Note de la Traductrice : Merci beaucoup à tous ceux qui m'ont laissé des reviews au chapitre précédent ! 11 reviews sur un seul chapitre j'étais aux anges, ça me motive tellement à continuer cette traduction lorsque je vois vos petits mots gentils ! J'espère que ce chapitre vous plaira !
Bêta: Micka! Qui fait toujours un excellent travail! Merci encore!
Réponses aux reviews anonymes :
Babylon : Merci pour ta review je suis contente que cette histoire te plaise toujours autant ! Le passage sur les vêtements et les ingrédients m'avaient aussi beaucoup plus puisque c'est quelque chose qu'on ne lit vraiment pas souvent dans les fictions x)
Petite Grenouille : Je suis contente que cette histoire te plaise ! Merci pour ta review !
Bonne lecture et n'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé !
Chapitre 7 : The Binds That Tie
Harry s'assit à la table des Gryffondors le matin suivant avec un livre de potions pour débutants ouvert à côté de lui. Il l'avait trouvé dans la bibliothèque plus tôt ce matin, dans le rayon à destination des premières années puisque ce n'était rien de plus que les basiques. Il était sûr qu'il y aurait dedans tout un chapitre réservé à la nécessité de couper en dés plutôt que d'écraser et qu'il y serait mentionner noir sur blanc ce que cela faisait sur la propriété des ingrédients en question. C'était certes écrit noir sur blanc mais d'une façon vague qu'un né-moldu ne comprendrait pas forcément.
-Oh mon Dieu ! C'est finalement arrivé ! grogna d'horreur Seamus.
Harry leva les yeux surpris alors que ses camarades de Gryffondors le rejoignaient.
-Harry lisant un livre de potion, continua Seamus.
Harry rougit sous les regards que lui envoyèrent ses camarades, surtout Ron.
-Oh fermez-là, leur dit-il, ce n'est pas si mal, je veux juste être certain que je ne raterai pas les potions, il ferma le livre et le mit sur la table en direction de Hermione, est-ce que tu savais que couper en dés ou hacher des ingrédients fait une différence dans le résultat d'une potion ?
Hermione hocha la tête.
-Oui, et alors ?
-Je ne le savait pas, lui dit Harry ostensiblement, je ne me souviens même pas que ça ait été mentionné en classe. Et comme l'on m'a assuré que c'était quelque chose que la plupart des né-sorcier apprennent à l'âge de cinq ans, ce n'est pas quelque chose qu'un née moldu devrait savoir. Comment l'as-tu appris ?
-J'ai lu à ce propos évidemment, elle pointa le livre, c'est écrit dedans dans un anglais clair.
-C'est dit dedans dans un anglais vague, l'informa Harry, il n'y a rien de clair à propos de cela.
-Dans ce cas comment tu l'as su ? demanda Hermione.
-Le professeur Snape me l'a dit, expliqua-t-il.
-Oh mon Dieu Harry, gémit Neville, il te force à étudier les potions sur ton temps libre maintenant ?
Harry fronça les sourcils en regardant Neville.
-Non, pas vraiment. On parlait juste, alors qu'il l'admettait cela sonna étrange pour lui aussi, et à en juger par les regards que lui lancèrent ses amis ils pensaient tous la même chose.
-Tu étais en train de parler ? demanda Ron, à Snape ? Juste une discussion ? A propos de quoi ? Quidditch ?
-Potion, soupira Harry, ce n'est pas comme si je pouvais éviter de parler à l'homme.
Et s'il était honnête envers lui-même il aurait admis qu'il aimait leur conversation.
-Ça doit être atroce !
-Ce n'est pas si horrible, les informa Harry, il n'est pas… il soupira et haussa les épaules, ce n'est pas si mal. Croyez-le ou non mais quelquefois je me moque de lui en face.
Cela les choqua tous, Hermione semblait même complètement stupéfaite.
-Est-ce que tu es en train de me dire qu'il n'enlève pas de point à notre maison lorsque tu te moques de lui ?
Harry secoua la tête.
-Pas en dehors des heures de cours. Je sais qu'il y pense, mais il ne l'a encore jamais fait. J'imagine qu'il sait que cela serait injuste.
-Snape faire quelque chose de juste ? Ron renifla d'incrédulité, ce jour serait à marquer d'une pierre blanche.
-Est-ce que tu l'as déjà appelé par son nom ? demanda Dean curieusement
Harry fronça les sourcils, perplexe.
-Qu'est-ce que tu veux dire ?
-Et bien, c'est quelque peu étrange que tu appelles ton époux Professeur Snape, fit-il remarquer.
-Comment suis-je sensé l'appeler ? Il continue bien à m'appeler Mr. Potter.
-Pas tout le temps, lui dit Neville, il t'a appelé Harry lorsqu'il t'a demandé d'aller à Pré-au-Lard avec lui, tu t'en souviens ?
Harry s'en souvenait et il fronça les sourcils. Il se souvenait vaguement de lui l'appelant Harry avant ça aussi, dans leur lit s'il se souvenait bien, mais il n'allait pas partager cette information avec ses amis.
- Ça ferait bizarre de l'appeler d'une autre façon que Snape, leur dit-il en haussant les épaules dédaigneusement.
Ils hochèrent tous la tête d'accords avec lui.
-Mais quand même, ajouta Dean, c'est un peu étrange.
Après les cours, les entraînements de Quidditch commencèrent et prirent tout le reste de l'après-midi de Harry. La plupart du temps, il n'avait le temps de trouver un moment pour faire ses devoirs qu'après le diner. Ensuite il s'asseyait au bureau que Snape avait installé pour lui, pendant que celui-ci notait des papiers devant le feu. Il avait remarqué que, même si Snape avait son propre bureau, il passait souvent la soirée devant le feu. Harry se demandait si ce nouveau développement était à son avantage. Bizarrement, il suspectait Snape de faire cela pour lui tenir compagnie, bien qu'il ne puisse pas imaginer pourquoi il ferait cela. Ce n'est pas comme s'il aimait vraiment l'homme. Et certainement Snape ne pouvait pas le supporter.
Pourtant il ne se retirait pas dans son bureau privé comme il aurait pu facilement le faire. Et au bout d'un certain temps, Harry s'habitua à sa présence. De temps en temps l'homme lui parlait même, faisant un commentaire sur quelque chose qu'il lisait ou sur quelque chose qui était arrivé durant ses cours. Harry aussi s'était, occasionnellement, retrouvé à parler, surtout pour poser des questions concernant ses devoirs, questions qu'il aurait typiquement posées à Hermione s'il faisait ses devoirs dans la salle commune des Gryffondors comme normalement. A sa surprise, Snape répondait généralement à ses questions, gardant la majorité de ses remarques méprisantes pour les cours de potions, qui restaient toujours aussi difficiles. Harry devait avouer que ses notes s'étaient améliorées depuis qu'il faisait attention à la préparation des ingrédients. Plus d'une fois il avait réussi à croiser le regard approbateur de Snape sur le contenu de son chaudron, bien que l'homme ne l'ait jamais complimenté.
L'arrivée des vêtements que Snape avait commandé pour lui chez Torsand surpris Harry même s'il savait qu'ils allaient arriver. Il ne s'était, en vérité, pas attendu à tant, il n'avait jamais possédé autant de vêtements de sa vie. Et surtout autant de vêtements qui lui allaient, il avait essayé plusieurs d'entre eux, se regardant dans le miroir avec stupéfaction. Ok, il n'était pas vraiment convaincu par les pantalons d'équitation, mais il devait admettre que les pourpoints étaient jolis. Finalement il rangea tout dans son armoire et rejoignit Snape dans le salon.
-Et bien ? demanda Snape, ne levant pas la tête du parchemin qu'il était en train de lire.
-C'est… bien, admit Harry, se demandant ce qu'il était supposé dire maintenant.
Il supposait qu'il devrait remercier l'homme, mais cela paraissait soudainement très gênant et étrange. Cela ne lui sembla pas normal que Snape, parmi tous, soit celui qui lui donna autant. C'était étrange.
Snape leva la tête son expression indéchiffrable.
- Bien ? il semblait quelque peu incrédule.
Harry rougit, l'homme devait avoir dépensé une petite fortune pour ses vêtements, le tissu seulement valait une montagne d'argent.
- e n'ai jamais possédé autant de vêtements avant, admit-il, cela fait… bizarre, il s'assit nerveusement sur une chaise.
-Qu'est-ce qui est bizarre à propos de cela ? demanda Snape.
-Je ne sais pas, Harry remua inconfortablement sous ce regard pénétrant, je ne pense juste pas… je veux dire… Je comprends tout ce que vous avez dit et tout, mais j'aurais dû acheter tout cela moi-même.
-Je pensais que nous nous étions mis d'accords à ce propos.
Snape s'adossa dans son fauteuil, laissant tomber les parchemins sur ses genoux.
-Je comprend ce que vous avez dit, répéta Harry, mais quand même… ce n'est pas bien ! Je me fiche de ce que les autres pensent ou disent, je ne vous aie pas épousé pour votre argent. Et vous n'aviez pas vraiment le choix non plus, vous ne devriez pas avoir à payer pour moi.
-Payer pour vous ?
Harry rougit à nouveau réalisant comment sonnait sa phrase. Il regarda furieusement Snape.
-Je ne voulait pas dire ça comme ça ! Je veux dire, vous ne devriez pas à avoir à prendre soin de moi ! Je n'ai besoin de personne pour prendre soin de moi !
Snape se pencha soudainement son visage figé alors qu'il fronçait sombrement les sourcils.
-Mr. Potter, cela n'a rien à voir avec moi prenant soin de vous ou payant pour vous ou quoi que ce soit que vous pensez être bien ou mal. Cela a à voir avec ce que moi, et le reste du Monde Sorcier, considère comme ma responsabilité. Et le fait est que je n'ais aucune intention de me montrer en public avec mon époux mal fagoté.
La colère et la douleur éclatèrent si rapidement dans le corps d'Harry qu'il faillit frapper le visage ricanant de Snape, ses poings se serrant et son corps tremblant de rage. Son seul moyen de se calmer fut de sauter sur ses pieds et de courir dans une autre pièce. Il se rendit dans la bibliothèque privée de Snape, claquant et verrouillant fermement la porte derrière lui. Une fureur sans nom le prit, faisant s'envoler plusieurs livres de leur étagère avant de tomber sur le sol dans un grand bruit.
Surpris par le bruit, Harry sentit sa rage disparaitre et il tomba au sol au milieu de la pièce, trop engourdi pour s'embêter à chercher un vrai siège. Maintenant que la fureur avait disparu il ne lui restait plus que la douleur.
Donc Severus Snape avait honte de lui ! Il aurait dû le savoir, juste comme les Dursley. Leur solution avait été de l'enfermer dans une petite pièce et de faire comme s'il n'existait pas. La solution de Snape était apparemment de l'habiller dans de beaux vêtements et de prétendre qu'il était quelqu'un d'autre. Il avait toujours pensé que Severus Sape détestait le fait qu'il était célèbre, il n'avait jamais cru qu'un jour arriverait où celui-ci le forcerait à jouer le rôle ridicule de célébrité dont il s'était moqué ces dernières années. Mais apparemment tout avait fonctionné pour lui, n'est-ce pas ? Il avait redoré le nom de sa famille. Cette pensée lui fit mal.
Harry se retrouva une fois de plus à refouler ses larmes, il ne pleurerait pas. Il ne pleurait jamais, même Voldemort n'avait pas réussi à le faire pleurer, Snape n'allait pas réussir. Mais il ne comprenait pas vraiment pourquoi cela faisait aussi mal, après tout il n'aimait pas Snape. Il se fichait de ce que l'homme pensait de lui.
Enfin il pensait ne rien en avoir à faire. Il n'avait sûrement pas pensé que Snape lui avait acheté tous ces vêtements parce qu'il voulait faire quelque chose de gentil pour lui ? Ce serait profondément ridicule, surtout qu'il avait parfaitement expliqué la raison pour laquelle il le faisait. D'accord, il avait expliqué tout cela en utilisant un tas d'absurdité sur les rôles des époux dans la Société sorcière, mais il n'avait pas montré une seule fois qu'il avait quelque chose à faire du bien être d'Harry.
Ce n'est pas comme si Harry s'en souciait non plus, après tout il venait juste de dire à Snape qu'il n'avait besoin de personne pour prendre soin de lui. Il n'en avait jamais eu besoin. Jamais. Les Dursley n'avaient jamais pris soin de lui. Et même si Sirius avait voulu prendre soin de lui il n'en avait jamais eu l'opportunité. La dernière chose dont il avait besoin était de prétendre que ce simulacre de mariage était autre chose que cela. Ce serait un inconvénient pour tous les deux. Snape n'était pas vraiment sa famille maintenant.
Non, il ne se sentirait pas blessé par ce que faisait ou ne faisait pas Snape. Il aurait juste dû finir leur conversation avec son habituelle déclaration de haine et ensuite partir. Il n'essayerait plus de commencer une conversation avec l'homme !
Soupirant Harry se remit sur ses pieds, il était fatigué, l'entrainement de Quidditch de l'après-midi l'avait épuisé. Et les dix dernières minutes l'avaient fait se sentir froid et vide. Cependant il avait désormais ses émotions sous contrôle, ses résolutions fermement prises. Après tout il savait pourquoi il était là, ils le savaient tous les deux grâce aux mots de Snape.
Il déverrouilla la porte et retourna dans le salon, Snape était toujours assis devant le feu, il leva la tête lorsque Harry re-rentra dans la pièce. Son visage était quelque peu illisible. Se dirigeant vers le bureau, Harry commença à rassembler tous ses devoirs dans l'intention d'aller se coucher.
-Qu'est-ce que c'était que tout cela ? demanda Snape.
Harry ne leva pas la tête mais il pouvait sentir le regard de Snape sur lui.
-Rien, murmura Harry, peu importe.
-Harry ? le son de son prénom surpris Harry et il releva rapidement la tête. Snape le regardait avec perplexité.
-Pourquoi est-ce que vous m'appelez comme ça ? interrogea Harry.
Snape sembla quelque peu décontenancé.
-Quoi ?
-Harry. Vous m'appelez comme ça parfois. Pourquoi ? Pourquoi s'embêter ? expliqua Harry, vous ne l'avait jamais fait avant, vous m'avez toujours appelé Potter, ou Idiot ou Gosse. Ils vous allaient très bien avant, alors pourquoi changer maintenant ? Est-ce que je suis supposé vous appeler Severus ?
Les yeux de Snape se rétrécirent.
-Vous n'avez jamais été particulièrement réticent à me donner des surnoms non plus.
-Ce n'est pas la même chose.
-Nous sommes mariés. Nous devrons nous habituer à certaines familiarités tôt ou tard, insista Snape.
-Parce que c'est ce que la société attend de nous ? s'enquit Harry.
-Mon Dieu ! A quoi tout cela rime-t-il donc ? demanda Snape avec exaspération, vous êtes manifestement énervé à propos de quelque chose. Quoi ? Qu'ai-je fait ?
Réalisant qu'il avait brisé ses propres résolutions de ne pas participer à ces conversations à nouveau Harry secoua la tête, se tournant.
-Rien, cela n'a pas d'importance.
Il était presque à la porte de la chambre, quand une main enserra son bras, l'arrêtant et le forçant à se retourner. Alarmé, Harry fixa Snape, surpris. Jusque-là, l'homme s'était largement abstenu de le toucher à part lorsque cela était nécessaire.
Mais loin de l'expression de colère que Harry s'attendait à voir sur son visage, Harry avait l'impression que Snape avait l'air… inquiet ?
-Est-ce que je vous ais blessé d'une quelconque façon ?
-Non ! démentit Harry avec véhémence.
-Alors, bon Dieu, qu'est-ce qui ne va pas ? demanda Snape, je vous ais manifestement énervé.
Harry ne pouvait croire ce qu'il entendait
-Vous avez passé chaque année que j'ai passé ici à faire ce que vous pouviez pour m'énerver ! Pourquoi est-ce que vous en avez quelque chose à faire maintenant ?
La main de Snape se resserra autour de son bras.
-Parce que je n'en avais pas l'intention cette fois !
-Donc c'est différent quand vous en avez l'intention ? se moqua Harry
-Oui, grogna Snape, ses yeux n'étaient plus inquiets mais énervés, brillants de leur feu habituel.
-Pourquoi ? demanda à nouveau Harry, parce que maintenant nous sommes mariés ? Parce que maintenant nous sommes censés être une famille ?
Cette simple idée était ridicule.
-Oui !
-Je vous déteste ! l'informa Harry, heureux d'avoir trouvé une opportunité pour le lui redire une nouvelle fois, le problème étant qu'il commençait à suspecter que ce n'était pas entièrement vrai.
-Vous continuez à dire cela ! dit Snape, mais je tiens à souligner le fait que cela ne réfute pas mon point de vue, vous détestiez les Dursley, mes frères me détestent et je déteste mon père. La haine est un thème commun dans une famille. Quelques fois c'est la colle qui nous maintient tous ensemble.
-Si c'est vrai alors nous ne nous séparerons jamais ! répliqua Harry, son cœur se serrant dans sa poitrine à cette pensée.
Des familles fondées sur la haine, cela sonnait comme la chose la plus horrible qu'il puisse imaginer. La seule chose à laquelle il put penser fut les Weasley et le temps qu'il avait passé chez eux durant les étés où il avait été capable de quitter, plus tôt, Privet Drive. Il semblerait qu'il n'aurait jamais quelque chose comme cela.
Apparemment Snape n'avait aucune réponse à donner à cela et Harry leva le regard vers lui.
-Arrêtez de me toucher, ordonna-t-il.
Snape eut l'air confus durant un moment.
-Quoi ? demanda-t-il incrédule et ensuite il remarqua que sa main entourait toujours étroitement le bras de Harry. Il le relâcha comme s'il s'était brulé, reculant rapidement.
Harry se retourna immédiatement et entra dans la chambre refermant fermement la porte derrière lui. Jusqu'ici Snape l'avait toujours laissé seul lorsqu'il se préparait à aller au lit. Malgré leur dispute il ne pensait pas que cela changerait ce soir.
Il entra dans la salle de bain, bougeant mécaniquement alors qu'il faisait sa toilette, mettant finalement son pyjama. Ensuite il retourna dans la chambre où il se tint debout devant son armoire pour regarder à l'intérieur une nouvelle fois. Ses magnifiques nouveaux vêtements semblaient se moquer de lui, il fit courir sa main le long des doux tissus se souvenant du jour où ils étaient allés à Torsand. Il avait aimé ce jour-là, bien sûr il avait aimé taquiner Snape en lui disant qu'il serait le seul Maître des Potions à être marié à un joueur de Quidditch professionnel et choisir tous ces vêtements avait été drôle.
Mais Snape l'avait seulement fait parce qu'il avait honte de Harry. Comment pouvait-il imaginer que cela ne le contrarierait pas ?
Mais Snape ne disait jamais quelque chose qu'il ne voulait pas dire. Il n'avait honnêtement aucune intention de le contrarier ? Harry fronça les sourcils.
Si c'était vrai… Je n'ais aucune intention de me montrer en public avec mon époux mal fagoté… une attaque directe contre lui ! Mais s'il n'avait vraiment aucune intention de le vexer, qui d'autre aurait-il put viser ? Si ce n'est lui ? Les seuls autres mentionnés dans sa déclaration étaient Snape lui-même et le public en général.
Snape ou le public.
Harry pâlit soudainement, d'autre conversations lui revenant. Snape était devenu un Mangemort pour récupérer l'honneur de sa famille en tuant son propre père. Et en échouant il était devenu un espion de Dumbledore, souffrant Dieu sait quoi entre les mains de Voldemort à cause d'un devoir qu'il pensait avoir échouer à effectuer.
L'homme était rempli d'honneur, mais le fait qu'il soit à Serpentard avait rendu ses motivations et méthodes presque indéchiffrables.
La réalisation frappa durement Harry. Ce n'était pas de lui qu'il avait honte. Il croyait sincèrement à cette histoire à propos de lui étant responsable de Harry financièrement et, si Harry apparaissait en public mal habillé, cela aurait voulu dire que Severus Snape ne respectait pas ses responsabilités. Qu'il le négligeait comme bien sûr les Dursley l'avaient fait. Ce qui signifiait que ses vêtements avaient été offerts. Donnés par sens du devoir et non par affection ou gentillesse mais des cadeaux néanmoins.
Et Harry l'avait presque frappé pour cela, il se sentait malade.
La porte s'ouvrit un moment et Snape entra, se dirigeant vers la salle de bain sans un mot.
-Merci, lui dit doucement Harry, le faisant s'arrêter.
Quand il n'entendit aucune réponse il se tourna vers lui. Snape le regardait fixement comme s'il avait complètement perdu l'esprit.
-Pour les vêtements, expliqua Harry, merci pour les vêtements. Je les aime, personne ne m'avait jamais acheté autant… et c'est…
Il s'arrêta à cette pensée, puisque c'était ce qui l'avait mené à cette situation en premier lieu. D'accord c'était toujours bizarre mais au moins il comprenait un peu plus maintenant.
-C'est juste… merci
Une nouvelle fois Severus avait perdu ses mots, finalement il secoua juste la tête, déconcerté.
-De rien, dit-il simplement.
Harry lui sourit puis se dirigea vers le lit pour s'endormir, laissant un Severus Snape complètement incrédule, debout, au milieu de la pièce.
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Note de l'auteur : J'avais mentionné qu'il y aurait de la violence dans cette histoire. L'action se passe dans le prochain chapitre (non, pas CE genre d'action ! Harry n'est pas encore émotionnellement prêt). Et oui Sirius va bientôt arriver.