Regarde ses affaires d'urgence pour se protéger des objets volants à forte vitesse. "Bon, j'ai tout".
Devinez qui est là avec un nouveau chapitre ^^ ? Qui veut la suite après cette petite attente d'une semaine ?

Reviews :

- Morgane93 : Alors, voici la suite sans trop d'attente, non ? ^^ Et oui, Jethro était assez ancien avant de connaitre Leliana et Mandos. Et puis, une fin si ... hmmm. Je peux comprendre la volonté de lancer autre chose que des tomates. Aller, profite de la suite.

- Vryst :l'attente n'a pas été si longue, ^^. Profite alors de ce chapitre. .

- lala : Un peu d'espoir que diable dans la vie ... La suite est là au rendez vous. Et pour Leliana lors ... (Mains qui se pose sur la bouche de l'auteur pour ne pas spoiler la suite).

- Zialema : Si ... si.

- lesaccrosdelamerceri : Merci. En espérant que la suite plait à tous.

Alors. nous avons donc notre Popcorn. il ne reste plus que les formules d'usages à chaque chapitre. Harry Potter est la propriété de JK Rowling et les mondes de Géralt de Riv sont issus des oeuvres de Andrzej Sapkowski. Bonne lecture et laissez moi une ou deux petites Reviews.


Chapitre 6 :

Elle soupira, assise dans les bois en regardant Faust qui dépiautait le lapin qu'il avait attrapé. Mandos dormait entre les racines dans le lit improviser via la magie et le peu qu'elle avait pu prendre. Elle avait eu de la chance avec Cassandra et Faust.

L'ancien avait été réveillé par les sons de marteau contre sa porte et ses volets. Il utilisa alors le passage secret pour rejoindre les égouts avec sa fille ainsi que quelques sacs. Ils étaient arrivés dans leur maison quelque minutes avant que la foule ne soit là. Elle vit parmi la horde de personnes en colère, le neveu de Jethro. Elle était sûre qu'il avait trouvé le meilleur moyen pour se débarrasser d'elle. Mais, pas de chance pour les fous, avec les sorts, personnes ne pouvaient enfoncer la porte. Elle fit un sac avec le nécessaire ainsi que les économies qu'elle avait accumulées et des produits rares. Elle ne pouvait mettre d'un coup de baguette toute une maison dans son sac enchanté. Elle pouvait prendre de quoi survivre et se débrouiller. Puis, elle prit son fils et les deux elfes pour transplaner en dehors de la ville. Elle savait qu'ils ne s'arrêteraient pas cette fois ci. Surtout lorsque la fumée commença à monter entre les planches de bois.

- Je pense que nous devrions partir vers le nord-est, en direction du Pontar. Je connais plusieurs amis par là-bas.

Elle hocha la tête, ajustant la tenue de voyage que lui avait donné Cassandra. C'était plus une armure de cuirs assez chaude pour la garder au chaud et la protéger. Ça lui faisait même bizarre de porter des armes sur elle.

La pensée de la dague que lui avait offert Roche lui traversa l'esprit. Elle avait oublié de la prendre. Elle aurait dû. Son cœur se pinça en pensant à Vernon Roche. Il allait croire qu'ils étaient morts, Mandos et elle. Sans parler de Talar aussi. Elle serra les dents de frustration. Elle devait transmettre un message à l'espion pour indiquer qu'elle ne pourrait plus l'aider avec sa pharmacie mais qu'elle était bien en vie.

- Il faudra que l'on s'arrête au prochain village. J'ai une lettre à transmettre.

- Nous sommes à plusieurs heures de marches. Nous partirons à l'aube. Comment va le Wedd ?

- Il dort. Pour l'instant. Et pour les monstres ?

- Nous sommes pour l'instant en sécurité. Mais je prends le premier tour de garde. Cassandra, tu prendras le dernier.

Elle hocha la tête à la demande silencieuse de prendre celui du milieu de la nuit. Elle se glissa dans la tente improvisée avec des tissus et attrapa Mandos contre elle. Celui-ci ne réagit même pas et s'enfonça même contre elle pour chercher de la chaleur. Elle ferma les yeux, pensant ce qu'il s'était passé le jour d'avant. Elle n'avait pu rester cette fois ci. Mais, elle trouvait étrange une chose. Elle avait réussi à Transplaner malgré le dymétirium. Elle devait tester une théorie lorsqu'ils seraient en sécurité et avec un toit au dessus de la tête.

La marche du lendemain fut assez longue. Ils passèrent par les arbres à certain moment et loin des routes. Elle n'était pas habituée. Mandos demanda plusieurs fois pourquoi ils étaient partis et pourquoi ils n'étaient pas allés voir Vernon ou Talar. Il était difficile pour un petit garçon de 5 ans de comprendre. Mais il comprit.

Elle regarda l'entrée du village. Faust lui avait dit de ne pas y aller en armure. Elle s'était changée rapidement et utiliser une cape pour couvrir à moitié son visage. Il ne fallut pas longtemps pour qu'elle donne la lettre au coursier ainsi que les pièces nécessaires pour que la lettre parte en urgence.

Elle revint ensuite dans la forêt et reprit rapidement l'armure. Ils avaient encore de la route jusqu'au Pontar avant de le longer et rejoindre un des villages où Faust avait des amis qui pourraient les aider. Tout du moins c'est ce qu'ils espéraient chacun. Elle les avait quand même avancés de plusieurs jours de marches grâce au transplanage. Elle s'était souvenue d'un des lieux par où ils étaient passés avec Jethro à l'époque pour venir à wyzima.

Elle avait néanmoins écouté les discussions entre les habitants avant de partir du village. Ils devaient voir par où ils allaient passer afin d'éviter de mourir à cause du racisme flagrant de certains humains. Elle était presque tentée de voir à mettre en place les sorts de repousses-moldu pour les elfes et nains afin qu'ils soient en sécurité comme ils avaient fait, les sorciers de terre, pour se protéger. Faust sortit une carte de sa tenue et pointa alors le lieu où ils étaient alors que Mandos, installé sur les épaules de l'ancien, regardait attentivement.

- Nous sommes ici. Nous devrons longer cette zone en évitant la grande route.

- J'ai entendu que plusieurs blocus se situent ici, là, et là.

- Hmmm. Ça ne m'arrange pas. Les dh'oines sont un peu trop doués dans leur racisme. Bien. Nous allons attendre là, dans ces bois que cela se tasse. L'histoire d'une semaine ou deux. Il y a un ancien avant-poste elfe dans des ruines. On y sera en sécurité par rapport aux monstres et aux humains. Mandos. Tu vas jouer à un jeu depuis mes épaules.

- Ah ?

- Il faut que tu regardes autours pour voir si quelqu'un arrive devant nous au loin. si tu vois quelqu'un avant qu'il nous voit, tu nous le dis et on se cache. Tu peux faire cela ?

Elle regarda son garçon hocher la tête vigoureusement. Il prendrait cela pour un jeu. Mais Faust l'utilisait pour les prévenir puisque son fils était le plus « grand » sur son perchoir.

Elle rangea avec Cassandra les affaires et donna l'un des sacs à Faust. Elle monta le sien sur son dos et resserra un peu mieux la ceinture qui tenait l'arme à sa hanche. Cassandra accrocha le carquois à sa hanche et fit signe qu'elle était prête après avoir pris aussi son sac. Elle espérait sincèrement que Talar reçoive sa lettre. Et qu'il puisse le dire à Vernon. Leur dire qu'ils étaient en vie, elle et Mandos.

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Talar grogna en tentant de travailler. Il était enragé par ce qu'il s'était passé. et il avait été assez content lorsque Roche enfonça son poing dans la tête du sale con qui avait entrainé une partie de la foule à bruler la maison de la pauvre Cerbin. Pensant au capitaine, et à présent commandant, celui-ci avait attrapé une bouteille et s'était soulé avant de s'enfermer dans sa chambre. Il répondait à l'appel du roi mais sinon, rien. Une semaine que le pogrom avait tué des innocents et que le sang avait à nouveau coulé dans les rues. Une semaine qu'un idiot avait enfin fait face à ses sentiments, mais trop tard pour faire quoi que ce soit à part pleurer la mort injuste.

- Bernard Dukat, j'ai une lettre pour vous.

Il releva la tête de son établi. Une lettre pour lui ? Adressé à Bernard Dukat ? Il regarda alors l'écriture soignée et fluide. Il écarquilla les yeux en reconnaissant celle-ci. C'était impossible. Il donna il ne savait combien au coursier son tribu, la seule chose qui était importait était le contenu de l'enveloppe.

Le coursier partit alors qu'il cassa le cachet. Il déroula le papier et eut alors un sourire commencer à se graver sur son visage. Il était prêt même à danser s'il pouvait. Ils étaient en vie. Il n'avait jamais été aussi content en lisant cette nouvelle. Mais il en connaissait un autre qui serait heureux. Il savait pourquoi il était celui qui recevait la lettre à la différence de Roche. Il savait où était les compagnies à la différence des civils. Et les lettres arrivaient plus vite à lui avec les informations. Et la lettre lui demandait de le dire à Roche. Et c'était ce qu'il allait faire.

Il sortit, fermant sa boutique et monta en courant les rues. Il y en avait un qui avait besoin de connaitre le contenu de la lettre. il allait être heureux, il en était sûr. Il passa les portes de la caserne et marcha rapidement jusqu'à une chambre. Il poussa la porte et grimaça en voyant alors le tas de bouteille et la personne installée dans un angle de la chambre. La plupart des meubles avait été jetés contre les murs. Le seul qui ne semblait pas avoir été touché était le bouclier de la Téméria.

Il avait vu des hommes s'effondrer ainsi après avoir perdu de la famille ou des enfants. Il savait par quoi passait l'esprit. Il poussa les bouteilles, fermant la porte derrière lui. Il se baissa devant la personne qui était assise, la tête penchée vers le sol, une bouteille d'alcool dans une main.

- Putain, Roche. T'es conscient ?

- Va putain de te faire foutre par un noyeur.

Si un regard pouvait tuer, il serait mort. Il pouvait comprendre à présent pourquoi les rumeurs, parmi les non-humains, disaient que Vernon Roche était dangereux. Avoir un pareil regard qui vous fixait vous donnerait la terreur du noir alors que vous êtes un adulte.

- Écoute, couillon. J'ai des nouvelles de cette fieffée elfe et son moutard.

- Ils sont morts. Et ce salaud s'en sort en récupérant les …

- Et le con n'aura rien. Le vieux Jethro avait mis une putain de merde dans son testament. Il a tout perdu et va devoir répondre de ça. Mais, c'est pas important. Ils sont en vie.

L'œil revint vers lui et changea. Ce n'étaient plus les ténèbres qui noyaient les yeux à présent mais une toute petite lueur d'espoir. Talar attrapa alors la lettre à sa ceinture avant de la tendre.

- Lis. Ça m'a troué comme une putain de lance dans le gosier lorsque je l'ai reçu.

La lettre changea de mains et les larmes commencèrent à couler lorsque les lignes furent parcourues. Roche releva la tête vers l'espion avant de se redresser et attraper des armes et ses affaires.

- Oy ! Tu comptes faire quoi là ?

- Les rattraper. Ils sont à pied.

- Et après ? Tu vas les putains de les rattraper. Mais après ? Tu vas les ramener ici pour qu'un nouveau Pogrom commence et les a cette fois ci ?

- Je les mettrais en sécurité.

- Putain … tu l'aimes donc vraiment.

- La ferme.

- Je te couvre pour là-haut mais pas plus d'un mois. Et tu ne sais même pas par où ils sont allés.

Vernon Roche s'arrêta avant de regarder son interlocuteur. Malgré les relents de l'alcool, la nouvelle l'avait presque rendu sobre.

- Faust est surement en vie et avec eux. Et cet elfe correspond avec des personnes vivantes aux bord du Pontar au nord Est. Avec les blocus, ils passeront très certainement par la forêt à l'est en évitant un maximum les routes et attendront … c'est par là que je commencerais. Et je continuerais si je ne les trouve pas.

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Il avait réussi à trouver les traces d'un campement dans les bois. Ils étaient passés par là. Il en était sûr. Il avait trouvé un petit jouet de bois taillé en forme de Cerf. Il rangea celui-ci dans sa sacoche et regarda autours alors que la brume était encore présente. Sa monture renifla derrière lui en broutant l'herbe et les feuilles présentes. Il attrapa les rênes et commença à chercher une piste. Plusieurs pas indiquaient un petit groupe au pas léger. Il fut sûr que c'était eux lorsqu'il trouva deux petits pas, comme si quelqu'un avait sauté à pied joint dans la flaque pour jouer. Puis, des grands pas qui passent derrière.

Il se doutait que Mandos avait joué dedans au début avant que l'un des adultes ne le prennent sur les épaules pour aller plus vite. Il regarda la direction et sentit un espoir. Il ne s'était pas trompé. Ils se dirigeaient bien vers le Pontar. Il avait trouvé la ville d'où Leliana avait envoyé la lettre. Il faudra qu'il remercie Triss Merigold pour le coup de main en lui ouvrant un portail. Ils avaient bien une semaine d'avance. Elle lui avait divisé par deux la distance.

Il monta à nouveau sur sa monture et lança celle-ci sur la piste. Il ne pensait qu'au groupe. Il voulait être sûr qu'ils aillent bien. Il devait les retrouver.

Il lui fallut deux jours supplémentaires pour trouver une trace plus récente. Il trouva un petit bivouac datant du jour d'avant peut être. Et il était sûr que c'était la sorcière et son fils avec le dessin sur l'écorce de l'arbre. Ils avaient changé de courses pour se diriger vers l'un des anciens avant-postes elfiques. Il savait celui-ci abandonné car il avait été découvert. Mais, peu osait traverser les bois avec les monstres de la conjecture. Peu à part les elfes. En allant par-là, ils évitaient pas mal des villages d'humains. Il était clair que l'attaque avait été assez grave pour que la guérisseuse et ses compagnons décident de se déplacer en évitant un maximum les humains.

La brume recouvrait la zone, le forçant à descendre de sa monture pour suivre les traces. Il y avait un trop gros silence pour être rassurant. Il garda la main à son arme et continua à suivre les traces. Il grogna en voyant alors qu'ils étaient montés dans un arbre pour passer. Il tira à nouveau la longe de sa monture mais celle-ci piaffa.

Il regarda son cheval qui montrait clairement des signes de peur. Quelque chose l'inquiétait. Il devait donc avancer à présent. Rester en place ne résoudrait pas le problème. Il était exposé et les ruines étaient non loin. Il pourrait dresser un camp là-bas et peut être même trouver la piste.

Il écarta les branches, continuant son avancée. Il tira fermement les rênes de sa monture qui hennissait de plus en plus. Il commença à changer légèrement de chemin, comprenant que son destrier sentait ce que lui ne pouvait sentir. Il n'était pas un putain de sorceleur. Il n'avait pas des sens surdéveloppés.

Le cheval se calma sur le chemin et il pouvait deviner un ancien chemin de pierre. Ça l'aiderait à rejoindre les ruines elfes. Il savait que les Scoia'tael avaient, par le passé, utilisés ses dernières comme refuge. Il avança sur le chemin en repérant une fumée d'un feu s'élevant au-dessus de la cime des arbres. Est-ce que pour la première fois depuis longtemps, la chance lui souriait ? Son pas fut plus pressé. Allait-il les retrouver ? Il l'espérait.

Son cheval poussa alors un hennissement plus violent que les fois précédents, se cabrant en arrière. Il grimaça lorsque l'un des sabots désordonnés manqua de le frapper, le faisant reculer en arrière.

- Mais qu'est ce qu'il t'arrive ? Bordel de …

Il sentit à cet instant quelque chose se dérober sous son pied. Il jura lorsque le sol s'effondra autours de lui alors que le cheval partait en panique. Son dos frappa un peu violemment la roche dure. Il releva la tête, se retrouvant dans une sorte de trou. Il se releva en grognant au bleu qui se formait dans son dos. Il mit la main à son arme lorsqu'un bruit frémis derrière lui. Il tourna les yeux et blêmit. Plusieurs paires d'yeux le fixaient. Il n'était peut-être pas un expert en monstre mais il savait que ce qu'il avait devant lui s'appelait des Kikimore. Et il était tombé dans un de leur nid.

Plusieurs sautèrent sur lui et il réussit à en éviter pour la plupart et couper les autres au mieux. Son épée passait à peine l'épaisse cuirasse qui protégeait ces sales bêtes. Il commença à tousser, sentant alors une odeur nauséabonde. Il regarda le trou par lequel il était tombé et leva la main vers l'une des racines. C'étaient les monstres qui produisaient la fumée étrange. Celle-ci lui irritait la gorge et les poumons. Il avait l'impression d'étouffer.

Il réussit à se hisser à la surface, tentant de chercher son air alors que les créatures aussi grosses que des chiens commençaient à le suivre. Il tenta de reculer lorsque quelque chose vibra sous ses pieds à nouveau. Il sentit alors la douleur quand quelque chose se referma contre son flanc, perçant sa cote de maille comme si c'était du beurre. Il fut projeté contre le tronc solide d'un des arbres. L'air sortit de ses poumons violemment.

Il jura violemment dans sa tête. Il ne pouvait plus bouger. Il avait l'impression que son corps venait de se briser. Et son esprit était juste un flou de douleur. Il regarda les monstres qui avaient pris des formes difforme dans sa vision. Il sentait sa tenue commencer à se faire mouillé par un liquide. Et vu la couleur qui coulait sur l'herbe, c'était son sang.

Il allait mourir. Et la seule chose qu'il pensait était Leliana et Mandos. Comme quoi il aurait aimé être plus souvent proche de la femme pour l'entendre rire. Apprendre au gamin comment se défendre. Il ne pensait pas à la Téméria et à son roi. C'était étrange. Il aurait toujours pensé trouver la mort pour son pays. Il allait trouver la mort en cherchant quelqu'un à qui il aurait voulu avouer beaucoup de chose. Lui, Vernon Roche, le chasseur des non-humains, commandant de la nouvelle unité des forces spéciales de Téméria, les Stries Bleues. Il aurait été sûr que Leliana aurait fait rentrer dans le crane du pire du pire qu'il y a ennemi et innocent. Et que ce n'étaient pas toujours les non-humains les coupables. Elle avait bien réussi à le faire pour lui.

La créature, aussi grosse qu'un bœuf se mit devant lui. Il tenta de saisir sa lame mais ses doigts refusaient de bouger. Il regarda dans les yeux sa mort mais pas sans se battre.

- BLOEDE YSGARTHIAD !

Deux flèches frappèrent les yeux de la créature qui se cabra, poussant un cri de douleur. Il vit le nuage sombres nauséabond recouvrir la zone alors que la créature fuyait. Il sentit une paire de mains le saisir et le tirer un peu plus loin. Il tourna les yeux en regardant l'armure verte de cuir et tissus.

- Roche, Reste conscient, Pest Dh'oine ! Tu m'entends ? Hurla une voix.

Il tenta de voir et reconnut la voix. C'était bien Faust. Il reconnaitrait la voix agaçante de cet ancien elfe partout. Mais il n'arrivait toujours pas à respirer. Il sentait son air emprisonné dans ses poumons, l'étouffant petit à petit. Avant même qu'il comprenne, l'air fut lâché par son cri de douleur. L'elfe venait d'appuyé contre son flanc.

- Tu hurles, c'est que tu es en vie. Et bien sûr … tu t'es retrouvé dans le nuage de poison.

Il tenta de bouger pour s'assoir mais l'elfe attrapa déjà une bande de tissus et l'enroula autours de son abdomen blessé et serra. Il cligna des yeux mais ce ne fut que des ombres. Il avait l'impression de s'endormir et s'éveiller. Il se sentait partir. La sensation était horrible.

- Je ne t'aurais pas conseillé un parfum Kikimore, Roche.

- La ferme … murmura-t-il.

- Continue à me parler. Tu es dans de sale drap et je ne suis même pas sûr d'arriver au campement à temps.

Rien de ce qu'il disait n'était cohérant. Faust semblait inquiet. Enfin, il avait l'impression qu'il était inquiet alors qu'il était porté par l'elfe. Il avait mal. Il entendit seulement un cri lorsqu'il fut posé au sol. Il tourna la tête, voyant le visage de Leliana. C'était comme voir un ange. Elle était là ? Ou était-ce un rêve ?

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Elle regarda les ruines, trouvant dommage que les elfes aient dû abandonner, il y a longtemps, les lieux. Mais, avec les monstres qui s'étaient installés non loin, il n'était pas conseillé de rester. Elle releva la tête vers Cassandra lorsqu'elles entendirent un grondement plus loin. Mandos regarda depuis son perchoir dans l'arbre et se tourna vers elle.

- Maman … Faust a eu des soucis ?

- Il va bien. Il connait assez les monstres pour les éviter.

Elle ferait confiance à Cassandra sur ça. Elle retourna à ce qu'elle avait pris dans la maison ainsi ce qu'ils avaient acheté comme vivres pour le voyage. Il était temps de préparer quelque chose pour manger même si Faust n'était pas encore revenu avec du gibier ou des fruits.

Elle sentit à cet instant un souci. Comme une sorte d'appel dans sa magie qui la prit violemment. Elle regarda Mandos mais celui-ci continuait de jouer entre les branches des arbres. Elle blêmit. La seule personne à qui elle avait enchanté un objet pour savoir s'il allait bien ou non était Vernon. Et le sort était venu en panique à ses sens. Il était en grave danger. Il était en grave danger de mort. Elle attrapa sa baguette. Il fallait qu'elle aille l'aider.

- LELIANA !

Elle sursauta et regarda Faust émerger des fourrés avec quelque chose sur le dos. Ses yeux s'écarquillèrent en reconnaissant alors une tenue bleue virant au carmin petit à petit.

- VERNON ? MAIS QUE LUI EST-IL ARRIVÉ ?

Elle aida Faust à poser Vernon sur l'un de leur lit improvisé. Il gémit dès que son corps toucha le sol. Elle regarda la mare de sang qui commençait à s'écouler le long du tissu. Elle entendit Mandos paniqué. Elle regarda Cassandra qui n'eut aucune hésitation et attrapa le garçon pour l'emmener plus loin. Elle sentit une odeur âcre et regarda Faust pour qu'il lui explique alors que sa baguette découpait le tissu. Mais, avant qu''il ne puisse répondre, elle entendit la voix rauque et délirante de Vernon.

- Leliana

Elle tenta de garder son esprit calme et rationnel. Mais, rien à faire. Dès qu'elle écarta les pants de tissus, elle put voir la blessure. Faust posa les mains avec un linge dessus pour éviter que le sang n'abonde sur le sol.

- Une kikimore. Il est tombé dans le trou de la galerie lorsque ces sales bêtes ont creusé pour l'attraper. Il a respiré les gaz mais le pire est qu'une de ses saletés a eu le temps de le saisir. Dis-moi que tu es doué avec les contrepoisons sinon, il n'a plus beaucoup de temps.

Elle savait que sa peau rivalisait à cet instant avec un spectre alors que le sang quittait son visage par pareille annonce. Mourir ? Non. Elle leva la baguette et les objets volèrent de son sac dans ses mains. Elle nettoya alors la plaie en priant d'être rapide. Il ne devait pas mourir. Pas lui.

- Faust … son cœur … garde la main contre le poignet et compte-moi les battements de cœur. Vernon, s'il te plait, ouvre les yeux.

Les paupières ne s'entrouvrirent que de peu. Il ne semblait pas conscient du tout. Il était pale à cause du manque de sang mais des petites traces commençaient à apparaitre sur la peau. Elle ne perdit pas une seconde pour récupérer quelque chose dans un des flacons. Elle avait eu de la chance de trouver un bézoard. Elle n'allait avoir aucun regret de l'utiliser si ça pouvait sauver la vie de Vernon.
Faust ne resta pas sans rien faire, ouvrant son sac et attrapant ce qui pouvait être utilisé tout en gardant la main autour du poignet. Il lui étala sur la couverture au mieux les instruments qu'elle avait emmené.

Le pouls était irrégulier et la blessure trop importante pour être simplement bandée après être désinfecté. Elle retira par magie les vêtements, ne le laissant alors qu'en pantalon pour avoir le meilleur accès aux blessures. Si elle pouvait, elle aurait anesthésié la blessure. Elle attrapa une première des compresses et commença à nettoyer la plaie avec de l'eau chauffée via magie rapidement dans un bol. Elle se saisit de la pince que Faust avait réussi à désinfecter rapidement en abandonnant son poste de surveillant un instant.

Le sang coulait de plusieurs perforations et plusieurs des organes avaient été touchée. Si elle n'avait pas été sorcière pour utiliser des sorts, Vernon serait mort de pareilles blessures. Elle aurait pu le perdre et elle le pouvait toujours. Elle sentit les larmes monter au coin de ses yeux, se concentrant alors sur les sorts tels que le Vulnera Sanentur.

Elle regarda les chairs commencer petit à petit à s'effiler avant de se raccorder les uns avec les autres. Elle entendit le léger son de surprise de Faust mais elle continua à se concentrer pour ne pas laisser la moindre erreur. Il en allait de même pour la cote qui avait été brisé à l'impact et qui se rapprochait dangereusement des poumons. Qu'est-ce qu'elle aurait pu faire si elle avait écouté plusieurs de ses professeurs qui la voyaient bien intégrer le département des mystères. Elle avait décidé d'une autre voie et c'était une bonne chose qu'elle soit devenue une médecin ainsi qu'une médicomage de terrain. Sinon, elle aurait regardé sans pouvoir rien faire ou tenter quelque chose mais n'arriver à rien.

Elle serra entre ses doigts l'aiguille et le fil avant que sa baguette ne commence le sort. Vernon se tendit en hurlant de douleur et Faust fit au mieux pour le maintenir alors qu'elle travaillait pour refermer au maximum avec la magie.

Il ne devait pas mourir. C'était ce qu'elle se répétait en continuant de recoudre la plaie après avoir retiré un maximum de poison ou refermer les plaies des organes via magie. Il ne devait simplement pas mourir. Elle ne pouvait pas le perdre. Son cœur se briserait à nouveau s'il mourait.

Elle attrapa la gaze après avoir fait son maximum pour recoudre par magie et autre la blessure après l'avoir traitée. Elle fit signe à Faust de l'aider. L'ancien souleva au mieux alors qu'elle enveloppa la blessure rapidement. Elle posa la main contre la peau et grimaça. Il avait contracté de la fièvre. Elle attrapa le bézoard et le coupa un morceau pour le glisser entre les lèvres. Maintenant, c'était une question de patience et d'espoir.

Cassandra revint avec Mandos et celui-ci avait les larmes dans les yeux. Elle essuya les mains couvertes de sang au mieux. Ses propres larmes coulant le long de ses joues l'empêchaient de calmer son garçon. La brune se pencha vers elle, une main sur son épaule.

- Va te laver. On surveillera le temps que tu t'absentes. Pas vrai Mandos ?

Le garçon hocha la tête, reniflant à cause des larmes. Il s'assit à côté du lit improvisé et s'accrocha au bras du côté non blessé de Vernon. Elle attrapa des vêtements rapidement et se dirigea vers les bains elfiques. Il ne lui fallut pas longtemps pour retirer le sang et la saleté et revenir. Cassandra avait bien mieux installé Vernon et avait utiliser l'un de leur sac comme coussin pour soutenir la tête un peu plus confortablement. Faust prit alors à son tour de quoi aller retirer la saleté.

- Il faudra lui retirer l'odeur du poison … c'est encore imprégné dans ses vêtements.

- Je … je vais m'en charger. Une seconde.

Elle attrapa sa baguette et les sorts de nettoyage firent des miracles sur le pourpoint, faisant disparaitre les traces de sangs. Mandos pourtant ne bougea pas, jouant avec un petit cerf de bois, appuyé contre Vernon en prenant garde de ne pas être contre la blessure. Cassandra lui fit un discret signe de tête, lui demandant de la suivre pendant que Mandos restait avec l'inconscient.

Elles s'éloignèrent un peu et Cassandra sortit alors une dague qui avait vu le feu assez proche pour commencer à se déformer. Elle écarquilla les yeux. C'était le cadeau qu'il lui avait fait pour se protéger.

- Il avait ça dans son sac. Et je ne te parle pas des sacoches de sa monture. Il avait même le petit jouet de bois que Mandos avait oublié dans le campement de la croisée. La lettre aussi que tu as envoyé au receleur Talar. Je sais, je n'aurais pas dû fouiller mais … j'avais peur qu'il soit en chasse. Il chassait bien mais pour te retrouver. Il a même des vêtements chauds pour Mandos et toi. Ainsi que récupérer … la broche de ma mère chez nous.

- Et … il est venu … jusqu'ici. Oh, Vernon.

- Si c'est pas une preuve qu'il a un cœur qui bat pour toi, Leliana, je ne sais pas ce que c'est.

- Il a failli mourir. Si je n'étais pas sorcière … il aurait pu mourir par ma faute. Il …

- Il n'est pas mort, encore. C'est le chasseur le plus têtu du Nord et du Sud réunis ! Il a réussi à nous retrouver en moins de deux semaines ! Alors, tu respires, et tu embrasses ce crétin avant que je ne trouve un moyen de vous attacher l'un à l'autre.

Sa camarade lui avait redonné un sourire qu'elle n'était pas sûre de retrouver avant que Vernon ne reprenne conscience.

Elle revint vers ce dernier et nota la pâleur du visage ainsi que les tremblements dû à la fièvre. Elle récupéra à la rivière non loin de l'eau fraiche et prit une des linges restants. Elle s'assit à coté, épongeait la sueur sur le front alors que la respiration difficile sifflait à ses oreilles. Si il passait la nuit, il s'en sortirait. Déjà, le bézoard avait fait son office contre le poison de la Kikimore. Les fines lignes terminaient de disparaitre.

Faust revint plus tard et installa mieux le campement afin de les protéger du temps changeant ainsi que du vent. Le repas fut assez silencieux ensuite. Son fils refusa catégoriquement de quitter son poste de surveillance. Tant qu'il n'était pas sûr que son dad soit hors de danger, il resterait. Elle comprenait la logique derrière l'esprit d'un enfant de quatre cinq ans. Jethro était mort alors qu'il était parti. Mandos savait qu'il ne pourrait rien faire pour empêcher la mort de venir. Il avait bien compris cela. Mais, s'il pouvait aller chercher quelqu'un ou qu'il puisse faire quelque chose, il devait rester proche.

Elle s'installa à coté, veillant sur l'homme fiévreux presque une partie de la nuit avant de s'effondrer, Mandos contre elle. Elle tenait le témérien, ne le laissant pas seul. Elle avait déjà perdu un homme à qui elle avait donné son cœur. La mort les avait séparés. Elle savait que James ne voudrait pas qu'elle reste dans le passé. Alors, elle avait laissé à nouveau son cœur s'ouvrir. Et c'était la personne la plus improbable qui avait réussi à s'y glisser sans que ni elle, ni lui ne le sache. Ils étaient aussi aveugles l'un que l'autre.

Ils étaient deux personnes têtues. Il ne faisait confiance à personne. Elle détestait voir un idiot rester blessé alors que quelqu'un pouvait aider. Il était passionné et vivait pour un idéal. Elle avait vu le pire des hommes comme le meilleur. Elle détestait voir un homme comme Vernon Roche suivre avec ferveur un roi comme Foltest. Mais, il avait accepté de l'écouter elle malgré tout. Elle aurait dû voir. Il l'avait protégé plusieurs fois. Elle l'avait laissé s'occuper de Mandos sans même hésiter.

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Elle se réveilla en entendant un grognement non loin d'elle. Elle ouvrit les yeux et regarda les iris sombres, tentant de s'habituer à la lueur du jour naissant. Elle décrocha doucement son garçon endormi, laissant la couverture sur lui avait de se pencher vers la troisième personne un peu perdue.

- Vernon … Je suis là. Shhh …

- Leliana ? gémit avec douleur le témérien.

L'œil se focalisa sur elle et elle fut surprise de voir un sourire. Elle attrapa sa main doucement en souriant. Elle se sentait comme une adolescente à cet instant. Il serra les dents en tentant de s'assoir. La sorcière posa la main contre l'épaule, l'empêchant de bouger pour se blesser plus.

- Doucement … tu … tu as failli mourir. J'ai cru que … j'ai cru te perdre aussi …

- Cru aussi … peur … arrivé à la maison en ruine.

- On est parti. Faust et Cassandra sont venus à temps … on a fui. J'ai utilisé la magie, sinon, nous aurions pas eu de chance.

Il eut un maigre sourire malgré la douleur. Elle sentit le bout des doigts contre sa peau et regarda alors les larmes être essuyés par la main.

- Tu pleurs ?

Oui. Elle pleurait. Elle pleurait pour un idiot. Un idiot qui lui avait sauvé la vie. Elle venait de sauver la sienne mais elle ne sentait pas qu'elle ait fait assez. Elle avait l'impression, à chaque fois, que Vernon Roche portait le monde sur ses épaules. Toujours le visage épuisé ou en colère. Ne savait-il pas ce qu'était la paix ? N'avait-il pas un endroit pour se poser ? Non. Elle savait qu'il n'avait pas réellement de maison. Ses possessions étaient dans deux malles. Il n'avait pas de famille. Il était le fils d'une pute qui avait perdu la vie. Elle savait qu'il avait vécu dans la rue jusqu'à ce que le roi Foltest ne l'en sorte. Mais, il était plus heureux en venant. Tous pouvaient voir que lorsqu'il était là avec elle, elle ne le jugeait pas, il pouvait baisser les armes comme elle pouvait baisse les siennes.

- Oui, je pleure … car j'ai failli te perdre, Vernon. Je sais que ton pays viendra avant. Et je sais que … tu ne peux pas … que … je suis une non-humaine. Je suis une elfe avec Mandos. Et que si l'on t'ordonnait de choisir, ce serait la Téméria. Et …

- Lorsque j'ai senti … la mort ? Ce n'est pas la Téméria à qui je pensais …

Elle sentit la main passer doucement contre sa joue. Elle resta presque espérant les mots qu'il prononçait. Il la tira vers lui, posant malgré ses blessures la tête contre la sienne.

- J'ai pensé uniquement à toi et Mandos. Bordel … je devrais penser à mon pays mais je pense à un morpion et à sa mère.

Leurs lèvres se touchèrent alors. Elle se fichait qu'on puisse les voir. À cet instant, elle ne sentait que cette sensation qu'elle n'espérait plus jamais sentir. Une douce chaleur monta de son ventre alors qu'elle attrapa doucement entre ses mains le visage de Vernon. Ses lèvres étaient rugueuses. Ils se séparèrent après quelques secondes. Elle cligna des yeux un instant, sentant jusqu'à la pointe de ses oreilles cette chaleur. Il commença à reculer mais elle avança vers lui, comblant la distance entre eux à nouveau.

Un raclement de gorge les interrompit et ils tournèrent la tête vers la personne assise en face d'eux, une pipe terminant de se faire allumer. Faust leur offrit un sourire tranquille bien que moqueur sur les bords.

- Bon, je pense que Mandos est un peu trop jeune pour voir cela. Bien qu'il trouve cela très amusant.

Ils tournèrent à nouveau la tête vers la petite tête brune qui les observait à présent depuis le dessous de la couette avec un sourire. Vernon écarta un bras et ce fut l'invitation qu'espérait le petit elfe pour se blottir contre lui. Le soldat grimaça à l'impact mais ne dit rien en retour. Il ferma les yeux à nouveau, encore faible de son expérience du jour d'avant. Mais, il était en vie. Et c'était tout ce qui importait.

Leliana revint vers Faust qui ricanait alors que Cassandra faisait le tour du campement en sentinelle.

- J'ai perdu mon pari avec ce foutu Jethro. Bloede. Il est dommage qu'il ne soit pas en vie pour voir cela. Mais, il est toujours hors de question de revenir à Wyzima …

- Je suis d'accord mais …

- Mais tu as un Dh'oine qui a clairement une place importante dans ton cœur comme vous avez une place dans le sien. Le pire … c'est que je lui suis à présent redevable.

Faust sortit la petite broche de métal un peu abimée par le feu et salit par la suie. Mais, on pouvait reconnaitre une fleur. C'était une fleur de Lys enlacé avec une rose. C'était un travail d'orfèvre comme on ne pouvait en voire nulle part ailleurs. Faust eut un maigre sourire en regardant l'objet dans sa main. Il partait loin dans ses pensées et ses souvenirs. Il regarda à nouveau la sorcière.

- C'est la seule chose qui me restait de ma femme à part notre fille. Mais, on ne peut pas garder une personne comme on garde un objet. Lorsque nous sommes partis, j'ai tout abandonné et je n'ai pris que ma fille et de quoi survivre. Retrouver cela … je dois lui dire un grand merci.

- Tu lui as sauvé la vie.

- Vrai. Moi, un ancien Scoia'tael, sauvant la vie d'un chasseur de non-humain. Plus d'un des nôtres hurlerait. Encore plus après … ça.

- Ça s'appelle l'amour. Et on a un dicton, père : l'amour a ses raisons que la raison ignore. Commenta Cassandra avec un tas de fruits.

La brune s'assit avec eux alors que Mandos restait contre celui qu'il voyait comme son père pour terminer sa nuit, emmitoufler dans la couverture.

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Ils restèrent une semaine supplémentaire dans les ruines jusqu'à prendre une décision et surtout que leur blessé puisse être déplacé. Ils ne pouvaient définitivement pas rester dans Wyzima. Et ça, Vernon Roche était d'accord. Il fut alors trouvé une solution simple. Il existait plusieurs lieux où la guerre, les monstres ou les maladies avaient fait fuir les habitants. Roche avait un lieu en tête en particulier. C'était une ancienne ferme importante qui avait perdu les héritiers et les habitants. Mais, il y avait du potentiel. Il y avait trois grandes bâtisses dont deux qui étaient des habitations. La troisième pouvait être transformée en petit hôpital de campagne. Le problème était les monstres dedans. Mais, un sorceleur pourrait nettoyer la zone sans souci. Voir plusieurs si nécessaire. C'était aux abords d'une forêt avec des ruines elfiques laissées à l'abandon ainsi que plusieurs champs exploitables. Personne ne la voulait à cause des monstres et des fantômes qui rodaient.

Cependant, ils retournèrent tous à Wyzima, ne serait-ce que pour récupérer ce qui restait de leurs affaires encore intactes. Talar avait pu récupérer pas mal de choses. Mais, le receleur eut presque un arrêt cardiaque en apprenant ce qu'il s'était passé. Plusieurs des soldats furent heureux de voir Leliana et Mandos en vie. Néanmoins, l'annonce qu'ils partaient définitivement de Wyzima attrista plus d'un.

Une semaine plus tard, lorsque Vernon fut autorisé à sortir du lit cette fois ci, il aida à trouver le connétable qui accepta l'achat de la propriété à son nom et d'en donner la charge à Leliana.

Ils firent appel à un sorceleur pour s'occuper de la zone. Deux répondirent à l'annonce. Leliana proposa alors qu'ils aient le même salaire pour aider à libérer la zone des monstres. Elle revit le même sorceleur qu'elle avait rencontré à Wyzima et eut un nom : Eskel de l'école du loup. Le second était de l'école du chat et se nommait Aiden. Le commentaire du second sorceleur fut qu'il apprécierait d'avoir des personnes comme elle plus souvent comme employeur lorsqu'ils furent payés. Et qu'il viendrait à chaque fois au besoin au vu de l'accueil et accepterait même de faire un prix.

Roche revint plus tard et laissa ses affaires à la charge de Leliana. Ce qui surpris Talar qui était venu rendre visite et trouva le bouclier de Roche au-dessus de la cheminée de la maison. Faust en faisait son pain des réactions.

L'ancien elfe avait réinstallé sa forge dans le petit lieu. Certes, il y avait peu de client mais il prenait des commandes spéciales qui étaient rentable alors que Cassandra transforma, avec l'aide de Leliana et sa magie, ce qui fut les ruines d'une quatrième maison en auberge de passages.

Il fallut attendre un an supplémentaire avant que Vernon demande à Leliana sa main. Talar avait ri comme un dément pendant des heures après la cérémonie, même si le diable en personne lui aurait ordonner de ne pas le faire. Mais, l'espion accepta à nouveau de garder le silence. Certes, Vernon Roche restait un chasseur de non humain. Mais, il épousait une elfe. Si le roi apprenait que son soldat le plus fidèle était marié à une elfe, il y aurait des têtes qui rouleront. Sans oublier que le commandant avait des ennemis qui utiliseraient chaque possibilité pour s'attaquer à ce dernier.

Officiellement, le petit hôpital que tenait Leliana à présent, était celui des Stries bleus. Roche n'amenait ses hommes que lorsqu'ils n'avaient plus de missions pour le roi. Et ça perturbait grandement certains lorsqu'ils arrivèrent la première fois dans le petit village tenu par des elfes avec quelques humains. Certains s'étaient fait de fausses idées les premiers temps qui furent bien vite corrigé par leur officier ou les membres de la communauté. Faust souriait encore vicieusement au dernier bulletin d'information qu'il avait fait. Et les soldats avaient appris rapidement à craindre l'elfe.

Un des médecins avait demandé à Leliana de venir aussi aider. Et il était aussi compréhensible qu'il vienne lorsqu'il avoua être un demi-humain. Sa mère était une elfe ayant échappé de justesse aux purges qu'avaient fait les royaumes du nord, son père, un humain qui l'avait aidé à fuir à l'époque. Ça devenait difficile de vivre en ville lorsque les gens pouvaient juger de votre valeur parce que vos oreilles étaient pointues.

Une famille paysanne aussi s'était installée pour cultiver la terre en location avec Leliana. L'accord n'était pas trop difficile à tenir puisqu'il s'agissait simplement de laisser des légumes en échange de pouvoir cultiver et de vivre dans une petite chaumière. Certes, il y avait un loyer mais c'était surtout transformer en aide alimentaire pour l'auberge ou l'hôpital. Et avec les connaissances de l'agriculture qu'elle avait, elle avait aidé à ce que le fermier et sa femme développent assez bien leur culture. Bien qu'ils dussent respecter la culture des elfes avec le respect de la nature.

La femme, une brune dénommée Frigga apprécia de découvrir des petits secrets elfiques sur les sous-bois comme pour les fruits rouges. Ce qui faisait qu'elle faisait beaucoup de confitures de ses fruits ou des desserts assez apprécié. Surtout par le plus jeune qui se glissait pour en chiper une parfois. Le paysan était un ancien militaire ayant terminé son service : Patrocle. Un gars un peu bourru sur les bords mais avec un cœur sur la main. Celui-ci accepta le contrat même si la majorité du coin était des elfes. Et si quelqu'un faisait des problèmes dans l'auberge, il venait faire comprendre l'erreur à l'idiot.

Mandos, quant à lui, était plein de vie. Il apprenait avec avidité tous ce qu'il avait sous la main. Et il était toujours heureux lorsque Vernon revenait. Sa mère avait même décidé d'offrir au commandant un moyen de revenir plus souvent et rapidement. Bien que le Portoloin n'était pas la chose favorite du commandant, le voyage valait la peine s'il pouvait venir les voir.

Leliana partait à présent avec lui parfois pour s'occuper directement sur le terrain des soldats blessés. Mais si l'un avait l'audace d'agressé des civils, l'elfe ne laissait pas place à ce genre de comportement et à ce qu'elle ferait. Elle restait une lionne. Et ça, beaucoup l'avait découvert malheureusement. Et elle restait toujours loin des combats. Elle acceptait de soigner, pas de participer à des combats. Elle était toujours, néanmoins, à l'écoute si nécessaire des soldats qui revivaient leurs combats.

Elle n'avait plus pensé à l'Angleterre. Elle était heureuse avec son fils. Elle n'avait pas oublié ce qu'elle avait perdu mais allait de l'avant. Vernon lui avait proposé de mettre une pierre pour celui qui l'avait protégé au péril de sa vie avant qu'elle n'arrive dans les royaumes du nord. Elle demanda alors le nom de la femme qui avait eu un homme aussi loyal que lui. Faust mit alors aussi une pierre pour sa femme, perdue il y a longtemps de la main des Dh'oines. C'était petit lieu calme, à l'orée de la forêt. Où les arbres et les fleurs se mariaient avec les pierres taillées où les noms se trouvaient. Faust avait même créé une arche en pièce forgé comme du temps des elfes passés. Et personnes n'osaient ni ne voulaient détruire la quiétude du petit jardin derrière le petit lopin. Même les soldats, lorsqu'ils venaient, n'allaient que pour trouver le calme dans le lieu.

Leliana espérait simplement que cela continue pendant un petit moment. On pouvait entendre à nouveau des échos de tensions entre les pays. Ce qui n'était jamais bon.

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Roche soupira en regardant la cour qui frétillait encore. Il maudit le fait de devoir participer encore une fois à pareil rassemblement. Il força un sourire face à plusieurs personnes qui le saluèrent avant de revenir à son verre. Plusieurs personnes avaient tenté de lui présenter leurs filles. Il indiqua qu'il n'était pas intéressé. Et puis, il savait que trop bien comment il était appelé derrière les rideaux. Certes, il était à présent le commandant des forces spéciales de la Téméria. Il avait été décoré plus d'une fois pour ses faits d'armes. Il restait le fils d'une pute. Et puis, il était à présent marié. Certes, peu le savait et des rumeurs trainaient mais il s'en fichait car tout le monde assumait que non. Et ainsi, Leliana était toujours dans les ombres.

- Eh bien, mon ami ? Vous ne profitez pas de la fête, Commandant ?

- Votre altesse.

Il effectua une révérence. Mais garda un regard sur les possibles dangers. Foltest eut un rire.

- Il y a bien une chose qui me surprendra avec vous, commandant Roche, c'est que vous ne semblez jamais profiter du moment. Que peut-il arriver ?

- Je peux noter beaucoup de problèmes.

Le rire continua alors que plusieurs des nobles continuaient de frétiller autours. Qu'il n'aimait pas être là. Il serait bien, là, devant la cheminée de la maison. Non. Il n'était pas devenu faible. Mais, pour la première fois depuis longtemps, il avait un vrai lieu où il se sentait chez lui et en sécurité.

- J'ai appris que vous aviez pris une demeure, un peu plus à l'ouest, proche de la forêt. Vous auriez pu occuper l'un des terrains saisis à des sympathisants Scoia'tael.

- Non merci. Je tiens à dormir dans mon lit.

Leliana lui aurait même, surement, lancer son sort de castration. Vu comment l'assassin s'était tordu de douleur, il passait. Foltest ne comprit pas son allusion et c'était pour le mieux. Le roi continua de discuter avant de lui présenter plusieurs des filles de nobles célibataires. Il entendit à cet instant derrière lui le commentaire d'un des suivants qu'il n'était bon à marier qu'une pute. Il posa la main à sa dague et se tourna d'une traite vers l'homme avec la ferme intention de le trouer jusqu'à la garde. La seule chose qui l'en empêchait était la présence des invités autours.

- Je vous conseillerais d'éviter de dire cela. On ne sait jamais, la femme en question pourrait faire comme la guérisseuse Cerbin et pourrait vous castrer par magie.

L'homme blêmit et serra ses jambes de peur. Il faut dire que la rumeur était montée jusqu'aux oreilles du roi. Celui-ci eut un reniflement.

- Oui. Cette pauvrette. J'ai ouïe dire qu'elle avait trouvé la mort lors d'une émeute causer par les non-humains. Pauvre femme. Attaquée par les non-humains en vengeance.

Il regarda Foltest très étrangement. Leliana avait obtenu une certaine renommé parmi les soldats et les gens qu'elle avait soigné. Une renommée qui était montée jusqu'aux oreilles de la cour dont le roi. Mais, là, n'avoir pas cette information le surprenait. C'était pourtant une information assez connue en fait. Natalis racla sa gorge à côté.

- Sire … La dame Cerbin est une elfe veuve avec un enfant. Je sais à présent de sources sûrs qu'elle refuse de revenir à Wyzima après avoir échappé à la mort d'un cheveu. Elle était un excellent médecin. Une des meilleures de notre armée en fait. Ce sont ses propres voisins qui ont mis le feu à sa maison ainsi qu'à sa pharmacie.

- Une … non humaine ?

Cela choqua assez Foltest en fait. La discussion tourna ensuite sur d'autres sujets. Il frotta l'anneau à son doigt en se demandant encore combien de temps devait-il tenir avant de rentrer par l'infâme objet qu'était le portoloin. Leliana lui avait fait promettre de ne jamais parler de cela aux soldats. C'était un moyen de transport qu'elle seule savait faire, pas une arme pour apporter plus de guerre. Bien que pratique, il comprenait pourquoi elle refusait. Et il ne l'utilisait que pour rentrer lorsqu'il était en permission.

- Est-ce un anneau de mariage que je vois là ? Et vous ne m'avez rien dit, commandant. Et moi qui croyait que vous ne prendriez jamais une femme.

Il sursauta en voyant à présent tous les regards tournés vers lui. Et que c'était le roi qui était celui qui avait remarqué. Il grogna en frottant son visage.

- Je ne développerais pas ce sujet. Assez d'ennemi comme cela.

- Il est vrai que si un agent des Scoia'tael apprend que le chasseur de Téméria a une faiblesse.

Leliana était tous sauf une faiblesse. Il plaignait celui qui serait assez idiot pour l'attaquer, elle et Mandos. Même la reine Calanthe de Cintra faisait pale figure à côté.

- Où est donc la jeune dame ?

- Restez à la maison, indiqua-t-il prestement.

- La pauvre femme. Il faudra un jour que vous l'ameniez à la cour me la présenter.

Son esprit hurla un non catégorique même s'il réussit à dire qu'il tenterait un jour. Présenter une elfe au roi. Autant se pendre lui-même avant de le faire. Sans oublier Mandos qui voudrait venir. Foltest aurait alors le fin mot de l'histoire sur la rumeur qu'un petit elfe se déplaçant dans les murs comme un fantôme. Et puis, Leliana aurait très vite fait de grogner. Il connaissait sa femme. Il savait de quelle trempe elle était. C'était une des raisons parmi des milliers qu'il l'avait épousé. Et il ne voulait pas la retrouver sur un bucher parce qu'elle était une elfe. Et c'était surement ce qui allait arriver si Foltest apprenait que son commandant des forces spéciales était marié à une elfe douée de magie.

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Alors ? Que pensez vous de cela ? On dit chapeau à Leliana et à Faust n'est ce pas ? Et Merci, Roche a retiré ce qu'il avait devant les yeux. pioufff. on attends pour la suite alors ?