Note de l'Auteur : Cette histoire ne devait vraiment rien être de plus qu'une fiction sur un mariage forcé. Mais une intrigue beaucoup plus longue s'est développée peu après que je l'ai commencée. Les pièces de cette intrigue commencent à apparaître dans ce chapitre.

Note de la Traductrice : Bonjour, voici le chapitre 8 ! Je me souviens encore de la semaine où j'ai dû le traduire, j'ai eu du mal à cause de toutes ces descriptions partout. Ca m'a prit pas mal de temps.

Bêta: Micka! Merci pour ton travail :)

Réponses aux Reviews Anonymes :

Petite Grenouille : Merci pour ta review, l'arrivée de Sirius se fait dans la prochain chapitre, donc tu vas pouvoir voir comment il a réagit au mariage et tout.

Pouika : Merci beaucoup pour ta review je suis contente que ma traduction ta plaise ! Je ne traduirais pas les suites de cette fiction écrites par d'autres auteurs, tout simplement parce que Josephine Darcy n'a jamais donné son accord et que lorsqu'elle est revenue sur le site pour reprendre The Marriage Stone et qu'elle a vu toutes ces suites ça l'a dégouté au point qu'elle n'ait plus envie de reprendre sa fiction. Elle a écrit dans sa dernière note qu'elle écrirait peut-être la fin et que si c'est le cas elle mettrait tout d'un coup sur le site, si un jour cela arrive je traduirais la fin avec grand plaisir.

Guest : Bonjour merci pour ta review ! C'est exactement ça, en vérité tout n'était qu'un malentendu et Harry avait compris les motivations de Severus de travers.

Bonne lecture !

Chapitre 8 : All the Kings Men

Harry partit avec Ron et Hermione à Honeydukes le week-end suivant, habillé des vêtements les plus décontractés que Snape lui avait achetés. Néanmoins Ron et Hermione commentèrent tous les deux sa tenue : Hermione lui dit que cela lui allait vraiment bien et Ron fit un bruit de gorge à la pensée que Snape ait acheté quelque chose à Harry. Harry endura tout cela sans faire de commentaire, lui et Snape avait pour engagement tacite de ne plus parler de ce sujet à nouveau.

Alors qu'ils marchaient vers Pré-au-lard, Harry parla de sa dernière lettre à Sirius et de la promesse de l'homme de lui rendre visite le plus tôt possible.

-J'espère qu'il sera là ce week-end, leur dit Harry.

- C'est trop dangereux pour lui de revenir ici, protesta Hermione.

-Pas s'il reste hors de vue, répondit Harry, il travaille déjà pour Dumbledore malgré son statut et doit faire des rapports occasionnellement. Et le Ministère ne sait rien à propos de Patmol. Quelquefois j'ai l'impression qu'il préfère cette forme.

-Tu penses qu'il va faire du mal à Snape quand il sera là ? demanda Ron avec espoir.

Harry secoua la tête.

-Tu sembles oublier que rien de tout cela n'est la faute de Snape. Il m'a épousé seulement pour me protéger et ce n'est pas comme s'il avait fait quoi que ce soit depuis pour me faire du mal. Sirius ne va pas être heureux de certaines choses mais Snape n'a rien fait de mal.

Il fut amusé de la façon dont Ron fut déçu à cette pensée.

-Tu ne veux quand même pas que Snape me fasse du mal, n'est-ce-pas ? demanda Harry au roux.

-Non, non bien sûr ! assura Ron à ses deux amis qui rirent face à la consternation qui apparut sur son visage.

-Ne t'inquiète pas Ron, lui assura Harry, je suis sûr que tôt ou tard Snape dira quelque chose qui mettra Sirius hors de lui et tu pourras les regarder se battre.

-Tu penses ? les yeux de Ron brillèrent face à cette idée.

-Quand es-tu devenu si assoiffé de sang ? Hermione soupira, les garçons… elle secoua la tête de dégout.

Ils passèrent quelques heures chez Honeydukes puis au pub, ils rigolèrent avec plusieurs de leurs camarades et s'amusèrent en faisant une partie de carte explosive. Ensuite ils errèrent dans les rues du village regardant dans divers magasins. Harry s'arrêta pour regarder une épée étincelante qu'il avait vu dans la vitrine d'un magasin pendant qu'Hermione traînait Ron de l'autre côté de la rue dans une librairie. Harry sourit, écoutant Ron se plaindre tout le long du chemin, il nota aussi que celui-ci ne refusait pas de la suivre non plus, le fait que Ron abandonnait un étal d'armes pour des livres était révélateur.

Riant pour lui-même, Harry décida de leur laisser un petit moment à deux et il retourna son attention sur les épées dans la vitrine. Cela lui rappelait un peu l'épée de Godric Gryffondor qu'il avait utilisée en deuxième année pour tuer le basilic.

Du mouvement dans le magasin attira son attention et il leva les yeux, regardant attentivement à travers la vitre. Plusieurs hommes étaient à l'intérieur parlant au propriétaire du magasin. Cela prit un moment à Harry pour se rendre compte qu'il connaissait l'un d'entre eux. Alphedor Carlton. Un mangemort. Il l'avait rencontré lors de l'une des attaques de Voldemort l'année dernière et il était là maintenant, avec un groupe d'hommes, achetant des armes de toutes sortes.

Alors qu'il avait commencé à reculer, l'un des hommes lança un regard à travers la vitre et le dévisagea. Un cri retentit. Harry se tourna et couru, ses yeux cherchant un endroit où il serait à couvert. Il ne pensait pas pouvoir arriver à la librairie à temps.

La porte s'ouvrit dans un éclat de bruit et il entendit le premier sort être crié, passant près de sa tête alors qu'il se baissait se précipitait vers un grand tonneau d'eau de pluie devant la librairie. Alors qu'il se réfugiait derrière il senti quelque chose le frapper et fut vaguement conscient d'une douleur vive, ensuite il se mit sur ses genoux, se retournant et levant sa baguette de la main droite. Bizarrement sa main ne bougeait pas correctement, et pendant un moment il n'arriva pas à comprendre pourquoi il ne pouvait pas la lever complètement.

L'empannage en plume de la flèche d'arbalète qui était planté dans son épaule avait sûrement quelque chose à voir avec cela devina-t-il et il se demanda pendant un bref instant pourquoi il ne ressentait pas plus de douleur.

Plus de sorts étaient lancés maintenant et il entendit des cris dans la rue alors que d'autres personnes plongeaient au sol, prises dans la pluie de sort. Transférant sa baguette dans sa main gauche, Harry lança ses propres sorts aux hommes qui avançaient. Derrière lui il entendit des sortilèges être lancés en direction des Mangemorts alors que Ron et Hermione étaient accroupis derrière la porte d'entrée de la librairie et essayaient de venir à son secours.

Les mangemorts, ils étaient six maintenant que Harry pouvait voir, plongèrent à couvert derrière les grandes jardinières en pierre qui bordaient le chemin devant le magasin d'armes. L'un d'entre eux tira une nouvelle flèche en direction de Harry. Celle-ci l'atteignit dans le bas de la jambe gauche, déchirant tout le muscle et ressortant de l'autre côté, Harry essaya de se cacher complètement derrière le tonneau. Cela ne le protégeait pas plus. Les différentes constructions le long de la rue avaient des sorts de protection dans leur fondation qui les protégeait des attaques, mais ce n'était pas le cas pour le tonneau et une autre attaque d'un mangemort le fit exploser en une pluie d'échardes ce qui laissa Harry sans défense.

Il jeta un sort de bouclier, bloquant plusieurs autres sorts alors qu'il essayait d'atteindre la porte de la librairie. Sa jambe ne voulait pas bouger correctement et il pouvait sentir son bouclier s'affaiblir alors que plusieurs autres sorts étaient lancés dessus. Ensuite Hermione se remit à crier d'autres sortilèges en directions des Mangemorts alors que Ron tendait la main pour saisir Harry par les épaules et le trainer derrière la porte. Avant que Harry ne puisse remercier ses amis, un sort frappa Ron directement à la poitrine, l'envoyant voler un peu plus loin et le laissant étendu immobile sur le sol.

Harry se tourna, la baguette levée une nouvelle fois. Il pouvait voir plusieurs personnes étendues, immobiles sur le sol. Mortes, suspectait-il. L'une avait une flèche plantée dans la poitrine, deux autres avaient l'air d'avoir reçu un sort qui les avait dépecées vivantes. Un autre avait le teint blanc des gens frappés par le sort de mort.

Les six mangemorts étaient en sécurité derrière les jardinières en pierre devant le magasin d'armes et Harry ne pouvait avoir une vue dégagée sur aucun d'entre eux. Il pouvait voir des douzaines de personne à couvert dans la rue, cachées derrière des charrettes et des pots de fleurs. Trois étudiants de Poudlard se blottissaient derrière un étalage de chaudrons non loin du magasin d'armes. Si l'un des Mangemorts avançait juste un peu plus alors les étudiants seraient sans défense. Harry n'avait aucun doute quant au fait qu'ils seraient tués.

Une idée le frappa.

-Hermione ? la douleur traversa tout son corps alors qu'il se tournait pour attirer l'attention de la jeune fille, les yeux de celle-ci étaient écarquillés d'horreur, est-ce que tu peux lancer un sort d'illusion ? demanda-t-il, quelqu'un qui sort de la librairie et qui cours en direction de ce magasin de thé là-bas ?

Hermione hocha la tête.

-Quand ?

-Maintenant ce serait bien, lui dit-il.

Il s'affaissa contre la porte, sa baguette fermement serrée dans sa main gauche, son bras droit était engourdi.

Hermione jeta le sort, et Harry vit la silhouette d'un jeune homme aux cheveux noir et avec des lunettes sortir du magasin et courir en direction du magasin de thé. Instantanément trois Mangemorts surgirent pour lui lancer des sortilèges, se rendant vulnérables aux attaques.

Harry choisis celui qui était au fond, il leva sa baguette et chuchota les mots de son sort, sentant le pouvoir sortir de lui alors que le sortilège frappait l'homme en question. Ce n'était pas l'Imperium, il doutait d'avoir la force nécessaire pour lancer un tel sort. Mais c'était le précurseur à ce sort, quelque chose que lui et Hermione avait découvert l'année dernière durant leur cours d'Histoire de la magie. Un vieux sort appelé la Voix du Roi pas aussi fort ni aussi puissant que l'Imperium, pas illégal non plus puisque la plupart des gens avaient oublié son existence. Celui-ci avait trop de défaut pour intéresser les Mangemorts qui préféraient l'Imperium à la place. Le sort était temporaire et en plus il nécessitait que la personne sur laquelle on le lançait soit toujours dans le champ de vision du lanceur. Mais Harry espérait que cela suffirait.

-Arrête-les, chuchota-t-il au milieu de son sortilège, tissant les mots ensemble et les envoyant vers le mangemort qu'il avait frappé.

L'homme se retourna immédiatement, les yeux dans le vide et jeta des sorts dans les dos vulnérables de ses camarades devant lui. Deux d'entre eux tombèrent immédiatement, avant que l'un des autres hommes ne foudroie celui sur lequel Harry avait lancé son sort, brisant le lien et renvoyant toute l'énergie dans le corps ensanglanté d'Harry. Harry s'effondra lentement sur le sol, pas certain d'être capable de rassembler suffisamment d'énergie pour se déplacer à nouveau.

Ensuite il entendit un nouveau sortilège frappait la porte seulement à quelques centimètres de sa tête. Le craquement des flammes attirant son attention. L'horreur l'inonda lorsqu'il se rendit compte que les Mangemorts avaient mis le feu à la librairie.

-Hermione ! Hurla-t-il, fais sortir Ron par la porte de derrière !

-Je ne te laisse pas ici ! protesta-t-elle.

-Il va mourir ! insista Harry, il ne peut pas se défendre, je vais les retenir ! Vas-y !

Une nouvelle force lui vint avec la détermination de sauver ses amis et il se tourna pour lancer quelques sorts plus faibles alors que Hermione, réalisant que Harry avait raison et que Ron était sans défense, le faisait léviter avec un sort et commençait à le bouger vers la porte de derrière.

Alors qu'elle partait Harry se rendit vaguement compte que plusieurs autres personnes partaient avec elle, se bousculant vers la porte alors qu'il tentait de couvrir le feu pour leur permettre de s'échapper. Il ne pouvait s'empêcher de se demander amèrement combien de sorciers adultes se cachaient derrière lui, pendant que trois étudiants de Poudlard de seize ans combattaient les mangemorts.

La température augmentait de plus en plus près de la porte et Harry essaya de s'éloigner des flammes qui montaient, seulement pour se rendre compte que sa jambe refusait de bouger. Les livres dans la vitrine prenaient feu et Harry savait que c'était juste une question de temps avant que tout le bâtiment ne devienne une fournaise. Il essaya de jeter un autre sort par la porte, mais il remarqua, à sa plus grande horreur, que cette fois c'était sa main gauche qui refusait de bouger. Déconcerté il regarda fixement son bras, un morceau de bois acéré traversait son biceps gauche et il se demanda quand il était arrivé là. Il ne se souvenait pas mais il supposa que c'était lorsque le baril avait explosé.

Il se dit très brièvement qu'il allait sûrement mourir, brûlé vif dans la librairie ou alors il serait frappé par un sort de mort puisqu'il ne pouvait plus courir. Et ensuite il entendit dans la rue des voix familières qui criaient, il entendit le distinctif crack alors que plusieurs personnes apparaissaient sur les lieux. Un regard à travers les flammes lui montra Albus Dumbledore et Severus Snape attrapant les trois mangemorts restant par surprise, leurs lançant des sorts les empêchant de bouger alors que les Aurors se précipitaient vers eux.

Et alors qu'Harry s'affaissait sur le sol, du sang s'écoulant de ses nombreuses blessures, il vit ses deux sauveurs avancer vers la librairie, baguette pointée vers les flammes qui d'une minute à l'autre lècheraient sa peau. Un voile tomba sur ses yeux alors que sa baguette lui échappait. Pendant un court moment il se rendit compte que son époux était vraiment impressionnant lorsqu'il était en colère, et ensuite le monde devint gris et flou.

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Severus prenait son déjeuner dans la Grande salle, réfléchissant au comportement étrange de Harry depuis environ une heure, en vérité il y réfléchissait depuis plusieurs jours, bien qu'il fasse attention à ce que cela ne se voit pas. Il n'était pas encore certain d'à propos de quoi toute cette conversation sur les vêtements avait été. Il avait forcément dit quelque chose qui avait blessé et mis en colère Harry, mais il n'arrivait pas à comprendre quoi. Harry pouvait gérer sa colère, il avait déjà vu les poings du garçon se serrer comme s'il voulait le frapper. Mais apparemment la colère couplée au fait qu'il l'avait blessé avait été ingérable et il suspectait que c'était la raison pour laquelle Harry s'était enfermé dans la bibliothèque.

Mais ce qu'il avait bien put faire restait un mystère pour lui. Une fois qu'Harry s'était habitué au fait que c'était Severus qui payerait tout, il avait plutôt espéré qu'il apprécierait les vêtements. Bien sûr Severus avait voulu qu'ils lui plaisent. Mais apparemment il avait complètement raté quelque chose, et la dernière chose qu'il avait voulu faire était de blesser Harry. De ce qu'il pouvait en dire, Harry avait toujours été blessé par les gens qui étaient censés prendre soin de lui. Il n'avait pas besoin de souffrir plus.

Et ensuite, à peine dix minutes plus tard, dans la chambre, Harry l'avait complètement déconcerté quand il lui avait donné la réponse qu'il attendait depuis le début, comme si leur précédente conversation n'avait jamais eu lieu. S'il arrivait à comprendre la manière dont Harry Potter réfléchissait ce serait un miracle. En attendant il devait juste s'habituer à cette folie.

Toujours perdu dans ses pensées, il fut distrait lorsque la marque des ténèbres sur son bras commença à le picoter faiblement. Il fronça les sourcils, touchant les bandes d'argents à travers ses robes. Le sort d'Albus empêchait toute douleur de l'atteindre, mais il pouvait toujours sentir l'activation de la marque. Ce n'était pas précisément une convocation. Cela ressemblait plus à un petit rassemblement d'autres mangemorts. Proche d'ici.

Alarmé, il scanna la Grande Salle à la recherche d'un visage familier. La table des Gryffondors avait plusieurs sièges vides. Ron, Hermione et Harry étaient partis, avec plusieurs autres étudiants à Pré-au-Lard.

-Albus ! dit-il vivement, Dumbledore leva la tête, inquiet, nous devons trouver Harry.

Il vit Dumbledore et plusieurs autres professeurs se tourner vers la table des Gryffondors.

-Il est partit à Pré-au-Lard, leur expliqua McGonagall.

Severus n'attendit pas pour en entendre plus, se dirigeant rapidement vers la porte. Derrière lui il entendit Madame Bibine proposant d'appeler les Aurors pendant qu'Albus suivait promptement Severus.

Invoquant des balais, ils volèrent au-dessus des terres de Poudlard, se dirigeant rapidement vers pré-au-Lard. Alors qu'ils approchaient du village, Severus remarqua la fumée montant du centre de celui-ci. Jurant, il vola plus bas, plongeant vers la source du feu. En se rapprochant il put voir la bataille qui agitait la rue. Des corps couchés étaient éparpillés sur les pavés. Cela lui prit un moment pour comprendre ce qui se passait : Harry était piégé à l'intérieur de la librairie en flammes.

Il s'écrasa contre une vitre latérale à la boutique d'armes, là où les mangemorts étaient barricadés, Albus se trouvait juste derrière lui et ils arrivaient dos aux hommes. Trois étaient déjà tombés, les autres se tournèrent au bruit de verre cassé. Severus et Albus leurs lancèrent des stupefix en quelques secondes. Il entendit l'arrivée des Aurors et ensuite courut vers la librairie en flammes. A travers la porte entrecouverte il pouvait voir Harry couvert de sang, effondré sur le sol, les flammes se rapprochant de lui. Il pointa sa baguette sur les flammes et lança un sort pour les éteindre. Il sentit le pouvoir d'Albus s'ajouter au sien, contenant le feu, et l'éteignant complètement.

Severus poussa la porte brulée et se mit à genoux à côté d'Harry, son cœur remontant dans sa gorge lorsqu'il se rendit compte de l'étendue de ses blessures. Des flèches dans l'épaule droite et la jambe gauche, un certain nombre de coupures qui saignaient abondamment, un large morceau de bois en travers de son biceps gauche. Son t-shirt était presque entièrement recouvert de sang et avec une voix tremblante Severus arrêta les saignements avant qu'il n'y en ait plus.

-Harry ? appela-t-il, prenant le garçon dans ses bras, essayant avec difficulté de ne pas toucher les blessures.

Il tapa légèrement le visage d'Harry, pour voir s'il était victime d'un sortilège ou s'il avait perdu connaissance à cause de la douleur et de la perte de sang.

Harry gémit doucement, ses yeux s'ouvrant en papillonnant.

-Snape ? murmura-t-il, du sang sur les lèvres.

Ses lunettes étaient cassées et Snape les lui enleva les rangeant dans ses robes avec la baguette d'Harry.

-Ron ? Hermione ? demanda-t-il.

Comprenant ce qu'il demandait, Snape regarda rapidement autour de lui. Juste derrière la porte il pouvait voir Albus avec Hermione. Le Directeur était occupé à réveiller Ron d'un sortilège. Ils avaient l'air tous les deux d'aller bien.

-Ils vont bien, assura-t-il à Harry.

La douleur passa dans le regard de Harry et Snape lança rapidement un sortilège réduisant la douleur, se maudissant pour ne pas y avoir penser plus tôt.

Une partie de la tension disparu du visage de Harry et il le regarda, les yeux flous.

-Désolé, chuchota-t-il doucement.

-Pour quoi ? demanda Severus incrédule, le garçon ne pensait sûrement pas que l'attaque était sa faute.

-Les avoir tués, expliqua Harry, plus de morts.

Il apparut soudainement à Severus que des six mangemorts qu'il avait vu, trois d'entre eux étaient déjà morts. Il sentit sa poitrine se serrer de compassion pour le garçon. C'était la dernière chose dont il avait besoin.

-Reposez-vous, Harry, exhorta Severus, je vais vous ramener au château.

Harry s'effondra contre lui, ne disant rien lorsque Severus le souleva dans ses bras et le porta en dehors de la libraire brûlée.

-Harry ! s'exclamèrent Ron et Hermione lorsqu'ils les virent, les yeux de Ron s'écarquillèrent d'horreur, est-ce qu'il est…

-Il est vivant, leur assura Severus, il regarda Albus, mais nous devons l'emmener voir Poppy immédiatement.

-Il y a une cheminette au Trois Balais, lui dit Albus, on peut l'utiliser pour aller directement dans l'infirmerie.

Hochant la tête, Severus porta Harry rapidement le long des rue, flanqué par Albus, Ron et Hermione. La foule de badauds qui était sortie une fois que les Aurors étaient arrivés bougea rapidement sur le côté. Severus leur lança son regard le plus méprisant. Ils étaient des douzaines de sorciers et sorcières complètement qualifiés dans la foule de touristes et pourtant le seul qu'il avait vu lancer des sorts était Harry.

Le propriétaire des trois balais les attendait, la porte était grande ouverte. A l'intérieur il y avait une foule d'étudiants de Poudlard qui bondit avec précipitation à la vue d'un Harry ensanglanté dans les bras de leur maître des Potions. Albus les calma immédiatement, leur ordonna de retourner au château et de rassembler tous leurs camarades le long du chemin. Ensuite le Directeur activa la cheminette et autorisa Severus à l'utiliser pour se rendre directement dans l'infirmerie. Ron et Hermione suivirent rapidement.

Poppy arriva en courant lorsque Severus cria son nom, ses yeux s'écarquillant lorsqu'elle vit le corps qu'il portait. Alors que Severus posait Harry sur l'un des lits de l'infirmerie, elle tira le rideau autour du lit et commença à travailler sur lui, regagnant un calme professionnel. A eux deux, ils enlevèrent tous les vêtements ensanglantés, un sort retira la majorité des morceaux de bois enfoncé dans sa peau incluant l'horrible morceau qui avait percé son biceps. Mais un rapide examen sur les deux flèches révéla un sort mineur qui se trouvait sur les deux. Il y avait une seule manière de les retirer.

-Tenez-le Severus, ordonna Poppy, Severus hocha la tête, bougeant pour tenir le garçon, la flèche est encastrée dans son omoplate, je ne peux pas la retirer. Nous allons devoir faire cela à la manière dure.

Severus se sentit flancher à cette pensée.

- Faites-le, lui ordonna sinistrement Severus.

Poppy attrapa le manche de la flèche avec une paire de pinces Moldues et tira pendant que Severus tenait Harry immobile. Malgré les sorts bloquant la douleur, Harry cria alors qu'il en était libéré. Ce son fut comme un couteau en travers le cœur de Severus. Le garçon s'évanoui à nouveau sous la douleur.

La flèche dans sa jambe fut plus facile à retirer. Poppy fut capable de d'abord couper l'extrémité acérée de la flèche avant de sortir le manche de la chair. Quand elle eut fini, leurs mains étaient couvertes de sang. Derrière eux, Severus pouvait entendre Hermione pleurer doucement contre l'épaule de Ron.

Avec l'aide de Snape, Poppy fit descendre plusieurs potions dans la gorge de Harry. Le garçon crachota et toussota face au gout de plusieurs d'entre elles, Severus se surprit à doucement passer la main contre sa gorge pour les lui faire avaler.

-Allez Harry, murmura-t-il doucement, juste encore un peu.

Il n'était pas certain que le garçon l'ait entendu mais cela sembla aider donc il continua, lui murmurant des encouragements.

Une fois fini avec les potions, Poppy put fermer les blessures elles-mêmes, utilisant ses compétences considérables pour amener la chair à se reformer. Quand elle eut fini, Harry était à peu près entier. Les trois blessures les plus larges mettraient plusieurs séances à guérir. Mais elle les banda soigneusement et elle et Snape se mirent à nettoyer Harry et à le vêtir d'un pyjama de l'infirmerie avant de le laisser dormir. Il n'avait pas repris conscience depuis +l'extraction des flèches+.

Lorsque Severus n'eut rien d'autre à faire que de rester assis à côté du lit d'Harry, il lança un regard autour de lui et réalisa qu'à part Granger, Weasley et Albus, Minerva et Terrence Lowry de la Division des Aurors du Ministère les avaient rejoints.

-Comment va-t-il Poppy ? demanda Albus avec inquiétude lorsque Poppy écarta le rideau qu'elle avait tiré autour du lit du garçon, quelque chose dont Severus lui était reconnaissant. Il n'aimait pas penser au fait que toutes ces personnes avaient regardé Harry souffrir, malgré le fait qu'il savait que la plupart aimaient le garçon. Harry détestait se montrer faible devant qui que ce soit.

-Il va vivre, Directeur, les informa Madame Pomfresh. Hermione et Ron s'effondrèrent presque de soulagement.

Maintenant que le danger était passé Severus sentit la colère revenir.

-Que s'est-il passé ? demanda-t-il à Granger, Weasley et l'Auror à côté d'eux, j'ai seulement vu six Mangemorts. Il y avait des douzaines de sorciers et sorcières parfaitement entrainés à Pré-au-Lard. Pourquoi personne n'est venu en aide à Harry ?

Il se souvint aussi vaguement avoir vu plusieurs septièmes années qui se cachaient derrière un étal de chaudron, s'ils avaient levé la tête seulement une seconde ils auraient pu frapper n'importe lequel des mangemorts.

-Voyons Severus, blâma Minerva, vous ne pouvez pas les blâmer. La plupart d'entre eux sont trop effrayés pour faire face à des Mangemorts.

-De plus, ajouta l'Auror, les civils ne sont pas entraînés pour ce genre de choses. La plupart des gens ont paniqué durant l'attaque.

-Harry n'a pas paniqué !

-Il n'est pas un civil n'est-ce pas ? demanda l'homme avec un haussement d'épaule.

-Il a seize ans !

-C'est Harry Potter ! expliqua l'homme comme si cela voulait tout dire.

Hermione prit la parole avant que Severus ne puisse dire quelque chose de cinglant.

-Tout est arrivé trop vite Monsieur, expliqua-t-elle, personne ne savait ce qui se passait. Une minute tout allait bien et la suivante des sortilèges volaient à travers la rue. Avec des flèches. Les gens ont juste couru dans toutes les directions.

-Qu'est-ce qu'il s'est passé ensuite ? demanda gentiment Albus.

Frémissant aux souvenirs, Hermione raconta ce qu'elle put des évènements, Ron ajoutant des commentaires aussi. L'estime que Snape avait pour ces deux jeunes Gryffondors remonta considérablement lorsqu'il réalisa qu'au moins ces deux-là n'avaient pas abandonné Harry. Ils avaient risqué leur vie pour lui et l'avaient rejoint dans la bataille. Trois adolescents de seize-ans contre six Mangemorts alors qu'il y avait des douzaines de sorciers beaucoup plus capables.

-Les trois Mangemorts, comment sont-ils mort ? leur demanda Severus, se souvenant ce qu'Harry avait dit à propos de leur mort.

-Le sort de mort, expliqua l'Auror, tous les trois ont été frappé par le sort de mort.

Snape sentit le sang quitter son visage. Il savait qu'Harry connaissait le sort mais il n'était pas au courant du fait que le garçon l'avait déjà utilisé. Sans mentionner le fait que le jeter requérait une grande dose de pouvoir, il ne semblait pas que Harry ait eut la force de le jeter en considérant à quel point il était blessé. Surtout trois fois.

-Non pas que nous allons retenir ça contre le garçon, leur assura rapidement l'Auror, c'était un acte d'auto- défense bien sûre. Et c'est Harry Potter après tout.

Ils savaient tous très bien qu'il y aurait quand même une enquête. Toute utilisation des Impardonnables résulte en l'ouverture d'une enquête et Severus détestait penser à ce par quoi Harry allait passer.

-Harry n'a pas utilisé le sort de mort, leur dit Hermione, ils se le sont lancés les uns aux autres.

Les uns aux autres ? L'Imperium alors ?

-Il a utilisé l'Imperium ? demanda Albus, pensant la même chose que lui.

Mais Hermione secoua la tête.

-Non, Harry n'aime pas les Impardonnables, il ne les utiliserait pas. Il a utilisé la Voix du Roi. Vocis Regalis.

Severus fronça les sourcils, jetant un regard au Directeur. Il n'avait jamais entendu parler de la Voix du Roi.

-Nous l'avons trouvé l'année dernière, expliqua-t-elle, nous étions en train de lire L'Evolution des Sortilèges et des Malédictions durant le cours d'histoire. Il mentionnait que la plupart des sortilèges modernes et des malédictions viennent d'autres plus vieilles et moins puissantes. Nous étions curieux et avons fait quelques recherches. La Voix du Roi est le précurseur des Impardonnables, il est presque aussi puissant que l'Imperium qui l'a ensuite remplacé. Mais c'est seulement temporaire et cela nécessite d'avoir la personne dans son champ de vision pour le maintenir. Mais cela a fonctionné.

Elle lança un regard à l'Auror qui fronçait les sourcils pensivement.

-Et parce que c'est un vieux sort qui n'est plus utilisé, ce n'est pas illégal, il n'est dans aucun livre scolaire.

L'homme sourit simplement et secoua la tête.

-Bien, dit-il avec satisfaction, avec les élections qui approchent j'aurais détesté être celui qui doit annoncer à Fudge qu'il doit lancer une enquête officielle sur Harry Potter, il hocha la tête poliment vers Albus, et bien, puisque tout est pris en charge je ferais mieux d'aller faire mon rapport, il hocha la tête en direction de Severus, mes meilleurs vœux de rétablissement pour votre époux Monsieur. J'espère qu'il ira mieux très vite.

Ensuite l'homme sortit de la pièce.

Severus poussa une chaise à côté du lit d'Harry et s'effondra dessus.

-Si Harry ne se fait pas tuer, ce sont des idiots comme lui qui vont le faire, se plaignit Severus à Albus.

Albus sourit tristement.

-Nous devrons faire en sorte que cela n'arrive pas mon garçon, il se tourna vers Ron et Hermione, maintenant vous deux devriez aller vous nettoyer et assurer à vos camarades de maison que Harry va bien. Aucun doute que plusieurs rumeurs ont déjà parcouru le château une douzaine de fois.

-Est-ce que nous pourrons revenir et nous assoir avec Harry ? demanda Ron, regardant avec espoir Madame Pomfresh.

-Je vais rester avec lui, les informa Severus.

-Vous pourrez le voir brièvement après le dîner, dit Madame Pomfresh à Ron et Hermione, mais je veux que Harry dorme. Il est épuisé et il a perdu beaucoup de sang, il a besoin de se reposer.

Ils hochèrent la tête et sortirent de l'infirmerie, Minerva les suivant.

-Est-ce que ça va aller Severus ? demanda doucement Albus après que Poppy soit retournée dans son propre bureau.

-Ils ont laissé trois sorciers mineurs mener une bataille, Albus, déclara-t-il catégoriquement, et ils ont l'audace de se demander comment des gens comme Voldemort ont pût arriver au pouvoir. Il n'a rien à faire, juste se montrer et ils vont se cacher de terreur. Dans quel genre de monde vit-on ?

-Nous vivons dans un monde où trois sorciers mineurs sont prêts à mourir pour sauver les vies de ceux qui les entourent, dit gentiment Albus, c'est plutôt un monde merveilleux si vous me demandez mon avis, remplie de personnes vraiment incroyables.

Malgré tout Severus sentit ses lèvres trembler d'amusement.

-C'est vraiment quelque chose de Gryffondor à dire, soupira-t-il.

-Quel Serpentard vous êtes pour l'avoir remarqué Severus, acquiesça Albus, puis il lui tapota doucement l'épaule avant de quitter la pièce, laissant Severus seul avec Harry.

Severus se pencha sur le lit, tendant la main pour brosser quelques cheveux emmêlés en dehors du visage de Harry. La cicatrice sur son front avait l'air rouge et douloureuse et il la traça gentiment avec ses doigts. Il souffrait à l'intérieur, quelque chose de profond, douloureux et inexplicable. Et il ne pouvait pas comprendre ce que c'était. Ce n'était pas la paniques qu'il supposait que les masses aveugles ressentirait si elles pensaient que leur héros était mort. Et ce n'était pas la réalisation qu'il aurait pu perdre la seule personne qui était capable de redonner à son nom son influence.

C'était quelque chose d'autre, quelque chose de plus dur et sombre et cela le rendait malade d'imaginer à quel point Harry avait souffert aujourd'hui. Il n'avait pas les mêmes fausses attentes que tout le monde à propos du garçon, même s'il admettait qu'il continuait à le surprendre. Mais il n'aimait pas non plus le voir allongé là si faible et vulnérable. Ce n'était pas juste qu'il doive souffrir autant. Ce besoin de le protéger le laissait perdu, incapable de mettre des mots sur ses sentiments. Mais tout ce qu'il trouva était la tourmente.

-Harry Potter, dit-il doucement, traçant du doigt le visage du garçon, je ne vous laisserai pas vous sacrifier pour cette cause.

C'était une promesse, une qu'il comptait bien tenir. Il avait fait d'autres promesses au jeune homme après tout, de joindre corps, nom, maison et pouvoir. Qu'est-ce qu'une de plus ?

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J'espère que ce chapitre vous a plu ! N'hésitez pas à laisser une review pour me dire ce que vous en avez pensé ! Prochain chapitre l'arrivée de Sirius.