Bonsoir camarades, camarades ... En ce jour, un nouveau chapitre est arrivé.
Reviews :
- lala : L'heure de Iorveth viendra ^^. elle viendra en temps et en heure.
- lesaccrosdelamerceri : la discrétion devrait être son mot d'ordre pourtant XD
- Morgane93 : Merci ^^.
Alors, comme d'habitude, harry Potter appartient à J.K Rowling et les mondes du Sorceleur Géralt de Riv sont issus des livres de Andrzej Sapkowski.
Bonne Lecture et n'oubliez pas de me laisser un commentaire.
Chapitre 7 :
Il écouta un instant les sons de la maison avant de sourire et se glisser hors de la chambre et se diriger vers la salle de vie. Il regarda les différents papiers sur la table un instant puis se détourna de ceux-ci. Il attrapa un tabouret et le déplaça jusqu'à une seconde table. Il monta dessus et attrapa plusieurs pots dessus, dont la farine. Il commença à mélanger dans le bol la farine et le lait comme il avait vu sa mère faire. Il grimaça en constatant qu'il n'y avait plus d'œuf. Il regarda la porte extérieure. Ça allait faire du bruit. Il descendit de son perchoir et se dirigea vers la porte arrière. Il monta sur le petit escabeau et mit la main sur le loquet. Trop lourd à soulever.
Il redescendit, manquant de faire tomber un balai par terre. Il croisa les bras devant la porte et maudit d'avoir seulement six ans et d'être trop petit. Il regarda la porte et se concentra. Il voulait ouvrir la porte. Il voulait ouvrir la porte.
Un grincement le fit rouvrir un œil et il sourit. La porte était ouverte à présent. sa mère lui avait expliqué que la magie répondait lorsqu'on se concentrait correctement. Il regarda à nouveau et se dirigea à pas feutré dans le jardin. Le soleil se levait à peine. Il aimait bien l'odeur de la rosée au petit matin. Les poules dormaient encore en fait. Et il y avait un étrange ronflement. Il tourna la tête. Ça venait du potager d'herbes. Il hésita à aller voir en fait. Il partit vers le poulailler et récupéra les œufs dans le panier. Il ne voulait pas réitérer l'accident de la dernière fois où il avait été poursuivi par le coq et casser tous les œufs. Et puis, le coq, il n'aimait personnes. Sa mère avait proposé de le mettre au prochain repas.
Il ressortit et entendit un nouveau le son étrange. Il regarda la porte de la maison alors qu'il avait encore sa surprise à faire. Il grogna et se dirigea vers le jardin et nota plusieurs bouteilles d'alcools au sol. Il poussa le petit portillon et regarda deux personnes dormantes entre les plantes. Il savait que ce n'était pas bon. Il était même connu que Leliana hurlerait de rage pour ceux qui détruisaient son jardin médicinal. Il s'approcha d'un, portant une tenue bleue. C'était un militaire. Pourtant, la caserne était plus loin ? Certes, son (dorénavant officiel) père dormait à la maison lorsqu'il était là., mais, pas ses hommes. Même, aucun des hommes savaient qu'il était marié et qu'il avait une maison là. Pas qu'il ne voulait pas que cela se sache mais il ne voulait pas que les mauvaises personnes le sachent.
Il se baissa vers l'un des deux et nota un tatouage au coin du bras sous la forme d'un chiffre : 13. Certes, la taverne fonctionnait bien pour Cassandra mais quand même. La caserne était à 20 minutes à pied en passant par la forêt, 25 minutes par la route. Pas si loin. Il vit l'œil papillonner avec difficulté lorsqu'il donna un léger coup de doigt contre la joue.
- Euh… Ma m'man sera pas contente si vous détruisez son jardin. Et mon p'pa non plus.
- Hein … ?
L'œil se tourna vers lui. Mais, il ne s'attendait pas à ce que l'adulte réagisse aussi violemment en le poussant au sol. Tous les œufs tombèrent au sol et il eut mal quand sa tête frappa la terre. L'enfant ne put retenir ses larmes. Les mains montèrent à la tête, juste au niveau de la bosse.
Le jeune elfe se mit à pleurer. Et, des sons dans la maison résonnèrent après les premières secondes de ses pleurs. Les deux soldats à présent réveillés eurent un froid remontant dans leur colonne lorsqu'une personne avec une épée dans la main sortit par la porte.
- Bordel de … TREIZE ! FENN ! Qu'est-ce que bordel vous faites ici et … ?
Vernon Roche regarda le garçon pleurant avec les œufs au sol. Les deux soldats se redressèrent pour se mettre au garde à vous mais le commandant le regardait lui ainsi que le jardin qui avait été abimé. Le regard noir monta vers les deux soldats alors qu'il se baissa pour l'attraper.
- Vernon, tu as trouvé Mandos ? dit une voix derrière.
Leliana apparut à la porte habillée et inquiète. Mais, elle vit le jardin autant que Vernon toujours silencieux alors que les deux soldats tremblaient à présent. Il essuya son œil en larme.
- Je voulais faire une surprise … et … et …
- C'est bon Mandos. Soldats … une dernière parole ?
Il s'accrocha à l'épaule avec inquiétude. Les adultes, Fenn et Treize l'avaient poussé violemment alors qu'il n'avait vraiment rien fait. Et les deux concernés commençaient vraiment à avoir des sueurs froides puisque la rousse était à la limite d'hurler à chaque plant détruit ou abimé. Sans oublier son fils qui pleurait encore un peu dans les bras du commandant très agacé.
- Nous … euh … enfin …
- L'elfe nous a … il …
- Maintenant, grogna à nouveau Vernon Roche, plus en rage que jamais.
Les deux soldats se tendirent avant de commencer à parler.
- On a bu … j'ai pas beaucoup de souvenirs de la fin de soirée. Et …
- Treize s'est réveillé en voyant ce … cet elfe et …
- Cet Elfe, comme vous semblez l'appeler, s'agit de Mandos, le fils de votre médecin ci-présente.
La main pointa alors la rousse à présent se tenant, bras croisés, la colère bien présente. Et surtout, les deux soldats notèrent un détail, elle avait les oreilles dégagées et pointues.
- … Euh … Vous êtes une elfe … ?
- Première nouvelle du siècle … Vernon. Donne-moi Mandos pendant que tu te charges d'eux. Si je le fais, nous aurons des lapins ou des macaques à la place.
Sa mère l'attrapa dans ses bras et commença à l'emmener. Il regarda le regard statufié des deux soldats. Il se retrouva assis sur la chaise et sa mère le regarda un peu mieux.
- … j'ai rien. Juste une bosse … Je suis désolé d'avoir pleuré.
- Mais ce n'est pas un souci, mon poussin. Pleurer, s'est normal lorsque l'on a mal et que l'on est encore jeune. Et je suis sûr que plus tard, tu vas être grand et tu ne pleureras pas.
- Je voulais faire des pancakes pour papa. … je voulais vraiment faire une surprise.
- Eh bien. On va le faire ensemble, d'accord ? Tu restes ici, je vais chercher si il reste des œufs.
Il hocha la tête en attendant et sursauta lorsque son père gueula à cet instant vers les deux soldats qui partirent en courant comme si le diable était à leur trousse. Il pencha sur le coté, vérifiant qu'il n'y ait pas de monstres depuis le rebord de la fenêtre. Il sentit la main passer sur son crâne, ébouriffant ses cheveux. Il eut un rire en regardant son père retourner dans la chambre pour passer quelque chose en plus que ses bottes et son pantalon.
Sa mère arriva avec les œufs et lui fit un signe rapide de la tête avant de lever la baguette. Il eut un rire avant de se déplacer jusqu'au placard et commença à mettre la table. Il sauta sur la chaise alors que la porte s'ouvrit sur Faust qui semblait avoir un souci.
- Vernon Roche … pourquoi j'ai deux idiots de dh'oine qui ont pris les seaux et qui m'ont demandé où était la source ?
- Parce que le puits est à sec. Et que l'on a besoin d'eau pour réparer leurs dégâts dans le jardin d'herbes qu'ils ont fait.
- … Le puits va bien, dit alors l'elfe un peu perturbé par l'affirmation.
- Je le sais, eux non. Et plusieurs allers-retours leur mettront du plomb dans le crâne.
Le rire prit chaque adulte de la pièce. Faust lui frotta la tête en passant avant de retourner à son travail. Il devait faire quelques structures de métal pour des malles. Son père s'installa à coté, relisant les documents qui étaient arrivés alors que sa mère posait des crêpes épaisses dans leur assiette.
- Bon. Je pense que je vais devoir expliquer pour Mandos et mes hommes.
- Treize et Fenn ne sont pas de mauvais bougres. Un peu idiot.
- Un bon soldat doit être prêt, grogna Vernon. Surtout s'il est question d'un Scoia'tael.
- Et sinon, pour les elfes de la ville aux abords du Pontar ? Demanda Leliana.
- Thorn et d'autres ont trouvé que le coupable était le connétable. Il voulait récupérer des terres appartenant à des elfes légalement.
- Comme quoi, l'instinct féminin gagne toujours.
Vernon Roche se tourna vers son fils adoptif en soupirant et pointant Leliana qui riait.
- Mandos, une grande leçon lorsque tu seras plus grand. Les femmes ont très souvent raisons. Sauf les magiciennes.
Sa mère se mit à rire en prenant la place. Il grimaça lorsqu'il entendit ce qu'il avait comme devoir à faire. Il entendit appeler dehors lorsque le petit déjeuné fut terminé. Il sortit rapidement et trouva le fils du voisin qui attendait avec d'autres des enfants des différentes fermes.
- Dépêche-toi, Mandos, faut pas être en retard.
- J'arrive. À tout à l'heure, Dad, Mum !
- Bonne journée galopin. Et pas de nouvelle bêtise.
- Et pas d'animaux supplémentaire ! Commenta sa mère.
Il attrapa son petit sac et commença à courir pour rejoindre le petit wagon de bois tirer par l'un des adultes qui se désignaient pour emmener les enfants à l'école. Il y avait une plus petite école à l'un des grands villages du coin. Il fallait plusieurs dizaines de minutes pour y aller. Il y allait avec d'autres tous les jours sauf les deux derniers de la semaine.
Et puis, pour les animaux, ce n'était pas sa faute. Il ne pouvait pas laisser lycaon blessé dans un piège de chasseurs à souffrir. Même si c'était un loup. Et oui, il l'avait nommé. Le loup était devenu son ami. C'était juste un gros chien et il était fidèle. Enfin, seulement à lui.
Il arriva à l'école et mit le chapeau sur la tête. Pas qu'il voulait se cacher mais certains étaient idiots, comme disait son père. Ceux proches de leur maison savaient et n'en avaient que faire. Sa mère était la médecin de la région, il fallait la garder en sécurité, même si Edward était aussi un bon médecin. Et puis, il avait à présent un portoloin par sa mère qui le renverrait à la maison si il disait les mots : Help, go home, en situation de danger.
Il passa la matinée avec les autres enfants à écouter le professeur qui faisait cours à tous les enfants du coin. Il sourit car l'après-midi, c'étaient les cours de magies avec sa mère ou il allait avec son père pour apprendre à se défendre. Faust, le prenait certaines fois et les fins de semaines pour lui apprendre à se battre ou chasser comme un elfe. Ce qui faisait qu'à présent, il pouvait se targuer d'être bon à se cacher dans les arbres ou les buissons.
il tendit la tablette de cire et sortit dès que la cloche sonna. Il regarda dehors et cligna des yeux en voyant un soldat. C'était l'un des deux du matin. Celui-ci le vit et s'approcha. Il recula avec appréhension. L'homme le vit et s'arrêta en devenant un peu mal à l'aise.
- Heu … le commandant m'a demandé de … bref …
- Me ramener ? Il a dit quelque chose ?
- Ne ramène pas Lycaon ?
Il sourit car c'était un peu un code. L'homme ne savait pas qui était Lycaon. Mais, si son père avait dit le nom, c'était qu'il l'avait envoyé. Si ça avait été autre chose, il aurait fait ce que sa mère lui avait dit de faire, utiliser le portoloin.
- Bon, gamin, j'ai pas le temps et le commandant est assez sur mon dos. Donc, on y va.
- Okay. Pourquoi tu es mouillé ?
Le soldat grommela quelque chose par rapport à avoir été exploité par une elfe et son officier supérieur et attrapa la bride de sa monture. Il avança mais n'était pas rassuré. L'homme le regarda un instant avant de lui présenter la selle.
- Le commandant a demandé que tu viennes à la caserne. Ta mère s'y trouve pour soigner un des stries qui a eu un accident.
Il hocha la tête et se laissa mettre sur l'encolure de la monture. Le soldat se mit derrière et l'emmena rapidement jusqu'aux terrains de la caserne. Il fallut une dizaine de minutes avant qu'ils n'arrivent. Il n'y était jamais vraiment allé avant. Il avait pas le droit. Ils arrivèrent devant une petite forteresse avec un mur d'enceinte. Sur les murs étaient étendues des bannières avec la fleur de Lys de la Téméria. Plusieurs des soldats à la porte fixèrent leur camarades.
- Qu'est ce que tu ramènes, Treize ? Un sale gamin elfe ?
- Euh … les gars … non.
- Regardez comme il est moche.
- Ouais. Je me demande pourquoi on en trouve encore aujourd'hui. On devrait faire comme à l'époque et faire une bonne purge de leur présence.
Il se recroquevilla de plus en plus. Plusieurs n'avaient pas l'air amical. Il y avait même une odeur nauséabonde chez certains. Treize avait un léger contraste avec ceux de la porte. L'un des hommes avança la main vers lui mais le cavalier claqua celle-ci.
- À moins que tu veux des soucis avec le commandant et le médecin, tu ne touches pas à ce gamin.
- Il a quoi d'important ? C'est juste un putain d'elfe. Et tous ces non-humains méritent de mourir.
- Vous pourriez me répéter cela en face ?
Il regarda sa mère avec appréhension. Il secoua la manche du soldat qui déglutit alors que ceux de la porte clignaient à présent des yeux en voyant une femme rousse, les oreilles en pointe, un tablier sanglant attaché et des outils de médecin accrochés à la hanche. Elle regarda Treize.
- Le commandant Roche vous attend, soldat. Quant à vous … mon fils vous pose-t-il un souci ?
Il fut emmené par Treize rapidement qui descendit du cheval et lui indiqua de le suivre. Il tenta de suivre les grandes enjambées du soldat et se retrouva dans un des bureaux avec Vernon Roche pencher au dessus d'une carte. Sa mère arriva peu après et salua les soldats qui la connaissaient déjà. Il faut dire que des nouveaux venaient de rentrer et ce n'étaient pas de bons soldats selon son père. Vernon Roche disait que c'étaient plutôt des bouchers qu'on lui avait envoyé en faire quelque chose. Sa mère avait commenté une fois qu'il y avait une limite aux peines perdues. Et elle venait de leur apprendre les "bonnes manières" comme elle l'avait fait à beaucoup avant.
- Vernon. J'ai terminé pour Thorn, il s'en sortira. Il est transportable.
- Bien. Vous rentrez avec Mandos ?
- Pas encore. J'ai l'inventaire à faire. Et puis, nos deux soldats ont terminé de réparer les dégâts du jardin ?
- Non.
- Eh bien. Ils savent ce qu'ils ont à faire. Mandos peut il rester ici ?
Vernon pointa alors à coté de lui. Il eut un sourire. Ça voulait dire qu'il pourrait rester avec lui pour la fin d'après-midi avant de rentrer. Il sauta de joie, faisant rire ses parents mais il nota l'incompréhension du nouveau soldat. Et celui-ci semblait déprimer pour une raison étrange. Peut-être que c'était en rapport avec le jardin.
Treize et Fenn avaient été sympa par la suite en le rencontrant un peu mieux qu'en se réveillant après une cuite. Il savait pas exactement ce que cela voulait dire mais il devait être question de boire beaucoup. Il avait, un jour accidentellement, goutter le verre de son père et il n'avait pas du tout aimer le gout. Ce qui avait fait rire sa mère à son expression.
Il était même actuellement avec eux pour les aider à récupérer des caisses pour l'unité. Ils allaient bientôt partir. Il n'y avait pas beaucoup de personnes dans l'unité qu'il avait rencontré et sa mère lui avait dit que c'était pour le mieux. De même pour son père qui grognait après des idiots. Il se rappelait vaguement les gens de Wyzima et ce que sa mère appelait le Racisme. Il préférait mettre un mot moins incompréhensible : les adultes étaient idiots pour certain.
- Sinon, Mandos. On peut te poser une question ?
- Oui ?
- Ta mère, c'est la guérisseuse, Leliana Cerbin ?
- Oui ? pourquoi ?
- Non, pour rien. Mais ton père ?
- Il est mort … maman m'a raconté que lorsque j'étais bébé, mon père est mort en nous protégeant d'un mage noir. Il m'a fait ça.
Il tapota son front et les deux soldats grimacèrent. Fenn grogna à nouveau, regardant alors si il n'y avait personne étrangement. Puis, se baissa un peu plus vers lui, comme pour partager un secret. Il faut dire que les deux étaient les plus jeunes de l'unité. Ils devaient avoir à peine 18 ans. À peine des grands, comme disait Leliana et se croyant adulte.
- Et ta mère et le commandant ?
- … je comprends pas la question ?
- Ils sont quoi ?
- Oh … Bah, ils sont ma mère et le commandant ?
- Mandos, tu peux nous faire confiance et …
- La dernière fois, vous m'avez demandé que j'occupe le cuisinier pour que vous preniez les gâteaux et vous ne m'en avez pas laissé un seul.
Il croisa les bras en boudant. Ce qui fit rire les deux soldats. Mais, il savait aussi qu'il ne devait pas dire que Vernon roche était son papa. Pas qu'il avait honte mais il voulait les protéger. Tant qu'il ne disait pas que la personne devait savoir, c'était un secret. Il en allait de même avec la magie.
Certains voyaient pas plus loin que le bout de leur nez et voudrait lui faire du mal. C'était ce qu'il avait failli se passer avec un prêtre du feu éternel lorsqu'il avait voulu montrer un petit peu sa magie à l'un de ses amis. C'était Treize qui était intervenu puisqu'il venait de récupérer les messages dans le hameau. Ce qui faisait que le commandant Roche considérait acceptable que Mandos passe du temps avec. Fenn était venu par la suite, puisque les deux soldats étaient arrivés ensemble. Il entendit néanmoins un grognement et tourna la tête vers la forêt. Il sauta de la caisse et alla voir. Fenn tenta de le rattraper mais quelque chose de noir sortit des buissons.
- Lycaon !
Il attrapa l'encolure du loup qui lui lécha le visage avant de grogner vers les deux soldats surpris. Il se tourna vers eux avec un sourire fier.
- Voici Lycaon, mon ami. Lycaon ? Fenn et Treize.
- … Un loup … ce gamin va me tuer.
Il pencha la tête sur le coté, ne comprenant pas vraiment. Néanmoins, il n'était pas stupide non plus, même si il ne comprenait parfois pas tout. Il savait qu'il y avait beaucoup de personnes qui n'aimait pas les elfes. Et beaucoup des stries bleues en faisait partis. C'était pourquoi son père ne voulait pas qu'il passe à la caserne. Même sa mère n'y allait pas souvent. Certains étaient sympas néanmoins. Fenn et Treize en faisaient partis. Même si ils étaient des attires problèmes.
- Mandos ? Tu viens ?
Il releva la tête pour voir sa mère qui l'attendait. Il salua les deux soldats et arriva à coté de sa mère. Il était plutôt content car elle ne l'avait pas appelé par un surnom comme poussin ou faon. Il était un grand à présent. Il remit correctement son bandana sur la tête. Avec Fenn ou Treize, il pouvait retirer son bandana sans souci. Les autres non. Il nota le regard un peu inquiet de sa mère.
- Faust m'a demandé de l'aide et j'ai une chose à récupérer à Cintra. Faust est parti livrer quelque chose et Cassandra est absente. Vernon ne peut pas te garder pour l'instant. Veux-tu venir ?
- Oui !
La femme se baissa à son niveau pour le regarder avec sérieux. Il pencha la tête et comprit que ce n'était pas le moment de faire le fou.
- Mais, rappelle toi. Tu ne parles à personnes de louche. Tu restes près de moi et tu écoutes.
- Tu me prends pour Treize ?
Le concerné eut l'air outré mais ne dit rien en entendant un rire. Il pencha la tête en souriant et saluant son père qui arrivait par derrière.
- Bien. Cerbin, nous revenons dans trois semaines.
- Essayez de ne pas déclencher une guerre avec les soldats. Et si je réussis l'enchantement d'un oiseau, il faudra guetter les messages.
- Je compte là-dessus. Mandos, tu obéis à ta mère.
- C'est à croire que je fais que des bêtises … ceux que tu fais faire les corvées, c'est quand même le plus souvent les adultes.
C'était vrai. Enfin. Il n'était pas pris très souvent en réalité. Et il n'y avait pas de preuves contre lui la plupart du temps. Il vit le sourcil se hausser par son père et eut un rire. Vrai. Son père pouvait voir, avec sa mère, à chaque fois qu'il était coupable. Fenn et Treize partirent rapidement pour récupérer leurs affaires aussi pour partir. Il tira la langue en voyant son père et sa mère s'embrasser. Roche avait attrapé par les hanches et goutta doucement aux lèvres, comme pour cueillir une fleur délicate.
- Fais attention à toi.
- Je ne suis pas celle qui va obéir à une décision du roi qui m'envoie dans les fin fonds des forêts à la merci des monstres et des flèches.
- Je ne suis pas celui qui part dans une ville où les elfes ont été massacrés par centaine.
- Je serais prudente. Fais juste attention et … sois capable de te regarder dans un miroir.
Il savait ce que cela voulait dire même si ses parents faisaient tous pour le cacher. Il savait que les elfes n'étaient pas aimés. Mais, surtout, que le roi ordonnait des choses que son père était obligé de faire. Son père ferait beaucoup de choses pour la Téméria. Mais, sa mère disait que ça le brulait au plus profond du cœur lorsqu'il repensait aux victimes. Lorsqu'il s'agissait d'assassins, de meurtrier, de violeur. Il n'y avait pas de soucis. Il fallait arrêter ceux qui massacraient des innocents.
Mais, sa mère pointait des innocents massacrés et que les humains n'étaient que simplement punit puis laissés. C'était un argument qu'il avait déjà entendu. Le pire, c'était qu'elle avait raison, selon son père. Et le voir à présent lui faisait mal. Surtout qu'il se sentait hypocrite en les voyant.
Faust avait dit que ça irait mieux si ils avaient un autre roi. Mais il lui avait demandé de ne jamais répéter cela à son père lorsqu'il l'avait entendu. Faust avait pointé que son père avait un honneur comme nul autre dh'oine sur les royaumes du Nord. Mais qu'un Bloede Dh'oine exploitait celui-ci pour faire faire ce qu'il voulait de son père. Il n'aimait pas l'idée.
Sa mère se concentra et il sentit la désagréable sensation du transport magique. Il s'accrocha à la robe en voulant rester debout. Elle eut un rire, lui frottant la tête. Il leva les yeux et regarda alors à la sortie de la forêt l'immense ville. Et il y avait plein de couleur ainsi que des tentes dans un coin.
- Qu'est ce que c'est ? C'est un tournoi ?
- Il semblerait. Je dois aller voir les amis de Faust. Pour les aider à partir comme je lui ai promis. Si tu me promets d'être sage, nous pourrons y aller. Mais, il faut être très prudent ici. Ils n'aiment vraiment pas les gens comme nous.
- Parole !
- Et surtout, tu gardes bien ton chapeau sur la tête.
- Toujours ! Il y sera collé.
Il sautilla de joie en suivant sa mère mais se tendit dès qu'ils arrivèrent à une des portes. Il y avait un elfe qui avait été frappé par le soldat. Il s'accrocha violemment à la robe. Et sa mère resta de marbre. Enfin, c'était une façade. Elle lui avait dit que parfois, il faut savoir mettre une façade à son visage pour parler avec des personnes. Et il pouvait être sûr qu'elle était en colère vu comment elle serrait sa main à cet instant.
Elle ne bougea que légèrement la tête à cet instant alors que le soldat voulait frapper à nouveau le pauvre elfe au sol, recroquevillé. Le poing n'atteignit même pas la cible que l'homme glissa et termina la tête la première dans la boue. Beaucoup se mirent à rire autours alors que sa mère le tira devant le soldat de l'entrée et donna une feuille.
- Désolé ma bonne dame pour pareil spectacle.
- Merci.
- C'est en règle, passez.
Elle passa avec lui. Il resta proche d'elle pendant qu'elle demandait sa route. Plusieurs des habitants lui donnèrent les indications. Mais, il avait bien vu qu'elle utilisait la magie pour qu'ils ne voient pas qu'elle était une elfe. Ils arrivèrent face à une immense place avec plein d'odeur et de personnes. Ça criait de partout alors qu'il voyait une femme ovationnée par la foule.
- Qui s'est maman ?
- Calanthe, la lionne de Cintra. C'est la reine.
- Oh ? D'accord. … elle a du sang sur l'armure.
- Car elle a combattu. Viens Mandos.
Il sentit que sa mère était un peu inquiète et prenait grande attention à ce que personne ne voit leur oreille ou leur traits. Elle utilisait même en silence le sort d'inattention. Ils arrivèrent à un marchand de livres. Il attendit en regardant les différents ouvrages alors que sa mère récupérait plusieurs choses. Puis, ils allèrent à un armurier. Celui-ci donna une épée à sa mère en commentant que c'était rare qu'il ait de la part d'une femme, une commande pareille. Elle sourit en indiquant que c'était pour son mari en cadeau. Il eut un sourire en regardant la lame.
Ils finirent leur journée en allant voir le tournoi. Sa mère eut néanmoins plusieurs personnes qui l'importunaient un peu trop souvent. Plusieurs des chevaliers l'avaient vu et s'était approché. Elle grogna plusieurs fois qu'elle était mariée. Cela le dérangeait à nouveau. Un des hommes posa alors sa main contre le dos de sa mère avec un sourire. Il eut un rire en voyant le poing s'enfoncer dans l'œil et l'homme terminer au sol.
Elle agita la baguette et le temps s'arrêta autours d'eux. Deux sorts après, les souvenirs étaient effacés et ils partaient. Il entendit un rire et regarda alors un homme présent avec une longue barbe et un baton à la main.
- Une bien étrange façon de s'occuper de ceux qui vous importune, dame.
- Vous auriez préféré que je doive attendre mon mari pour me secourir ?
- Non. Vous avez bien fait. Excusez-moi. J'ai senti votre magie. Je suis Sac-à-souris. Druide.
- Leliana, médecin et sorcière. Mon fils, Mandos.
Il offrit un grand sourire et le druide haussa un sourcil avant de sourire.
- Il semble aussi puissant voir même plus puissant que vous. Je ne vais pas vous déranger plus et vous laissez profité du tournoi.
- Merci.
- ... elles sont où vos souris ?
Les deux se tournèrent vers lui. Il eut une rougeur et rentra un peu sa tête dans ses épaules. Le druide se mit à rire avant d'ouvrir un de ses poches et trois souris de couleurs blanche, noir et brun sortirent de celle-ci pour disparaitre dans les herbes, agitant plusieurs des chevaux à leur passage. Il se mit à rire alors que le druide lui donna un clignement d'œil. Sa mère eut un sourire avant de lui proposer de trouver une place. Il pointa alors l'un des arbres. Elle grimaça mais accepta. Elle transplana à nouveau sur le haut de l'arbre. Il s'assit sur l'une des branches et regarda les chevaliers défiler. Il eut un rire en regardant certain des casques.
- Mandos, je vais aller voir d'autres des amis de Faust un moment pour leur donner le point de rendez vous. Mais il faut pas que les soldats ne nous voient. Les amis de Faust ont dû recevoir le message à présent par le bouquiniste. Veux-tu manger quelque chose ?
- Des pommes cuites ? Ou des bonbons ?
- Je vais aller acheter quelque chose en revenant. Je n'en ai pas pour longtemps, d'accord ? Mais, tu restes bien ici. Et si quelqu'un approche et commence à t'importuner, tu attrapes ton collier et tu rentres à la maison.
- 'Kay.
Il hocha la tête, regardant avec attention les chevaliers. Bien que la violence qu'il y avait ne lui donnait pas trop d'amusement. C'était comme regarder des bœufs en couvercle de casseroles qui s'entrechoquait sous les ovations des gens. Il eut un rire. Il trainait peut être trop avec son père qui détestait les joutes car signifiait sortir voir les nobles. Sa mère partit mais il savait qu'elle avait mis un sort sur lui au cas où pour apparaitre au moindre danger.
Faust leur avait parlé des grandes Purges. Raison pour laquelle sa mère utilisait sa magie pour aider des non-humains discrètement. Vernon Roche avait voulu faire un commentaire avant de simplement demander qu'elle soit prudente. Faust avait demandé pourquoi il le l'empêchait pas d'aller aider des elfes ou des nains. Le soldat répondit simplement qu'il était là pour protéger son pays et obéir aux ordres. Mais, les non-humains faisaient partie de la Téméria. Il chassait les Scoia'tael puisque ceux-ci faisaient des massacres. Mais, pas tuer des civils qui tentaient de survivre. Faust resta un moment dans la forêt, ensuite, pour réfléchir. Lorsqu'il revint, il se souvenait de ce qu'avait dit ce qui était à présent son grand père. "Tu as de l'honneur, Dh'oine. Mais celui que tu sers te détruit. Si un jour il te demandait de choisir entre ta femme ou ton pays. Que choisiras-tu ?"
Vernon Roche eut un instant de réflexion en disant que son devoir était pour la Téméria, ce qui commença à faire tendre Faust mais pas sa mère. Il termina alors que si son roi demandait de choisir, il choisirait sa femme mais resterait fidèle à la Téméria et l'idéal qu'elle représentait. Faust se tut. Il dit quelque chose en langage ancien qui fit hurler de rire Cassandra puis sa mère. Vernon Roche demanda si il venait de se foutre de sa gueule. L'ancien elfe commenta simplement de commencer à apprendre la langue des anciens pour comprendre. Lui, il avait compris mais il ne savait pas pourquoi sa tante et sa mère avaient ri. Pourquoi rire alors que Faust avait dit qu'il l''acceptait comme membre de sa famille ? Il ne l'était pas déjà ?
Il resta tranquille un moment avant d'entendre des rires. Il tourna la tête vers le sol et vit passer une fille aux cheveux blanc. C'était étrange et jolie dans un sens. C'était comme voir la neige en fait. Il la regarda un instant puis revint au tournoi.
- Qu'est-ce que tu fais là-haut ? Descends, c'est un ordre.
Il baissa les yeux et vit la gamine qui l'avait repéré. Il s'installa bien entre les nœuds en haussant un sourcil. C'est dans ce genre de cas qu'il avait appris que ne pas répondre permettait d'éviter les ennuis et surtout, décourager ceux qui sont comme elle. Et elle semblait n'être pas très âgés. Elle avait peut-être son âge.
- Je t'ai demandé quelque chose.
- T'as pas dit s'il te plait, rétorqua-t-il.
- Je t'ordonne de descendre.
- Nan. Et puis, t'es qui pour m'ordonner ?
Il la regarda étrangement lorsqu'elle leva la tête, comme étant fière de quelque chose. il nota un adulte commencer à approcher. Pas bon. Il savait que si une enfant du même âge que lui avec un adulte en armure qui l'accompagnait ordonnait comme si c'était normal, c'était parce que c'était une noble. Il poussa un grognement de désespoirs. Pourquoi il était malchanceux ?
- Je suis la princesse Cirilla. La petite fille de la reine Calanthe.
- Bien. Pour ta première question : Je regarde le tournoi. Et non, je ne descendrais pas car j'ai juré à ma mère de l'attendre là.
Il vit l'œil devenir triste étrangement à la mention de sa mère. Il sentit même étrangement qu'elle avait perdu la sienne. Il regarda autours. Il ne devait pas être drôle non plus de jouer seul en tant que princesse.
- Tu veux jouer ?
Elle releva la tête, surprise. Elle pinça ses lèvres alors qu'il descendit de l'arbre. Après tous, il avait promis de rester à l'arbre, pas dans l'arbre.
- Je ne peux pas m'éloigner de l'arbre par contre, donc on peut jouer ici. C'est pour cela que tu voulais que je descende, non ?
- Tu … tu veux bien ?
- Oui. Mais, j'ai deux conditions.
Il nota tout de suite le regard un peu inquiet de la princesse. Il pointa alors l'arbre.
- On s'éloigne pas de l'arbre ainsi je n'inquièterais pas ma mère. Et tu ne m'ordonnes pas. D'accord ? je n'aime pas que l'on m'ordonne.
- Et on jouera à quoi ?
- Attends … j'ai peut-être … Oui !
Il sortit de sa poche les pièces pour jouer à un Orlog. Il aurait préféré peut-être un autre jeu mais il n'avait que cela sur lui. Il nota que la princesse Cirilla ne savait pas ce que c'était. C'était peut-être normal car c'était sa mère qui lui avait appris le jeu. Et elle l'avait appris aussi à son père ainsi qu'à la moitié des membres des stries bleues, qui l'avaient ensuite appris à d'autres. Faust s'était amusé à construire plusieurs versions en métal et Talar vendait des versions de Bois à Wyzima. Bon, il avait aussi le Gwent mais il n'avait pas son jeu sur lui. Il sortit de la petite bourse de cuir une dizaine de petite pièce de bois ainsi que des dés avec 6 faces.
- Qu'est ce que c'est ?
- Ça s'appelle Orlog ou destin dans une langue ancienne d'un pays très au nord de là où a vécu ma mère. C'est un jeu entre la stratégie et le hasard. Je t'explique les règles, si tu veux y jouer.
- D'accord. … Dis, comment tu t'appelles ?
- Je m'appelle Mandos ! Ravi de te rencontrer, princesse Cirilla.
Il expliqua rapidement et ils commencèrent. Ce fut assez amusant en fait. Cirilla était gentille, un peu trop princesse mais gentille dans le fond. Cirilla avait perdu la première mais réussi à gagner la seconde. Ils étaient à présent dans leur troisième partie. À un moment, il eut un rire et pointa la table plus loin où les chevaliers mangeaient des choses. Il monta le doigt devant ses lèvres et se concentra. Deux gâteaux commencèrent à voler vers eux. Malheureusement, ils tombèrent dans le heaume d'un chevalier en cours de voyage. Cirilla lui dit de recommencer, mais, cette fois ci, d'essayer de viser une botte. Il eut un rire et retenta. Puis que personne ne les regardait, personne ne se doutait que c'était eux puisqu'il faisait semblant de jouer une nouvelle partie.
Il aimait bien entendre rire Ciri qui lui raconta alors les aventures qu'elle avait mais aussi la dureté parfois avec laquelle sa grand-mère l'éduquait. Elle parla de ses parents morts. Il était triste pour eux, réellement. Ce n'était pas drôle de perdre sa famille. Il avait eu de la chance d'avoir encore sa mère lorsque le mage noir avait attaqué. Il nota alors que sa camarade de jeu mordillait un peu sa lèvre, comme hésitante. Il pencha la tête sur le coté en lui demandant silencieusement ce qu'elle voulait. Si c'était lui obéir, elle allait avoir un refus. Il ne s'attendait pas à la question qu'il reçut.
- Tu veux bien être mon ami ? T'es le seul qui semble pas avoir peur.
Il resta silencieux plusieurs minutes, les yeux grands ouverts en fait. Elle lui demandait d'être son ami ? Mais elle savait même pas qu'il était un elfe. Et il savait que la reine de Cintra massacrait les elfes. Mais, en même temps, Ciri avait été plus que sympa dès qu'elle commença à jouer. Elle avait jeté aux oubliettes l'étiquette dès qu'ils avaient commencé réellement à parler. Il présenta alors sa main avec un sourire.
- Avec plaisir ! Mandos Cerbin-Roche à ton service !
- Cirilla Fiona Elen Riannon, princesse de Cintra.
Ils se mirent à rire puisqu'il avait fait une fausse révérence et elle avait repris la même pour répondre.
Il entendit à cet instant un son de sabot et releva la tête. Il paniqua en voyant alors un cheval arriver droit sur eux, complètement fou. Ils allaient se faire piétiner. Il se dressa et se mit par-dessus Cirilla. Elle ne l'avait pas vu et la monture arriva sur eux plus vite qu'il n'aurait pu la prévenir et qu'ils s'écartent du passage. Pourtant, il ne sentit rien et rouvrit les yeux. Il avait senti que sa magie avait répondu à son appel et il regarda le bouclier autours d'eux alors que la monture s'était écrasée un instant contre pour repartir plus loin d'eux. Des adultes étaient autours d'eux et l'un d'eux le poussa violemment sur le coté. Il grimaça mais sentit à cet instant les bras de sa mère autours de lui et le regard très sombre en direction des soldats.
- Que ce manant n'approche pas la princesse !
- Il vient de lui sauver la vie, grogna sa mère. Mandos, nous y allons.
Il suivit, tenant la main de sa mère mais vit Cirilla tenter de parler à la femme en armure. Il pinça ses lèvres et suivit, souhaitant qu'ils soient plus rapides en fait.
- Halte ! Votre fils a sauvé ma petite fille … et ce serait à l'encontre de mon honneur de vous laisser partir sans récompenser son action.
Sa mère s'arrêta et le regarda un instant. Elle s'agenouilla devant lui et lui indiqua de revenir vers la femme. Il hocha la tête et avança, peu sûr en voyant alors le nombre de personne qui le regardait. Il sentit doucement à la surface de sa tête, le sort de sa mère. Si on lui demandait de retirer le bandana, personne ne verrait qu'il avait les oreilles pointues.
- Bien jeune et pourtant, tu décides de sauver quelqu'un …
- Mon père m'a appris que ne pas agir, c'est parfois comme tenir la lame qui frappe. … Votre altesse.
- Honorable de sa part. Mais, tu as sauvé ma petite fille. Demande, et tu auras ce que tu voudras. Mais, fais attention à ce que tu choisis …
Il sentit la légère menace et regarda sa mère, cherchant. Elle se tenait prête au cas où. On pouvait voir Leliana Cerbin-Roche dans sa posture de mère lionne. Elle défendrait bec et ongle. Mandos regarda autours de lui, cherchant jusqu'à entendre un croassement. Il tourna les yeux et vit plusieurs oiseaux de proie et un corbeau attaché dans une cage, qui tentait de partir. Une vie pour une vie. Il avait sauvé la princesse alors, pourquoi pas lui donner le corbeau.
- … je peux avoir le corbeau ? Celui de la cage, s'il vous plait ?
Il vit le regard surpris de beaucoup de personnes. Quoi ? Devait il demander autre chose ? La reine se mit à rire et fit signe à l'un des hommes d'approcher avec la cage.
- Tu choisis une bien sombre récompense. Ce corbeau a été attrapé par mes gens mais attaque chaque personne. Et tu le veux ?
- … il est joli … et puis, je vis proche d'une forêt. Il aimera peut-être plus qu'une ville ? Pardon …
Le rire s'élargit à d'autres personnes de la foule. Il rougit mais la reine lui donna alors la cage en le remerciant avec trop de mot pour simplement dire merci. Sa mère l'attrapa par la suite et soupira en regardant la foule enfin s'éloigner.
- Tu as eu de la chance.
- Je voulais pas … on jouait avec Cirilla et … le cheval est arrivé.
- J'ai vu. Et tu n'as rien, et c'est le plus important. Mais, pourquoi le corbeau ?
- Je savais vraiment pas quoi demander. Et si j'avais demandé un gâteau, ça aurait pas passé. Je suis sûr qu'ils auraient pris cela pour une insulte.
Leliana se mit à rire en frottant la tête de son fils avant de lui donner une pomme d'amour. Elle attrapa la cage du corbeau qui croassa violemment à nouveau mais surtout en direction des personnes autours. Il tournait son dos aux deux à la surprise de ces derniers comme si il leur faisait confiance. Cependant, lorsqu'ils emmenèrent le corbeau, sa mère passa à coté de plusieurs des oiseaux de proies. Elle s'arrêta et eut un sourire avant d'acheter un hibou tout gris.
- Pourquoi tu prends un hibou ? On a déjà un corbeau ?
- Eh bien. Si j'y arrive, nous pourrions envoyer des messages à chaque fois que Vernon est en déplacement. L'oiseau le trouvera à chaque fois et pourra lui transporter nos courriers ou colis.
- Okay ! That's cool.
- Yes. Cool.
Elle lui attrapa la main et d'une pensée, les deux disparurent dans un nuage avec le transplanage. Il n'aimait pas vraiment la sensation à nouveau. C'était comme tenter de le faire passer dans un très petit tuyau. Cependant, c'était très pratique pour aller où l'on voulait.
Ils arrivèrent à la forêt et il fut surpris en voyant plusieurs personnes avec leurs sacs, leur vies sur dans les bras. Sa mère parla avec un des hommes et il vit que c'étaient des elfes au vu de leur tenue ainsi que de leur posture replier. Il n'aimait pas cela. Il n'aimait pas comment les gens traitaient des personnes seulement parce qu'ils ont les oreilles pointues et une vie un peu plus longue. Leliana Cerbin donna alors une longue corde et les emmena alors à l'orée d'une forêt via Portoloin. Il regarda les elfes la remercier avant qu'elle ne se tourne vers lui pour l'emmener à nouveau par transplanage. Voilà pourquoi ils étaient allés à Cintra. Faust avait demandé à sa mère d'emmener des familles en sécurité loin dans le nord. Et elle l'avait fait.
Il regarda le corbeau dans sa cage qui croassa un moment, battant ses ailes comme un fou. Un animal dans une cage n'était pas quelque chose de sympathique. Surtout qu'il remarqua une blessure dans le plumage. On avait très certainement touché l'oiseau pour le faire tomber avec une pierre ou quelque chose. Il s'installa dans le jardin, ce serait le meilleur endroit pour libérer le corbeau. Ainsi, il ne l'attaquerait pas et pourrait aller où il veut.
- Mandos ? Je vais mettre le hibou dans la volière. Je serais dans le cabinet.
- Oui maman.
Il alla dans le jardin, juste au pied de la forêt. Il s'assit sur la pierre et commença par défaire les liens de cuirs qui étaient accrochés à la cage. C'était un peu comme de la torture. Il réussit après plusieurs minutes.
- Bon … ne m'attaques pas dès que tu sors, s'il te plait … je vais te libérer.
Il approcha la main du verrou et ouvrit celui-ci. Il écarta la petite porte de bois mais le plumage noir s'engouffra dans l'ouverture dès qu'elle fut assez grande. Il paniqua et ferma les yeux en voyant les serres arriver sur lui. Mais, il sentit à cet instant un poids sur sa tête. Il ouvrit un œil, regardant le bec à présent juste en face de son nez. Le corbeau l'observait sans bouger. Le bec attrapa quelques-uns des mèches de cheveux et tira comme pour jouer. Il leva la main avec hésitation. Le corbeau regarda celle-ci et se déplaça sur l'épaule, sautant de sa tête. Il plaça alors son bec contre la main, attendant.
- Tu … tu veux être mon ami ? C'est vrai ?
Le fait que l'oiseau ne bougeait pas lui donna une réponse positive. Il caressa le plumage sombre. C'était comme de l'ébène. C'était un très joli plumage. Il nota alors que le corbeau était plus grand que les autres et ses yeux étaient rouge, comme le feu. Il rentra dans la maison avec son nouvel oiseau sur l'épaule. Celui-ci décolla pour s'installer sur le dossier de la chaise et attendit. Il frotta son menton.
- Je vais te trouver un nom … pas un nom ridicule comme Treize. Il a appelé son cheval : trotteur.
Le corbeau secoua la tête avec une sorte d'expression de dégout, cachant sa tête dans le plumage de l'aile. Il réfléchit avant de se souvenir d'une des histoires de sa mère lorsqu'elle lui racontait des légendes ou des contes.
- Que penses-tu de Hugin ? C'est le nom d'un corbeau dans des légendes.
Il regarda l'oiseau juger avant de croasser en battant des ailes. Il semblait apprécier le nom en fait. Il passa la suite de l'après midi à travailler sur ses leçons avant de rejoindre Faust avec son nouveau camarade. L'elfe regarda le corbeau avant de rire en lui frottant la tête qu'il avait encore une fois fait honneur à son nom de Cerbin.
Sa mère eut un rire en voyant le corbeau le soir même avec lui et commenta qu'il avait surement dû réussir à trouver un familier magique. Elle blêmit lorsque cela se confirma. Il n'avait pas un corbeau mais un Krebin ou crebain. Il semblerait que ce soit une sorte de créature légendaire qui avait la forme d'un grand corbeau avec un cri très dangereux qui pouvait tuer. Hugin pourtant fut une crème de gentillesse avec lui.
On remercie les personnages et on se retrouve pour le prochain chapitre. Oubliez pas de me laisser des reviews ;D
