Note de la Traductrice : Nous nous retrouvons enfin pour un nouveau chapitre :D désolée pour le retard, ce mois de septembre a vraiment été compliqué, mais bonne nouvelle au milieu de tout cela, je signe un CDI demain dans la société que je voulais ! J'ai un peu peur mais quand même super hâte de commencer !

Je suis aussi super heureuse que le chapitre 36 vous ai plu ! C'était l'un de mes favoris, la bataille et le serment de fidélité à la fin, c'était tellement beau ! Nous retournons maintenant à Poudlard 😊 ce chapitre est assez lent mais les prochains sont vraiment bien ! Merci pour toutes vos reviews !

Bonne lecture !

Chapitre 37 : The Other Side

Lucius n'avait jamais été un homme patient, et durant les deux derniers jours sa patience était arrivée à sa limite. Pourtant il lissa son expression jusqu'à l'impassibilité, sachant que même s'il n'était pas ici le centre de l'attention, il était étroitement surveillé. Si rien d'autre, son fils le regardait avec attention pour prendre exemple sur lui sur la façon de se comporter dans une situation aussi étrange.

Lucius se tenait debout de l'un des côtés sur la plateforme où le personnel enseignant de Poudlard prenait normalement ses repas et regardait le Ministre Fudge et plusieurs autres candidats au titre de Ministre étaient, de manière plutôt experte, manipulés par Dumbledore et ses partisans. La Grande Salle de Poudlard était noire de monde, pas seulement remplis d'étudiants qui étaient revenu de vacances la veille, mais aussi d'Auror et de toutes les équipes de presses des journaux sorciers de Grande-Bretagne. Le Garçon-Qui-A-Survécut était présumé disparut -possiblement kidnapper si les rumeurs étaient exactes- c'était sûrement l'histoire du siècle. Ou au moins, l'histoire de la semaine – sans doute quelque chose allait arriver dans un jour où deux qui transformerait toute cette histoire en quelque chose de pathétique.

Lucius avait été en entretient privée avec le Ministre Fudge lorsque l'un de ses espions l'avait informé que quelque chose était arrivé à Potter. Dumbledore était en train de parler à plusieurs membres du Magenmagot et du département des Auror. Le chaos avait suivi Fudges et une douzaine de candidats dont les espions les avaient aussi informés de la situation. Lucius les avait suivis aussi, espérant glaner des informations utiles de toute cette situation.

En vérité il avait pensé allait directement voir Voldemort avec l'information que Potter était porté disparu. Le problème étant qu'il ne pouvait pas vraiment confirmer cela. Oh, il y avait bien quelque chose qu'il se passait, il semblerait que Lord Brand des Terres Gelées ait emmené Potter quelque part, mais Lucius n'avait aucune idée d'où ce quelque part pouvait être. Et pendant que Dumbledore avait l'air perdu pour récupérer Potter il faisait aussi en sorte de rendre la tâche de trouver Potter très difficile pour qui que ce soit, même les Auror.

Toute cette chaotique histoire c'était rapidement déplacé à Poudlard – pour interroger les témoins, avait expliqué Fudge- et tout était devenu encore plus sensationnel. Les trois seuls témoins étaient les enfant Weasley et la Sang-de-Bourbe Granger, ils semblaient avoir été frappé par un sort de stupidité puisqu'ils ne semblaient pas être capable de répondre à une seule question même si leur vie en dépendait. En ce qui concernait les professeurs- d'après McGonagall, Potter serait en Allemagne, Flitwick soutenait qu'il était en France, Chourave avançait qu'il était en Russie et Hagrid avait eu le culot de dire à qui voulait l'entendre que le garçon était à Hawaii. Le seul endroit que personne n'avait suggéré était les Terres Gelées elle-même, ce qui voulait bien sûre dire qu'il y avait toutes les chances qu'il soit là-bas. Mais sans preuves concrètes, Lucius n'osait pas aller voir Voldemort avec cette information.

Lucius frissonna en pensant au fait de faire face à Voldemort. Il souffrait encore de tremblement dans le bras droit qui datait de la dernière fois où il avait pris une initiative et avait essayé de rendre service au Seigneur des Ténèbres. Quelques secondes de plus sous l'Endoloris et il aurait souffert de dommages permanent aux nerfs, possiblement de folie. Et il ne savait toujours pas ce qu'il avait fait de mal.

Lorsque Voldemort était revenu il avait semblé dégoûté par le corps dans lequel il était piégé – les traits reptiliens étaient vraiment repoussants. Lucius avait cherché une potion qui aurait pu lui rendre sa glorieuse forme humaine, et après de nombreuses dépenses de sa part, il avait finalement réussi. Mais durant le temps que cela lui avait prit pour trouver la potion de restauration, Voldemort en était venu à apprécier sa nouvelle forme – en vérité il semblait à Lucius que la transformation continuait à s'opérer, devenant de plus en plus reptilien à chaque fois qu'il le voyait. Lorsque Lucius lui avait présenté la potion et lui avait expliqué ce qu'elle faisait, Voldemort avait réagit avec rage, détruisant la fiole et tuant presque Lucius en même temps.

Il n'y avait aucune raison derrière cela à part le fait que Voldemort était complètement déséquilibré et le devenait de plus en plus avec les jours passant. Ils l'avaient tous remarqué – même Bellatrix qui était elle-même à peine saine d'esprit. Et plus le Seigneur des Ténèbres devenait fou plus il s'éloigné d'eux. Ils savaient tous qu'il était en train de préparer quelque chose -quelque chose de gros- mais aucun d'eux ne savait ce que c'était. Et il avait d'autres serviteurs maintenant – pas des Mangemorts, mais autre chose, quelque chose de plus sombre. Lucius l'avait vu deux fois maintenant, marcher dans les jardins de la Forteresse en Espagne accompagné par des formes portant des capes noires. Pas des Détraqueurs, quelque chose d'autre, quelque chose d'horrible. Leur seule présence remplissait Lucius avec un sentiment d'horreur et ça en disait beaucoup après toutes les années qu'ils avaient passé à pratiquer les Arts Sombres.

Lucius n'était pas étranger au sang et à la mort, même aux meurtres occasionnels -est-ce que quelques Moldus allaient manquer à qui que ce soit ? Mais il se passait quelque chose d'autre ici, quelque chose de pire que quelques meurtres. Quelque chose auxquels il était certain de ne pas vouloir participer.

Mais qu'allait-il faire à propos de cela ? Ce n'était pas vraiment ce pour quoi il avait signé- Voldemort avait été un leader charismatique, un vrai roi parmi les hommes. Lucius, et les autres comme lui, avait voulu cela- quelqu'un à suivre, quelqu'un de puissant et grand et sans peur pour les mener. Quelqu'un qui remettrait le Monde Magique dans le bon chemin, qui leur rendrait la place qu'ils méritaient dans la société au lieu de les forcer à se cacher et à se soumettre à ces pathétiques Moldus. Même maintenant les Moldus essayaient de les avoir une nouvelle fois, le Premier Ministre Moldu avait proposé le Registre Sorcier qui obligerait tous les sorciers et sorcière de Grande Bretagne à s'inscrire auprès du Ministère comme s'ils n'étaient rien de plus que des animaux qui avaient besoin d'une licence pour exister. Et pour une quelconque ridicule raison le Ministre de la Magie considérait le fait d'acception juste pour ce faire bien voir du Gouvernement Moldu. Pourquoi au nom de Merlin avait-il besoin de se faire bien voir du Gouvernement Moldu, c'était quelque chose que Lucius n'arrivait pas à comprendre. Mais cette simple idée lui donnait envie de tuer des Moldus.

Et Lord Voldemort- il avait rigolé en entendant cette nouvelle- rigolé ! Comme s'il avait trouvé cette idée particulièrement amusante, comme si cela allait parfaitement avec ses plans – ou comme si cela n'avait plus d'importance dans le grand schéma. Lucius ne comprenait pas. Aucun d'entre eux ne comprenait, c'était justement la chose contre laquelle ils étaient supposé se battre. Mais Lord Voldemort, perdu dans son propre monde, ne semblait pas s'en soucier.

Tous les espoirs et les rêves que Lucius avait concernant le fait de restaurer la grandeur du Monde Sorcier semblaient s'effondrer autour de lui. Et il se sentait piégé avec nulle part où s'enfuir, tout ce qu'il pouvait faire c'était de continuer à tenir en laisse le Ministre en lui faisant du chantage. Et avec les élections qui arrivaient -et aucun des candidats qui ne semblaient se démarquer du lot- il se demandait qui il devait aider.

Pour la centième fois, il aurait voulu que Severus ne les ait pas trahis. Severus avait toujours été son camarade de réflexion, toujours disponible pour argumenter n'importe quelle idée que Lucius pourrait être en train de considérer, toujours disponible pour jouer l'Avocat du Diable. Mais à la lumière de sa trahison, Lucius pouvait maintenant voir qu'il ne jouait pas l'Avocat du Diable, Severus avait en vérité en train de manipuler Lucius pour le faire changer d'avis.

Mais pourquoi ! C'était ça plus que le reste qu'il ne pouvait pas comprendre. Il avait toujours pensé que Severus, comme le reste d'entre eux, avait été attiré par le pouvoir. Voldemort avait été l'outil pour qu'ils obtiennent ce pouvoir, ou alors il l'avait été avant qu'il ne soit emporté par la folie. Pourquoi Severus abandonnerait-il cela pour Dumbledore, un homme qui n'avait jamais fait un pas en avant pour prendre la tête de leur monde ? Dumbledore était heureux, ici, dans son école, manipulant le reste du monde, caché. Il n'avait aucune envie de sauter au milieu de l'orage et de réellement faire quelque chose. Pourtant Severus leur avait tourné le dos pour suivre Dumbledore dans cette histoire de mariage avec le Gryffondor. Qu'est-ce que Dumbledore lui avait promis ? A part Potter bien sûr, Lucius rigola silencieusement face à cette pensée. Sûrement Severus ne se serait pas fait avoir par un joli visage, ou un beau cul dans ce cas ?

Lucius regarda autour de la Grande Salle, Le Ministre était en train de se donner en spectacle de manière assez spectaculaire, la presse écrivant tout ce qu'il disait. Madame Bones, qui était sûrement sa plus grande rivale au poste de Ministre, essayait d'instiller un peu d'ordre dans tout ce qu'il se passait. Lady Marla Davenport et Alexander Mulburg, deux autres candidats faisaient tout ce qui était en leur pouvoir pour se faire entendre. Mulburg était en train de suggérer que la seule action possible était d'envahir Hawaii -il croyait apparemment l'histoire d'Hagrid. Et Davenport voulait imposer des sanctions à l'import pour l'Allemagne et la Russie. Apparemment aucun d'entre eux ne pensait que la France avait quoi que ce soit à voir avec ce kidnapping.

Vincund Blackborn, qui venait d'une branche obscure de la famille Black, suggérait d'écrire une lettre de campagne à Lord Brand et Dulcina Marshawnd essayait de convaincre tout le monde que cette histoire était un prélude à une nouvelle invasion viking. A chaque fois que deux candidats ou plus arrivaient à se mettre d'accord sur un plan d'action, Dumbledore ou l'un de ses partisans murmuraient doucement quelque chose qui semblait les envoyer dans une direction complètement différente. Lucius pouvait seulement conclure que Dumbledore pensait que peu importe ce qui était en train de se passer, la participation du Ministère pourrait seulement aggraver la situation, l'homme essayait de gagner du temps.

Fudge, suspectait Lucius, en savait plus qu'il ne le laissait paraître. L'homme avait fait appel à Connor Stark le chef d'une des meilleur équipe d'Auror. Déjà les Aurors se rassemblaient, joignant les enfants dans la Grande Salle. Lucius devinait que Fudge était en train de réfléchir à les envoyer directement dans les Terres Gelées pour récupérer Potter, il voulait juste être certain tout était couvert par les médias. Rita Skeeter ne quittant jamais la gauche du Ministre.

De l'autre côté de la Salle, à la table des Gryffondors, Lucius pouvait voir Arthur et Molly Weasley assis avec leurs enfants. Lorsqu'ils avaient appris la rumeur du kidnapping de Potter, tous les Weasley étaient venus à Poudlard pour être avec leurs plus jeunes enfants. Lucius pouvait avouer avoir ressentit une pointe de jalousie en voyant Arthur, assit avec ses sept enfants en parfaite santé. Il avait toujours voulu plus d'un enfant mais Narcissa avait refusé. Narcissa était la femme la plus froide que Lucius ait jamais rencontré dans sa vie, il se sentait chanceux d'avoir Draco. Molly Weasley n'arrivait pas à la cheville de Narcissa en ce qui concernait son apparence et sa classe mais au moins elle ne rejetait pas ses devoirs maritaux.

Arthur vit Lucius en train de les regarder, rapidement le blond renifla en direction de l'homme, parce que -eh bien, c'était ce qu'il faisait. Juste derrière la table des Gryffondors, il vit Draco voir l'échange et il se tourna immédiatement pour renifler en direction de tous les Weasley. Lucius suspecta que Draco ne savait même pas pourquoi il faisait cela, à part parce que c'était tous des Weasley bien sûr. Et ensuite Lucius vit quelque chose d'inattendu, alors que le regard de Draco se tournait vers le deuxième plus vieux Weasley, le dompteur de Dragons, si Lucius se souvenait correctement. La peau pale de son fils se teinta de la plus inconvenante couleur rouge avant qu'il ne détourne rapidement le regard, le garçon Weasley leva les yeux vers lui et lui sourit.

Et bien, et bien, pensa Lucius. Quand est-ce que cela était arrivé ?

Ce fut à ce moment là que la porte de la Grande Salle s'ouvrit et que la pièce devint complètement silencieuse.

Quatre hommes entrèrent dans la Grande Salle et Lucius fronça les sourcils à leur vue. Il reconnut, bien sûr, son traitre d'amie, Severus Snape, habillé de cuir de Wyvern, son épée était attachée dans son dos et tombé sur son épaule. Il semblait sauvage et ses cheveux semblaient avoir été soufflé par le vent, en bataille et repiquant à certains endroits, un peu comme un Gryffondor, même s'il était impossible de faire erreur sur son profil Patricien.

L'autre homme, revêtant aussi des habits de batailles noir en cuir était Remus Lupin. Il portait une énorme masse dans une main, cette preuve de force rappela à Lucius trop clairement l'héritage loup-garou de l'homme- comme si les yeux d'ambres qui brillaient d'une lueur jaune à la lumière des torches n'étaient pas un rappel suffisant. Des fois il pensait que les hommes de Dumbledore étaient fous, laissait un loup-garou en liberté parmi eux. Qui savait quelle infection il pouvait transmettre ?

Le troisième était un homme blond immense qui portait le cuir et la fourrure des guerriers Viking des Terres Gelées. Il devait être l'un des hommes de Brand, devina Lucius- peut-être le mari de Lady Diana Snape-Brand qui était d'ailleurs assise à la place de Severus à la table des Professeurs.

Mais ce fut la quatrième personne qui attira toute l'attention de Lucius. Portant une cape brillante en écaille de dragon, des protections en métal sur les bras et les jambes, Harry Potter ne ressemblait à rien de ce que Lucius se souvenait. Il était vrai qu'il n'avait pas parlé au garçon depuis le désastre avec le journal de Riddle, et il ne l'avait vu que brièvement durant la nuit du retour de Lord Voldemort, mais le garçon avait énormément changé depuis.

Les lunettes avaient disparu, ses cheveux étaient plus longs, il avait un peu grandit- mais vraiment ce fut l'étincelle dans les yeux verts du garçon qui prit Lucius par surprise. Il avait toujours été attiré par le pouvoir, il savait comment le reconnaître dans sa forme la plus obscure, et ce garçon avait un pouvoir que Lucius n'avait pas deviné. L'avait-il seulement eu en grandissant, était-il tombé dessus, avait-il été donné par une quelconque force extérieure ou avait-il toujours été là ? Il devait sûrement posséder quelque chose s'il avait réussi à vaincre Voldemort lorsqu'il était bébé, mais pourquoi Lucius ne l'avait-il pas remarqué avant ? Peut-être n'était-ce rien d'autre qu'un effet de lumière ? Il devait admettre que c'était plutôt attirant- délicieusement en vérité. Peut-être Severus avait-il simplement était séduit par le garçon en fin de compte.

-Harry, mon garçon ! La voix de Dumbledore les surprit tous, le vieil homme bougea rapidement pour prendre les deux mains de Harry dans les siennes. Merci Merlin tu es de retour.

Le soulagement sur le visage du vieil homme était évident pour tous. Lucius renifla. Potter était vraiment le garçon d'or favoris de Dumbledore.

-Je vais bien, Monsieur, lui assura doucement Potter.

-Mr. Potter ! S'exclama Fudge en faisant irruption, Lucius imagina qu'il devait être frustré que son discours ait été interrompu il avait été en train de raconter au corps de presse son plan pour récupérer le héros. Nous pensions que vous étiez retenu prisonnier ! Fudge n'aimait pas les changements de plan, il semblait énervé par le retour de Potter, une erreur tactique pensa Lucius ?

Le garçon jeta un regard au corps de Presse qui attendait plus loin, ses yeux se posant plus longtemps sur Rita Skeeter avant de revenir sur le Ministre ?

-Et votre réponse a été d'attendre trois jours et de tenir une conférence de presse ? Demanda-t-il platement.

Un murmure de surprise se leva dans la salle et Fudge s'arrêta et baragouina avec indignation. Lucius dû retenir sa propre envie de sourire. Le garçon était franc, même insolent. Même la bouche de Dumbledore se fendit légèrement vers le haut face à ces mots.

Potter hocha à peine la tête.

-Les opérations de sauvetage doivent être planifiées et prennent du temps, Mr. Potter ! Protesta Fudge

-Heureusement que ma famille n'a pas fait face à ces obstacles, dit-il en faisant un geste en direction de Lupin et Severus, et Lucius se demanda ce que pensait Severus à propos du fait d'être revendiqué faisant partit de la même famille qu'un loup-garou. Mais étonnement, Severus ne dit rien. Peut-être avait-il déjà été infecté par les ténèbres du loup.

Mais le geste de Potter avait attiré l'attention de Fudge sur les quatre hommes qui étaient avec lui, et les yeux du Ministre s'écarquillèrent alors qu'il réalisait aussi que cela devait être l'un des hommes de Brand. Il fit signe de la main à Connor Stark qui avança.

-Stark, arrêtez cet homme !

Mais avant que les Aurors n'ai pu faire ne serait-ce qu'un pas dans sa direction, Potter s'avança, se plaçant entre l'étranger et les Aurors.

-Vous ne ferez rien, déclara-t-il simplement et les Aurors s'arrêtèrent immédiatement. C'était une démonstration d'un type de pouvoir auquel Lucius ne s'était pas attendu, il plissa les yeux pensivement.

Lucius n'avait pas été présent durant la bataille, qui avait pris tant de vies, l'été dernier mais il avait entendu beaucoup d'histoire. Après ce que Potter avait fait, il y avait très peu d'Auror qui lèverai la main contre le Garçon-Qui-A-Survécut, peu importe les ordres du Ministre. Le garçon était un héros à leurs yeux.

-Mr. Potter, protesta Fudge. Nous avons été mis au courant que ce Brand des Terres Gelées vous avez kidnappé. Cet homme est le fils de Brand. Etes-vous...

-Vous faîtes erreur Monsieur le Ministre, l'interrompit Potter. C'était simplement un malentendu.

Fudge fronça les sourcils.

-Vraiment ? Demanda-t-il. Et est-ce que l'attaque contre les enfants Weasley et Miss Granger était aussi un malentendu ?

Tous les yeux se tournèrent vers les enfants en question. Lucius vit les trois enfants fixer intensément Potter avant que le garçon, Ron, n'hoche la tête et sourit.

-Si Harry dit que c'est un malentendu alors c'est un malentendu.

Les deux filles hochèrent la tête pour montrer leur accord. Lucius secoua la tête face à la loyauté inspirée par le garçon- ils n'avaient aucune idée de ce qui était en train de se passer mais faisait confiance à la seule parole de Potter.

Fudge tourna un regard furieux vers Dumbledore, Fudge ne voulait pas partir sans arrêter quelqu'un. Cela le ferait passer pour inefficace s'il ne le faisait pas.

-Albus, je ne peux pas accepter que toute cette histoire soit simplement passé sous silence. Si un crime a été commit, il est de mon devoir de...

-Un crime a été commit, Monsieur le Ministre, l'interrompit à nouveau Potter, tous les yeux se tournant vers lui et la presse prenant sans relâcher des photos et des notes. Pendant cent ans, les Terres Gelées ont demandé de l'aide au Ministère de la Magie, et le Ministère les a ignorés. Si ce n'est pas un crime, je ne sais pas ce que c'est.

Lucius n'avait aucune idée de ce à quoi Potter faisait référence, mais il pouvait dire au vu du regard de Fudge qui se voila légèrement que l'homme en avait une vague idée. Fudge était peut-être un leader inefficace mais il était un politicien accompli. Il savait que la présence de la presse n'était plus en sa faveur.

-Je ne sais pas du tout ce qu'il se passe ici, mais j'insiste pour que nous nous en occupions ce soir et que nous venions à bout de n'importe quel malentendu qu'il y a pu avoir. Albus si vous avez un endroit plus privé où nous pourrons questionner ces personnes, Fudge fit un mouvement pour montrer spécifiquement Potter et le fils de Brand tout en faisant signe à ses Aurors de faire sortir la presse.

Voyant leurs histoires leur passer sous le nez, le groupe de reporter avança d'un cou, leur appareil photo émettant de nombreux flashs, leur plume à papote prenaient furieusement des notes.

-Mr. Potter ! Crièrent-t-ils tous d'un coup avant de commencer à hurler leurs questions les unes après les autres au garçon.

Severus, Lupin et le Viking se placèrent immédiatement devant Potter et les professeurs, qui se trouvaient à la table, se levèrent pour faire reculer les journalistes.

Lucius, qui se tenait debout bien loin de la presse et de leurs proies, trouvait toute la scène plutôt amusante, comme une chorégraphie bien orchestrée. Dumbledore avait bien entrainé ses partisans. Alors que l'équipe professorale et les trois gardiens de Potter faisait sortir la presse de la grande Salle avec les Aurors pour les aider, les Weasleys s'avancèrent et entourèrent Potter dans une marre de Gryffondor. Personne n'avait une chance de s'approcher du garçon.

A l'exception de Madame Bones, qui était un membre du Magenmagot, les autres candidats furent aussi sortis de la pièce. Lucius était certains qu'ils seraient emmenés en dehors de Poudlard dans quelques instants, même s'ils tiendraient leur propre conférence de presse à Pré-Au-Lard dans quelques instants.

Lucius resta en retrait, aussi effacé que possible, et lorsque Fudge commença à sortir de la Grande Salle vers la salle privée que Dumbledore avait préparée pour eux, Lucius les suivit silencieusement, gardant un œil sur Potter alors qu'il se dépêchait derrière eux. Malheureusement, il fut arrêté à la porte par McGonagall elle-même, qui lui lança à peine un regard qui aurait pu figer une pierre.

-Mr. Malfoy, souffla-t-elle, où pensez-vous aller comme cela ?

-Voyons Minerva, sourit-il froidement, en tant que membre du Bureau des Gouverneurs il est de mon devoir d'être certain que les étudiants de Poudlard sont convenablement protégés. J'ai tous les droits d'entendre ce que Mr. Potter a à dire.

Mais McGonagall ne bougea pas.

-Comme vous l'avez entendu, il n'y a pas eu de kidnapping. Il n'y a donc aucune raison pour le Bureau des Gouverneurs d'être impliqué. Je suis sûre que vous en entendrez parler plus tard. Mais maintenant je vais vous demander de quitter le château.

-Sûrement n'allez-vous pas m'empêcher de parler à mon fils ? Demanda Lucius. Je suis sûr que les récents évènements l'ont secoué.

Elle leva un sourcil et son regard resta de glace.

-Comme vous souhaitez, répondit-elle en lui montrant la direction opposée. Le dortoir des Serpentard est de ce côté, si vous vous souvenez bien. Ou dois-je demander à un élève de vous montrer le chemin ?

-Ce ne sera pas nécessaire, Lucius lui lança un regard de mépris, se demandant si la femme avait reçu un don pour le faire se sentir comme un enfant récalcitrant. Il tourna les talons et descendit le couloir éclairé de torches.

Peut-être se rendrait-il dans les quartiers de Severus et attendrait-il son vieil ami ? Ou peut-être descendrait-il dans la salle commune pour voir si Draco arriverait à trouver plus d'informations pour lui, ou au moins trouverait-il ce que Draco trouvait fascinant chez le rejeton des Weasley, il n'allait pas autoriser cette CHOSE à aller plus loin.

De toute façon, il n'allait pas rentrer chez lui ou vers Voldemort sans quelque chose de plus qu'une suite d'évènements qui ne faisaient qu'apporter plus de questions. Et se faire poser des questions par Voldemort lorsque vous n'avez pas la réponse était une mauvaise- très mauvaise chose.