Note de la Traductrice : Bonjour tout le monde ! Désolée pour cette journée de retard mais je voulais absolument finir de traduire le chapitre 21 avant de poster celui-ci x) et maintenant que c'est fait voilà le chapitre 12 ! J'espère qu'il vous plaira !

Cette fiction a dépassé les 100 reviews :D merci à tous ceux qui m'en laissé au fil des chapitres ! C'est une réelle motivation à continuer !

Bonne lecture !

Bêta : Micka :)

Réponses aux Reviews Anonymes :

Shinu : Merci pour ta review ! Alors je publie pour l'instant un chapitre toute les deux semaines environs !

Babylon : Merci beaucoup pour tes reviews à chaque chapitre ! Malheureusement pas d'Harry dans ce chapitre mais la discussion entre Sirius et Severus ! J'espère que cela va te plaire ^^

Chapitre 12 : Placing Blame

Il pensait que Black se transformerait au moment même où il fermerait la porte, il avait tort et il regarda avec agacement le chien commencer à visiter rapidement ses quartiers, le museau reniflant tout ce qui passait à sa portée. Severus voulut protester, voulut lancer à cette créature puante un stupefix pour arrêter cette invasion. Cependant il avait pris une décision et il ne servait à rien de l'arrêter dans sa tâche. C'était inévitable, et il devait accepter ce qui allait arriver, au moins pour en finir le plus vite possible.

L'insulter semblait tout de même approprié.

-Tu pisses sur quoi que ce soit Black et je te dépècerai pour te transformer en tapis, ricana-t-il.

Le chien grogna, le son bas dans sa gorge mais n'arrêta pas ses reniflements incessants. Severus s'assit en face de la cheminée et le regarda en silence.

Le bureau d'Harry fut examiné de près et le chien eut l'audace de remuer la queue en sentant la cape que le garçon avait laissé sur le dos de sa chaise.

Tout le reste de la pièce fut inspecté et Severus dut admettre que le nez de Black devait être extraordinairement précis alors qu'il reconnaissait chaque chose que le garçon avait touché. Il se rendit ensuite dans les autres pièces, reniflant l'encadrement de la porte de son laboratoire de potion avant de s'en détourner, comme s'il savait que c'était l'une des pièces qui était complètement le domaine de Severus. A part pour la seule leçon impromptue qui avait eu lieu la dernière fois, Harry avait évité son laboratoire.

Son bureau ne reçut qu'une inspection sommaire, Harry y allait rarement aussi, seulement pour lui emprunter quelques parchemins ou des plumes. La bibliothèque quant à elle reçut un examen approfondi, Harry y lisait souvent. Il lui avait demandé la première fois, s'il pouvait lire et emprunter des livres de temps en temps. Severus lui avait donné sa permission et avait par curiosité noté tout ce que le garçon trouvait d'intéressant. Livres de sorts, charmes, défense contre les forces du mal, il avait eu l'audace une nuit de demander pourquoi Severus ne possédait aucun livre sur le Quidditch. Etonnement, le garçon avait toujours laissé la bibliothèque dans le même état que lorsqu'il l'avait trouvé, jamais un livre ne traînait, toujours sauf la fois où il s'était disputé avec Severus au sujet des vêtements. Severus avait entendu les livres voler des étagères lorsque le jeune homme en colère s'était enfermé dedans, l'incontrôlable magie sans baguette les envoyant valser. Il les avait rangés lui-même, ne le mentionnant jamais à Harry.

Et ensuite au plus grand agacement de Severus, Black se rendit de la bibliothèque à la chambre, poussant la porte avec son museau sans même un regard en arrière en quête de permission. Il écouta en silence, devinant certaines parties de la conversation qui aurait lieu dans quelques instants, en supposant que Black ne lui arracherait pas directement la gorge. Les grognements venant de la chambre à coucher suggérèrent que la violence pourrait en fait prendre le pas sur une possible conversation et Severus bougea doucement ses doigts vers sa baguette prêt à la sortir si c'était nécessaire.

Mais Black ne sortit pas immédiatement, choisissant à la place d'inspecter le reste de la pièce avant de retourner dans la pièce principale. Quand il sortit de la chambre il était une nouvelle fois sous forme humaine, son visage aussi sombre qu'un ciel d'orage. Colère et menace irradiaient de l'homme qui se tenait dans l'encadrement de la porte et qui le regardait.

-Tu le forces à dormir dans ton lit.

Les mots de la bouche de Black était durs, froids et remplis d'accusation et de haine.

Severus garda son sang-froid, seulement parce qu'il avait su que cela viendrait.

-Je ne le force à rien du tout Black, déclara-t-il sa voix aussi froide et dure, il est mon époux pas mon prisonnier. Et si tu y penses juste pendant un moment, tu réaliseras que même Voldemort n'a pas réussi à obliger le garçon à faire ce qu'il ne voulait pas.

Quelque chose vacilla dans les yeux de Black. La surprise pensa Severus même si elle fut rapidement masquée.

-Tu es en train de me dire qu'il veut dormir dans ton lit ?

Il était évident par son ton que Black sous-entendait exactement le contraire.

-Non Black, gronda Severus, je peux t'assurer qu'il déteste cette idée. Tout comme moi.

Les yeux de Black s'écarquillèrent à cela, évidemment incrédule face à sa dernière déclaration. Severus devait avouer que c'était un piètre mensonge, il avait voulu détester cela mais Potter était bien trop attirant pour que cela devienne vrai.

-Mais aucun de nous n'a vraiment le choix, continua rapidement Severus, le Ministre Fudge nous a tous les deux mis dans cette situation à cause de ses actions.

-Tu es en train de me dire que le grand Severus Snape n'est pas capable de transfigurer un second lit ? se moqua Black, la mâchoire serrée.

Severus lui lança un regard noir, se demandant si douze années à Azkaban avaient vraiment pourri le cerveau de cet homme complètement.

-Il y a deux semaines j'ai découvert un charme d'Œil Espion sur le balai de Potter, lancé sans aucun doute par des étudiants de Serpentard à la demande de leurs parents. Le temps que je le trouve l'Œil avait déjà fait une inspection complète de mes quartiers. Tout ce dont Fudge a besoin c'est d'une seule excuse qui rendrait ce mariage invalide. Un second lit aurait sûrement été suffisant.

Quelque chose brilla dans les yeux de Black et Severus vit l'homme se retenir de rétorquer. Sa mâchoire était toujours aussi serrée.

-C'est la raison pour laquelle tu as été choisis ? Parce que personne n'imaginerait que ce mariage n'est pas valide ? il prononça le mot valide avec mépris, parce que personne n'imaginerait que tu ne profiterais pas de Harry au moment même où vous seriez seuls ?

Severus repoussa la rage qui montait. Il était habitué à de telles accusations, il avait en vérité cultivé cette réputation.

-C'était l'une des raisons, admit-il, le fait que nous avions approximativement quinze minutes pour trouver quelqu'un d'approprié n'a pas aidé non plus.

-Vraiment, les yeux de Black brillait de colère, tu es en train de me dire qu'il n'y avait personne d'autre dans le château d'approprié ? Je suppose que Aurora Sinistra était en ville à ce moment-là.

Severus se raidit alors qu'il regardait Black, absolument choqué. Sinistra ! Il ne pouvait croire que l'homme suggérait une chose pareille.

-Tu sais Black, malgré toutes les choses que j'ai pu penser sur toi aux fils des années, je n'ai jamais cru que tu avais autre chose que les meilleurs intérêts d'Harry à cœur. Jusqu'à maintenant.

Les yeux de Black s'écarquillèrent et il avança de plusieurs pas vers lui avant de se reprendre.

-Ses meilleurs intérêts ! Tu dois vraiment te croire supérieur si tu penses que ...

-Est-ce que tu as une seule idée d'à quel point ce garçon est en manque d'affection ? Severus fit taire la tirade de Black plutôt efficacement avec ces mots, le visage de l'homme pâlit comme si Severus venait de le frapper.

-Je t'accorde, continua Severus, que Aurora Sinistra aurait probablement sauté sur l'occasion de se marier au Garçon-Qui-A-Survécu, c'est quelque chose qu'aucune personne en quête de statut social n'aurait refusé. Et je t'accorde que personne n'aurait remis en cause la validité d'un tel mariage, quelque chose qui serait en vérité arrivé la nuit même. Les appétits de Sinistra sont très connus.

Aurora Sinistra passait sur les jeunes hommes de la même manière que certaines femmes achetaient compulsivement des vêtements. Les étudiants étaient hors-limite pour elle, mais tout le personnel de Poudlard savait ce que voulait dire la « Chasse au Septième année ». Au moment où le semestre finissait pour laisser place à l'été, Sinistra allait en quête du meilleur et plus brillant diplômé.

-Pas de doute, Sinistra aurait chamboulé le monde de Mr. Potter, poursuivit Severus, elle lui aurait fait croire que le soleil et les roses se couchaient avec elle. Pendant environ une semaine. Ensuite elle aurait perdu tout intérêt pour lui et serait passé à quelqu'un d'autre. Elle aurait laissé ton filleul le cœur brisé et trahi. Et malgré tout son courage et sa maturité ce n'est qu'un garçon de seize ans qui veut désespérément être aimé. Sinistra l'aurait utilisé pour le jeter tout de suite après.

Black se tenait debout, son visage toujours pâle. Sinistra avait évidemment été son principal argument et il semblait incertain quant à ce qu'il devait dire, maintenant que Severus lui avait clairement exposé le ridicule de la situation. La vérité était qu'aucun d'entre eux n'avait pensé à Sinistra ce soir-là et chacun d'entre eux aurait rejeté ce choix s'il avait été proposé. Même lui qui avait été prêt à se battre bec et ongles contre le fait d'épouser Potter n'aurait pas accepté Sinistra comme substitut possible. Sinistra aurait détruit Potter plus efficacement que tout ce que Voldemort pouvait imaginer.

Il se fit une note à soi-même de garder un œil sur Sinistra, Potter n'était maintenant plus hors-limite pour elle. En tant qu'homme marié il n'avait pas les mêmes protections que le reste des étudiants. Et il savait pertinemment que le fait qu'il soit marié ne la dissuaderait pas, en vérité beaucoup de sorciers et sorcières plus âgés préféraient avoir une liaison avec de jeunes hommes et femmes mariés qui comprenaient que cette liaison était juste temporaire et que rien n'en découlerait.

-Il n'y avait personne d'autre ? demanda Black, son ton indiquant le fait qu'il avait accepté que Sinistra n'avait pas été une possibilité.

-Nous avions quinze minutes Black. Qui aurais-tu suggéré ? McGonagall peut-être ? Personne n'aurait avalé ça.

A part Trelawney et Sinistra, tous les autres membres du personnel féminin étaient mariés. Même Black n'aurait pas suggéré Trelawney comme ayant le pouvoir d'affronter Fudge.

-Nous avions besoin de quelqu'un de plausible. Quelqu'un qui avait la force de faire face au Ministère et quelqu'un assez puissant pour protéger Potter de Voldemort. Qui aurais-tu suggéré ?

Black ne répondit pas. Il se détourna plutôt de Severus et commença à faire les cent pas dans le salon en silence. Severus attendit, le regardant, ne sachant pas comment lire le panel d'émotions sur le visage de l'homme. Il s'était réellement attendu à plus d'argumentation de la part de l'homme, il n'avait vraiment pas pensé au fait que Black puisse actuellement réfléchir à ses mots, qu'il puisse réfléchir à la situation de manière logique. Il ne pensait pas que le Gryffondor sache comment raisonner.

Finalement les pas de Black le ramenèrent près de Severus et il se laissa tomber sur une chaise en face de lui, il y avait un air de défaite sur son visage et Severus étouffa sa raillerie de contentement au fait qu'il ait gagné leur dispute.

-Et bien, je suppose que je n'ai pas à m'inquiéter que Harry puisse accidentellement tomber amoureux de toi, dit catégoriquement Black pensant toujours à ce que Severus avait dit à propos de Sinistra.

Ce commentaire frappa plus fort que Sirius ne l'avait voulu.

Black leva les yeux vers lui, son regard se durcissant à nouveau.

-Si jamais je découvre que tu as essayé de le forcer à avoir...

-Ne finis pas cette phrase ! le coupa rapidement Severus, je n'aurais d'autre choix que d'en prendre offense. Et si on doit éduquer Mr. Potter aux us et coutumes Sorcières, il n'aura d'autre choix que d'en prendre offense aussi.

Il ne pouvait pas laisser passer cette insulte, pas plus qu'il n'avait laissé passer celle de Draco Malfoy à l'égard d'Harry.

A nouveau, à sa surprise, Black l'accepta, n'essayant pas de finir sa phrase mais son regard ne s'était pas adoucit.

-Juste pour que l'on soit clair sur ce sujet, déclara-t-il froidement.

-Parfaitement, grogna Severus.

Ils s'assirent en silence une nouvelle fois, Severus attendant que Black lui dise ce qu'il avait à lui dire avant de partir. En ce qui le concernait ils avaient fini de parler des sujets qui devaient inévitablement être abordés. Black, toutefois, le surpris une nouvelle fois.

-La moitié des habits dans l'armoire de Harry ne porte pas son odeur, pourquoi ?

Severus fronça les sourcils, il ne s'était pas attendu à un tel commentaire.

-Je suppose que c'est parce qu'il ne les a pas encore portés, je viens juste de les lui acheter.

-Tu as l'intention de remplir tes devoirs envers lui alors ?

Severus bondit sur ses pieds, choqué, la rage bouillonnant en lui. Cette insulte, bien que d'une nature complètement différente, était aussi grave que celle que Black allait dire avant qu'il ne l'arrête. La seule différence était que cette insulte ne concernait que Severus. Black, chien bâtard ou pas, venait d'une des plus vieilles familles de sang pur du Monde Magique, une famille que Severus savait faire partie de Serpentard depuis des centaines d'années jusqu'à ce que Sirius Black arrive. Il pouvait pardonner à Harry son incompréhension concernant l'argent, le logement, les vêtements parce que le garçon avait grandit en tant que moldu. Mais Black savait parfaitement ce qu'il venait de dire, l'insulte qu'il venait de faire à l'honneur de la famille Snape.

Mais avant que Severus ne puisse formuler une réponse, Black bondit aussi sur ses pieds, la fureur transparaissant sur son visage.

-Je suis son parrain, cria-t-il les poings fermés, c'était mon droit de poser cette question avant même que ce mariage n'ait lieu ! Tu ne peux pas me le refuser maintenant !

Les mots de Black le firent taire plus efficacement qu'un coup. L'insulte que Severus allait lui lancer glissa de son esprit, remplacer par l'incompréhension. Il se retrouva à s'enfoncer à nouveau dans sa chaise alors que l'irréalité de la situation le frappait soudainement. Il ne pouvait croire ce qu'il venait juste d'entendre, ne pouvait le concevoir, tout cela était plus que risible.

Mais on ne pouvait nier la lueur qui brillait dans les yeux de Black, il était mortellement sérieux. Et Severus n'avait d'autre choix que d'accepter que d'une façon ou d'une autre il venait d'être impliqué dans des négociations de fiançailles avec Black pour la main de Harry Potter. Il regarda, choqué, Black se rassoir son corps toujours aussi raide de colère et son regard ne vacillant jamais.

Il ne savait pas quoi dire, c'était au-delà de tout ce qu'il avait pu imaginer. S'il devait être honnête avec lui-même, il dirait que Black avait raison. Il avait le droit de poser la question, il aurait dû avoir cette chance avant que le mariage n'ait lieu ce qui n'aurait pas fait d'une question acceptable une grave insulte.

Il déglutit, sa gorge soudainement sèche, essayant de trouver ses mots. Malgré tout, tout leur passé de haine, il devait admettre qu'il admirait la détermination de Black.

-Il n'y a aucune raison à cette ... négociation, dit-il doucement, clarifiant par ses mots qu'il comprenait parfaitement ce que Black avait voulu dire par cette déclaration, j'ai fait un serment que je ne romprai pas, il ne manquera de rien.

Cela devrait suffire à satisfaire Black, Severus n'avait pas l'intention d'offrir autre chose.

Black le regarda et Severus put voir l'étincelle que tant d'années à Azkaban avait laissé dans ses yeux. Pour la première fois il eut presque pitié de lui, pour avoir raté une partie de la vie de son filleul. Pour la première fois il put presque voir ce que Potter et Lupin voyait en cette homme. Malgré les tourments qu'il avait endurés, il était sorti d'Azkaban en possédant toujours la capacité d'aimer. Et il aimait, férocement. Severus ne pouvait le blâmer de vouloir ce qu'il y avait de mieux pour Harry.

Tellement pris dans cette surprenante réalisation, Severus n'entendit pas les premiers mots de Black.

-Dumbledore a dit que tu étais son espion tout du long. Que tu n'as jamais été un mangemort, que tu as tenté de sauver Lily et Ja... James, sa voix se cassa alors qu'il disait le nom de son ami.

Severus resta silencieux, suspectant qu'il voulait lui dire plus. Suspectant aussi que cette conversation serait probablement longue.

-Dumbledore a dit que tu les avais rejoints pour arrêter ton père. Que tu n'as jamais cru en leur idéologie, que tu as tourné le dos à leurs idées, continua Black et Severus sut que le « leurs » se référait aux autres mangemorts et sorciers noirs qui étaient si présents dans les familles de Serpentard. Il ne pouvait s'empêcher de se demander où il voulait en venir.

-Dumbledore a dit que ton père était un homme malveillant, un homme cruel et que ta mère n'était pas vraiment mieux.

Black ne le regardais plus à ce moment-là, fixant à la place un point derrière son épaule. Severus se hérissa à l'idée que Dumbledore ait parlé de sa famille à Black, mais il réussit à tenir sa langue.

A peine.

-Ma famille... commença Black, mais sa voix se cassa.

Severus savait tout de la famille Black, des Mages Noirs pour la plupart. Durant des générations. Respectés par la communauté sorcière, respectés et craints. C'était l'une des raisons pour lesquelles personne n'avait remis en question la culpabilité de Black, l'une des raisons pour lesquelles personne n'avait protesté lorsqu'il était allé à Azkaban sans procès. Personne excepté le loup solitaire dont la voix avait été perdue au milieu des cris que cette atrocité avait provoqué.

-Ma famille, répéta Black, était malfaisante, cruelle et en colère que j'ai tourné le dos à leurs traditions.

Il fut frappé par là où Black voulait peut-être en venir. L'incrédulité gonfla à l'intérieur de lui. Severus combattit l'envie de se tortiller sur son siège, son estomac se tordant, nauséeux. Dieu, Black n'allait sûrement pas faire ça ? Il n'allait pas souligner leurs points communs, il ne voulait pas avoir à faire face à ceux-ci, il ne voulait reconnaitre aucune similitude avec cet homme. Ce n'était pas de cette façon que leur relation fonctionnait. C'était trop tard. Ils ne s'entendraient pas. Ils ne deviendraient pas amis. Donc pourquoi, au nom de Merlin, Sirius les tourmentait-il à dire des choses qui devraient être tues ?

-Les choses nous reviennent à des moments vraiment étranges, dit Black d'un ton étrange, sa voix en quelque sorte creuse, perdue, les souvenirs te reviennent et envoient ton esprit dans une direction où il ne devrait pas aller. Parfois ces souvenirs te mettent en colère, quelquefois tu fais et dis des choses à causes d'eux, et tu ne sais même pas pourquoi.

Qu'est-ce que cet homme voulait leur faire ? Severus était à quelques secondes de lui crier dessus. Quelques secondes de l'attraper par le col de sa chemise et de le jeter en dehors de ses quartiers. Il n'était pas le confident de Black, il ne voulait pas entendre son angoissante histoire... pourquoi voudrait-il...

-Les Dursley ont fait du mal à Harry, les mots de Black coupèrent les pensées de Severus abruptement, la compréhension l'inonda, ce n'était pas à propos de lui ou Black. C'était au sujet d'Harry. C'était seulement au sujet d'Harry.

-Les Dursley ont fait du mal à Harry, répéta Black, et tu ne l'as pas vu. Tu l'as vu presque tous les jours durant ces cinq dernières années et tu ne l'as pas remarqué même si tu aurais dû reconnaitre tous les signes. Je ne l'ai pas vu non plus alors que j'aurais dû reconnaitre tous les signes. Je doute qu'ils soient inconnus à l'un d'entre nous.

La nausée se transforma en douleur alors que Severus laissait les mots de l'homme s'enfoncer en lui.

-Je l'ai vu brièvement avant que les cours ne commencent l'année dernière, lui dit Black, je me souviens en train de penser/avoir pensé qu'il était trop mince. Mais il avait un grand appétit et je me suis dit que c'était typique de la croissance d'un adolescent. Ils sont tous minces quand ils ont des poussées de croissance après tout. Excepté qu'il n'a jamais vraiment eut de grosse croissance, difficile quand tu dois être affamé. Je me souviens avoir vu des bleus sur ses bras et je lui aie demandé ce qui était arrivé. Il a juste haussé les épaules et m'a dit qu'ils venaient d'un accident de Quidditch. Sauf qu'Harry n'était pas autorisé à jouer au Quidditch chez les Dursley, un fait que j'ai commodément oublié.

Black se leva abruptement et recommença à faire les cent pas. Severus fixait le sol, refusant de regarder, sachant qu'il devait entendre la suite, sachant que Black ne partirait pas tant qu'il n'aurait pas dit ce qu'il avait à dire.

-J'ai entendu les jumeau Weasley lui parlant à lui et Ron du jeux Deuces, continua Black, Severus sourit à cela, personne ne passait sa septième année sans avoir entendu parler du jeux Deuces, un jeu de carte ridicule qui se terminait généralement avec les deux perdants enfermés dans un placard ensembles pendant cinq minutes. Un baiser était le but ultime de ce jeu.

-Harry a été horrifié par la description de ce jeu, expliqua Black, je me souviens des taquineries qu'il a dû endurer ce soir-là. Même Remus et moi l'avons taquiné à ce sujet. Cela lui a pris un temps fou pour enfin comprendre de quoi on parlait et il a rougit. Je réalise maintenant que toute la partie baiser du jeu était oubliée pour lui. Il n'a pensé qu'au fait d'être enfermé dans un petit espace.

Et cela rappela à Severus les mots durs qu'il avait eu envers Harry lors de cette première nuit. Il pouvait encore se souvenir l'expression de son visage lorsqu'il lui avait dit de dormir dans le placard.

-Nous aurions dû savoir, déclara Black, nous aurions dû le voir. Tous les deux nous aurions dût nous en rendre compte.

Et Severus ne pouvait être plus d'accord, le nœud dans son estomac le lui rappelait.

-Oui nous aurions dû, dit-il doucement.

Black se tourna rapidement vers lui, semblant surpris par ces mots. Severus rencontra son regard. Et toutes les années d'amertume et de ressentiment semblèrent se dresser face à eux comme un mur infranchissable.

-Alors tu l'admets, demanda Black, sa voix était implacable et aiguisée comme l'acier, tu admets que nous lui avons faillis.

-Oui Black je l'admets.

Dans cette honte, ils étaient unis.

Et il semblait que ce soit tout ce que Black voulait. Aucune chaleur ne passa dans ses yeux, il hocha la tête de compréhension et retrouva sa forme canine, changeant de l'une à l'autre trop rapidement pour être visible.

Le Sinistros noir s'assit silencieusement à côté de la porte et avec un soupir Severus se leva et le laissa sortir.

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Note de l'Auteur : J'ai réfléchi pendant longtemps de la tournure que je voulais faire prendre à cette confrontation, après tout une confrontation entre Severus et Sirius est devenue un thème récurrent dans les fanfiction HP. J'espère avoir été capable d'y mettre quelque chose de différent tout en gardant le caractère des deux hommes.

J'ai reçu beaucoup d'email à propos des Dursley et de la quantité d'abus dont a été victime Harry de leur part, donc je pensais écrire quelques rapides commentaire dessus ici.

Abus- Canon vs. Fandom : J'ai reçu beaucoup de questions sur les différences entres l'abus dont il a été victime dans le canon par rapport à ce que moi j'ai inventé. Le Fandom tend à exagéré ce qu'il s'est réellement passé, mais personnellement je pense que ce qu'il s'est passé est suffisamment mauvais. Le « placard sous l'escalier » est un peu trompeur pour les Américains. Beaucoup d'Anglais en ont un, c'est plus comme un large garde-manger plutôt qu'un vrai placard. Le placard dans les films en est une représentation. Quelque soit sa taille, je ne peux pas m'imaginer être enfermé dedans (ou dans une chambre) pendant une grande période. Je pense que la sensation d'emprisonnement plutôt que la petite taille de la pièce est le vrai problème.

Nous savons aussi que les Dursley affame Harry, je pense que le pire est arrivé dans le livre 2. Lorsque Ron et ses frères viennent sauver Harry il a été enfermé pendant deux semaines dans sa chambre. Il a été nourri une fois par jour d'un bol de soupe. Il boit la soupe et ensuite donne les morceaux de pain à sa chouette. Deux semaines de ce régime auraient rendu un enfant de 12 ans faible et malade.

Et non, nous n'avons pas de véritable preuve que Vernon battait Harry à part les moments où il le jetait dans son placard, mais Dudley l'a certainement fait. Et comme Dudley fait de la boxe pour faire partie de l'équipe de son école, je ne pense pas que cela soit plaisant. A part cela je pense vraiment que les abus dans le Canon sont vraiment plus de la négligence qu'autre chose.

Evidemment mes Dursley sont un peu plus sévère que ceux de l'histoire de base (ils doivent l'être pour que tout fonctionne correctement). Quelques évènements seront mentionnés ici et là pendant que l'histoire progresse.

Les sort de Dumbledore : Est-ce que Dudley mérite le même sort que sa famille ? peut-être, peut-être pas. Personnellement je pense que Dudley est à peu près aussi maltraité que Harry, juste d'une façon complètement différente. Ses parents le gâtent trop, il y a de fortes chances qu'un enfant comme celui-ci se retrouve trop tôt dans une tombe en raison d'une insuffisance cardiaque, du diabète ou des problèmes avec la justice. A part si quelque chose de drastique arrive a Dudley je ne sais pas s'il pourra se racheter. A certains égard la malédiction de Dumbledore pourrait être la meilleure chose qui lui soit arrivé, ça va lui faire réexaminer sa vie et certainement changer ses habitudes alimentaires.