Note de la traductrice : on se retrouve pour le chapitre 5, je vous avoue avoir l'impression de passer un cap avec ce chapitre puisque l'ancienne traductrice n'avait été que jusqu'au chapitre 4 ! ^^

Bêta : Princmicka encore merci d'avoir pris le temps de corriger ce chapitre !

Bonne lecture

Chapitre 5 : Dark Marks

Snape ne se trouvait pas au dîner et Harry ne cessait de se demander si l'homme lui en voulait pour les évènements de la journée. Il aurait sûrement la réponse ce soir puisqu'il était obligé de le côtoyer à partir de maintenant. Après le dîner il se rendit au bureau de McGonagall pour sa retenue. A sa surprise, la femme lui suggéra de passer cette retenue à faire les devoirs qui lui avaient été donnés. Heureusement les retenues de McGonagall n'étaient jamais aussi horribles que celle de Snape ou Rusard, mais elle demandait généralement aux étudiants de faire certaines tâches ingrates. Lorsque la moitié de la retenue fut passé McGonagall offrit à Harry un plateau de petites pâtisseries et celui-ci se demanda si la femme ne se sentait pas désolée pour lui. Cependant il ne savait pas si c'était pour la retenue qu'il avait eue à causes des insinuations de Malfoy ou pour une raison plus profonde et en lien avec les informations qu'il avait données sur les Dursley.

Elle le congédia au bout d'une heure, lui souhaitant bonne nuit. 1u lieu de partir en direction de la salle commune de Gryffondors comme il en avait désespérément envie, Harry descendit les interminables escaliers pour se rendre aux cachots, suivant le chemin qu'il avait appris la nuit précédente. Il se trouva bientôt devant le portrait de Salazard Serpentard et du long serpent vert. Les deux personnages lui sourirent, hochant la tête dans sa direction d'une manière étonnement polie.

- Le nouveau compagnon de Severus, dit le serpent en Fourchelangue.

Harry rougit à cette phrase.

- Quel dommage que ce soit un Griffondor, lui répondit Salazar dans la même langue.

- Il n'y a rien de mal à être un Gryffondor, les informa Harry parlant aussi en Fourchelangue.

Le serpent et l'homme furent surpris et sourirent.

-Bien plus intéressant ! remarqua Salazar, un meilleur choix que je ne l'avais imaginé. Puissiez-vous avoir une longue vie ensemble.

Harry rougit à nouveau.

-Eldorado, leur dit-il à tous les deux, et le portrait s'ouvrit laissant Harry entrer dans les appartements du Maitre des Potions.

En pénétrant à l'intérieur, il vit Snape assit devant le feu : il ne lisait pas, ne buvait pas mais regardait fixement les flammes. Incertain quant à la façon dont il allait être reçu Harry fit quelques pas hésitants dans sa direction.

-Professeur ? demanda-t-il doucement.

Snape ne lui répondit pas. Malgré le fait que ni la retenue ni les points perdus n'aient été sa faute Harry supposait qu'il devait s'excuser.

-Je suis désolé pour ce qui s'est passé aujourd'hui, tenta-t-il calmement.

-Et pour quoi exactement vous excusez-vous ? demanda Snape d'une voix calme et basse.

Il ne leva pas les yeux du feu et son expression ne changea pas, ce qui rendit Harry nerveux.

-Du fait que l'entièreté du Monde Magique semble penser que j'ai d'une quelconque façon manipulé leur héros pour qu'il m'épouse afin de restaurer l'honneur de ma famille, ou alors du fait que vous auriez accepté une chose aussi horrible seulement pour mettre la main sur mon argent ? Ou peut-être vous excusez-vous pour les questions et les spéculations sans fin à laquelle nous avons dû, tous les deux, faire face durant toute la journée ? Ou pour les regards de haine et de mépris venant des Gryffondors ou encore pour les insinuations sexuelles grossières venant des Serpentards ? Ou peut-être voulez-vous vous excusez pour la Beuglante que j'ai reçue de Sirius Black dans la salle des Professeurs et qui me menaçait d'un certain nombre de choses que la décence m'empêche de répéter si je vous regardais de manière inappropriée.

Ok, Snape avait définitivement eu une journée pire que lui.

-En vérité, j'allais juste m'excuser pour la perte de point et la retenue, admit-il, penaud.

Une certaine émotion brilla dans les yeux de Snape et il lui lança un regard indéchiffrable.

-Oh, dit-il simplement, il haussa ensuite les épaules, aussi bizarre que la situation puisse paraître, enlever des points aux Gryffondors et voir Malfoy avec la lèvre fendue ont été les seuls moments agréables de ma journée.

Incapable de s'en empêcher Harry sourit.

-Ce qui explique pourquoi je veux m'en excuser.

Pendant un moment, il pensa presque que Snape allait rire.

-J'en suis sûr, accepta-t-il sèchement.

Il grimaça soudainement, attrapant son avant-bras droit en jurant dans sa barbe. Harry fronça les sourcils s'avançant vers lui.

-Qu'est-ce qui ne va pas ? demanda-t-il.

-Rien, dit Snape entre ses dents serrées.

Mais maintenant que Harry avait vu la grimace de douleur, il remarqua à quel point Snape avait l'air fatigué, sa peau semblant plus pâle que d'habitude.

-C'est Voldemort n'est-ce pas ? déclara Harry, il vous convoque !

-Cela importe peu maintenant Mr. Potter, lui rappela Snape, les yeux fermés et les lèvres pincées de douleur.

Sa main était fermement serrée autour de son avant-bras comme s'il essayait de faire disparaître la marque cachée sous sa manche.

-Depuis combien de temps ça dure ? demanda Harry.

Il savait que plus la convocation était ignorée plus la Marque des Ténèbres devenait douloureuse. Il ne s'était pas demandé ce qui allait arriver à Snape maintenant qu'il ne comptait plus répondre. Combien de temps Voldemort pouvait-il le torturer à travers la Marque et à quel point la douleur devenait-elle horrible ?

-Cela ne vous concerne pas, Potter, l'informa Snape.

Harry pouvait voir l'homme lutter contre la douleur qu'il ressentait.

-En vérité, cela me concerne, rétorqua Harry.

Prenant une décision, il s'agenouilla devant l'homme. Snape fermait les yeux donc il ne le vit pas faire avant que Harry ne touche son bras, retroussant les manches de sa robe pour révéler la marque sombre. Celle-ci était noire comme la nuit et la peau autour était rouge et gonflée.

-Qu'est-ce que vous faites ? demanda Snape, ses yeux le fixant.

-C'est ma faute, lui dit Harry.

Snape arracha son bras de sa prise.

-Ce n'est pas votre faute, Potter !

-Si vous n'aviez rien fait pour moi cela ne serait pas arrivé ! lui cria Harry en retour.

-Vous avez raison ! gronda Snape, au lieu de cela je serais sûrement en train de jouer au bon petit Mangemort en souffrant de l'endoloris parce que Voldemort s'ennuie et n'a pu trouver aucun moldu à torturer.

-Si vous essayez de me choquer économisez votre salive ! lui dit Harry, la colère bouillonnant en lui, j'ai déjà vu ce qu'il faisait, vous vous souvenez ? Maintenant répondez juste à la putain de question ! Depuis comment de temps est-ce que cela dure ?

-Ne prenez pas ce ton avec moi ! rugit Snape.

Incapable de se contrôler Harry se recula et donna un coup de pied dans la chaise.

-Je vous déteste !

-Bien ! cria Snape en retour, puit il retint un gémissement de douleur alors qu'il serrait de nouveau sa main autour de la marque.

Malgré sa rage, la vision de Snape en train de souffrir tordit quelque chose en Harry, il ne pouvait supporter de le voir comme cela. Désespéré, il attrapa sa baguette et appela Dobby.

-Dobby, ramène le directeur ici s'il te plaît, dit-il au petit elfe, et dit lui qu'il doit venir immédiatement.

-Oui, Harry Potter, Dobby y va tout de suite, lui assura-t-il disparaissant dans l'instant.

-Bordel, pourquoi avez-vous fait cela ? demanda amèrement Snape.

Harry ne répondit pas, à la place il recula simplement et attendit, regardant Snape fermer les yeux de douleur. Ses ongles s'enfonçant profondément dans la peau de son bras comme s'il essayait d'arrêter la douleur qui irradiait de la marque. Harry se sentait froid à l'intérieur, toute la situation lui semblant irréelle. Un moment plus tard, il vit les flammes du feu changer de couleur alors que de la poudre de cheminette avait été jetée dedans. Dumbledore sortit de la cheminée.

-Harry, qu'y-a-t-il ? demanda le vieil homme inquiet.

Harry fit simplement un signe de tête vers Snape. Dumbledore jeta un regard à la situation et comprit immédiatement.

-Severus, depuis combien de temps cela dure-t-il ? demanda l'homme d'une voix ferme et interrogative.

-Quelques heures, admit Severus sans hésitation.

-Venez avec moi, ordonna Dumbledore, traversant la pièce pour aider l'homme à se lever, j'ai une idée qui pourrait peut-être vous aider.

Snape partit sans protester, Harry les suivit jusqu'à la porte. Dumbledore lui sourit gentiment.

-Reste ici Harry, lui ordonna-t-il, nous ne serons pas de retour avant longtemps, tu devrais essayer d'aller dormir.

Comprenant qu'on le congédiait, Harry resta en arrière et les regarda partit. Quelques instants plus tard il était seul dans les quartiers de Snape. Ceux-ci semblaient étrangement vides sans la présence de l'autre homme.

Pas certain de ce qu'il devait faire lui-même, Harry erra dans les autres pièces regardant les objets, son esprit complètement ailleurs. Dans la chambre il remarqua une lettre l'attendant sur sa table de chevet. Curieux du fait qu'elle ne lui ait pas été livrée dans la grande salle il se dirigea vers sa table de nuit pour la prendre, reconnaissant l'écriture de Sirius sur l'enveloppe. Il se demanda si elle était arrivée en même temps que celle de Snape.

Il l'ouvrit avidement et lu la note que son parrain lui avait envoyée.

Cher Harry

Dumbledore m'a informé des véritables évènements de la nuit dernière, plutôt que la fiction que les journaux ont imprimée ce matin. Je suis tellement désolé pour ce qui est arrivé, je ne peux que t'exprimer mes regrets de ne pas avoir été là avec toi, ou de ne pas avoir pu empêcher les choses que les Dursley t'ont faites. Je savais qu'ils te traitaient mal mais je ne pensais pas que s'était allé aussi loin. Si j'avais su je t'aurais emmené avec moi le premier été, peu importe les risques légaux ou alors je t'aurais envoyé vivre avec Remus. Si je n'avais pas pensé que tu étais en sécurité avec les Dursley je ne t'aurais jamais laissé là-bas.

Je comprends la nécessité de ce mariage, Dumbledore avait raison tu ne peux pas risquer de quitter Poudlard et Fudge t'aurais fait tuer en quelques jours, je n'en ai aucun doute. Pourtant je n'arrive pas à croire que le candidat le plus convenable qu'il ait pu trouver pour toi soit Snape ! Pourquoi pas Ron ou Hermione ou l'un des frères de Ron pour ce que cela change ? Ou pourquoi pas cette fille que tu aimais ? Cho machin ? Soit assuré que si Snape fait quoi que ce soit pour te contrarier ou te blesser je ferais en sorte qu'il soit puni. Ne laisse pas ce bâtard te pousser dans tes derniers retranchements, tu n'as aucune obligation ou loyauté à avoir envers lui, peu importe ce que les autres en disent. Je viendrais te rendre visite dès que je le pourrais, jusque-là prend soin de toi et si tu as besoin de quelque chose fais appel à Moony ou moi.

Avec tout mon amour.

Patmol

Cette lettre, malgré tout, réussi à lui remonter quelque peu le moral. Se disant qu'il fallait qu'il envoie une réponse à Sirius le plus tôt possible, il s'assit à son bureau dans la bibliothèque et composa une courte note pour son parrain, lui assurant qu'il allait bien et qu'il ne devait pas trop s'inquiéter pour lui, il la mit ensuite de côté pour l'envoyer le lendemain matin.

Après avoir pris sa douche, Harry grimpa dans le lit, posant sa baguette et ses lunettes sur la table de chevet qu'il supposait être devenue la « sienne ». Il n'arrêtait pas de se demander ce que la beuglante de Sirius avait pu contenir et il se retrouva allongé dans le lit, réveillé, imaginant les mots que Sirius avait du utiliser. Cela avait du être génial.

Snape ne revint qu'à peu près une heure plus tard, allant directement dans la salle de bain pour se changer. Il en émergea quelques temps plus tard, habillé de la même façon que la nuit dernière d'un bas de pyjama mais cette fois il avait aussi pensé à prendre un haut de pyjama. Alors qu'il bougeait à travers la pièce éteignant certaines des bougies, les yeux d'Harry furent attirés par son avant-bras. Plusieurs torsades de ce qui semblait être des bandes d'argent étaient entourées autour de celui-ci, couvrant la marque noire.

-Est-ce que vous allez bien ? demanda Harry doucement alors que Snape approchait du lit.

Snape hocha fermement la tête.

-Albus a trouvé un moyen de bloquer la douleur, l'informa-t-il en grimpant dans le lit à côté de Harry.

Harry acquiesça et se tourna dos à Snape. A son étonnement l'homme repris la parole.

-Pourquoi avez-vous dit que c'était votre faute ? il semblait plus curieux qu'en colère.

Pendant un moment Harry fut tenté de dire à l'homme qu'il n'avait pas l'habitude de parler au lit. A la place il opta simplement pour la vérité.

-Si j'avais tué Voldemort, il n'aurait pu faire de mal à personne d'autre.

-Et vous pensez qu'il est de votre responsabilité de le tuer ? demanda Snape.

-L'un de nous doit mourir, répondit Harry, fixant les ombres qui entouraient le lit.

Une poigne forte se referma soudainement sur son épaule et l'attira de force sur le dos, puis le cloua au lit. Dans l'obscurité il ne voyait guère plus qu'une ombre au-dessus de lui mais il pouvait sentir la brûlure du regard furieux de Snape. Son cœur battit inexplicablement vite.

-Que diable est-ce sensé vouloir dire ?

-Cela veut dire que soit je le tue soit il me tue ! lui dit Harry, c'était un fait basique de sa vie qu'il avait appris à accepter.

La main de Snape était chaude contre son épaule.

-Tant que l'un de nous est en vie, les gens souffrent.

Ne parlons pas de la souffrance du monde sorcier si Voldemort était celui qui avait la chance survivre.

-Les gens souffrent parce que Voldemort est un monstre malfaisant et malade qui a fait des choses terribles bien avant que vous ne veniez au monde. Et avant lui il y avait Grindelwald et Dumbledore n'est pas plus responsable pour ses crimes que vous ne l'êtes de ceux de Voldemort. Prenez vos responsabilités pour vos propres actes, mais ne prenez pas le blâme de celles de Voldemort !

-Mon action a été de laisser Peter Pettigrow vivre alors que j'aurai dû le tuer, dit amèrement Harry, et à cause de cette action stupide Sirius est toujours en cavale, Cedric Diggory a été tué et Voldemort a été ressuscité.

-Vous n'êtes pas un meurtrier, lui dit Snape, et personne n'attend de vous que vous le soyez.

Harry le regarda incrédule.

-Soixante-trois Aurors sont morts l'année dernière en me protégeant. Et quarante-sept Mangemorts sont morts lorsque j'ai pris l'œil d'Odin à Voldemort. Vous avez raison, je ne suis pas un meurtrier, je suis un tueur de masse ! Et si je devais tout refaire une nouvelle fois, je tuerai Queudver pour m'épargner toutes ces pertes.

-Ces gens sont des victimes de guerre, la voix de Snape était remplie d'une émotion que Harry ne pouvait comprendre, et vous n'en êtes en aucun cas responsable. Tuer, c'est prendre un couteau dans votre propre main pour l'enfoncer dans le cœur de quelqu'un. Il y a une différence ! Une énorme différence ! Une que j'espère vous ne connaîtrez jamais. Et même si vous aviez tué Pettigrow, je suis sûr que Voldemort aurait trouver quelqu'un d'autre pour le ramener à la vie.

-Même dans ce cas-là certaines choses sont inévitables, dit Harry amèrement en secouant son épaule pour enlever la main de Snape qui y était toujours et en se tournant loin de lui une nouvelle fois, et si c'est le cas on doit espérer que j'apprenne à tuer le plus tôt possible.

Snape ne répondit pas et Harry ferma fort les yeux, combattant les larmes qu'il sentait lui piquer les yeux. Il ne pleurerait pas. Il ne l'avait jamais fait jusqu'ici et il ne commencerait pas maintenant.

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Snape se réveilla plusieurs heures plus tard, surpris par les cris étranglés de peur à côté de lui. Se tournant, il vit Harry se débattant de nouveau dans le lit, son visage endormi tordu dans une grimace d'agonie alors qu'il se battait contre un attaquant invisible. Se maudissant dans sa barbe, Snape se pencha vers sa table de nuit, fouillant pour trouver une Potion de Sommeil sans Rêves. Il n'arrivait pas à croire qu'il l'avait oubliée, pas après avoir promis au garçon la nuit dernière qu'il en aurait autant qu'il en aurait besoin. Et après les évènements de la soirée et la conversation qu'ils avaient eu avant de dormir, il aurait dû se douter que celui-ci aurait des cauchemars.

Trouvant le bouteille, Snape se tourna vers Harry, le secouant pour qu'il se réveille, appelant son nom doucement. Une fois encore le garçon s'éloigna de lui, tellement violemment cette fois-ci qu'il tomba du lit, atterrissant sur le sol froid avec un « umpff » étouffé. Severus sortit du lit rapidement et se dirigea vers le côté du garçon.

Transpirant et ensommeillé mais heureusement réveillé, Harry le dévisagea, haletant. Sans réfléchir, Snape l'attrapa par les épaule, ouvrit le bouchon de la fiole avec ses dents et poussa le goulot contre les lèvres du garçon.

-Buvez, lui ordonna-t-il.

Harry avala le contenu sans se poser de question, ne faisant aucun mouvement pour échapper à sa poigne. Une fois la fiole vide le garçon rougit et baissa le regard, embarrassé et honteux.

-Je suis désolé, dit-il au garçon, j'avais prévu de vous la donner avant d'aller dormir.

-Cela ne vous concerne pas, l'informa fermement Harry, répétant exactement les mêmes mots que ceux que Snape lui avait dit ce soir lorsque la marque sur son bras le brulait.

Interloqué Snape fut momentanément à cours de mot, se demandant si Harry avait utilisé ses propres mots exprès. Devinant qu'il devait se sentir faible et vulnérable et donc qu'il était sur la défensive, il conclut qu'il avait dû le faire exprès. Griffondor intelligent, pensa-t-il le disant presque à voix haute et attribuant mentalement des points à la maison Gryffondor.

-En vérité cela me concerne, dit-il doucement, déterminé à tourner la ruse à son avantage.

Le garçon le regarda surpris, ses yeux se plissant.

-Je ne peux pas dormir avec vous vous débattant dans votre sommeil, expliqua Snape, dirigeant la conversation loin de toute pensée de blâme ou de responsabilité.

Harry grogna d'amusement, secouant la tête.

-Est-ce que c'est le moment où je vous dis à nouveau que je vous déteste ?

-Si cela vous fait vous sentir mieux, acquiesça Snape. Remarquant que le garçon avait commencé à frissonner il le remit sur ses pieds, retournez dans le lit avant que la potion ne vous assomme.

Harry ne protesta pas lorsque Severus l'aida à se mettre au lit. Alors que celui-ci se glissait de l'autre côté il remarqua que les yeux du garçon commençaient à se fermer, la potion commençant à faire effet.

-De quoi avez-vous rêvez Harry ? demanda-t-il doucement, sachant qu'il était déjà à moitié endormi.

-Des morts, répondit-il, ce sont toujours des morts, ensuite il s'endormit, en sécurité dans un sommeil sans rêve.

La lumière de la seule bougie que Snape avait allumée se refléta sur les bandes argentées enroulées autour de son bras alors qu'il tendait la main pour toucher la cicatrice d'Harry. Ils portaient tous les deux leurs propres cicatrices, réalisa-t-il. Les siennes était peut-être plus nombreuses et plus vieilles mais celle d'Harry allaient beaucoup étaient beaucoup plus profondes. Il ne s'était jamais vraiment rendu compte de tout ce qu'ils pouvaient avoir en commun, mais la conversation qu'il avait eue avec Harry avant qu'il ne s'endorme lui rappelait celle qu'il avait eue avec Albus Dumbledore. Peut-être le vieil homme avait-il eut raison de les pousser l'un vers l'autre. Dommage qu'ils ressentent autant d'animosité l'un pour l'autre, il voulait presque tenir Harry dans ses bras pour les protéger tous les deux du monde malveillant.

Soupirant il s'allongea à côté de son compagnon et le regarda dormir, il finit par tomber de sommeil sans se rendre compte que sa main était toujours posée sur l'épaule chaude du garçon.

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Note de l'Auteur : Concernant la conversation à propos d'Harry qui doit tuer Voldemort ou être tué par lui, tout a été écrit bien avant que le cinquième tome ne soit publié et donc je ne mentionnerai pas la prophétie. Pour moi ce que disait la prophétie semblait être une évidence, et Harry verra la situation de la même manière. Voldemort le déteste, Voldemort veut le tuer lui et tout ceux qui l'entourent donc pour rester en vie et protéger tous ceux qu'il aime, Harry n'a pas d'autre choix que de tuer Voldemort. Une prophétie n'est pas nécessaire. En ce qui concerne les bandes d'argent autour de la marque de Severus, pour moi c'est un peu comme une piqûre de morphine dans le bras et qui bloquerait la douleur. Si les moldus sont capables d'avoir une solution, à quel point cela doit être facile dans le Monde Sorcier, surtout pour quelqu'un comme Dumbledore ? Il n'a pas enlevé la marque, il l'a simplement emprisonnée pour que Snape puisse gérer la douleur.