Note de la Traductrice : Bonjour tout le monde ^^ je sens que beaucoup de gens avait envie de me faire passer au bûcher après le chapitre 24 qui ne fait pas vraiment avancer l'histoire xD du coup j'ai retroussé mes manches pour vous proposer ce chapitre à l'heure ! Autant dire que j'ai galérer, j'ai fini de traduire le chapitre 32 hier et il était tellement long, avec plein de description j'en pouvais plus ! Voici donc le vingt-cinquième chapitre, je me suis rendu compte il y a une semaine que maintenant il y avait tellement de chapitre sur cette fiction qu'il fallait utiliser la molette pour passer du premier au dernier chapitre ! Et je ne sais pas pourquoi mais ça m'a rendu heureuse xD
Bon le prochain chapitre arrivera peut-être en retard ^^ il faut que je traduise un peu The Time Jump Chronicle et malheureusement la semaine prochaine est ma semaine de partielle donc je n'aurais pas vraiment le temps de traduire !
J'espère pouvoir me rattraper quand tout sera finie :) ! Merci beaucoup pour vos reviews au chapitre précédent elles me font énormément plaisir !
Réponses aux Reviews Anonymes :
Guest : Merci beaucoup pour ta review ! Voici enfin la suite ^^ bonne lecture !
Zaza Julius : Heureuse de voir que tu es toujours parmi nous :D ! Merci beaucoup pour ta review et désolée pour le retard xD avec les examens, le mémoire à rendre je n'ai pas beaucoup de temps ! Oui le chapitre 24 même s'il est intéressant n'apporte pas quelque chose au niveau de l'histoire et je sais parfaitement que tout le monde attend juste les chapitres qui font avancer leur relation x) il va falloir être patient ! Je suis super heureuse que Escaping The Paradox t'ais plût :D alors dans la temporalité de laquelle vient Harry, Severus est mort pendant la bataille finale ^^ c'est un peu comme un cinq ans plus tard à partir de la fin du tome 7 ! Merci encore Zaza ! J'espère que ce chapitre va te plaire ! Bonne lecture :)
Babylon : Merci beaucoup pour ta review ! :) J'espère que ce chapitre te plaira !
Bonne lecture à tous !
Chapitre 25 : Christmas Eve
Harry passa une grande partie de son réveillon de Noël à jouer à différents jeux moldus ou sorciers avec Ron et Hermione. La tempête de neige promise avait soufflé avec grand bruit et il faisait trop froid pour sortir dehors. C'était sans importance puisque la journée semblait passer vite.
Il avait été heureux de au moins rencontrer les Granger. Ayant été élevé par des Moldus, il pouvait comprendre le choc culturel qu'ils subissaient et Hermione et lui passèrent un bon moment à leur apprendre certaines des coutumes du Monde Sorcier. Même quelque chose d'aussi simple que d'allumer la lumière de leur chambre pour pouvoir aller se coucher les avait intimidés puisqu'ils ne savaient pas comment le faire sans la présence d'un interrupteur.
Hermione leur avait donné plusieurs petites lumières sorcières flottantes pour qu'ils ne s'inquiètent pas à propos des bougies. Elle leur avait ensuite lancé un sort pour qu'elles s'éteignent ou s'allument automatiquement lorsque les Granger taperaient des mains.
Il avait aussi apprécié le cours d'histoire de la nuit précédente, même s'il avait été quelque peu perturbant d'apprendre que Snape était en réalité son « âme sœur ». Ils ne s'entendaient pas aussi bien que de vraies âmes sœurs dans ces idiots de romans à l'eau de rose que sa tante avait l'habitude de dévorer. Il était même certain de ne pas comprendre complètement le concept en tout cas, il en avait plus appris de la part de Remus hier que durant toutes ces années de cours avec le professeur Binns. Il se demandait si Remus serait un jour autorisé à revenir enseigner à Poudlard, enseigner lui venait naturellement et il adorait tellement le faire.
Tard dans la soirée, il se retrouva à fixer anxieusement par la fenêtre qui donnait sur le chemin devant la maison.
- Quelque chose ne va pas Harry ? demanda Ron depuis le canapé où il était en train de battre à plate couture Sirius aux échecs sorciers.
- Severus a promis de venir aujourd'hui, expliqua Harry. Je pensais qu'il serait déjà là à cette heure.
Il commençait déjà à faire nuit et il s'inquiétait du fait que l'homme ait put oublier sa promesse. Etonnamment, il avait hâte de voir l'homme et trouvait que malgré le fait qu'il se soit beaucoup amusé, son humour sarcastique lui manquait.
- Snape vient ? s'exclama Sirius en semblant horrifié à cette pensée.
Harry se tourna et fixa son parrain.
- Je t'avais dit qu'il venait, lui rappela-t-il.
- Je pensais que tu blaguais, grommela Sirius, juste ce dont on avait besoin. Ebenezer Scrooge pour illuminer nos vies.
- Patmol, tu as promis de bien te comporter, lui rappela Remus qui entrait dans la pièce par la cuisine.
- J'ai fait ça ? demanda sceptique Sirius. Ça ne ressemble pas à quelque chose que je ferais. Es-tu sûr ?
- Oui, déclara Remus. Si je me souviens bien, tu as dit quelque chose du genre « Je promets d'être sympa avec Snape si tu me laisses dormir sur le lit ».
Ces mots furent inattendus et Ron et Harry s'étranglèrent presque de rire. Sirius de son côté avait l'air étonné par cette affirmation, à la surprise d'Harry.
- Ouais mais je ne m'attendais pas à ce que tu ailles dormir sur le canapé à la place, grogna-t-il ce qui fit ricaner Harry plus fort.
Remus se contenta d'hausser les épaules alors qu'il s'asseyait dans l'un des fauteuils près du feu.
- Tu ne l'avais pas dit clairement et une promesse est une promesse.
- Bien, souffla Sirius alors qu'il déplaçait sa reine sur l'échiquier pour que le fou la réduise en pièce au prochain tour. Regarde, j'ai perdu la partie à cause de Snape ! s'exclama-t-il.
- Tu perdais la partie avant même que l'on ne parle de Snape, déclara Ron. Tu es vraiment un terrible joueur.
- Je suis un très bon joueur, argua Sirius. Je ne joue juste pas bien comme ça.
- Comme ça quoi ? demanda Ron, médusé.
- En pensant à chaque mouvement, expliqua Sirius, je préfère la seconde règle.
- La seconde règle ? Ron fronça les sourcils en regardant Harry qui haussa juste les épaules, Remus rigola et secoua la tête.
- Une seconde entre chaque coup, lui dit Sirius. Si tu ne bouges pas ta pièce dans la seconde impartie, c'est de nouveau à ton adversaire de jouer.
- Mais c'est… c'est… Ron fixa l'échiquier avec quelque chose qui ressemblait à de l'horreur. Comment peux-tu jouer à quoi que ce soit comme ça ?
- Tu ne peux pas. Sirius sourit. Tu es obligé de fonctionner à l'instinct ce qui rend le jeu beaucoup plus intéressant.
- Je n'ai jamais rien entendu d'aussi bête, souffla Ron.
Remus rit.
- Lorsque nous étions à l'école, Albus à tenter de faire jouer aux échecs les différentes maisons. Malheureusement, forcer un Gryffondor et un Serpentard à s'asseoir en silence durant une longue période pendant qu'ils jouaient été quasiment impossible. Après cinq minutes de jeu, Sirius, James, Severus ou Lucius Malfoy devenaient fous et la soirée finissait dans un bain de sang. C'est à ce moment-là que Sirius est arrivé avec cette seconde règle, le jeu était fini avant que les cinq minutes ne soient passées et nous avons réussi à arrêter le flot incessant de retenues que le Professeur McGonagall nous donnait.
-Qui gagnait d'habitude ? demanda curieusement Harry.
Quelque part, il avait du mal à imaginer Sirius jouant aux échecs contre Lucius Malfoy.
- En vérité, ils s'en sortaient tous bien, dit Remus pensivement. Mais c'était inévitablement Peter qui gagnait le plus de jeux. Il était remarquablement doué lorsqu'il s'agissait de penser rapidement.
- Ce petit rat, grogna Sirius, son visage s'assombrissant alors qu'il se rappelait leur vieil ami. J'aurais dû me rendre compte à cette époque qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas chez lui.
Remus n'avait aucune réponse à donner à cela.
Un craquement de magie retentit alors que quelqu'un transplanait juste à la limite des barrières du Terrier. Harry se tourna immédiatement pour regarder par la fenêtre et vit une grande silhouette sombre au portail qui menait ensuite à la maison. Il sut immédiatement par la position et la façon de marcher que c'était Snape.
Souriant, Harry se leva de son siège et courut vers la porte d'entrée pour l'ouvrir en grand. Alors que la lumière chaude de la maison se répandait dans les ténèbres glaciales de l'hiver, Severus leva les yeux, surpris par le fait d'être accueilli aussi ouvertement par qui que ce soit.
Harry lui sourit juste, appréciant son apparence plus qu'il ne l'avait pensé. Pour une fois, l'homme ne portait pas ses traditionnelles robes noires. Il était habillé quasiment de la même façon que lorsqu'ils étaient allés à Briarwood Hall pour le diner, pantalon en cuir et bottes, une chemise blanche avec un veston bordeaux allié à une cape dans les même tons réhaussés de lignes argentées. Harry prit soin de remarquer que ses cheveux étaient propres et détachés, un seul compliment et il avait complètement changé ses habitudes à la joie d'Harry. La dernière fois que quelqu'un l'avait traité de « bâtard graisseux », Harry s'était fait un point d'honneur à appuyer le fait qu'il était tout sauf graisseux ces temps-ci. En vérité, même s'il n'était pas beau dans le sens traditionnel du terme, Harry pensait qu'il avait quand même fière allure ; même si l'idée qu'il soit vaguement attiré par l'apparence de son époux le perturbait au point qu'il préférait ne pas y penser.
- Joyeux Noël ! salua-t-il alors que Severus arrivait à l'entrée.
Il vit le regard de Snape le balayer, bougeant rapidement de haut en bas.
- Joyeux Noël, répondit-il doucement. Il y avait une chaleur dans son regard qui n'avait pas été là la dernière fois que Harry lui avait parlé. Je vois que tu es toujours en un seul morceau.
- Yep, répondit malicieusement Harry, je me suis limité à mettre ma vie en danger seulement cinq fois par jour pour te faire plaisir.
- Seulement cinq ? songea Severus. Je suis touché, je ne peux imaginer l'ennui que tu as dû ressentir.
Harry hocha la tête.
- ça a été difficile mais Mrs. Weasley m'a assuré que cela forgeait le caractère.
Il pouvait voir l'amusement qui brillait dans les yeux de Severus.
- Le caractère ? C'est comme ça que ça s'appelle maintenant ? Lorsque j'avais ton âge, je crois que l'on appelait cela l'idiotie.
Harry se contenta de hausser les épaules.
- Oh, tu sais, les jeunes maintenant n'ont plus aucun respect pour la langue anglaise.
A ce moment, Molly Weasley apparut à côté d'Harry, souriant chaleureusement à l'homme à sa porte.
- Severus ! Bienvenue, rentrez, il fait froid dehors.
- Merci Molly, salua Severus en hochant la tête alors qu'il entrait dans le Terrier.
Harry remarqua une petite valise qui flottait doucement derrière lui. Molly leva immédiatement sa baguette et l'envoya dans la chambre de Percy à l'étage, il y eut un glapissement de surprise alors que quelqu'un réussissait au dernier moment à l'éviter.
Les autres vinrent accueillir Snape. Arthur et Remus furent ouvertement heureux de l'accueillir et Bill et Charlie lui serrèrent la main poliment, Percy le salua avec entrain et lui souhaita la bienvenue au Terrier, pointant le fait qu'il avait toujours été son professeur favori lorsqu'il était à Poudlard. Ron, les jumeaux et Ginny regardèrent leurs frères ainés avec perplexité et horreur.
Sirius et Severus se firent un signe de tête mais n'échangèrent pas de salutation à part cela. Les Granger furent tous les deux polis mais la situation semblait un peu bizarre et Harry savait qu'ils essayaient encore d'accepter le fait que l'un des amis de leur fille ait été forcé de se marier à cet homme seulement quelques mois plus tôt. Il était évident qu'ils ne savaient pas à quoi s'attendre de sa part, sûrement les descriptions d'Hermione durant les années précédentes ne les rassuraient en rien sur le genre de personne qu'il pouvait être.
Pendant tout ce temps, Severus fut étonnement polis, de l'avis d'Harry. Il s'était retenu d'insulter ouvertement qui que ce soit et était remarquablement élégant envers Molly et Arthur, il leur avait même ramené un présent : une bouteille de vin devant laquelle Arthur s'était exclamé, surpris. Au vu de la réaction de Arthur et du sourcil levé de Sirius (un signe qu'il était impressionné mais qu'il n'allait jamais l'admettre), Harry devina que ce vin devait être rare et vieux et que la famille Weasley n'avait pas dû en voir souvent.
Le diner du Réveillon de Noël était une affaire délicate avec seize invités autour de la table. C'était exactement le genre de Noël qu'Harry avait imaginé pour une grande famille et il savait qu'il avait passé une grande partie de la soirée à sourire stupidement devant les gens autour de lui. Les jumeaux qui avaient découvert que Sirius et Remus étaient en vérité les fameux Maraudeurs avaient passé leur soirée à faire des blagues, heureusement ils avaient reçu l'ordre strict de limiter les blagues à eux quatre, le reste des invités en était donc épargné et était capable de profiter du résultat encore plus. Voir Remus et Sirius avec les cheveux roses alors que les jumeaux portaient de la fourrure sur leur tête et de longues oreilles de singes étranges fit rire Harry au point que ses côtes lui firent mal. Heureusement, tout cela resta plutôt bon enfant même si les Granger ne savaient pas quoi en penser.
Les conversations après le diner furent comme d'habitude intéressantes. De ce qu'Harry avait compris de la société, Severus ne gravitait pas dans le même cercle social que les Weasley ; tout comme Sirius mais son statut de criminel recherché changeait sa situation. Du coup, Arthur semblait avide de parler à Severus de divers sujets politiques considérés comme chauds par le Ministère. Il semblait que la famille Snape avait son mot à dire sur qui deviendra le prochain Ministre de la Magie.
Harry les interrompit à cela, confus à cette déduction tout comme les parents d'Hermione.
- Je pensais que le Ministre de la Magie était élu par la population, déclara-t-il. N'est-ce pas la raison pour laquelle il y a eut toute cette histoire à propos de mon adoption ? Fudge qui essayait de gagner des votes.
- Il est élu, acquiesça Remus, ou plutôt quelqu'un le sera lors de la prochaine élection.
On lui avait déjà dit que les élections auraient lieu dans presque un an, durant Halloween de l'année qui arrivait. Harry pensait qu'il était bien trop tôt pour qui que ce soit d'entrer en campagne. Il avait eu l'impression que l'élection était imminente mais comme c'était souvent le cas, les choses étaient différentes dans le monde magique.
- C'est l'une des raisons pour lesquelles les gens commencent leur campagne aussi tôt Harry, continua Remus. Si ça avait été seulement l'histoire d'une personne égale un vote, les choses auraient été beaucoup plus simples. Mais nous ne sommes pas une démocratie dans le sens où les moldus le comprennent.
- Vous voulez dire que tous vos citoyens ne votent pas ? Michael semblait choqué à cette idée.
- Tous nos citoyens ne devraient pas voter, informa Severus. Prenez les Géants, par exemple, la plupart d'entre eux sont incapables d'écrire leur propre nom. Devraient-ils être obligés de comprendre toutes les implications d'une élection ? Ou à propos de toute la nation Veela. D'après nos lois, nos élections doivent se tenir durant la nuit de Samain mais tous les Veela de sang-pur entrent en chaleur durant cette nuit. Ils seraient incapables de voter.
Harry rougit à la simple idée que quelqu'un puisse entrer en chaleur et lança un regard à Bill, celui-ci secoua la tête en le voyant.
- Elle est seulement à demi Veela, lui assura-t-il. En conséquence de quoi, la famille Delacour récupère les votes d'un très grand groupe de personnes.
- Les votes sont utilisés par les chefs de famille, leur dit Remus. Une seule famille obtient un certain nombre de votes en fonction de la valeur de ses biens fonciers, des pouvoirs magiques de ses membres et du nombre de ses vassaux. Donc l'une des choses que tentent de faire les nombreux candidats au poste de Ministre est d'influencer les alliances entre les différentes petites familles. Si ils parviennent à changer l'allégeance de vassaux d'une famille à une autre, ils peuvent influencer le nombre de votes utilisés en leur faveur. Si je me souviens bien, la famille Snape a au total quarante-trois votes durant une élection.
- Quarante-sept, corrigea Severus. Nous avons récupéré les votes des Mirwanden lorsque le fils de mon frère est né, il est le seul héritier mâle du côté de sa mère. Il regarda Harry. Julliana, expliqua-t-il en rappelant à Harry la femme écervelée de Claudius Snape.
- Qu'en est-il du reste d'entre vous ? demanda curieusement Michael, avez-vous tous des votes ?
Arthur rit à cela.
- Même si ma famille porte un nom ancien, nous n'avons pas énormément de terres à notre nom. Durant les cinquante dernières années, nous avons été alliés à la famille Dumbledore et nos votes vont à Albus ; il les utilise comme bon lui semble.
- Je suis le dernier de ma famille mais ma famille n'est ni de sang pur ni riche, expliqua Remus. Je n'ai aucun vote et aucune valeur en tant que vassal.
Harry fronça les sourcils mal à l'aise à cela et pas certain d'aimer entendre Remus se qualifier d'une telle façon.
- Et qu'en est-il de vous ? demanda Michael à Sirius, sa curiosité envers le fameux criminel avait été évidente durant les derniers jours.
Sirius fronça les sourcils.
- La famille Black a quarante et un votes mais malheureusement, pendant que j'étais emprisonné à Azkaban, ma cousine Narcissa Malfoy les a récupérés avec quelques autres qui ne devraient normalement pas lui revenir. Cela donne aux Malfoy un avantage injuste envers les autres familles. Lucius a quarante-neuf votes à son nom, ajoutés à cela tous ceux que Narcissa a revendiqués et ils sont devenus l'une des familles les plus puissantes. C'est la raison pour laquelle le Ministère est si prompt à détourner le regard lorsque Lucius fait quelque chose de mal.
- Mais n'est-pas un Mangemort ? s'exclama Anna, horrifiée. Êtes-vous en train de dire que des Mangemorts ont leur mot à dire pour savoir qui sera élu en tant que Ministre ?
Severus hocha la tête.
- Les Zabini, Avery, Nott, Crabbe, Goyle et les Lestrange sont tous des fidèles du Seigneurs des Ténèbres et chacune de ces familles a un certain nombre de votes.
- Même maintenant ? demanda Harry curieusement.
Mr. Crabbe et Goyle étaient morts tous les deux et Mr. Zabini était enfermé à Azkaban.
- Les femmes de Crabbe et Goyle ont récupéré leurs votes et Blaise Zabini récupèrera ceux de son père, lui dit Severus.
- Et qu'en est-il des Nés-Moldus ? coupa Hermione. Si des Nés-Moldus sont nouveaux dans le Monde Sorciers, comment acquièrent-ils des votes ?
- Ils n'en acquièrent pas, dit Severus, simplement, en levant un sourcil. Peut-être pouvez-vous voir pourquoi il y a un tel conflit entre les Nés-Moldus et les Sang-purs. Il est très facile pour ceux-ci de faire passer une législation contre les Nés-Moldus, ceux qui ne sont pas d'accord avec de tels préjugés se font généralement la guerre pour éviter de telles lois. C'est l'une des raisons pour lesquelles nous sommes en guerre.
- Donc il n'y a absolument aucun moyen pour un Né-Moldu d'obtenir des votes ? soupira Hermione.
- Bien sûr qu'il y a un moyen, l'informa Severus, cela n'arrive juste pas souvent. Je vous l'ai dit, les votes viennent des biens fonciers, du pouvoir magique ou des vassaux. Si un Né-Moldu peut acquérir des biens fonciers ou des vassaux, il obtient automatiquement des votes. A part ça, si un né-moldu atteint un certain niveau de pouvoir magique, le Magenmagot lui accordera automatiquement un vote par Reconnaissance Magique mais cela n'arrive pas très souvent. Lorsque vous arriverez en âge où vous pourrez requérir un vote, et je suppose que vous l'obtiendrez probablement mais un vote seul a très peu de chance d'influer l'arène politique, je vous suggèrerai donc de vous allier à une autre famille et de vous ajouter à leurs votes.
Malgré ces mots, Harry pouvait voir quelque chose de presque calculatoire dans les yeux d'Hermione et il ne pouvait s'empêcher de se demander si on allait voir l'émergence d'une nouvelle organisation comme la S.A.L.E. dans un futur proche.
Quelque chose le frappa soudain.
- Attendez une minute, les coupa Harry, et moi ? Est-ce que ma famille a des votes ?
- Les Potter ont trente-trois votes, l'informa Sirius. Malheureusement, comme tu étais mineur, ces votes auraient dû me revenir en tant que ton parrain mais une fois encore ils sont allés à Narcissa Malfoy.
- Les Malfoy ont récupéré mes votes ! Harry était furieux à cette idée. Ils ont aidé Voldemort à tuer mes parents et ensuite ils ont revendiqué les votes de mon père après sa mort ?
Sirius hocha la tête, un air douloureux sur le visage.
- Est-ce qu'ils les ont encore ? demanda Harry en se tournant vers Snape.
- Non, lui assura-t-il rapidement. Tu es considéré comme un adulte maintenant. Les votes sont à toi.
- A moi ou à toi ? continua-t-il, se demanda si Snape était considéré comme le chef de leur famille.
- Si tu me demandes si je peux utiliser ces votes à ta place, la réponse est non, répondit-il. La lignée Potter est souveraine et est considérée comme l'égale des Snape nous avons ce qui est vu comme une alliance et tous le monde s'attendra à ce que l'on vote de la même façon. Mais tu peux techniquement voter contre moi si tu veux. De plus, si nous avons un héritier alors il ou elle obtiendra nos votes lorsque nous mourrons.
- Un héritier ? Harry blanchit d'un coup et regarda Hermione lorsqu'une pensée horrible lui vint à l'esprit.
Hermione parfaitement habitué à ses questions le regarda juste avec incrédulité.
- Ne soit pas un idiot Harry ! s'exclama-t-elle avant de se pencher vers lui et de lui frapper la tête.
Une vague de soulagement le traversa et les jumeaux éclatèrent de rire, ils étaient les deux seuls à avoir compris dans quelle direction étaient parties ses pensées à part Hermione. Tous les autres les regardaient confus et ce fut Fred qui eut finalement pitié d'eux.
- Harry a eu peur qu'on lui apprenne que les sorciers pouvaient tomber enceint.
Cela fit rire tous les autres immédiatement, Ron et Sirius surtout qui en tombèrent de leurs chaises tellement ils rigolaient. Severus roula juste des yeux et envoya à Harry un regard ébahi.
- La désignation d'un héritier n'est pas quelque chose dont tu dois t'inquiéter pour le moment, informa-t-il Harry doucement par-dessus les rires. Harry hocha juste la tête, soulagé.
- Qu'en est-il des votes de Sirius alors, demanda Harry une fois que tout le monde se fut calmé. Comme il est mon parrain, est-ce que je peux revendiquer ses votes jusqu'à ce qu'il soit innocenté par le Ministère ? Je n'aime pas l'idée que les Malfoy puissent faire quoi que ce soit avec.
- Ce n'est pas une mauvaise idée, acquiesça Sirius pensivement. Il regarda Snape. C'est une demande légitime surtout qu'il est légalement un adulte maintenant. Il est déjà désigné comme mon héritier, tout ce que vous aurez à faire c'est récupérer mon testament à Gringotts pour le prouver. Il devra remplir les documents appropriés auprès du Ministère mais je suis sûr que tu pourras l'aider avec ça. Cela affaiblira grandement les Malfoy.
Severus hocha la tête.
- J'en parlerai à Albus lorsque je retournerai à Poudlard.
Ils parlèrent encore quelques temps du climat politique en Grande-Bretagne sorcière jusqu'à ce que Molly leur propose d'aller dormir. Harry se sentit pendant un moment incertain alors qu'il suivait Ron dans sa chambre, il ne pouvait s'empêcher de se demander si on attendait de lui qu'il dorme dans la chambre de Percy avec Severus maintenant qu'il était dans la maison. Mais personne ne lui avait rien dit alors qu'ils se souhaitaient bonne nuit. Il dût supporter quelques taquineries de la part de Ron du fait qu'il ait pu penser que les sorciers pouvaient être enceints. Ron fut silencieux pendant un temps mais Harry pouvait dire qu'il ne dormait pas.
- Harry ? demanda-t-il, hésitant. Celui-ci se retourna dans noir pour pouvoir regarder Ron de l'autre côté de la pièce, sans ses lunettes, Ron ressemblait à une grosse forme noire pour lui. Tu connais ce genre de choses n'est-ce pas ? demanda Ron.
- Quelle genre de choses ? Harry fronça les sourcils.
- Tu sais… Ron bougea dans son lit comme s'il se sentait mal à l'aise. Le sexe, chuchota-t-il.
Qu'il ait put dire le mot était surprenant, Harry en était venu à la conclusion que le Monde Sorcier était bien plus prude que le Monde Moldu quand on en venait à ce genre de discussion.
- Oh, répondit Harry mal à l'aise.
En vérité, il n'y connaissait pas grand-chose. Il avait deviné les bases en jetant un rapide coup d'œil à la télévision moldue et on apprenait beaucoup de choses en écoutant simplement les conversations des autres garçons. Mais si Ron lui demandait s'il s'était déjà assis à une table pour qu'on lui parle de ce genre de chose alors la réponse était non. La chose qui s'en rapprochait le plus état la fois où la tante Pétunia avait trouvé Dudley en train de se toucher dans la douche. Pour une quelconque raison, au lieu de punir Dudley, elle avait battu Harry avec une cuillère en bois jusqu'à ce que son dos soit noir et bleu. A cette époque, il avait seulement dix ans et il avait dû comprendre qu'un tel comportement de la part de Dudley venait du fait qu'Harry était taré. Il avait depuis appris la vérité mais pas parce que quelqu'un la lui avait dite.
- Maman et Papa m'ont fait la grande « conversation », expliqua Ron, ce qui était vraiment horrible si tu veux mon avis. Mais après ça, Bill et Charlie ont tout éclairci, les frères sont là pour une raison.
Il avait entendu parler de la « conversation ». Apparemment, tout enfant l'expérimentait avec leurs parents à un moment. Il ne l'avait jamais subie bien sûr.
- Est-ce que quelqu'un a déjà eu la « conversation » avec toi ? hésita Ron.
- Non, admit Harry, mais j'ai deviné tout seul, la base en tout cas.
Même dans le noir, Harry pouvait dire que Ron fronçait les sourcils.
- Alors comment tu as pu penser qu'il était possible pour un sorcier de tomber enceint ?
Harry se sentit rougir et il se rendit compte que si Ron, qui n'était pas toujours la personne la personne la plus futée, s'était posé cette question alors il n'y avait aucun doute quant au fait que toutes les autres personnes présentes dans la pièce se l'étaient posée aussi.
- Ok, peut-être que je ne connais pas tout, murmura Harry. Je vais souffrir pendant les prochains jours n'est-ce pas ? Tout le monde va vouloir avoir cette conversation avec moi.
Ron fut silencieux pendant un temps comme s'il essayait de décider ce qu'il allait dire.
- Probablement, approuva-t-il.
- Bien, soupira Harry.
- Qui tu préfèrerais ? demanda Ron. Je peux demander à Bill ou Charlie si tu préfères. Ou si tu veux, je peux t'en parler même si je ne connais pas grand-chose à propos de… enfin, tu sais…
Mais Harry ne savait pas.
- Quoi ?
- Tu sais, dit Ron clairement embarrassé, deux hommes.
Deux hommes ? Cela prit un moment à Harry pour comprendre qu'il parlait de lui et Snape.
- Oh, dit-il avec surprise, est-ce que tu penses que je suis…
Il n'avait aucune idée du mot que le Monde Sorcier utilisait pour gay mais Ron comprit ce qu'il voulait dire.
- Et bien, même si tu ne l'es pas Harry, le fait est que tu es marié à un homme.
- Oui mais nous ne somme pas… je veux dire nous ne faisons pas… Harry s'interrompit sans savoir comment finir sa phrase.
- Oui mais tôt ou tard, tu ne pense pas que… Ron s'interrompit et Harry se demandait comment allait finir cette conversation.
Voulait-il dire que tôt ou tard, Harry voudrait quelque chose d'intime avec Snape ou que tôt ou tard, Snape s'attendrait à ce qu'Harry se comporte davantage comme un époux ? Il avait eu l'impression d'après les commentaires mauvais des étudiants de Serpentard, sans mentionner les accusations du ministre Fudge et de Julius, que Snape avait en vérité le droit de réclamer de telles choses de sa part. Harry avait juste pensé qu'il ne le ferait jamais.
Il y avait aussi eu l'histoire d'Aurora Sinistra, Harry en était finalement venu à la conclusion qu'il n'aimait pas l'idée d'infidélité dans un mariage, même un aussi bizarre que le sien. Mais si c'est le cas, cela ne voulait-il pas dire que tôt ou tard, au fond, il voudrait que les choses changent entre lui et Snape ? Sûrement ne comptait-il pas finir sa vie entière en célibataire et il pouvait difficilement attendre cela de Snape.
- Huh, déclara Harry quelque peu perplexe à cette idée, je n'avais jamais pensé à cela.
- C'est bien ce que je pensais, soupira Ron, veux-tu en parler ?
- Pas maintenant, lui dit Harry. Laisse-moi-y réfléchir un moment, ok ?
- Pas de problème, lui assura Ron et il semblait quelque peu soulagé. Mais, juste pour que tu saches, Charlie est un bon interlocuteur, il ne se moquera pas de toi ; Bill, quant à lui, est susceptible de te montrer comment ça fonctionne avec des marionnettes et c'est juste… bizarre.
Il fallut un long moment à Harry pour cesser de rire et finalement s'endormir.
XXX
Note de l'Auteur : J'ai pensé à toute cette histoire de « conversation » avec cette version de l'histoire de Harry. Si vous étiez éduqué en isolation (sociale), jamais autorisé à avoir des amis, à regarder la TV ou écouter la radio, ou à acheter vos propres livres et magazines ou même lire les journaux. Comment apprendriez-vous les faits de la vie ? Les Dursley n'allaient certainement pas les apprendre à Harry, et après l'incident avec Dudley Harry aurait été méfiant sur ce sujet de toute façon, sûrement trop méfiant pour oser poser des questions. Cela laisse cette tâche au système scolaire et Harry a quitté le système scolaire moldu à onze ans. Dans mon école nous ne regardions pas de vidéo sur « comment fonctionne la vie » avant nos douze ans. Et comme mon Monde Magique est un peu plus traditionnel je doute fort qu'il y ait eu un cours dessus. Cela signifie donc qu'il a dût deviner ce qu'il n'avait pas entendu de la bouche de Dean et Seamus, Neville et Ron blaguant dans leur dortoir, et à quel point supposez-vous que leurs informations soient exactes ? Ron est devenu tout choqué lorsque Hermione c'est référé à Sinistra en termes de salope. Pour ceux qui veulent que la romance avance au moins maintenant Harry a pensé à Severus et au sexe ensemble. Prochain chapitre : le jour de Noël. Quels genres de cadeaux vont-ils tous recevoir ?
