindre parcelle de magie. Pourtant, elle sentit celle-ci bien là, faible, mais présente. Une main l'attrapa pour l'aider à se redresser. Elle tourna les yeux et fut surprise de voir une femme, assez ancienne, lui parler avec le même air que McGonagall lorsque celle-ci n'était pas contente et inquiète.

- Calmez-vous, voyons.

Elle cligna des yeux. Que venait elle de dire ?

- Where am i ? Who are you ? Where is Harry ?

La femme resta silencieuse, même surprise en la regardant. Elle nota alors autours. Ce n'était pas Sainte Mangouste et encore moins un lieu en Angleterre. Elle regarda les outils sur la table alors que la femme la repoussa dans le lit. Elle n'eut même pas la force de lutter. Les outils étaient anciens. C'était comme revoir les images dans les livres médiévaux. Où était-elle ?

Sa main passa sur sa tête douloureuse. Elle blêmit en sentant les oreilles en pointes visible. Pourtant, la femme ne sembla pas déphaser et même chercher quelque chose. Elle arriva avec une tablette de cire et écrivit des lettres. Non. Elle ne les connaissait pas. Elle secoua la tête en faisant comprendre qu'elle ne reconnaissait pas les lettres. Elle écrivit alors son nom et prénom. La femme la fixa avant de soupirer et mettre la main sur sa poitrine.

- Nenneke.

- Lily.

La femme sourit en prenant son temps pour montrer des objets et les nommer. Elle attrapa la main de la femme avec inquiétude et mima alors un enfant.

- Harry ?

La femme dit plusieurs mots avant de soupirer et reprendre la tablette de cire. Elle vit alors l'image d'un homme l'amenant. Puis, dessina un bambin et tapota l'homme. Si seulement elle avait sa baguette, elle aurait pu lancer un sort de traduction. Un homme avait son fils ? Pourquoi ? Et où était-elle ? Elle réussit à le faire comprendre à Nenneke qui apporta alors une carte et montra autours d'elle. Elle montra un lieu qu'elle appela Metilete. Puis, dit alors que Harry était à Wyzima.

Elle ne put faire plus car la fatigue la prit à nouveau. Elle ne vit que les ténèbres l'envelopper alors que la femme ancienne lui souriait en murmurant des phrases douces, comme pour tenter de la rassurer. Mais, elle ne connaissait ni le lieu. Et surement, ni l'époque. Était-elle encore chez elle ? Non. Une image revint à sa mémoire alors qu'elle protégeait Harry. Elle avait usé jusqu'à la dernière goutte de magie pour protéger son fils du monstre. Puis, elle se souvenait d'être tombée, frappée par un sort, dans un portail. Oui. Elle se souvenait du portail. Les lueurs vert sombre qui l'avaient enveloppé avant les ténèbres.


Il ne savait pas comment il avait réussi durant ces deux mois. Mais, le gamin, Mandos, avait réussi à rester sans être trouvé par les officiers supérieurs, les nobles ou le roi. Il avait trouvé quelqu'un qui acceptait de le garder sans poser de question lorsqu'il était absent pour ses missions. Bien que c'était toujours le drame à chaque fois qu'il le laissait et la fête dès qu'il revenait. Le vieux médecin avait le temps ou la possibilité de le garder lorsqu'il était nécessaire.

Il grimaça en resserrant la bande autours de son bras et repassant la chemise. Mandos le fixait, assis sur le sol, son pouce dans la bouche et sa couette sous le bras. Le gamin avait des larmes au coin des yeux. Il avait été blessé au dernier affrontement. Et à présent, il avait un bambin pleurant devant lui. Le gamin n'aimait pas les blessures surtout lorsque certaines personnes en avaient. Et n'aimait pas certaines personnes. Talar avait commenté que le gamin était sensible aux vrais couleurs des gens. Qu'avait vu le garçon en lui restait un mystère.

Il termina de mettre ses armes avant d'attraper le gamin et lui enfoncer sur la tête son bonnet et couvrir ainsi les oreilles. Certes, ça n'éviterait pas les soucis mais ça permettait qu'on ne lui pose pas trop de questions.

Et il avait bien eu des nouvelles du temple de Metilete. Oui, un mage avait tenté de tuer la femme et aussi l'enfant en utilisant la magie. Le temple avait fait appel à un mage pour désenvouter et détruire la magie qui tuait la femme. Celui-ci semblait avoir réussi car la dernière lettre lui avait indiqué que la femme venait de reprendre conscience. Il regarda à nouveau celle-ci avec attention.

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Roche, Capitaine de Téméria,

La jeune elfe a enfin repris conscience en début de semaine. Même si la conscience fut brève ces premiers jours, elle s'inquiète pour son fils. Nous lui avons indiqué que vous les aviez sauvés dans les marais. Mais, il semblerait qu'elle ne parle pas notre langue. Il fut difficile de bien la comprendre avant qu'elle ne se rendorme. Mais il est clair que cette femme est lettrée et apprend vite.

Pour l'instant, elle se repose et avec les problèmes actuels, il n'est pas conseillé de laisser une femme seule traverser la Téméria pour rejoindre Wyzima. Encore moins une elfe surtout qu'elle ne semble jamais avoir eu à subir le traitement des gens de son peuple et fut bien choquée de l'agissement de certain. Bien que j'ai été surprise qu'elle soit une guérisseuse accomplie puisque rester au lit ne semble pas compréhensible avec cette femme et qu'elle ait décidé d'aider malgré ses faiblesses.

Nous pensons qu'elle pourra s'occuper de son fils à la fin du mois lorsque j'aurais décidé qu'elle soit en bonne santé. Elle perd encore connaissance et surestime ses forces.

Prévenez aussi le vieux Jethro que s'il veut ses baumes et potions, qu'il vienne les chercher lui-même lorsqu'il amène les soldats la prochaine fois. Ainsi, il sera sûr de ne pas avoir à se plaindre de perte durant le voyage.

Cordialement

Mère supérieur Nenneke

PS : Arrêtez de supplier qu'on le récupère. On a assez de soucis avec nos malades pour ajouter un bambin même si celui-ci est sage.

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Il soupira en pliant le parchemin et fixant le garçon jouant à présent avec son collier. C'est qu'il commençait à apprécier le gamin. C'était étrange en fait. C'était pourtant un non humain. C'était un elfe. Et pourtant, le gamin n'avait ni peur de lui, ni l'insultait. Il lui faisait … confiance. Et non, il ne suppliait pas. Il était soldat, pas un garde d'enfants.

Il devait aller voir pour l'instant la femme si celle-ci avait repris conscience. Mais, il ne pourrait pas aller au temple sans ordres. Et puis, plusieurs des hommes étaient blessés, ce qui bloquait la compagnie jusqu'à nouvel ordre. Il attrapa la main du bambin avant que celui-ci n'attrape à nouveau la dague ou l'une des armes qu'il affutait.

Un point l'intéressa néanmoins. La prêtresse avait demandé au médecin de venir lui-même. Et il savait qu'une caravane de soldats allait être emmené à Metilete. Il pourrait l'accompagner en fait. Ainsi, il pourrait emmener la calamité vadrouillant voir ce qui lui servait de mère. Surtout que, à présent, le chien du roi semblait très grandement apprécier l'enfant. Il avait lui-même failli avoir des sueurs froides lorsqu'il avait trouvé l'enfant caressant le chien à nouveau. Et que le chien défende l'enfant comme si il était l'un des siens.

Il revint voir le vieil homme rapidement et lui transmit l'information. Celui-ci grogna après la vieille femme avant de commenter que cela serait possible. Après tous, avec les attaques de bandits ou de monstre, même les convois de l'armée étaient attaqués. Talar aida contre une bouteille de vodka pour le mettre parmi les membres accompagnants. Il remarqua que le petit Mandos semblait fasciné par le monde extérieur dès qu'ils sortirent de la ville. Cependant, il resta caché durant les deux jours de voyages.

En arrivant au temple, il ordonna le déploiement des hommes valides pendant que les prêtresses accueillaient les blessés. Il vit la vieille femme le voir lorsqu'il descendit de sa monture. Celle-ci le salua. Il garda le bambin, que venait de lui passer le vieux médecin en passant, contre l'épaule, gardant bien, néanmoins que Mandos ne touche sa blessure.

- Vous l'avez ramené … Vous savez que j'ai des malades ici.

- Je pense qu'une mère préfère savoir son enfant en vie.

Et peut-être voudrait savoir l'enfant loin de lui si elle apprenait qui les avait sauvés. Il se fichait de sa réputation mais il pouvait comprendre la peur de certains. Même si il n'en avait que faire. Il nota alors un sourire chez la vieille femme qui lui indiqua de le suivre. Il arriva dans une des salles et vit la femme elfe debout. Celle-ci portait une robe crème, les manches relevées et les cheveux attachés avec un ruban sous la forme d'une tresse. Ce qui était le plus intéressant, ce fut qu'elle avait les poings sur les hanches face à l'un homme qui la regardait bien autrement que comme une soigneuse. Et la femme elfe semblait demandé de la laisser tranquille. Nenneke commença à avancer lorsque l'homme fit un geste déplacer en attrapant la femme elfe. Il voulut poser le bambin et prendre son épée mais la femme elfe réagit bien plus vite. Il grimaça en voyant l'homme se plier en deux, serrant son entrejambe. L'elfe n'avait eu aucun scrupule pour frapper très fortement. Et assez fort pour que toute la pièce entende l'impact.

Au moins, la femme avait du répondant. Il pouvait être sûr que la femme ne se laisserait absolument pas faire pour ce qui est de défendre son enfant. Le bambin serait en sécurité en fait.

- Harry !

Il fut surpris en entendant l'éclat de voix et l'accent étrange. Il tourna les yeux juste pour terminer de voir une folle rousse qui lui sauta dessus. Enfin, plus précisément sur la calamité qu'il tenait dans ses bras. Il se retrouva au sol en grimaçant lorsque son épaule blessée frappa la pierre alors que la femme enlaça contre elle le bambin. Elle lui attrapa la main avec un sourire montant jusqu'aux oreilles. Il cligna des yeux au regard vert le fixant. C'était comme fixer une forêt luxuriante. Fixer la forêt et se perdre littéralement dedans en fait alors que les cheveux roux s'étaient détachés. Il tenta de ne pas paniquer alors que la femme était presque sur lui. Nenneke indiqua alors à l'elfe de se redresser rapidement pour le libérer du sol. Il grimaça en prenant appui bêtement sur son bras blessé.

- Thank you ! Thank you ! Thank you !

- Bordel de … ?

- Lily ! Pardon capitaine ... elle n'attendait que de tenir son fils depuis son réveil.

Il regarda la femme assise devant lui, tenant contre elle le bambin. Elle semblait illuminée la place avec ses yeux verts ensorcelant et ses cheveux flottants au vent. Les dames du temple lui avaient donné une robe simple en lin mais cette dernière lui allait bien. Était-il en train de regarder une elfe là ? Il sentit un étau lui serrant le cœur en regardant la scène et en se relevant. Une main l'aida alors et il vit l'elfe le soutenir, le regard inquiet. Il se redressa, repoussant sans être trop violent la femme. Celle-ci le laissa faire, gardant toujours son sourire et tenant son fils babillant contre elle.

- Bien. Je vous laisse.

- Attendez … je veux … vous remercier.

Il cligna des yeux à l'accent. Elle n'était clairement pas du nord. Elle grimaça un instant en cherchant ses mots. La mère supérieure soupira en se mettant entre eux et les présenter enfin lorsqu'ils étaient debout.

- Voici Lily. Ou Leliana. Elle va par les deux, semblerait-il.

- Monsieur, dit-elle avec le sourire.

Elle avait une voix assez agréable à entendre. Il en avait entendu des accents étranges et certains lui donnaient juste envie de serrer les dents. Celui-ci était étrange mais pas désagréable. Et la voix de la femme était assez douce et posée. Ni trop aigu, ni trop grave.

- Lily, voici le capitaine Vernon Roche. Il est celui qui t'a trouvé avec ton fils et t'a amené jusqu'à nous.

Il regarda l'œil intelligent comprendre malgré la différence de langue et le regard vert, bien qu'heureux, être triste. Il nota alors le bambin, la tête enfouie dans la chevelure de sa mère. Il se retourna pour repartir. Il en avait terminé.

- Daaaa !

Il se stoppa net et se retourna pour voir la mère poser son fils au sol et celui-ci courir vers lui avec ses petites jambes et s'accrocher à la sienne. Il gémit intérieurement et se baissa au niveau du bambin. Il nota même l'œil attentif de la femme, bien surprise de ce qu'il se passait.

- Non Mandos … Tu vas voir ta mère … elle est bien. Tu n'as plus besoin de moi.

- Mandos ?

Il releva la tête vers la femme qui le fixait un peu étrangement. il avait ce léger malaise à présent et avait dû mal à trouver ses mots. Il se tendit en regardant la femme. Il n'avait jamais vu un pareil regard lui être adressé. C'était une sorte de reconnaissance et de curiosité.

- J'allais pas l'appeler Calamité jusqu'au restant de ses jours. Et il fallait lui trouver un nom. On a donc choisi Mandos. Enfin, il a choisi Mandos. Est ce qu'elle me comprend au moins ?

- Leliana comprend très rapidement la langue.

- Oui. Comprendre mais parle peu … j'aime Mandos … Bon Choix … il s'appelle Harry. Mais ... gardez ? Danger ?

Il nota alors le réflexe léger de la femme serrant contre elle son fils. Elle devait très certainement se souvenir de celui qui les avait agressés. Nenneke lui indiqua de laisser la femme se reposer un moment en gardant son enfant. Il suivit la guérisseuse mais vit bien le regard de Mandos … Harry dans sa direction. Nenneke lui indiqua alors ce qu'il se doutait déjà en fait. Ce qu'il apprit lui donna une sueur froide. La femme avait expliqué lorsqu'elle put avec des mots crochant qu'elle et son mari avaient été attaqué par un mage noir. Et celui-ci voulait tuer leur fils pour une prophétie. Ils avaient été trahis et vendu. Le sort avait eu un accident. Elle avait survécu avec son fils, pas le père.

La femme allait donc utiliser peut-être un nouveau nom. il pourrait indiquer ce que Talar avait dit en regardant le garçon et qu'ils utilisent le Nom Cerbin pour ne pas être poursuivi par leur poursuivant, quel qu'ils soient.

Il revint plus tard, ne sachant pas réellement pourquoi, voir les deux. il trouva la femme assise dans les jardins. Elle parlait à son fils dans cette langue étrange. Ça ne sonnait absolument pas comme la langue des anciens. Il marcha dans leur direction, notant qu'ils s'étaient installés à même le sol. La femme avait pleuré, ça se voyait. Qui ne le ferait pas si on se réveillait avec son compagnon mort ou la mort d'un membre de sa famille ?

Il grimaça lorsque sa blessure à l'épaule le tira. Et il fit assez de sons, sans le vouloir pour voir la femme tourner la tête vers lui. Il fit comme si elle n'existait pas mais elle arriva à son niveau, gardant contre elle son fils. Elle regarda son épaule puis fronça un sourcil avant de relever la tête vers lui.

- You're Hurt.

- Pardon ?

- You're … blessé …

- Pas vos affaires.

Il grogna mais la femme ne sembla même pas impressionnée. Elle eut même un rictus agacé et pointa le bâtiment. Il croisa les bras et haussa le sourcil. Elle voulait quoi ? Il la vit rouler des yeux et lui mettre le bambin dans les bras. Il cligna des yeux et elle le tira. Il tenta de s'opposer mais manqua de lâcher Mandos. Enfin, Harry. Il se retrouva assis sur un tabouret en tentant de faire comprendre à la femme qu'il n'avait pas besoin d'être soigné. Mais, la barrière de la langue n'aidait absolument pas. Et elle semblait avoir trouvé un moyen trop efficace à son gout pour le garder en place. Elle se tapota l'épaule avant de présenter la sienne.

- Je vais bien !

- Capitaine … J'ai bien l'impression que cette elfe ne va pas prendre votre idiotie.

- Jethro. Prenez ce gosse et je m'en vais.

Le vieux médecin s'assit assez loin pour qu'il ne passe pas le garçon mais assez proche pour regarder. Et en plus, ça semblait le faire rire. Il allait tuer le vieil homme mais nota alors le regard de celui-ci pour l'elfe et surtout ses gestes. Il grogna alors qu'elle insista à nouveau. Il ouvrit sa tunique mais mit la main à sa dague discrètement. Elle sembla plus intéressée par sa blessure. Il se tendit lorsqu'elle la nettoya à nouveau avant de bander avec un nouveau tissu et semblait satisfaite de son œuvre. Cependant, elle semblait lutter contre le sommeil. Il pinça ses lèvres avant de lui redonner le bambin et faire un léger signe de tête. Ce simple geste fit à nouveau sourire la femme qui partit s'installer dans le siège plus loin.

Jethro arriva et regarda le bandage, écartant alors le tissu puis sourire. Il referma son armure rapidement en maugréant. Pour qui elle se prenait.

- Elle est douée.

- C'est juste un bandage.

- Roche … elle t'a enlevé cela alors que tu te concentrais uniquement sur ta dague.

Il leva alors un morceau rouge de sang. C'était un éclat de bois. Surement un morceau de la flèche qu'il avait reçu lors du derniers combat. Il n'avait rien senti. Elle l'avait donc fait rapidement avec précision et adresse. Il regarda la femme qui s'était définitivement endormi à la lumière de la fenêtre.

- J'ai discuté avec Nenneke. Elle peut garder la femme mais … pour combien de temps ? et il est clair qu'elle va devoir trouver un métier.

- En quoi j'en ai à foutre ?

- Rien. À part que tu dois connaitre le seul métier qu'une elfe peut avoir en partant de rien, aujourd'hui, même avec les meilleurs talents du monde. Bon. Termine ta mission, je termine la mienne. On part à la fin de la semaine.

Il grogna après l'ancien. De quoi il se mêlait. Il avait terminé ce qu'il avait à faire. L'enfant avait été réuni avec sa mère. Il n'avait plus rien à faire là.


La semaine s'était écoulée. Plusieurs des soldats resteraient pendant un moment au soin des membres du temple. Les autres pouvaient rentrer. Il avait revu l'elfe aider durant la période où ils étaient là. Et il était clair qu'elle n'était pas le genre de personne à se laisser faire. Lui-même était intervenu sans qu'elle ne le sache pour empêcher des salauds de profiter. Il détestait les violeurs et la menace d'éventrer le premier qui souillait l'une des filles du temple et l'elfe verrait ses organes sortir de leur emplacement à la lame.

Mais, ce même caractère de feu n'était pas accepté par plusieurs des nobles. Et il avait été demandé à ce que l'elfe parte. Elle était assez soignée pour ne pas rester. Et quoique tenta Nenneke, rien ne put être fait.

Il regarda de loin la femme préparer des affaires que lui donnaient les prêtresses de bon cœur. Même la vieille Nenneke donna quelques-uns de ses ingrédients et une ou deux pièces pour la femme. Celle-ci n'avait pas tenté de parlementer. Elle avait accepté le fait qu'elle devait partir. Il faut dire qu'un avait été assez vulgaire pour insulter la jeune femme et lui faire comprendre crûment que les elfes n'étaient pas appréciés. Elle n'avait pas demandé pourquoi. Elle avait dit avec le peu de connaissance de la langue une phrase qui l'avait fait sourire : "Vous touchez le fond de l'idiotie. Merci et au revoir."

Elle était douée pour apprendre. Ça se voyait. Et elle était aussi compétente sur le plan médical. Il avait vu l'un des hommes commencer à s'étouffer. Elle n'avait pas perdu une seconde en prenant un tube de verre fin et troué dont elle coupa la pointe et le planta dans le torse à la surprise de tout le monde. On voulut l'arrêter mais l'homme se remit à respirer et un liquide tomba du tube sur le sol. La vieille prêtresse indiqua que c'était une technique que l'on n'apprenait pas partout. Il fallait être habitué à la faire. Et surtout savoir quand il fallait la faire.

Il était clair que l'elfe était une médecin entrainée à réagir pour les urgences. Mais, personne n'accepterait une elfe. Il sentit alors à sa ceinture le morceau de bois taillé. Il devait le rendre à la femme. C'était peut-être important pour elle. La magicienne Merigold était sûr que cela recelait de la magie mais elle ne put y accéder. Peut-être une protection, selon elle. Il racla sa gorge et la femme se tourna vers lui. Elle offrit un sourire en le voyant et le galopin agita ses mains vers lui pour le saluer. Il n'aurait jamais pensé que ça ferait mal à ce point. Il sortit le bout de bois de sa poche et le présenta à la femme.

- Je crois que ceci vous appartient …

- My Wand ! You found my wand ? Oh. Thank you so much.

Il savait qu'elle venait de le remercier. Il avait attrapé cela. La femme attrapa l'objet avec un regard très surpris. Elle le fixa avec encore plus de remerciement. Il avait envie de lui dire d'aller se faire foutre. Et il l'avait dit. Ce qui fit grincer la plupart des prêtresse présentes. Seulement, la femme bougea le bout de bois entre ses doigts et releva l'œil vers lui. Elle remit la baguette dans ses cheveux, coinçant ceux-ci. Il avait raison pour dire que l'objet lui servait pour ses cheveux.

Il tourna des talons. Il n'avait plus rien à faire là. Il sentit juste la main sur son épaule et regarda la femme sourire à nouveau et présenter son fils qui tendait les bras. Il pinça ses lèvres et frotta alors la tête du bambin qui se mit à rire et se cacha dans la robe de sa mère pour jouer. Il partit sans se retourner. Il ne pouvait rien faire. Il ordonna aux hommes de se mettre en marche. Ils devaient rentrer à Wyzima.


Lily regarda le soldat partir. Savait il se qu'il venait de lui donner ? Et ce qu'il avait fait pour son fils et elle ? Elle ne savait pas quoi penser. Surtout qu'il était clair qu'elle risquerait d'avoir des soucis pour la suite. Que pouvait-elle faire ? Ses oreilles étaient une insulte pour certain. Grand bien leur en fasse, elle aimait ses oreilles pointues. Et les laisser à l'air libre lui donnait une nouvelle impression de liberté. Elle avait passé des années à les cacher. Même Severus ne le savait pas. Il n'y avait que James. Et Harry puisqu'il avait les mêmes, mais moins pointue lorsqu'il était né. Il était clair que Voldemort avait tenté de tuer son fils avec la cicatrice au coin du front. Et quoiqu'il se soit passé ... La partie humaine de Harry était morte. Elle avait pleuré en serrait son fils contre elle la première nuit. La mort avait été clémente en lui laissant la vie.

Maintenant, elle était dans un autre monde où les monstres et les non-humains faisaient partis de la vie courante. Et elle avait été confronté à un racisme non négligeable et une relation homme/femme digne des hommes des cavernes pour certains. Elle ne pourrait jamais autant bénir la demande de James qu'elle apprenne le self défense et l'art de l'épée. Étant noble, il connaissait cela et voulait qu'elle le sache aussi. Elle pouvait assez se défendre si nécessaire. Mais, pour la première fois, elle ne savait quoi faire. Il serait clair qu'il allait lui être difficile de trouver un métier, même en étant sorcière. C'était étrange de découvrir que les magiciens ou magiciennes vivaient au grand jour ici. Mais, aucun ne lui inspirait confiance. Le mage qui l'avait "libéré" avait juste tenté de rentrer dans son esprit. Elle l'avait sorti et c'était ça qui l'avait réveillé. Il s'était attribué les mérites pour couvrir sa veine tentative de "violer" l'esprit d'une femme inconsciente. Si elle pouvait, elle remercierait Severus Rogue pour lui avoir donné comme conseil d'apprendre à protéger son esprit.

- Jeune fille ? Nous pouvons parler ?

Elle se retourna et regarda le vieil homme. Celui-ci était un médecin militaire. Il avait passé la semaine à l'observer comme un vieux faucon sur sa proie. Mais, pas dans un sens malsain. Il semblait comme l'évaluer. Elle ne comprit pas les premiers mots malgré tous ce qu'elle avait pu apprendre en si peu de temps. Mais, le retour de sa baguette lui laissait alors une possibilité. Elle leva la main vers l'homme qui patienta alors. Elle sortit la baguette de ses cheveux et le sort de traduction fut lancé.

- Je pense … mieux vous comprendre ainsi.

- Hmmm. Et une magicienne avec cela ?

- Sorcière. Je préfère ne pas être … comparée au peu que j'ai vu.

- Bonne politique. Les acceptables magiciennes ou magiciens sont si rare qu'ils se comptent sur la main. Je suis Jethro, l'un des médecins des forces militaires de la Téméria. L'idiot qui vous a amené n'a pas réfléchi plus loin que le bout de son nez. Une femme comme vous ne trouvera pas un emploi sans devoir écarter les jambes.

Elle se tendit à ce qu'il venait de dire. L'homme ancien ricana, allumant une pipe et pointant son fils du bout de celle-ci.

- Surtout avec le petit Mandos, là. Enfin, Harry.

- Expliquez pourquoi ?

Il la pointa alors de bas en haut sans paraitre en réalité insultant.

- Vous vous êtes regardé ? La plupart de ces cons vous dévore du regard. Vous êtes agréable à voir et exotique. Plus d'un profiterait mais quelque chose me dit que vous savez plus que vous défendre et sortir des lapins de votre robe. Bon, Roche, ce crétin est différent. Il s'inquiète plus pour votre gamin.

- Il semble ...fatigué pourtant.

- Il ne sait pas ce qu'est dormir. Je dois être un des rares médecins qui lui tient tête lorsqu'il s'agit de le soigner. Mais je suis vieux. Donc ... j'ai une proposition.

Elle se tendit et l'homme présenta sa carriole avec les caisses qui étaient actuellement chargé.

- J'ai besoin d'une aide. Un assistant qui n'a pas deux pieds gauches et qui s'y connait en pharmacie et plante. Et qui tient surtout tête à des idiots. Vous, vous avez besoin d'un toit, d'un emploi et d'un endroit pour garder le galopin.

- Pourquoi moi ? Une elfe ?

- Vous n'allez pas me sortir cela. Vous êtes une médecin. Ça s'est vu dans la façon de comment vous avez traité les hommes ici. Et ce gosse a surement fait pas mal de dégâts chez ceux qu'il a rencontré. Et lorsqu'il aura compris qu'il ne reverra plus "Da", je mettrais ma main à couper qu'il sera malheureux et ne vous lâchera pas.

- … Il appelle vraiment le capitaine Roche "da" ?

Le hochement de tête fut sa réponse. Elle regarda son fils. Celui-ci avait été gardé pendant deux mois par un homme qui ne les connaissait pas. Mais en plus, qui lui avait sauvé la vie en la sortant des marais. Il avait même rendu sa baguette pour qu'elle puisse se défendre. Et il était clair qu'il avait été pris d'affection pour son garçon aux grands yeux verts. Elle se doutait que celui-ci utiliserait cela comme une arme un jour. Elle l'avait bien fait lorsqu'elle était petite.

- Donc ... Vous acceptez ?

- Ai-je le choix ?

- Oui. Je vous offre un lieu où dormir, un salaire, et une base pour commencer. Et puis, votre sort fonctionne sur la parole, il en va de même pour l'écriture ?

Elle se mordit les lèvres. Non, ça ne fonctionnait pas comme cela. L'homme âgé eut un rire.

- Ne vous en faites pas, ça va rentrer dans notre accord. Montez vos affaires et le morpion. Je vous présenterais quelqu'un en plus à Wyzima. Il aidera pour faire un contrat. Il vous proposera peut-être aussi quelque chose que je ne peux plus faire avec mon âge.

- Et Harry sera en sécurité ?

- J'ai un conseil. Si vous avez été poursuivi par un mage noir. Commencez par une nouvelle vie et identité.

- … Bien. J'y réfléchirais.

Elle pourrait dire non. Elle pourrait attraper son garçon et partir. Mais, le vieil homme lui donnait une bonne impression. Cette impression qu'elle avait avec Sirius, ou Alice et Remus ou encore Frank. Ce n'était pas la même chose qu'elle avait eu avec Peter ou encore Dumbledore. Elle n'avait pas fait confiance à son instinct et ça avait été sa perte. Pas cette fois. Elle attrapa le maigre sac qu'on lui avait donné puis son fils.

Et puisqu'il semblerait que la magie ne soit pas un souci ici, elle pourrait l'utiliser un peu pour l'aider à droite et à gauche. À commencer par des enchantements sur des affaires ou des sacs. Elle se tourna vers la carriole et monta alors à côté de l'ancien qui eut un sourire.

- Vous me faites penser à feu mon fils et sa femme. La malepeste que sont les monstres qui me les ont enlevés.

- Mes condoléances.

- Ça va. Gardez-les. Ils sont morts depuis longtemps. Et la créature responsable a été tué par un sorceleur.

- Il faudra que je remercie le capitaine Roche. Vous pensez que …

- Oui. Mais je vous préviens. Vous allez apprendre très vite à le ligoter à un lit. Le pire patient de l'armée Témérienne. Bien que je pense que vous allez en découvrir d'autres. Ce ne sera pas facile. Et couvrez-vous la tête pour l'instant.

Elle hocha la tête et mit alors le bandana que lui avait donné l'une des prêtresse. Elle termina de plaquer ses cheveux puis regarda les paysages qu'ils empruntaient. Le vieux Jethro lui donna des indications sur la route et des points de l'histoire et de la géographie pour qu'elle se repère car il était clair qu'elle ne venait pas de cette sphère. Il l'avait vu et surtout entendu. Aucun langage n'était similaire au sien, même parmi les elfes. Cela voulait dire qu'une chose, elle venait d'ailleurs. Mais, si elle était venue, d'autres pourraient venir. Bien qu'elle en doute. Quelque chose l'avait protégé, elle et son fils. Quelque chose qui venait de ses origines. Et, à voir des elfes sur les chemins ou dans les abords de la ville de Wyzima, elle avait un doute qu'elle venait de là. Elle venait de ce monde. Comment elle s'était retrouvée en Angleterre restait un mystère. Mais, jamais elle ne regretterait d'avoir été élevée par ses parents ou d'aller à Poudlard.


Elle regarda la maison devant laquelle s'était arrêtée la carriole. Elle se retrouvait très proche de la forteresse en fait. Une clef lui fut mise sous le nez.

- Tenez. Je dois aller à l'infirmerie. Installez-vous pendant que je vais secouer les idiots, par la malepeste. La maison se sépare en deux étages. Je suis en haut. La clef est pour la porte qui donne sur la rue là.

- Merci … vraiment … merci.

- Je viendrais vous voir avec mon camarade pour le contrat. Et je vous veux demain matin prête pour l'inventaire. Celui-ci est à l'aube.

Elle eut un rire avant de hocher la tête. Elle prit Harry ainsi que son petit baluchon de vêtements. Elle regarda la porte de bois. Celle-ci était assez lourde et robuste. Elle enfonça la clef dans la serrure et ouvrit. Elle regarda le nuage de poussière se soulever lorsqu'elle poussa la porte. Des draps avaient été posé sur certains meuble mais il était clair que personne ne vivait dans la maison depuis longtemps. Il semblerait même que ce fut à une époque une petite pharmacie. Il y avait plusieurs portes. Elle marcha dedans un instant, tenant Harry contre elle pour l'empêcher d'aller découvrir ce qu'il y avait dans la maison. Elle ouvrit une porte qui avait un gros loquet. Cette porte du fond allait sur un jardin laisser à l'abandon. Personne ne s'était occupé du jardin depuis des années. Elle se doutait que c'était peut-être la famille du vieux médecin. Elle referma la porte. Elle verrait plus tard pour refaire un jardin d'ingrédients. Elle se tourna vers la seconde porte qui s'ouvrait sur une réserve avec atelier qui pourrait être utiliser pour faire des potions ou préparer des médicaments. La poussière envahissait le lieu. Harry eut un éternuement qui fit soulever beaucoup de truc illicite. Sans compter les quelques morceaux de verres au sol qui avaient dû être un jour des flacons.

Elle alla vers la dernière porte et trouva une salle de vie avec un loquet à l'intérieur cette fois ci ainsi que deux petites chambres. Vu que l'une d'elle était pour un enfant, elle craignait que la famille du médecin ait été un peu plus grande qu'il n'avait dit et qu'ils étaient morts ensemble. Elle ne demanderait pas mais écouterait si il avait besoin de parler avec quelqu'un. Elle n'avait pas trente-six solutions pour réparer, nettoyer et faire sortir les nuisibles de la maison.

Elle posa son fils dans un panier assez propre et sans accès à des objets contendants. Elle ne connaissait que trop bien les enfants. Et surtout, elle connaissait son bébé. Elle termina de fermer les portes et les volets puis dégaina la baguette. Elle se tourna vers son fils qui applaudit avec empressement. Il aimait toujours la voir utiliser la magie.

- Ne t'inquiète pas … maman se charge de cela.

Il lui fallut quelques heures de sorts mais ce qui fut un jour l'entrée d'une boutique était enfin propre et tout le matériel qui restait était à présent réparé. Même les meubles semblaient avoir repris une seconde jeunesse. L'âtre dans la cuisine aussi reprit vie avec les meubles ainsi que la table et les chaises. La vermine fut sortie et les trous bouchés ainsi que les sorts autours de la maison placé. Elle regarda ce qui était les commodités. Elle pourrait travailler sur des aménagements en utilisant des enchantements. Elle avait bien aidé Alice Londubat à aménager une maison à rénover. Elle espérait que son amie soit en bonne santé.

Elle termina une liste sur ce qui serait nécessaire d'acquérir lorsqu'elle entendit un juron et vit un homme avec un monocle passer la porte de la pièce. Elle se mit devant Harry mais l'homme la salua.

- Hey, bordel de merde … Lorsque Roche m'avait dit qu'il avait rencontré une elfe rousse avec le morpion. J'pensais pas à ce type d'elfe. M'dame, un putain de plaisir de vous voir en état. Vous allez attirer la moitié de la ville à vos pieds, j'vous l'dis. J'sais que c'est pas mes oignons. Mais, foutre dieu, Roche aurait pu penser que vous avez rien.

- Il gérait déjà avec ses propres émotions.

Elle vit derrière le vieux Jethro qui fixait tout aussi surpris que son ami, l'apparence de la maison. L'homme au Monocle poussa à nouveau un juron qui lui fit plisser le nez mais se pencha devant Harry avec un sourire. Son fils devait le connaitre puisqu'il salua de la main en riant.

- Salut galopin. Ça fait putain de plaisir de revoir ta bouille, petit Mandos.

- … il s'appelle Harry.

- Je suis Talar, m'dame. Et il parait que vous avez besoin d'un travail et que vous êtes soigneuse. J'ai eu des échos par Jethro mais aussi par une amie du temple.

Elle croisa les bras avec agacement. Cependant, l'homme expliqua qu'à une époque, Jethro travaillait pour les forces spéciales de Téméria et les services secrets. Il s'occupait de soigner des blessés particuliers. Souvent des agents qui avaient été attaqués ou torturés. Mais, aujourd'hui, trop vieux, il avait besoin d'une personne avec la tête sur les épaules et pas froid aux yeux. Et il l'avait vu en elle lorsqu'elle avait réagi comme elle aurait réagi à sainte Mangouste. Elle était quand même l'une des soigneuses assignées aux urgences. Elle pouvait comprendre. Mais Talar indiqua autre chose. Il fallait aussi qu'elle écoute certaines personnes et rapporte les informations. En échange, elle avait un salaire, un lieu pour dormir, une sécurité et un emploi stable.

- J'ai besoin d'une personne que l'on ne remarque pas et que l'on ne soupçonnerait pas. Et vous correspondez sur beaucoup de critères. Et putain, j'en ai besoin actuellement.

- Je suis une elfe. On ne remarque que mes oreilles.

- Oui et non. Ça va être le but car on pourra autant vous soupçonner que vous ignorez. Commenta Jethro. Et puis, vous serez avec moi au jour le jour dans l'infirmerie ou ici si vous vous sentez de rouvrir la pharmacie.

- On fait un contrat, si c'est ce qui vous fait peur. Mais cela reste dans ce cercle restreint.

Elle soupira en réfléchissant. Et puis, elle pourrait toujours glisser un sort dans le contrat. Ainsi, si besoin, elle pourrait se mettre en sécurité ainsi que Harry.

- Je dois garder mes oreilles attentives, n'est ce pas ?

- Vous comprenez vite. Et puis, le morpion va manquer à l'autre idiot. C'est qu'il s'y est attaché. Mais si foutre bleu, il ne l'admettra jamais.

- Autre point. Votre identité. Commenta Jethro. Talar ?

Talar hocha la tête en se servant un verre d'alcool. Et il en posa un devant elle ainsi que Jethro. Elle grimaça en gouttant un peu celui-ci alors que les deux hommes le vidèrent cul sec.

- Vous avez été clairement attaqué. Et vous avez été chassé par quelqu'un.

- Oui.

- Une des solutions simple et assez pratique, c'est de changer de nom. Pour vous et pour votre garçon.

Elle pinça ses lèvres avant de jeter par la fenêtre ses appréhensions. Les deux hommes lui avaient donné assez pour qu'elle puisse commencer à faire un tout petit peu confiance.

- Je m'appelle Lily Evans, mariée Potter. Mais, j'ai été adoptée. Je sais que mon vrai prénom était Leliana. Et ça, personne ne le savait.

- Alors, repartez avec ce prénom. Et pour votre fils, ...

- Mandos est le nom avec lequel il a été depuis ces derniers temps. Je lui expliquerais que son vrai prénom est Harry. Mais, ici, il sera Mandos.

C'était dur. C'était le nom qu'elle avait choisi avec James. C'était le nom qu'ils avaient donné à leur fils. Mais, ils avaient raison. Si Voldemort avait la moindre chance d'être en vie ou qu'un de ses suivants viennent, il était mieux qu'ils changent de noms. Et puis, elle était sûre que les mangemorts ne seraient pas les seuls à chercher son fils.

Talar écrivit un long parchemin en lui lisant ce qu'il écrivait ainsi que lui demandait si il y avait quelque chose qu'il devait ajouter ou qu'elle voulait négocier. Et elle le fit. Elle proposa un contrat renouvelable chaque année. Ce qui plut à Talar. À la fin de la soirée, elle accepta de signer et de garder une copie. Mais, elle ensorcela le document sans que l'un des deux hommes ne puissent le voir. Ainsi, si il y avait un souci qui allait à l'encontre de ce qui avait été écris ou que quelque chose soit changé, elle serait au courant.

Mais, à présent, elle devait accepter qu'elle avait dû changer de nom. Elle garderait secret et au profond de son cœur celui de Evans et Potter. Elle était dorénavant Leliana Cerbin qui vit à Wyzima avec son fils Mandos. Le nom avait été proposé par Talar. Lorsqu'elle demanda pourquoi, il expliqua qu'il avait trouvé ce nom lorsqu'il avait vu pour la première fois le gamin. Et que cela voulait semblerait il dire corbeau dans la langue ancienne. Vu les cheveux noirs en bataille, oui, elle pouvait comprendre. Et ça lui allait.

Jethro lui proposa au moins pour ce soir qu'elle vienne avec Mandos en haut pour le repas. Il pourrait aussi commencer à lui apprendre l'alphabet. Il avait plusieurs livres qui pourrait être utilisé comme apprentissage. Et aussi des livres d'herbologie.

Elle lui fit néanmoins une liste de ce qui pourrait être acheté pour refaire le jardin médicinal. Le vieux médecin eut un sourire en commentant qu'il avait peut-être eu le bon flair en lui demandant de devenir son assistante. Et qu'elle ferait très certainement sa place.


Et voilà, Lily le retour ^^. On va avoir un bon fou rire lorsque la gryffondor va commencer à sortir les griffes.